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(Municipales 2026) Eric Castelain, candidature de rassemblement à droite à Saint-Amand-les-Eaux

12 septembre 2025 à 06:00

Eric Castelain : « Logement, fiscalité, développement économique et sécurité. »

Chef d’entreprise dans le domaine de la formation, élu dans l’opposition au Conseil municipal de St-Amand-les-Eaux depuis 2001, candidat aux législatives 2017 sous la bannière de Nicolas Dupont Aignan avec Nicolas Fehring comme suppléant, et figurant sur la liste de Sébastien Chenu aux dernières élections régionales, mais « je ne suis plus carté dans un parti aujourd’hui. C’est une candidature de rassemblement (à droite). Dans cette optique, j’espère le soutien du Rassemblement National, du député Guillaume Florquin, pour cette campagne municipale 2026 », résume Eric Castelain sur le paysage politique. 

Pour les autres candidats putatifs à cette élection municipale, il classe dans le même registre : « Fabien Roussel et Eric Renaud, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Leur opposition est juste une histoire de personne. Eric Renaud serait toujours dans la majorité en place sans cette rivalité. » A ce stade, ce sont les trois seules candidatures identifiées, mais d’autres peuvent intervenir d’ici la fin de l’année 2025.

Voilà pour le décorum amandinois de cette élection les yeux dans les yeux, les 15 et 22 mars 2026. Pour autant, le plus important, Eric Castelain est candidat pour apporter ses choix politiques « une vision pour cette commune. »

« Un chef d’entreprise comme maire… », Eric Castelain 

Connaisseur de la politique locale depuis le début du XXIème siècle, Eric Castelain donne ses lignes directrices d’une future gestion municipale en rupture sur certains points. Sur un arrondissement comprenant 82 communes, la collectivité locale de Saint-Amand-les-Eaux a toujours occupé une place à part, une station thermale, une forêt domaniale, le long de la Scarpe, une commune à la fois rurale et urbaine : « il y a du vert et du bleu avec un potentiel… de dingue, une situation géographique idéale, un tissu associatif très riche, une réserve foncière importante. C’est un atout pour notre commune. Pour autant, c’est une ville de 16 000 habitants sans pilote depuis 10 ans, le mandat de 2014 était déjà celui de trop pour Alain Bocquet. Aujourd’hui, la surcommunication du nouveau maire, Fabien Roussel, ne masque pas les véritables sujets. »

Sur un événement récent, l’inauguration d’un nouveau poumon vert au coeur de la ville, le Parc de la Scarpe, il se lâche : « Enfin, cela fait 30 ans que la ville attend suite à l’échec d’une implantation d’un golf (sous Georges Donnez, alias jojo). Pourquoi dans cette ville, tous les dossiers sont aussi longs ? »

« Réduire significativement les dépenses de fonctionnement », Eric Castelain

Dans l’énumération des thématiques de campagne, et d’un futur programme, il égrène les sujets sensibles. 

La sécurité, l’enchaînement avec le Parc de la Scarpe est facile. « Vous avez une dégradation chaque jour depuis l’ouverture. Bien sûr, les services de la ville interviennent pour réparer. Pourquoi, les caméras de vidéo surveillance n’ont-elles pas été installées dès l’ouverture ? », tance Eric Castelain. Dans son discours inaugural, l’édile a confirmé que l’installation de caméras serait au programme dès 2026. 

Et ceci complète le souhait du candidat : « Nous devons mieux mailler l’installation de ces caméras vidéo. Il n’existe pas véritablement de plan, c’est du coup par coup. Ensuite, il n’y a surtout pas de CSU (Centre de Surveillance Unique) avec des personnes (assermentées) derrière. C’est indispensable pour assurer la sécurité des Amandinois en collaboration avec la Police Nationale. » 

Toutefois, le Rubicon n’est pas franchie, car Eric Castelain n’est pas favorable à une Police Municipale. « La ville est très éparpillée avec des quartiers éloignés, presque un rassemblement de villages. Il faudrait pour assurer 7j/7, et 24h/24 un service une cinquantaine d’agents. Ce n’est pas possible financièrement. Non, mon projet est d’abord un CSU et un meilleur déploiement des caméras vidéos », poursuit-il.

Les équipements publics

Comme dans toute collectivité locale, les deux vecteurs financiers centraux sont une hausse de la population et une baisse des charges de fonctionnement. « Si je suis maire, je réaliserai une réduction significative des dépenses de fonctionnement, avec une réduction du nombre d’agents, il y a des postes en trop et nous voyons en parallèle un investissement qui s’effondre. » Deux équipements publics retiennent son attention : « Il manque un Groupe scolaire dans le centre-ville (vieux débat en Conseil municipal). En 30 ans, la commune n’a réalisé que deux nouvelles écoles et une autre réhabilitée. » 

L’autre équipement manquant selon le candidat est une « salle de réception, des fêtes, digne de ce nom. » Très désireux d’un DOJO, il rappelle le projet de la fameuse salle des sports promise au handball féminin. « La présidente, Sophie Palisse, me parlait déjà du projet en 2015 pour une livraison en 2018. Dernièrement, c’était en 2022 pour 2025, mais rien ne bouge (hors fléchage du foncier). » Toutefois, il acquiesce d’une politique sportive et culturelle de qualité sur la cité thermale : « Je serai dans la continuité de la majorité actuelle. » 

La fiscalité locale, le développement économique et le logement, car ces trois items sont très liés entre eux.  Par capillarité, ils contribuent tous à financer une commune.

Eric Castelain a chaque budget s’étonne de la fiscalité locale sur cette commune. En effet, compte tenu des recettes exceptionnelles du « Droit de jeton » avec le casinotier et du « Droit de bouchon » avec les eaux minérales, il assène : « La fiscalité est excessive sur Saint-Amand-les-Eaux. Je serai le maire qui fera baisser la fiscalité locale durant mon mandat ! » Sur les pistes d’économie, il cible un mal très français, présent dans tous les territoires, toutes les communes, toutes les intercommunalité, le recours à des experts tiers. Eric Castelain dénonce cette appétence à des bureaux d’étude. 

Pour arriver à bonne fin et de nouvelles recettes, malgré une baisse annoncée, le candidat ambitionne d’augmenter « la population de 1 000 habitants durant le mandat » et par suite de revenir à 17 000 comme avant, car la ville a perdu de sa population en dix ans. Le logement est évidemment une procuration endémique en France, et particulièrement sur le Valenciennois. « Il faut laisser venir des promoteurs sur la commune. Par exemple, aménager le long de la Scarpe comme le Quai des Mines sur Valenciennes. Il faut attirer de nouveaux habitants sur notre ville avec une meilleure offre de logements qu’actuellement. »  

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Enfin, la cession de foncier acheté massivement par la commune pour des projets… pas toujours concrétisés. « J’avais mon siège social sur la commune. En 2010, la municipalité m’annonce qu’il faut partir compte tenu de l’arrivée d’un projet. J’ai donc déménagé mon siège social sur Villeneuve d’Ascq, mais rien n’a été fait depuis sur mon ancien site ! ». Et il multiplie à l’envi les exemples de préemption municipale, très proches du centre-ville ou plus éloignés, c’est une liste pléthorique à exploiter ou à revendre si nécessaire. 

D’évidence, certains sites pourraient être une source de développement économique (comme l’ex site Simmons). Ensuite, l’arrivée de GSK « j’ai encore un article de la Voix du Nord où Alain Bocquet manifeste en 1994 contre cette arrivée (sous l’ancienne enseigne), le casinotier, les eaux minérales, le thermalisme, tout est le fruit de la politique de l’ancien maire (de 1953 à 1995). La municipalité a profité, pendant 30 ans, du travail de l’ancien maire. Il est temps de semer de nouveau ! », commente-t-il.

En résumé, Eric Castelain met en lumière sa capacité à gérer cette commune : « Un chef d’entreprise comme maire pour mieux gérer la ville. Je veux de l’efficacité et de l’agilité, car nous pouvons agir à l’échelon communal. »

La Porte du Hainaut, le SIAVED, et le SIMOUV dans le viseur d’Eric Castelain

Depuis 2015 et la réforme électorale de François Hollande sur le vote des membres de l’intercommunalité, les choses ont changé dans le rapport commune/agglo. Aujourd’hui, l’électrice et l’électeur votent directement pour ses élus communautaires. Ce dernier n’est plus désigné en Conseil municipal et cela change beaucoup de choses. Si vous y ajouter, la loi NOTre et autres, vous avez une collectivité territoriale surpuissante financièrement, malgré la disparition de la TPU (Taxe Professionnelle Unique) en 2010. 

« Je souhaite ramener la TEOM à zéro comme depuis 2001. Ensuite, il faut diminuer la CFE sur La Porte du Hainaut qui a été augmenté par 2, 3, voire 10 fois pour certaines entreprises », assène Eric Castelain. Et il enchaîne avec le projet passé en Conseil communautaire d’une rénovation/extension d’un nouveau siège de La Porte du Hainaut pour environ 20 millions d’euros : « C’est le nouveau palais de M. Robin sur Raismes. » Et poursuit sur un recrutement qu’il juge excessif !

Sur le SIAVED, le sujet de la TEOM est forcément lié avec le montant de la contribution annuelle de La Porte du Hainaut et des 6 autres EPCI du nouveau SIAVED depuis le 01 janvier 2024. 

Enfin, il fustige le dernier plan de mobilité du SIMOUV dont l’enquête publique (de 30 jours) s’est déroulée en plein mois d’août : « C’est une blague ! Le service de transport public n’est pas au rendez vous pour les Amandinois. »

Concrètement, c’est la première candidature officielle sur cette commune même si les lames s’affutent depuis déjà un moment. Il faut oublier toute référence précédente sur cette commune, et partout ailleurs, car cette élection ne ressemblera à aucune autre dans l’univers connu des scrutins municipaux. 

Daniel Carlier

 

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Si dissolution, un vote pour votre député et votre maire… le même jour ?

11 septembre 2025 à 05:25

Le vote « tout en un », le coup de poker d’Emmanuel Macron ?

Pour qu’un scénario hautement improbable entame le début du commencement d’une crédibilité, il faut un faisceau d’indices. Le premier est ce suicide politique de François Bayrou inattendu à son annonce fin août, le deuxième est l’ultime cartouche employée par Emmanuel Macron. Certes, le talent de négociateur de Sébastien Lecornu est avéré, mais l’intérêt des partis politiques à la lecture de certains sondages, voire dans l’irrépressible besoin de s’aligner à la Présidentielle, feront peut-être la différence au moment des choix politiques. 

Dans cette hypothèse où le Premier ministre tomberait après une nouvelle motion de censure, comme Michel Barnier, le Président de la République convoquerait des élections législatives pour 2026. Là, trois raisons poussent à croire qu’un nouveau chamboule-tout est dans les tuyaux… 

Premièrement, concernant la dernière dissolution en juin 2024 et un délai minimum de 40 jours adopté par Emmanuel Macron ; le chef de l’Etat s’est fait fustiger, tout en espérant beaucoup plus du désordre politique, sur ce temps d’organisation indécent dans une démocratie digne de ce nom. En l’espèce, il prendrait ses reproches à son compte et évoquerait un allongement de la campagne électorale sur le terrain. 

Deuxièmement, la réduction de la dette publique et le coût abyssal d’une élection pour les collectivités publiques, c’est une réalité dont se lamente toutes les communes tant la mobilisation du personnel, l’installation des bureaux de vote, et la sollicitation des élus pour le jour « J » constitue une gageure à chaque fois. Cette fois, Emmanuel Macron jouerait sur du velours avec cette coexistence d’une double élection le même jour. 

Troisièmement, on ne peut enlever au Président de la République son appétence pour le chamboule-tout, dans son désir charnel à casser les codes. En l’espèce, l’organisation d’une législative en sus des municipales est osée, car faire coïncider dans le même bureau ce double rendez-vous démocratique est inédit dans l’histoire de la 5ème République. Néanmoins, la participation indigente au 1er tour des municipales en mars 2020 a fait mal à notre démocratie. L’homme fort de l’Etat pourrait donc mettre en lumière une meilleure participation à ce double rendez-vous électoral. C’est important, très difficilement critiquable, il sollicite la participation citoyenne à un rendez-vous majeur avec les institutions nationales et locales… et en même temps. 

L’impact sur les municipales ?

Ce rendez-vous unique dans les urnes pour deux votes, en pensant aux deux dernières législatives, et à un besoin de retrouver une participation conséquente à l’élection de proximité, bouleverserait nos habitudes. 

Autant, le Français arrive à distinguer un vote national et local suivant la personnalité d’une ou d’un édile de proximité… lorsque nous votons dans deux temporalités différentes ; il serait plus complexe intellectuellement de dissocier une politique nationale, menée depuis 2017, et son choix local. L’un ira dans le sens de l’autre, les résultats seraient de facto trempés dans l’encrier de la politique nationale. 

Cela peut-être en faveur du chef de l’Etat dans des régions plus favorables, mais certainement pas dans le département du Nord, et notamment sur cet arrondissement du Valenciennois. Les soutiens d’Emmanuel Macron, de gauche ou de droite, seront peut-être récompensés, mais plutôt laminés en mode dégagisme, quel que soit le bilan, les promesses pléthoriques, et la constitution de liste.

Chaque semaine, le livre d’histoire des moments forts de notre 5ème république se rédige sous nos yeux écarquillés et nous ne connaissons pas (encore) les derniers chapitres les plus surprenants.

Daniel Carlier

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Combien de candidat.e.s en moins pour ces Municipales 2026 ?

30 juillet 2025 à 16:00

Sur le plan national, le XXième siècle et l’apparition des agglo en 2001, voire EPCI, a enclenché des regroupements de communes : 34 875 communes au 01 janvier 2025 dont 24 960 de moins de 1000 habitants. Sur ce point, la loi du 08 octobre 2025 modifie le mode de scrutin dans ces très petites communes avec l’introduction de la parité. Comme indiqué, le momentum est au regroupement de communes ; 34 935 collectivités locales au 01 janvier 2020, 36 570 au 01 janvier 2010, et 36 680 au 01 janvier 2000. Ces mouvements institutionnels sont souvent observés dans des départements moins peuplés que le Nord, mais pas encore sur le Valenciennois à ce stade. 

Et sur l’arrondissement du Valenciennois en mars 2020 ?

Vous avez 35 communes sur la communauté d’agglomération de Valenciennes Métropole, 26 de plus de 1 000 habitants et 9 en dessous de cette jauge et 47 communes sur celle de La Porte du Hainaut, 39 de plus de 1 000 habitants et 8 en dessous de cette jauge.

Pour les municipales 2020 concernant Valenciennes Métropole, sur les 26 communes de plus de 1000 habitants, il y avait 69 candidates et candidats sur la ligne de départ au mois de mars, plus 9 listes de 11 personnes pour les communes de moins de 1000 résidents. 

Pour les municipales 2020 concernant La Porte du Hainaut, sur les 39 communes de plus de 1 000 habitants, il y avait 70 candidates et candidats sur la ligne de départ au mois de mars, plus 8 listes de 11 personnes pour les communes de moins de 1000 administrés.

Et pour 2026 ?

Vous avez déjà trois maires dont la non représentation en mars prochain est officielle, Hérin et Artres annoncée chez mes collègues de La Voix du Nord et sur Mortagne-du-Nord sur va-infos.fr, d’autres suivront en septembre-octobre prochain.

Sans oublier les mouvements durant ces six ans dans plusieurs communes du Valenciennois, le nombre attendu d’édiles en fin de mandat non partant pour une nouvelle aventure pourrait atteindre la dizaine. De plus, il est probable que ce phénomène se vérifie aussi sur certaines communes urbaines, et pas seulement rurales, dans le Valenciennois et bien au delà. Des annonces fortes, voire surprenantes, pourraient intervenir en septembre/octobre prochain. 

A l’image de la nouvelle arène parlementaire nationale où le grand n’importe quoi est devenu quasi une coutume dans le débat parlementaire, les édiles et les oppositions locales vont de plus en plus loin dans l’outrance verbale. Certain.e.s sortants ou candidat.e.s se chargent eux-mêmes de la besogne, d’autres envoient sur le front des réseaux sociaux leurs meilleurs ambassadeurs afin de tacler les médias locaux, d’invectiver vigoureusement les candidates et les candidats potentiels face à leur favori comme si tout était permis, planqué derrière des pseudos que tout le monde connaît officieusement !

Autre point bloquant par capillarité de cette logorrhée, la constitution d’une liste sera un enjeu très compliqué dans de nombreuses communes. En effet, petites ou grandes entités, il faudra motiver les troupes prêtes à se faire haranguer sur les réseaux sociaux directement ou par sbires mandatés, sans parler d’une tête de liste responsable financièrement sur l’intégralité des dépenses du coût de la candidature en dessous d’un score de 5% au 1er tour. Tout le monde se rappelle de la claque politique de Valérie Pécresse au 1er tour de la Présidentielle 2022… !

Concernant les causes exogènes que les autorités avancent pour expliquer ce phénomène, elles ne sont pas plus négatives que depuis 1946. Certes, les réseaux sociaux, les responsabilités pénales à la clé, des dossiers très techniques, une délinquance plus importante et de plus en plus jeune, tout cela fait partie du package, mais ne constitue pas l’essentiel de cette grande démission. Le grand renoncement vient de l’intérieur. C’est peut-être cela le plus inquiétant pour les autorités de tutelle comme si le venin injecté dans notre démocratie locale n’avait pas d’antidote.

En conclusion, ce comportement endogène pourrait réduire drastiquement le nombre de candidates et candidats sur la ligne de départ, de 10, 15%, voire 25% sur le Valenciennois et bien au delà sur la Métropole. Est-ce une faillite de la démocratie de proximité ? Seul un sursaut de participation en mars 2026 pourrait atténuer cette tendance lourde ! Et au bout du bout, combien de communes en France n’auront même pas de maires en mars 2026 faute de candidat.e.s, le nombre sera pléthorique assurément ! Est-ce possible sur le Valenciennois qu’une commune, voire plusieurs, colle à ce triste présage malgré un territoire dès plus dense en France en terme de population, malheureusement oui !

Daniel Carlier

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