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Nous Toutes Valenciennes : « Bardella, tu n’auras pas nos droits ! »

23 juin 2024 à 14:30

Emilie Van Ryckeghem : « Le Rassemblement National s’était opposé à la constitutionalisation de l’IVG »

Les membres de l’association « Nous Toutes Valenciennes » et des sympathisants étaient venus ce dimanche 24 juin, soit 8 jours avant ce 1er tour crucial. La présidente de l’association, Emilie Van Ryckeghem, AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), met en exergue les positions, parfois bien cachées, du Rassemblement National. « Le Rassemblement National s’était opposé à la constitutionalisation de l’IVG. En fait, le Rassemblement National et le Front National, c’est la même chose, toujours les mêmes. Depuis 2018, Nous Toutes existe sur Valenciennes afin de parler du consentement, des violences sexistes et sexuelles, et surtout de permettre une parole libre pour les femmes et les autres communautés ». 

Pour l’ancienne présidente, avocate, Betty Rygielski, le parti d’extrême droite a déjà une ligne directrice bien établie. « Le RN a prévu la fin des financements du planning familial. C’est la fin d’une certaine idée de la démocratie et celle de vivre librement sa sexualité », commente-t-elle.

Une autre membre de l’association, Victoria Borgniet, a répertorié l’absence de votes du Rassemblement National sur des thématiques qu’ils défendent à l’affichage : « Ils n’ont pas voté pour l’augmentation du nombre d’AESH, de la hausse de l’AAH (Allocation pour les personnes handicapées), mais également sur la (nouvelle mouture) de la loi contre le harcèlement sexuel ». En clair, le Droit des femmes, le pouvoir d’achat, etc., c’est bon pour les plateaux de télévision…, mais pas au moment de faire avancer la loi.

L’heure est donc à la mobilisation tous azimuts contre cette éventualité démocratique. « Le Me Too doit passer aussi dans tous les partis politiques. Il faut donc faire barrage au RN le 30 juin et le 07 juillet, car le vote blanc n’arrêtera pas le Rassemblement National ».

L’alerte repose également sur des faits politiques. En Italie, le « gouvernement s’est attaqué au RSA, à la PMA et à l’IVG. En Pologne, l’IVG est interdite depuis 2020 », conclut Betty Rygielski. Clairement, nous ne sommes pas dans des suppositions, mais à la veille d’une très haute probabilité d’une atteinte, aux Droits des femmes acquis de haute lutte par les plus anciennes, à la communauté LGBT+, des genres, et de tout public racisé. 

L’arrière goût de la Préférence nationale… a un prix !

 

Daniel Carlier

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La Franc-maçonnerie française monte au créneau contre le Rassemblement National

20 juin 2024 à 04:45

Gérard Plumecocq : « Le Rassemblement National est un parti populiste, raciste, xénophobe, et nationaliste »

D’habitude très discrète, voire muette pour certaines confréries, et pourtant toutes les organisations maçonniques françaises ont réagi à travers un communiqué de presse national commun (ci-dessous), un moment suspendu ! Pas un hasard cette date avec l’appel du 18 juin du Général de Gaulle, la Franc-maçonnerie du territoire composée du Grand Orient de France, de la Grande Loge Mixte de France et de la fédération française du droit humain est vent debout contre le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen.

Le participants à cette communication sont sans ambiguïtés : « Le rassemblement avance masqué ! L’entreprise de dédiabolisation poursuit son oeuvre, seul le nom a été changé ». Pour sa part, Gérard Plumecocq tance ce parti d’extrême droite : « Le Rassemblement National est un parti populiste, raciste, xénophobe, et nationaliste ».

Dans la région des Hauts-de-France, plusieurs manifestations ont eu lieu sur Arras, Roubaix, et Lille. Sur Valenciennes, le choix repose sur une communication presse afin « d’alerter sur le danger de l’extrême droite », poursuit-il.

Evidemment, personne ne nie « la grogne en France, mais le Rassemblement National ne va pas résoudre les maux actuels », commente un participant.

La ligne de conduite de la Franc-maçonnerie est claire : « La Défense d’une République, démocratique, sociale, unique, laïque, et universelle. A ce titre, les positions de l’extrême droite sont en opposition totale avec nos valeurs ».

Daniel Carlier

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Laurent Degallaix en garde à vue selon le média national « Valeurs Actuelles »

19 juin 2024 à 14:33

La justice suit son cours naturel à travers de nombreuses auditions, voire perquisitions, concernant ces deux affaires. Cette garde à vue interviendrait dans le cadre de la seconde plainte (subornation de témoin) en compagnie de deux autres personnes connues dans la sphère politique du Valenciennois. 

Retrouvez l’article sur le lien suivant du site web de « Valeurs Actuelles »https://www.valeursactuelles.com/regions/hauts-de-france/nord/valenciennes/politique/info-va-nord-le-maire-de-valenciennes-laurent-degallaix-en-garde-a-vue-pour-subornation-de-temoin

Daniel Carlier

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L’aide à domicile n’a pas « Label Vie » économique en France !

4 juin 2024 à 05:18

(Visuel Mohand-Said Benoussad, Geneviève Mannarino, et Nora Taalba)

L’aide à domicile, stop ou encore ?

La prévention médicale demeure un fondement de la sécurité sanitaire quel que soit l’acteur privé ou public. A ce titre, le Groupe Elsan intervient dans la région Hauts de France afin d’organiser des événements liés à la prévention sur les risques liés à l’hygiène alimentaire, et tout autre thématique liée au « savoir vieillir chez soi ». Dans ce cadre, sur le Valenciennois, le Groupe Elsan a conventionné un jour par mois, durant six mois, avec la structure privée « Label Vie », spécialisée dans le portage de repas sur le Valenciennois, afin qu’elle sollicite ses clients pour passer un temps d’informations au sein du siège Boulevard Watteau à Valenciennes. 

Le Groupe de santé Elsan travaille également sur de multiples thématiques, prévention contre le cancer avec des campagnes de dépistage, et en l’espèce sur les questionnements sur le bien vieillir à domicile. Baptisée Hoscare’Tour, cette manifestation vise à toucher un public assez large de personnes âgées. « Nous avons également sollicité des résidences séniors, comme Happy Senior et Les Girandières à Valenciennes, afin qu’elles proposent à leurs résidents de venir écouter les conseillers du Groupe Elsan », explique Nora Taalba. 

Une 1ère ligne oubliée… !

Cette initiative de bon aloi met en lumière, après les problématiques dévoilées récemment sur l’association AVAD, du coût réel de la prestation d’aide à domicile et du soin. Pour rappel, à ce stade, l’ARS (Agence Régionale de Santé) subventionne le soin et le Conseil départemental l’aide à domicile. Ce panorama s’inscrit, depuis le 01 janvier 2006 (loi promulguée le 27 juillet 2005), dans la cadre de la loi Borloo instaurant le fameux CESU, les abattements fiscaux à cet effet, et plus globalement l’ouverture au secteur privé de l’aide à domicile et du soin. 

« Aujourd’hui, le coût réel de la prestation d’aide à domicile ne correspond plus à celle subventionnée (totalement ou en partie) par les institutions. Toutes les structures connaissent ce problème aujourd’hui », indique Mohand-Said Benoussad. Et par ricochet « une revalorisation salariale, car nous avons un énorme problème de recrutement. Ce métier n’est pas assez rémunéré, mais nous ne pouvons par faire mieux en l’état actuel », ajoute Nora Taalba.

Au delà de ce problème financier, nous parlons d’une mise en péril de toute la filière de l’aide aux personnes âgées, le si précieux « maintien à domicile » dont chacun sait que l’économie pour la Sécurité sociale est fondamental in fine. 

Plus de souplesse horaires

Déjà, sans même parler revenu, il faut également mettre en exergue les conditions de travail. L’aide à domicile 7J/7 est une profession contraignante indéniablement « C’est pourquoi, nous avons lancé les équipes autonomes », commente Nora Taalba où les salariés peuvent gérer avec plus de souplesse, leurs déplacements, leurs horaires d’interventions, et apporter un peu plus de fluidité, voire de rationalité dans l’exercice du métier. 

La loi « Bien Vieillir »

Au coeur de toutes les discussions sur l’autonomie des personnes âgées et/ou en situation de handicap, le CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) apporte sa contribution financière, notamment aux Conseils départementaux, comme son avis sur l’ensemble des politiques du Gouvernement. « Il faut un nouveau Plan Borloo, le dernier a fait son office durant 20 ans, mais nous devons repartir sur de nouvelles bases avec toutes les problématiques que nous connaissons. C’est un véritable débat social à mener avec tous les acteurs concernés, des financeurs aux personnes sur le terrain », explique Geneviève Mannarino. 

Effectivement, le Gouvernement essaye de corriger des dysfonctionnements à travers la loi « Bien vieillir », votée le 08 avril 2024, et ses amendements sur le Grand âge. On peut souligner l’évident rapprochement du soin et de l’aide à domicile, car « les salariés sur le terrain sont amener à faire les deux », poursuit Nora Taalba. La fin de cette dichotomie de bureaucrate va déjà éclaircir la pratique et les financements au quotidien en 2025, le temps du passage des décrets. Non, le service à la personne n’est ni binaire, ni manichéen, il doit se réfléchir à travers un service global, mieux financé et par capillarité mieux payé les salariés du quotidien. 

La bonne santé à domicile et donc du maintien de la personne âgée, autonome ou pas, constitue un sujet de fond. En effet, à l’heure où la question de la dette de l’Etat est martelée, matin, midi, et soir, l’économie au bout de la ligne d’arrivée, même si un investissement immédiat est nécessaire, est indéniable pour le service public afin d’éviter la case établissements de santé privé ou public. L’Etat profond doit réfléchir à ce besoin accru de professionnels dans ce secteur d’activité, car la  pérennisation de la prise en charge de nos aînés à domicile, c’est l’affaire de tous. « Pensons à ceux que nous avons applaudi à 20h durant la Covid ! », conclut Geneviève Mannarino.

Daniel Carlier

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Une 1ère Pride à Valenciennes fièrement réussie !

1 juin 2024 à 18:40

Le calendrier est parfois cocasse, car ce samedi 01 juin, François Hollande dont la présidence a été marquée par le vote du « Mariage pour tous » était dans le Valenciennois, en l’occurrence sur Haveluy pour une inauguration (édition du 03 juin). Ce même samedi, la 1ère Pride sur Valenciennes s’est déroulée à travers une déambulation sur une partie des boulevards et dans les rues de Valenciennes avec un accueil sympathique des badauds, des gens aux terrasses des immeubles, des regards surpris, mais bienveillants. La qualité de la Playlist a certainement contribué à qualifier ce sentiment de liberté d’expression dans un pays où il est possible de le faire, ne l’oublions pas. On note tout de même que la Place d’Armes a été soigneusement évitée ou interdite pour ne pas irriter les bien-pensants, mystère !

La première observation est que cette foule était un tout jeunesse, voire massivement jeune, enthousiaste, d’humeur dansante et joyeuse, presque un message au reste des générations engluées dans leurs schémas surannés. On n’oublie pas quelques piques afin de faire respecter leurs droits durant la marche, et même un Jordan Bardella huée par la foule, car « l’extrême droite est très offensive contre la communauté LGBT+, notamment les Trans », commente un organisateur au micro. 

En amont de cette marche, quelques organisateurs ont revendiqué des combats simples. « Pour les Valenciennois, c’est ici qu’il faut combattre pour nos droits, plus besoin d’aller à Lille. Par exemple, faire respecter dans les lycées notre Droit à changer de prénom et de pronom », explique Camille Edouard du JCF (Jeunesse Communiste Française). 

La thématique du moment, la loi relative à la transexualité, a été abordée à bien des égards, car le monde d’avant fait de la résistance pensant que demain les choses reviendront dans leur normalité. Le seul problème est qu’ils ne perçoivent même pas leur décalage avec une jeunesse marquée par une volonté de respect de toutes les formes de sexualité, en un mot la tolérance ! Trop complexe à comprendre du coté du Sénat… ! Néanmoins, il faut souligner la présence de plusieurs élus de la ville de Valenciennes, Fabienne Lambert, Nathalie Lorette et Quentin Omont.

« Le Droit au don du sang en 2022 », organisateur

Parfois, il y a des dates qui vous claquent les tympans tellement elles sont ridicules. Les homosexuels ont eu le droit d’effectuer un don du sang en 2022, sans limite préalable comme un hétérosexuel. Allez, on va comparer cette date avec l’autorisation de l’ouverture d’un compte bancaire pour une femme seulement en 1965 en France, d’une indécence indéfinissable ! 

La CGT, très présente sur cette manifestation, a également alerté sur l’homophobie dans le monde du travail. « Il faut respecter les droits de la communauté LGBTQI+ », explique un membre du syndicat.

Vers 16H, la foule parfois agrégée de nouveaux participants venus au fil de la marche s’est dissoute tranquillement devant le parvis du Phénix. Pas de doute, le mouvement de fond de la communauté LGBTQI+ va continuer de bousculer les idées reçues et les pensées réfractaires. Bienvenue aux Valenciennois dans le monde d’aujourd’hui !

Enfin, petite pépite en hommage à l’engagement de la Médiathèque d’Anzin sur cette thématique, car cette ville s’affiche clairement comme un ardent supporter de cette cause sociétale.

Daniel Carlier

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(VA) Un gendarme gradé condamné pour abus de faiblesse…

30 mai 2024 à 12:35

Pour rappel, les réquisitions de Mme La Procureure de la République, le 21 mai dernier, portaient sur : « 36 mois de prison, dont 30 mois avec sursis avec 3 ans de probation, l’indemnisation des demandes de toutes les victimes, l’interdiction de contact avec les victimes, une amende de 15 000 euros, car sa retraite anticipée empêche une nouvelle procédure disciplinaire, et l’interdiction de reprendre un travail dans la fonction publique, tout comme dans un service d’une Police municipale ».

Le verdict du Tribunal correctionnel de Valenciennes

Les magistrats du Tribunal correctionnel de Valenciennes ont sanctionné ledit Gendarme de la Brigade de Recherche comme suit : « 36 mois de prison, dont 30 mois avec sursis avec 2 ans de probation, la peine de prison ferme (6 mois) sera effectué à domicile sous le régime du bracelet électronique, l’interdiction de contact avec les victimes, l’interdiction de travailler dans la fonction publique durant 10 ans, l’interdiction des droits civiques durant 5 ans, et l’indemnisation des parties civiles au titre du préjudice moral (environ 12 000 € en tout), plus les frais juridiques des victimes ». 

On peut noter l’absence d’amende réclamée par Mme Le Procureure de la République (donc pas de condamnation à 15 000€ d’amende) et la durée de probation pour le sursis est de 2 ans et pas 3 ans comme réclamée dans les réquisitions. 

Le condamné a dix jours pour faire appel de cette décision.

Daniel Carlier

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« Marche des Fiertés », une première à Valenciennes

27 mai 2024 à 05:27

Camille Edouard : « Il existe une véritable demande dans le Valenciennois » 

Trois jeunes de la Jeunesse Communiste Française, section Valenciennes, portaient la parole LGBTQIA+  au cours de ce rendez-vous avec la presse locale, Camille Edouard, Noam Peter, et Allistair Dervogn. En effet, en amont de la « Marche des Fiertés » à Lille le 15 juin, et à Paris le 29 juin prochain, les militants de la jeunesse communiste du Valenciennois ont eu l’idée de proposer une édition sur Valenciennes. « Il y a déjà eu des tentatives sur Douai, voire Arras, mais aucune n’a fonctionné dans le temps. Pour autant, compte tenu des difficultés du coût de mobilité, des trains bondés le jour de la manifestation sur Lille, il existe une véritable demande dans le Valenciennois. C’est pourquoi, nous lançons la 1ère édition de la « Marche des Fiertés » sur Valenciennes », déclare Camille Edouard.

Cette manifestation est également soutenu par l’UFAL (Union des Familles Laïques). Sa représentante, Geneviève Leclerc, est sans ambiguïtés sur la cause : « Nous sommes pour l’égalité des chances, l’évolution de la famille doit être prise en compte et par suite nous défendons la parentalité pour toutes et tous ». 

Cette réunion au sein du siège de la CGT, section Valenciennes, permet également une voix syndicale, par Emile Vandeville : « Nous sommes depuis toujours contre toutes les formes de discriminations. A ce titre, on se réjouit de cette initiative des jeunes qui a fait l’unanimité dans nos rangs. Il faut éradiquer la LGBTQIA+ phobie ». 

Des avancées et des craintes

D’évidence, l’acceptation des personnes LGBTQIA+ passe beaucoup mieux dans notre société, mais « les radicaux sont de plus en plus virulents », souligne Allistair Dervogn. Dans le collimateur du moment, le phénomène transgenre fait couler beaucoup d’encre et monter au créneau l’extrême droite. Le prix d’interprétation féminine attribuée à Cannes, samedi dernier, à une actrice transgenre a fait dégoupiller la tête de liste Reconquête, Marion Marechal, avec un tweet transphobe sur X : « C’est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d’interprétation… féminine. Le progrès pour la gauche, c’est l’effacement des femmes et des mères ».

Dans la lignée, Camille Edouard rappelle qu’un texte de lois est au Sénat et il vise, à travers sur une disposition sur les mineurs, à « réduire la possibilité d’accéder au traitement, pas avant 18 ans et avec une peine de prison à la clé, pour une transition de genre, un changement de sexe ». 

Pour sa part, Noam Peter souligne le volet revendicatif de cette manifestation : « Certes, elle sera festive, comme tous les autres, mais également revendicative sur les droits de la communauté LGBTQIA+. A ce titre, nous sollicitions toutes les associations dans le sud du département, notamment du Valenciennois, afin de venir le 01 juin prochain ». 

Pour Franck Aufaure, membre de la CGT,  n’a jamais constaté « de problème dans le syndicat CGT ». Pour autant, Emile Vandeville met et exergue que « ce sujet existe dans le monde du travail. Nous avons déjà été alertés sur du harcèlement venant de l’employeur, voire par les collègues, mais les personnes concernées n’osent pas aller plus loin de peur que la situation se dégrade. Il y a un blocage psychologique ». Pas de doute sur l’universalité de la discrimination, la connerie n’a pas de grade.  D’ailleurs, le plus inquiétant pour le syndicaliste est « tous ceux qui ne viennent pas suite à un problème dans leur emploi sur cette thématique ». 

Infos pratiques pour le 01 juin

Le rendez-vous est fixé à 14H, le 01 juin prochain, sur le parvis du Phénix, avant une déambulation dans Valenciennes-centre, par le Bd Eisen, rue de Mons, Avenue Amsterdam, rue de Lille, puis retour par les boulevards de Valenciennes au point de départ. Une soirée est également dans les tuyaux, mais l’organisation n’est pas encore bouclée. 

Daniel Carlier

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(VA) Les maladies cardiovasculaires VS mode de vie… !

25 mai 2024 à 16:11

La Place d’Armes de Valenciennes avait livré tous ses atouts pour la tenue de cette journée dédiée à la prévention des maladies cardiovasculaires. Stand multiples d’informations sur les différentes pathologies, les signaux faibles et les alertes, les espaces sportifs, une sensibilisation à la diététique, sans oublier une artère géante en plein milieu de la Place d’Armes, mais également un stand où des infirmiers, infirmières, réalisaient votre check-up de santé. 

A ce titre, les professionnels en charge sur ledit stand vérifiaient votre taux de glycémie (teneur en sucre ou taux de glucose dans le sang), la prise de tension (c’est la pression qui règne à l’intérieur des artères), les pulsations cardiaques (la fréquence cardiaque est le nombre de battements cardiaques par unité de temps), l’IMC (indice de masse corporelle), plus un questionnaire pointu sur vos antécédents de santé, vos habitudes, votre addiction, ou pas, au tabac…, la pratique du sport, et bien d’autres informations utiles pour vous et votre médecin traitant si besoin. Dans les questions importantes, la bonne tenue de vos vaccins n’est pas superfétatoire. « Nous voyons revenir des maladies que nous pensions éradiquer comme la rougeole, la rubéole, sans oublier la varicelle très difficile pour un adulte », commente Thibault Lecomte, infirmier pour le Conseil département du Nord.

« Le mode de vie est le facteur principal des maladies cardiovasculaires », Thibault Lecomte, infirmier

De nombreux facteurs conduisent un individu à côtoyer les maladies cardiovasculaires, mais principalement le plus déterminant est la façon dont nous évoluons.  « Le mode de vie est le facteur principal des maladies cardiovasculaires, la sédentarisation, l’obésité avec la mal bouffe, (et il suffit de faire le tour de la Place d’Armes), l’exposition aux écrans et les nouvelles postures…, tout cela conduit à des problèmes cardiovasculaires. Par exemple, la Chine qui depuis quelques années accède à la consommation alimentaire occidentale connaît une vague exponentielle de diabète. Cela fait 30 ans que nous connaissons le phénomène, mais il y a réellement une amplification en ce moment », commente Thibault Lecomte, infirmier présent sur le village santé. 

Sa collègue, Amélie Cochez, pointe du doigt l’envoûtement des écrans, notamment les plus jeunes. « Certaines structures organisent des sevrages d’écran pour des enfants ». En effet, les plus jeunes sont de moins en moins résistants à l’effort, sans parler de la concentration, la mémoire ; l’écran constitue peut-être le danger, en terme de santé, le plus insidieux sur le temps long. En effet, toutes les générations sont concernées avec surtout un avenir (presque) inexorable, car contrairement à tous les autres paramètres, nous ne sommes peut-être pas en capacité d’effectuer le chemin inverse. 

Le 2ème facteur, selon Thibault Lecomte, tient à la qualité de notre environnement, la qualité de l’air, notre exposition au plastique… « Aujourd’hui, nous absorbons l’équivalent d’une carte bleue de plastique par semaine. En fait, la solution passe une prise de conscience et une perte de confort ».

Donc, le juste conseil afin d’éviter la mauvaise blague où « seule l’adresse postale est bonne sur mon analyse de sang »… est de veiller à cocher toutes, voire le maximum, de cases évoquées par les acteurs de santé. Corrigez si possible certaines addictions, modifiez votre mode de vie à travers la pratique du sport, car sa dose quotidienne, demeure le remède absolu.

Retour sur la conférence de presse d’annonce de cet évènement de santé inédit sur https://www.va-infos.fr/2024/05/19/visitez-lartere-centrale-de-votre-sante-le-25-mai-place-darmes-a-valenciennes/

Daniel Carlier

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Procès d’un gendarme gradé à Valenciennes, 12 histoires d’un prédateur sexuel présumé !

23 mai 2024 à 04:00

Comme le choix pertinent de la Présidente du Tribunal afin de conduire cette audience fleuve, le plus simple est de respecter un ordre chronologique des dossiers retenus, entre 2005 et 2024, dans cette enceinte de justice. Dès l’entame du procès, la Présidente du Tribunal demande aux 7 victimes présumées présentes, sur 12 dossiers, de venir au 1er rang. Elles sont presque trop nombreuses pour s’assoir sur le même banc, un peu serrées comme le partage d’une histoire presque incroyable. Durant cette audience, les visages des victimes présumées se crispent à chaque dossier présenté, des larmes, des têtes baissées souvent comme une forme d’incompréhension globale avec une question lancinante dans l’air, comment suis-je arrivée dans ce Tribunal ! L’auteur présumé, quand il ne répondait pas à la Présidente du Tribunal, à Mme la Procureure, où aux avocats respectifs, il était assis, souvent avec un mouvement de tête de gauche à droite commentant, physiquement, par la négative les propos de certains témoignages, réfutant les allégations. Un « désolé de la voir dans cet état » est lâché par Monsieur X durant l’audition à l’endroit d’une victime présumée après son témoignage bouleversant à la barre, et dans son propos conclusif, un regret de cette situation pour les parties civiles, pour sa famille, et pour le corps de la Gendarmerie de Valenciennes. Voilà tout pour la prise de conscience des préventions présumées d’abus de faiblesse, d’harcèlement (sur 1 dossier), d’usage de données personnelles collectées dans un cadre professionnel à d’autres fins, et de consultation de fichiers protégés (1 seul dossier), mais remontons le fil de cet après-midi pas comme les autres, qui marquera ce TGI de Valenciennes incontestablement tant le sujet de la contrainte psychologique, ou pas, afin d’obtenir des faveurs sexuelles de personnes vulnérables constitue le barycentre de cette audience. 

Tout d’abord, Maître Bruno Pietzak, avocat de la Défense, a introduit une requête en nullité compte tenu, selon lui,  « d’une procédure ne respectant pas les règles procédurales les plus élémentaires. La personne de l’enquête initiale s’est autosaisie ». La Procureure n’a pas donné suite à cette demande de la Défense, car « le Renseignement Judiciaire n’a aucun formalisme légal, cela n’intervient pas dans le bien-fondé d’une enquête. Il n’y a donc pas matière en nullité de ladite procédure ». 

Contexte judiciaire :

Suite à une enquête interne de la Gendarmerie de Valenciennes, un signalement à l’ancien Procureur de Valenciennes a été réalisé, et ce dernier a diligenté une intervention de l’IGGN (Inspection générale de la Gendarmerie nationale).

Ensuite, un paramètre commun intervient quasiment dans tous les dossiers, l’auteur présumé était en charge d’enquête, au titre du statut de l’OPJ (Officier de Police Judiciaire), concernant les victimes présumées. De fait, la clôture de l’enquête en cours, ou pas, avant la relation personnelle, voire la relation intime pour certaines, a constitué un sujet de tension majeur que les trois magistrats, la Procureure, voire les avocats ont tenté d’élucider à chaque fois. Tout sauf simple tant l’auteur présumé était, parfois, dans le déni total même face à l’évidence des faits. 

Certaines des victimes ont déposé une plainte avec constitution de partie civile, d’autres pas, voire retirer la plainte à cet effet, les statuts des dossiers sont donc très hétérogènes comme chaque histoire à sa singularité. Nous parlons ici plus globalement, afin de ne pas corréler la suite avec le déroulé, de 12 victimes entendues par ce gendarme dans le cadre d’une enquête pour violences conjugales et/ou sur les enfants ; de tentative d’incendie volontaire, pour immoler la victime ; de personnes rencontrées dans le cadre d’une escroquerie financière à leur égard ; de femmes battues avec un « Téléphone Grave Danger » ; d’un enfant et/ou d’un membre de sa famille disparu… ! Vous avez presque un panorama de la vulnérabilité, des personnes dans une détresse profonde à tel point qu’une juge pose la question que toute le monde pense tout bas dans la salle. « Etes-vous attiré par les personnes vulnérables ? », pas de réponse. La Procureure y répond dans son réquisitoire… « c’est plus facile qu’un site de rencontres ». A chaque fois, Monsieur X travaille avec célérité, prodigue les bons conseils, « fait son job », commente la Présidente, mais le sentiment partagé par les victimes présumées est insidieux.

Dossier 1 :

Le plus ancien dossier, le 1er de l’après-midi, a débuté en 2005 où l’auteur a, seul fait reconnu par tous les partis, consulté des fichiers protégés (12 fois) afin de trouver certaines données, délit puni par la loi. Cette dernière indique que des relations intimes se seraient nouées entre eux, ce que l’auteur conteste avec la plus grande fermeté. Toutefois, c’est le premier mélange des genres, relation sexuelle ou pas, où l’auteur bénéficie des données privées, collectées dans un cadre professionnel, d’une personne en situation de vulnérabilité afin de les utiliser dans un environnement privé.

Par ailleurs, comme à chaque fois, la victime a d’abord qualifié l’excellence de l’intervention professionnelle du Gendarme dans le cadre de l’enquête durant laquelle l’auteur a donc pris contact avec la victime. Puis, chemin faisant vers une relation privée, l’ambivalence est palpable presque à chaque fois, « mon vieil ami » indique la victime présumée dans un procès verbal où par ailleurs, l’auteur présumé a des absences de souvenirs ; un trou de mémoire « dès que les questions vous mettent en difficultés », souligne la Présidente du Tribunal plus en aval durant cette longue audience. 

Dossier 2 :

Dans ce dossier encore et toujours avec une personne vulnérable, il lance la ligne de contact avec un texto bienveillant. D’un texto anodin, presque trop zélé, on passe à des déclarations plus enflammées, des véritables poèmes, « La rencontre, je suis ému » ; un propos amoureux pouvant déboussoler n’importe qui tant la sincérité transpire, sauf que la méthode est un copié/collé savamment orchestré à chaque fois, un process sur lequel la Procureure va longuement revenir dans son réquisitoire final. 

Ensuite, une fois accrochée, la personne consentante subie des messages d’une nature différente. Déjà, l’auteur présumé trouve toujours une excuse pour ne pas se voir en dehors de chez la victime présumée, voire ailleurs comme nous le verrons par la suite, mais jamais chez lui puisqu’il est marié, 3 enfants, sans procédure de divorce à ce stade. Bien sûr, ils ne peuvent se voir aussi souvent que voulu puisqu’il « loge à la caserne »… « que compte tenu de l’enquête en cours, ils ne peuvent pas s’afficher en public » tout cela permettant de cumuler plusieurs relations en même temps. « C’est presque du vaudeville Monsieur X, vous êtes le Casanova du Valenciennois. Vous ne trompiez pas de prénom parfois », tance la Présidente. Visiblement pas, il maîtrise parfaitement ces dossiers.

Dossier 3 :

Autre profil d’une personne vulnérable pour lequel l’auteur « n’a aucun souvenir ». Cette dernière avoue que sans cette audition en Gendarmerie en novembre 2023, par l’IGGN, elle ne savait pas « ce ce qu’elle aurait pu dire à l’égard de Monsieur X ». 

Cette victime présumée a bénéficié d’une prise en charge du « Bureau d’Aide aux victimes ». A ce titre, la Présidente du Tribunal a rappelé que certaines parties civiles avaient passé une expertise psychiatrique, d’autres pas. Ces expertises révèlent à chaque fois un traumatisme face à la connaissance du dossier global, un point que relèvera la Défense. 

Dossier 4 :

Sur ce dossier, la relation intime est encore contestée par l’auteur présumé, mais cette fois, il y a un prêt d’argent de 8 500 euros, somme remboursée. L’emprise est d’évidence importante. 

Ces rencontres ont un point commun, elles se déroulent durant les horaires de travail. A ce titre, il se rend toujours sur le lieu de la rencontre, souvent au domicile de la victime, voire hôtel, dans un véhicule de la Gendarmerie. Bien sûr, une visite en uniforme dans l’immense majorité des cas, le prestige du statut joue à plein dans ces relations multiples « avec une présence rassurante. On a du mal à lui en vouloir », indique une victime présumée. 

Dossier 5 :

Cette fois, la relation privée est une cousine de la victime 4, elle a eu pour 1er objectif de faire exploser un couple en plein doute, un compagnon violent aussi. Objectif atteint avec l’envoi de bouquets de fleurs, de messages enflammés, mais « le seul homme à l’écoute, avec de l’attention pour moi, mais il a tout fait pour que mon couple explose ». Cette fois, il s’immisce dans les affaires professionnelles de la victime présumée, devient pro actif dans la mise en oeuvre d’une société. « C’était une offensive dans votre vie privée », commente la Procureure. Elle aussi a reçu ses textos enflammés. Pour autant, la victime présumée souligne en audition « tout ce qu’on me disait de cet homme n’était pas l’homme que j’ai connue ».

La relation intime n’est, cette fois, pas contestée avec une prise de contact « grâce à des données privées, mais collectées dans un cadre professionnel », précise bien la Présidente. Face au déni de l’auteur, elle ajoute « qu’il n’y a pas tout un banc de menteuses, qui ne se connaissent pas ! ».

Dossier 6 :

Chose commune à de nombreux dossiers, mais pas tous, l’auteur a une méthode, après un processus de séduction enflammée, il envoie des textos plus explicite. En effet, la poursuite de la tentation engendre une impatience, un besoin irrépressible de photos, nues parfois, avec des textos de plus en plus sexuels, le terme « enviiie », renouvelé avec une fréquence insoutenable, et « on lui cède pour avoir la paix », glisse en larmes à la barre une plaignante. « C’est un menteur, manipulateur », ajoute-t-elle dans son audition. 

Des fichiers avec des éléments des enquêtes judiciaires et des visuels des victimes présumées, parfois nues, ont été retrouvés chez lui « sur des disques durs externes que je ne consultais jamais », dit le gendarme. A ce titre, l’audition de l’IGGN, et ses révélations à la clé, a fait basculer les personnes auditionnées, voire « s’écrouler face à ses révélations ».

L’auteur présumé n’a pas souvenir d’une relation intime avec celle-ci, malgré des messages pléthoriques versées au dossier.

Dossier 7 :

La victime présumée était enceinte, entre six et sept mois, « cela voyait tout de même ! C’est quoi le truc, vous êtes assez expérimenté, vous savez que cette personne est vulnérable. D’ailleurs, vous êtes un gendarme de valeur, auteurs d’opérations de valeurs. Pour autant, vous jetez un voile de suspicion sur la BR de Valenciennes », déclare la présidente au gendarme. Pourtant, l’opération de charme s’est abattue également sur cette personne en souffrance. « Je me sens bête, nous n’avons eu qu’une seule relation. J’était dégoûtée, je me suis rendu compte qu’il ne venait que pour cela. Il était si pressé de se rhabiller et de repartir », explique-t-elle.

Compte tenu du nombre de personnes vulnérables séduites, la Présidente analyse tout haut : « Vous vendez du rêve, vous n’êtes pas dans une relation amoureuses, mais dans la consommation de femmes ». 

Dossier 8 :

Après une enquête très Pro de la part du gendarme, il entreprend la relation privée avec la même accroche « vous m’avez ému avec votre histoire ». Face à une personne dans la détresse, qui peut dire, homme ou femme, qu’il ne serait pas touché par cette bienveillance ? Le bémol est que la situation va plus loin. « J’y ai vraiment cru (dans notre histoire), mais je n’avais pas connaissance de son statut d’homme marié », explique la victime présumée.  

En terme de photos, le lot était important, 199 photos sur un stockage numérique. Une relation suivie avec des visuels, dont un sur un site de la Gendarmerie d’une fellation, présumée non consentie. « Cela s’appelle du viol », tance l’avocate. « Je n’ai agi comme cela », répond vivement le gendarme. La victime présumée, en pleurs, clame à l’envi « je ne comprends pas cette photo, je ne comprends pas », suite à sa description assez précise des locaux du site de la Gendarmerie

A ce sujet, la Procureure « n’a pas fermé la porte à d’autres faits criminels » indépendamment de ce procès en cours. Toutefois, le gendarme affirme aussi que  : « Je n’ai jamais eu de relation sexuelle sur un site de la Gendarmerie », mais une photo volée est actée quel que soit son lieu. 

Franchement, on est perdu dans l’assistance à travers l’enchevêtrement des dates, les multiples conquêtes en même temps, « même si rien ne le prouve matériellement », souligne l’avocat de la défense. En effet, le calendrier amoureux est très compliqué entre les relations intimes avouées et les autres contestées. 

Dossier 9 :

Sur ce dossier, l’accusation de harcèlement est évoquée à travers deux comptes Facebook, sous pseudo que l’accusé a validé après enquête de l’IGGN. Sous dissimulation d’identité, il reconnaît les « Like » suite à des publications publiques. « Je recevais des like avec des petits coeurs, sans arrêt, j’avais peur que cela soit un ami de mon mari violent (mais écarté judiciairement de sa vie). C’est pourquoi, j’allais le voir tous les jours à la Gendarmerie, la personne en charge de l’enquête (l’auteur présumé). Lorsque j’ai appris que c’était lui derrière ces pseudos, je me suis effondrée. C’était mon héros ! Je n’arrivais pas à y croire », commente une victime présumée. 

« Ces Like à répétition, ne trouvez-vous pas que cela constitue du harcèlement et en plus sous deux identités cachées ? », demande la Présidente. « Avez-vous tenté de la séduire ? », poursuit-elle. 

L’avocat de la défense prend la balle au bond : « On vous a mis en tête beaucoup de choses ». En filigrane, Maître Pietzack évoque un règlement de compte interne, sur l’ensemble de la procédure, suite à une affaire banal de moeurs à la Gendarmerie avec en retour une enquête à charge.

Dossier 10 :

Dans une procédure d’enquête cette fois à charge, la victime présumée a subi les assauts de texto du gendarme, anodins au début, mais « concrets et sexuels ensuite, mon mari a fait un stop en contactant directement l’intéressé. Durant mon audition, j’ai tout déballé. On ne m’a rien suggéré à cette audition. Toutefois, je n’ai pas eu le courage de déposer plainte surtout contre un gendarme », précise-t-elle. 

« Je regrette que le mari n’ai pas été auditionné », commente la Présidente du Tribunal qui, présent dans la salle, ne comprenait pas « pourquoi il n’avouait pas » à l’issue de l’audience. Sur ce dossier, il n’y a eu aucune relation intime. 

Dossier 11 :

Peut-être la victime dans la plus grande souffrance de par son parcours de vie, même si la comparaison de la détresse humaine est totalement abjecte. Là aussi, une ambivalence est évidente dans la déposition et les propos de la plaignante : « Il a changé ma vie et celle de mon fils ». 

Ce n’est pas dans ce seul dossier, mais l’auteur présumé inverse la charge de la faute. « Je réponds à la commande (de la victime présumée) » pour justifier l’envoi de photos de son sexe en érection succédant aux texto récurrents « enviiiie de toi »… « Photos de ton corps »…, un process d’une extrême perversité… présumée. Il lui explique par texto qu’il faut passer outre son blocage sexuel, suite à une agression antérieure, et se laisser aller !

C’est un peu l’histoire d’un héros du quotidien à un zéro de moralité, voir prédateur présumé, au Tribunal correctionnel de Valenciennes. Là également, un fait non saisi dans cette procédure est signalé.

Dossier 12 :

La dernière relation, celle en cours en complément de son épouse, on oublie presque son existence durant l’audience, c’est tragique ! Cette dernière cavalcade amoureuse est symptomatique d’un phénomème d’emprise, le bon vieux dicton du XXème siècle de l’homme à femmes. En effet, la victime présumée avoue à la question de la Défense qu’elle « serait encore avec lui si je n’avais pas eu connaissance de ce dossier. Il m’avait dit que le lendemain de son départ en retraite, il serait là avec ses valises ». En effet, ce mensonge, mais peut-être pas, n’est qu’un parmi tant d’autres sur un divorce, une séparation en cours, etc., toutes les victimes ont cru dans cet homme incontestablement sur un temps plus ou moins long. 

A la fin du déroulé des dossiers, une juge s’exclame : « Vous m’exaspérez Monsieur X. J’attendais une attitude à la hauteur de vos fonctions, et pas celle dans le déni permanent ». Oui, la justice est faite de femmes et d’hommes, et l’impression laissée par le justiciable contribue aussi à la construction d’un verdict. 

La situation.. au 21 mai 2024

Durant cette audience on parle de l’expertise psychiatrique de l’auteur présumé où il dit sans ambiguïtés : « J’ai le comportement tout à fait normal pour un homme ». L’expert analyse un comportement avec une surestime de soi, narcissique, égocentrique, dans le déni avec un égo sur-dimensionné… !

L’enquête de l’IGGN a soulevé deux procédures disciplinaires, mais avec des notations, durant plus de 35 ans de carrière, très favorables. 7 collègues du Valenciennois ont été élogieux à son endroit, 5 moins enthousiastes.  

« Vous avez demandé votre retraite anticipée au 1er juillet prochain. Cela tombe bien, cela vous évite une nouvelle procédure disciplinaire avec une rétrogradation à la clé (baisse de la pension ?) », souligne la Procureure. « Ma demande de retraite anticipée n’a pas de rapport avec le procès. Je voulais tourner la page et passer à autre chose », explique-t-il. Une avocate reprend son propos dans sa plaidoirie : « Passer à autre chose…, je trouve votre attitude d’une grande sérénité », allusion à peine voilée comme si l’histoire s’arrêtait là. Aujourd’hui, le gendarme précise qu’il « ne loge plus dans la caserne depuis mercredi dernier ». 

Les plaidoiries des avocats des parties civiles

« Nous sommes face à un prédateur », Maître Hollenset

Avocat du plus ancien dossier « et peut-être de la moins traumatisée. Ce qui la sauve, c’est son déménagement dans d’autres régions. Ici, nous sommes face à un prédateur. D’ailleurs, je suis sorti de l’audience tant l’attitude méprisante à l’égard des victimes était insupportable. C’est parole contre parole, mais nous avons à faire à un professionnel de l’audition, il sait ce qu’il faut dire et comment agir devant un tribunal ». 

La bonne question est « pourquoi agit-il de la sorte. Nous sommes dans la séduction dolosive. Lui, il n’a jamais rien fait. Il a un manque totale de respect de la femme. Ces victimes sont seulement des buts à atteindre ». 

« C’est quelqu’un de manifestement dangereux », Maître Leboeuf 

Pour sa part, l’avocate prend le soin de lire un texto de l’auteur présumé, résumant en quelques lignes la complexité psychologique de l’individu. On rirait presque après huit heures d’audience avec cette succession de mensonges, de relations multiples, mais la prose est presque bouleversante. 

Pour autant, « cet homme n’a aucune émotion, des phrases types, des mails types, une mascarade amoureuse, car l’objectif est uniquement sexuel. C’est quelqu’un de manifestement dangereux, mais qui est Monsieur X ? ». 

« Les prédateurs ont encore de beaux jours devant eux », Maître Rygielski

Outre deux faits présumés, absents de cette procédure, pour lesquels la Procureure ne voit pas d’obstacles à une suite criminelle, l’avocate de deux parties civiles met en lumière « la protection de cet homme. Tout elle monde savait (à la Gendarmerie). C’était pourtant un professionnel formé aux violences et sexuelles, il était même précurseur dans sa brigade. Les prédateurs ont encore de beaux jours devant eux et ce dossier (et sa suite) m’inquiète. La peine encourue me paraît faible ». 

Ensuite, la professionnelle du Droit va plus loin et analyse le comportement : «  Ce n’est pas une pulsion du moment, car Monsieur X contrôle tout, c’est réfléchi, méthodique ! ». La notion de prédation sexuelle est abordée, inévitable questionnement face à l’enchaînement des dossiers sur le temps long. Le verdict sera sans doute, en partie, consécutif à la réponse des magistrats à cette interrogation légitime. 

« Ce n’est pas la Police des Moeurs ici », Maître Almeras

D’entrée de jeu, l’avocate d’une plaignante balaye un procès emprunt d’une moralité corsetée : «  Ce n’est pas la Police des Moeurs ici. Cette personne abuse de la vulnérabilité de ces femmes et détourne leurs données personnelles. Il cible clairement et entreprend sa séduction afin d’obtenir des faveurs sexuelles ». 

Cette avocate avait préalablement mis en difficultés en direct le gendarme. En effet, un des douze dossiers du jour était en lien avec une procédure toujours vivante (pour lequel le Gendarme avait fait une enquête) et « Monsieur X ne pouvait pas ignorer que la procédure était encore en cours, puisqu’il y avait une CR (Commission Rogatoire) délivrée ». Sauf que deux minutes avant, le même gendarme venait de dire qu’il ignorait si cette enquête était clôturée ou pas. « Vous venez de nous mentir droit dans les yeux. Vous étiez en charge de l’enquête, vous ne pouviez pas ignorer ce fait ! C’est une faute professionnelle », commente la Présidente, très agacée. 

« Votre attitude dans le déni relève du mépris par rapport aux femmes »,  la Procureure

Tout d’abord, la Procureure de la République salue le « courage de ces femmes et plus particulièrement celles présentes aujourd’hui. Je souligne qu’il n’y a pas eu de confrontation, car cette procédure était trop difficile pour ces personnes ». Compte tenu de l’emprise, morale ou prédatrice, il n’y a pas l’ombre d’un doute sur l’infaisabilité de la chose. 

« Même si je respecte les droits de la Défense, votre attitude dans le déni relève du mépris par rapport aux femmes », ajoute-t-elle. Ensuite, elle aborde un point clé, car le calendrier de la prescription, pour les faits de la procédure, est en question. « Nous sommes sur une méthode opérationnelle, un même concept, un même but, c’est pourquoi je considère une connexité entre ces dossiers. Je demande au Tribunal de prendre les dossiers dans leur globalité ».

Ensuite, elle revient sur l’expertise psychiatrique « avec des traits de perversité. Il n’y a aucune remise en question, totalement inaccessible. On attendait autre chose aujourd’hui. Il a su tromper tout son entourage, y compris sa hiérarchie », précise-t-elle. 

Enfin, la réquisition de la Procureure : « 36 mois de prison, dont 30 mois avec sursis avec 3 ans de probation, l’indemnisation des demandes de toutes les victimes, l’interdiction de contact avec les victimes, une amende de 15 000 euros, car sa retraite anticipée empêche une nouvelle procédure disciplinaire, et l’interdiction de reprendre un travail dans la fonction publique, tout comme dans un service d’une Police municipale ». 

« On fait du Droit, pas de la morale », Maître Pietzak

L’avocat de la défense réitère son allégation d’une vengeance interne avec un dossier à charge, sans le souci du contradictoire. « Il n’y a que des témoignages à charge, on n’a même pas essayé de contacter l’ancien Commandant de Gendarmerie. Ce procès verbal est une honte au Droit avec des question ouvertes.  En ce qui concerne l’expertise médicale, je n’ai jamais vu un commentaire comme celui là, même aux assisses, et là je me retrouve comme un con sans un Droit à une contre-expertise ». 

Son emprise sur ces personnes vulnérables transpire durant l’audience, mais parle-t-on d’un cavaleur invétéré ou d’un prédateur sexuel ? Tout cela est en lien avec les déclarations durant les auditions « il ne m’a pas forcée »… « il m’a sauvée »… « Je ne vois pas des faits punis par la loi ». L’empathie est de mise, « nous sommes dans des relations consenties ! Casanova, si vous voulez Mme la Présidente. Non, ce c’est pas un monstre et vous savez Mme la Présidente que ce n’est pas le nombre qui constitue l’infraction », précise l’avocat.

Ensuite, il remet sur la table les prescriptions de plusieurs dossiers, car pour lui, chaque dossier est unique et indépendant. « Ici, on fait du Droit, pas de la morale », conclut-il.

Dans cette optique, le seul délit reconnu est la consultation des fichiers protégés. Pour le reste, Maître Pietzak demande la relaxe de son client pour l’ensemble des demandes du Procureure : Abus de faiblesse, d’harcèlement (sur 1 dossier),  et usage de données personnelles collectées dans un cadre professionnel à d’autres fins.

Le verdict sera prononcé le jeudi 30 mai à 13H30 au TGI de Valenciennes.

Daniel Carlier

 

 

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Le 28 mai, projection évènement du documentaire de Christine Angot « Une famille »

22 mai 2024 à 04:23

Incroyable force mentale, car Christine Angot vient tourner dans sa ville de Strasbourg, la ville où a vécu son père, là où son viol a commencé et si bien relaté également dans un livre « Le Voyage dans l’Est », Prix Médicis 2021. 

Après les mots, Christine Angot prend donc la caméra pour faire partager des images, des voix à travers les témoignages de la famille dans son documentaire « Une famille », retrouvez la bande-annonce sur  https://www.youtube.com/watch?v=gclctKacOHI

Tout simplement immanquable… !

Infos pratiques :

La séance aura lieu dans le cadre du Ciné-Club Ecran 2 Valenciennes, au cinéma Pathé, le mardi 28 mai, à 20 h. Attention : achat des places UNIQUEMENT sur place, le jour de la projection. Réservation impossible sur le site ou l’application du Pathé (mention « complet » erronée).Une projection est également prévue à 14 h (sans la présence de Christine Angot).Tarif : adhérents, 7,50 euros ; non adhérents, 11,50 euros ; moins de 18 ans (sans adhésion), 7,50 euros.Groupes (constitués, annoncés à l’avance) de plus de 15 personnes, 7,50 euros.

 

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Visitez « l’Artère » centrale de votre santé le 25 mai, Place d’Armes, à Valenciennes

19 mai 2024 à 17:06

Jacques Franzoni : « Tous les acteurs de santé veulent décloisonner la prévention sanitaire »

Les données sanitaires sont sans ambiguïtés, car le constat sur ce territoire est cruel et clair.  Aujourd’hui sur le Valenciennois, nous avons 30% de maladies cardio-vasculaires en plus de la moyenne nationale, une espérance de vie inférieure de 3 ans pour les femmes et de 6 ans pour les hommes aux données du pays. « Ces problèmes sont fortement liés à l’obésité, la sédentarité, le tabagisme, et aggravés par la précarité. 1 adulte sur 2 est en surpoids et 1 sur 5 obèse sur notre territoire », explique Jacques Franzoni, le co-Président de la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) Grand Valenciennes. Cette citation alarmante s’est d’ailleurs accrue pendant et après la COVID avec une sédentarisation, un confinement perturbant les habitudes de consommation alimentaire, sans parler d’une paupérisation omniprésente comme en témoigne toutes les associations caritatives (Resto du Coeur, Banque alimentaire, Secours Populaire). 

Pour modifier cet avenir prédestiné, les acteurs de santé du Valenciennois réagissent, car tout drame à une vertu et la pandémie a rapproché les acteurs du soin partout en France. Le lien hôpital public et établissements privés, la médecine libérale avec les sites de santé, et les acteurs du soin au sens large à travers toutes ses composantes (Infirmier, pharmacien, médecin…).

« Nous voulons accrocher, sans stigmatiser le grand public », Jacques Franzoni

Dans cette optique, une manifestation d’une grande ampleur est programmée sur la Place d’Armes à Valenciennes, le samedi 25 mai de 10H à 18H sur l’ensemble de cet espace urbain.« C’est la 1ère fois, à cette échelle, que tous les acteurs de santé organisent une manifestation de prévention », Jacques Franzoni.

Des stands d’une grande diversité sont prévus, la diététique, un parcours de simulation sur la prise de poids, la pratique du sport avec des partenaires associatifs comme le Rugby club, un apprentissage aux gestes de 1er secours, un dépistage en temps réel des maladies cardio-vasculaires, un atelier simulation et vieillissements, activités physiques adaptées aux personnes âgées, voire des animations pour les enfants, manège à vélos, stand de maquillage et autres activités. Clairement, la finalité de cette organisation n’est pas de culpabiliser le visiteur, mais de sensibiliser de manière bienveillante le public le plus large possible. « Nous voulons accrocher, sans stigmatiser le grand public et procurer de l’information utile aux patients », déclare Jacques Franzoni.

Bien sûr, le Centre Hospitalier de Valenciennes est partie prenante dans cette sensibilisation. « Il faut inverser la tendance sur le Valenciennois où les chiffres sanitaires sont extrêmement dégradés. Dans cette optique, cette manifestation est co-construite, notamment en lien avec la relation ville/hôpital, mais également grâce aux partenariats avec la CPAM du Hainaut, l’Agence Régional de Santé, etc. », explique Guillemette Spido, Directrice générale adjointe du Centre Hospitalier de Valenciennes !

Une artère en grand… !

Sur le plan aménagement de la Place centre, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens engagés avec notamment une artère géante. Le public pourra s’introduire dans une artère géante, cette partie vitale de notre métabolisme, devenir globule rouge ou globule blanc, mais surtout comprendre comment elle peut se boucher avec toutes les conséquences associées.

A ce titre, un focus sur les risques cardio-vasculaires pour les femmes sera installé, via l’association « Agir pour le coeur des Femmes », car leur vulnérabilité cardiaque est plus méconnue que pour les hommes. 

« Sensibiliser sur ces pathologies au sens large », Xavier de Verdelhan

Cette journée sera de fait consacrée aux pathologies vasculaires sous toutes les formes. « Il est important de sensibiliser sur ces pathologies au sens large. Ensuite, cela peut nous permettre aussi de prendre contact avec des assurés sociaux afin qu’ils connaissent tous leurs droits », commente Xavier de Verdelhan, Directeur adjoint chez CPAM du Hainaut. En marge de cette manifestation, on n’oublie pas non plus que des Françaises et des Français ne font pas valoir leurs Droits sociaux, n’ont aucune couverture sociale, et cela reste un véritable sujet sur lequel la CPAM travaille activement.

« Nous sommes très en retard en France sur les gestes de 1er secours », Dr Elbeki

Un des stands proposés vous permettra une initiation aux gestes de 1er soin. Certes, de plus en plus d’entreprises proposent cette formation à leurs salariés, des associations également vers le grand public, car « nous sommes très en retard en France sur les gestes de 1er secours », indique Nabil Elbeki, Chef des pôles urgences réanimation anesthésie médecine polyvalente et Soins de suite et réadaptation Jean Stablinski chez Centre Hospitalier.

Un dépistage en direct

Autre attraction, chaque visiteur pourra se faire dépister, à n’importe quel âge, pour découvrir s’il est diabétique, ou pas, et à quel stade. Ce dépistage est possible grâce à une biologie délocalisée où vous aurez la réponse dans les dix minutes. 

D’autres partenaires incontournables seront présents comme l’APEI du Valenciennois, Val’Gym, Tennis Club de Saint-Saulve, DiabHainaut, USVA, Apaval’s, TSBV…, des soutiens indispensables, comme celui de la ville de Valenciennes, à cette démarche globale dont l’objectif est clair : « Tous les acteurs de santé veulent décloisonner la prévention sanitaire », conclut Jacques Franzoni.

Rendez-vous le samedi 25 mai sur la Place d’Armes à Valenciennes… !

Daniel Carlier

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Droit de réponse Presse – Association AVAD

16 mai 2024 à 10:57

Contexte :

L’AVAD, association à but non lucratif, est un acteur incontournable du territoire dans l’accompagnement et le soin à domicile depuis plus de 40 ans. L’AVAD porte des valeurs humaines fortes, et a comme ambition de « Donner, partager des petits moments de bonheur ». 

La grève a été courte et n’a pas été renouvelée, 18 salariés se sont mobilisés, sur un total de plus de 300 employés actuellement par l’AVAD, soit 6% des effectifs. Il s’agit de l’initiative d’un seul syndicat : la CGT qui a pourtant signé l’accord d’annualisation, ni contesté celui-ci pendant de nombreuses années.

L’immense majorité des salariés est fière de travailler pour l’AVAD. Le détournement dont fait l’objet l’article date d’une direction qui n’est plus là depuis plus de 14 ans, une condamnation a eu lieu et n’interfère en rien sur la gestion actuelle.

L’Association s’est toujours inscrite dans une démarche d’amélioration continue tant pour assurer un accompagnement de qualité des personnes âgées et fragilisées que pour les conditions de travail de l’ensemble des collaborateurs.

L’AVAD s’est engagée depuis 2014 dans une politique forte de prévention des risques professionnels, de développement des compétences des collaborateurs de terrain, puis est entrée dans une politique de qualité de vie et des conditions de travail.

En 2020, l’AVAD a répondu à un appel à projet porté par le Département, d’innovation managériale portant sur la mise en place de l’autonomie des équipes de façon à améliorer les conditions de travail en assurant notamment la conciliation vie professionnelle et vie privée. Depuis 2022, le Département reconnait l’AVAD via ses actions de prévention, de qualité du travail et de l’accompagnement via l’attribution d’une dotation qualité.

Les équipes ont toujours souhaité travailler de façon à valoriser les métiers difficiles de l’aide à domicile en appliquant la convention collective et des accords d’entreprise plus favorables. 

Dialogue social :

Une partie des membres CGT du CSE ont demandé une réunion exceptionnelle, des échanges ont eu lieu par mail, et la Direction a adressé un mail dès le 24/04/2024 à la déléguée syndicale CGT – Secrétaire du CSE, et sur la boite mail CSE proposant 4 créneaux, cependant les membres n’y avaient pas donné suite. Suite à la grève les membres ont accepté une rencontre qui aura lieu prochainement.

Le dialogue social fait partie intégrante de notre ADN, notre directrice rencontre régulièrement les collaborateurs et a animé les 26 réunions d’équipe sur les mois de janvier et février pour exposer la situation de l’AVAD et répondre à toutes les interrogations.

Les responsables d’équipes sont à la disposition permanente des salariés pour répondre individuellement à chacun de leurs besoins. Le Président était présent pendant toute la durée de la manifestation, à l’écoute des salariés, comme à son habitude.

Point de l’agrément :

L’absence d’agrément n’a jamais été cachée par la Direction. Cet agrément n’est pas une validation par le Ministère des Affaires Sociales. L’accord d’annualisation reste un accord collectif d’entreprise négocié et conclu en interne à l’AVAD, avec les syndicats CGT et CFDT, il est valide en ce qu’il ne comporte aucune clause illégale.

Un jugement concernant uniquement deux salariées (et en aucun cas les autres salariées de l’AVAD) et qui ne leur a donné que partiellement raison, a été rendu par le CPH de Valenciennes le 24 janvier 2023. L’AVAD ne partage pas l’analyse et le contenu de cette décision qui a fait l’objet d’une procédure d’appel.

Cette procédure est encore actuellement en cours, la décision du Conseil des Prud’hommes n’est pas définitive et reste contestée par l’AVAD.

Point de l’annualisation :

Ce système est indispensable à la gestion d’une activité d’aides à domicile, toutes les structures de ce secteur y ont recours. Abandonner l’annualisation signifierait la fermeture de l’association, cela est financièrement impossible.

L’application de l’accord d’annualisation est aujourd’hui conforme et ne lèse les salariés dans aucun de leurs droits. D’ailleurs, les deux contentieux initiés ne font pas mention de droits bafoués et/ou non respectés en application de l’accord d’annualisation.

Une nouvelle négociation avait été proposée sur ce sujet, le syndicat CGT n’a malheureusement pas souhaité y donner suite.

Les jours fériés travaillés :

Les jours fériés travaillés sont bien majorés à 45% et le 1er mai à 100%. Les jours fériés supplémentaires sont majorés à 145%. Ils sont travaillés selon un roulement défini par les équipes de terrain lors des réunions, de façon à ce que cela prenne en compte leurs obligations personnelles.

Les temps de trajet :

Les temps de trajet sont des temps de travail effectifs payés comme tels et sont calculés de manière automatisée via un logiciel métier selon les pointages des salariés. Le collaborateur a la possibilité de modifier son planning en informant le manager s’il y a une anomalie. Cela rentre dans leur prérogative dans le cadre de l’autonomie et la coresponsabilité des équipes.

Rémunérations :

Concernant les rémunérations, aucun collaborateur de l’AVAD ne perçoit de rémunération inférieure au smic. Là encore les dispositions de la convention collective et de l’avenant 43 qui est venu augmenter les rémunérations dès octobre 2021, sont appliquées strictement à l’ensemble des collaborateurs, direction comprise. Par ailleurs, les personnes siégeant au Conseil d’Administration dont le Président sont des membres bénévoles de l’Association.

Cet avenant tant attendu par le secteur est venu valoriser l’ancienneté dans la branche, le diplôme et les missions réalisées. L’estimation faite en octobre 2021 du surcoût de l’augmentation des rémunérations s’élevait à 1 396 000€.

Accords d’entreprise :

Il est important de préciser que l’AVAD applique des accords d’entreprise qui sont plus favorables que les dispositions de la convention collective : rémunération des astreintes, indemnisations des indemnités kilométriques, indemnités de remplacements du week-end…

Conclusion : 

L’AVAD est une association dont la réputation de sérieux et de professionnalisme est connue, elle a toujours été à l’écoute de l’ensemble des salariés. Elle respecte le droit du travail et ne lèse pas ses salariés.

Les membres du comité de direction, Le Président – Jean-Marie Copin, et La Directrice – Donatella Carduana

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Des livres offerts aux enfants malades au CHV par l’ANMONM

15 mai 2024 à 11:54

Hervé Delplanque, Président du comité Valenciennes : « Nous voulons apporter un peu de réconfort à ces enfants malades »

Sur les fonts baptismaux en 1963 grâce au Général de Gaulle, second dans l’ordre protocolaire après la légion d’honneur, l’Ordre national du Mérite à ses déclinaisons départementales, et ses antennes locales comme celle de Valenciennes. Fort de 59 membres, le comité de Valenciennes s’emploie à cultiver l’effort mémoriel dans les établissements scolaires du Valenciennois. « Nous souhaitons promouvoir le devoir de mémoire, les valeurs de citoyenneté, mais également l’encouragement et le soutien aux personnes vulnérables comme les enfants et les personnes âgées », indique Hervé Delplanque, le Président du comité Valenciennes. 

Plutôt investie jusqu’à présent dans le devoir de mémoire, l’association se tourne dorénavant vers la solidarité. En présence de plusieurs membres de l’association, Simone Fortier, ex chef de service au CHV, Jean-Paul Comyn, maire de la commune d’Hérin, des cadres et soignants du service pédiatrique du CHV, l’association distribue des livres, une centaine, en pédiatrie au sein du Centre Hospitalier de Valenciennes (enfant de 15 jours à 16 ans). « Ainsi, nous voulons apporter un peu de réconfort à ces enfants malades avec un cadeau utile. La lecture est essentielle et demeure une valeur cardinale de l’éducation », poursuit Hervé Delplanque.

Daniel Carlier

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(Valenciennes) L’AVAD, des salariés en grève contre un accord social, non-agréé 10 ans plus tôt !

13 mai 2024 à 04:33

Anne-Sergine Legay (Délégué CGT du CSE) : « La Direction de l’AVAD était au courant de cette absence d’agrément, mais n’a pas prévenu les salariés ! »

Depuis le 01 octobre 2021, la gouvernance a changé au sein de cette association, subventionnée par le Conseil départemental du Nord en principal, acteur de la reprise du service (SAD) supprimée par la ville de Valenciennes, et depuis dans une situation financière préoccupante « Nous sommes allés devant le Tribunal judiciaire pour déposer le bilan en janvier 2024 au cours d’une séance extraordinaire, mais Elisabeth Borne (1ère Ministre à l’époque) a débloqué 100 millions d’euros au niveau national, dont 2 millions pour le Conseil département du Nord. Ce dernier a versé sa plus grosse subvention chez nous, soit 500 000 euros, afin de nous permettre de poursuivre notre activité », explique Jean-Marie Copin, le Président actuel de l’association AVAD.

Voilà le contexte financier associatif dans un conflit purement lié au Droit du Travail, car l’impossible est devenu réalité. En effet, un accord social est intervenu de décembre 2013, mais « nous le contestons compte tenu du taux de participation inférieur à 50%. De plus, il devait s’appliquer à l’ensemble des catégories sociaux-professionnelles ce qui n’est pas le cas  », explique Anne-Sergine Legay, syndicaliste CGT, trésorier au CSE. Rappelons tout de même que certains salariés de l’AVAD dépendent directement d’un financement de l’ARS (Agence Régionale de Santé), rien n’est simple dans la galaxie des financements du service et/ou du soin à la personne.

Toute chose étant égale par ailleurs, la Direction a appliqué depuis cette date ledit accord social et demandé logiquement au Ministère des affaires sociales sa validation. Clairement, nous parlons d’une démarche administrative sur le temps long, puisque la réponse est intervenue par Décret en avril 2015…, mais la réponse fut négative comme le justifie cette copie-écran du Décret ci-dessous (Accord V). 

Fort de cette réponse, la logique la plus élémentaire eut été d’informer les salariés concernés et de se remettre autour de la table dès mai 2015. Le constat est visiblement différent, puisque le syndicat CGT, à la suite d’une recherche d’informations à découvert en février 2024, grâce à un homme de Droit, que cette invalidation n’a pas été communiquée aux salariés : « La Direction de l’AVAD était au courant de cette absence d’agrément, mais n’a pas prévenu les salariés ! C’est pourquoi, nous exigeons le retrait immédiat de cet accord », constate Anne-Sergine Legay.

En réponse, le Président de l’AVAD met en exergue que « l’association n’a pas reçu une interdiction d’appliquer cet accord. Ensuite, je ne peux pas le supprimer avec un claquement de doigt ».

« Cela fait deux mois que nous attendons », Anne-Sergine Legay

Concrètement, la doléance porte sur des pertes d’heures sur les compteurs lors de la prise de congés payés, sur la majoration des heures supplémentaires, sur les amplitudes horaires, sur la récupération… Certes, les demandes sociales sont assez techniques, mais le Droit du travail en France est particulièrement complexe.

Depuis cette prise de connaissance, le syndicat CGT demande une réunion avec la Direction. « Cela fait deux mois que nous attendons. On nous balade », indique Anne-Sergine Legay. Echange de mails, présence d’un avocat pour chacune des parties prenantes, le Président propose en live une réunion « le 23 mai prochain ». 

Menace de procédures aux Prud’Hommes

En parallèle d’une tentative de négociation, une vingtaine de dossiers seraient en cours auprès du Tribunal des Prud’hommes, à titre individuel. Emile Vandeville, secrétaire général de la CGT de l’union locale de Valenciennes, conseille vivement au Président « une suspension immédiate de l’accord social et on se remet autour de la table. Vous allez perdre chaque dossier au Tribunal des Prod’Hommes », lui lance-t-il. Presque sur un ton fataliste, Jean-Marie Copin répond que « la justice prudhommale tranchera », car visiblement il ne voit pas comment se sortir de cet imbroglio.

Grève dure

La menace est réelle, outre une grève illimitée d’une vingtaine de salariés, mais « d’autres vont s’agréger à ce mouvement », commente Anne-Sergine Legay ; certaines salariées indiquent que dorénavant « nous ne ferons plus d’heures supplémentaires, plus de dimanches et jours fériés. Malheureusement, ce sont les personnes âgées qui vont pâtir de cette situation », crie une autre gréviste. 

D’évidence, le conflit social, dans un contexte financier compliqué pour l’AVAD, est parti vers un temps conflictuel très dur. « Moi, mon souci est d’assurer les salaires chaque début du mois », conclut Jean-Marie Copin, mais cette réalité budgétaire n’interfère pas dans le respect du Droit social stricto sensu pour une catégorie socioprofessionnelle en première ligne il y a peu, et toujours au fond de la classe en terme de revenu décent, malgré une hausse de 17% peu avant la Présidentielle 2022.

Daniel Carlier

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