Et en même temps, il faut rappeler l’origine de ces portiques. En effet, ces deniers ont été installés suite à un incendie volontaire sur ledit pont fragilisant ce dernier. Depuis, les bus et camions ne peuvent plus passer, mais comme à chaque fois les camionnettes, voire plus, oublient parfois l’avertissement et s’empalent sur cet équipement.
On notera, vidéo à l’appui, que pendant la chaotique organisation du concert de GIMS avec autant de personnes refoulées que sur le parking Lacuzon afin d’assister au concert, la structure du pont Villars a été mise à rude épreuve comme sur de nombreux points de cette organisation ratée en terme sécuritaire, mais réussie sur le plan musical.
Ce vendredi 25 juillet 2025 dans le quartier du Faubourg de Paris à environ 12H,Mme Laurence D (nom d’emprunt), résident rue de l’Abreuvoir, traverse le passage piéton rue du Faubourg de Paris après des courses chez Aldi, en face de la Maison des Associations à Valenciennes (visuel ci-dessus), un véhicule la percute de plein fouet au niveau de la hanche droite et ne s’arrête pas. C’est un délit de fuite caractérisé. Elle était seule, mais heureusement une ambulance passait par là et à prodiguer les premiers secours avant l’arrivée des pompiers à 12H20.
« Elle a été hospitalisée immédiatement au Centre Hospitalier de Valenciennes, puis opérée ce samedi 26 juillet avec de multiples fractures. Elle est rentrée ce mardi 29 juillet à la maison et en soins à domicile », explique son mari.
Outre les suites médicales compliquées, notamment sur les membres inférieurs de la blessée, le couple tient à retrouver l’auteur ou l’autrice de ce délit routier grave : « Nous lançons cet appel à témoins. Notre dépôt de plainte a été enregistré au Commissariat de Valenciennes. Merci de vous rapprocher de la Police Nationale si vous avez assisté à cette scène ce vendredi 25 juillet dernier ».
Ce quartier est couvert par des caméras de vidéo surveillance, pléthoriques à Valenciennes, mais serviront-elles à élucider ce délit routier ?
Nouvelle loi contre la violence routière :
La loi 09 juillet 2025 vise à lutter contre la violence routière. Cette dernière introduit des nouveaux délits, « l’homicide routier » ou « blessures routières », car le « délit de fuite ou non-assistance à personne en danger » constitue une circonstance aggravante. Sachant que le conducteur ou la conductrice ne pouvait pas savoir que la personne renversée était vivante ou pas compte tenu de son délit de fuite, la tentative de… pourrait-elle s’envisager comme dans le droit pénal « classique » ?
Comme pour souligner l’importance de la filière apprentissage, Frédéric Lescieux tient à mettre en exergue sa période d’apprenti dès l’âge de 15 ans, en 1974, chez la célèbre pâtisserie Yanka rue Nationale à Lille, aujourd’hui encore existante sous le format traiteur uniquement. Même si son père tenait une pâtisserie sur Raismes, il est arrivé sur Valenciennes au sein de la « Pâtisserie Roger », rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes à l’époque où elle était l’axe le plus commerçant de la ville-centre, là où il a rencontré aussi sa future épouse Patricia.
« Je n’en veux à personne, on ne va pas refaire le match », Frédéric Lescieux
Pendant plus de 20 ans, Frédéric et Patricia Lescieux ont positionné leurs deux Pâtisseries (Valenciennes et Raismes) en haut de l’affiche avec quelques autres enseignes de qualité, notamment depuis la fin de la Pâtisserie Desrameaux, en décembre 2002, sur Valenciennes. https://www.va-infos.fr/2021/02/19/le-commerce-de-proximite-en-or/
Ensuite, l’épisode douloureux du passage du tramway en juin 2006, à la suite de deux ans et demi de travaux, intervient dans la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes. Là, ce transport partagé a mâtiné cette rue très prisée, elle a véritablement changé d’âme et nous en constatons encore les dégâts en 2025. Pour autant, Frédéric Lescieux ne cherche pas la polémique : « Les petits commerçants sont toujours les dommages collatéraux d’une rénovation urbaine. Je n’en veux à personne, on ne va pas refaire le match. Je suis assez fataliste ! » Clap de fin en février 2016, mais le couple a poursuivi sa carrière sur le site familial sur Raismes, après une courte interruption, jusqu’au début de ce mois d’août 2025.
« Aucun regrets, c’est chez moi », Frédéric Lescieux
Concernant le site de Raismes, la première volonté était une cession du fonds de commerce, mais « nous avons eu deux pistes intéressantes qui n’ont pas abouti dans le délai que nous souhaitions avec ma femme », commente-t-il. Frédéric, 66 ans, et Patricia 67 ans, ont choisi de fermer la vente au grand public de l’Atelier 23, l’enseigne sur la Grand Place de Raismes, dès ce dimanche 03 août. Toutefois, il n’y a pas d’amertume concernant cette baisse de rideau : « Il n’y a aucun regrets. Ici, c’est chez moi depuis que je suis tout petit. Il n’y a pas un déchirement à rester sur Raismes. »
Atelier 23 sur Raismes
Par contre, la partie laboratoire continue « avec les restaurants, traiteurs, voire associations avec qui nous collaborons déjà. Néanmoins, c’est un changement de vie ! Hors vacances, je n’ai jamais connu un samedi soir sans me lever le dimanche à 3 heures du matin. Je continue l’Atelier 23 pour ces professionnels jusqu’à la fin de l’année 2025. Après, je verrai ! », déclare-t-il.
L’évolution du métier de pâtissier
Evidement, cette profession vit comme toutes les autres les évolutions chez les collaborateurs, tout comme la hausse de prix tous azimuts. « Avant, nous avions des hausses de certaines matières premières différentes chaque année. Aujourd’hui, tout augmente en même temps et surtout les prix ne baissent jamais après une hausse… même quand la situation va mieux », poursuit-il.
Concernant le recrutement, la féminisation du métier est une tendance forte : « Quand j’ai débuté ma carrière, il y avait maximum 2 à 3% de femmes en laboratoire. Aujourd’hui, c’est du 50/50 ! C’est une bonne évolution, mais la fabrication en pâtisserie est aussi peu compatible avec une vie de famille. Ce n’est plus, pour certains et certaines, la profession de toute une vie ! »
L’engagement associatif
Tout au long de sa carrière, l’engagement associatif pour mettre en lumière cette profession a été une signature. Bien sûr, on n’oublie pas un mandat à la tête de la Confédération nationale des Pâtissiers, mais l’association territoriale « Les Pâtissiers du Hainaut » demeure son engagement de coeur « pour lequel je serai toujours très investi dans le Valenciennois. En 2025, nous avons notamment un salon du chocolat au sein de la Cité des Congrès au mois d’octobre », conclut-il.
Oui, les fans sont venus de très loin pour voir GIMS, d’Ile de France notamment, plus globalement de tous les territoires au Nord de Paris et arrivés très tôt dans l’après-midi. Le résultat des courses, sur 50 000 chanceux, combien de fans du Valenciennois ? Certes, ils ont passé un excellent concert, un super moment musical, mais pour les autres… !
En effet, dès la fin de soirée, des commentaires pléthoriques sur la propre page Facebook de Laurent Degallaix son apparus comme une pluie de sauterelles, dont une immense majorité véritablement très critiques au point que les équipes de l’édile ont bloqué tout ! Pourquoi ? Filtrage où les agents de sécurité ont jeté mécaniquement des objets qui n’étaient sur la liste publiée des interdits, pas d’accès PMR pour ledit filtrage, file d’attente interminable sans obligation de résultat, donc des refoulés après des heures d’attente, un fait que les milliers de fans éconduits ont très mal vécus !!! Evidemment, des mouvements d’une foule très mécontente ont eu lieu avec dispersion par les services de sécurité. Ensuite, au delà des entrées pour ce concert, des blocages étendus de manière inexplicable au delà des périmètres rationnels, des fermetures de rues avoisinantes pour certaines lunaires, un pont bloqué complètement sur les 3 existants sur l’Escaut à Valenciennes…
Et on ne parle même pas de la fin du concert où les sorties sont restées en mode fermeture pour les bénéficiaires de ce show artistique à cause du feu d’artifice à venir. Résultat, cette fête pyrotechnique a été retardée afin d’évacuer les personnes sorties par d’autres chemins comme par les voies ferrées.
On a tout juste évité des accidents graves, avant comme après le concert à travers une foule irritée, par essence incontrôlable, sans parler de deux phrases entendues comme en écho « avec nos impôts », mais surtout à répétition le propos suivant « les Valenciennois (au sens territoire) n’ont pas eu accès au concert. »
En résumé, 50 000 contents dont l’immense majorité pourrait ne pas être du Valenciennois, et des dizaines de milliers (30 000 minimum, 40 000, 50 000 ?) très très très frustrés. Comme disaient certains commentaires pertinents sur les réseaux sociaux… du jamais vu pour une star d’un tel niveau ! On a envie de suggérer au maire de Valenciennes qu’un concert gratuit de Taylor Swift ne serait pas une bonne idée !!!
On le sait peu, mais la Mission Locale Jeunes du Valenciennois est, en taille, la 1ère de la région des Hauts de France et la 5ème au niveau national, avec 112 salariés, sur les 440 existantes en France. Pour autant, les cinq antennes situées sur Valenciennes, Denain, Saint-Saulve, St Amand-les-Eaux et Condé sur l’Escaut étaient vieillissantes tout comme le siège principal Avenue Paul Vaillant Couturier sur Marly, dans leur jus du XXème siècle et plus en phase avec les attentes d’un public de 16 à 25 ans. Dans cette optique, les cinq sites de la MLJV ont été rénovés afin d’améliorer les conditions d’accueil de la jeunesse sur le Valenciennois et sur le même registre, le siège social a fait sa révolution.
Une des trois salles de réunions
C’est pourquoi, la MLJV a décidé d’acquérir le 30 décembre 2024 ce bâtiment de 900 M2 (450 M2 par niveau), sur deux niveaux, situé sur le bras de terre au milieu du pont Jacob à Valenciennes. Bureaux individuels, salles de réunions ou de formations spécifiques, espaces multiples, ce nouveau lieu stratégique de la MLJV fait un bond remarqué dans le XXIème siècle par ses vastes espaces, sa fonctionnalité, sa modernité comme les « 20 casques où un jeune peut découvrir près de 600 métiers en réalité virtuelle, mais également deux JobiBox », souligne Nicolas Dhordain, le Directeur de la MLJV, une structure en contact avec 12 000 jeunes. Pas de doute, la consultation d’un site web, aussi performatif soit-il, est à ranger au grenier virtuel même si le métavers est en quête d’un second souffle. Incontestablement, cette population est plus exigeante qu’hier, mais aussi plus difficile à conserver dans une dynamique de recherche d’un emploi ou d’un retour aux études. Effectivement, la jeunesse s’éparpille plus quel que soit ses difficultés, c’est parfois difficilement compréhensible. En y réfléchissant bien, pas tant que cela à la vue d’un environnement bipolaire, la jeunesse est écartelée entre l’individualité économique et le collectif social. Elle se pose plus de bonnes questions en 2025 à raison.
Les casques virtuels en démonstration
Face aux partenaires multiples de la MLJV, présents à cette inauguration, la présidente de la MLJV, Dalila 𝗗𝗨𝗪𝗘𝗭–𝗚𝗨𝗘𝗦𝗠𝗜𝗔 et maire de Lourches, pouvait se féliciter d’un nouvel équipement au rendez-vous de la jeunesse sur un arrondissement dont la singularité est une dynamique économique palpable et une paupérisation accélérée de la population. « Nous devions améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs, consolider nos ressources et mieux travailler encore le suivi des jeunes à travers ce carrefour d’échanges sur leur futur », commente la Présidente.
Le député de la 21ème circonscription, Salvatore Castiglione, est ravi de voir « une structure qui se porte bien, car l’accompagnement des plus jeunes sur un territoire difficile est important. C’est un outil pour grandir ! »
Enfin, le Sous-Préfet de Valenciennes rappelle une évidence sociale : « Lorsqu’un territoire connaît des difficultés, les premiers à prendre des coups sont les séniors et la jeunesse. Il faut ramener nos jeunes vers l’emploi à travers une culture du suivi individualisé. Le travail, c’est l’émancipation, pas l’aliénation ! »
Après une première étape haletante où le départ et l’arrivée étaient dans la capitale du Nord, Lille, une deuxième au démarrage d’un bourg du Douaisis de 1 600 habitants vers Boulogne sur Mer avec une victoire de Mathieu Van Der Poel tout en maîtrise, le départ de Valenciennes vers Dunkerque était très attendu par les fans nordistes. Clairement, les témoignages restituent au fil des Tour de France la différence entre une ville accueil et une arrivée d’étape. Certes, le suspense est de mise sur des arrivées spectaculaires comme sur Wallers Arenberg ou en montagne, mais le volet appropriation populaire est plus fort pour un départ où le temps du défilé du peloton est toujours haut en couleurs (1er diaporama d’ambiance).
Néanmoins, la météo a été particulièrement capricieuse durant cette matinée du lundi 07 juillet, jusque 10H15 une bruine accompagnée d’un rayon de soleil furtif, 10H15 le ciel ouvre les vannes et un déluge s’abat sur la caravane du Tour de France dont on peut souligner le talent des animateurs sur chaque véhicule malgré la douche. Ensuite, une éclaircie de 11H30 à 13H00, puis un redémarrage de la pluie juste avant le départ du défilé des coureurs lancé par Laurent Degallaix, Boulevard Pater, un honneur mérité pour tous les édiles participants à cette aventure de la grande boucle chaque année, pas un poème l’organisation de l’intérieur ! Ensuite, le départ réel donné par Christian PrudHommes, le Directeur de la course, du côté de Bruay-sur-l’Escaut avec son fameux drapeau dans la voiture rouge (visuel en accueil et diaporama du départ).
Dommage pour la pluie ce lundi 07 juillet, car cela prive de quelques belles images, mais ne mégotons ce temps suspendu pour la ville centre, la Grande Boucle est partie de Valenciennes à l’occasion de la 3ème étape du TDF 2025. Une 3ème étape plus douce en terme de rythme entre l’Athènes du Nord et la ville de Jean Bart, une course réservée aux sprinters remportée par Tim Merlier, mais avec des faits de courses, notamment des chutes terribles et des abandons marquants (dernier diaporama de la caravane).
Après une mise en liquidation judiciaire, le 24 février 2025, de la SAS « Le Café de Paris », puis d’un ordonnance du Tribunal du Commerce le 24 avril 2025 afin de valider cette enchère judiciaire ledit 30 juin 2025, cette séance aurait pu, aurait dû, voir se batailler quelques grands noms (suggérés en Conseil municipal) pour acquérir une pépite au coeur de Valenciennes.
Maître Wattebled rappelle en préambule les éléments incorporels, comme l’enseigne « Le Café de Paris », les éléments corporels et la licence IV, plus les frais associés (loyers et la taxe afférente à hauteur de 14,28%) avec une mise aux enchères à hauteur de 50 000 euros. Personne ne bouge sauf Maître Ruol, représentant la ville de Valenciennes, accompagnée de Marine Vandenbergue du service foncier, levant le doigt pour l’acquéreur. Aucune surenchère même si après la séance, le Commisaire priseur admet « plusieurs candidats qui ont réalisé un dépôt de garantie de 10 000 € (donc au moins deux) », mais ce dernier ne veut pas divulguer le nombre exact.
Faute de certitudes, on se perd en conjectures, mais quelques hypothèses se bousculent :
1ère hypothèse : Un fonds de commerce dans le centre-ville de Valenciennes ne vaut plus rien du tout, clientèle, emplacement, matériel si peu, et même une licence IV qui devraitse vendre à prix d’or toute seule. Certes, les travaux sont lourds à l’intérieur, mais un fonds de commerce de boulangerie vaut plus dans un petit village de la Creuse qu’un emplacement « numéro un » sur Valenciennes ? En tout état de cause, la valeur vénale de tous les fonds de commerce vient de baisser sur la Place d’Armes de façon lunaire, de 90 % pour certains. Cette vente fera jurisprudence et c’est très cruel pour les survivants… ! Comme vous le savez, l’immobilier commercial répond à une règle d’or, les 3 atouts d’un local sont l’emplacement, l’emplacement, et l’emplacement… !
2ème hypothèse : Compte tenu que la ville s’est positionnée comme acquéreur, ce qui n’est pas banal, les candidats n’ont pas souhaité engager le fer avec la ville de Valenciennes, trop de coup à encaisser pour le résultat attendu.
3ème hypothèse : Des contacts auraient-ils été pris, ce qui est à l’encontre de la loi, entre les candidats putatifs et la ville de Valenciennes afin de négocier plus tard et à petit prix. Bien sûr, sans preuves, cette hypothèse est incongrue, mais pas plus que le fait de verser un dépôt de garantie et de ne pas venir… !
4ème hypothèse : La plus ironique et la plus farfelue aussi, mais la prochaine campagne municipale pourrait aussi nous révéler le meilleur local de campagne de toute l’histoire des élections municipales de la ville centre. Une candidate ou candidat pourrait verser, au prix fort, un loyer pendant cette courte période dans l’attente d’un repreneur solide. Qui diable pourrait être intéressé par ce local s’il est toujours disponible à l’automne prochain ?
Bref, cette triste enchère est affligeante sur le fond. Comment est-ce possible, sérieux !
Laurent Hetet, Directeur logistique du Tour de France chez Sodexo : « C’est notre 1ère édition avec une redistribution alimentaire organisée sur chaque étape »
Chaque année depuis 1991, SODEXO depuis 34 ans construit en amont la fourniture alimentaire du Tour de France, un défi haut de gamme 24H/24 et 7J/7 où tout se joue avant. « Le défi logistique se situe en amont, nous devons préparer l’approvisionnement de chaque étape. A ce stade, tout est calé. Pendant la course, nous sommes là pour veiller à des impondérables comme à Tignes où il y a quelques années, la course a été amputée et nous avions des collaborateurs bloqués sur site », commente Laurent Hetet.
Les chiffres quotidiens sont XXL, une centaine de collaborateurs, près de 3 800 prestations quotidiennes, 1700 invités sur le village du Tour de France, 800 paniers repas, 250 déjeuners à table, 500 cocktails animés sur trois espaces dédiés…, ces données sont grisantes et répétons le sans les coureurs où chaque équipe s’autogère avec un bus cuisine, voire leurs cuisiniers à l’hôtel…, rien n’est laissé au hasard pour les champions.
Le village Tour de France, mais pas seulement… !
Evidemment, le focus est l’organisation du village Tour de France au départ comme à l’arrivée, mais vous ne savez peut-être pas que les VIP sont aussi transportés sur un site spécial à « 50 km de l’arrivée avec un service à table proposé où l’étape est suivie sur un écran géant et commentée par un cycliste professionnel », ajoute le Directeur.
Toutefois, l’arrivée concentre également la prestation de SODEXO avec 3 Motorhomes, celui du Club du Tour toujours très filmé avec la remise des maillots, mais également deux autres, baptisés Izoard et Tour Mallet, avec les invités des nombreux partenaires du Tour de France.
A Valenciennes, le très attendu départ du Tour de France verra une offre de repas proposée avec l’aide de Camille Delcroix, gagnant de la saison 9 du Top chef et originaire de Saint-Saulve. Plus globalement, les repas sont aussi réfléchis avec des produits du terroir avec quelques surprises culinaires durant les trois étapes dans le Nord ; la frite, du fromage avec un goût affirmé, et autres spécialités seront très présents dans l’assiette nordiste. Pour autant, la sécurisation des produits de qualité avec un tel volume impose un fournisseur en amont centralisé. « 80% de nos fruits et légumes proviennent d’un maraîcher en Île de France. Concrètement, c’est un mix des deux, des produits locaux et un fournisseur avec une commande en amont très précise », souligne-t-il.
« En 2025, c’est notre 1ère édition avec une redistribution alimentaire organisée sur chaque étape », Laurent Hetet
Depuis 6 à 7 ans, la première transformation de la prestation SOEXO est l’éradication de la matière plastique. En digression, il n’y a pas le moins mauvais plastique recyclé comme voudrait nous faire croire les embouteilleurs d’eau minérale, mais une matière à base de matières fossiles, point ! « Nous sommes à zéro plastique, des couverts en matières biodégradables, des assiettes fabriquées avec de la drêche (la pulpe) de bière, des bocaux lavables etc., sans oublier un travail de réduction drastique sur l’emballage alimentaire », explique Laurent Hetet.
Si pour les matières non biodégradables, le boulot est fait, la collecte des déchets alimentaires, ou du non consommés, constitue le nouveau défi de taille pour Sodexo. En effet, la loi AGEC, août 2021, relative à la lutte contre le gaspillage s’imprime dans toutes les organisations événementielles. Toutefois, au niveau du TDF, tout ne se fait avec un claquement de doigt.
Aujourd’hui, SODEXO travaille sur le gaspillage alimentaire à travers Stop Hunger (réseau philanthropique de SODEXO), mieux consommé, mieux dosé les repas, et surtout la redistribution des produits non utilisés. « Au début, nous redonnions aux associations locales, mais sans véritable organisation préalable. En 2025, c’est notre 1ère édition avec une redistribution alimentaire organisée sur chaque étape. Tout est prévu dans la logistique des dons, la coordination est calée sur chaque site avec des structures territoriales comme le Secours Populaire, Resto du Coeur, et autres », conclut Laurent Hetet.
L’axe de progrès vers la transition écologique demeure le transport durable, le tout électrique des bus est compliqué compte tenu des bornes de recharge insuffisantes, le bus alimenté en GNV (accessible en prix) en devenir, le chemin devra tôt ou tard être parcouru par tous les partenaires du Tour de France. Néanmoins, dans la lignée des JO et Paralympique 2024 réussis, où SODEXO était également un partenaire incontournable, l’évènementiel passe dorénavant par une organisation durable aussi importante que la prestation elle-même. Ce n’est plus le « petit truc en en plus » d’une organisation, mais une partie indissociable de la prestation globale du partenaire in fine.
Ce vendredi 27 juin 2025, sous le soleil, les étudiants, enseignants, les agents techniques s’affèrent, car l’après-midi est singulière. Concrètement, il faut assurer son enterrement avec un certain sourire et pour cela un collectif d’étudiants s’est tourné vers la création d’un Géant, celui de Jean-Baptiste Carpeaux. « Nous voulions faire durer cette école à travers une création artistique », souligne un apprenant. Conscient de ce moment singulier, l’association Val’en liesse, très présente à cet événement, s’exprime par François Durieux, son président : « C’est une lourde perte la fermeture de cette école. C’est beaucoup de tristesse ! Nous récupérons ce géant de JB.Carpeaux, car il défilera pour le bicentenaire de Binbin les 29,30, et 31 août 2025 au côté de 50 autre géants. » La municipalité laissera-t-elle le Droit au géant « Carpeaux » de défiler, c’est une question légitime, car la consigne du silence est demandée aux équipes de l’ESAD. « Depuis deux ans, nous sommes menacés de représailles si nous communiquons avec la presse locale. Là, une semaine avant la fermeture, on leur a dit. On va s’exprimer ! », explique un membre de l’équipe pédagogique.
La culture et le patrimoine à Valenciennes, la variable de tous les ajustements budgétaires !
Remontons un peu le film de cette inexplicable retrait de la ville et de son factotum, en l’espèce Valenciennes Métropole. Cela remonte tout simplement à l’arrivée de Laurent Degallaix aux manettes, en juillet 2012, suite au retrait de Dominique Riquet. En dix ans, les subventions seraient passéesde 1,4 million d’euros à 350.000 euros (source journal l’étudiant). Compte tenu que ces structures, avant tout territoriale, doivent se financer aux 2/3 par les collectivités territoriales, le poison est lent et incurable.
Pourtant, nous pouvons mettre une date publique emblématique sur ce choix local et politique, celle du 31 mai 2022. Ce jour là, Laurent Degallaix vient faire un discours à l’ESAD sur l’ancien site d’Usinor, Faubourg de Cambrai, après un déménagement loin du centre-ville de Valenciennes au XXIème siècle. Dans sa locution, une phrase retient l’attention « jamais la clé sous la porte », mais pourtant lorsque vous l’écoutez attentivement, l’intention finale ne trompe personne : « Je suis ouvert à toutes les solutions »… « Tous les champs des possibles »… « on ne pourra plus faire comme avant »… « Trop longtemps que nous remplaçons l’Etat »…et la proposition « d’une direction transitoire », car depuis cette période, l’ESAD n’a pas fonctionné avec une direction propre ! C’est une fin programmée !
Le maire évoque de nombreuses écoles en voie de fermeture dans les Hauts de France dont Cambrai, sauf que ces fermetures en série n’ont pas eu lieu…« seulement à Perpignan et à Valenciennes. Il parle de la fermeture à Cambrai, mais elle existe toujours et occupe un site commun avec l’UPHF (Université Polytechnique Hauts de France). En fait, pendant de nombreux mois, nous avons eu des signaux contradictoires surtout face à des Conseils d’administration où rien ne se passait », s’exclame une étudiante participante à la délégation, au printemps 2023, auprès des Ministères de l’Enseignement supérieur et de la culture (double casquette), nous y reviendrons !
Fin 2022, c’est déjà plié !
Evidemment, une réduction des postes, des diminutions de frais de structure avec un hiver 2022/2023 dévastateur suite à la flambée énergétique, rien n’y fait. La baisse des coûts n’arrive pas à contenir le déficit structurel de l’ESAD. A ce titre, les partenaires fondateurs ont versé une subvention exceptionnelle de fonctionnement afin de boucler l’année 2022.
Fin 2022, les autorités nationales supérieures, et avis autorisés, décident que l’ESAD perdra son accréditation auprès des Ministères de tutelle, de l’enseignement supérieur et de la culture, en 2025. C’est la fin programmée et le discours du 31 mai 2022 de Laurent Degallaix n’était qu’une mise en bouche dont l’issue ne faisait déjà plus aucun doute… sauf miracle ! Pour les habitués, la ligne du plus comme avant signifie toujours un changement radical sous peu, la ville va sortir du jeu à moyen terme.
Pour autant, l’ensemble des acteurs de cette école croyait encore à l’époque à un avenir pour l’ESAD. Néanmoins, pour les 4 membres fondateurs depuis 2016, suite à la réforme des EPCC (établissement public de coopération culturelle), ville de Valenciennes, Valenciennes Métropole, CCI Grand Hainaut, et l’Etat via la DRAC, le départ est proche et annoncé deux ans avant afin de permettre la fin des cycles déjà entamés en art et en design éco-social. Techniquement, en trois mois, la ville, la CAVM, et la CCI Grand Hainaut quittent l’EPCC et l’Etat n’a plus le droit, par statut, de poursuivre son exploitation même si la région apportait, via une subvention, sa contribution annuelle.
Les étudiants sont sous le choc et manifestent en avril 2023 durant les épisodes contre la réforme des retraites https://www.va-infos.fr/2023/04/24/lesad-victime-de-la-logique-du-chequier-a-valenciennes/ ; un collectif national se rassemble sur Paris, car toutes les écoles d’art et design, mais pas seulement, sont concernées par un financement en souffrance. Un fait tangible se dégage, Valenciennes a le vent dans le dos pour y arriver plus rapidement, car « c’est un choix politique », répète inlassablement l’ensemble des occupants de l’ESAD.
160 étudiants avant…
En septembre 2023, la messe est dite, l’ESAD est retirée du dispositif Parcours Sup. « Aujourd’hui, nous sommes encore 19 étudiants, 13 en Design et 6 en art éco-social. Nous avions 160 étudiants sur ce site avant la Covid avec une reconnaissance LMD (Licence Master Doctorat) par les Ministères », précise un autre membre de l’équipe pédagogique. Consciemment ou inconsciemment, une concurrence est née entre l’Ecole de Design Rubika, à 9 000 euros l’année même si le boursiers sont acceptés aujourd’hui, et l’ESAD à 640 euros par an et 460 euros pour les boursiers. De plus, Rubika, contrairement à l’ESAD n’avait pas la reconnaissance de l’éducation nationale dans l’équivalence de ces diplômes, mais seulement depuis son passage en association en septembre 2021. Enfin, sur la filière Design, c’est seulement depuis l’année dernière que le diplôme Design Rubika est reconnu par l’Education Nationale. Bien sûr, ce propos n’est pas une remise en cause de l’excellence historique de ces filière consulaires. Toutefois, la même filière sans reconnaissance historique, dont l’épaisseur du portefeuille des familles bénéficiaires est un peu différente, passe devant une école dont la compétence est reconnue depuis bien longtemps par les Ministères associés sauf que… ; l’une coûte à la collectivité territoriale et locale, l’autre pas du tout. En résumé, le départ de la CCI Grand Hainaut, très proche de la ville et de Valenciennes Métropole comme nous l’avons vu récemment dans le choix de l’appel d’Offre de la Cité des Congrès (article 2ème paragraphe https://www.va-infos.fr/2024/12/14/cite-des-congres-budget-2025-et-nouvel-appel-doffres-pour-lassainissement/ et des autres membres fondateurs étaient concertés bien en amont.
La Direction transitoire n’est pas visée par les derniers rescapés, car « elle devait faire face à l’incroyable pression de la ville », ajoute un membre de l’équipe pédagogique. Pour autant, la réalité s’impose, fin de l’aventure pédagogique de l’ESAD le vendredi 27 Juin 2025, le 18 juillet marque la fin de l’activité administrative, la fin des contrats le 31 août 2025 de tous les enseignants et personnels administratifs (14 enseignants, 7 techniciens et 2 administratifs), et la fermeture du site le 31 décembre 2025. Le bâtiment sera certainement vendu par Valenciennes Métropole, propriétaire, d’ici là !
Comparaison n’est pas raison, mais éclairant !
Evidemment, la chasse aux charges de fonctionnement est ouverte et la suppression de certains services à la population constitue une ligne de conduite pour de multiples édiles, pour ne pas dire tous les maires. L’ESAD fait donc partie de ce chemin au long cours initié par le maire de Valenciennes. C’est un choix politique culturel pour la ville de Valenciennes.
Toutefois, le maire répète à l’envie depuis plusieurs années que « Valenciennes est une ville pauvre » à tous les édiles qu’ils croisent sur sa route protocolaire. Si vous additionnez le coût des stars à Valenciennes du 14 juillet venus depuis 2022, 2023, 2024, et 2025, sans remettre en question la qualité de ces derniers, vous arrivez tranquillement dans une fourchette entre 800 000 € et 1 000 000 € sans compter tous les frais de logistique à ces concerts, voire le feu d’artifice. Cette comparaison n’est pas populiste, mais dire que la commune est pauvre, visiblement pas pour tout le monde… ! « Du pain (en béton) et des jeux », ça a marché et cela peut marcher encore… !
Luce Troadec : « Nous voulons redonner du sens à la démocratie locale »
Pour évacuer la forme, Luce Troadec, accompagnée de Quentin Omont, José Pressoir, et Nathalie Lorette, s’inscrit dans un choix collectif engagé autour des acteurs sur le terrain depuis l’installation du Conseil municipal en mai 2020. « Nous n’avons contacté aucun des partis politiques où nous sommes encartés. Nous nous entendons très bien depuis le début du mandat. Pour cette élection 2026, Nathalie Lorette nous accompagne et c’est très agréable de collaborer avec elle. Ce collectif m’a désigné comme tête de liste », entame la candidate.
Des valeurs de gauche et une proposition d’un renouveau démocratique local, loin des aspérités de la politique nationale, voilà une initiative intéressante et éloignée de l’habituel agglomérat de logos des partis politiques, parfois très indigeste. « Nous voulons redonner du sens à la démocratie locale. »
« Je n’étais pas propriétaire de la tête de liste », Quentin Omont
Pour Quentin Omont, élu local et communautaire, le choix du collectif « voulait se porter sur une femme (un atout évident à Valenciennes). Luce a fait l’unanimité à gauche. Nous avons des liens forts d’amitiés et le goût de l’engagement collectif. Je n’étais pas propriétaire de la tête de liste. »
Pour Jose Pressoir, ce mandat a été très éclairant et instructif : « Nous avons appris beaucoup depuis 2020. Nous ne réagissons pas comme au début du mandat et notamment face à un budget en trompe l’oeil où le maire a transféré le fonctionnement du Musée des Beaux-Arts et celui du Phénix. » A ce titre, Luce Troadec poursuit cette liste « avec la fermeture du service de soins à domicile, d’un service de soins infirmiers, d’une crèche familiale et ce vendredi 27 juin prochain de l’école supérieure d’art et de design de Valenciennes. Il tord le cou au fonctionnement des services à la population pour dégager de l’investissement. Le béton ne fait pas tout ! ». La preuve par les faits avec l’essai d’une fermeture complète des salles de sport durant le pic de la crise énergétique et un rétropédalage face aux caméras de TF1. Oui, c’était une économie de fonctionnement. Oui, elle était inique pour les enfants et les familles. Tout le résumé en un seul moment politique de proximité, évoqué par José Pressoir, de la pensée profonde de la gouvernance locale. Les administrés ne seraient que des chiffres dans un tableau exell !
Pour Nathalie Lorette, Luce Troadec est le bon choix : « Nous allons présenter une alternance démocratique avec nos valeurs de gauche. Certes, Valenciennes est une ville de droite, mais nous devons fédérer nos électrices et électeurs de gauche et au delà. C’est pourquoi, nous avons une volonté d’exemplarité. » Avec ce ralliement, la gauche est unie pour cette campagne iconoclaste contrairement à mars 2020.
Une liste de gauche écologiste et son financement
Cette démarche collective en faveur « d’une liste de gauche écologiste » fera sa campagne dont le financement sera, comme pour toutes les autres listes en France, un véritable sujet. « Laurent Degallaix a trouvé très drôle d’augmenter drastiquement le prix de l’espace Pierre Richard pour les partis politiques », tance Luce Troadec. « Nous sommes tous des bénévoles, pas d’équipe d’assistants, etc. Oui, le financement d’une campagne digne de ce nom sera difficile, mais nous y arriverons. »
La démocratie participative et des initiatives
Plus de lien avec la population, ce ne sera pas bien difficile, car « les réunions d’infirmations sont là pour présenter un projet ficelé, verrouillé, où quasi rien ne change. Je suis très favorable au fifty-fifty* de Jean-François Caron sur la municipalité de Loos-en-Gohelle. Nous voulons coconstruire avec la population », explique la tête de liste.
Sans parler d’un programme en construction, Quentin Omont dénonce une réalisation en cours : « La mairie est en train de minéraliser la Place de la Barre. C’est tout ce qu’il ne fallait pas faire ! »
Au sein du CCAS, le bras armé social d’une collectivité locale, Nathalie Lorette, membre de droit au titre de l’opposition, constate : « C’est aussi une chambre d’enregistrement, il n’y a aucun débat, alors que la ville de Valenciennes connaît un taux de pauvreté énorme (pour ne pas dire historique). »
Cette campagne est au début du commencement dans toutes les communes, mais sur Valenciennes ce collectif de gauche veut d’abord commencer par une chose simple. « Nous allons travailler dans tous les quartiers de Valenciennes afin d’inciter les jeunes (et moins jeunes) à s’inscrire sur les listes électorales. » Effectivement, faire vivre la démocratie passe d’abord par un bulletin de vote, de toute nature, et en cela l’échéance de mars 2020 a été un tsunami pour la démocratie de proximité.
Et un petit édito…
En résumé, une proposition citoyenne de gauche, en attendant les autres candidatures officielles à l’automne, face à un maire explorateur des partis de la majorité présidentielle, et plus si intérêt personnel comme nous l’avons constaté de visu durant les Sénatoriales. Fort logiquement, il sera difficile pour l’édile sortant de le renier à l’heure de chercher des alliances pour cette élection les yeux dans les yeux. Visiblement les Françaises et les Français en ont marre tout simplement ! Il ne faut pas chercher d’autres savantes explications. Qu’importe le bilan béton, le futur programme aux mille visuels, la soupe est servie et le front anti-Macron local, à droite comme à gauche, est prévu dans les urnes dans de nombreuses collectivités locales françaises. Ce sera l’antichambre de la Présidentielle 2027 d’abord pour écarter tous les représentants du Président de la République au coin de la rue, première étape ! C’est le changement… tranquille, sans éclat, sans agressivité, comme un divorce déjà consommé (avec la population) depuis des années sans que l’intéressé ne le réalise du tout !
Daniel Carlier
* Jean-François Caron, mais de Loos-en-Gohelle jusqu’en 2023, avait lancé à ses débuts le dispositif « Fifty-Fifty ». Un collectif de citoyens d’un quartier présente un projet à 100% issu de la population. Ensuite, après étude du Conseil municipal, il peut-être validé et financé à 50% par la collectivité locale. Ce dispositif a inspiré des milliers de collectivités locales à travers la naissance des fameux fonds participatifs ou autre sémantique.
(Visuel façade du futur DEVA et son entrée principale 2 Avenue Dampierre à Valenciennes)
Christelle Dumont (Procureure) : « Une prise en charge globalisée de la victime »
Malheureusement, la thématique des violences conjugales et intrafamiliales n’est pas nouvelle sur l’arrondissement du Valenciennois. Les chiffres sont têtus, le département du Nord est le 2ème de Métropole en nombre de plaintes sur ce sujet et notre territoire se distingue. « Je vous fait part de mon rapport d’étonnement comme nouveau Sous-Préfet de Valenciennes. C’est le Valenciennois où il y a le plus de faits dans le Nord, en 2024, 1774 victimes, 80% de femmes et 20% d’hommes », commente le Sous-Préfet de Valenciennes, Stéphane Costaglioli. Ces données étaient déjà alarmantes à la fin du XXième siècle au point que Jean-Louis Catez en 2003, l’ancien Procureur de la République de Valenciennes, lance cette initiative du SAVU (Service d’Aide aux Victimes en Urgence) https://www.va-infos.fr/2022/06/06/le-savu-fete-ses-20ans-valenciennois/ ; un service plus qu’indispensable 22 ans après… !
DEVA (Dispositif d’Ecoute des Victimes et d’Accueil), de quoi parlons nous ?
L’idée de base est assez simple, mais il faut une volonté collective très affirmée des institutions publiques pour mener à bien un tel projet. « Je n’ai pas réussi sur mon ancien ressort à concrétiser cet accueil de jour », souligne La Procureure de la République de Valenciennes, Christelle Dumont.
Nous parlons en l’espèce « d’une prise en charge globalisée de la victime, un guichet unique (sur un lieu unique) », précise-t-elle, un accueil de jour où la victime, homme, femme, et ielles*, pourra se réfugier, rencontrer un ou une professionnel(le), bénéficier d’un éclairage sur les dispositifs de soutien comme la loi portée par Valérie Létard sur l’aide universelle, rebondir pour la suite, logement, etc., voire initier toute procédure judiciaire. C’est énorme et pourtant la porte d’entrée minimum pour envisager la vie d’après, son existence autrement ! On comprend de fait la difficulté d’une mise en oeuvre tant sur l’investissement que sur le fonctionnement.
Une communauté urbaine de destin fait (parfois) la différence
Evidemment, pour traduire une idée dans le concret, il faut un local. Le bailleur SIGH bien connu sur le Valenciennois a été sollicité afin de trouver la perle rare, espace imposant, lieu proche des transports en commun, situé dans un secteur fréquenté, très visible et lisible. Bingo, une ancienne agence SIA (bailleur social) retombée dans l’escarcelle de SIGH au 2 Avenue Dampierre à Valenciennes répondait à ces critères « sur laquelle nous avions un projet de logement. Nous avons stoppé ce dernier pour le proposer », précise Marie Cornillon, la directrice chez SIGH. C’est là que le pus dur commence, car il faut financer ce dossier lourd compte tenu d’un état bâtimentaire assez dégradé dans un secteur ABF (Architecte des Bâtiments de France). « Nous avons fait notre part afin d’accompagner cette résilience. Par ailleurs, nous avons également sensibiliser nos 370 collaborateurs sur ce sujet », ajoute la Directrice SIGH.
Salle de réunion
Le résultat sera probant. En effet, vous avez sur 240 m2 de surface utile en R+1, une entrée façade, mais des possibilités latérales également sur l’Avenue de Saint-Amand, voire dans l’Avenue Dampierre, un accueil, une salle polyvalente, un bureau, un local de repos, une cuisine, un WC PMR, une cour avec terrasse, et au 1er étage, 3 bureaux, local de repos, un WC, et un rangement. Enfin, ce site est situé sur la Croix d’Anzin à Valenciennes, un lieu qui parle à tous les Valenciennois.
Sortie latérale
A cette occasion, sur les grands sujets du Valenciennois, les institutions publiques travaillent d’une seule voix. « Nous avons l’habitude de collaborer ensemble avec La Porte du Hainaut sur des sujets communs. Nos équipes travaillent immédiatement ensemble. Pour réussir ce projet, un quarteron d’institutionnels a travaillé ensemble » , commente Laurent Depagne en charge, vice-président de Valenciennes Métropole et édile d’Aulnoy-lez-Valenciennes. Pour sa part, la vice-présidente de La Porte du Hainaut et maire de Lourches, en charge du dossier, Dalila Duwez-Guesmia souligne : « Ce territoire comprend 13,4% de la population de notre département, mais en 2023 représente 16% des plaintes pour violences conjugales et intrafamiliales dans le Nord. Ainsi, ce dispositif va fluidifier le parcours de la victime. »
Véronique Delcourt (CAF) signe cette participation au prochain DEVA
La CAF ne pouvait être absente de cette construction solidaire envers un public très fragile. « Un territoire où ces faits sont encore en hausse, plus 6%, mais cette donnée résulte aussi d’une parole plus libre. Ici, la victime pourra venir gratuitement, sans rendez-vous, et en toute confidentialité », explique Véronique Delcourt, la Présidente de la CAF du Nord.
De son côté, la vice-présidente du Département, Anne-Sophie Boisseaux, rappelle que le Président, Christian Poiret, a initié cette délégation « dès juillet 2021 face à la dégradation très importante des violences intrafamiliales sur le département du Nord. »
Ledit investissement a été bouclé grâce à la participation croisée de l’Etat (250 000 euros), la CAF (30 000 euros), CAVM/CAPH (150 000 euros) et le Département (20 000 euros), plus 244 000 d’emprunts par SIGH et 150 000 euros de fonds propres, soit un total travaux plus honoraires de 844 000 euros. Pas de doute, ce DEVA n’aurait pas vu le jour au 4ème trimestre 2025 sans cette équipe publique à son chevet.
Le fonctionnement au long cours du DEVA
Evidemment, le sujet est tellement complexe que sa vie future impose une structure de gestion à haute performance humaine. Dans ce cadre, un appel à projet où une concurrence féroce s’est positionnée à attribuer la gestion opérationnelle et au quotidien de ce guichet unique à l’association Prim’Toit. En effet, cette structure spécialisée, notamment dans l’hébergement d’urgence, a absorbé l’association AJAR reconnue historiquement sur ce territoire pour son fameux SAVU et plus globalement pour sa collaboration active avec le Parquet de Valenciennes. https://www.va-infos.fr/2022/05/25/la-fusion-primtoit-ajar-validee-a-lunanimite-des-administrateurs/
Accueil du DEVA
Le Directeur Général de Prim’Toit, Christophe Ferraï, ne cachait pas sa satisfaction: « Je remercie Mme la Procureure de Valenciennes pour son choix difficile face à de multiples propositions. Nous ne ferons pas à la place de… *(La Pose, Solia, etc.). Il y a aura 3 personnes à temps plein sur ce site pour assurer l’accompagnement des victimes. Ce lieu est unique sur les 4 arrondissements où nous travaillons (Valenciennois, Cambrésis, Sambre-Avesnois, et Douaisis). »
Bien sûr, cette heureuse ligne d’arrivée est à mettre au crédit du travail inlassable par les différents procureurs précédents, notamment Jean-Philippe Vicentini et François Pérain, et bien sûr grâce à la pugnacité de Christelle Dumont. Pour conclure cette issue positive sur un item qui le mérite tant, le Sous-Préfet de Valenciennes rappelle qu’il y a deux attitudes face à ce fléau : « Dire que c’est la fatalité et ne rien faire ou agir ensemble. C’est la signature du Valenciennois, car nous savons rassembler nos forces dans l’intérêt général. » Ce dernier glisse un mot sur un autre drame, la disparition brutale fin mai du DGA de Prim’Toit, Sylvain jaumonthttps://www.va-infos.fr/2025/06/03/sylvain-jaumont-fauche-par-la-vie-a-38-ans/
Daniel Carlier
* Personnes en transition, et parfois source de conflit familial, voire de violences
* La Pose, Solia sont des associations sur le Valenciennois très actives sur ce sujet