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Reçu — 29 novembre 2025

Jean-Claude Dulieu : « Le refus d’une licence de football à des MNA (mineurs non accompagnés) par la FIFA, c’est de la discrimination »

29 novembre 2025 à 06:00

(Visuel Jean-Claude Dulieu)

Jean-Claude Dulieu : « C’est Nathalie Khnissi du MRAP Valenciennes qui a été alertée par ce refus de la FIFA »

Evidemment, comme ex président national du MRAP, Jean-Claude Dulieu, aujourd’hui président du MRAP Valenciennes, a fait suivre cette incompréhensible choix de la FIFA. En effet, cette situation singulière est apparue au grand jour dans le Valenciennois. « C’est Nathalie Khnissi du MRAP Valenciennes qui a été alerté par ce refus de la FIFA. On ne comprend pas, car le football permet aux jeunes de s’intégrer. Le refus d’une licence de football à des MNA (mineurs non accompagnés) par la FIFA, c’est de la discrimination », tance Jean-Claude Dulieu.

Pour sa part, le MRAP national rappelle les faits : « Nous venons d’être interpelés par le cas de mineurs isolés guinéens qui ont rejoint un club amateur local du Valenciennois et qui voient leur licence bloquée par vos services et cela au regret des responsables du club. En effet, depuis le début de la saison 2025-2026, les nouvelles licences des MNA (mineurs non accompagnés) seraient systématiquement rejetées sous prétexte d’éviter les éventuels abus de clubs professionnels, mettant ainsi un terme à l’accord signé avec la FFF en 2024. » Effectivement, un accord était intervenu pour la délivrance d’une licence de football pour la saison précédente 2024/2025, visiblement cette convention est tombée.

A priori, la FIFA prétexte certains abus de clubs professionnels. Bien sûr, il est indispensable de les combattre avec fermeté, mais pourquoi dégainer immédiatement l’arme atomique en refusant toute licence à un mineur isolé, alors que ce public constitue une proie facile pour d’autres pratiques dont nous entendons parler abondamment. 

Le plus bizarre est que cette mesure ne concerne pas « les MNA qui avaient déjà une licence l’an passé et qui ont pu la renouveler sans problème cette saison. Cela signifierait-il qu’ils ne seraient pas exposés aux mêmes risques ? Ce traitement potentiellement discriminatoire est totalement injuste pour les intéressés et est néfaste pour les clubs ainsi que pour la pratique sportive en général », commente François Sauteray, le coprésident national du MRAP.

Evidemment, une Fédération nationale d’une discipline sportive doit respecter les règles de sa fédération de tutelle. Sauf qu’en l’espèce, nous dépassons de loin un comportement  footbalistique illicite en violation avec les valeurs de la FIFA… Suite à ce courrier directement adressé au siège de la FIFA à Zurich en Suisse, le MRAP, comme membre consultatif, fera remonter cette information auprès de l’Organisation des Nations Unies.

Daniel Carlier

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Reçu — 4 novembre 2025

La constitution d’une liste, le grand défi des Municipales 2026

4 novembre 2025 à 05:40

Parfois, les chiffres valent mieux qu’un long discours. En 2008, la date limite d’un dépôt d’une liste était le 15 janvier 2008 pour un premier tour le 09 mars 2008, soit 53 jours (année bissextile) avant le 1er tour. En 2026, la date limite de dépôt d’une liste constituée (et valide) est le 26 février à 18h, soit seulement 17 jours avant le 1er tour. Oui, il y aura de nombreux trous dans la raquette tant dans la ruralité que dans les zones urbaines, voire périurbaines. Certes, le sortant pourrait bénéficier d’un certain matelas avec des élus de sa majorité municipale, mais somme toute un acquis très relatif selon la personnalité du candidat ou de la candidate au siège majoral. 

En effet, la capillarité entre la situation politique nationale et ces municipales est évidente. Durant ce mois de novembre jusqu’à Noël, il n’est pas impossible que les candidates et candidats de proximité lancent ou (re)lancent leur campagne de proximité, dans ce momentum décisif, en même temps qu’une censure pouvant intervenir chaque semaine, pas simple pour mener à bien un dialogue politique même de proximité. Bien sûr, les candidat.e.s putatifs vont évoquer le 100% local comme si le mot politique était incongru dans une élection de proximité. Cette pirouette n’abusera personne sauf pour les communes de moins de 1 000 habitants et encore. 

C’est pourquoi, dans certaines villes du Valenciennois, nous pourrions avoir des surprises entre les intentions démocratiques, déjà plus réduites, et les participant(e)s à ce scrutin sur la ligne de départ. En effet, sondage après sondage, la pratique politique désespère les françaises et les français tant sur la forme que sur le fond. Le copié/collé avec la future bataille municipale coule de source, la seule inconnue est le mode de réponse des électrices et des électeurs à cette respiration démocratique 2026.

Le money time, c’est maintenant !

Fort des éléments de temporalité ci-dessus, l’empreinte d’une candidature ne sera pas, ou plus, dans les dernières semaines, car les esprits seront déjà trop lassés par cette cacophonie nationale. Deux cas de figure, la dissolution avec une élection législative d’ici le mois de décembre 2025 ou une échéance municipale en mars 2026 totalement portée par les partis politiques dans la perspective de 2027. Les candidates et les candidats jureront que la politique locale n’explique en rien leur engagement politique national, affiché ou pas. Pour autant, les électrices et les électeurs pourraient faire le tri tant la pratique politique insupporte le citoyen lamba. Cette omnipotence bicéphale, politique et locale, va impacter ce scrutin comme jamais précédemment dans une élection au coin de la rue.

Evidemment, l’aura du maire sortant(e) comptera, sa capacité à fédérer par son empathie naturelle, sa main tendue sociale dans les moments clés, son dynamisme pour enrayer un déclin économique, sa gestion de l’insécurité, sans oublier les projets structurants, voire innovants… Par contre, l’habituelle rénovation des voiries dans les grandes largeurs la dernière année de mandat est totalement éculée, cela ne rapportera pas une voix dans la besace du sortant. Oui, nous sommes dans une nouvelle ère, plus exigeante sur le comportement du Premier magistrat à tous les niveaux, car l’anxiété et la colère généralisée est palpable. A ce titre, l’exemplarité parle plus aux citoyennes et citoyens, nous l’avons observé dernièrement au niveau national. Bien sûr, la seule arme dans une démocratie est le bulletin de vote et en aucun cas la violence verbale ou/et physique.

Tout de même, il ne faut pas balayer d’un revers de main les personnalités politiques, édiles sortants ou candidats de l’opposition, avec une procédure de justice en cours, donc sous l’épée de Damoclès d’une potentielle inéligibilité avec exécution immédiate, car cette situation pourrait donner quelques idées au numéro deux de la liste… et matière à réflexion dans le secret de l’isoloir !

Daniel Carlier

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Reçu — 2 novembre 2025

La revalorisation de l’indemnité des élus, l’autre bataille parlementaire !

2 novembre 2025 à 18:43

Avec plus de 30 000 communes en ruralité, le rôle du maire de proximité est essentiel dans nos villages où la constitution d’une liste sortante, comme de l’opposition, sera quasi un tour de force citoyen. C’est pourquoi, une rémunération plus juste du Premier magistrat d’une collectivité locale est indispensable dans l’exercice de fonctions lourdes, de plus en techniques, et très ingrates, voire ultra exposées. Dans ce cadre, le débat entre le Gouvernement, les députés, et les sénateurs tourne autour de plusieurs modalités différentes de rémunération. L’idée d’une indemnité compensatrice fixée par l’Etat et différente de l’élu local fait son chemin. Le Premier Ministre a subodoré cette voie dans son discours de Politique Générale. https://www.maire-info.com/sebastien-lecornu-ouvre-la-porte-%EF%BF%BD-une-nouvelle-indemnite-versee-par-l’%EF%BF%BDtat-aux-maires-article2-29995

Rappelons en effet que le maire a une double casquette : il est à la fois agent de la commune et agent de l’État. Néanmoins, même lorsqu’il agit en tant qu’agent de l’État, lorsqu’il organise les élections, célèbre un mariage, signe un acte d’état civil, l’État ne lui verse aucune indemnité, c’est toujours la commune qui prend en charge celle-ci d’où cette idée d’un rémunération compensatrice, et complémentaire de celle de l’élu local pris en charge par la commune. 

Ensuite, la grille d’indemnité du maire fait aussi débat. Plusieurs tendances, une rémunération fixe, et plus une fourchette au choix prenant en otage une nouvelle majorité face aux choix de l’équipe précédente, est une première hypothèse. Elle ne fait pas l’unanimité, loin s’en faut, mais elle mérite de poser des difficultés réelles sur le terrain. Faut-il augmenter cette fourchette pour les petites communes (- de 20 000 habitants et plus) ? Voilà l’autre tendance d’un certain courant d’idée sur le sujet. Les arguments favorables sont pertinents dans les deux choix, pas simple !

Toutefois, cette hausse substantielle de l’indemnité des élus locaux, maire et adjoints, des communes de moins de 20 000 habitants pourrait être un coup de pouce en perspectives des prochaines municipales 2026. En effet, cette masse pléthorique d’élu(e)s de proximité doit faire face à toutes les problématiques d’une grande commune sans forcément les équipes techniques suffisantes. Certes, les communautés d’agglomérations et communautés urbaines aident les collectivités locales en terme d’ingénierie, mais les petites communes (- de 2 000 habitants) sont le coeur battant de la nation, celle où les administrés sont les yeux dans les yeux avec leur maire. Ils méritent, toutes et tous, plus de considération à travers une rémunération plus incitative à l’engagement républicain.

Une loi en attente… parlementaire

Bien sûr, ce projet de loi après l’étape de l’assemblée nationale en 1ère lecture, le Sénat fin octobre 2025, une future CMP, voire une dernière lecture de l’Assemblée nationale, comprend bien d’autres thématiques, formation, frais de garde, congés maladie, protection fonctionnelle… ! 

Evidemment, celle nouvelle loi sur le statut de l’élu est très attendue, mais également totalement dépendante de la discussion parlementaire et des désaccords nombreux en l’espèce. In fine, il serait souhaitable que les élus bénéficient de cette nouvelle disposition avant les municipales 2026 si aucune dissolution n’intervient d’ici là.

Daniel Carlier

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Reçu — 30 octobre 2025

Les radios associatives (encore) en danger dans le budget de l’Etat 2026

30 octobre 2025 à 12:37

Joris Neassens (Radio Club à Wallers) : C’est 3 000 emplois menacés en France »

C’est un « bis repetita » avec l’opus budgétaire 2025, car dès l’année dernière le Gouvernement Barnier envisageait une baisse de 30% de l’enveloppe de 38/39 millions d’euros allouée à la défense de l’expression radiophonique. La mobilisation des associations représentatives, CNRA et SNRL, a permis de rectifier le tir avant la motion ce censure à l’endroit de Michel Barnier et de son Gouvernement (décembre 2025). Les associations nationales mettent aussi en exergue une technicité particulière du sujet : « En outre, dans un contexte où le coût de la diffusion (volet technique), notamment en DAB+, ne cesse d’augmenter, les radios les plus fragiles ne pourraient tout simplement pas suivre, accentuant ainsi les fractures entre territoires et privant certains bassins de vie de toute voix locale. » Cela concerne 770 radios associatives françaises… !

« On rejoue la même chose. Concrètement, c’est 3 000 emplois menacés en France ; 1 à 2 emplois par structure en danger », tance Joris Naessens, journaliste chez Radio-Club sur Wallers Arenberg. Ensuite, il est toujours utile de rappeler quelques évidences : « A l’heure de l’IA et des fakenews, nous intervenons dans le cadre d’ateliers médias dans les écoles, les centres sociaux, les IME, la PJJ, voire des manifestations comme les Forums des Associations. Plus globalement, la radio associative est un lien social et intergénérationnel. »

Dernière intervention de Salvatore Castiglione à l’Assemblée nationale

Alors que l’ancienne Ministre, Valérie Létard, reprend ses fonctions à l’Assemblée nationale le mercredi 05 novembre prochain, le suppléant/député Salvatore Castiglione est intervenu au sein de la Commission des Affaires sociales et Culturelles ce mercredi 29 octobre 2025 en faveur des radios associatives (intervention à écouter sur https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7389351856730267648/). 

« Nous avons la chance d’avoir un parlementaire (et ex maire) très proche de sa commune et par suite de Radio-Club sur Wallers-Arenberg », souligne Joris Neassens.

La Ministre de la Culture, Rachida Dati, comme l’année dernière, soutient cette levée de boucliers contre cette baisse drastique. Cette dernière avait réussi à maintenir l’enveloppe 2025 en l’état, en clair de 38/39 millions d’euros. Quel sera le verdict d’un éventuel budget 2026 validé par les parlementaires ou la dissolution emportera-t-elle cette polémique mortifère ?

Daniel Carlier

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Reçu — 22 octobre 2025

Une nouvelle loi votée pour l’embauche des plus de 60 ans, le CDI sénior

22 octobre 2025 à 05:13

Ce CDI Sénior, baptisé officiellement contrat de valorisation de l’expérience (CVE), ambitionne de relancer l’accessibilité au travail des plus de 60 ans. C’est un fait, la barrière des 50 ans vous fait basculer dans la catégorie « sénior » et celle des 60 ans dans la filière des déchets de l’humanité…française. C’est pourquoi, même si le taux d’emploi progresse en France, notamment  au XXIème siècle, il reste très inférieur à la moyenne de l’Union européenne, en particulier pour les 60-64 ans avec 38,9 % en France en 2023, contre 50,9 % en moyenne dans l’Union européenne, 65,3 % en Allemagne et 68,9 % en Suède.

Les limites et les avantages

Attention, ce CVE s’adresse uniquement au plus de 60 ans inscrit à France Travail, excluant de fait les retraités en cumul emploi-retraite, les seniors en inactivité non déclarée, voire effet d’aubaine pour un employeur, car il y a un avantage financier au bout de la chaîne à cette embauche.

Concrètement, à l’inverse des indemnités de licenciement, l’indemnité de mise à la retraite est taxée assez lourdement pour les employeurs avec une contribution patronale de 30 %. Là, il est prévu une exonération temporaire de cette contribution jusqu’à la fin de la troisième année suivant la promulgation de la loi. La temporalité est assez courte, quel sera l’impact de ce CDI sénior ?

Mise en retrait automatique

Le saviez-vous ? Dans le Droit commun du travail, un employeur ne peut pas demander à un salarié, bénéficiant de l’ensemble de ces trimestres de retraite, de faire valoir ses droits. En résumé, un salarié de 65 ans avec tous ses droits en la matière peut choisir, pour raisons personnelles, de poursuivre son emploi jusqu’à l’âge de 70 ans. Seulement à cet anniversaire révolu, l’employeur peut l’obliger à quitter son poste. 

Dans ce nouveau cadre juridique, l’employeur pourra mettre automatiquement en retraite un salarié bénéficiant de tous les trimestres pour sa retraite, quel que soit l’âge de l’intéressé. Certains disent déjà que c’est une mesure totalement liberticide, d’autres soutiennent que cette disposition est citoyenne surtout sous l’angle d’un poste disponible pour un plus jeune… !

Nous verrons à l’usage, car ce dispositif est en expérimentation durant 5 ans, si des chômeurs de plus de 60 ans retrouvent un emploi et par capillarité des entreprises bénéficiaires d’individus avec une expérience professionnelle reconnue !

Quand les parlementaires font du parlementarisme, c’est pas si mal !

Daniel Carlier

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Reçu — 17 octobre 2025

Non censure du Gouvernement « Lecornu 2 », les personnalités politiques gagnantes ou perdantes de cet instant démocratique !

17 octobre 2025 à 04:45

Les Grands perdants de cette non censure du 16 octobre 2025

Emmanuel Macron 

En abandonnant le totem de son second quinquennat, en l’occurrence la Réforme des Retraites, le Président de la République acte l’échec patent, de son second mandat, dans la conduite de la politique domestique dont une dissolution incompréhensible en juin 2024, sauf par un quarteron de sachants. En effet, depuis le passage du septennat au quinquennat, l’omniprésence du chef de l’Etat dans les affaires internes était une constante de la politique française. C’est pourquoi, ce moment politique marque un coup d’arrêt brutal dans l’histoire de la 5ème république. Toutefois, la géopolitique est tellement dense que ce dernier pourra se concentrer sur les problèmes du monde. C’est un retour aux fondamentaux pour un Président de la République française. D’ailleurs, en terme de politique étrangère, Emmanuel Macron a maintenu une stature robuste de la parole de la France malgré tous les soubresauts au sein de ses frontières.

Jean-Luc Mélenchon

A 75 ans en août 2026, chaque mois compte en politique, Jean-Luc Mélenchon sent que le moment est favorable pour une Présidentielle anticipée, c’est maintenant ou jamais ! En effet, malgré des sondages très positifs pour le Rassemblement National, il est capable de renverser la table au second tour grâce à son supplément d’âme qu’il dégage durant une campagne présidentielle. C’est le meilleur bretteur, et de loin, de la politique française. Par contre, nous sommes dans le « Nombrilisme » le plus absolu. C’est moi ET le chaos… en même temps, car il y a beaucoup de points communs entre le mouvement « En Marche » et « La France Insoumise » à leur naissance en 2016. Evidemment, pas sur le fond, mais sur la méthode de gouvernance énormément !

Marine Le Pen

C’est presque une habitude, le RN se prend toujours les pieds dans le tapis dès que la ligne d’arrivée est toute proche. En 2017, Marie Le Pen s’écrase sur le tarmac durant le débat du second tour de la Présidentielle. En 2022, après une campagne de 1er tour remarquée sur le pouvoir d’achat. Certes, elle limite les dégâts durant le duel télévisé, mais se noie durant sa conférence de presse sur les sujets internationaux. En plein début de la guerre en Europe, le conflit Ukraine/Russie lui coûte beaucoup, moins qu’Eric Zemmour, mais tout de même. 

Enfin en 2025, alors que la sérénité s’imposait pour le Rassemblement National face à l’agitation de tout le reste du paysage politique français, elle choisit le coup de poker démocratique. En effet, Marine Le Pen pouvait appuyer sur le bouton « censure » comme pour Michel Barnier… au dernier moment. Dont acte, elle a voulu hystériser en amont ce moment politique, une lourde erreur, car les Françaises et les Français ont (aussi) eu peur de retourner aux urnes et pas forcément par la crainte du résultat. Certes, la population française adore la politique, mais trop c’est trop ! Le peuple a tout simplement envie d’une PAUSE de vie, raz le bol des tribulations des hommes et des femmes politiques, des intérêts divergents ou convergents. Laissez la France soufflée 5 minutes avant un autre moment Présidentiel, tout juste après des Municipales déjà électriques en mars 2026… !

Enfin, Marine Le Pen a enregistré une autre mauvaise nouvelle, ce mercredi 15 octobre 2026, avec un rejet du Conseil d’Etat relative à sa demande de suspendre son inéligibilité ! Comme disait un ancien Président de la République, « les emmerdes, ça volent toujours en escadrille. »

Bruno Retailleau 

Alors qu’il avait planté une stature de l’homme « Présidentiable » incontournable en 2027 au sein du parti « Les Républicains » ; pour un égo ébréché, il déclenche une nouvelle crise politique ! En effet, Bruno Retailleau n’a pas supporté la présence de Bruno Lemaire ou trop écouté quelques retours de ses proches militants. Il a juste oublié que durant deux gouvernements, une majorité de Ministres ont du mettre leur convictions dans leur poche pour figurer dans le même Gouvernement… que lui ! Là, il se retrouve dans une opposition radicale au Gouvernement « Lecornu 2 ». Quel que soit le sujet voté pour la validation de ce budget 2026, même dans la ligne politique des LR, il ne prendra plus les gains de cette avancée pour les sympathisants de ce mouvement politique. Seule issue pour ses ambitions, il devra travailler pour l’union des droites et il a directement relancé son pire rival, Laurent Wauquiez. Une trajectoire à la Eric Cioti est limpide pour lui et par suite une disparition lente du champ visuel politique des Françaises et des Français. 

Edouard Philippe

Pour l’ancien Premier ministre de « Macron 1 », son affinité avec le leader de la LFI s’est traduite par la même demande (encore hier soir), la destitution du Président de la République. Certes, il pense pouvoir jouer sa carte au second tour d’une présidentielle anticipée, mais il voit déjà sa courbe des sondages en baisse et cela va continuer. C’est un poison très lent, pas très spectaculaire dans l’immédiat, mais il a perdu son socle électoral Macroniste de droite, car aucun d’entre eux ne pourra oublier ce moment politique dans le secret de l’isoloir. Pour jouer le « Brutus », il faut veiller à ce que votre coup soit fatal. Il va également rentrer dans le rang de cette pléthorique équipe de candidats putatifs à droite de l’échiquier politique. Bref, il n’est plus cette personnalité en marge, un peu au dessus de la mêlée qu’il avait très habilement construit depuis la naissance du parti « Horizons ». C’est une rupture… des croisés, la convalescence sera longue et rude… !

David Lisnard

François Baroin, Chiracien jusqu’au bout des ongles, a incarné la présidence de l’AMF  (Association des Maires de France) et a même fait progresser la lisibilité de cette association représentative des 35 000 communes françaises. Dans ses fonctions, il n’a jamais affiché ses convictions personnelles au dessus de l’intérêt suprême des collectivités locales françaises. 

En l’état, David Lisnard s’est prononcé sur sa position en faveur de la « censure », peu importe son avis d’homme politique d’ailleurs. Ce dernier est-il le résultat d’un sondage interne sur les 35 000 collectivités françaises, aucune annonce sur ce point ! En l’espèce, il a dégradé la fonction de Président de l’AMF et devrait présenter sa démission de cette association dans les meilleurs délais. Là également, sa fuite vers l’extrême droite sera sa seule bouée, mais la prochaine élection à la présidence de l’AMF pourrait être animée avec d’autres candidatures plus indépendantes d’un positionnement politique permanent !

Les Grands gagnants de cette non censure du 16 octobre 2025

Olivier Faure

Le Partis Socialiste, presque un survivant compte tenu de sa dilution dans le Nouveau Front Populaire, est le grand vainqueur de ce momentum politique. Bien sûr, tout serait remis à plat si au bout du bout le budget 2026 n’était pas voté. Toutefois, s’il est validé avant le 31 décembre 2025, le PS se relance dans la course à la candidature présidentielle avec un positionnement de gauche élargi sans La France Insoumise. C’est un coup politique gagnant !

Sébastien Lecornu 

Personne n’osait l’espérer dans les rangs du bloc présidentiel, mais Sébastien Lecornu a renversé la vapeur d’une censure promise. Concrètement, il lance une phase parlementaire inédite sous la 5ème République. S’il parvient à remplir sa mission, donner un budget à l’Etat et à la Sécurité Sociale, il sera « upgradé » comme grand commis de l’Etat. A 39 ans, il pourrait attendre son heure tranquillement en coulisses, notamment pour la Présidentielle 2032.

Gérald Darmanin

C’est le facteur X que peu d’experts ont vu venir ! Son maintien dans le Gouvernent « Lecornu 2 » est une surprise habilement mise en scène par ce dernier. Il s’offusque des propos de Gabriel Attal à l’endroit du Président de la République et se met en retrait du parti présidentiel. Par ricochet, il dynamite les propos d’Édouard Philippe bien au delà de la critique acerbe. Ensuite, il ne brigue pas non plus un nouveau mandat de maire dans sa ville de coeur, Tourcoing. Bien joué sur le temps long, car si les budgets (Etat et Sécu) passent, il pourra tranquillement travailler son positionnement politique pour la prochaine présidentielle 2027. 

Ainsi, il pourrait occuper le trou béant d’une droite sociale, un temps monopolisé par Xavier Bertrand un temps, mais ce dernier s’abime à travers une candidature (quasi) permanente pour devenir le « prochain 1er Ministre ». Toutefois, ce binôme se connaît bien et pourrait former un ticket redoutable pour la prochaine élection suprême. 

Laurent Wauquiez

On l’adore ou on l’abhorre, mais la volte-face de Laurent Wauquiez face à la « gaffe » monumentale de Bruno Retailleau, conduisant à la fin prématurée du Gouvernement « Lecornu 1 », restera dans les annales de la manoeuvre politique. On ne parle pas du fond, compte tenu du changement à 180 degrés du Président de la région Rhône Alpes, mais de la forme. En une soirée, il fédère les députés LR, craintifs d’une nouvelle élection suite à une dissolution, derrière son instant politique. D’un coup, il devient à la tribune de l’Assemblée nationale le dernier rempart du parti « Les Républicains » contre l’extrême droite. On se pince pour y croire, mais ce « bougé » est absolument bluffant !

Marine Tondelier, Fabien Roussel, Raphaël Glucksmann

Si le budget 2026 est voté au sein d’une France majoritairement à droite, les autres leaders de gauche peuvent réfléchir à 2027 autrement. En effet, la marginalisation totale de LFI sera profitable à terme pour les partis politiques « Les Ecologistes », le « PCF », et « Place publique ». Peut-être pas immédiatement sur les Municipales 2026 où le mouvement écologiste pourrait boire la tasse, mais une force de gauche écologiste différente peut envisager une prochaine Présidentielle 2027 (sauf changement de calendrier). Un bloc de gauche (Les Ecologistes, PCF, et P.S, Place Publique, et autres partis affiliés) pourrait donc jouer sa propre carte dans les 18 prochains mois. La vie sans LFI n’est donc plus un mirage politique… !

Daniel Carlier

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Reçu — 7 octobre 2025

Mini bloc central, mini bail gouvernemental, les 14 heures d’une mini France… !

7 octobre 2025 à 04:35

Recherche désespérément la confiance… des Françaises et des Français !

Décidément, la disparition du « Fait majoritaire » en juin 2022 n’a pas été digérée par les partis politique de la majorité présidentielle comme de l’opposition dans toute sa diversité. Cahin-Caha, de nombreuses lois ont été votées durant ces deux années, mais la réforme des retraites et l’utilisation pléthorique du 49-3, pour faire passer les budgets 2023 et 2024, ont exaspéré la classe politique, tout comme les Françaises et les Français. 

Presque sans surprise, le suffrage universel a traduit ce mécontentement dans les urnes au moment des élections européennes en juin 2024. A l’issue de ce scrutin, le parti présidentiel est sanctionné sévèrement ! Chacun connaît la suite avec une dissolution incomprise, et même avec une censure programmée potentiellement en octobre 2024, par la population française. 

Depuis ce retour aux urnes en juin 2024 et un résultat où personne n’a gagné véritablement, même si certains ont perdu réellement par ailleurs, mais au bout du bout le respect du plus petit dénominateur politique commun enregistré dans les urnes n’a pas été au rendez-vous. Depuis, les chefs du Gouvernement, Michel Barnier, François Bayrou, et Sébastien Lecornu, ont essayé de trouver un compromis avec quelques subterfuges politiques. Rien n’y fait, la température de la population française est élevée et il faut un remède démocratique rapidement !

Ce jeudi 09 octobre 2025, dans la grisaille républicaine, l’arrivée au Panthéon de Robert Badinter va constituer une éclaircie durant une semaine qui fera date dans notre 5ème République. Retour aux affaires courantes de la politique française dès le vendredi 10 octobre 2025…, très enthousiasmant !

Daniel Carlier

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Reçu — 11 septembre 2025

(Rediff)Si dissolution, un vote pour votre député et votre maire… le même jour ?

4 octobre 2025 à 05:00

Le vote « tout en un », le coup de poker d’Emmanuel Macron ?

Nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises après la nomination du 7ème Premier ministre, depuis 2017, par le Président de la République. En effet, Sébastien Lecornu a une ligne de crête étroite afin de réussir le tour de force de faire voter le budget 2026. Certes, rien n’est impossible, mais comment faire rentrer 8 ou 9 programmes présidentiels dans une 2ch programmatique, celle de l’intérêt de la nation à se doter d’un budget et du chef de l’Etat à poursuivre sa politique publique, aucun ! Dans cette hypothèse, une dissolution pourrait intervenir dans les prochaines semaines, au maximum en décembre 2025… et là le calendrier devient piquant.

Pour qu’un scénario hautement improbable entame le début du commencement d’une crédibilité, il faut un faisceau d’indices. Le premier est ce suicide politique de François Bayrou inattendu à son annonce fin août, le deuxième est l’ultime cartouche employée par Emmanuel Macron. Certes, le talent de négociateur de Sébastien Lecornu est avéré, mais l’intérêt des partis politiques à la lecture de certains sondages, voire dans l’irrépressible besoin de s’aligner à la Présidentielle, feront peut-être la différence au moment des choix politiques. 

Dans cette hypothèse où le Premier ministre tomberait après une nouvelle motion de censure, comme Michel Barnier, le Président de la République convoquerait des élections législatives pour 2026. Là, trois raisons poussent à croire qu’un nouveau chamboule-tout est dans les tuyaux… 

Premièrement, concernant la dernière dissolution en juin 2024 et un délai minimum de 40 jours adopté par Emmanuel Macron ; le chef de l’Etat s’est fait fustiger, tout en espérant beaucoup plus du désordre politique, sur ce temps d’organisation indécent dans une démocratie digne de ce nom. En l’espèce, il prendrait ses reproches à son compte et évoquerait un allongement de la campagne électorale sur le terrain. 

Deuxièmement, la réduction de la dette publique et le coût abyssal d’une élection pour les collectivités publiques, c’est une réalité dont se lamente toutes les communes tant la mobilisation du personnel, l’installation des bureaux de vote, et la sollicitation des élus pour le jour « J » constitue une gageure à chaque fois. Cette fois, Emmanuel Macron jouerait sur du velours avec cette coexistence d’une double élection le même jour. 

Troisièmement, on ne peut enlever au Président de la République son appétence pour le chamboule-tout, dans son désir charnel à casser les codes. En l’espèce, l’organisation d’une législative en sus des municipales est osée, car faire coïncider dans le même bureau ce double rendez-vous démocratique est inédit dans l’histoire de la 5ème République. Néanmoins, la participation indigente au 1er tour des municipales en mars 2020 a fait mal à notre démocratie. L’homme fort de l’Etat pourrait donc mettre en lumière une meilleure participation à ce double rendez-vous électoral. C’est important, très difficilement critiquable, il sollicite la participation citoyenne à un rendez-vous majeur avec les institutions nationales et locales… et en même temps. 

L’impact sur les municipales ?

Ce rendez-vous unique dans les urnes pour deux votes, en pensant aux deux dernières législatives, et à un besoin de retrouver une participation conséquente à l’élection de proximité, bouleverserait nos habitudes. 

Autant, le Français arrive à distinguer un vote national et local suivant la personnalité d’une ou d’un édile de proximité… lorsque nous votons dans deux temporalités différentes ; il serait plus complexe intellectuellement de dissocier une politique nationale, menée depuis 2017, et son choix local. L’un ira dans le sens de l’autre, les résultats seraient de facto trempés dans l’encrier de la politique nationale. 

Cela peut-être en faveur du chef de l’Etat dans des régions plus favorables, mais certainement pas dans le département du Nord, et notamment sur cet arrondissement du Valenciennois. Les soutiens d’Emmanuel Macron, de gauche ou de droite, seront peut-être récompensés, mais plutôt laminés en mode dégagisme, quel que soit le bilan, les promesses pléthoriques, et la constitution de liste.

Chaque semaine, le livre d’histoire des moments forts de notre 5ème république se rédige sous nos yeux écarquillés et nous ne connaissons pas (encore) les derniers chapitres les plus surprenants.

Daniel Carlier

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