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Le savoir-faire, l’autre atout pérennité pour une TPE !

10 mars 2025 à 07:01

Certes, cette politique communautaire existe depuis 2008, mais dans un temps économique compliqué, après une sortie de Covid, mais plus encore une crise énergétique, le soutien à la création des Très Petites Entreprises (jusque 10 salariés) est essentiel, voire du « développement de l’entreprise jusque 20 salariés. La limite est le chiffre d’affaire d’un million d’euros. Au delà, on considère que l’entreprise a moins besoin de nous », précise Nelly Szymanski, en charge de l’accompagnement des TPE et des partenariats au sein de La Porte du Hainaut. 

Avec un oeil dans le rétro, les retours de vécu justifient cette dépense d’argent public. En effet, depuis la mise en oeuvre, sous l’ancienne présidence d’Alain Bocquet, La Porte du Hainaut a soutenu « 381 TPE à hauteur de 2,8 millions d’euros, pour un investissement de 27,5 millions d’euros, et la création ou la préservation de 1 129 emplois. Ensuite, le plus important est que notre taux de pérennité des TPE soutenues, depuis cette date, est de presque 70% », déclare Christophe Pannier, le vice-président en charge du commerce de proximité. Pour cette édition 2025, le Président de la CAPH, Aymeric Robin, Ludovic Aiguier, le président de la commission dédiée, et donc Christophe Pannier ont participé à cette cérémonie de mise à l’honneur des TPE sur l’ensemble du territoire. A cette occasion, Aymeric Robin rappelle le moteur premier de la réussite en s’adressent aux bénéficiaires : « Vous devez être fiers de vos activités, de vos passions, et de votre savoir-faire ! »

19 TPE soutenus pour l’édition 2025

Pour ce nouveau cru, 19 entreprises ont bénéficié d’un soutien de la CAPH, pour un montant de 137 430 euros et de 43 emplois soutenus, le « plus souvent pour de l’équipement », ajoute Nelly Szymanski. Comme à chaque fois, il ne faut pas oublier que ces dossiers sont aussi suivis par des partenaires comme la BGE, la CCI Grand Hainaut, Nord Actif, le Réseau Entreprendre, Val’Initiative, SOS Germinal (liste non exhaustive).

A titre d’exemple, les élus ont fait étape chez « New’s Frites », au rond point de l’Avenue Henri Durre sur Raismes face au passage du futur Contournement nord, où s’écrit « une belle histoire, car Willy Wailliez est un ancien salarié de ETEX (Eternit). Il a repris cette enseigne le 01 septembre dernier avec tout le personnel », commente Aymeric Robin. 

Ce dernier témoigne de cette reprise réussie d’une activité déjà bien installée. « J’ai conservé tous les salariés, la carte, mais avec des nouveautés comme les suggestions et certains nouveaux plats. Mon chiffre d’affaires a augmenté, depuis septembre 2024, de 30% », explique le nouveau propriétaire du fonds de commerce. 

Sandrine Debailleux, tapissière et décoratrice

Ensuite, comme un symbole du savoir-faire, la délégation a visité une diplômée « Tapisserie-Garnisseur », en l’occurrence Sandrine Debailleux. Cette Artisane est polyvalente, travaille sur les fauteuils anciens afin de regarnir les coussins, rideau, voilage, déco, voire même le cuir. Clairement, au fil des années, elle a fait sa réputation grâce à la qualité de son travail dans un marché de niche, là où la banalité ne réussit jamais, il faut être exceptionnel et créatif.« D’ailleurs, le soutien de la Porte du Hainaut m’a permis d’acquérir une machine à coudre spécifique pour le travail du cuir. En ce moment, j’ai récupéré un marché pour un salon du manège où je restaure des pares-chocs en cuir de petites voitures, mais aussi 60 coussins de manèges », commente Sandrine Debailleux. 

Ensuite, elle rappelle qu’elle a été installée pendant 10 ans chez elle, toujours sur la cité thermale, puis son nouveau local près de la mairie au 1 rue Mathieu Dumoulin à Saint-Amand-les-Eaux. « C’est à la fois mon atelier et mon show-room. Bientôt, nous devrons déménager, car ce site commence à être trop petit », ajoute-t-elle, car son mari est ébéniste, et leur activité est également plus large comme de la déco d’intérieure avec une imprimante 3D « exclusivement avec des déchets de maïs, de café, du moût de bière, des coquilles de moules, que des produits recyclés », conclut-elle.

Le Jolly à Saint-Amand-les-Eaux

Chemin faisant, les élus ont poursuivi vers un espace atypique, au sein de l’ancien Commissariat de Police Grand Place à Saint-Amand-les-Eaux, où un vaste espace de coworking se conjugue avec une restauration rapide, mais de qualité avec du « fait maison ». En effet, ouvert depuis septembre 2024, le « Jolly » est un site impressionnant par la qualité de la rénovation, avec changement de destination, pourvu d’une grande luminosité et d’une amplitude horaire importante pour les usagers. « J’étais pilote d’avion et j’ai très longtemps utilisé ce type de lieu, partout dans le monde, où on vient avec son ordinateur portable pour travailler. C’est pratique et c’était l’idée de départ. Toutefois, nous avons eu des demandes pour de la petite restauration d’où cette offre complémentaire aujourd’hui ! », indique Alexandre Davaine, l’exploitant de Jolly. 

Romain Bourgeus, menuisier sur-mesure

Sur la route du savoir-faire, les élus ont visité l’entreprise « BR Aménagement » sur la Zone Industrielle des Six Mariannes sur Escaudain. Là, nous parlons d’une TPE en menuiserie, mais uniquement du sur-mesure. Romain Bourgeus, 24 ans, s’est lancé sur cette niche dans la fabrication de mobilier. « Pour montrer nos capacités de fabrication, nos meubles de bureau sont du sur-mesure. Nous pouvons intervenir dans toutes les pièces de votre habitation, dressing, placard, rangement, aménagement de combles, fabrication de meubles… Nous avons des clients sur l’ensemble de la région Hauts de France », indique le jeune entrepreneur. Installé depuis octobre 2023, La Porte du Hainaut a soutenu cette entreprise dans le cadre de l’acquisition d’une machine outil. 

Enfin, deux TPE sur Denain ont bouclé cette visite chez « Repair Sports » où articles et accessoires d’occasion, dans de nombreuses disciplines sportives, sont en vente pour le plus grand bonheur des fans de sports,  et « Sapore Italia », une épicerie fine italienne dont la réputation dépasse les frontières de la communauté italienne, voire de la commune tout simplement. 

Cette journée démontre, une fois de plus, que le succès d’une entreprise, de proximité ou pas, passe invariablement par la qualité du travail proposé, des produits fabriqués, et parfois d’un savoir-faire unique ! Le message le plus porteur de la soirée a été lancé par Jérome Lempereur, Pdt de la Porte du Hainaut Commerce : « Commerçants optimistes, rejoignez-nous ! »

Daniel Carlier

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(CAPH) Cri d’alarme des pompiers, Intelligence artificielle, et énergie durable

25 février 2025 à 06:30

David Mirland, délégue syndical pompier/Denain : « Nous ne voulons pas des robinets en or, mais juste les moyens décents d’exercer notre métier.»

En propos liminaire, le Président de La Porte du Hainaut rappelle que l’intercommunalité avait déjà « alerté, le 08 avril 2024, le Conseil départemental du Nord pour le défaut d’entretien des casernes de Denain, Saint-Amand-les-Eaux, Raismes, et Douchy-les-Mines. Depuis cette date, peu ou pas de réponses et quelques travaux d’urgence. Ensuite, force est de constater que tous les territoires de Fourmies à Dunkerque ne sont pas logés à la même enseigne, malgré notre contribution de 7,9 millions d’euros encore cette année 2025. » En 22 ans, depuis le passage à la Départementalisation, le fameux SDIS, La Porte du Hainaut a versé 112 millions d’euros. En filigrane, sans le dire clairement, mais avec un gros sous-entendu du Président de la CAPH, les territoires d’une obédience de la majorité politique du Conseil départemental du Nord sont mieux servis par le SDIS à tous les niveaux. A ce titre, un pompier de Saint-Amand-les-Eaux, précédemment sur la caserne de Tourcoing, souligne « le choc » en arrivant sur le site de la cité thermale… !

Ensuite, Aymeric Robin revient sur la nouvelle coupe opérationnelle avec la suppression de deux voitures avec des soins infirmiers, « le premier relais rapide afin de prodiguer des soins, sinon la victime attend 30 minutes minimum », souligne un pompier-infirmier. 

Plusieurs pompiers professionnels ont exprimé leurs conditions de travail, la vétusté bâtimentaire « avec l’apparition de rats », souligne l’un deux, les moyens roulants réduits, voire déficients, et les moyens humains de plus en plus compressés. C’est un cocktail explosif au détriment d’un exercice de base de la protection civile. Les témoignages se sont succédé sur le quotidien de ces professionnels du feu, affligeants, pathétiques, effrayants parfois…

Evidemment, l’hémicycle, tous bords politiques confondus, a partagé la colère froide de ces pompiers professionnels et volontaires. Les réactions n’ont pas manqué dans l’auditoire, Joshua Hochart soulignant la demande du Conseil départemental du Nord pour « plus de résultats avec moins de moyens. » Pour sa part, Anne-Lise Dufour, maire de Denain, a fait une intervention remarquée, très applaudie, avec un petit rappel de l’historique : « Avant la départementalisation, nous gérions avec d’autres communes du Denaisis les équipements et les effectifs. A cet effet, nous avons transmis une belle caserne, du matériel roulant de qualité, etc., au Conseil départemental du Nord. C’est honteux ! »

Un soutien presque collégial, malgré le bémol de l’intervention d’Eric Renaud, conseiller départemental et membre du Conseil d’administration du SDIS, comme Michel Lefebvre. « Je souscrits à vos propos (du président), mais je déplore la départementalisation de cette compétence qui a éloigné les centres de décision. Toutefois, ce n’est pas une déclaration de guerre avec le SDIS, car il n’est pas responsable de tous les maux. Vous oubliez la responsabilité de l’Etat, car le Prefet du Nord a la compétence opérationnelle. » Enfin, il se félicite de la construction prochaine d’une nouvelle caserne sur Saint-Amand-les-Eaux en 2027.

Une intervention peu goutée par l’hémicycle, et Aymeric Robin au premier chef : « Il n’y aura pas de complaisance avec le Conseil départemental du Nord. Le département nous balade. C’est pourquoi, nous allons bloquer notre contribution. Ils viendront chercher l’argent, c’est le seul moyen de nous faire entendre. » 

David Mirland, délégue syndical pompier/Denain, rappelle à la communauté une chose simple : « Nous ne voulons pas des robinets en or, mais juste les moyens décents d’exercer notre métier.» Toutefois, pour 2025, le plus important pour Christian Poiret est le bon déroulement du Tour de France de passage en juillet prochain dans le Nord…, donc dossier à suivre en 2026 !

« Vous utilisez déjà l’IA dans votre quotidien », Jean-Michel Michalak

Dans la lignée d’un sommet mondial sur l’Intelligence Artificielle à Paris, la Porte du Hainaut s’inscrit dans cette actualité sous la houlette de Jean-Michel Michalak. A cet effet, cette technologie doit s’appréhender afin de la maîtriser. Tout d’abord, l’IA n’est pas un domaine loin de nous…, le vice-président en charge du numérique rappelle l’évidence : « Vous utilisez déjà l’IA dans votre quotidien, l’IA n’est pas née avec ChatGPT, car nous participons déjà à la transformation numérique de notre société. »

C’est pourquoi, la CAPH a fait le choix d’un accompagnement, par une expertise extérieure, vers la maîtrise de l’IA au bénéfice de cette collectivité territoriale. En l’espèce, le CITC Hauts de France, centre d’expertise et d’innovation dédié aux technologies, est venu présenter aux élus communautaires. « Nous étudions avec vous les cas d’usage, pertinent ou pas, dans votre collectivité publique. L’IA peut trouver une utilisation dans l’analyse des voiries et les travaux à réaliser, voire de contrôler un meilleur tri des déchets tout comme repérer et sanctionner les dépôts sauvages, voire une analyse du gâchis alimentaire dans les cantines scolaires », commente l’expert de CITC. Enfin, Jean-Michel Michalak rappelle à juste titre un point un peu oublié « l’IA est un traitement (massif) de données ». 

Au niveau de l’hémicycle, Christophe Vanhersecker met en exergue les propos d’un collectif de chercheurs « l’IA est un objet politique non identifié. »

Sobriété, efficacité…

Dans le cadre du vote de deux délibérations écologiques, le vice-président en charge du « Plan Climat » et la cheffe de service, Celine Imbert, ont présenté la ligne stratégique de l’intercommunalité sur cette thématique. 

Dans le viseur de la collectivité publique, la réduction de la consommation énergétique est sur la table. Bien sûr, le développement des énergies renouvelables, l’isolation des passoires thermiques, le gaz de mine, voire la géothermie profonde, l’éolien, le solaire… constituent la panoplie classique, mais l’originalité de cette action passe aussi par la maîtrise de la consommation énergétique.

Ce territoire a déjà passé plusieurs étapes, la mise en place d’un  PCAET (plans climat-air-énergie territorial) intégré dans un Projet de Territoire ambitieux. Ces avancées pourront (peut-être) déclenchées une signature avec le fonds d’Etat dédié, mais avec une enveloppe très contrainte, à ces initiatives territoriales.

Enfin, la CAPH a pris la compétence du réseau de chaleur ou de froid, et notamment des CVE acteurs acteurs dans le domaine. En effet, le CVE de Douchy-les-Mines, sous la houlette du SIAVED, a déjà activé deux réseaux de chaleur sur Douchy-les-Mines et Denain. Ainsi, le transfert vers l’EPCI grave dans le marbre « cette compétence évolutive suivant les énergies durables », précise Bruno Saligot. 

En bref :

Fabien Roussel, nouveau maire de Saint-Amand-les-Eaux, a été intégré au nouveau Bureau de La Porte du Hainaut. 

Une friche de 86 hectares, proche du site des « Six Mariannes » sur Escaudain, fait l’objet d’une préemption de La CAPH afin « d’assurer un continuum sur cette zone d’activité », précise Aymeric Robin.

Décision des maires : « Le vandalisme dont a été victime l’antenne du Hainaut des Restos du cœur située à Raismes a suscité une vive indignation chez les Maires de la Porte du Hainaut. Des malfrats sans scrupules s’en sont pris aux véhicules d’une association dont l’objectif est de venir en aide aux autres. Notre responsabilité est, à notre tour, de leur venir en aide. Les Maires de la Porte du Hainaut ont décidé hier en bureau d’apporter leur concours pour permettre à l’association d’assurer leur mission de solidarité en mobilisant des camions afin de garantir la « ramasse » de cette semaine de denrées alimentaires.« 

Daniel Carlier

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La gestion des cours d’eau… pour les nuls !

10 février 2025 à 06:00

(Visuel d’une ZEC en cours de réalisation sur Lecelles)

Il était une fois… des fleuves, des rivières, en somme des cours d’eau naturels respectant la topographie de nos paysages, de nos montagnes, de nos traits de côte, plutôt de nos prairies, de nos vallées et de nos forêts dans le Grand Hainaut, mais également celle de notre humanité urbaine. Chemin faisant, l’Homme a donc bouleversé le dessin de la nature en canalisant des voies d’eau pour le transport fluvial. Bien sûr, l’objectif de navigabilité est fondamental dans le cadre du transport en mode doux des personnes et des produits, c’est louable et écologique in fine. Néanmoins, la traversée des paysages par un ouvrage creusé par l’homme, un canal à petit ou grand gabarit, implique des interventions techniques avec des équipements multiples afin de récupérer l’effet de gravité pour l’écoulement de l’eau, c’est une conséquence directe. C’est presque simple sur l’écran, mais nécessite des trésors administratifs, des normes à profusion, car ces cours d’eau ne sont pas du tout calqués sur les frontières administratives d’où de multiples syndicats de gestion des cours d’eau ! Et là, nous ne parlons que des acteurs sur le terrain…

Une hiérarchie décisionnelle très gravitaire…

Le cours d’eau de l’Elnon sur Lecelles

Pour bien comprendre, il faut voir plus grand, à l’échelon européen, car la gestion des cours d’eau en France s’inscrit à cette échelle et se traduit par des co-financements de l’Union Européenne pour effectuer ces travaux de proximité comme sur l’Elnon. En France, l’acteur régalien sur cette thématique est le SDAGE (schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux-Carte en France) ; c’est l’instance supérieure dont l’essence même est de tout mettre en oeuvre afin d’éviter les inondations par débordements des cours d’eau, grands et petits.

Ensuite, vous avez le SAGE ( schéma d’aménagement et de gestion de l’eau) qui est plus sectorisé dans chaque région, comme celui dédié à l’Escaut dans les Hauts de France.

Puis, vous avez les syndicats mixtes des sous-bassins versants dont la ligne de conduite est de gérer les cours d’eau sur l’ensemble des missions ; de l’entretien des berges à la construction d’ouvrages spécifiques comme une station de refoulement en passant par des ZEC (Zones d’Expansion de Crues). En l’occurence le SMAPI avec 4 collectivités territoriales, et le Symsee composé de 6 collectivités territoriales, sont aux manettes de cette gestion des cours d’eau dans le Grand Hainaut. Concernant le SMAPI en charge de la Scarpe aval, il s’étale sur La Porte du Hainaut, Le Douaisis, l’Ostrevant, et la Pévèle avec 320 km de cours d’eau à gérer et à entretenir. Pour sa part, le Symsee, syndicat mixte du sud est de l’Escaut, oeuvre sur la CAPH, la CAVM, le Pays Solesmois, la Thiérache Sambre et Oise, Pays de Mormal avec 72 communes à couvrir. 

Et enfin, les EPCI (agglo) ont reçu dès le 01 janvier 2018 un bloc de compétences dont l’aménagement des bassins versants et par suite l’obligation de collecter la taxe GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), puis de la reverser sous la forme d’une subvention aux syndicats des sous-bassins versants. Concrètement, les syndicats en charge de la gestion des cours d’eau évaluent leur besoin financier pour remplir leur mission et ce montant s’impose aux agglo, même « si nous avons ajouté 10% de plus à la somme demandée (par le SMAPI). D’ici la fin de ce mandat, tous les territoires de l’agglo seront protégés d’une inondation (catastrophe naturelle), sauf événement surnaturel », précise Aymeric Robin, le Président de La Porte du Hainaut. Quelque part, on comprend mieux pourquoi aucune polémique ne s’installe dans un hémicycle communautaire lorsque la taxe GEMAPI est évoquée, car cette impôt « est mieux maîtrisée (500 000 euros versés au budget 2025 pour le SMAPI) », poursuit le Président de la CAPH d’une part, mais surtout cette gestion de l’eau englobe au sens large les responsabilités des collectivités publiques territoriales et locales. En clair, moralement pour le grand public, c’est l’affaire de tout le monde quel que soit le niveau administratif d’intervention.

Contre les inondations, quels sont les outils ?

« Au quotidien, nous collaborons avec le monde agricole », Marc Delécluse

Les ZECS

Première étape de ce road trip relatif à la gestion des cours d’eau dans le Hainaut, la commune de Lecelles, particulièrement étendue, avec un risque prégnant d’inondations récurrente. Pour éviter la submersion de l’eau dans les maisons, les ZEC (Zone d’Expansion de Crues) constituent une réponse dans le Nord Ouest du Hainaut. En effet, sur Lecelles, une première ZEC de la rue Neuve a été mise en place de 14 500 M3 avec un creusement suffisant du terrain vert afin de contenir un trop plein du cours d’eau de l’Elnon. « Il y a plusieurs solutions en cas de débordement de la ZEC, un tuyau dirigé vers les prairies afin que la terre absorbe l’eau ou un retour vers l’Elnon », explique un technicien du SMAPI. Visiblement, cette ZEC est insuffisante d’où la création de deux autres ZEC dans le secteur, une autre sur Lecelles de 21 000 M3 en cours de réalisation (achevée en 2025) et une troisième ZEC sur Rumegies de 25 000 3 également courant 2025 suivant la météo.

Ce travail est complètement lié à une bonne coopération avec le monde agricole dont l’intérêt est également la meilleure gestion possible de ces risques naturels, c’est un vrai sujet. « Au quotidien, nous collaborons avec le monde agricole », rappelle avec force Marc Delécluse, le Président du SMAPI.

Comme évoqué plus haut, la coopération transfrontalière est aussi fondamentale entre les pays car les cours d’eau n’ont pas de frontières. Dans cette optique, ce dossier est partagé et co-financé par un projet Interreg européen « Elnontransfrontalier », mais également avec l’Etat français et l’Agence de l’Eau. 

Station de refoulement ou de pompage

Station de refoulement ou de pompage de l’Anguille sur Saint-Amand-les-Eaux

Le 20ème siècle a permis des installations en « zones humides » absolument impensables, voire insupportables aujourd’hui. A ce titre, la commune de Saint-Amand-les-Eaux est particulièrement exposée aux inondations. C’est pourquoi, des ouvrages comme les stations de refoulement, ou de pompage, sont installés pour couvrir ce risque de plus en plus prégnant avec le dérèglement climatique. 

A cet effet, vous avez 3 stations de refoulement afin de (re)conquérir un effet gravitaire et au delà pour protéger la capitale de l’Amandinois, une station sur Saint-Amand-les-Eaux, une sur Millonfosse et une sur Lallaing (Douaisis). Un arrêt sur la station de l’Anguille sur Saint-Amand est éclairant sur le travail de délestage afin d’éviter le débordement des cours d’eau.

«  Le bon entretien des berges favorise le développement de la biodiversité », Georges Flamengt

Autre mission de premier plan pour ces syndicats mixtes, l’entretien des berges des cours d’eau est essentiel. A ce titre, durant ce « Gemapi Tour », la venue sur la commune de Bouchain a permis de voir en action les équipes du Symsee en cours de tronçonnage et d’étêtage des arbres. « Le bon entretien des berges favorise le développement de la biodiversité. Cela permet de maintenir une meilleure qualité des ressources en eau », souligne Georges Flamengt, le Président de la Symsee.

Nettoyage des berges sur le Vieil Escaut à Bouchain

En l’occurrence, les travaux sur les berges en cours sont ceux sur le Vieil Escaut dans le cadre d’un projet de restauration écologique sur Bouchain et Hordain sachant que ce cours d’eau passe aussi sous Valenciennes, visible seulement à l’Ecluse des Repentis et dans le vieux Valenciennes.  

Les barrages

Un barrage est également en plein coeur de la ville de Bouchain afin de retrouver (encore) de la déclivité dans ce cours d’eau historique du Valenciennois, le Vieil Escaut. Ensuite, vous avez le long de la Scarpe un ouvrage singulier, un barrage entre la Scarpe et la Sensée dont l’imbroglio administratif est assez éclairant sur la superposition des responsabilités en la matière. 

Barrage entre la Scarpe et la Sensée

Toute d’abord, la Sous-Préfecture de Valenciennes a dit que cet ouvrage (le barrage) n’était pas de son ressort. Ensuite, la catastrophe écologique de TEREOS a conduit l’entreprise à collaborer en faveur d’une restauration écologique des cours d’eau, notamment sur la Sensée. Enfin, la collectivité locale, Bouchain, a pris un arrêté de cession à l’euro symbolique en faveur de la Symsee, car elle ne voulait pas non plus entretenir cet équipement. « Nous sommes sur un conflit d’usage (sur 1km de cours d’eau). C’est pourquoi, nous devons harmoniser cet entretien de la Sensée, car vous avez des habitations à protéger », commente un technicien du Symsee. Oui, nous sommes au sommet de la hiérarchie des normes dans un domaine où les enjeux sont colossaux, mais les responsabilités diluées parfois.

Une catastrophe naturelle ou surnaturelle ?

Cette visite passionnante met en lumière les enjeux sur les risques des inondations. Chacun a vécu douloureusement la catastrophe naturelle dans le Pas de Calais avec des communes rurales sous l’eau, mais aussi des grandes villes comme St Omer. Certes, nous étions dans le cadre d’une pluie dite « centennale », mais la répétition de ces événements climatiques, et de plus toute l’année, met devant leurs responsabilités tous les édiles de France. 

En fait, la ligne de réflexion pour les prochaines assemblées communautaires sera de (re)définir la jauge entre catastrophe naturelle et surnaturelle, car l’impensable se produit trop souvent, l’itération des désordres climatiques presque banalisée. C’est pourquoi, les missions relatives à la gestion des cours d’eau, voire la préservation de l’eau en général, par les collectivités publiques devraient faire société avant qu’il ne soit trop tard.

Daniel Carlier

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(CAPH) La politique du « Colibri » est aussi un pas de géant !

24 janvier 2025 à 06:45

(Les maires devant la nouvelle identité graphique de la CAPH)

Aymeric Robin : « Une agglo est forte de ses communes fortes »

Evidemment, une actualité locale était incontournable pour le Président de La Porte du Hainaut. En effet, la démission de l’ancien, et premier Président de l’agglo, Alain Bocquet, a choisi de se retirer de son mandat de maire dans sa ville de coeur, Saint-Amand-les-Eaux. Bien sûr, ce n’est pas le moment de dérouler les tenants et les aboutissants de cette dernière. Par contre, Aymeric Robin rappelle ses débuts auprès de l’homme politique à la dimension nationale, locale, et intercommunale avec le passage de 25 communes à 47 entre 2001 et aujourd’hui.

« Il n’était pas très favorable aux coopérations intercommunales, mais il a su tirer le maximum d’un regroupement utile d’intercommunalités existantes sur ce territoire », entame Aymeric Robin. Cette création ex nihilo (2001-2020) a permis à cet élu « visionnaire et bâtisseur de réhabiliter le site minier de Wallers Arenberg, construire un réseau de médiathèques, des nouvelles piscines, les halles dans les communes rurales, le soutien aux sports de haut niveau et sans oublier la création du salon Made In Hainaut. Parfois, son initiative comme la rénovation des églises pouvait apparaître singulière », poursuit le Président de la CAPH depuis 2020.

Enfin, il ne pouvait pas passer sous silence ses célèbres punch-line…, « ma préférée est-lorsque le nombril remonte au cerveau, cela devient un pois chiche- ! ». Pour les autres auditeurs, celle-ci est très subtile « la patience est une vertu révolutionnaire. »

« Agir pour ne pas subir », Aymeric Robin

Assurément, faire un résumé en quelques lignes du contexte international et national donne le vertige, presque terrifiant ! « La souveraineté des nations est menacée. Les puissants tuent, asservissent, mais agissent aussi pour l’argent (comme D.Trump et le sous-sol du Groenland). Au niveau national, l’Assemblée nationale est divisée en 4/4. Cette situation laisse la place à la radicalité », commente Aymeric Robin.

Face à ce torrent incontrôlable, l’action locale demeure la seule ligne politique tangible : « Je fais mienne la phrase de Condorcet- Qu’importe que ce soit bien, du moment que ce soit mieux qu’avant- A ce titre, nous obtenons des bons résultats en terme de chômage, moins 4% au 3ème trimestre 2024 sur notre territoire, moins 4,5% chez les femmes et moins 6% chez les jeunes. Il faut agir pour ne pas subir. C’est cela notre BIB ».

Evidement, le développement économique joue à plein dans ces résultats positifs, l’installation de Dickson sur Hordain, Lesaffre sur Denain, et un suivi des personnes très éloignées de l’emploi par le PLIE « avec 600 demandeurs d’emplois accompagnés pour 60% de retour à l’emploi. »

Cette année 2024 a aussi connu son moment sport avec « le passage de la flamme olympique. C’était le plus beau avec l’embrassement mythique du chevalement. Notre territoire sera aussi au niveau pour le prochain passage du Tour de France sur le Hainaut (07 juillet). »

Ensuite, d’évidence un territoire ne peut pas tout…. « Restons lucide, nous n’avons pas des solutions à tout. Toutefois, nous appliquons la politique du colibri (chacun fait sa part). L’article 1er de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en 1793 évoque le bonheur comme but de société. »

Enfin, le Président de la Porte du Hainaut s’inscrit résolument dans une gouvernance au service des collectivités locales : « C’est notre premier poste de dépenses publiques (tous dispositifs confondus), car une agglo est forte de ses communes fortes. »

Daniel Carlier

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Gnosis (Lesaffre) acte officiellement son implantation à Denain

17 janvier 2025 à 06:14

(Visuel Anne-Lise Dufour, Aymeric Robin et Brice-Audren Riché)

Brice-Audren Riché, DG Lesaffre : « Cette implantation à Denain symbolise l’attachement du Groupe Lesaffre à cette région »

Difficile de ne pas regarder dans le rétroviseur de cette commune de Denain, une des actrices de la reconstruction de la France après guerre, un haut lieu de la production sidérurgique dans les années 50/60 au sein d’une collectivité locale « de 30 000 habitants et 40 000 emplois, car Usinor/Denain agrégeait des salariés de tout le territoire. Après sa fermeture en 1978, la ville s’est effondrée à 18 000 habitants en 3/4 ans », témoigne la maire de Denain, enfant de 8 ans à cette date inoubliable.

Passé ce constat, le choix de transformer un héritage industriel dégradé est assumé, car « Usinor est parti avec juste 5 centimètres de verdure sur 80 hectares et un sous-sol très pollué. Aujourd’hui, la loi interdit ce type de comportement, mais pas à l’époque », ajoute l’édile de la Denain.

Dans le même registre, Aymeric Robin, le Président de la Porte du Hainaut, souligne que « 20 millions d’euros ont été investis, par la CAPH, dans la dépollution de la friche des Pierres Blanches (ex Usinor) sur Denain. Cette initiative s’inscrivait totalement dans la stratégie globale de reconquête des friches sur notre territoire. » Concrètement, 12 millions à la réalisation d’études, aménagement, viabilisation, pour une dépollution totale et 8 millions d’euros pour le désenclavement de cet espace industriel. En effet, une visite inattendue du Ministre Emmanuel Macron, grâce à une vigoureuse invitation de la Première magistrate de Denain, a permis de lancer le sujet du raccordement de cette friche à l’autoroute A21… ; une obligation compte tenu que ce terrain est bord à canal de l’Escaut, bénéficie d’une liaison ferroviaire, mais pas routière tout en voyant les véhicules passés sous son nez, anomalie réparée et fondatrice ! Bien sûr, l’Etat et la Région Hauts de France ont été au rendez-vous du soutien financier pour cette dépollution et/ou avec le raccordement avec l’A21. Aujourd’hui, 95 % de cette zone des Pierres Blanches est occupée par des entreprises.

« Une molécule sur la santé articulaire à une vocation mondiale », Brice-Audren Riché

Comme (trop) souvent, nous parlons d’un dossier sur le temps très long. La première approche a eu lieu en 2015, puis les travaux de dépollution en 2015/2016, et l’annonce officielle d’intérêt à…, en 2018, par un groupe au nom de code « Nature Pharma », avec une clause de confidentialité à la clé signés par les élus en responsabilité. 

Ensuite, le dévoilement de l’entreprise en question, en l’occurrence Gnosis, une filiale du Groupe Lesaffre dans le domaine de la santé alimentaire, a enclenché une deuxième phase administrative et de financement. A ce titre, ce dossier est soutenu par le dispositif « France Relance », un élément déterminant. Peu disert sur le volume d’investissement nécessaire à la construction, ex nihilo, de ces bâtiments, le DG du Groupe Lesaffre souligne quelques paramètres clés à cette décision. 

« Tout d’abord, outre les critères techniques, cette implantation à Denain symbolise l’attachement du Groupe Lesaffre à cette région Hauts de France. Ensuite, l’esprit collaboratif avec les élus et l’Etat, à tous les niveaux, a été total », commente Brice-Audren Riché.

Le Directeur Général du Groupe Lesaffre

Ensuite, le DG a précisé le positionnement de cette molécule innovante. En effet, ce brevet ne s’inscrit pas dans le curatif, mais « dans le complément alimentaire, car notre molécule ne sera pas sur une base animale, mais par un processus naturel de fermentation (base sucre). Nous ne vendrons pas en direct, mais à des fabricants de compléments et suppléments alimentaires l’utiliseront. En premier lieu, ce produit visera le marché français et européen, mais in fine cette molécule sur la santé articulaire à une vocation mondiale. Cette innovation démontre la volonté du Groupe Lesaffre dans le domaine du bien être animal et du développement durable », poursuit le DG de Lesaffre. « Un produit Made in France/Denain, c’est pas mal », conclut Anne-Lise Dufour

En production fin 2026

Cette signature officielle, du 16 janvier 2025, marque le transfert de propriété entre La Porte du Hainaut et l’entreprise mondiale, Lesaffre avec 11 000 collaborateurs, implantés dans 50 pays, et une success story où un pain sur trois dans le monde est fabriqué avec une levure Lesaffre. 

Ensuite, la construction se poursuit sur ce site de 9 hectares des Pierres Blanches. Elle devrait s’achever fin 2026 avec un pic de 250 emplois en phase de construction et 100 emplois directs ou indirects en rythme de croisière. 

Pour conclure, on peut une fois de plus souligner que Le Valenciennois, à travers ses deux EPCI, fait encore la différence. Et ce constat objectif, malgré la concurrence historique de la MEL, la résilience du Dunkerquois, vit avec un bémol de taille pour que le monde de l’entreprise s’attache encore à investir sur le Hainaut. En effet, il faut un budget… national où l’inertie en la matière sera un poison lent pour tous les investissements à venir et le temps perdu ne se rattrape jamais !

Chantier en cours sur le site des Pierres Blanches

Daniel Carlier

  

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(CAPH) Budget voté par une très large majorité malgré de vives tensions

15 janvier 2025 à 09:10

En propos liminaire, Le Président de La Porte du Hainaut a mis en exergue la décision du Tribunal Administratif de Lille du 19 décembre 2024. En effet, cette dernière « a débouté un recours, initié par 7 entreprises de l’Amandinois, en contentieux fiscal contre la TEOM, ni sur son taux, ni sur son existence (jugement du TA de Lille). Le titre de recettes, émis en septembre 2020, a donc une base légale même si la délibération a été annulée en mars 2024 sur la forme ». Ensuite, considérant que le risque de contentieux fiscal est éloigné, Aymeric Robin annonce « la reprise de la provision de 16 millions d’euros (sur le budget 2021) », nous y reviendrons !

Bien sûr, le budget final de cette intercommunalité est conditionné au vote du budget national et par suite de la contrainte budgétaire sur les collectivités locales et territoriales. A cet effet, François Bayrou a indiqué que l’effort de réduction du déficit public serait de 2,2 milliards pour les collectivités publiques, contre 5 milliards initialement prévu par le gouvernement Michel Barnier, mais ce chiffre de 2,2 milliards était à ce stade au Sénat avant la dissolution. En clair, quel sera l’impact en chiffres pour les collectivités publiques du Valenciennois ? Le Président de la Porte du Hainaut explique un budget avisé et responsable : « Nous avons imaginé le pire, les dépenses probables et les recettes contraintes ».

Une reprise de provision contestée… !

Comme première délibération, l’assemblée communautaire a voté une subvention de 10 000 euros (5 000 euros pour la Croix-Rouge et 5 000 euros pour la Protection Civile) en faveur de Mayotte et surtout de la population mahoraise.

L’assemblée plénière devait voter 4 taux, CFE (Entreprises) de 31,13%, de la TFPNB (Taxe foncière non bâties) de 3,28%, THRS (Taxe d’Habitation résidences secondaires) à 11,71%, et la TEOM en vigueur sur la CPA à hauteur de 14,58%. 

Si les 3 premiers taux n’ont pas évolué depuis le début du mandat, la TEOM a été votée au même taux que 2024. Sur cette donnée, le débat est revenu sur la reprise de provision, une obligation légale incontournable dès lors qu’un contentieux existe et reprise comme évoqué ci-dessus. Cette somme de 16 millions d’euros sera répartie à travers une répartition double, 10 millions d’euros dans « un booster en faveur de chaque collectivité locale basé sur 2 critères, par habitant et par un système de péréquation. Cette somme pourra être utilisée pour abonder à un projet d’investissement voire du fonctionnement. Par contre, 6 millions seront fléchés vers le Budget Général », indique Jean-François Delattre, le vice-président aux finances, à l’occasion du budget. 

Sur ce taux de la TEOM, Eric Renaud insiste sur l’impossibilité « d’une reprise de la provision, car le risque est réel. L’ordonnancement de paiement sera prononcé prochainement par le Tribunal administratif de Lille, vous serez obligé de rembourser (la TEOM 2021) ». Ce denier élude rapidement le résultat du Tribunal de Lille (favorable à la CAPH) concernant le contentieux des entreprises, alors qu’il s’appuyait dessus dans les épisodes précédents… sans doute un tournant sur le fond.  A ce titre, Président de la Porte du Hainaut rappelle « que depuis 2019, une délibération fiscale votée est automatique même si cette dernière est sanctionnée sur un vice de forme a posteriori ».

Le débat budgétaire

Annie Denis, André Desmedt interviennent sur des cas isolés comme celui des garages, non reliés à une habitation, voire une chapelle, etc., tous éligibles à la TEOM. Visiblement, il y a un défaut dans la cuirasse et une proposition de loi modificative est en ce moment au Sénat. « La TEOM devait être connectée à l’habitat. Actuellement, elle est inégalitaire. Ensuite, le coût en 2001 était de 11 millions d’euros (avec une Taxe Professionnelle) et aujourd’hui de 20 millions d’euros (sans Taxe Professionnelle depuis 2010) », précise Aymeric Robin.

Concernant ce débat, le maire de Lieu-St-Amand, Jean-Michel Denhez, évoque sa lassitude sur la contestation de la TEOM. « Depuis 2001, personne ne s’est ému des communes payant la TEOM. Pour ma commune, c’est 70 000 euros depuis 20 ans… ! A cette date, Eric Renaud était vice-président aux finances, il n’a pas bougé pour nous soutenir. Je suis fatigué de ce débat. Oui, c’est normal de mettre tout le monde à niveau. »

L’intéressé mis en cause répond sur ce point précis : « A l’époque, nous pouvions agir directement pour les communes, mais pas sur celles déjà dans un syndicat mixe responsable de la collecte des ordures ménagères ». Bien sûr, l’historique débat avec la CCRVS est revenu sur la table, où 7 communes ont rejoint la CAPH au 1er janvier 2014, avec le Président de la Commission des Finances (Eric Renaud) en mode militant pour une TEOM à zéro pour ces collectivités locales. « On a fait un cadeau à la CCRVS », ajoute  Jean-Michel Denhez. 

Pour Pascal Jean, maire de Neuville-sur-Escaut, la réparation était inévitable : « C’était une injustice depuis 2001, 26 communes payaient la TEOM. Ma commune payait 128 000 € par an depuis 2001. Aujourd’hui, la prestation du SIAVED est de qualité pour la collecte des ordures ménagères, l’amiante… Cela se paye un service ! »

Pour la ville de Saint-Amand, Patrick Dufour rappelle, suite à la décision du TA de Lille en mars 2020, que « la CAPH avait deux choix. Une TEOM 2025 à zéro en compensation de la TEOM 2021 à rembourser où un remboursement aux contribuables voire aux communes des 16 millions d’euros. » La cité thermale reste accrochée à cette TEOM à zéro contre vents et marées. Ce dernier contestera aussi la répartition de la DSC (Dotation de Solidarité Communautaire) avec un retour de 800 000 euros pour St Amand pour une sortie de 2 millions d’euros. En digression, mais si peu, à force de contester toute balance défavorable à la commune, cela ramène inévitablement le sujet de la taxe jeton et bouchon sur le tapis. « Je suis fier que la taxe sur la centrale EDF de Bouchain soit versée au pot communautaire », souligne le maire de Bouchain, Ludovic Zientek, sans oublier d’égratigner cette exception. D’évidence, cette singularité fiscale, valable en France pour toutes les cités thermales, ne pourra survivre à l’heure d’une urgence de gestion de la dette publique globale. Avant où après les élections municipales, ce sujet reviendra sur la table au Sénat d’abord et le lobbying historique pour maintenir cette singularité paraîtra aussi désuet que l’encrier sur la table d’école.

Eric Renaud propose, en compensation d’une provision à maintenir de 16 millions d’euros, de « supprimer l’investissement pour le prochain hôtel communautaire de 18 millions d’euros sur la zone du Plouy à Raismes. Vous pourriez affecter 12 millions d’euros à un fonds, comme Booster, pour les communes. »

De son côté, Jean-Michel Michalak, le maire de Sars-et-Rosières, revendique un fonds plancher minimum (DSC) de 30 000 euros pour les communes rurales. Ensuite, le minimum de 20 000 euros pour déclencher cette solidarité doit se modifier. « Sur ma commune, j’ai eu des travaux de sécurité pour l’école communale pour un montant de 13 000 euros. Je n’ai donc pas pu bénéficier de ce fonds et j’ai demandé le soutien du Conseil départemental du nord », explique l’édile. 

Jean-François Delattre rappelle que « nous avons constaté des dérives avec l’achat de tables, chaises, etc., et pas des investissements sur des équipements d’où ce minimum de 20 000 euros concernant ce seuil de déclenchement de ce fonds de concours ». 

De son côté, Christophe Vanhersecker continue à militer pour la TEOM incitative visant à responsabiliser les foyers et à récompenser les citoyens plus vertueux dans le tri de leurs déchets. A ce titre, Anne-Lise Dufour est en charge d’un groupe de réflexion sur le sujet et présentera en juin prochain un rendu. Toutefois, Charles Lemoine, le Président du SIAVED, précise qu’avec « 7 EPCI membres du SIAVED, et des pratiques différentes, cette piste est très compliquée à mettre en oeuvre. » 

Débat polémique…

Déjà abordé durant le ROB, Eric Renaud a aligné des mots relatifs à la mise en cause des élus communautaires, de l’exécutif, et de sa présidence concernant le choix, désormais officiel, de reprise de la provision de 16 millions d’euros. « Cette recette est d’une insincérité flagrante. Votre reprise de provision illégale et cette DSC (Dotation de Solidarité Communautaire) pose question. Votre budget est en trompe l’oeil. La réalité est que La Porte du Hainaut est dans une situation financière très critique. Vous subissez l’effet ciseau qui était pourtant prévisible. Je vais saisir le Prefet de Région et initier un recours devant le Procureur de la République », commente l’élu communautaire de Saint-Amand-les-Eaux. Plus globalement, certains propos ont franchi une étape, dans la sémantique, concernant la mise en cause des élus communautaires favorables à cette TEOM et par suite celle de la reprise de provision de 16 million d’euros.

« Il faut que ce débat s’arrête (sur la TEOM) », Jean-Michel Denhez ; « ça suffit », Pascal Jean ; « Les mots ont un sens… détournement de fonds publics », commente Arnaud Bavay, le maire d’Hordain ; « nous ne sommes pas des escrocs. Je suis Robin », ajoute Ludovic Zientek ; « je suis atterré », poursuit Patrick Triffi, élu de la majorité à Raismes. Sur ces allégations verbales, le Président de la CAPH dit « ne pas se sentir attaqué à titre personnel, mais l’institution CAPH »… et Eric Renaud rebondit sur cette réponse « vous avez raison M. Le Président », comme si une prise de conscience sur la portée personnelle du verbe s’opérait en direct ! Le ton monte en même temps que l’isolement de ce dernier à travers 11 abstentions et un vote contre le Budget Primitif 2025 ; un résultat de vote très différent à 2021 avec la mise en oeuvre de la TEOM pour la première fois sur cette communauté d’agglomération. 

Pour le reste, la discussion du BP est dans la droite ligne du ROB avec une EPCI encore sous 3 an de capacité de désendettement, avec un stock de 89 millions d’euros de dettes. « Nous avons réduit durant les 3 dernières années notre dette globale autour de 100 millions d’euros en 2021 », précise Jean-François Delattre. Les dépenses en faveur des équipements, inscrits au PPI 2025, sont instructives (tableau ci-dessous). On observe que l’habitat, sa rénovation, son aménagement, voire sa construction, prend une place majeure dans la dépense publique de la CAPH ( presque 30 millions d’euros).

Sur les dépenses réelles de fonctionnement, la part de la collectivité territoriale vers les politiques publiques s’élève à 114 millions d’euros sur 140 millions au total (hausse de 11%). A ce titre, l’enveloppe exceptionnelle « Booster » vient s’ajouter à l’enveloppe communautaire de la DSC, soit 19,8 millions d’euros en 2025 contre 9.185.000 en 2024.

Sur les dépenses d’investissements, sur les 77 millions d’euros engagés, 65 millions d’euros sont fléchés pour financer les politiques publiques. 

Les cas particuliers

Fin 2024, trois communes de la CAPH ont reçu un avis des contributions publiques désagréables avec une réduction drastique de la taxe foncière à percevoir pour des raisons techniques ou de contentieux. La commune d’Hordain était concernée pour un montant de 270 000 euros, une déflagration budgétaire. Parfois, un maire reçoit une bonne nouvelle. En effet, un décret du 03 janvier 2025 (https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000050949978) permet à cette commune de récupérer, suivant un calendrier précis, l’intégralité de cette somme. Par contre, il fallait répondre à 2 critères fiscaux clairs en lien avec la portée de la somme sur le montant global de la Taxe Foncière perçue. 

Pour Saint-Amand-les-Eaux, la claque fiscale était encore plus rude suite à un contentieux avec les finances publiques, plus d’un million d’euros en moins pour la taxe foncière. Pour cette dernière, Sylvie Wiart, adjointe aux finances de la cité thermale, contactée par ailleurs, a indiqué que « les services de la commune examinent les deux critères évoqués dans ce décret du 03 janvier dernier. A cette heure, je ne me prononce pas sur ce remboursement. Nous vérifions notre éligibilité ! ». La réponse sera apportée, sans aucun doute, à l’occasion du prochain vote du budget en février 2025 sur la cité thermale.

En bref :

Les syndicats en charge de la gestion des cours d’eau, et donc de la taxe GEMAPI, vont venir échanger avec l’hémicycle communautaire. Un bon moyen de mettre des mots sur une mission essentielle, mais bien difficile à expliquer aux administrés.

L’attitude du SDIS à l’égard de ce territoire a suscité une levée de boucliers tous azimuts. Le sujet, lancé par le sénateur Joshua Hochart, a été repris par le député Salvatore Castiglione, et le Président de la CAPH, il marque l’incompréhension dans le Hainaut sur le service à la population apporté par le SDIS. Bien sûr, cette contestation n’est pas dirigée contre les pompiers, mais contre la gouvernance du Conseil départemental du Nord. Les mauvaises langues diront que depuis des décennies, voire le début de la 5ème République, la politisation de l’arbitrage politique n’a jamais été aussi flagrant que sous la houlette de Christian Poiret. 

La Porte du Hainaut relance son soutien à la mobilité douce avec une nouvelle enveloppe de 200 000 euros. Cette fois, en plus du soutien financier précédent, l’accent est porté sur la réparation de son vélo avec le doublement de la somme allouée, mais également sur les accessoires pour une bonne pratique en toute sécurité (affiche ci-dessus).

Daniel Carlier

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(CAPH) L’employabilité au coeur de l’insertion

13 janvier 2025 à 05:59

(Présentation de l’équipe du PLIE de la CAPH, Mohamed BOUBAAYA, Mathilde JAZDONCZYK, Isabelle ARNOUD, Thierry LEFEBVRE, Fatima ARAB, Silvia DELHAYE, Doris SOLDATI, Frédéric LECONTE, Chrystèle BELLYNCK).

L’économie VS l’insertion, le match n’est pas « Plié » !

Au cours d’une matinée enneigée, les acteurs de l’action sociale sur le territoire sont allés à la rencontre du premier organisme de formation public pour adultes, notamment sa déclinaison sur le sud du département, le GRETA Grand Hainaut. 

Ainsi, cette première étape abordait, au sein du Lycée Kastler à Denain, la levée des freins périphériques, sociaux, familiaux, transports, santé, logement, confiance en soi… par le GRETA Grand Hainaut. Les freins sont pléthoriques, mais celui de la mobilité est incontestablement le plus prégnant tout comme celui de la confiance en soi. Ce denier est moins perceptible, mais ravageur, et surtout cette perte de certitude est le fruit d’une culture tous azimuts de l’immédiateté. Tout le monde va savoir que vous ne seriez pas performant, voire utile, ou ne répondant pas aux attentes d’une entreprise et réciproquement. La peur est plus forte que l’envie d’essayer, de progresser, d’évoluer, car le regard condescendant des réseaux sociaux ou des autres plus simplement devient insupportable, à méditer ! L’individu s’épuise mentalement avant même de se lancer dans l’aventure de l’emploi.

Néanmoins, on l’observe de manière criante, le besoin en recrutement est majeur dans quasi toutes les filières professionnelles et de la même manière les candidatures ne sont pas nombreuses ou pas assez formées. « Nous sommes de plus en plus sur un marché de la formation sur mesure. Nous voulons répondre aux besoins des entreprises (ou filières). Pour cela, des stages en immersion dans l’entreprise, des essais dans une branche professionnelle, sont essentiels pour notre mission d’accompagnement collective et individuelle », souligne  Sandrine Kozubek, la Directrice opérationnelle GRETA Grand Hainaut. 

Dans cette « antichambre de l’emploi », commente le Président de La Porte du Hainaut, le recrutement des stagiaires se porte sur des candidates, candidats, BAC, Infra BAC avec des personnes de plus en plus jeunes (moins de 26 ans), même si 46% des stagiaires demeurent des adultes (plus de 26 ans). 2025 est une année particulière, cette institution fête ses 50 ans sur un périmètre d’intervention vaste, Douai, Cambrai, Maubeuge, et Valenciennes, 860 collaborateurs, 5530 stagiaires formés en 2023 où le crédo est le travail « sur un parcours professionnel réaliste et réalisable. Ensuite, tous nos entretiens sont confidentiels », ajoute Yvelise Dilly, la responsable pédagogique. Dans les secteurs moteurs, l’industrie est porteuse avec une féminisation accélérée dans la filière, les métiers sous tension embauchent et les métiers de l’industrie du XIXème et XXème siècle ne sont plus ceux du XXIème siècle. Aujourd’hui, l’industrie au féminin est une réalité !

La sécurité également est en recherche de talents. D’ailleurs, une stagiaire formée par le GRETA du Hainaut, embauchée en CDI récemment, témoigne : « J’ai obtenu mon diplôme d’agent de sécurité privée (sans un gabarit de pilier de rugby). Aujourd’hui, je dirige une équipe et je n’ai pas le permis de conduire. Rien n’est impossible ! »

Enfin, la discrimnation féminine à l’emploi est encore vivace, il est important de rappeler cette constante sociale. « Moins vous avez d’emplois féminins, plus le territoire est pauvre ! Dans le bassin minier, c’est presque culturel la discrimination », souligne la DGS de la ville de Raismes. 

ASSIFEP, formation aux métiers de la logistique

Sur la commune de Prouvy, l’organisme de formation professionnelle « ASSIFEP » est spécialisé dans les métiers de la logistique. Dans ce cadre, un bâtiment dédié à la logistique a été organisé sur ce site à Prouvy, tout est là comme dans la réalité avec même un simulateur de conduite d’un camion. Vous avez donc des espaces de rangements, des outils de manipulation, des chariots élévateurs avec « les derniers modèles, car la filière se dirige de plus en plus vers la verticalité. L’opérateur doit pouvoir manipuler les machines de rangements à 10, 11, voire 12 mètres de hauteur », précise un formateur. In fine, le diplôme de préparateur de commandes, cariste, et autres métiers dans la logistique sont au bout de ce parcours professionnel. En 2024, sur les 35 sites ASSIFEP, 19 000 stagiaires dont 67% de retour à l’emploi sont passés par cet organisme.

« Nous travaillons avec le PLIE de la CAPH. Notre volonté est de travailler sur l’employabilité des stagiaires avec nos partenaires. La CAPH nous commande 280 heures de stages dont 56 en entreprises », indique Laetitia Hautval, responsable recrutement pôle Logistique chez ASSIFEP (plus d’infos sur https://assifep.com).

Association Bien-Etre & Santé

Autre acteur de l’emploi inclusif au bout de la chaîne de la formation, vous avez le monde associatif avec une étape chez l’association Bien-Etre & Santé. Basée sur Escaudain, forte de 120 salariés, elle opère sur 51 communes autour du Denaisis où elle distille des compétences humaines dans les secteurs du soin, ménages et autres services à domicile, toilettes des individus, jardinage, portage de repas, etc. « La compétence numéro un est le savoir être. Vous allez chez des gens, vous devez adapter votre comportement », précise le Directeur de l’association.

Là également, des témoignages concrets ont permis de constater que l’insertion est possible, voire même pour des mamans solo. « Certains stagiaires n’ont pas le permis de conduire. C’est pourquoi, nous avons investi aussi dans des voiture sans permis », ajoute-t-il. Le plus souvent, les interventions sont chez les personnes âgées (+ 55 ans).

Le PLIE, d’intérêt communautaire

Isabelle Arnoud

En 2024, le PLIE de La Porte du Hainaut a fêté ses 20 ans, car la rivalité malsaine entre le développement économique et l’emploi, donc l’insertion, s’est éteinte au service des habitants. Aujourd’hui, il y a un intérêt commun, car la cohésion sociale est créatrice d’emplois. L’outil de cette entente plus cordiale, la clause d’insertion où les entreprises privées bénéficiaires d’un marché public (comme l’ANRU, NPNRU, ERBM) doivent embaucher des personnes éloignées de l’emploi. « Nous collaborons notamment avec Eiffage depuis 2021. Cette entreprise joue le jeu et ne se contente pas seulement de valoriser les heures (de la clause d’insertion obligatoire) », commente un responsable du PLIE.

Les Trouvailles de Marlène

Enfin, dernière étape de l’insertion Tour avec la nouvelle boutique solidaire gérée par l’association « La Sauvegarde » depuis fin novembre 2024. En effet, l’association reconnue « La Sauvergarde du Nord » est présente dans de multiples domaines comme le handicap, l’addictologie, la protection de l’enfance, la santé, et en l’espèce dans l’inclusion sociale. 

Sur Raismes, elle a ouvert sa 4ème boutique solidaire en 2024, après Roost-Warendin (2018), Douchy-les-Mines (2019) et Aniche (2019). Bien sûr, l’intérêt de la démarche repose sur l’insertion dans l’emploi avec, depuis 2018, 85 salariés passés par ses boutiques solidaires avec 42% de sortie positive. Ensuite, le 2ème pilier est l’offre de vêtements neufs de qualité, fournis par la marque KIABI, issue de la collection de l’année précédente. Les clients.e.s sont répertoriés par les CCAS, ou autres structures en charge de l’aide sociale, et bénéficient de 50% de réduction sur l’achat. « Je remercie les élus du Conseil municipal de Raismes pour leur engagement sur ce dossier », explique Aymeric Robin, l’édile de la commune d’accueil.

Portée par la ville de Raismes, grâce à un propriétaire du local bienveillant, la commune a participé à cette initiative sociale en rénovant les locaux et en attribuant une subvention pour le loyer. De même, les services de l’Etat ont adoubé la démarche de l’IAE (Insertion par l’Activité Economique) sur Raismes et accompagné ce projet. « Enfin, je remercie les élus du Conseil municipal de Raismes pour leur engagement sur ce dossier », explique Aymeric Robin, l’édile de la commune d’accueil.

Cette journée était de facto dédiée à l’employabilité des personnes très éloignées de l’emploi, jeunes et moins jeunes, car la formation qualifiante demeure le meilleur vecteur d’un retour à l’activité. Cette phrase ampoulée se résume plus simplement, c’est le retour de l’individu à une nouvelle estime de soi.

Daniel Carlier

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