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Reçu hier — 14 mai 2025

(CAPH) Outinord au coeur du Conseil communautaire

14 mai 2025 à 04:39

Aymeric Robin : « La saignée de l’industrie métallurgique organisée n’est pas acceptable ! »

Bien sûr, l’oukaze du Groupe Skena à l’endroit du site d’Outinord sur la ville de Saint-Amand-les-Eaux a chamboulé tous les édiles du Valenciennois au delà des frontières administratives. En effet, la suppression de 120 emplois (sur 126 postes) laissant seulement 20 salariés sur le site actuel de la cité thermale bouleverse tout le tissu territorial, habitué sur les 2 agglo aux luttes pour Sevelnord, Ascoval, et bien d’autres. « La saignée de l’industrie métallurgique organisée n’est pas acceptable ! Nous allons voter ce soir une motion de soutien à Outinord face à ce groupe spéculatif. Nous devons trouver une solution pour maintenir ce site industriel », commente Aymeric Robin, le Président de la Porte du Hainaut. L’actualité est toujours intense sur le sujet, à chaque jour son information sur https://www.va-infos.fr/2025/05/13/outinord-une-lutte-a-rebondissements-et-sans-doute-pas-le-dernier/

L’entretien des berges des cours d’eau 

Autre sujet prégnant face au réchauffement climatique où ses effets sont de plus en plus palpables à travers des épisodes dramatiques comme dans le Pas-de-Calais, le débordement des cours d’eau dans le Hainaut constitue un sujet de proximité de premier plan. 

C’est pourquoi, le Président du syndicat mixte du SMAPI, Marc Delécluse, est venu devant les élu(e)s communautaires. Ce dernier a expliqué avec pédagogie les missions d’un syndicat dédié à l’entretien des berges, des voie d’eau, et à la surveillance d’une qualité de ces dernières. Un GEMAPI Tour a permis de mieux cerner cette thématique très complexe https://www.va-infos.fr/2025/02/10/la-gestion-des-cours-deau-pour-les-nuls/

Face à cette donnée sensible, une carte des cours d’eau GEMAPIEN (en lien avec la taxe GEMAPI collectée par l’agglo en faveur des syndicats mixes) a été présentée à l’hémicycle communautaire. « Ces cours d’eau d’intérêt GEMAPIEN sont déterminés par la Police de l’Eau. Sur l’ensemble, nous sommes à jour ! », précise Marc Delécluse.

«  Nous avons rattrapé notre retard. Aujourd’hui, 100 % de la population est protégée des événements climatiques (particulièrement Lecelles) à notre connaissance à ce stade. Toutefois, il reste un point de vigilance sur Wallers.  Nous travaillons dessus avec les services de l’Etat », commente Aymeric Robin. Néanmoins, Jean-François Delattre, le vice-président aux finances souligne «  que le risque zéro n’existe pas ! »

Le maire de Bouchain, Ludovic Zientek, rappelle des dossiers concrets existent où « nous avons une quinzaine de maisons les pieds dans l’eau sur ma commune. Nous y travaillons avec l’agglo et le syndicat concerné, mais c’est très complexe ! ». 

Pour sa part, Christophe Vanherseker, élu d’opposition sur Trith-st-Léger, souligne que deux paramètres sont indissociables, la quantité et la qualité de l’eau. Fort heureusement, l’hiver très pluvieux dans sa globalité, derrière un printemps calamiteux, a permis de remplir les nappes phréatiques du bassin Valenciennois. Néanmoins, il met en lumière la succession prévisible « des épisodes d’extrême sècheresse, puis d’extrême pluviosité. Aujourd’hui, parfois, l’eau est même impropre à l’arrosage des fleurs. La chimie naturelle ne peut traiter complètement la qualité de l’eau. »

Le président du SMAPI souligne un point central : « La qualité de l’eau ne fait pas partie des compétences d’un syndicat mixte. Notre rôle est l’entretien des berges et des cours d’eau. Néanmoins, nous signalons toute atteinte à la qualité de l’eau et nous prenons quelques mesures. A cet effet, nous travaillons sur l’étiage avec VNF (Voies Navigables de France) afin d’éviter de laisser un cours d’eau à sec durant une période de sècheresse. C’est bon pour la biodiversité ! » 

En conclusion, le maire de Mortagne-du-Nord exprime sa colère face à l’inertie en la matière : « Vous travaillez sur le bassin versant de la Scarpe et celle-ci est pleine de vase. VNF doit faire son travail. » Face à ce constat, le Président du SMAPI répond tout de go : « De fait, VNF bénéficie pour cette année d’une enveloppe de 1,1 milliard d’euros, alors qu’un budget de 3 milliards serait nécessaire à l’entretien des voies d’eau (curage, dépollution). » Comme souvent, c’est le budget dévolu à un service de l’Etat qui donne le périmètre de sa mission… !

Les ZAC 

Sur la thématique des ZAC, le conseil communautaire vote pour la possibilité de dégainer une DUP (Déclaration d’Utilité Publique) sur celle d’Hordain 2. En effet, sur les 52 hectares « neuf propriétaires sont en négocations avec nos services. Si nous n’arrivons pas à un compromis, nous pourrions utiliser cette DUP pour avancer sur la mise en oeuvre de cette ZAC », précise Aymeric Robin.

Sur ce sujet sensible, Christophe Vanhersecker rappelle qu’il est très hostile « à l’artificialisation des sols sur la ZAC d’Hordain 2 et celle de Douchy-les-Mines. » Pour autant, le Président de la CAPH rappelle « que ces sites sont fléchés sur notre compte foncier depuis longtemps. Ce n’est pas une nouveauté, mais cette délibération est une précaution dans l’hypothèse où les négociations avec les propriétaires n’aboutiraient pas ! »

L’ANAH suffisante en 2025

La rénovation thermique des logements constitue un objectif de premier ordre afin de réduire la facture des ménages, mais également diminuer la consommation énergétique pour la planète. Comme outil très efficace pour les particuliers, le dispositif « Ma Prime Renov » demeure très sollicité par les particuliers. 

En 2024, La Porte du Hainaut a géré une enveloppe de l’Etat, via l’ANAH (Agence Nationale de l’Habitat), de 10,5 millions d’euros pour une rénovation de 358 logements. En 2025, Pascal Jean, le vice-président en charge, indique qu’en « 2025, nous avons pour le moment un budget de 8 millions d’euros, mais nous espérons bien atteindre le montant de 10 millions d’euros. »

Plan de mobilité/SIMOUV

En pleine révision de la DSP (Délégation de Service Public) avec KEOLIS, le délégataire du réseau de transport public sur le Valenciennois, l’approbation par les différents conseils municipaux et territoriaux du Hainaut d’un Plan de Mobilité du SIMOUV est assez complexe pour les élu(e)s, car les reproches sont pléthoriques. De l’autre côté, les agglo sont obligés de soutenir à 200% le transport public, gratuit pour les moins de 25 ans sur les 2 agglo, car il demeure un outil de déplacement indispensable même insuffisant !

En bref :

Retrouvez toute la programmation culturelle des médiathèques communautaire sur https://www.calameo.com/read/0048017911f6a6e4e93fa et la nouvelle publication culturelle « Le Coup de Sifflet » (téléchargez le document ci-joint)

Daniel Carlier

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Reçu avant avant-hier

Le monde suspendu à une volute blanche… à Rome !

8 mai 2025 à 07:55

Les nonces, la diplomatie planétaire à bas bruit

Au lendemain d’une visite du nouveau président syrien très controversée, certes avec des arguments robustes de par et d’autre, la future élection d’un nouveau pape dépasse de très loin le champ de la religion. D’abord, c’est un chef d’Etat et surtout doté du corps diplomatique le plus étendu au monde. 

En digression, concernant la France, si la diplomatie devait se résumer à échanger avec les pays amis…, nous serions réduits à la portion congrue. Ensuite, certains partis feraient mieux de balayer devant leur porte. La disparition totale du paysage médiatique de Thierry Mariani (RN) est un exemple frappant !

Sur le volet de la diplomatie, les fameux nonces apostoliques discutent avec 183 pays sur 195 recensés à ce stade. Le principal est d’échanger avec tous les partis d’où des prises de positions critiquées, notamment celle du pape François sur l’Ukraine. L’histoire nous enseigne que le plus petit Etat du monde a été le principal acteur, à de nombreuses reprises, d’une sortie de conflit à travers l’histoire. C’est pourquoi, la parole du Pape demeure écoutée de par le monde. Ensuite, son réseau d’informations en tous genres est parfois utile lorsque les grandes oreilles de la planète, voire les satellites, sont aphones !

Enfin, l’influence de la pensée du chef de l’église catholique donne également un ton mondial à une cause. La main tendue à la pauvreté par le Pape François, le premier franciscain de l’histoire, laissera à jamais une trace dans l’histoire que l’on soit croyant ou non. On n’oublie pas non plus son encyclique sur l’écologie à quelques encablures de la COP de Paris 2015 où un accord historique a été signé. Peut-être la pensée d’une écologie globale la plus aboutie (Pensée écologique Pape François)).

Fort de l’impact d’une telle élection, le monde attend cette fumée blanche, pas forcément pour le volet religieux, mais plutôt sur le profil du nouvel homme fort de la Place Saint-Pierre de Rome. Aujourd’hui, chaque pierre pour la paix est importante dans ce concert international éruptif et imprévisible à la fois.

Daniel Carlier

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Philippe Rio : « Le bonheur est dans le local »

7 mai 2025 à 05:20

Le premier point de rendez-vous était emblématique d’une résilience d’un territoire, là où l’ancien site minier de Wallers Arenberg s’est transformé hier, aujourd’hui encore, sans omettre les projets en cours pour demain. Sur cette distinction gratifiante pour un maire, the best in the world, Philippe Rio ne s’étale pas trop sur le sujet : « Ce titre est remis depuis le début du XXIème siècle par une Fondation plutôt progressiste, basée à Londres. En 2021, 32 communes sur l’ensemble du globe ont été retenues sur la thématique choisie pour cette élection, différente à chaque fois, la lutte contre la pauvreté pendant La Covid. A la fin, j’ai fini ex aequo avec le maire de Rotterdam. Bien sûr, cette distinction est d’abord une récompense d’équipe. Je n’ai pas distribué 230 000 masques ou livré 500 colis repas par jour tout seul, c’est un travail collectif ! Le bonheur est dans le local. » 

Aujourd’hui, le meilleur maire du monde honoraire, car cette distinction est remise tous les deux ans, apprécie cette récompense « et la mise en lumière positive de sa commune, ses solidarités. » C’est d’ailleurs cette expérience croisée que Philipe Rio est venue partager avec Aymeric Robin et une petite surprise à la clé : « En 1999, j’ai fait un stage de 10 mois à l’EPF (Etablissement Public Foncier) du Nord Pas de Calais où j’ai découvert un autre environnement urbain, plus horizontal. Je connais donc cette région où j’ai pas mal voyagé dans le cadre de cette mission. »

Pour sa part, le maire de Raismes souligne « une approche similaire de la gestion municipale, notamment dans les quartiers, souvent l’angle mort de la république. D’ailleurs, la période de la Covid m’a poussé dans la mise en oeuvre d’une souveraineté alimentaire locale. Ensuite, nous menons des actions de démocratie participative. Bien sûr, les moyens financiers sont de plus en plus réduits. »

« Le Hainaut… très en avance sur le renouvellement urbain », Philippe Rio

Déjà à l’époque, l’ancienne région et particulièrement le Valenciennois faisait office de laboratoire vivant des initiatives sociales. « J’ai constaté que le Hainaut était très en avance sur le renouvellement urbain », indique le maire de Grigny.

Pour autant, entre 1999 et 2025, seulement un 1/4 de siècle, mais une évolution sociale, sociétale, technologique, et financière au delà de l’imaginable à l’aube de ce siècle. En 2025, une défiance existe à l’endroit de nos élus, un corpus sociétal ulcéré vis à vis de l’Homme politique et plus encore de son exécution in fine ! La citoyenne, le citoyen, refuse cette grégarité, ce conformisme où l’électeur devrait fermer les yeux sur des pratiques très éloignées de l’intérêt général. « Nous connaissons une crise aiguë de la politique », déclare Philippe Rio et Aymeric Robin appuie ce propos en craignant une vague de défection des maires à moins d’un an des municipales. « Les incivilités, les agressions physiques et verbales, nous allons connaître une crise de l’engagement des femmes et des hommes en politique. Quand nous voyons l’agression d’un maire dans la région de Bordeaux suite à un rodéo urbain… », déclare Aymeric Robin. Pour l’élection municipale programmée en mars 2026, la constitution d’une liste pour les sortants, comme pour les nouveaux prétendants, sera un véritable défi à un niveau jamais atteint. 

Néanmoins, l’édile conserve une popularité inégalée en France. « 2/3 des Français juge positif l’action de leur maire, il est assez rassurant ! », commente Philippe Rio. Effectivement, cet élu au coin de la rue, un peu ignoré depuis 2017 malgré les Gilets Jaunes et un Grand Débat national, est revenu dans la lumière. Et oui, la COVID est passée par là et l’Etat dans toute sa verticalité a (re)découvert toutes les vertus d’un élu(e) les yeux dans les yeux. « Nous sommes à portée de baffes, d’engueulade, mais aussi de bisous. La mairie est un espace refuge ! », indique Philippe Rio.

Un mandat de crise

Assurément, le mandat 2020/2026 restera dans l’histoire comme celui de tous les chamboulements. Certes, les édiles à chaque guerre mondiale sur notre sol ont vécu des temps innommables, mais les maires élu(e)s en 2020 auront connu une suite de crises improbables. Son énumération pourrait naître d’un mauvais rêve, une pandémie mondiale, une crise énergétique avec une conséquence budgétaire directe sur les budgets locaux, une inflation des matériaux plombant les chantiers en cours et reportant les autres, une hausse des produits alimentaires, et par suite une forte augmentation de la précarité. Le pauvre est encore plus pauvre et les familles sur le seuil de la précarité ont franchi la marche. 

Bien sûr, il faut toujours trouver un responsable. « Pour le prochain budget de l’Etat, même si nous ne sommes pas responsables de cette dette publique, on demanderait (encore) aux collectivités publiques 8 milliards d’euros », commente Philippe Rio.

Ville nouvelle et territoire de mémoire

Cette convergence dans l’action au quotidien se déploie sur deux communes très différentes. « Grigny est une commune passée de 3 000 habitants à 20 000 en 5 ans, aujourd’hui 30 000, c’est une ville nouvelle. Elle est très verticale et nous travaillons sur des solidarités dans les quartiers », explique son maire. Son regard extérieur est intéressant : « Je suis toujours épaté par la richesse culturelle sur vos territoires. Chez nous, en dehors des grandes salles, il ne se passe pas grand chose au niveau culturel ! » L’abondance du tissu associatif dans le département du Nord explique aussi cette appétence pour le collectif. 

De l’autre, la collectivité locale de Raismes, ex cité minière, où « nous agissons pour le vivre ensemble, le partage de notre patrimoine mémoriel comme sur les cités-jardins (https://www.va-infos.fr/2024/09/30/promenade-associative-dans-les-cites-jardins-pour-les-sauver/) », commente Aymeric Robin. 

De manière incontournable, vivre dans un habitat digne demeure la principale revendication de la population. La liste d’attente est interminable partout en France. C’est pourquoi, l’ANRU initié par Jean-Louis Borloo a été lancé au début du XXIème siècle, mais il existait un trou dans la raquette sur les logements en diffus. Les fameux corons miniers ont été pris en compte (enfin) à travers le dispositif ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier), signé en 2017 pour dix ans. « En juin prochain, l’ANRU va réfléchir sur la poursuite de cette agence, mais également son élargissement du périmètre d’intervention urbain », explique Philippe Rio.

Une thématique est au coeur de l’action locale sur Grigny et Raismes, la transition écologique, mais « nous parlons d’une écologie populaire avec des solutions populaires », assène Philippe Rio. En filigrane, c’est une critique sans filtres face à un mouvement vert plus radical où beaucoup de citoyens sont impuissants. 

Sur la commune de Raismes, le travail sur la mobilité douce afin de décarboner les territoires à travers une politique des petits pas… paye, « comme le Colibri, une goutte d’eau à la fois ». D’ailleurs, l’addition de ces initiatives publiques et privées locales sont indispensables pour la survie de notre planète. On ne peut pas se plaindre tout le temps de la verticalité du pouvoir et tout attendre de lui afin de résoudre le réchauffement climatique… !

Voilà un bref tour d’horizon d’une expérience croisée, outre le partage d’une étiquette politique commune (PCF), par deux maires pour lesquels le vivre ensemble constitue le pilier France de la maison des solidarités.

Daniel Carlier

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Création d’une auto-école adaptée, HOPermis maintenant sur le Valenciennois !

30 avril 2025 à 04:40

(La monitrice Roza Kouba et Brandon au volant)

Alice Ferraï : « Nous sommes la seule auto-école adaptée sur le Valenciennois, Cambrésis et la Sambre/Avesnois »

Pour bien cibler cette offre de service, il faut remonter au besoin en la matière. En effet, le CAP Emploi Grand Hainaut oeuvre au quotidien en faveur de l’accès, ou au maintien, dans le monde du travail des personnes en situation de handicap au sud du département du Nord. Globalement sur les trois arrondissements, le Valenciennois, le Cambrésis et la Sambre-Avesnois, la structure accueille environ « 2 400 personnes par an toute typologie confondue. Là, nous avons détecté un véritable besoin d’un permis de conduire pour certaines candidates ou candidats à un emploi et/ou une formation », commente Alice Ferraï, la Directrice générale adjointe de l’association gestionnaire. 

L’idée était donc de lancer un service de formation initiale au permis de conduire adapté, pour le code comme la conduite, dans son périmètre d’influence. Dans le département, seulement deux structures existent sur la MEL (Métropole Européenne Lilloise) et « nous sommes la seule auto-école adaptée sur le Valenciennois, Cambrésis et la Sambre/Avesnois. En amont, nous avons réalisé une étude de marché à l’été 2023. Puis la recherche de financement (sur le volet investissement) durant l’année 2024. Enfin, le recrutement de deux monitrices et l’achat d’un véhicule électrique aménagé* avec une boîte de vitesse automatique (E-208) », ajoute-t-elle.

Sept financeurs ont répondu positivement sur la partie investissement (Valenciennes Métropole, la Région Hauts de France, Bayer, la Fondation du Nord, la Fondation Terre des Lumières, SANEF, et Mobivia-Norauto-) afin de soutenir cette initiative sociétale, mais « elle n’est pas dans le champ social et solidaire, car elle s’adresse à tous les publics avec des difficultés de santé ou de compréhension, reconnue ou non, comme travailleur handicapé », ajoute Alice Ferraï. En clair, sans conditions de ressources et par suite HOPermis doit être rentable, car elle ne sollicite aucune subvention publique de fonctionnement. 

« Nous visons 60 à 70 candidats par an », Alice Ferraï

Avec un lancement de l’enseigne HOPermis, le 01 avril 2025, cette auto-école adaptée permet de passer un code, sur un site physique (12 Bd Froissart à Valenciennes), avec la pédagogie adaptée si besoin et la conduite en bénéficiant d’un véhicule aménagé pour toutes les typologies de handicap. Ne nous y trompons pas, il n’est déjà pas si simple d’ouvrir une entreprise classique versée dans l’apprentissage de la conduite, mais en l’occurrence une auto-école adaptée au handicap, cognitif comme moteur, relève de la gageure administrative. « Attention, nous verrouillons en amont afin d’éviter une dépense inutile. Il y a une visite médicale au préalable, par un médecin expert, pour valider sa faisabilité », précise la DGA.

Dans ce cadre, les débuts de HOPermis sont prometteurs avec « 11 inscrits et 7 en cours issus de notre public, mais également de nos partenaires », souligne-t-elle. Ce mardi 29 avril, un cours de code avait lieu sur le site pédagogique de Valenciennes. Brandon, résident sur Denain, démarre ses leçons, « car France Travail m’a proposé de passer mon permis de conduire chez HOPermis ». Ensuite, Océane de Quiévrechain, a bénéficié du bouche-à-oreille sur le sujet, car tous les prescripteurs du territoire connaissent cette nouvelle offre de service, attendue et rare !

Dès cette année, l’ambition quantifiée est affichée : «  Nous visons 60 à 70 candidats par an. Ensuite, dans les cinq prochaines années, nous voulons étendre notre offre de service sur le Cambrésis et sur le Maubeugeois. »

Les tarifs et les services

Concernant les tarifs et les obligations, vous devez à minima valider votre code et/ou votre conduite à travers 13 heures obligatoires. Sachant que sur une boîte automatique, le nombre d’heures est plus réduit que sur une boîte manuelle, mais tout de même souvent supérieur à cette donnée minimale (retrouvez la grille de tarifaire et les services associés-télécharger le document).

Ensuite, service moins connu, HOPermis procède également à la « régularisation des permis de conduire comme après un AVC », précise Alice Ferraï. En effet, la loi précise qu’après un AVC léger, vous pouvez reprendre le volant 15 jours après, mais dans le cas d’un AVC « modéré ou sévère », et par suite d’une rééducation pendant 4 semaines suite à cet événement, vous devez consulter un médecin expert et de plus « réaliser entre 4 et 8 heures de conduite pour une régularisation qui est validée par un inspecteur », ajoute la DGA. HOPermis assure également ce service pour tous les accidents de vie où vous devez reprendre des heures de conduite obligatoires, donc un préapprentissage sur véhicule adapté en fonction des besoins spécifiques. En creux, si après un accident de vie (comme un AVC), vous vous sentez bien et reprenez le volant sans passer par la case médecin expert et heures de conduite obligatoire, votre compagnie (ou mutuelle) d’assurance pour votre véhicule va vous signifier, sans concessions, un défaut de garantie avec le cataclysme financier à la clé si dommages matériels et/ou corporels sur autrui…

Enfin, chaque candidat pourrait obtenir une aide financière par le biais de sa commune, la région, le département, France Travail, mais « c’est du cas pas cas. Courant 2025, une demande d’activité d’organisme est en cours. Dès l’obtention, nous ferons une demande pour une certification qualiopi afin de pouvoir mobiliser le CPF (Compte Personnel de Formation) dont bénéficie chaque salarié et chaque demandeur d’emploi », conclut-elle.

Pour contacter HOPermis : 03 27 79 79 88/06 86 15 92 32 ou accueil@hopermis.fr, plus d’infos sur www.hopermis.fr/ et sur l’adresse du site physique : 12 boulevard Froissart 59 300 Valenciennes

Daniel Carlier

* Boule au volant, inversion de la pédale d’accélérateur, accélérateur et frein déportés

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Le Canal Seine Nord Europe, un dilemme écologique, financier, et politique !

26 avril 2025 à 06:19

«  Le CNSE est une arnaque écologique et financière », intervenant 

A la base de tout avant même d’évoquer le projet, les militants écologistes espéraient tout simplement une étude d’impact des conséquences sur les espaces verts, la biodiversité, la qualité de l’eau, les espèces protégés, etc. En fait, la nature est-elle en capacité de supporter cet ouvrage majuscule ? D’ailleurs, son épuisement ou pas n’est jamais énuméré dans les colonnes de faisabilité ; notre espace vital écologique fait-il un Burn Out sur un chantier de cette dimension ?  En face, l’argument massue reste le transfert d’une partie des poids lourds de l’A1 vers le CNSE sans oublier une création d’emplois massive, évidemment durant le chantier, mais après également ce qui nettement plus discutable.

« Le CNSE est une arnaque écologique et financière », voilà quasi la première phrase de présentation à l’auditoire du CNSE, et pourtant avant tout cela, il ne faut pas négliger la Politique. Sur ce projet, tout commence par de l’écologie politique sur ce chantier extraordinaire au sens littéral du mot. En effet, sous l’impulsion du Ministre d’Etat et de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, le projet Canal Seine Nord prend une place importante sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Sous le mode très prisé, par l’ancien maire de Valenciennes et ancien avocat d’affaires,  Partenariat Public Privé avec Vinci et Bouygues BTP avec une pesée de 12 millions d’euros où le privé et le public finançait ce projet, le CNSE prend donc racine dans les dossiers prioritaires du Gouvernement. 

Deux événements, avant toute considération écologique, contrarient la poursuite de ce projet. Tout d’abord, en octobre 2010, Jean-Louis Borloo n’est pas été choisi par Nicolas Sarkozy comme Premier ministre et sa démission à la clé. Puis, le Président de la République sortant n’est pas reconduit dans ses fonctions par les Françaises et les Français. Pour le coup, François Hollande, le Corrézien, n’est pas enthousiaste sur ce dossier, voire hostile, et demande à Rémy Pauvros une nouvelle évaluation de ce projet CNSE. Remouliner avec l’abandon des modifications des ouvrages d’art (les ponts), la rentabilité est entamée pour les transporteurs de containers. Le projet passe de fait d’un PPP à un projet 100% d’Etat, mais sous les 10 milliards avec l’appui de l’Europe au départ 40% du financement global, et puis sous l’impulsion de Dominique Riquet, autre ancien maire de Valenciennes, le passage à 50% de financement du projet final. Par contre, toute structure en collaboration avec les fonds européens (en direct) sait que son mode de fonctionnement financier est radicalement différent d’une institution régionale, départementale, voire d’Etat. Il faut de facto les reins solides pour réaliser ce chantier sans l’Europe et obtenir ses subventions, après mille et un contrôle, le versement du financement promis. Cela paraît presque simpliste à présenter, mais certains grands projets n’ont jamais abouti à cause de cette méthodologie. 

En résumé, avec un bulletin de vote François Hollande, l’électeur a fait capoter ce projet CNSE, c’est aussi simple que cela avant l’arrivée d’Emmanuel Macron à la Présidence. Certes, le judiciaire, comme sur l’A69 et beaucoup plus souvent sur des dossiers plus locaux demeure tout à fait pertinent, mais sur les chantiers nationaux, la politique reste le facteur clé. L’issue du dossier emblématique de Notre-Dame-des-Landes, positive ou pas selon son point de vue, n’a été possible que grâce à la position de Ministre d’Etat de Nicolas Hulot. Certes, ce propos hérisse les Ecologistes, mais le nier réduit La noblesse de la politique de convictions par une simple course à la gamelle d’un mandat politique… !

Concrètement, sur 106 km, cette liaison interbassin serait de 106 km, 34 km dans le département de l’Oise, 19 km dans le Pays Noyonnais, 26 km dans la Somme et l’Oise en région agricole, 46 km dans la Somme dont 24 km dans la Haute-Somme et enfin 26 km dans le Nord-Pas-de-Calais. Le locuteur de cette soirée a projeté des images du futur pont Canal/Somme, sur 1,3 km et 50 mètres de large, tout est hors dimension dans ce chantier. 

« Les travaux sur la 1ère écluse démarre en ce moment du côté d’Aubencheul-au-bac (entre Cambrai et Douai) », intervenant 

Bien sûr, il faut parfois observer le retour de vécu ailleurs. Si des grands canaux intérieurs sont très performants en Europe, comme « celui de Rotterdam jusque Strasbourg, et au delà, sur plus de 650 km avec deux écluses seulement. Le seul exemple d’une liaison interbassin a été un échec en Allemagne. Le report modal dix après n’est pas atteint. » En l’espèce, nous passons à 107 km et 6 écluses, car la déclivité est importante entre le plat pays et l’île de France. Par voie de conséquence, la rétention d’eau pour épargner celle-ci, la remontée à des hauteurs improbables, en clair les besoins techniques pour résoudre cette altérité naturelle sont colossaux. 

Ce retour de flamme sur ce dossier, dont la convention financière a été signée fin 2019 entre l’Etat et la région Hauts de France, s’explique par le démarrage des travaux stricto sensu du CNSE : « Les travaux sur la 1ère écluse démarre en ce moment du côté d’Aubencheul-au-bac (entre Cambrai et Douai). Jusqu’ici, les travaux préliminaires portaient sur le détournement de l’Oise », explique l’intervenant. 

« La décision du Tribunal Administratif pour l’A69 nous a démontré qu’un chantier déjà très avancé peut-être stoppé ! », commente-t-il. C’est pourquoi, tous les chemins de Droit pour s’opposer à ce projet du CNSE seront mis en oeuvre durant les prochains mois et années. D’autres actions de contestation sur site, même plus compliquées, sont dans les tuyaux. Toutefois, les militants s’insurgent face à la réaction de la puissance publique à l’endroit de leur droit à manifester. Pour ou contre, il faut constater que ce chantier CNSE est et sera un outil politique pour le Président de la Région Hauts de France, Xavier Bertrand, un candidat putatif à la Présidentielle. La région est le maître d’oeuvre de ce chantier CNSE, ne l’oublions pas !

Et conclusion, l’offre créant le besoin, sur une temporalité très très longue, bien au delà des dix ans, le CNSE répondrait-il à une solution fluviale de mobilité des produits au Nord de l’Europe ? Pour autant, tout finira par de la politique écologique, car sauf changement de calendrier toujours possible, les élections municipales sur le Hainaut en 2026, la Présidentielle voire les législatives en 2027, et bien sûr les élections régionales en 2028 seront, aussi, un choix électoral pour ou contre ce CNSE… !

Daniel Carlier

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Une université, deux APEI, trois artistes, et une expo inclusive !

25 avril 2025 à 05:18

(Visuel Emilie Picavet au milieu des oeuvres en tissus)

A l’origine, le service culturel de l’Université Polytechnique Hauts de France souhaite promouvoir une initiative artistique inclusive. Pour atteindre cet objectif, contact a été pris avec l’association « Toits et Toiles » afin de construire un partenariat large avec le monde du handicap cognitif. Ensuite, trois artistes ont été contactés, Emilie Picavet, créatrice textile, Nathalie Bouillez, céramiste, et David Diruit, photographe, afin de partager une création artistique avec des résidents des deux APEI, celle du Valenciennois et de Denain, un moment exceptionnel, car ces structures travaillent habituellement dans leur couloir respectif.

Au centre de ce rapprochement, Marie-Claire Coquidé est à la fois Présidente de l’APEI du Valenciennois, mais également présidente de l’association « Toits et Toiles », située sur Denain. « Cette initiative culturelle, basée sur l’accessibilité de l’art, s’est tournée naturellement vers les deux APEI dans le Hainaut », souligne l’intéressée. 

Pour le vice-président, Arnaud Huftier, ce geste artistique exprime un « dialogue entre l’intime et l’universel, car la situation de handicap est dépassée. Ce n’est pas une animation, mais une exposition culturelle à part entière. »

Pour sa part, le vice-président en charge de l’université durable et inclusive, Philippe Pudlo, met en exergue sa recherche « d’une émotion. Nous avions déjà l’habitude de travailler avec le monde du handicap sur le volet technique de la mobilité. Par contre, nous sommes ici sur le volet humanité afin de changer notre regard. »

Enfin, il ne faut pas oublier le soutien de l’institution publique régionale. A ce titre, Elisabeth Gondy rappelle la collaboration active de la Région Hauts de France avec le monde du handicap, comme « au sein du Lycée Fontaine sur Anzin et aujourd’hui via cette exposition avec l’UPHF. Cette démarche démontre l’ouverture vers l’extérieur des APEI. »

« J’ai beaucoup appris à travers cet échange », Emilie Picavet

Première de cordée, la créatrice textile Emilie Picavet nous explique ce moment partagé avec des adultes de l’ESAT de Vieux-Condé, en l’occurrence l’atelier couture : « J’ai demandé aux participants de penser à un souvenir, un moment avec du sens pour chacun. C’est pourquoi, la création s’est portée sur un doudou pour les adultes, un objet réconfortant et agréable au toucher. » Cette création a été également, outre le volet artistique, un temps de partage… de haute intensité ! « J’ai beaucoup appris à travers cet échange », conclut l’artiste.

Ensuite, avec les plus jeunes, la touche artistique s’est plutôt portée sur du collage et de l’assemblage de tissus. Enfin, Emilie Picavet a choisi l’idée du refuge où ses créations pourraient évoluer dans un espace protecteur, ouvert, et rassurant. « C’est une zone de vie et de confort », précise-t-elle. 

« Ils sont sans filtres », Nathalie Bouillez

Pour la céramiste, l’expérience artistique a été bouleversante. Les participants de l’APEI « sont sans filtres avec une liberté totale de création, c’est assez extraordinaire ! Ils ont travaillé sur leurs bouilles (visages) », souligne-t-elle. En miroir, notre comportement socialement corseté pourrait nous amener à poser une question simple ! Qui est en situation de handicap… artistique ? 

Nathalie Bouillez

Pour obtenir ces oeuvres, les participants ont travaillé le gré et la porcelaine, puis « j’ai ajouté des éléments avant la cuisson pour la transformation en céramique », conclut-elle.

N’hésitez pas à franchir la porte de cette exposition iconoclaste dans la phase créative et dans le rendu exposé. Plus d’infos sur https://www.facebook.com/art.ronzier/?locale=fr_FR

Daniel Carlier

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Le Canal Seine Nord Europe, un CPI (chantier politique identifié) en approche !

22 avril 2025 à 04:12

Parfois, le non-dit est plus parlant que tous les discours en interview politique. En digression, une anecdote durant la campagne européenne 2019 était éclairante. En effet, la liste « Valenciennes Verte Solidaire » avait invité Marine Tondelier, pas encore la patronne du parti politique, mais élue régionale, et David Cormand (aujourd’hui Député européen), un des piliers de l’écologie politique. Ce dernier, pourtant très à l’aise et surtout structuré sur tous les sujets écologiques, fait face à une question sur le CNSE. Pas de réponse immédiate, le geste emprunté dans son body language, il se retourne vers ses collègues locaux, puis pilonne ce chantier à travers l’argument de base contre ce projet… « il existe déjà un canal (à grand gabarit), la Manche ! ». Retrouvez l’article ci-joint https://www.va-infos.fr/2019/04/24/lecologie-politique-a-aussi-un-parti-cest-eelv/

En clair, ce sujet devant diminuer sur la longue durée des milliers de haut fourneau en modèle réduit, sur le fameux autoroute A1, est (re)devenu le combat écologique du moment politique même si sa nocivité écologique à moyen et long terme laisse perplexe les écolos les plus convaincus. La construction des barrages hydroélectriques dans les Alpes ne fait plus débat depuis longtemps et apporte une énergie décarbonée incontestable. Pour autant, ses édifications ont généré à l’époque, certes sans les réseaux sociaux, une polémique nationale de premier plan ! 

Contre le CNSE, tous les arguments y passent comme celui du report modal insuffisant ! Premièrement, personne ne peut le quantifier à 5 ans, puis à 10 ans et suite, car l’évolution des véhicules et leur mode de carburation reste dans le flou. Ensuite, si vous prenez le réseau de transport en commun sur le Valenciennois, tramway et bus, certes ô combien perfectible sous la houlette de Kéolis, mais qui penserait dire que c’était mieux avant ? Concrètement, le report modal espéré à 10% initialement n’est jamais arrivé. On plafonne à 5%, une poussée à 8% fut constatée antan dans le Valenciennois, mais depuis la COVID, le retour de l’inflation, une paupérisation galopante sur le Valenciennois… pousse à constater que l’existence de ce réseau de transport partagé est utile même sans le report modal annoncé. 

Les ports du Havre et de Dunkerque impacté, là également, les dernières avancées n’ont pas été suivies visiblement par le parti « Les Ecologistes ». En effet, l’ancien premier ministre Edouard Philippe a tout fait pour stopper ce projet du CNSE. Toutefois, l’arrivée de Jean Castex et des efforts conjugués de Gérald Darmanin et Xavier Bertrand pour aplanir les problèmes financiers, de concurrence avec Le Havre et Dunkerque, et surtout la faisabilité de ce chantier, furent titanesques. Il faut rappeler que le CNSE est le premier chantier national délégué à une mise en oeuvre régionale, ce n’est pas rien d’où cette manifestation éruptive devant le Conseil régional des Hauts de France et une séance plénière très houleuse https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/canal-seine-nord-europe-des-militants-ecologistes-et-des-opposants-au-projet-se-mobilisent-pour-denoncer-un-non-sens-3126124.html 

On peut noter que les 8 milliards d’euros fléchés pour ce projet le sont… depuis 2019 et consolidés à cet effet. https://www.va-infos.fr/2019/11/24/le-canal-seine-nord-europe-signe-sa-profession-de-foi-irreversible/ Ce n’est donc pas une décision surprise de l’année 2025… ! Oui, les Grands groupes privés ont refusé ce chantier en direct et c’est grâce à la puissance publique que ce CNSE verra, ou pas, le jour compte tenu qu’il n’est pas plus rentable à court terme que l’Eurotunnel au XXième siècle. Là également, qui demanderait l’arrêt de ce transport ferré entre l’Europe et la Grande Bretagne de nos jours ?

Certes, la destruction d’espaces de biodiversité est pléthorique : 3000 hectares de terres agricoles et naturelles consommées, un village coupé en deux, des digues allant jusqu’à 42 mètres de haut, 78 millions de mètres cube de terre excavés (l’équivalent de 10 tunnels sous la Manche), 35 millions de mètres cube d’eau stockés dans le canal et sa retenue d’eau (grande comme 55 bassines de Sainte-Soline) et 300 espèces protégées menacées dont 169 qui ont été autorisées à être tout simplement éradiquées. Sur ce point, un chantier de cette ampleur sème un trouble écologique profond sur les bassins versants, la biodiversité, la faune et la flore. C’est une certitude. De l’autre, cela nous ramène au même sujet que la levée des boucliers écologiques sur les terres rares à exploiter en France. Surtout pas, il vaudrait mieux les importer de Chine… De même, difficilement compréhensible que Marine Tondelier arrive dans les meilleurs délais sur Trith St Léger au chevet de Valdunes, afin de soutenir une industrie française, et de préférer les avions cargos où une kyrielle de poids lourds sur l’A1. Pour se construire, ce site industriel du Valenciennois a détruit des espaces verts, de la biodiversité, etc., mais permettait une production française sans l’importer de Chine… !

C’est pourquoi, le raisonnement de tout sauf dans mon jardin connaît ses limites aussi. En résumé, la réflexion pour ou contre doit s’inscrire sur l’utilité d’une autoroute fluviale du Nord de l’Europe vers l’Ile de France ! Ce mode doux est-il à moyen et très long terme une belle avancée écologique pour la région Hauts de France ? En tout cas, plus près du Valenciennois, le curage et la remise en route de l’axe Condé-Pommeroeul constitue une réduction du temps de transport fluvial d’une demi-journée minimum. Là également, on pouvait contester ces travaux et la polémique associée sur les boues https://www.va-infos.fr/2019/12/15/le-silence-des-boues-sur-mortagne-du-nord-et-chateau-labbaye/

Enfin, il ne faut pas oublier que la décision historique de suspension des travaux, par le Tribunal administratif, de l’A69 a revigoré tous les militants écologistes. De plus, avec Marine Tondelier réélue au 1er tour de l’élection interne au parti « Les Ecologistes », l’arrivée des élections législatives (sauf changement), régionales et départementales en 2027 et 2028, sans oublier la Présidentielle (sauf changement), va galvaniser le mouvement politique « vert »en difficultés. En effet, ce dernier est tiraillé entre des polémiques locales pathétiques et un manque d’indépendance politique vis à vis de la France Insoumise. Ainsi, sa parole politique est cornaquée aux soubresauts politiques et non aux grands choix politiques écologiques du moment. C’est pourquoi, les deux chantiers de l’A69 et du CNSE constituent une aubaine pour l’ex EELV, comme pour dire… si nous parlions un peu d’écologie et non de notre nombril politique associé à notre gamelle politique rémunérée (député, sénateur, conseiller régional, conseiller départemental).

Pour conclure, l’A69, et maintenant le Canal Seine Nord Europe au Nord de Paris, sont donc des chantiers politiques identifiés, mais paradoxalement le CNSE est beaucoup plus compliqué à contester sur l’argumentation écologique, car il est intrinsèquement un symbole, avec le ferroutage, du transport écologique anti… poids lourds !

A cet effet, une réunion publique sur le CNSE du collectif « Extinction Rebellion Valenciennes » est prévue ce jeudi 24 avril à 18H30, au bar l’Incontournable 9 Place Poterne (accueil 18H30, présentation 19h-20h).

Daniel Carlier

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César Hulin, histoire d’une rencontre avec Mokha et les habitats containers

14 avril 2025 à 05:00

(Espace foncier pour le nouveau bâtiment de fabrication de containers habitats à Bavay)

Pour le rencontrer, il faut partir sur Bavay où cet entrepreneur dirige plusieurs PME, dont Dipack, spécialisée dans la literie de luxe à l’export uniquement et l’emballage bois. Au premier regard, on comprend que ce matériau vivant et certaines valeurs environnementales sont omniprésentes sur ce site où tous les bâtiments ont été construits avec cette matière noble et écologique, ces derniers sont d’ailleurs chauffés intégralement grâce à une immense chaudière de copeaux de bois ; vous découvrez aussi des moutons sur un espace vert, quelques autres animaux qui se baladent ici et là, 350 pommiers, une place significative à la verdure, un cadre de travail quasi bucolique, et pourtant nous parlons bien d’un site industriel avec 20 personnes sur Bavay et 17 sur Ruitz (Pas de Calais). Pourquoi cette

Autre angle du terrain à bâtir pour Mokha

description un peu iconoclaste, tout simplement parce que le prochain site de production des habitats containers de l’entreprise Mokha va se situer à Bavay. « Nous construisons sur un terrain disponible sur notre site (3 hectares) un bâtiment neuf sur 2 500 M2. Il sera opérationnel dès septembre 2025 », explique César Hulin.

Pour atteindre cette ligne d’arrivée et de départ d’une nouvelle aventure, une rencontre a fait le reste. Son activité de literie haut de gamme, principalement vers le Bénélux, a attiré l’attention de l’association Prim’Toit, du Groupe Adeli, pour ces hébergements sur les arrondissements du Valenciennois et du Douaisis. « C’était il y a 18 mois environ, j’ai rencontré Christophe Ferraï et Yves Ghesquière, car ils souhaitaient une remise de prix pour de la literie. Puis, nous avons échangé sur les habitats containers, mais également sur le volet insertion. J’avoue que je ne connaissais pas du tout l’habitat container, c’est véritablement bluffant ! », poursuit-il.

« Un projet industriel avec du sens », César Hulin

Chemin faisant, le chef d’entreprise a été séduit par cette nouvelle aventure industrielle et sociale, en sus de ses activités, car « c’est un projet industriel avec du sens pour moi. Pour ma part, je ne conçois l’insertion que par le travail. Ensuite, ces réalisations utilisent des matériaux recyclables. Cela coche toutes les cases. » Effectivement, le réemploi de ces rectangles de métal usager constitue un vivier extraordinaire de matières premières et bon marché. 

Ensuite, il n’oublie pas son démarrage dans la vie d’entrepreneur. « On m’a aidé à mes débuts. Sur cette activité, je ne prendrai aucune rémunération, mais je souhaite amener un mode industriel à cette fabrication ». Comme un oxymètre pour mesurer l’oxygène dans le sang, César Hulin avait sans doute, à 58 ans, le besoin de renvoyer l’ascenseur social sur un projet structurant. En résumé, se sentir… plus utile ! « J’avais déjà il y a quelques années, durant 4 ans, mis en oeuvre un atelier protégé au sein de mon entreprise. La satisfaction tous les matins de voir ces personnes contentes de venir travailler m’a apporté beaucoup ! ». 

Pour joindre les mots à l’engagement, il a injecté personnellement 700 000 euros, et le Groupe ADELI 300 000 €, dans une nouvelle mouture de Mokha où il prend 70% des parts sociales et la présidence. Puis, il construit sur Bavay, à titre personnel, ce nouveau bâtiment pour 1,5 millions d’euros dont Mokha pourra bénéficier dès septembre prochain. 

Mokha où la recherche d’équilibre

En effet, malgré quelques réalisations de haute qualité comme les équipements sociaux Jean-Louis Borloo sur la commune de Beuvrages et un carnet de commandes 2025/2026, l’organisation sur deux sites, Quarouble et Onnaing manquaient de rigueur dans le process industriel. Ensuite, il faut avouer que la création de Mokha ex nihilo en 2019 a pris la Covid, la crise énergétique, la hausse des matériaux, il ne manquait plus que la pluie de sauterelles ! 

On peut souligner le choix courageux du Groupe ADELI, et des fondateurs de MOKHA (AGEVAL, Prim’Toit, et ADACI), pour tenir à bout de bras financier cette brillante idée https://www.va-infos.fr/2023/06/25/du-container-amenage-a-lhabitat-modulaire-avec-mokha/. Se maintenir dans sa zone de confort, avec des activités plus classiques, espaces verts, menuiserie, nettoyage, etc., était assurément plus rationnel que la construction d’habitats containers, faut pas se mentir !

In vivo, l’entreprenariat privé s’est adossé à cette idée de récupération des containers en fin de vie pour les convertir en maison individuelle sur mesure. Ainsi, la concurrence prend forme et des appels d’offres arrivent sur le circuit, nous passons donc d’une construction inhabituelle à un outil classique à disposition des marchés publics et privés. « Ce n’est pas forcément moins cher que le bâti en dur que nous connaissons, mais beaucoup plus rapide, et le temps… c’est de l’argent. En rythme de croisière, on peut produire en 4 mois un habitat container clé en main sur notre site de Bavay », commente le chef d’entreprise. 

Vers la rentabilité de l’habitat container

Clairement, le social et la rentabilité doivent se rencontrer au coeur de ce projet avec 15 personnes, sur le site de Bavay, dont la moitié en insertion (deux ans de contrat). « Je serai exigeant avec toutes les personnes travaillant sur cette réalisation. Mon discours sera simple ! Vous bénéficiez d’un contrat, mais de fait, vous travaillez pour les suivants en insertion », commente César Hulin. 

En effet, les services de l’Etat en soutien d’une structure comme Ageval impose une sortie dynamique (positive) à hauteur de 70%, objectif très élevé au bout de deux ans de contrat en insertion. En clair, vous ne pouvez pas faire de mauvais choix sur les profils proposés au sein d’une activité de toute nature. Dans ce cadre, le Groupe Adeli, et ses entreprises d’insertion membres, conservera la main sur le choix des meilleurs candidats pour travailler chez Mokha.

Concrètement, le site de Quarouble de Mokha est déjà fermé, mais la production est toujours active sur Onnaing avec un nouveau Directeur d’exploitation. « J’ai embauché un ancien du BTP dans le bâtimentaire, Johan Pallente de chez d’Eiffage. Il a de suite repris en main le process de fabrication actuellement sur Onnaing, puis viendra sur Bavay. Le carnet de commandes est acceptable. Bien sûr, nous bénéficions du retour d’expérience du Groupe Adeli, mais nous devons trouver l’équilibre financier. » Par contre, toute la production va se concentrer sur Bavay, les sites d’Onnaing et Quarouble seront définitivement fermés.

On l’a compris, la main tendue du chef d’entreprise, sans intérêt financier personnel, ne sera qu’un fusil à un coup. Il faut que cette société, à vocation sociale, trouve également son créneau économique dans le secteur privé comme le public. « ADELI va plutôt se concentrer sur les marchés publics, collectivités locales et autres, et Johan Pallente et moi même sur le secteur privé », conclut-t-il.

Une initiative économico/sociale atypique à suivre dans les prochains mois… !

Daniel Carlier

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Le SIAVED veut voir plus loin que son budget 2025

11 avril 2025 à 04:38

Charles Lemoine : « Nous devons d’ores et déjà travailler sur les enjeux 2026-2032 »

Pour cet opus financier, les élu(e)s étaient au rendez-vous d’un « des plus gros syndicats mixte en France », souligne Arnaud Decagny, le vice-président en charge de la présentation du budget. En propos liminaire, Charles Lemoine, le Président du SIAVED, rappelle un questionnement dès 2026 : « En effet, la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes) demeure inconnue après 2025. Il y a fort à parier que cette taxe sera révisée à la hausse pour les années futures. » Sachant que ce paramètre est une cause centrale des investissements massifs du SIAVED, en sus des modifications législatives, le brouillard financier pourrait accompagner ces prochaines années. C’est pourquoi, le choix dès le mois d’octobre prochain d’entamer une réflexion est important : « Nous devons d’ores et déjà travailler sur les enjeux 2026-2032. » Tout en sachant que la TGAP est passée de 20 à 65 euros sur le stockage et de 4 et 25 euros pour l’incinération.

La particularité du Budget de cet EPCI est qu’il composé de multiples volets :

Le Budget principal regroupe le partage des coûts en commun pour les différentes compétences du SIAVED, CVE, Traitement, Valorisation, Tri, et Collecte. Evidemment, il est composé quasi exclusivement d’un budget de fonctionnement  à hauteur de 14 619 000 euros et équilibré par des prestations du SIAVED vers les autres compétences. Il faut noter que ce syndicat mixte, nouvelle formule, a bénéficié dans la corbeille de la mariée d’un site administratif construit ex nihilo sur le foncier historique à Douchy-les-Mines. 

Le Budget CVE (Centre de Valorisation Énergétique)

Sur cette année 2025, la chose à retenir est l’investissement massif sur les outils de valorisation des déchets ménagers et spéciaux. En effet, le CVE de Maubeuge va bénéficier d’une rénovation lourde de 45 millions d’euros, mais également 2 millions d’euros sur le site de Saint-Saulve, et 1,8 millions d’euros sur Douchy-les-Mines. En regardant dans le rétroviseur, l’ancien Président d’Ecovalor (Saint-Saulve), Philippe Baudrin, souligne un « investissement pendant 10 ans d’un montant de 20 millions d’euros. Les élu(e)s ont une responsabilité environnementale ! ». Donc, l’enveloppe d’investissement CVE s’évalue à 50 millions d’euros. Enfin, le GER (Gros Entretien et Renouvellement), obligatoire par convention avec les entreprises exploitantes des CVE, est comptabilisé à 6,9 millions d’euros pour les 3 CVE en 2025. Sur le budget annexe global du CVE, les dépenses d’équipement représentent 73%. 

Ensuite, sur ce point précis, les Présidents des 7 EPCI ont fait le choix prudentiel d’une rénovation très lourde des CVE. A ce titre, le CVE de Douchy-les-Mines sera sur les tablettes budgétaires dans les prochaines années avec également un investissement de 50 millions d’euros également ; donc, une enveloppe globale de 100 millions d’euros en investissement pour les 3 CVE.

Dans ce cadre, Georges Flament, élu communautaire, expose son inquiétude financière à l’endroit du SIAVED sur le temps long « compte tenu de sa capacité de désendettement très élevée (17 ans) ». Arnaud Decagny répond tout de go : « On ne peut pas comparer une collectivité locale et un syndicat mixte comme le SIAVED. Dans chaque syndicat de ce type, vous avez une enveloppe très importante consacrée à l’investissement. Ensuite, ces rénovations sont consécutives aux nouvelles dispositions législatives avec une mise aux normes obligatoires. Enfin, ensemble nous prenons moins de risques. » Effectivement, le poids du syndicat mixe, en l’occurrence le SIAVED, constitue un amortisseur du risque financier. La menace sera d’autant plus lourde pour les structures privées ou publiques plus réduites.

En propos introductif, le Président du SIAVED avait souligné la baisse des recettes sur la revente d’électricité d’environ de 8 millions d’euros. Certes, c’est une bonne nouvelle pour le particulier, mais moins favorable pour un CVE français. 

Toutefois, Jean-François Delattre, élu communautaire de la CAPH, s’interroge sur le choix de travaux d’une durée de vie à 10-15 ans : « Nous allons réaliser des grands travaux de modernisation, mais pas à neuf. Des problématiques vont se poser déjà dans moins d’une dizaine d’années (d’où une réflexion prospective inévitable) pour relancer de nouveaux chantiers de rénovations. » Enfin, la protection de l’environnement à un coût et «  ne devrions pas réduire notre service 5 étoiles ? », ajoute-t-il ?

Toutefois, il ne faut jamais perdre de vue que sans la valorisation énergétique, via les CVE, la seule solution serait le degré zéro de l’écologie, l’enfouissement !

Le Budget Traitement

Dans ce budget, vous avez le coeur du moteur du traitement, les déchetteries ! Quasiment doublé, le nombre de déchetteries constitue une force de proximité pour le traitement des déchets par apport volontaire. 

Pour 2025, la construction d’une déchetterie neuve sur la commune de Saint-Amand-les-Eaux poursuit son chemin (investissement 2,5 millions d’euros dont 200 000 € de foncier) sans oublier la rénovation et l’entretien du réseau sur les 7 EPCI. A cet effet, la contribution de ces dernières s’élève à 40 millions d’euros en 2025 contre 37,5 en 2024. 

Sur ce volet sensible pour toutes les intercommunalités, Charles Lemoine commente : « Pour la compétence obligatoire pour les 7 intercommunalités, les contributions demandées connaîtront une augmentation très modérée. Si une légère diminution est constatée au niveau de la fonction tri grâce au démarrage de notre Centre de tri, les contributions pour la fonction traitement et valorisation seront, quant à elles, rehaussées en moyenne de 7%, et ce, pour faire face à nos besoins d’investissement pour nos installations, CVE et déchetteries. Concernant la collecte, le montant des contributions correspond à 100% du coût net des prestations. »

Le Budget Tri

Evidemment, l’arrivée du nouveau Centre de Tri public en face du site administratif du SIAVED constitue l’événement de cette année 2025. Peu à peu durant cette année, ce nouveau site prend en gestion de plus en plus de matières. Son inauguration officielle se déroulera le vendredi 19 septembre prochain. 

Le Budget Collecte

Là, à la différence des autres compétences où les 7 EPCI sont concernées, la collecte a été choisie par 3 EPCI seulement, Valenciennes Métropole avec une DSP en faveur de l’entreprise Nicolin, La Porte du Hainaut  avec une DSP en faveur de l’entreprise Coved, et la CA2C avec une DSP en faveur de l’entreprise Suez. 

C’est sans doute la compétence la plus complexe, le syndicat mixte a confié à des exploitants cette activité dans le cadre d’un cahier des charges, mais la mission est plus distancielle que les autres et le potentiel de retour négatif des usagers beaucoup plus fort, pas simple !

Ensemble, réduisons nos déchets. Votre avis compte ! Jusqu’au 05 mai 2025, donnez votre avis sur https://www.siaved.fr/enquete-en-ligne-contribuez-a-faconner-l-avenir-du-territoire-votre-avis-est-essentiel

Daniel Carlier

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La fin de la dédiabolisation du Rassemblement National ?

10 avril 2025 à 05:04

Ni procureur, ni juge, le Rassemblement National, comme Marie Le Pen et autres, sont présumés innocents depuis qu’ils ont interjeté en appel la semaine dernière. Pour autant, on peut rapporter quelques faits… issus d’un procès public qu’un enfant en cycle élémentaire pourrait comprendre !

Lorsqu’un candidat ou une candidate se présente à une élection locale, ce dernier se doit de respecter les règles du code électoral se référant à ce scrutin. Si ces dernières ne lui conviennent pas, c’est son droit ; il ne se présente pas le plus simplement du monde. En l’espèce, un article relativement récent de la Communauté européenne définit le périmètre de travail des collaborateurs sur Bruxelles/Strasbourg et des collaborateurs locaux sur le territoire de l’élu européen. Bien sûr, on peut la contester et demander une modification de la règle avant d’orienter les fonds publics européens. Par contre, le faire sans attendre contre la règle en vigueur pendant des années et s’offusquer que d’autres partis européens dénoncent ce comportement financier, respecté par ailleurs par les autres formations politiques, est assez croustillant. Sauf erreur, ce mandat était bien celui d’une élection européenne, et le volet « nul n’est censé ignorer la loi » s’applique en France comme au sein de l’hémicycle européen. 

Ensuite, le jugement indique concrètement qu’il n’y pas d’enrichissement personnel, mais un enrichissement partisan. En clair, l’argent partait dans les caisses du parti politique, le RN, qui reversait des rémunérations très confortables aux collaborateurs européens, notamment lesdits locaux dont la mission exclusive est d’assister le député sur son territoire concernant sa mission européenne. 

Enfin, on notera pour l’anecdote que parmi les collaborateurs européens figuraient l’ancien garde du corps de Jean-Marie Le Pen, voire de Marine Le Pen par la suite, le majordome de Jean-Marie Le Pen, et la soeur de Marine Le Pen, Yann Le Pen. Ce sont des faits simples dont chacun interprétera le travail, réel ou pas, pour l’Union européenne. 

Pour le reste, les plaignants et les accusés exposeront leurs arguments juridiques devant la Cour d’appel dès l’été 2026, ce qui est pour le coup un Droit inaliénable de la liberté de tout justiciable !  Toutefois, la façade politique ne doit pas modifier la recherche de la vérité par les magistrats, c’est même le contrat social entre un citoyen et la justice de son pays.

La loi « Ciotti » en juin 2025 ?

Et le plus fort est la prochaine loi proposée par le Président du Groupe parlementaire, Eric Ciotti, durant sa niche parlementaire au mois de juin 2025 afin de supprimer l’exécution immédiate d’une peine inéligibilité en 1ère instance.

En effet, cette loi autoriserait, un(e) maire, un(e) président d’une collectivité territoriale, un conseiller départemental ou régional, un(e) député ou un(e) sénateur, voire un(e) député(e) européen(ne), la prolongation d’une procédure sur une durée infiniment longue, sans exécution de l’inégibilité comme c’était le cas avant 2016 (Loi sapin 2). Il faut bien l’admettre, la palette des recours potentiels et le talent des avocats repousseraient de 10 ans, pour ne pas dire plus, tout en continuant de se présenter aux élections intermédiaires et de poursuivre son mandat en cas de réélection. Le ou la politique est un justiciable comme les autres, car les « Françaises et les Français ne supportent plus que les élus se pensent au dessus des lois », souligne l’ancien Ministre Michel Sapin dans une matinale fustigeant ce projet d’Eric Ciotti « pas de loi d’exception pour supprimer l’exception », conclut-il.

« L’égalité pour tous », c’est respecté la loi, « la justice pour tous », c’est son application sans distinctions que l’on soit puissant ou misérable ! Tout cela, le Rassemblement National le souhaite pour les autres, comme dans l’intervention de Marine Le Pen en vidéo pour une inéligibilité à vie en 2013, mais pas pour eux. La politique, voire une élection à venir, donnerait-elle le droit à un totem d’immunité ?

Marine Le Pen n’est pas innocente à 36% (sondage pour le scrutin présidentiel), elle le sera à 100%, ou pas du tout, selon les juges de la Cour d’appel dès l’été 2026, voire à l’expiration de tous les recours en Droit.

Daniel Carlier

 

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La Handi’week renoue avec la participation estudiantine !

8 avril 2025 à 05:00

Redoine Abdoune/Handi’week : « Nous sommes revenus à une participation d’avant la Covid ! »

Pour Redoine Abdoune, responsable du relais handicap à l’UPHF, la manifestation globale est réussie : « Depuis la pandémie, nous avions des difficultés à mobiliser les étudiantes et les étudiants sur cet événement. Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits et revenus à une participation d’avant la Covid. De plus, nous avons renoué avec tous nos partenaires, comme les APEI (Denain, Valenciennois), l’APF, les Centres Hospitaliers, etc., un réseau indispensable pour le Relais Handicap de l’UPHF.» Ensuite, la qualité du contenu est à souligner « comme pour le ciné-débat qui a suivi la projection du film (un petit truc en plus), une centaine de personnes sont restées après  pour échanger », ajoute-t-il. Enfin, des conférences de haut niveau étaient au menu de cette semaine comme celle sur le- Regards pluriels sur la santé mentale et le handicap- voire- les pistes de solutions pédagogiques (santé mentale)- sans oublier des ateliers spécifiques sur les 3 campus.

Tout d’abord, pourquoi ce choix thématique « handicap & et santé mentale » a-t-il été opéré pour cette édition 2025 ? En effet, il est établi que tous les campus universitaires sont atteints massivement par la santé mentale des apprenants, déjà avant la Covid, mais plus encore depuis cette dernière. Bien sûr, l’écoute et la bienveillance sont les deux moteurs d’un dialogue entre une personne en souffrance psychologique et le « Relais Handicap » ! « Au niveau de notre service, 69% de nos publics sont concernés par un trouble de neuro-développement ou d’un trouble psychologique », commente Redoine Abdoune.

« Regards pluriels sur la santé mentale et le handicap »

Cinq professionnels étaient présents pour cette conférence de haut vol. La première, Léona de Oliveira, cadre de santé chargée du projet GHT de psychiatrie Nord Pas de Calais, rappelle un déficit de communication sur cette thématique : « Trop longtemps, on ne pouvait pas parler de la maladie mentale, ce n’était pas entendable, un tabou ! »

Ensuite, le lien entre santé mentale et handicap devient naturel, voire évident dès l’entame d’un dialogue constructif avec les personnes concernées. « Comment peut-on ne pas parler de santé mentale quand nous parlons d’handicap ! Nous observons régulièrement des pathologies somatiques (physiques) consécutives à des troubles de la santé mentale », ajoute-t-elle. 

Le fameux handicap invisible doit prendre la lumière, des avancées existent dans ce domaine comme la consultation d’un professionnel pris en charge « Je ne suis pas fou ». Certes, le RDV avec un psychologue demeure inavouable dans notre conscience collective, notamment latine, mais cette muraille doit tomber tôt ou tard pour le bien-être d’une jeunesse en pertes de repères. Et ce n’est pas l’actualité de ces derniers jours qui va éclairer le paysage d’un futur insondable.

Pour Benjamin Dervaux, médecin du sport et chef de service au CH de Valenciennes, son métier est de traiter des dysfonctionnements fonctionnels. Pour autant, le lien entre le handicap moteur et la santé mentale n’est pas une vision de l’esprit ! « Il y a une relation entre le physique, comme des troubles locaux-moteurs, et le psychique », confirme le spécialiste.

Son binôme, Emeline Wieckowski-Walczak, au sein du centre de soins de suite, Jean Stablinski du CHV, confirme que les douleurs aiguës (et chroniques), peuvent être la résultante d’un trouble mental ou réciproquement. A cet effet, « il existe des difficultés d’appréciation de la douleur, comme l’endométriose, des lombalgies chroniques… C’est un handicap invisible ! Ensuite, il y a une méconnaissance réelle de la dépression et son lien avec une douleur chronique », explique la spécialiste. Les conséquences et les causes sont traçables, isolement social, risque de stigmatisation, précarité, perte de sens, une démoralisation avec un risque de suicide. 

Pour sa part, Philippe Baux, médecin coordinateur du centre support de réhabilitation psychosociale GHT de psychiatrie du Nord Pas de Calais, commente son expérience face au syndrome dépressif. Ainsi, un parcours de vie sociale complexe, anxiogène, favorisera des symptômes d’une maladie mentale, parfois conscientes voire inconscientes : « Nous sommes à la croisée des chemins entre la santé médicale, son diagnostic et son traitement. »

« Handicap er santé mentale, les pistes de solutions pédagogiques »

Bien sûr, la formation des professionnels/experts confrontés à la santé mentale est essentielle dans toute approche d’une pédagogique universelle. Dans le cadre de cette Handi’week, Daniel Delfolie, sociologue, chargé d’enseignement à l’Université Paris-1 Panthéon-Sorbonne et à l’Institut d’études politiques (IEP) de Lille, pose une maxime de base avant toute ligne directrice d’un enseignement adapté : « Il faut bien distinguer la bienveillance et l’empathie. En effet, la bienveillance permet une adaptation des conditions de réussite vers un objectif à la différence d’une mauvaise empathie renvoyant à l’intéressé son handicap. Par exemple, je vais tout mettre en oeuvre pour un(e) étudiant(e), aménagement des horaires et des conditions de passage de l’examen, pour passer son examen, mais par contre je me refuse à diminuer la difficulté de l’épreuve (moins de questions, etc.) et par suite une distinction consécutive à son handicap lui disant qu’il ne peut pas faire comme les autres. Il faut faire très attention à un environnement inclusif. »

Dans cette optique, le professionnel exhorte les professionnels de l’UPHF en charge de ses questions de « se méfier de nous-même et conserver une certaine distance avec les étudiants dans la conduite d’un accompagnement pédagogique », ajoute-t-il. Cette ambivalence entre distance et efficacité est complètement assumée par Daniel Delfolie. 

Les Ateliers /Handi’week

Sur plusieurs sites, et notamment celui des Tertiales, des stands consacrés à des axes de l’approche des maladies de la pensée sont mis en exergue. Vous aviez par exemple les deux APEI, du Valenciennois et du Denaisis, à travers le partage d’expérience avec les familles des résidents de ces structures. 

A ce titre, l’accès à la culture a été organisé sur les différentes infrastructures des APEI, ESAT, IME, et autres sites d’hébergements via une rencontre inclusive. « Trois artistes en résidence ont travaillé aux problématiques d’inclusion et d’accessibilité », explique une intervenante. Il s’agit d’un artiste photographe, David Diruit, d’une plasticienne, Emilie Picavet et d’une céramiste, Nathalie Bouillez.

Cette rencontre inclusive, baptisée « de l’un à l’autre », a pour objectif de partager leur art avec les jeunes et moins jeunes résidents avec un handicap cognitif. Ainsi, ces résidents ont participé au processus créatif avec ces artistes issus de l’association « Toits et Toiles » à Denain. Cette manifestation inclusive se poursuivra à travers une prochaine exposition au Centre d’Art Ronzier de l’UPHF à Valenciennes, plus d’infos sur https://www.uphf.fr/actualites/exposition-lun-lautre-lart-rencontre-inclusive

La santé tout simplement se traduit également avec une offre de soins gratuite sur le site de l’UPHF. « Tous les jours, nous avons un médecin généraliste permanent comme une infirmière au Centre de santé universitaire. Bien sûr, nous accompagnons également les étudiants, notamment étrangers, sur leur dossier de santé et l’accès à leurs droits », explique Géraldine Gabet, une infirmière depuis 3 ans au Centre de Santé de l’UPHF. 

Enfin, présents sur ces ateliers, les professionnels d’un CMP (Centre Médico-Psychologique) de Denain expliquent leur travail quotidien dans la gestion d’un public en souffrance psychologique. Cette dernière fait partie du Code de la Santé publique et sont traités en soins ambulatoires. Elle peut être très diverse dans les causes : Anxiété, souffrance psychique, violences conjugales, etc., (retrouvez les sites CMP sur le Valenciennois https://www.f2rsmpsy/annuaire-des-cmp).

Pour mieux-vivre ensemble à l’UPHF et comprendre les symptômes du monde estudiantin, « cette Handi’week est un succès », conclut Redoine Abdoune.

Pour joindre le relais handicap de l’UPHF, 03 27 51 10 28 ou relaishandicap@uphf.fr

Daniel Carlier

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L’IA, l’arme inhumaine au plus que parfait !

6 avril 2025 à 15:40

L’IA, la fatale attractivité ?

Certes, les esprits chagrins vous diront que ce n’est qu’une immense base de données et qu’elle n’existe qu’à travers la transmission de ces dernières par l’homme. D’ailleurs, à une question posée à trois outils virtuels différents, vous pouvez obtenir trois réponses aussi éloignées que la demande recherchée. 

Pour autant, ces détracteurs ne comprennent pas que l’agrégation de ces millions de données est incommensurablement plus rapide, plus efficiente, et plus performante que celui du plus brillant des cerveaux humains ayant foulé la planète bleue. Alors, que faire pour vivre à côté de ce progrès inexorable dans lequel une génération va grandir, ne plus voir un quelconque intérêt à l’écriture, ni à la réflexion et encore moins dans la confrontation des idées.

Voilà le problème posé tel un premier chapitre de l’encyclopédie Diderot ; on ne sait pas comment poursuivre le propos, car tout n’est plus qu’un enchaînement de mots moins bon qu’une IA en petite forme… !

L’homme imparfait, mais utile !

Alors, en attendant la fureur d’une puce implantée dans le cortex dès votre naissance, voire un travail sur les gènes comme dans le film « Bienvenue à Gattaca » où ce sera toujours vous, mais le meilleur de vous, quelle sera la différence avec le vous d’hier ?

L’imperfection sera sans doute le seul marqueur qu’une Intelligence Artificielle ne sera ni dupliquée, ni optimisée, car non générée pour ne pas améliorer dans un temps record l’existant. Rassurons-nous, nous avons quelques spécimens de qualité sous nos yeux pour défendre l’homme moins que parfait. Remplacez Donald Trump par la version la plus lamentable de l’IA et vous obtiendrez une réflexion plus élaborée que le modèle de référence. 

Si vous poussez le raisonnement plus loin, vous pouvez régresser à l’infini, mais tout cela ne s’inscrit pas dans une démarche de progrès dans de multiples domaines, car ne nous trompons pas, l’Intelligence Artificielle apportera des évolutions quasi impensables à l’aube de ce 21ème siècle. Les perspectives sont presque sans limites, voire même dans la direction des choses de la cité puisque l’homme nous montre chaque jour son intérêt personnel à la conquête du pouvoir, alors qu’une décision virtuelle ne connaîtrait pas d’autres notions que l’intérêt général des citoyens. Les sachants les plus caustiques vous diront que pour transmettre l’intérêt général par l’homme à la machine, il se pourrait que l’exercice devienne difficile compte tenu que les algorithmes vont chercher en vain une trace d’intérêt général sur la planète… !

De l’autre, les défauts de cette inclination seraient d’aseptiser la parole politique, l’agueusie de la Covid appliquée à la collectivité humaine. Une telle perspective fait presque aussi peur que la version IA de l’action politique. Il faut donc une autre solution entre deux mondes, l’un artificiel et l’autre où l’humain possède encore un Droit à la décision ! Clairement, durant cette décennie, les choix et les progrès sur cette thématique seront déterminants pour les générations futures, pour le pire comme pour le meilleur !

Daniel Carlier

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Un pont entre les langages au service de la justice

24 mars 2025 à 06:25

(Hervé Delplanque, avocat au barreau de Valenciennes et Stephanie Schwerter, allemande, autrice en français et en allemand, professeure sur Paris, mais surtout à l’Université Polytechnique Hauts de France en licence de Littérature anglophone et en Master de Traductologie) 

Depuis un colloque, sur 3 jours, réussi sur cette thématique au sein de l’UPHF en mars 2024, 90 intervenants, 27 nationalités venus à la demande de Stephanie Schwerter et Hervé Delplanque, l’idée a germé entre les deux protagonistes de transformer l’essai à travers un livre témoignage sur ce moment particulier.

Bien sûr, cette réflexion linguistique et juridique repose sur un paramètre intangible dans notre Etat de Droit. « On ne peut pas remplacer la dimension humaine des décisions de justice. Comme la démocratie, c’est le moins mauvais des systèmes », entame Hervé Delplanque.

La traduction linguistique au plus près du Droit

Depuis le mythe biblique de la « Tour de Babel », les femmes et les hommes traversent les langages et les différences culturelles associées. Ce choc frontal se traduit dans les lieux de justice où la traduction fine d’une langue par un interprète est très complexe. De plus, le premier devoir dans la discipline de l’interprétariat est « de respecter l’éthique dans sa traduction, car il ne doit pas interpréter où donner un sens que lui perçoit. La traduction doit être très fidèle au propos (du justiciable dans un tribunal) sans opinion personnelle. Bien sûr, parfois, vous avez des dialectes plus difficiles à traduire aux magistrats », explique Stephanie Schwerter. 

Mais la problématique ne s’arrête pas seulement à la traduction, car si vous pensez que la règle de Droit est unique, l’histoire serait trop simple ! « Un délit pénal chez nous peut ne pas l’être chez un ressortissant d’un autre pays résident en France. Là, vous avez un fossé culturel et un comportement différent face à un fait  ! », commente Hervé Delplanque. 

Cette publication décrit cette ambivalence linguistique et culturelle face à la règle de Droit, sans oublier des « témoignages concrets, des applications réelles dans notre quotidien avec des vrais gens. Ce livre est une photographie contemporaine, un état des lieux, car la loi est la même pour tous », poursuit l’avocat.

Publication pour toutes et tous

Compte tenu de la spécificité de la publication, il était plus percutant de trouver un éditeur rompu en la matière. «  C’est une maison d’édition située à Berlin. Cette dernière est spécialisée dans les publications thématiques universitaires avec des couleurs spécifiques. Les lecteurs savent immédiatement que le livre à un contenu ciblé. Néanmoins (avec Hervé Delplanque), nous avons rédigé un livre accessible pour toutes les lectrices et tous les lecteurs. Ce livre n’est pas trop élitiste, il est équilibré entre les participants à cette publication », conclut la linguiste. 

Vous pouvez retrouver cette publication, outre les librairies physiques, sur https://www.amazon.com.be/Lincompr%C3%A9hension-culturelle-%C3%A0-l%C3%A9preuve-droit/dp/3732910717?language=fr_BE

Daniel Carlier

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(Transvilles) Réduire la fraude, un enjeu économique et citoyen !

20 mars 2025 à 06:36

(Visuel jeunes du Lycée Jean-Paul 2 de Denain)

Stéphanie Dumoulin : « Valider un titre de transport doit (re)devenir la norme. »

Quel est l’état des lieux en matière de fraude dans les transports publics du Valenciennois ? En effet, en 2023, donc dès la 1ère année de sa prise de réseau par KEOLIS, l’exploitant a fait réaliser une enquête. « Nous sommes à 19,3% d’absence d’achats d’un titre de transport ou de non validation de celui-ci en voyageant. L’idéal serait entre 8 et 9%….! », commente Stéphanie Dumoulin, la Directrice Marketing, Mobilités et Voyageurs chez Transvilles.

Evidemment, ce phénomène n’est pas spécifique au Valenciennois, car la Covid à travers une habitude de gratuité totale a généré des mauvaises habitudes, mais qu’elle est la tendance ailleurs ? « Nous étions autour de 14% en 2019 (selon l’enquête réalisée par la RATP Dev). En moyenne nationale, le taux de fraude oscille entre 10 et 11% sur les réseaux ouverts* », poursuit-elle.

Multiples facteurs

Bien sûr, la fraude pure et simple (si vous êtes âgé de plus de 25 ans) avec une absence d’achat de titre de transport, un oubli de validation d’un ticket où l’usager essaye de voyager plusieurs fois avec un seul ticket, voire l’oubli de validation d’un abonnement à chaque voyage qui n’est pas neutre non plus. « Bien sûr, l’amende est plus réduite, mais la non validation de votre abonnement est préjudiciable, car il constitue un instrument de mesure afin de répondre aux besoins sur un trajet précis », ajoute Stéphanie Dumoulin.

Ensuite, il n’existe pas de profil type du fraudeur au titre de transport. « Les raisons sont multiples, pas le temps, pas de monnaie, un phénomène pour lequel nous avons lancé le « Pass CB ». Ce moyen de paiement par CB connaît un véritable succès, 7 000 validations en janvier et plus encore en février, c’est très pratique. Ensuite, nous entendons aussi l’incompréhension d’une navette gratuite et des autres moyens de transports payants », déclare la responsable Marketing.

Les « Supers » en action pour lutter contre la fraude

Depuis l’arrivée en 2023 du nouvel opérateur privé, KEOLIS après avoir remporté l’appel d’offre fin 2022, l’effectif dédié à cette opération a été musclé. En 2025, l’équipe en charge au contrôle comprend 22 agents aujourd’hui, soit 4 de plus que sous l’ancienne exploitation. 

Ensuite, des initiatives d’accompagnement de ces agents par un jeune public s’organisent au fil de l’eau. Par exemple, avec le Lycée Jean-Paul 2 à Denain, l’opération « Tous au contrôle » permet à des lycéens d’accompagner les agents de Transvilles durant cette opération. Evidemment, ces jeunes apprenants ne contrôlent pas, mais sont en costume Transvilles où l’effet masse est sans aucun doute impressionnant pour les voyageurs dans l’attente d’un transport. C’est de la dissuasion indirecte intelligente. 

Enfin, outre une simplification réalisée de la billettique nécessaire, un autre objectif est en ligne de mire, la prise de conscience par les usagers de l’utilité de paiement son titre de transport. C’est pourquoi, Transvilles décline une opération, avec une approche humoristique et pas stigmatisante, afin de sensibiliser tous les publics concernés. Des « Supers héros » accompagnants les utilisateurs vont vous aider à trouver le valideur, vous munir d’un titre de transport, et  transformer des fraudeurs, occasionnels ou récurrents, en clients. 

En conclusion, il est indispensable que le taux de fraude connaisse une diminution importante, car chaque absence de titre de transport est tout simplement un vol d’argent public compte tenu que le SIMOUV, et les intercommunalités, soutiennent l’opérateur privé à travers une taxe sur les entreprises (Versement Transport) et des impôts des contribuables au bout du bout. La conscience collective, voilà le « Super » défi à relever avec une ligne d’arrivée tangible :« Valider un titre de transport doit (re)devenir la norme», conclut Stéphanie Dumoulin.

Daniel Carlier

* Un réseau de voyageurs ouvert n’a pas de barrière d’entrée comme pour un Métro où vous devez valider votre accès à des portiques

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Le LAMIH fête ses 30 ans de recherche fondamentale sur la mobilité & le handicap

19 mars 2025 à 06:43

Antoine Petit : « Notre seule question au CNRS est que le LAMIH soit au meilleur niveau international »

Cette cérémonie d’anniversaire s’est déroulée au sein de la Cité des Congrès, sur Anzin, où les enseignants-chercheurs, les anciens Doctorants, les élus et les officiels ont marqué ce moment avec une exposition et des discours.

3 anciens Directeurs et l’actuel du LAMIH

Logiquement, il faut rembobiner le film, car cette tranche de vie 1994-2024 a débuté sous la Direction de J.C Angué pendant deux ans, puis J.Oudin jusqu’en 2000, 2005-2010 avec E.Markiewicz, toujours vice-président à la recherche, où le LAMIH est associé à I-Trans avec l’inauguration d’un 1er bâtiment dédié (Jonas), puis l’intégration en 2013 du CISIT (2010-2020), et depuis 2020 par Laurent Dubar avec l’arrivée de l’INSA Hauts de France. C’est une étape décisive pour l’UPHF, car « l’INSA sur le site de l’UPHF permet un meilleur recrutement des futurs Doctorants », précise le Directeur.

Evidemment, Abdelhakim Artiba résume une vie agitée, créative et résiliente, d’un laboratoire dédié à la recherche. Bien sûr, les anecdotes ne manquent pas et le Président de l’UPHF résume avec finesse cette vie bouillonnante.

Le Président de l’UPHF et le PDG du CNRS inaugure l’exposition du LAMIH

Ensuite, il faut mettre en exergue la ligne de recherche du LAMIH depuis 30 ans, sa spécialité transverse sur la mobilité et le handicap est reconnue en France et au delà. La Conseillère régionale E.Gondy a rappelé le soutien indéfectible de la Région à la recherche fondamentale : « Le LAMIH joue un rôle clé et d’excellence dans le développement scientifique et défend les valeurs des Hauts de France. » 

Derrière ce discours, le PDG du CNRS prend la parole et tient à cranter le rôle du LAMIH. En conclusion, il rappelle le destin scientifique d’un laboratoire… : « La recherche fondamentale est au service de la société. » Ensuite, le rôle de ce laboratoire sur le site du Mont Houy est parfaitement identifié. Antoine Petit le connaît bien : « Peu importe que le LAMIH soit dans l’excellence régionale, notre seule question au CNRS est que le LAMIH soit au meilleur niveau international. Certes, je ne connais pas les 860 laboratoires, mais le LAMIH n’est pas inconnu, loin de là. Certes, nous ne proposons que 3% des permanents, mais il y a de la concurrence, mais le CNRS fait partie de la vie du LAMIH. Son sujet est la mobilité du quotidien, il travaille beaucoup sur l’assistance à la conduite plutôt que l’illusoire véhicule complètement automatique. »

Des témoignages motivants

Exposition des axes de recherche du LAMIH

Enfin, il n’est pas possible de parler du LAMIH sans évoquer sa notoriété internationale, en Europe, et notamment en ce moment un partage appuyé avec l’Université de Poznan en Pologne au sein du Groupe Eunice (10 universités européenne), au Canada, au Maroc à travers l’université Mohamed VI, et sans oublier la coopération transfrontalière avec l’Université de Mons en Belgique.

Suite à cette cérémonie protocolaire, des anciens Doctorants ont témoigné de leurs parcours de haute volée comme Abdallah Asse, aujourd’hui PDG de l’entreprise Prosyst. « A l’époque, la relation travail et recherche n’existait pas. J’ai créé mon entreprise sur la thématique de l’automaticité. Nos clients sont Renault, Stellantis, Naval Group, la SNCF, Schneider, Siemens et des travaux très divers  comme sur le porte-avions Charles de Gaulle et la Tour Eiffel », commente le chef d’entreprise. 

Pour sa part, Julien Richert travaille depuis son doctorat au LAMIH au sein de l’entreprise Mercedes-Benz. « Notre objectif est d’améliorer la sécurité des passagers et du conducteur. Dans le monde, il y a encore 1,2 millions de morts chaque année. » Ces explications sur les nouveautés technologiques montrent des avancées très innovantes « où nous travaillons sur des dispositifs dans l’habitacle déclenchés avant même l’impact d’un autre véhicule. »

Ensuite, Colombe Hérault sur les tendances numériques 2025… ébouriffantes devant nous et enfin Stéphane Armand sur l’axe santé.

Daniel Carlier

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Européennes 2024, Municipales 2026… impact maximum sur le paysage politique français !

18 mars 2025 à 06:14

On le subodorait dès septembre 2023, cette élection européenne en juin 2024 allait s’inscrire dans un autre moment politique que la participation frileuse des électrices et des électeurs. En effet, les résultats habituellement déconnectés de l’élection reine, conjuguée avec les législatives, devaient cranter l’impact sur les partis politiques tant le climat était tendu https://www.va-infos.fr/2023/11/07/election-europeenne-2024-un-suffrage-politique-enfin-de-premier-plan/ Evidemment, cette prédiction assez basique n’avait pas anticipé une dissolution encore énigmatique dans l’esprit des Françaises et des Français, même les Eurodéputés sortants et aguerris n’y pensaient pas une seconde… https://www.va-infos.fr/2024/05/10/dominique-riquet-une-aventure-europeenne-utile-2009-2024/ !

Et bis repetita, car ces prochaines élections municipales en mars 2026 pourraient également dessiner les contours de la prochaine élection présidentielle. Là également nous sommes dans l’inédit, car les gouvernances locales sont rarement un baromètre de l’état de santé nationale d’une formation politique, tout au plus des villes comme Paris, Lyon, Marseille… !

La gauche se prépare un « Verdun » de proximité

Inutile de revenir sur le vote du Budget de l’Etat et de la Sécurité Sociale où le Parti socialiste et La France Insoumise ont choisi des orientations radicalement différentes. Cette rupture marquée va s’imprimer dans les candidatures de gauche pour les prochaines municipales, même si certaines coalitions du Nouveau Front Populaire resteront en local, mais il ne fait aucun doute que la bataille (politique) a démarré pour 2026 et les échéances probables en 2027. 

Face à cet écartèlement, le parti « Les Ecologistes » n’a pas le choix de coller aux choix politiques du parti LFI. Sans son appui, la kyrielle de communes remportées au second tour des municipales 2020, voire l’ensemble du Groupe parlementaire de l’Assemblée nationale, disparaît purement et simplement de l’échiquier politique. 

Pour sa part, le PCF est dans une situation différente. Pour les municipales, le Parti Communiste Français détient encore quelques bastions électoraux comme maire où LFI est moins implantée que dans les grandes villes. Par contre, pour les Législatives, une candidature LFI face au PCF serait comme vécu comme un baiser de la mort… !

Enfin, pour compliquer le tout, la position « Poutienne » de longue date et anti américaine connaît son apogée chez La France Insoumise où son leader campe sur ses positions historiques. De son côté, le PCF demeure plutôt « Pro Russe » à bas bruit, ce qui est différent de « Poutinien », et se réfugie invariablement derrière le drapeau de la paix quoi qu’il en coûte à l’Ukraine, pas leur sujet. 

De l’autre, le PS et Les Ecologistes, les deux formations politiques de gauche pro-européennes sont positionnées en faveur de l’Ukraine et contre l’agresseur, la Russie… , très compliqué de prendre l’ascenseur ensemble !

La minorité présidentielle, la fin d’une ère politique 

L’ancien plus jeune Premier ministre de la 5ème République, Gabriel Attal, essaye de trouver une place dans le liste pléthorique des candidats putatifs à la Présidence de la République. C’est pourquoi, le Président du Groupe Renaissance à l’Assemblée nationale prend des initiatives, parfois habilement, pour fédérer au delà de son camp politique. Pour autant, le parti de la minorité présidentielle pourra-t-il exister après la fin du mandat d’Emmanuel Macron ? C’est peu probable !

Dans cette majorité, le Modem dont le leader charismatique François Bayrou est Premier ministre recherche une nouvelle dimension politique. Certes, sa mission de faire voter les deux budgets indispensables à la vie de la République est accomplie. Néanmoins, ses plus fidèles sympathisants sont parfois déroutés par ses prises de positions politiques. Là, également, le Modem joue peut-être sa dernière valse sauf alliance de circonstances pour les municipales et législatives. La seule bonne question est simple pour les électrices et les électeurs, que partage le Modem,  hors politique européenne, avec la minorité présidentielle ?

Enfin, le parti « Horizons » est lié totalement à son leader, ex Premier ministre et maire de la commune du Havre, et le moins que l’on puisse dire est que ce dernier est parti seul dans la course à la Présidentielle. Tout lien avec la minorité présidentielle, voire le Modem, devient de plus en plus lunaire compte tenu des grandes lignes politiques déjà affichées… !

Les Républicains se préparent à un Koh-Lanta local

Fort d’un score monstrueux le dimanche 15 mars 2020, grâce à la participation famélique au 1er tour de l’élection municipale, très favorable aux sortants face à la pandémie en approche, le parti « Les Républicains » joue son implantation dans tous les territoires. Tous les résultats des dernières élections indiquent que la correction sera violente et que cette anomalie 2020, compte tenu du poids politique de l’ancien parti présidentiel, sera plus en phase avec une absence totale d’idées structurantes politiques. Le meilleur exemple, parmi tant tant tant d’autres, et le soutien d’une candidate à la Présidentielle pour la retraite à 65 ans et de la même manière vent debout contre la réforme des retraites à 64 ans ! Fin de la l’histoire…

Concernant, la Présidentielle, le retour de la « droite la plus bête de monde » devient une réalité à chaque semaine qui passe, Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Xavier Bertrand sont déjà déclarés, sans oublier Gérald Darmanin, ex « Les Républicains » également sur la ligne de départ, et la liste officieuse est sans doute encore plus longue !

31 mars 2025, attente fébrile pour Marine Le Pen, mais pas pour tout le monde au RN…

Complètement à la rue sur le conflit Ukraine/Russie, ne sachant pas quelle attitude adoptée, pas trop Pro-Poutine un jour, pas trop Pro-Ukraine de l’autre, en critiquant doucement Donal Trump, cet atermoiement politique est à l’image de la conférence de presse de Marine Le Pen sur l’international en 2022, pour le second tour malgré une campagne de 1er tour très réussie. Qui imagine la leader du RN dans ces réunions internationales avec une ligne cohérente ?

Ensuite, Marine Le Pen attend la résultat du Tribunal correctionnel dans le dossier des emplois, présumés fictifs, au Parlement Européen. Certes, deux questions de constitutionnalité, les fameuses QPC de M.Debré, sont à l’étude par le Conseil constitutionnel avec un résultat le 27 ou 28 mars. Les spécialistes sous-entendent que le résultat n’aura aucun effet sur la décision.

Concrètement, la décision du Tribunal le 31 mars prochain où le seul rendu de l’inéligibilité de Marine Le Pen, avec une exécution immédiate conformément à la loi Sapin de 2016, sera scruté par la Présidente du Groupe RN de l’Assemblée nationale. Si cette dernière est logiquement fébrile, les larmes de crocodile de Jordan Bardella, pourtant de la famille de Marine Le Pen, pourraient être de courte durée. Sa notoriété, constatée lors d’une dédicace récente à Valenciennes, est indéniable et pourrait le pousser à abattre sa carte personnelle après une période de deuil (politique) de circonstance avec quelques diatribes pour sauver l’honneur de Marine Le Pen. De plus, si vous ajoutez la figure politique la plus cohérente de l’extrême droite, sur le fond politique partagé ou pas, Marion Marechal dont l’invitation en Israël avec Jordan Bardella préfigure, peut-être, d’un ticket d’une jeunesse improbable et détonnant pour la Présidentielle 2027. En résumé, sauf pour la caciques politiques très proches de Marine Le Pen, d’autres prient pour que la leader du RN soit écartée de la course à la Présidentielle pour enfin exploser le plafond de verre.

Reconquête, un résultat local tangible ou extinction prochaine 

Pour le parti d’Eric Zemmour, après la claque politique de la Présidentielle 2022, malgré un démarrage stratosphérique, ce parti de la Droite radicale doit rebondir pour les Municipales 2026 afin d’exister sur les territoires. Tout échec dans l’implantation d’élus dans l’opposition, voire d’un gain de quelques collectivités locales, serait rédhibitoire pour la suite. C’est pourquoi, l’hypothèse d’un lien dans l’union des droites à travers le retour de Marion Maréchal au premier plan n’est pas incongrue, même si son départ a été très très mal vécu par les militants. Par suite, l’objectif d’une candidature unique à travers un ticket RN/Reconquête passe aussi par la case du 31 mars 2025… !

Daniel Carlier

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Sauvetage majuscule d’un patrimoine minier à Somain

15 mars 2025 à 19:35

« Espace Saint-Barbe », premier de cordée !

Depuis l’inscription, le 30 juin 2012, du bassin minier sur la liste du patrimoine de l’UNESCO, le bâtimentaire associé est devenu constitutif d’un enjeu majeur sur tous les territoires concernés dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais. Parmi les 353 éléments inscrits sur cette feuille de route, 11 ont été répertoriés par l’association « Mission Bassin Minier » comme en péril imminent. Parmi ceux-ci, l’ancienne chapelle Sainte-Barbe, érigée en 1911 sous la tutelle du Diocèse de Cambrai*, a été transformée en « Espace Sainte Barbe » à vocation sociale au sein d’un QPV (Quartier Prioritaire Politique de la Ville) sur la commune de Somain.

Après une première pierre le 26 novembre 2022 et 18 mois de travaux, une nouvelle destination a permis une réhabilitation de cette ancienne chapelle « Sainte-Barbe », en résonance à la fosse De Sessevalle et un hommage mérité aux mineurs de fond. Aujourd’hui, le site est divisé en plusieurs espaces, une salle d’exposition, voire de réunions, une pour le coworking, et surtout un atelier chantier d’insertion « La Mère d’Oie », porté par la collectivité locale de Somain et piloté par le CCAS. 

« Nous assurons le repassage, la couture et la broderie », Marie Cécile Lecoeuvre

« La Mère d’Oie » est un atelier chantier d’insertion pour les femmes éloignées de l’emploi. Il était basé plutôt dans le centre ville, mais la commune n’a pas raté l’occasion de le repositionner dans le quartier QPV, au coeur du moteur de l’action sociale. Installée dans ses nouveaux locaux depuis septembre 2024, cette structure accueille à ce stade « 14 femmes éloignées de l’emploi. Il n’y pas de profil type, parfois très jeune en sortie de décrochage scolaire ou à l’orée de la retraite. L’objectif est d’aller vers un emploi durable ou une solution pérenne pour la personne en insertion », commente Nathalie Dewolf, la responsable de la structure sur l’espace « Sainte-Barbe ».

Concrètement, le travail accompli sur cet atelier d’insertion se décline sur plusieurs axes. « Nous assurons le repassage, la couture et la broderie, voire également de la fabrication. Par contre, nous travaillons uniquement avec des particuliers  », précise Marie Cécile Lecoeuvre, la conseillère en insertion du CCAS. Ce service de proximité de bon aloi est extrêmement utile pour la population, car les prix demandés sont aussi attractifs, mais surtout l’activité proprement dite est en chute libre partout en France, le travail des petites mains se perd. D’ailleurs, comme un symbole de cette lente perte d’intérêt, en octobre 2024 l’atelier historique (34 ans) « A quatre épingles » sur la ville de Valenciennes a cessé son activité au sein de l’association « La Pose », toujours active sur le le CHRS ( Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale).

« Nous avons sauvé ce joyau », Cathy Apourceau-Poly

Comme gestionnaire de l’inscription sur la liste des bâtiments Patrimoine mondial UNESCO, la Mission Bassin Minier joue un rôle central dans ce sauvetage au long cours. Toutefois, il ne faut pas se voiler la face, le bâtimentaire listé est parfois encombrant pour la commune. Cette dernière ne sait pas comment financer un nouveau projet, gérer une nouvelle destination en respectant les

La Présidente de la Mission Bassin Minier

contraintes architecturales strictes, c’est cornélien parfois. Cette liste comprend donc des sites où il n’y avait aucune lisibilité sur un avenir proche, ni sur l’intérêt des collectivités publiques sur le dossier, le vide sidéral ou l’attentisme coupable. Parfois, des éclaircies comme sur Fresnes-sur-Escaut où la réhabilitation/extension figurait dans le programme de la maire sortante. Promesse tenue, car le chantier sera bouclé fin 2025 sur le Pays de Condé https://www.va-infos.fr/2024/10/26/la-gare-de-fresnes-sur-escaut-le-prochain-tiers-lieu-entre-memoire-modernite/ « La gare de Fresnes-sur-Escaut ne figurait sur la liste des sites en péril, car justement il y avait un projet identifié », précise Virginie Lapierre, en charge de la communication de la Mission Bassin Minier.

Pour la présidente de l’association « Mission Bassin Minier », Cathy Apourceau-Poly, le moment est chargé de sens : « L’espace Sainte-Barbe ouvre le bal, car nous avons réussi à mobiliser tous les partenaires, Etat, Région, Département, Fondation du Patrimoine. Ensemble, nous avons sauvé ce joyau. Evidemment, nous savons parfaitement que ces bâtiments (en péril) sont évolutifs. Cette ouverture constitue donc une excellente nouvelle, et nous en attendons d’autres comme sur Loos-en- Gohelle. »

« Ce site entame une nouvelle vie », Julien Quennesson

Pour le maire de la commune, le moment est important et d’ailleurs partagé par une assistance pléthorique d’élus, départementaux, régionaux, et 4 sénateurs, Alexandre Basquin, sénateur du Nord, Patrick Kanner, sénateur du Nord, Joshua Hochart, sénateur du Nord, et bien sûr, la sénatrice du Pas-de-Calais et présidente de la MBM, sans oublier le Sous-Préfet du Douaisis. 

« Aujourd’hui, cet espace est dédié à l’insertion sociale et professionnelle. Ce site entame une nouvelle vie comme un symbole de la protection sociale dans le bassin minier. Je remercie tous les partenaires pour leur soutien financier sur ce projet au sein d’un quartier QPV », déclare l’édile de la commune.

Concrètement, le financement se ventile comme suit : Une première phase géré par l’EPF (Établissement Public Foncier) Hauts de France pour le sauvetage du bâti et son désamiantage, voire démolition des parties trop dégradées pour 285 780 euros et un reste à charge de la ville de 73 985 euros. Dans un second temps, l’aménagement complet, un gros oeuvre réussi de l’espace « Sainte-Barbe » pour 956 589 euros en provenance de l’Etat, la Région Hauts de France, le Département du Nord, et la Fondation du patrimoine avec un reste à charge de 212 393 euros pour cette commune de plus de 10 000 habitants dans le Bassin minier.

Pas seulement le Loto du Patrimoine…

Le représentant de la Fondation du Patrimoine tenait à rappeler à l’auditoire que la « Fondation du patrimoine » ne s’activait seulement une fois dans l’année pour le fameux « Loto du Patrimoine », très bien porté par l’inénarrable Stephane Bern. 

En effet, le représentant de ladite Fondation souligne que cet organisme collecte tout au long de l’année, en l’occurrence 15 000 euros pour ce site, mais soutient aussi chaque année 7 projets en France. «  Cela est possible grâce aux dons que nous recevons toute l’année. Ce soutien intervient dans le cadre d’une réhabilitation à caractère social, naturel, voire économique (comme la Briqueterie Chimot sur Marly aurait pu bénéficier) grâce aux dons que nous recevons toute l’année. Concrètement, nous avons donné 150 000 € sur ce projet éminemment social (donc 165 000 euros au total) », explique le représentant de la Fondation du Patrimoine. 

« La Chapelle Sainte-Barbe, c’est notre histoire », Frédéric Delannoy

Pour le président de la toute nouvelle communauté d’agglomération du Coeur de l’Ostrevant, Frédéric Delannoy, le moment est particulier : « Mes grands parents vivaient dans ce quartier, je connais cette chapelle, je l’ai connu tout petit. La Chapelle Sainte-Barbe, c’est notre histoire ! »

Le président de l’EPCI en profite pour rappeler le second temps fort pour le bassin minier. En effet, après la reconnaissance en juin 2012 à l’UNESCO, en mars 2017 a été signé pour dix ans l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier). « Nous avons rénovés (extérieur/intérieur) 1 300 logements », commente-t-il.

« La territorialisation juste », Caroline Lubrez

Pour sa part, Caroline Lubrez, la Conseillère régionale Hauts de France met en exergue le soutien de l’instance régionale sur les projets territoriaux, et notamment dans le périmètre UNESCO du Bassin minier. « Cette réhabilitation est bel exemple de la territorialisation juste. A ce titre, la PRADET (ancien outil régional pour l’aménagement des territoires) a versé 327 millions d’euros. Ensuite, je rappelle l’impact de l’ERBM, un dispositif unique en France. »

« Tout le monde a le droit au beau », Sous-Préfet du Douaisis

Enfin, l’Etat conclut comme de coutume cette cérémonie protocolaire. En propos liminaire, le représentant de l’Etat de proximité répond aux missiles verbaux et à l’indignation de tous les élus face aux prochaines fermetures de classes annoncées sur la commune (2 classes) : « Vous avez raison d’évoquer ce sujet, mais s’il y a bien des fermetures liées à la baisse de la démographie, nous avons aussi des ouvertures. Toutefois, dans les quartiers QPV, nous devons faire plus. »

Ensuite, il se félicite de cette rénovation lourde avec ses « briques et ses ouvertures en plein cintre. Tout le monde a le droit au beau. Cette rénovation doit rendre fier ses habitants, car ce patrimoine est une richesse », explique le Sous-Préfet du Douaisis. 

Enfin, comme d’autres locuteurs, il rappelle que l’ERBM « a déjà réhabilité à neuf 23 000 logements miniers. Bien sûr, nous traitons également les dysfonctionnements. ». En tout état de cause, il reste 3 années pleines pour boucler ce dispositif d’Etat, le plus complet de l’histoire concernant le logement et les espaces publics du bassin minier, plus que l’ANRU ou sa version revisitée le NPNRU.

Nul doute que cette première de cordée pour « L’Espace Sainte-Barbe » devrait déclencher d’autres sauvetages de sites en péril imminent, car ce bassin minier le mérite tant. 

Daniel Carlier

* donc après la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905

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Dédollarisation mondiale, retour de l’inflation aux USA, les conséquences à venir des droits de douane de D.TRUMP ?

13 mars 2025 à 06:04

Pire encore, Donald Trump avait déjà utilisé cette arme économique en 2017, mais cette fois, certains produits transformés sont ciblés sur l’ensemble d’une gamme. De plus, l’application de cette taxe sera beaucoup plus difficile à contourner par le biais de pays tiers. L’Union Européenne réplique à travers une hausse des droits de douane sur une liste très diverse, et très ciblée, de produits américains dès le 02 avril 2025. Quelle sera le choix du Président américain, plus de taxes ou un nouveau deal ? Le Canada, la Chine, et d’autres zones économiques sont dans le viseur, mais le questionnement réside dans la prise en compte du retour de bâton, un pour les Américaines et Américains concernant le come-back de l’inflation, l’autre sur la monnaie américaine dont l’hégémonie mondiale n’est plus à souligner, sauf que… !

La Dédollarisation, la voie de recours des pays du Sud Global

Depuis l’élection en novembre 2024, et même avant son investiture, Donal Trump menace de bannissement du marché domestique américain toutes velléités des fameux BRICS+ à lancer une nouvelle monnaie. En effet, le Sud Global composé des pays suivants : Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Egypte, Iran, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, et Ethiopie, tisse sa toile pour contrer la monnaie américaine. 

Le Yen n’a pas réussi l’affaire et l’Euro s’est déjà installé sur son marché intérieur, c’est pourquoi, ces pays veulent imposer une nouvelle monnaie. L’exemple de la création de la monnaie unique européenne est très instructive. Tout d’abord sous la forme d’une monnaie virtuelle pour les transactions financières uniquement, l’ECU en 1979 afin de déterminer une valeur marchande unique des biens et des services pour les pays membres à l’époque ; puis, en 1999 arrive l’Euro avec sa mise en oeuvre physique, au fil des années suivantes, dans les pays volontaires pour cette monnaie unique.

Les pays du BRICS + pourraient donc sortir une monnaie de ce type et mettre fin à la référence planétaire du dollar. Cette fameuse dédollarisation inquiète tous les initiés en la matière, un véritable bouleversement mondial face aux décisions protectionnistes des États-Unis. En effet, la conséquence directe pourrait être une perte de compétitivité des produits américains à l’exportation sans oublier les répliques des tarifs douaniers appliquée en réciprocité. Les spécialistes craignent cette catastrophe pour l’économie américaine, car son marché domestique, certes immense, ne suffit plus en 2025. L’économie mondialisée est passée par là. 

Pour autant, la volatilité du dollar peut freiner cette envie monétaire des BRICS+ de voir ailleurs. En effet, la hausse du dollar, inévitable à court terme, constitue un frein immédiat pour cette initiative compte tenu d’une dépréciation d’une futur monnaie concurrente. Il faut se rappeler les commentaires des économistes au lancement de l’Euro. Le seul chiffre important était la valeur de l’euro face au dollar, la parité Euro/Dollar devait être la donnée de crédibilité absolue. C’est pourquoi, l’Euro tient toujours et protège aussi les pays dotés de cette monnaie unique ; par contre, si vous avez un rapport de un pour dix, il devient impossible de battre monnaie tant l’écart déprécie le nouveau produit monétaire. Il faut donc attendre que les planètes s’alignent, et il n’est pas impossible que durant les prochaines années, le projet travaillé en coulisses trouve sa fenêtre de tir.

Indéniablement, cette dédollarisation serait plus qu’une arme de destruction massive, mais un outil de réduction d’une dépendance au dollar et de restructuration de l’économie mondiale.

Et le retour d’une inflation à deux chiffres… aux USA

Si la hausse des prix a marqué tout le continent européen, un pays comme la France a protégé ses ressortissants, boucler tarifaire sur l’énergie, aides tous azimuts, subventions… Des choix stratégiques très couteux pour le budget de l’Etat, nous le payons aujourd’hui, que le continent américain, U.S.A comme Canada, n’a pas opéré avec des hausses de prix lunaires. A titre d’exemple, en août 2022, le « Journal de Montréal » se satisfaisait d’un apaisement de l’inflation à 15% sur le mois… ! Et là, nous ne parlons que des économies occidentales plus maîtrisées, le reste des prix sur la planète à imploser. 

La conséquence directe sur l’élection américaine en novembre 2024, malgré les bons résultats économiques de Joe Biden, a favorisé l’élection de Donal Trump même si de multiples paramètres ont propulsé le 47ème président des Etats-Unis.

Les Américains peuvent donc redouter d’ici la fin de l’année 2025 un retournement économique, comme un effet boomerang, dans une économie mondiale interconnectée. Quelles seront les conséquences tant l’impact planétaire des USA est réel sur le globe ? On l’a vu en 2008 où la crise des Subprimes a entraîné le monde entier dans une crise financière. 

Oui, cette année 2025, celle du 1er quart du 21ème siècle sera celle d’une nouvelle géopolitique militaire et économique, avec ou sans nouvelle monnaie commune, une année où les bouleversements le plus invraisemblables sont possibles. 

Daniel Carlier

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L’échec n’est pas un virus, mais le rebond professionnel son vaccin !

11 mars 2025 à 05:58

Attention, nous ne parlons pas des grands capitaines d’industrie où le Conseil d’administration remercie son dirigeant avec un parachute dorée. Non, en l’espèce, le chef d’entreprise à l’occasion d’une liquidation judiciaire, contrairement à ses salariés entourés par un dispositif social bien rodé, n’a que les yeux pour pleurer. Ce dernier peut éventuellement donner « une livre de chair » comme dans le Marchand de Venise de William Shakespeare, mais pour le reste, il n’a rien pour lui. « On a tué personne. Parfois, on a l’impression d’être contagieux », lance une personne accompagnée.

Effectivement, la notion très ancrée dans notre corpus sociétal du sans droit à l’échec est quasi culturel en France contrairement au tempérament anglo-saxon où l’absence totale d’échec professionnel est presque suspect. Savoir tomber pour se relever est pour eux une qualité, et nous voyons sous nos yeux l’exemple le plus frappant dans la conquête spatiale. D’un côté, Space X où perdre une fusée fait partie de l’apprentissage nécessaire et indispensable afin de progresser et les lanceurs européens où l’échec est interdit. Tout est dit, homme ou femme d’entreprise ne peuvent pas se permettre de chuter en France, car vous êtes marqués au fer rouge de l’infamie financière. Les organismes de financement vous servent le fameux- qui vole un oeuf, vole un boeuf- revisité en- qui échoue une fois, le fera une autre fois- du pur génie économique à n’en point douter ! Dans un pays de transmission économique, faire le lien avec une richesse d’héritier plutôt que fabriquer ex nihilo n’est pas incongrue, mais on s’écarte du sujet du jour. En effet, l’aide à un retour à meilleure fortune pour des centaines d’hommes et de femmes abattus, à l’issue d’une procédure de liquidation judiciaire, constitue un véritable défi, mais également un vecteur vers l’emploi, salarié ou entrepreneurial, comme un retour à la vie !

60 000 rebonds, décryptage !

La fin de vie d’une entreprise est souvent un long fleuve mouvementé, presque du soin palliatif où des associations peuvent intervenir comme APESA ou Second Souffle avant la liquidation judiciaire. « Par contre, 60 000 rebonds intervient dès la notification de la liquidation judiciaire par le Tribunal du Commerce », explique Yohan Marlière, le coordinateur de l’association sur le Valenciennois. En résumé, cette action solidaire post liquidation met en relation des bénévoles engagés au service d’anciens chef d’entreprises afin de penser le plus vite possible au coup d’après. 

A chaque réunion, coachs, parrains, personnes accompagnées, et invités présentent ce sujet sensible de l’accompagnement d’une femme ou d’un homme suite à la perte de son entreprise, et le naufrage, plus ou moins violent, consécutif à ce dépôt de bilan. Ce lundi 10 octobre, Astrid de Valenciennes Métropole pour une présence institutionnelle remarquée, en poste depuis 4 mois et ancienne du réseau bancaire, explique sa venue. « Je travaille dans le service innovation à la CAVM, et notamment sur les deux parcs innovants, Rives Créatives (sur Anzin) et Transallley (sur Famars). Ma mission est de créer des synergies et parmi les bénéficiaires des services de 60 000 rebonds, il y a peut-être… » Pour sa part Jean-Luc, ancien cadre industriel et jeune retraité se met au service de cette association : « J’ai dû rebondir également dans ma carrière. » Enfin, un dernier invité, Pascal, lui a repris depuis un an une entreprise dans les services à la personne (Place du Hainaut à Valenciennes) : « L’important est de ne pas s’isoler. Il faut rester connectés, vous pouvez passer au sein de mon entreprise pour échanger. Je veux être utile ! ».

Ensuite, 3 missions bien distinctes se dégagent chez 60 000 rebonds, le coaching, le parrainage ou marrainage, et l’expertise. « Bien sûr, nous ne faisons pas le boulot d’un expert comptable, ni d’un conseil professionnel. D’ailleurs, ce sont des réunions sans crayons (ou écrans). Nous sommes là pour écouter, comprendre, et créer du lien pour rebondir », commente un parrain présent à cette réunion.

En effet, 60 000 rebonds peut proposer un coaching, un accompagnent pour 6 mois afin de travailler un projet personnel, nouvelle entreprise ou vers le salariat. L’angle est plutôt la main tendue vers le coup d’après, la prochaine étape pour rebondir, et bien évidemment cette phase lourde administrative de la liquidation judiciaire. C’est une action pragmatique et éclairée. A côté du coach, vous avez un parrain ou une marraine pour deux ans dont la mission s’oriente plus vers le retour de la confiance en soi, l’écoute, l’oreille attentive, et l’échange sur un temps plus long. Clairement, le regard de la société sur l’échec dévalue votre identité, un sentiment durable si votre entourage ou un réseau comme 60 000 rebonds ne vous tend pas la main. « On a rien fait de mal. On a juste essayé », lance Richard Claeyman, un bénéficiaire en voie de reprise d’une nouvelle entreprise dans le paramédical, mais « avec des besoins pour celle-ci de commandes privées (EPHAD, réseau pharmacie, vente directe). » Voilà un exemple typique d’un besoin de liens professionnels, car « lorsque vous êtes dans cette situation, vous perdez 2/3 de votre réseau. »

Enfin, chez 60 000 rebonds, vous avez la 3ème lame bienveillante, un collège d’experts où ces deniers vont analyser votre projet, si besoin. Là également, il y a une limite : « Nous ne faisons pas une expertise en lieu et place des professionnels où un ancien chef d’entreprise viendrait chercher une prestation à bon marché. » 

Deux autres bénéficiaires de l’association ont expliqué leur vécu. Jérome Courapied, a relancé une structure « Bizbang Stratégie ». « Mon activité est de booster une entreprise sur les réseaux sociaux, votre lisibilité sur le web, augmenter votre audience », déclare-t-il. Effectivement, la visibilité digitale est devenue aussi importante que sa traduction physique sur le terrain. Enfin, l’ancienne cuisinière talentueuse du restaurant Mankufu (spécialités chinoises, avenue Clemenceau à Valenciennes) est venue présenter ses besoins et son rebond. « Le restaurant n’existe plus, mais Line est toujours là. Je donne des cours de cuisine, mais je peux également venir chez vous pour préparer des plats chinois. »

Besoin de partenaires

Bien sûr, le réseau de 60 000 rebonds tient à étendre son tissu solidaire, car « nous manquons surtout de parrains et de marraines en ce moment. Nous avons également besoin de plus d’entreprises au sein de notre Club pour créer du réseau. Parfois, cela permet de trouver un job alimentaire pour l’ex chef d’entreprise dans l’attente de rebondir autrement. Il faut qu’il sorte de chez lui », conclut un parrain de l’association.

Pour une information sur l’association 60 000 rebonds, vous pouvez contacter Yohan Marlière au : 06 12 79 70 11 ou sur https://60000rebonds.com

Daniel Carlier

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Le savoir-faire, l’autre atout pérennité pour une TPE !

10 mars 2025 à 07:01

Certes, cette politique communautaire existe depuis 2008, mais dans un temps économique compliqué, après une sortie de Covid, mais plus encore une crise énergétique, le soutien à la création des Très Petites Entreprises (jusque 10 salariés) est essentiel, voire du « développement de l’entreprise jusque 20 salariés. La limite est le chiffre d’affaire d’un million d’euros. Au delà, on considère que l’entreprise a moins besoin de nous », précise Nelly Szymanski, en charge de l’accompagnement des TPE et des partenariats au sein de La Porte du Hainaut. 

Avec un oeil dans le rétro, les retours de vécu justifient cette dépense d’argent public. En effet, depuis la mise en oeuvre, sous l’ancienne présidence d’Alain Bocquet, La Porte du Hainaut a soutenu « 381 TPE à hauteur de 2,8 millions d’euros, pour un investissement de 27,5 millions d’euros, et la création ou la préservation de 1 129 emplois. Ensuite, le plus important est que notre taux de pérennité des TPE soutenues, depuis cette date, est de presque 70% », déclare Christophe Pannier, le vice-président en charge du commerce de proximité. Pour cette édition 2025, le Président de la CAPH, Aymeric Robin, Ludovic Aiguier, le président de la commission dédiée, et donc Christophe Pannier ont participé à cette cérémonie de mise à l’honneur des TPE sur l’ensemble du territoire. A cette occasion, Aymeric Robin rappelle le moteur premier de la réussite en s’adressent aux bénéficiaires : « Vous devez être fiers de vos activités, de vos passions, et de votre savoir-faire ! »

19 TPE soutenus pour l’édition 2025

Pour ce nouveau cru, 19 entreprises ont bénéficié d’un soutien de la CAPH, pour un montant de 137 430 euros et de 43 emplois soutenus, le « plus souvent pour de l’équipement », ajoute Nelly Szymanski. Comme à chaque fois, il ne faut pas oublier que ces dossiers sont aussi suivis par des partenaires comme la BGE, la CCI Grand Hainaut, Nord Actif, le Réseau Entreprendre, Val’Initiative, SOS Germinal (liste non exhaustive).

A titre d’exemple, les élus ont fait étape chez « New’s Frites », au rond point de l’Avenue Henri Durre sur Raismes face au passage du futur Contournement nord, où s’écrit « une belle histoire, car Willy Wailliez est un ancien salarié de ETEX (Eternit). Il a repris cette enseigne le 01 septembre dernier avec tout le personnel », commente Aymeric Robin. 

Ce dernier témoigne de cette reprise réussie d’une activité déjà bien installée. « J’ai conservé tous les salariés, la carte, mais avec des nouveautés comme les suggestions et certains nouveaux plats. Mon chiffre d’affaires a augmenté, depuis septembre 2024, de 30% », explique le nouveau propriétaire du fonds de commerce. 

Sandrine Debailleux, tapissière et décoratrice

Ensuite, comme un symbole du savoir-faire, la délégation a visité une diplômée « Tapisserie-Garnisseur », en l’occurrence Sandrine Debailleux. Cette Artisane est polyvalente, travaille sur les fauteuils anciens afin de regarnir les coussins, rideau, voilage, déco, voire même le cuir. Clairement, au fil des années, elle a fait sa réputation grâce à la qualité de son travail dans un marché de niche, là où la banalité ne réussit jamais, il faut être exceptionnel et créatif.« D’ailleurs, le soutien de la Porte du Hainaut m’a permis d’acquérir une machine à coudre spécifique pour le travail du cuir. En ce moment, j’ai récupéré un marché pour un salon du manège où je restaure des pares-chocs en cuir de petites voitures, mais aussi 60 coussins de manèges », commente Sandrine Debailleux. 

Ensuite, elle rappelle qu’elle a été installée pendant 10 ans chez elle, toujours sur la cité thermale, puis son nouveau local près de la mairie au 1 rue Mathieu Dumoulin à Saint-Amand-les-Eaux. « C’est à la fois mon atelier et mon show-room. Bientôt, nous devrons déménager, car ce site commence à être trop petit », ajoute-t-elle, car son mari est ébéniste, et leur activité est également plus large comme de la déco d’intérieure avec une imprimante 3D « exclusivement avec des déchets de maïs, de café, du moût de bière, des coquilles de moules, que des produits recyclés », conclut-elle.

Le Jolly à Saint-Amand-les-Eaux

Chemin faisant, les élus ont poursuivi vers un espace atypique, au sein de l’ancien Commissariat de Police Grand Place à Saint-Amand-les-Eaux, où un vaste espace de coworking se conjugue avec une restauration rapide, mais de qualité avec du « fait maison ». En effet, ouvert depuis septembre 2024, le « Jolly » est un site impressionnant par la qualité de la rénovation, avec changement de destination, pourvu d’une grande luminosité et d’une amplitude horaire importante pour les usagers. « J’étais pilote d’avion et j’ai très longtemps utilisé ce type de lieu, partout dans le monde, où on vient avec son ordinateur portable pour travailler. C’est pratique et c’était l’idée de départ. Toutefois, nous avons eu des demandes pour de la petite restauration d’où cette offre complémentaire aujourd’hui ! », indique Alexandre Davaine, l’exploitant de Jolly. 

Romain Bourgeus, menuisier sur-mesure

Sur la route du savoir-faire, les élus ont visité l’entreprise « BR Aménagement » sur la Zone Industrielle des Six Mariannes sur Escaudain. Là, nous parlons d’une TPE en menuiserie, mais uniquement du sur-mesure. Romain Bourgeus, 24 ans, s’est lancé sur cette niche dans la fabrication de mobilier. « Pour montrer nos capacités de fabrication, nos meubles de bureau sont du sur-mesure. Nous pouvons intervenir dans toutes les pièces de votre habitation, dressing, placard, rangement, aménagement de combles, fabrication de meubles… Nous avons des clients sur l’ensemble de la région Hauts de France », indique le jeune entrepreneur. Installé depuis octobre 2023, La Porte du Hainaut a soutenu cette entreprise dans le cadre de l’acquisition d’une machine outil. 

Enfin, deux TPE sur Denain ont bouclé cette visite chez « Repair Sports » où articles et accessoires d’occasion, dans de nombreuses disciplines sportives, sont en vente pour le plus grand bonheur des fans de sports,  et « Sapore Italia », une épicerie fine italienne dont la réputation dépasse les frontières de la communauté italienne, voire de la commune tout simplement. 

Cette journée démontre, une fois de plus, que le succès d’une entreprise, de proximité ou pas, passe invariablement par la qualité du travail proposé, des produits fabriqués, et parfois d’un savoir-faire unique ! Le message le plus porteur de la soirée a été lancé par Jérome Lempereur, Pdt de la Porte du Hainaut Commerce : « Commerçants optimistes, rejoignez-nous ! »

Daniel Carlier

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