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Reçu hier — 28 juin 2025

Enterrement « Géant » de l’ESAD proposé par la ville de Valenciennes et sa métropole !

28 juin 2025 à 06:31

Membre de l’équipe pédagogique : « Depuis deux ans, nous sommes menacés de représailles si nous communiquons avec la presse locale. »

En amont de cette triste journée, France 3 Hauts de France était venue le 20 juin dernier pour les derniers examens des apprenants de l’ESAD, https://france3-regions.franceinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/valenciennes/comment-achever-une-ecole-d-art-une-question-posee-par-les-etudiants-qui-vivent-la-fin-d-une-institution-bicentenaire-3174636.html , l’incompréhension globale transpire de ce reportage de terrain, alors grattons les traces de cet abandon culturel, car la ville de Valenciennes a refusé de répondre à la chaîne régionale à cette occasion. 

La larme à l’oeil, le géant Carpeaux pleure…

Ce vendredi 27 juin 2025, sous le soleil, les étudiants, enseignants, les agents techniques s’affèrent, car l’après-midi est singulière. Concrètement, il faut assurer son enterrement avec un certain sourire et pour cela un collectif d’étudiants s’est tourné vers la création d’un Géant, celui de Jean-Baptiste Carpeaux. « Nous voulions faire durer cette école à travers une création artistique », souligne un apprenant. Conscient de ce moment singulier, l’association Val’en liesse, très présente à cet événement, s’exprime par François Durieux, son président : « C’est une lourde perte la fermeture de cette école. C’est beaucoup de tristesse ! Nous récupérons ce géant de JB.Carpeaux, car il défilera pour le bicentenaire de Binbin les 29,30, et 31 août 2025 au côté de 50 autre géants. » La municipalité laissera-t-elle le Droit au géant «  Carpeaux » de défiler, c’est une question légitime, car la consigne du silence est demandée aux équipes de l’ESAD. « Depuis deux ans, nous sommes menacés de représailles si nous communiquons avec la presse locale. Là, une semaine avant la fermeture, on leur a dit. On va s’exprimer ! », explique un membre de l’équipe pédagogique. 

La culture et le patrimoine à Valenciennes, la variable de tous les ajustements budgétaires !

Remontons un peu le film de cette inexplicable retrait de la ville et de son factotum, en l’espèce Valenciennes Métropole. Cela remonte tout simplement à l’arrivée de Laurent Degallaix aux manettes, en juillet 2012, suite au retrait de Dominique Riquet. En dix ans, les subventions seraient passées de 1,4 million d’euros à 350.000 euros (source journal l’étudiant). Compte tenu que ces structures, avant tout territoriale, doivent se financer aux 2/3 par les collectivités territoriales, le poison est lent et incurable. 

Pourtant, nous pouvons mettre une date publique emblématique sur ce choix local et politique, celle du 31 mai 2022. Ce jour là, Laurent Degallaix vient faire un discours à l’ESAD sur l’ancien site d’Usinor, Faubourg de Cambrai, après un déménagement loin du centre-ville de Valenciennes au XXIème siècle. Dans sa locution, une phrase retient l’attention « jamais la clé sous la porte », mais pourtant lorsque vous l’écoutez attentivement, l’intention finale ne trompe personne : « Je suis ouvert à toutes les solutions »…   « Tous les champs des possibles »… « on ne pourra plus faire comme avant »… « Trop longtemps que nous remplaçons l’Etat »…et la proposition « d’une direction transitoire », car depuis cette période, l’ESAD n’a pas fonctionné avec une direction propre ! C’est une fin programmée ! 

Le maire évoque de nombreuses écoles en voie de fermeture dans les Hauts de France dont Cambrai, sauf que ces fermetures en série n’ont pas eu lieu…« seulement à Perpignan et à Valenciennes. Il parle de la fermeture à Cambrai, mais elle existe toujours et occupe un site commun avec l’UPHF (Université Polytechnique Hauts de France). En fait, pendant de nombreux mois, nous avons eu des signaux contradictoires surtout face à des Conseils d’administration où rien ne se passait », s’exclame une étudiante participante à la délégation, au printemps 2023, auprès des Ministères de l’Enseignement supérieur et de la culture (double casquette), nous y reviendrons !

Fin 2022, c’est déjà plié !

Evidemment, une réduction des postes, des diminutions de frais de structure avec un hiver 2022/2023 dévastateur suite à la flambée énergétique, rien n’y fait. La baisse des coûts n’arrive pas à contenir le déficit structurel de l’ESAD. A ce titre, les partenaires fondateurs ont versé une subvention exceptionnelle de fonctionnement afin de boucler l’année 2022. 

Fin 2022, les autorités nationales supérieures, et avis autorisés, décident que l’ESAD perdra son accréditation auprès des Ministères de tutelle, de l’enseignement supérieur et de la culture, en 2025. C’est la fin programmée et le discours du 31 mai 2022 de Laurent Degallaix n’était qu’une mise en bouche dont l’issue ne faisait déjà plus aucun doute… sauf miracle ! Pour les habitués, la ligne du plus comme avant signifie toujours un changement radical sous peu, la ville va sortir du jeu à moyen terme. 

Pour autant, l’ensemble des acteurs de cette école croyait encore à l’époque à un avenir pour l’ESAD. Néanmoins, pour les 4 membres fondateurs depuis 2016, suite à la réforme des EPCC (établissement public de coopération culturelle), ville de Valenciennes, Valenciennes Métropole, CCI Grand Hainaut, et l’Etat via la DRAC, le départ est proche et annoncé deux ans avant afin de permettre la fin des cycles déjà entamés en art et en design éco-social. Techniquement, en trois mois, la ville, la CAVM, et la CCI Grand Hainaut quittent l’EPCC et l’Etat n’a plus le droit, par statut, de poursuivre son exploitation même si la région apportait, via une subvention, sa contribution annuelle. 

Les étudiants sont sous le choc et manifestent en avril 2023 durant les épisodes contre la réforme des retraites https://www.va-infos.fr/2023/04/24/lesad-victime-de-la-logique-du-chequier-a-valenciennes/ ; un collectif national se rassemble sur Paris, car toutes les écoles d’art et design, mais pas seulement, sont concernées par un financement en souffrance. Un fait tangible se dégage, Valenciennes a le vent dans le dos pour y arriver plus rapidement, car « c’est un choix politique », répète inlassablement l’ensemble des occupants de l’ESAD. 

160 étudiants avant…

En septembre 2023, la messe est dite, l’ESAD est retirée du dispositif Parcours Sup. « Aujourd’hui, nous sommes encore 19 étudiants, 13 en Design et 6 en art éco-social. Nous avions 160 étudiants sur ce site avant la Covid avec une reconnaissance LMD (Licence Master Doctorat) par les Ministères », précise un autre membre de l’équipe pédagogique. Consciemment ou inconsciemment, une concurrence est née entre l’Ecole de Design Rubika, à 9 000 euros l’année même si le boursiers sont acceptés aujourd’hui, et l’ESAD à 640 euros par an et 460 euros pour les boursiers. De plus, Rubika, contrairement à l’ESAD n’avait pas la reconnaissance de l’éducation nationale dans l’équivalence de ces diplômes, mais seulement depuis son passage en association en septembre 2021. Enfin, sur la filière Design, c’est seulement depuis l’année dernière que le diplôme Design Rubika est reconnu par l’Education Nationale. Bien sûr, ce propos n’est pas une remise en cause de l’excellence historique de ces filière consulaires. Toutefois, la même filière sans reconnaissance historique, dont l’épaisseur du portefeuille des familles bénéficiaires est un peu différente, passe devant une école dont la compétence est reconnue depuis bien longtemps par les Ministères associés sauf que… ; l’une coûte à la collectivité territoriale et locale, l’autre pas du tout. En résumé, le départ de la CCI Grand Hainaut, très proche de la ville et de Valenciennes Métropole comme nous l’avons vu récemment dans le choix de l’appel d’Offre de la Cité des Congrès (article 2ème paragraphe https://www.va-infos.fr/2024/12/14/cite-des-congres-budget-2025-et-nouvel-appel-doffres-pour-lassainissement/ et des autres membres fondateurs étaient concertés bien en amont. 

La Direction transitoire n’est pas visée par les derniers rescapés, car « elle devait faire face à l’incroyable pression de la ville », ajoute un membre de l’équipe pédagogique. Pour autant, la réalité s’impose, fin de l’aventure pédagogique de l’ESAD le vendredi 27 Juin 2025, le 18 juillet marque la fin de l’activité administrative, la fin des contrats le 31 août 2025 de tous les enseignants et personnels administratifs (14 enseignants, 7 techniciens et 2 administratifs), et la fermeture du site le 31 décembre 2025. Le bâtiment sera certainement vendu par Valenciennes Métropole, propriétaire, d’ici là !

Comparaison n’est pas raison, mais éclairant !

Evidemment, la chasse aux charges de fonctionnement est ouverte et la suppression de certains services à la population constitue une ligne de conduite pour de multiples édiles, pour ne pas dire tous les maires. L’ESAD fait donc partie de ce chemin au long cours initié par le maire de Valenciennes. C’est un choix politique culturel pour la ville de Valenciennes.

Toutefois, le maire répète à l’envie depuis plusieurs années que « Valenciennes est une ville pauvre » à tous les édiles qu’ils croisent sur sa route protocolaire. Si vous additionnez le coût des stars à Valenciennes du 14 juillet venus depuis 2022, 2023, 2024, et 2025, sans remettre en question la qualité de ces derniers, vous arrivez tranquillement dans une fourchette entre 800 000 € et 1 000 000 € sans compter tous les frais de logistique à ces concerts, voire le feu d’artifice. Cette comparaison n’est pas populiste, mais dire que la commune est pauvre, visiblement pas pour tout le monde… ! « Du pain (en béton) et des jeux », ça a marché et cela peut marcher encore… !

Daniel Carlier

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Le « Haller-vers » des subventions complémentaires se dessine sur Saint-Saulve

26 juin 2025 à 04:39

Yves Dusart : « Nous pourrions nous diriger vers un correctif prélevé sur l’enveloppe nationale destinée aux collectivités publiques (27,4 milliards d’euros) »

Grâce au député de la 21ème, Salvatore Castiglione, et à la Ministre du Logement, Valérie Létard, le maire et son adjoint aux finances ont pu rencontrer les équipes du Ministère de l’économie à Bercy. « Nos interlocuteurs étaient très informés sur notre situation particulière. Aujourd’hui, on a dépassé le stade de la reconnaissance de la faiblesse de nos dotations. Nous avons proposé deux solutions dont l’une où nous pourrions nous diriger vers un correctif prélevé sur l’enveloppe nationale destinée aux collectivités publiques (27,4 milliards d’euros), donc sans grever la dette publique. »

Ensuite, il apparaît indispensable pour le Ministère en charge d’identifier le petit nombre de villes concernées. Concrètement, pour Saint-Saulve… : « C’est 40€ par habitant contre 180€ pour les villes de même strate. Cela représente 1,5 millions d’euros en plus de notre dotation actuelle de 500 000 euros. »

Le CFU 2024

Pour l’addition de l’ancien compte administratif et de gestion 2024, une photographie comptable de l’année précédente, il suffit de regarder la section « Grands Projets » pour tout comprendre. En effet, îlot Mairie, Le Groupe scolaire Bas Marais et l’Eco-Village constituent l’essentiel de l’enveloppe investissement sur ce mandat. « Sur 14 277 919 euros programmés en investissement, nous n’avons réalisé que 5 254 730 euros, soit un différentiel de 8 973 170 euros. En résumé, notre CFU 2024 est anormalement bon », souligne Jean-Marie Dubois, mais « avec les moyens de ces investissements atrocement dangereux », ajoute le maire. Toutefois, la capacité de désendettement demeure à 4,8 années, chiffre encore raisonnable en l’état.  Quel serait-il avec l’investissement à 100 % réalisé et des dotations de l’Etat si faibles ?

« O’Boc’ Halle »

Après une longue période d’attente, un duo expérimenté a répondu au cahier des charges de la commune concernant la prise en main du local bar/restaurant sur le nouveau « O’Centr’Halle ». En effet, l’Appel à Manifestation d’Intérêt du 02 mai dernier a débouché sur un choix le 13 juin de la SARL Ulysse afin de travailler dans ce poumon de vie. « Les deux professionnels sont très expérimentés, 20 ans dans la restauration. Face à cette qualité d’équipement, ils n’ont pas voulu laisser passer cette opportunité », explique le maire. La municipalité a imposé une amplitude horaire la plus large possible. Le nom choisi par les investisseurs, O’Boc’ Halle, est prometteur !

Ce n’est pas un détail, la licence IV est à disposition de l’exploitant, mais le propriétaire demeure une personne physique de la municipalité (l’élue Lina Durlin), car la commune a racheté la licence IV à la fermeture du « Café de la Mairie » en 2022. Enfin, afin de rassurer les professionnels, la majorité municipale a modifié son 1er jet « de 3 ans pour une durée plus longue d’exploitation. Nous avons allongé cette occupation temporaire du domaine public à 5 ans », précise le maire.

Les espaces publics proches

Pour conclure sur cet équipement structurant, le conseil municipal a validé une demande d’un fonds de concours à Valenciennes Métropole pour le réaménagement des espaces publics attenants à cette ouverture. « La demande est à hauteur de 402 000 euros avec une participation de la CAVM à hauteur de 50% », conclut Yves Dusart. 

Daniel Carlier

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(Municipales 2026) A Valenciennes, une belle unanimité de gauche derrière Luce Troadec !

25 juin 2025 à 05:00

Luce Troadec : « Nous voulons redonner du sens à la démocratie locale »

Pour évacuer la forme, Luce Troadec, accompagnée de Quentin Omont, José Pressoir, et Nathalie Lorette, s’inscrit dans un choix collectif engagé autour des acteurs sur le terrain depuis l’installation du Conseil municipal en mai 2020. « Nous n’avons contacté aucun des partis politiques où nous sommes encartés. Nous nous entendons très bien depuis le début du mandat. Pour cette élection 2026, Nathalie Lorette nous accompagne et c’est très agréable de collaborer avec elle. Ce collectif m’a désigné comme tête de liste », entame la candidate.  

Des valeurs de gauche et une proposition d’un renouveau démocratique local, loin des aspérités de la politique nationale, voilà une initiative intéressante et éloignée de l’habituel agglomérat de logos des partis politiques, parfois très indigeste. « Nous voulons redonner du sens à la démocratie locale. »

« Je n’étais pas propriétaire de la tête de liste », Quentin Omont

Pour Quentin Omont, élu local et communautaire, le choix du collectif « voulait se porter sur une femme (un atout évident à Valenciennes). Luce a fait l’unanimité à gauche. Nous avons des liens forts d’amitiés et le goût de l’engagement collectif. Je n’étais pas propriétaire de la tête de liste. » 

Pour Jose Pressoir, ce mandat a été très éclairant et instructif : « Nous avons appris beaucoup depuis 2020. Nous ne réagissons pas comme au début du mandat et notamment face à un budget en trompe l’oeil où le maire a transféré le fonctionnement du Musée des Beaux-Arts et celui du Phénix. » A ce titre, Luce Troadec poursuit cette liste « avec la fermeture du service de soins à domicile, d’un service de soins infirmiers, d’une crèche familiale et ce vendredi 27 juin prochain de l’école supérieure d’art et de design de Valenciennes. Il tord le cou au fonctionnement des services à la population pour dégager de l’investissement. Le béton ne fait pas tout ! ». La preuve par les faits avec l’essai d’une fermeture complète des salles de sport durant le pic de la crise énergétique et un rétropédalage face aux caméras de TF1. Oui, c’était une économie de fonctionnement. Oui, elle était inique pour les enfants et les familles. Tout le résumé en un seul moment politique de proximité, évoqué par José Pressoir, de la pensée profonde de la gouvernance locale. Les administrés ne seraient que des chiffres dans un tableau exell !

Pour Nathalie Lorette, Luce Troadec est le bon choix : « Nous allons présenter une alternance démocratique avec nos valeurs de gauche. Certes, Valenciennes est une ville de droite, mais nous devons fédérer nos électrices et électeurs de gauche et au delà. C’est pourquoi, nous avons une volonté d’exemplarité. » Avec ce ralliement, la gauche est unie pour cette campagne iconoclaste contrairement à mars 2020.

Une liste de gauche écologiste et son financement

Cette démarche collective en faveur « d’une liste de gauche écologiste » fera sa campagne dont le financement sera, comme pour toutes les autres listes en France, un véritable sujet. « Laurent Degallaix a trouvé très drôle d’augmenter drastiquement le prix de l’espace Pierre Richard pour les partis politiques », tance Luce Troadec. « Nous sommes tous des bénévoles, pas d’équipe d’assistants, etc. Oui, le financement d’une campagne digne de ce nom sera difficile, mais nous y arriverons. »

La démocratie participative et des initiatives

Plus de lien avec la population, ce ne sera pas bien difficile, car « les réunions d’infirmations sont là pour présenter un projet ficelé, verrouillé, où quasi rien ne change. Je suis très favorable au fifty-fifty* de Jean-François Caron sur la municipalité de Loos-en-Gohelle. Nous voulons coconstruire avec la population », explique la tête de liste.

Sans parler d’un programme en construction, Quentin Omont dénonce une réalisation en cours : « La mairie est en train de minéraliser la Place de la Barre. C’est tout ce qu’il ne fallait pas faire ! »

Au sein du CCAS, le bras armé social d’une collectivité locale, Nathalie Lorette, membre de droit au titre de l’opposition, constate : « C’est aussi une chambre d’enregistrement, il n’y a aucun débat, alors que la ville de Valenciennes connaît un taux de pauvreté énorme (pour ne pas dire historique). »

Cette campagne est au début du commencement dans toutes les communes, mais sur Valenciennes ce collectif de gauche veut d’abord commencer par une chose simple. « Nous allons travailler dans tous les quartiers de Valenciennes afin d’inciter les jeunes (et moins jeunes) à s’inscrire sur les listes électorales. » Effectivement, faire vivre la démocratie passe d’abord par un bulletin de vote, de toute nature, et en cela l’échéance de mars 2020 a été un tsunami pour la démocratie de proximité.

Et un petit édito…

En résumé, une proposition citoyenne de gauche, en attendant les autres candidatures officielles à l’automne, face à un maire explorateur des partis de la majorité présidentielle, et plus si intérêt personnel comme nous l’avons constaté de visu durant les Sénatoriales. Fort logiquement, il sera difficile pour l’édile sortant de le renier à l’heure de chercher des alliances pour cette élection les yeux dans les yeux. Visiblement les Françaises et les Français en ont marre tout simplement ! Il ne faut pas chercher d’autres savantes explications. Qu’importe le bilan béton, le futur programme aux mille visuels, la soupe est servie et le front anti-Macron local, à droite comme à gauche, est prévu dans les urnes dans de nombreuses collectivités locales françaises. Ce sera l’antichambre de la Présidentielle 2027 d’abord pour écarter tous les représentants du Président de la République au coin de la rue, première étape ! C’est le changement… tranquille, sans éclat, sans agressivité, comme un divorce déjà consommé (avec la population) depuis des années sans que l’intéressé ne le réalise du tout !

Daniel Carlier

* Jean-François Caron, mais de Loos-en-Gohelle jusqu’en 2023, avait lancé à ses débuts le dispositif « Fifty-Fifty ». Un collectif de citoyens d’un quartier présente un projet à 100% issu de la population. Ensuite, après étude du Conseil municipal, il peut-être validé et financé à 50% par la collectivité locale. Ce dispositif a inspiré des milliers de collectivités locales à travers la naissance des fameux fonds participatifs ou autre sémantique. 

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(Municipales 2026) L’opposition se dévoile officiellement à Saint-Saulve

23 juin 2025 à 05:09

(Visuel des membres présents à cette réunion de lancement de campagne municipale 2026, de gauche à droite, Christine Meyskens, AESH, Estelle Dureuil, conseillère en parapharmacie,, Sheerazad Aouadi, professeure lycée professionnel, Bruno Thiollet, médecin vasculaire, Daniel Derbay, retraité, Remy Kasprzyk, infirmier, président de l’ADILH, Youssef Azazoul, fonctionnaire, Jean-Michel Kolano, retraité, Medhi Pontier, chargé d’affaires en milieu bancaire, Olivier Defoer, conseiller emploi France Travail, et Virginie Hochart, professeure collège)

Pour cette première réunion de campagne électorale, onze membres d’une future liste de 33 (et suppléants) étaient présents au sein « d’une équipe quasi bouclée », précise Sheerazad Aouadi, ancienne adjointe dans la majorité municipale. Concernant son cas particulier, elle insiste sur ses motivations : «  Je ne suis pas là juste pour faire barrage. Cela ne n’intéresse pas, mais je suis en désaccord avec la politique menée par la majorité municipale. On est là pour faire le travail ! »

Pour sa part, la tête de liste, Bruno Thiollet, part en campagne autour d’une formation aux  sensibilités diverses. « Elle sera composée avec beaucoup de profils différents. Je suis plutôt centre gauche et écolo, mais nous aurons des personnalités au service de la commune hors extrême droite, voire droite radicale. Je tiens à préciser que j’ai du respect pour certains adjoints et élus de la majorité dont le travail est remarquable. Toutefois, il y a de plus en plus de monde hostile à la politique de la majorité municipale emmenée par le maire, Yves Dusart. » Lui également souligne les fondamentaux de cette future campagne : « Nous serons dans une dynamique bienveillante. Il n’y a pas d’agressivité envers l’équipe sortante, mais nous sommes engagés et déterminés. Il faut un renouveau social, financier et écologique. »

Des compétences d’abord…

Sheerazad Aouadi pointe l’objet de cette réunion avec le noyau dur de cette liste en construction : « Vous avez tous des compétences différentes. L’idée est de réunir une équipe où les quartiers, des différentes tranche d’âge et des compétences métiers diverses sont là. »

Effectivement, un tour de table, où chacun a exprimé ses raisons d’une présence active sur cette liste, donne le ton. Pas d’agressivité, mais il n’y aura pas de concessions non plus. On écoute un paysage politique éclaté avec Olivier Defoer « plutôt de gauche (engagée) » et un Rémy Kasprzyk déjà connu pour ses positions politiques « plutôt de droite, mais cela ne pose aucun problème. Nous travaillons en bonne intelligence ! », répond Rémy Kasprzyk à ce questionnement. 

D’autres profils émergent de cette réunion, un chargé d’affaires en milieu bancaire prudent. « Si nous remportons ce scrutin, nous voulons lancer immédiatement un audit afin de savoir exactement l’état des finances locales. Quelles seront nos marges de manoeuvre ? », explique Medhi Pontier. 

La vie sociale est un pilier de la vie locale sur Saint-Saulve. Cécile Gallez et l’équipe sortante ont construit, mandat après mandat, une signature reconnue en la matière sur le Valenciennois, sauf que les moyens financiers ne sont plus là. La première présidente de l’histoire du centre social de Saint-Saulve, Christine Meyskens, fustige la politique sociale actuelle. Concrètement, une nouvelle ambition pour le quartier prioritaire de la Pépinière, étendu à l’Avenue Charles de Gaulle, sera un point clé au sein de ce programme électoral. Pour rappel, il a fallu modifier son périmètre  « pour faire le nombre compte tenu de la perte d’habitants sur Saint-Saulve sans oublier que cette population connaît les mêmes difficultés sociales », précise Sheerazad Aouadi.

L’accès à la culture est particulièrement pointée du doigt. « Elle est limitée, notamment dans le quartier de la Pépinière », claque un membre de la future liste. Le développement personnel par la culture, on n’invente rien de nouveau, mais le défi demeure immense sur l’ensemble du territoire français sur une thématique régulièrement variable d’ajustement budgétaire. 

Une politique écologique de proximité « affirmée et engagée », souligne Bruno Thiollet, sera aussi une composante d’un programme en cours d’élaboration. « Nous recrutons également de la jeunesse, c’est très important pour nous », explique Sheerazad Aouadi.

Olivier Defoer soutient évidemment l’accès à l’emploi, « car l’emploi est une valeur cardinale », mais aussi des thématiques actuelles sur le transport en commun et l’éducation populaire.

Enfin, la thématique centrale de la santé est représentée par Rémy Kasprzyk, visage apparu durant la pandémie autour d’une association de professionnels du soin remarquée et exemplaire. Comme toutes les collectivités locales, ce sujet est une priorité absolue au moment où la maternité a disparu sur la cité et une communauté médicale vieillissante comme partout ailleurs. 

« Nous sommes enclavés au niveau de Valenciennes Métropole », Sheerazad Aouadi

Face à une exigence « vigilante et raisonnable en terme financier, mais solidaire pour les plus vulnérables », précise Bruno Thiollet, la capacité d’investissement pourrait se trouver ailleurs. « Nous sommes enclavés au niveau de Valenciennes Métropole. On est perdant. Il faut travailler avec le Président de Valenciennes Métropole, Laurent Degallaix ! », déclare Sheerazad Aouadi. « Celui qui a le pouvoir (financier) », ajoute Rémy Kasprzyk.

Voilà un extrait très incomplet des échanges fournis durant cette première réunion, mais un son commun se dégageait, toujours le même : « Je n’ai pas hésité une seconde lorsqu’on m’a contacté pour faire partie de cette liste. »

La campagne électorale débute officiellement sur Saint-Saulve avec un conseil municipal copieux, ce lundi 23 juin !

Daniel Carlier

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