C'est vrai, mais il y a une limite à ce raisonnement : pour qu'un gus prenne sur lui l'étude d'un autre logiciel (libre ou pas, ce n'est pas mon sujet), il faut que celui-ci soit techniquement ou qualitativement supérieur à la norme. Or, winwin versus nux ou MS Office versus LibreOffice, y'a pas de différence quand t'es une secrétaire. Les deux vont faire chier (si, nux peut faire chier), les deux permettent de saisir le courrier demandé par le boss, sur les fonctions de base, GIMP apporte rien par rapport à Photoshop (et inversement), etc. C'est juste une guéguerre de chapelles (genre en vrai winwin, quand t'as compris la logique, que tu t'es formé, que t'as les bons outils d'administration et les bonnes pratiques, ça juste fonctionne aussi bien que nux, faut arrêter de mentir). Donc quand tu vois l'ordi comme un simple outil pour faire le taff demandé afin de toucher ton salaire, t'en a rien à faire d'une alternative tant que ça t'apporte rien, que ça ne te simplifie pas la vie, que ça ne te permet pas d'aller plus vite (et même, si le boss s'en rend compte et qu'il te file plus de taff, t'as rien gagné, donc, parfois, faut pas chercher à optimiser son temps), etc.
On est d'accord, l'ordinateur, le logiciel, ce sont des outils, et tant qu'ils font ce qu'on leur demande, pourquoi en changer ? Et même si j'ai pris le chapeau melon du libriste évangéliste pour rebondir sur ta remarque, ce n'est (plus) mon cas, et je n'ai plus l'énergie à mettre dans ce débat avec des gens désintéressés, que je ferais d'ailleurs probablement plus chier qu'autre chose.
Je voulais juste souligner que l'homme est une créature aux habitudes tenaces. Même une solution "techniquement ou qualitativement supérieur" sera souvent ignorée car demandera une réadaptation ; il faut donc que cette solution apporte vraiment quelque chose de tangible à l'utilisateur, et que l'utilisateur s'en rende compte pour qu'il décide de faire l'effort de s'adapter.
Et même si c'est un trait humain des fois déplorable, il a de très bonnes raisons d'être également, et je le vois (parfois à regret) sur moi aussi : je n'apprend pas à utiliser certains outils qui je sais me simplifierait certaines tâches, car je pense que le facteur "temps perdu avec ma technique actuelle"/"temps d'apprentissage de la solution" est trop bas pour moi -- souvent par ce que ce sont des tâches relativement rares. En résumé, des fois le pragmatisme de "juste arriver au résultat" gagne sur "choisir l'outil techniquement et qualitativement supérieur".
En gros, si je devais faire plus court : je ne blâme pas le salarié lambda, il a raison de ne pas se poser de questions, car, dans l'écrasante majorité des cas, ça lui apportera aucun avantage. C'est mon point de divergence avec toi.
En fait on ne diverge pas vraiment, moi non-plus je ne blâme pas cette personne. Je ne blâme pas grand monde en fait, les outils qu'ils choisissent restent leur problème. Ça me gène un peu plus quand on impose un outil privateur, voir pire, qu'on oblige à signer des CDG douteuses, ce qui arrive de plus en plus (et même moi j'en signe plus que de raison, soyons réaliste), mais je m'éloigne pas mal du sujet.