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Reçu hier — 6 octobre 2025

(Municipales 2026) Sandrine Gombert remet en jeu son mandat à Petite-Forêt

6 octobre 2025 à 05:00

(Aménagement paysager rue Aragon)

Sandrine Gombert : « C’est une liste de gauche ouverte ! »

Distribuée toutes-boîtes aux Francs-forésiennes et Francs-forésiens le vendredi 03 octobre dernier, la déclaration de candidature de la maire sortante calibre celle-ci dans la droite ligne de la précédente au sein « d’une ville dynamique, respectueuse, accueillante », avec comme partout ailleurs un magma de difficultés administratives et financières à gérer. Tout semble similaire à 2020 à travers le passage de relais de l’ancien édile, Marc Bury, mais en fait rien ne l’est véritablement tant la succession des crises sanitaires, énergétiques, financières, et sociales ont atomisé les convictions politiques des Françaises et des Français. Vous y ajoutez une profonde crise politique pendant quelques mois avant, voire après, ces municipales et vous obtenez un cocktail détonnant pour cette élection les yeux dans les yeux, sans aucun précédent au XXIème siècle. D’ailleurs, « La com » sur les réseaux sociaux est raillée ou source d’une réplique violente commanditée, les manifestations de promo à grand renforts d’inaugurations éculées ; le message du politique, très décrié, vers ses administrés doit répondre à d’autres canons de communication. Paradoxalement, le bon vieux porte à porte demeure (encore) dans une petite collectivité locale un contact bien reçu comme un soupçon d’humain dans un monde connecté, déshumanisé, indifférent aux problèmes de terrain.

Après un bilan mi-mandat en juillet 2023 https://www.va-infos.fr/2023/07/09/sandrine-gombert-trois-annees-en-mouvement-a-petite-foret/, les deux dernières années n’ont pas été plus simples pour les maires de France. Néanmoins, la commune a mené à terme un chantier de réhabilitation des rues Aragon (logements SIGH) à travers un parvis, tout comme pour le complexe scolaire St Exupéry, avec un espace paysager, voire une nouvelle aire de stationnement.

Ensuite, le chantier rue de Valenciennes d’un collectif (toujours SIGH) de 52 appartements est sur le point de s’achever fin 2025 https://www.va-infos.fr/2024/09/09/petite-foret-muscle-son-parc-de-logements-sociaux/ où des T2,T3,T4 et T5 « bénéficient de belles surfaces. Nous devons créer une vie de quartier dans ce secteur », explique la Première magistrate. 

Enfin, un terrain de football synthétique est en cours de travaux, attenant à celui dont la surface est gazonnée, mais « fragile. Après un seul entraînement, il se dégrade. C’est une attente forte du club de football », précise Sandrine Gombert. Toutefois, ce chantier est particulièrement intéressant à plus d’un titre, voire un exemple parmi tant d’autres de l’impact d’une situation politique nationale sur la gestion d’une collectivité locale. 

« Nous le réalisons sans savoir si nous obtiendrons les subventions promises », Sandrine Gombert

Vue d’avion, on pourrait louer la fameuse continuité de l’Etat. Certes, elle est effective en matière de fonctionnement, il n’y a pas un « shutdown » comme aux Etats-Unis en cas de désaccord budgétaire. Néanmoins, sur le volet investissement, la validation d’un dossier de subvention ne ressemble même plus au parcours du combattant habituel, mais … à une longue incertitude interminable !

En l’espèce, malgré la validation de l’ANS (Agence Nationale du Sport) et de la FAFA (Fonds d’aide au football amateur), la subvention ne quitte toujours pas la salle d’attente administrative. Faute d’une certitude sur le sujet, la majorité municipale a donc longuement hésité avant d’engager les travaux (achevés en mai/juin 2026). « Nous le réalisons sans savoir si nous obtiendrons les subventions promises. Certes, nous sommes en capacité de l’absorber financièrement. Néanmoins, si cette subvention n’est pas accordée, cet investissement sera le seul en 2026 », déclare la maire. 

C’est le parfait exemple des conséquences de l’absence d’un budget national, quel que soit sa couleur politique. Dire que le local ne pâtit pas des agissements de nos élu(e)s d’en haut est d’une naïveté confondante !

Petite-Forêt, ville moins pauvre !

Bien sûr, les dotations accordées aux communes sont centrales dans la construction d’un budget. Ensuite, lorsque vous êtes une commune bénéficiant d’une zone industrielle très développée, votre DGF (Dotation générale de Fonctionnement) est nulle. « Pour 2025, nous touchons un fonds pour la ruralité de 55 000 euros, mais nous sommes taxés de 51 000 euros afin d’abonder à un fonds de péréquation pour les collectivités locales les plus pauvres. Evidemment, nous sommes prévenus après le vote du Budget Primitif, c’est du racket ! », assène la maire. 

« Je ne crains pas un duel au 1er tour, ni au second tour, contre le Rassemblement National », Sandrine Gombert

Concernant le paysage politique sur cette commune dépassant, aujourd’hui, 5 000 habitants, la situation est assez limpide. Toujours cartée au Parti socialiste, Sandrine Gombert explique très allante : « Nous avons signé un accord avec le PCF et nous avons toujours le soutien du collectif PFAC (Petite-Forêt à Coeur). C’est une liste de gauche ouverte ! Néanmoins, il y a une dimension locale importante. Notre bilan de mandat est positif à travers nos réalisations, mais également la réduction de notre dette publique (6 467 775.65 € au 31 décembre 2024). D’ailleurs, nous n’avons réalisé aucun emprunt durant ce mandat ». Le juge de paix est comme toujours la capacité de désendettement d’une commune. En l’occurrence, elle était de 7.55 années en 2021, de 5,88 années en 2022, de 5,18 années en 2023, et de 5,55 années en 2024. Ces données restent très raisonnables et sont la preuve factuelle d’une gestion de bon aloi, prudentielle, sans être atone. 

L’édile espère une union de la gauche en mars 2026, contrairement à 2020 où elle est partie divisée. L’adversaire est connu, l’extrême droite sera forte sur Petite-Forêt, mais « je ne crains pas un duel au 1er tour, ni au second tour, contre le Rassemblement National. A ce titre, un rassemblement de la gauche serait plus cohérent que la dernière fois. »

Daniel Carlier

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(Petite-Forêt) La vie courante d’une collectivité locale avant les Municipales 2026

2 octobre 2025 à 04:50

Histoire de syndicats

Dans l’ordre du jour de cette respiration démocratique, deux délibérations abordaient les fameux syndicats intercommunaux. En effet, les écoliers de ladite collectivité locale, depuis cette année scolaire 2025/2026, bénéficie d’une mise à disposition de la piscine municipale de Raismes. « C’est moins cher, plus proche, la Direction est de plus très arrangeante lorsque vous avez des problèmes organisationnels », commente une élue de la majorité. « Moins de problème de déplacement, beaucoup moins coûteux à l’usage (logistique de transport + coût de mise à disposition), je confirme que ce changement est très bénéfique pour la commune et les écoliers », confirme l’édile. Même l’opposition par la voix de Grégory Spychala est satisfaite : « J’ai pu tester avec l’école maternelle cette nouvelle piscine. L’accueil est bien meilleur à Raismes qu’à Hornaing. » Et oui, chacun pourrait se demander pourquoi une commune du Valenciennois envoyait ses écoliers aussi loin pour la pratique (obligatoire dans le public) de la nage !

L’histoire remonte au XXème siècle où un syndicat intercommunal a réuni de nombreuses collectivités locales afin d’utiliser la piscine d’Hornaing ! « Et lorsque vous êtes marié à un syndicat intercommunal, c’est à vie », commente la maire. En effet, il a fallu attendre la dissolution de ce « Syndicat Intercommunal pour la Gestion de la piscine d’Hornaing » au 30 juin 2024 pour (enfin) être libre de se déplacer dans un équipement de qualité et à proximité. Presque une caricature de l’administration à la française, peu importe le coût supplémentaire, peu importe la complexité du déplacement, un déficit in fine pour les enfants ; il faut rester dans la prison administrative ad vitam æternam. Ceci nous rappelle un vieux dossier qui a fait couler beaucoup d’encre dans le Valenciennois, le fameux syndicat « Les Grangettes ».

En effet, durant ce conseil de proximité, l’adjoint aux finances a liquidé les dernières écritures du syndicat « Les Grangettes » dont la mission était d’accueillir les enfants des communes pour les vacances d’hiver. « Nous avons dû rembourser 1 300 euros en investissement, mais nous avons récupéré 4 000 euros en fonctionnement », explique-t-il. Quand on pense aux démarches incalculables pour se désengager de ce syndicat, d’une procédure en justice réalisée par la commune de Marly (et le Tribunal lui a donné raison), et (enfin) la dissolution de ce syndicat au printemps 2023. Que d’argent public consommé dans le vent, c’est le symbole de notre mille feuille administratif corseté, dépensier, raide, et à la sortie peu bénéfique aux usagers.

Sans doute que ces structures administratives ont eu leur utilité à leur création, mais l’avènement des agglo en 2001 aurait dû éradiquer l’existence de tous ces syndicats, sauf que les résistances structurelles sont nettement plus fortes que l’intérêt du bon usage de l’argent public, un drame très français !

Le Canal Seine Nord Europe

Au détour d’une délibération où chaque collectivité locale membre devait se prononcer sur l’adhésion du « syndicat mixe des ports intérieurs du Canal Seine Nord Europe » au centre de gestion de la fonction publique, nous pouvons faire un petit point sur le plus gros chantier français à ce stade.

Annoncé livré en 2028 par la CCI Grand Hainaut avec une opérationnalité en 2030, le calendrier a été revu et corrigé. En effet, la livraison de l’équipement serait prévu pour 2030 et son usage par tous les moyens de transports des biens et des personnes en 2032 (source VNF Hauts de France). Porté par une convention entre l’Etat et la région Hauts de France, où cette dernière a consacré le premier chantier national géré par une région, le Canal Seine Nord Europe devra encore traverser des orages politiques, voire judiciaires,  avant son émergence dans la prochaine décade. 

La police Pluri-communale

Lancée en janvier 2021, la police pluri-communale a cheminé avec 4 communes adhérentes pendant un temps, Anzin, Beuvrages, Raismes, et Petite-Forêt, sauf que le maire de Beuvrages a décidé de se retirer de cette structure. Ensuite, en 2023, le chef de police de cette entité pluri-communale était rattaché sur la commune d’Anzin à 50% et à 50% dédié à cette structure collective. 

Compte tenu que depuis 2 ans, le chef de police pluri-communale travaille uniquement pour cette organisation collective, une nouvelle convention a été votée par les communes adhérentes afin de sanctuariser à 100% le poste du Chef de police à la police pluri-communale.

L’apprentissage

Dans le cadre d’un recrutement en interne d’un apprenti formé au sein de la collectivité locale, une nouvelle opportunité d’embauche d’un jeune en apprentissage s’est révélée. A cet effet, un contrat d’apprentissage d’une année à été libéré pour un étudiant en « Histoire-Valorisation culturelle ». « Il sera en charge de sensibiliser les habitants à venir aux manifestations culturelles. Le reste à charge pour la commune est de 6 600 euros », déclare Sandrine Gombert.

Audit énergétique

Pour la 3ème fois, la commune de Petite-Forêt va profiter d’une prise en charge par Valenciennes Métropole des études énergétiques bâtimentaires. « A chaque fois, nous avons bénéficié d’un travail d’une grande qualité nous permettant d’anticiper les travaux utiles pour les bâtiments communaux », conclut la maire. 

Daniel Carlier

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