Robin des Bois est un sale voleur. Pauvre shérif de Nottingham, qui cherche juste à collecter les impôts, indispensables pour faire tourner le pays, je le rappelle. Mais Robin a un avantage : son nom est assez connu pour vous emmener là où vous ne seriez pas allé.

Les Allemands de Chimera Entertainment arrivent la bouche en cœur et pénètrent dans mon bureau pour me présenter leur jeu. Après avoir parcouru les dix mètres de moquette angora entre la porte et les fauteuils en cuir véritable, ils tentent de me séduire.

Ah, Cole Wherle revient ! Le papa de Root, Oath, Pax Pamir est de ceux dont chaque boîte ne peut être comparée qu’à ses propres jeux. Qu’apportes-tu, Ô divin créateur, quelle mécanique servira ta nouvelle œuvre et son sous-texte, forcément politique ? Un jeu de plis ? Tu te fous de ma gueule, Cole ?

Tout aussi formidable qu’il soit, Stalker 2 est sorti un peu trop tôt du four, de l’aveu même de ses développeurs qui n’en revenaient pas de ne pas se prendre des brouettes d’injures. Enfin, ils en prennent, mais en russe, et on va dire qu’elles ne comptent pas. Cramés, prêts à vendre un rein pour une nuit de sommeil, ils ont pourtant l’air de s’être contentés d’une micro-sieste avant de se remettre à bosser comme des tarés. Après avoir enchaîné patch sur patch depuis la sortie, et considérablement amélioré le tout, ils font enfin ce que tout être humain ferait, avec le sentiment du devoir presque accompli, ils sortent « le premier patch majeur ».  110 GB  (!), 1 800 correctifs (!!) et, surtout, les premières grosses retouches du système A-Life. Pour rappel, l’A-Life 2,0 veille à ce que la zone vive sa propre vie indépendamment du joueur et semblait un peu endormi, voire absent, à la sortie. Bon, Sergueï, va dormi… mais qu’est-ce qu’il fait, pourquoi il écrit « Stalker 3, notes de design » sur une feuille ? Au pieu Sergueï ! P.

Je me cache sous mon bureau et tente de réduire mon souffle à un imperceptible filet. Ellen Replay rôde ou, plus exactement, elle traque. Lors des Game Awards, de belles choses étaient révélées : Ninja Gaiden Ragebound, l’EA de Slay The Spire 2, le DLC Dave the Diver : In the Jungle, The Witcher 4 dans les bottes de Ciri, le futur Fumito Ueda, un nouveau Onimusha, Mafia : The Old Country, et une flopée de « 2 » excitante (The Outer Worlds 2, The Long Dark 2, Okami 2). Et puis le drame, Hazelight Studios révèle son prochain jeu, formule It Takes Two (qu’elle avait UN PEU aimé). Split Fiction est, encore, pensé pour deux et arrive le 6 mars. Elle cherche un futur comparse et les autres rédacteurs – plus expérimentés – ont pris des RTT. Je suis seul, elle s’approche. Je hurle : « Y a un stand-alone Elden Ring : Nightreign qui arrive, tu joueras à ça, laisse-moi ! » Son sourire devient carnassier, elle approche de mon oreille et murmure : « C’est un stand-alone coopératif. » P.

Dans l'ambiance post-apo' d'Heredity, on incarnait les membres d’une famille, plongés dans le chaos. Même les enfants, oui, ce qui était inadmissible face à tant de violence. Pour sa première extension, le jeu prend donc la seule décision raisonnable : continuer comme ça, avec les mêmes personnages, mais encore plus jeunes. Dans les dents, Familles de France !

Chut, ne faites aucun bruit, je vais vous révéler un secret de Canard PC. Vous ne vous êtes jamais demandé comment ackboo gardait un moral d’acier en ne testant que des jeux fourrés au Panzerkampfwagen ou avec du crafting de semelles en seulement 27 étapes ? Comme tout être humain, son armure nihiliste devrait finir par se fendre, mais elle tient grâce à un subterfuge : une liste de jeux sains et bienveillants, auxquels il joue en cachette. Tous les ans, le Wholesome Snack est l’un de ses grands rendez-vous. Cette année, il y a repéré Capy Castaway, un jeu de capybara, Winter Burrow, de la survie avec une souris choupinette, Duck Detective The Ghost of Glamping, la suite de son GOTY 2024 secret, Despelote, un jeu narratif sur fond de foot de rue en Équateur et Star Birds, des créateurs de Dorfromantik, où des oiseaux astronautes minent des astéroïdes. Hein, quoi ackboo ? Non, rien, je disais aux lecteurs que Nuclear War : Bomb over Children 1944 serait sans doute ton prochain test. P.

Les joueurs sont des déviants. Pornhub vient de publier son rapport 2024 (le meilleur moyen d’analyser le marché des navigateurs mobiles, PC et consoles). Pêle-mêle dans le top 30 des recherches côté jeux vidéo, mais derrière Fortnite, on trouve : Pokémon, Minecraft, Fallout, Resident Evil, Among Us, etc. Voilà donc une recherche type : « Pikachu trahit son mari mutant et montre son cube à des zombies ». P.

L’étrange Kingmakers s’approche très vite de nos murailles, puisqu’il est désormais officiel que son accès anticipé arrivera dès le premier trimestre de l’an de grâce 2025. Pour rappel, on y joue un soldat contemporain balancé 500 ans dans le passé au milieu de gigantesques batailles médiévales chez les Anglois. Est-ce que la kalachnikov est plus forte que l’épée ? RATATATA, oui. Est-ce que le fusil à pompe est plus fort que les hallebardes ? BAM, oui. Est-ce que les chenilles de tank sont plus solides que les armu… CROUIC, ah pardon Sir William. Bref, ça s’annonce toujours aussi débile, mais impressionnant (le système de destruction des bâtiments, le passage d’un mode combat à un mode tactique) et – ô joie – il sera jouable en coopération jusqu’à trois ! Et vous allez voir qu’un médiéviste va débarquer pour nous dire que c’est « pas crédible ». P.

Path of Exile 2 a débuté son accès anticipé « payant » (il faut simplement acheter un pack de points d’au moins 30 euros) le 6 décembre. Plus d’un million de joueurs ont craqué immédiatement, et les retours sont très encourageants. Chez Canard PC, nous avons préféré commencer par étudier en entier son arbre de 1500 talents passifs. On vous en parlera donc dès 2028. P.

La première partie de Thorgal de mon groupe fut une victoire éclatante. Pour un jeu coopératif, c’est très mauvais signe.

Durant une journée, la plateforme de jeux indépendants Itch.io a été mise hors-ligne par son bureau d’enregistrement iwantmyname. La raison ? Une plainte pour phishing concernant une page de jeu – aujourd’hui retirée – et émise par… Funko Pop ! Oui, les fabricants de poupées Chucky en cosplay. Mieux encore, c’est le système de protection de marques via IA (Brand Shield) utilisé par Funko qui est la cause de tout ce micmac. Le lendemain, Funko a réagi face à la foule armée de fourches qui exigeait des explications : « Ah ah, notre robot a vu une page qui imitait le site web du jeu Funko Fusion, c’est ballot hein. On a juste fait une demande de retrait pour cette page spécifique, pas le retrait de tout Itch.io. Bisous », ce qui ne semble pas tout à fait exact. Funko poursuit : « Nous les avons contactés pour discuter avec eux », ce qui est vrai, car ils ont appelé… la mère du créateur de la plateforme (Authentique). Les développeurs indés ont sans doute perdu pas mal de sous dans l’histoire.  Ah ces créateurs indépendants, toujours préoccupés par le pognon, ils ne sont pas dans l’esprit de Noël. P.

Mike Ybarra, l’ancien président de Blizzard, viré en janvier, est tout colère. La raison ? La sortie, en décembre, de Marvel Rivals, le FPS free-to-play 5 contre 5 de NetEase. Il le compare à ce que Tencent semble préparer avec Light of Motiram, « un plagiat d’Horizon Zero Dawn ». C’est vrai qu’Overwatch était tellement original, on n’avait jamais vu ce concept avant. La preuve, et Mike le relève, même les noms se ressemblent ! Widowmaker dans Overwatch et « Black Widow » dans Marvel Rivals, ha ha ha. Quoi ? Le personnage de Black Widow existe depuis un Tales of Suspense de 1964 ? N’empêche, Mike l’affirme, « Netease, Tencent, tous les mêmes ». On rappelle qu’en mai dernier, notre ex-patron soutenait la fermeture de quatre studios par un Phil Spencer qui avait pourtant renvoyé une pelletée d’employés de Blizzard moins de cinq mois plus tôt. Tu as raison Mike, tous les mêmes. P.

Nous autres, amateurs de point & click, sommes la noblesse du jeu vidéo. Fidèles aux traditions depuis les temps anciens, seuls capables de discerner le beau dans les bouillies de pixels, gardiens autoproclamés de la sainte relique de LucasArts. Qui a dit « Et ruinés depuis des lustres » ? Manants !

La division boardgame d’Hachette vient d’annoncer, le 6 décembre, un « nouveau » jeu de cartes : le Gwent. Décidément, le petit jeu de cartes de The Witcher 3 aura eu une belle vie. Il avait retardé Geralt pendant des heures dans les tavernes (avez-vous déjà pensé aux centaines d’innocents tués par des horreurs innommables pendant que le sorceleur tapait le carton, tranquille devant sa bière ?), puis eu sa version freemium dédiée en ligne, avant son propre RPG solo et un plus dispensable roguelike. Une version physique arrivera donc fin 2025. Le même jour, Riot dévoile ce qu’était son Project K. Devinez ? Un jeu de cartes League of Legends physique, gagné ! Et un JCC en plus, histoire de pouvoir bien racler les fonds de poches de ceux qui s’étaient déjà ruinés sur Legends of Runeterra, paix à son âme. P.

Tout n’était pas rose pour les ados dans les années 1990. Sauf pour Jean-Benoît évidemment, ce gros bourgeois qui avait une Neo-Geo AES dans sa chambre, mais n’invitait jamais personne. Je te hais toujours Jean-Benoît.

Pourquoi faire des petites boîtes et appeler un jeu Monumental ? Écoutez, c’est compliqué.

Mais qu’est-ce que c’est que ces manies de dire « tel jeu est court, c’est un plus ». Vous diriez ça d’un massage ? Non bien sûr, sauf si c’est Vlad l’empaleur qui vous le fait.

Une erreur dans le titre d’une extension aussi petite, c’est un exploit. LE peuple du dessous ajoute deux peuples à Faraway. Michel, le stagiaire, est viré. Par contre, Roger, du marketing, a gagné un panier garni.

Un jeu en un quart d’heure chrono qui a eu un joli succès en octobre au Festival d’Essen, Mecque des Allemands eurogamistes barbus, pour qui un livret de règles de jeu avec moins de pages que le casier judiciaire des Balkany est « familial » ? Regardons ça.