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Reçu — 4 novembre 2025

Silverbullet - Le wiki markdown dans lequel vous pouvez tout coder en LUA

Par :Korben
4 novembre 2025 à 09:53

En ce magnifique mardi matin, moi et mon mal de crâne, nous avons découvert un truc assez cool qui est un genre de wiki personnel en markdown, comme Obsidian ou Notion, mais avec un super pouvoir qui est que vous pouvez y écrire du code qui s’exécute directement dans vos notes !! Hé oui, du vrai code ! Pas des plugins, pas des extensions, mais du code Lua intégré dans votre texte comme si vos notes étaient devenues un environnement de dev à part entière.

Ça s’appelle SilverBullet , c’est open source (licence MIT), et franchement, si vous avez déjà bidouillé des configs Neovim ou des scripts Redis, vous allez kiffer car c’est beaucoup plus simple ^^.

Ça ressemble à n’importe quel wiki markdown moderne. Vous écrivez vos notes en local, elles sont stockées en fichiers statiques .md, vous avez des liens bidirectionnels pour connecter vos idées, et l’interface est optimisée avec des raccourcis clavier. C’est évidemment une Progressive Web App qui fonctionne 100% hors ligne ( comme expliqué sur leur site ), et vous gardez le contrôle total sur vos données, puisque tout est auto-hébergé sur votre machine ou votre serveur.

Ainsi, avec le scripting Lua intégré, vous pouvez littéralement taper ${10 + 2} dans une note et le résultat s’affichera en temps réel : 12 (vous l’aviez les matheux ?? ^^). Et si vous voulez une liste de vos 5 dernières pages modifiées qui se met à jour automatiquement, suffit d’écrire un petit bout de Lua, et hop, votre wiki devient “vivant”.

Alors oui, je sais ce que vous allez me dire, Obsidian a Dataview, Logseq a ses requêtes en Datalog…etc donc c’est pareil non ?

Et bien pas vraiment parce que Dataview ça vous demande quand même d’apprendre un DSL (Domain Specific Language) avec une syntaxe bizarroïde et de vous palucher les 50 pages de doc. Logseq quand à lui vous balance du Datalog sans trop d’explications. Alors que SilverBullet, lui, vous laisse écrire du Lua. Et le Lua, c’est simple, c’est dispo partout (Neovim, Redis, les addons World of Warcraft, OSB, etc.), c’est documenté, et c’est fait pour être embarqué dans des applications.

Si vous êtes data scientist, vous connaissez sûrement les Jupyter Notebooks qui sont markdown avec du code Python exécutable dedans. Hé bien SilverBullet fait exactement la même chose, mais pour vos notes personnelles. Vos notes ne sont plus des fichiers inertes, mais deviennent des mini-programmes qui peuvent calculer, générer du contenu, réagir à des événements…etc

Tenez par exemple, vous pouvez définir une fonction custom directement dans une page :

-- Additionner deux nombres
function adder(a, b)
 return a + b
end

Et ensuite l’utiliser n’importe où dans votre wiki avec la syntaxe ${adder(5, 7)}. Vous pouvez créer des commandes personnalisées qui apparaissent aussi dans la palette de commandes (Ctrl+K ou Cmd+K) :

command.define {
 name = "Insérer signature",
 run = function()
 local date = os.date("%Y-%m-%d")
 editor.insertAtCursor("---\nÉcrit le " .. date, false, true)
 end
}

Ou même des slash commands comme dans Notion, mais que vous codez vous-même :

slashCommand.define {
 name = "todo",
 run = function()
 editor.insertAtCursor("- [ ] |^|", false, true)
 end
}

Tapez /todo dans votre éditeur, et boum, ça insère une checkbox markdown avec le curseur au bon endroit. Vous voulez un compteur de mots qui s’affiche à chaque sauvegarde ? Un event listener comme ceci suffit :

event.listen {
 name = "page:save",
 run = function(e)
 local content = editor.getText()
 local word_count = select(2, content:gsub("%S+", ""))
 editor.flashNotification("Nombre de mots : " .. word_count)
 end
}

SilverBullet est développé en TypeScript (frontend avec Preact et CodeMirror 6) et Go (backend) et la doc officielle est disponible ici .

Même si ça fait bientôt 3 ans que c’est en dev, c’est encore un peu jeune et il y a d’ailleurs quelques limitations à connaître. Par exemple, y’a pas de gestion d’upload d’images pour l’instant (vous devez linker des images externes ou les placer manuellement dans le dossier), et comme c’est récent, l’écosystème de plugins n’est pas aussi fourni qu’Obsidian. Mais bon, quand vous pouvez coder vos propres fonctionnalités en Lua directement dans vos notes, la notion de “plugin” devient un peu inutile.

Alors plutôt que de vous expliquer encore pendant 10 paragraphes comment ça fonctionne, voici comment l’installer et tester vous-même.

Téléchargez d’abord le binaire qui correspond à votre OS (macOS, Linux, Windows) en cliquant ici .

Pour macOS et Linux , ouvrez votre terminal et tapez :

chmod +x silverbullet
mkdir mes-notes
./silverbullet mes-notes

Pour Windows, créez un dossier mes-notes, puis lancez dans PowerShell :

.\silverbullet.exe mes-notes

Le serveur démarre alors sur le port 3000 par défaut. Ouvrez votre navigateur sur http://localhost:3000 et vous y êtes. Vous pouvez aussi l’installer en Progressive Web App (PWA) pour l’utiliser comme une vraie application desktop, même hors ligne.

Et si vous préférez Docker, c’est encore plus simple :

docker run -p 3000:3000 -v ~/mes-notes:/space ghcr.io/silverbulletmd/silverbullet

Ça fonctionne sur Intel et ARM (Raspberry Pi, Apple Silicon), donc vous pouvez l’héberger sur à peu près n’importe quoi.

Voilà, donc si vous voulez une note qui génère automatiquement un journal de vos tâches incomplètes, une page d’accueil qui affiche vos stats d’écriture du mois ou encore un système de tags auto-généré avec des filtres dynamiques, tout est possible ! Et tout ça en écrivant du Lua directement dans le navigateur, sans plugins chelous.

Une fois que vous aurez goûté à ça, vous verrez que revenir à des notes statiques sera trèèèès compliqué.

Merci à friendly_0day pour m’avoir fait découvrir SilverBullet !

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Jimmy - Pour exporter toutes vos notes en Markdown

Par :Korben
22 septembre 2025 à 06:42

Vous avez des milliers de notes éparpillées dans Evernote, Notion, Google Keep ou ailleurs, et à juste titre, vous commencez à flipper parce que votre app favorite devient payante ou menace de fermer ? Heureusement, il y a Jimmy qui va pouvoir vous aider dans ces épreuves de la vie ^^ !

Développé par marph91, Jimmy est donc un convertisseur universel de notes qui transforme tout en Markdown. Il gère plus de 40 applications différentes et tourne sur Linux, Windows et macOS sans aucune dépendance. Vous téléchargez l’exécutable, vous le lancez, et c’est parti.

Jimmy supporte une liste impressionnante d’applications : Anki, Anytype, Bear, Cacher, CherryTree, Day One, Drafts, Evernote, Facebook, Google Docs, Google Keep, Joplin, Notion, Obsidian, QOwnNotes, Roam Research, Simplenote, Telegram, Tiddlywiki, UpNote, Zettelkasten, Zim, Zoho Notebook, et j’en passe.

Il gère aussi les formats classiques comme DOCX, ODT, HTML, EPUB, CSV et même les Jupyter Notebooks. Par contre, pas d’Apple Notes dans le lot… Pour celui-là, vous devrez utiliser Exporter .

Jimmy propose deux modes d’utilisation. Soit en ligne de commande (CLI) pour les scripteurs, et une interface texte interactive (TUI) pour les autres.

Par exemple, pour convertir un seul fichier, faites :

jimmy-linux cli mon_document.docx

Pour convertir tout un dossier

jimmy-linux cli /chemin/vers/mes/notes

Ou pour convertir un export Google Keep

jimmy-linux cli takeout-20240401.zip --format google_keep

Pour un export Evernote

jimmy-linux cli Evernote_backup.enex

Et pour lancer l’interface TUI c’est comme ça :

jimmy-linux tui

Cette interface TUI vous guidera alors pas à pas. Vous sélectionnez votre fichier ou dossier source, le format d’entrée si Jimmy ne le détecte pas automatiquement, et le dossier de destination. Et c’est partiiii !

Jimmy va alors parser vos fichiers sources, en extraire tout le contenu y compris les ressources (images / pièces jointes…etc), conserver les éventuels liens internes et même générer un front matter qui contiendra les données en YAML au début de chaque fichier markdown. Par contre, tout ce qui est “proprio” comme les formules Notions ou les widgets Evernote il ne les conservera pas.

Jimmy utilise Pandoc en interne, le convertisseur universel de documents. Tout se passe en local, sur votre machine. Pas de cloud, pas de tracking, pas d’upload sur des serveurs douteux. Vos notes restent vos notes. Et l’avantage du format Markdown, c’est que c’est du texte brut avec une syntaxe simple qui sera encore lisible dans 50 ans…

Bref, Jimmy c’est l’assurance vie de vos notes car vous savez que vous pouvez continuer à utiliser votre app préférée, mais qu’en cas de pépin, vous avez cette porte de sortie. Et ça c’est cool !

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