Vue normale

Reçu avant avant-hier

Assassinat d’Aboubakar Cissé : les dessous d’une apathie d’État | Mediapart

Purée, il n'y a rien qui va dans cette (sordide) affaire : un meurtre raciste, un deux poids, deux mesures de l’État, des représentants de l’État qui confonde la victime, l'assassin et le procureur... OUI, il y a une islamophobie d'Etat ; elle est même visible à travers les lapsus à répétition des mêmes responsables lorsqu'ils ont daignés s'intéresser à cet assassinat raciste.
(Permalink)

Assassinat d’Aboubakar Cissé : les dessous d’une apathie d’État | Mediapart

2 mai 2025 à 14:56
Purée, il n'y a rien qui va dans cette (sordide) affaire : un meurtre raciste, un deux poids, deux mesures de l’État, des représentants de l’État qui confonde la victime, l'assassin et le procureur... OUI, il y a une islamophobie d'Etat ; elle est même visible à travers les lapsus à répétition des mêmes responsables lorsqu'ils ont daignés s'intéresser à cet assassinat raciste.
(Permalink)

Manuel Valls ment sur l’islamophobie depuis 2013 – Libération

29 avril 2025 à 08:10
> Le ministre des Outre-mer reprend une intox largement diffusée depuis des années selon laquelle le terme a été inventé par les mollahs iraniens.

[...]

> Contrairement à ce qu’affirme Valls, reprenant un mensonge largement diffusé depuis des années, le terme d’«islamophobie» n’a pas été inventé par les mollahs iraniens. Mais au moins l’actuel ministre des Outre-mer peut être félicité pour sa constance : déjà en 2013, alors ministre de l’Intérieur – et donc des cultes – il rejetait ce mot. «Derrière le mot “islamophobie”, il faut voir ce qui se cache. Sa genèse montre qu’il a été forgé par les intégristes iraniens à la fin des années 1970 pour jeter l’opprobre sur les femmes qui se refusaient à porter le voile, disait-il dans le Nouvel Obs. C’est au mot près l’argumentaire de l’essayiste Caroline Fourest.»

> Il convient ici d’apporter une précision, déjà donnée par Libé en 2013, aux affirmations de Fourest. Selon les sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat, auteurs en 2013 de Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le «problème musulman», le mot a été utilisé pour la première fois en 1910 par des anthropologues français. «On doit l’invention du néologisme “islamophobie” et ses premiers usages à un groupe d’administrateurs-ethnologues spécialisés dans les études de l’islam ouest-africain ou sénégalais : Alain Quellien, Maurice Delafosse et Paul Marty», écrivent-ils, comme l’avait relayé l’AFP en 2018. En 1910, l’islamophobie est alors un principe d’administration coloniale en Afrique de l’Ouest, par opposition à l’«islamophilie», racontait Libé. Le terme est réapparu dans l’espace public et a pris son sens politique dans les années 80, en Angleterre, avec la montée d’un racisme dirigé contre les communautés musulmanes, alors que celles-ci revendiquaient plus vivement leur identité religieuse.
(Permalink)

Manuel Valls ment sur l’islamophobie depuis 2013 – Libération

29 avril 2025 à 08:10
> Le ministre des Outre-mer reprend une intox largement diffusée depuis des années selon laquelle le terme a été inventé par les mollahs iraniens.

[...]

> Contrairement à ce qu’affirme Valls, reprenant un mensonge largement diffusé depuis des années, le terme d’«islamophobie» n’a pas été inventé par les mollahs iraniens. Mais au moins l’actuel ministre des Outre-mer peut être félicité pour sa constance : déjà en 2013, alors ministre de l’Intérieur – et donc des cultes – il rejetait ce mot. «Derrière le mot “islamophobie”, il faut voir ce qui se cache. Sa genèse montre qu’il a été forgé par les intégristes iraniens à la fin des années 1970 pour jeter l’opprobre sur les femmes qui se refusaient à porter le voile, disait-il dans le Nouvel Obs. C’est au mot près l’argumentaire de l’essayiste Caroline Fourest.»

> Il convient ici d’apporter une précision, déjà donnée par Libé en 2013, aux affirmations de Fourest. Selon les sociologues Marwan Mohammed et Abdellali Hajjat, auteurs en 2013 de Islamophobie. Comment les élites françaises fabriquent le «problème musulman», le mot a été utilisé pour la première fois en 1910 par des anthropologues français. «On doit l’invention du néologisme “islamophobie” et ses premiers usages à un groupe d’administrateurs-ethnologues spécialisés dans les études de l’islam ouest-africain ou sénégalais : Alain Quellien, Maurice Delafosse et Paul Marty», écrivent-ils, comme l’avait relayé l’AFP en 2018. En 1910, l’islamophobie est alors un principe d’administration coloniale en Afrique de l’Ouest, par opposition à l’«islamophilie», racontait Libé. Le terme est réapparu dans l’espace public et a pris son sens politique dans les années 80, en Angleterre, avec la montée d’un racisme dirigé contre les communautés musulmanes, alors que celles-ci revendiquaient plus vivement leur identité religieuse.
(Permalink)

Pourquoi, désormais, j’utiliserai le terme «islamophobie» – Libération

28 avril 2025 à 13:57
> Seulement, il est vain de défendre la laïcité, l’émancipation, si l’on ne se rend pas compte que le discours du bouc émissaire anti-musulman a largement débordé, ces dernières années, le lit d’une extrême droite elle-même plus puissante. La bollosphère, la droite LR en surenchère identitariste permanente, et même une partie du centre sous couvert d’un «républicanisme intransigeant» qui ne combat plus qu’à coups d’anathèmes mal définis («islamogauchistes», «wokisme»…) ont fini par rendre indifférenciables la lutte contre l’islamisme et le racisme anti-musulmans.

> L’argument (auquel j’adhérais) selon lequel le mot «islamophobie» devait être banni sous peine de ne plus pouvoir légitimement lutter contre l’islamisme ne tient plus. Le mot islamophobie est maintenant le pendant d’antisémitisme. La haine des musulmans, cette forme de racisme s’appelle maintenant, pour tout le monde, «islamophobie». Les anti-islamistes ne peuvent plus revendiquer d’être islamophobes sans passer pour des racistes. C’est comme ça : en politique, les mots sont des véhicules. Le but n’est pas de contrôler le véhicule mais sa cargaison, c’est-à-dire l’acception du mot.
(Permalink)

Pourquoi, désormais, j’utiliserai le terme «islamophobie» – Libération

28 avril 2025 à 13:57
> Seulement, il est vain de défendre la laïcité, l’émancipation, si l’on ne se rend pas compte que le discours du bouc émissaire anti-musulman a largement débordé, ces dernières années, le lit d’une extrême droite elle-même plus puissante. La bollosphère, la droite LR en surenchère identitariste permanente, et même une partie du centre sous couvert d’un «républicanisme intransigeant» qui ne combat plus qu’à coups d’anathèmes mal définis («islamogauchistes», «wokisme»…) ont fini par rendre indifférenciables la lutte contre l’islamisme et le racisme anti-musulmans.

> L’argument (auquel j’adhérais) selon lequel le mot «islamophobie» devait être banni sous peine de ne plus pouvoir légitimement lutter contre l’islamisme ne tient plus. Le mot islamophobie est maintenant le pendant d’antisémitisme. La haine des musulmans, cette forme de racisme s’appelle maintenant, pour tout le monde, «islamophobie». Les anti-islamistes ne peuvent plus revendiquer d’être islamophobes sans passer pour des racistes. C’est comme ça : en politique, les mots sont des véhicules. Le but n’est pas de contrôler le véhicule mais sa cargaison, c’est-à-dire l’acception du mot.
(Permalink)

Note: Bétharram-Averroès : analyse d'un deux poids-deux mesures abyssal

Lu dans une newsletter gratuite d'Arrêt sur Images (oui, je suis un peu accro aux newsletter) :

> D'un côté, il y a Stanislas, collège catholique sous contrat avec l'Etat où sont scolarisés nombre d'enfants de l'élite parisienne ou l'établissement sous-contrat Notre-Dame de Bétharram où enseignait l'épouse de François Bayrou ; de l'autre, le lycée musulman Averroès à Lille ou celui d'Al Kindi en banlieue lyonnaise. D'un côté, des établissements accusés d'avoir couvert des agressions sexuelles, des violences physiques et psychologiques, des propos racistes et homophobes, de l'autre, des écoles musulmanes accusées d'atteinte aux "valeurs de la République", sans fondement concret.

> D'un côté, des établissements toujours sous contrat avec l'Etat et donc subventionné, de l'autre, des écoles dont les contrats ont été rompus par les préfets. C'est ce deux-poids deux mesures que nous nous attachons aujourd'hui à analyser avec quatre invités : Diane-Sophie Girin, sociologue ; Eric Dufour, directeur d'Averroès ; Paul Vannier, députée de la France Insoumise et Pierre Mathiot, politologue et ex-directeur de Sciences Po Lille.

Je suis contant qu'enfin un média pose des mots sur ce qui me révolte depuis plusieurs semaines...
(Permalink)

Note: Bétharram-Averroès : analyse d'un deux poids-deux mesures abyssal

27 mars 2025 à 11:06
Lu dans une newsletter gratuite d'Arrêt sur Images (oui, je suis un peu accro aux newsletter) :

> D'un côté, il y a Stanislas, collège catholique sous contrat avec l'Etat où sont scolarisés nombre d'enfants de l'élite parisienne ou l'établissement sous-contrat Notre-Dame de Bétharram où enseignait l'épouse de François Bayrou ; de l'autre, le lycée musulman Averroès à Lille ou celui d'Al Kindi en banlieue lyonnaise. D'un côté, des établissements accusés d'avoir couvert des agressions sexuelles, des violences physiques et psychologiques, des propos racistes et homophobes, de l'autre, des écoles musulmanes accusées d'atteinte aux "valeurs de la République", sans fondement concret.

> D'un côté, des établissements toujours sous contrat avec l'Etat et donc subventionné, de l'autre, des écoles dont les contrats ont été rompus par les préfets. C'est ce deux-poids deux mesures que nous nous attachons aujourd'hui à analyser avec quatre invités : Diane-Sophie Girin, sociologue ; Eric Dufour, directeur d'Averroès ; Paul Vannier, députée de la France Insoumise et Pierre Mathiot, politologue et ex-directeur de Sciences Po Lille.

Je suis contant qu'enfin un média pose des mots sur ce qui me révolte depuis plusieurs semaines...
(Permalink)
❌