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Reçu aujourd’hui — 15 mai 2025

(Municipales/Aulnoy) Laurent Depagne : « C’est une candidature locale et politique ! »

15 mai 2025 à 04:38

Tout le monde sent que cette élection locale 2026 sera différente de toutes les autres et le seul fait d’être présent comme maire en exercice, même comme simple édile, fait que vous êtes (encore) dans le game à tous les niveaux. C’est très différent d’une retraite (politique) où vous n’êtes plus un acteur ou une actrice de la vie du pays quel que soit votre niveau d’intervention. Certes, la discipline est ostensiblement décriée par les électrices et les électeurs, mais elle demeure le ferment de l’action publique. Contrairement à certains discours, la politique est une chose sérieuse et cette élection de proximité 2026 ne mérite pas une approche, sous la forme d’une candidature de témoignage ou plus cruellement touristique ! L’affaire est trop grave dans le contexte local, territorial, national et international que nous connaissons. 

« En un 1/4 de siècle, nous pourrions finir de rénover l’ensemble du patrimoine local », Laurent Depagne

Le premier magistrat l’avoue, le choix a été cornélien, car son combat pour une santé recouvrée demeure essentiel. « Je sors d’un rendez-vous avec le chirurgien. Les résultats sont positifs, je suis en voie de rétablissement même s’il reste quelques séquelles ! », dit-il en toute transparence. L’époque du cancer caché de François Mitterand est bien révolue !

Plusieurs paramètres ont pesé dans cette décision importante, le sentiment que la population, pour certains et certaines, voulait prolonger la gouvernance locale actuelle, mais aussi un goût d’inachevé compte tenu de quelques chantiers en cours comme « le Groupe Scolaire Zola, l’éco-quartier, voire des programmes de logements, des projets stoppés durant la Covid. En un 1/4 de siècle, nous pourrions finir de rénover l’ensemble du patrimoine local  », souligne le maire. Dans le cadre de cette élection, l’heure du bilan, même si le Groupe scolaire Jules Ferry reste dans toutes les mémoires, et d’un programme détaillé n’est pas encore venu. Enfin, la volonté de poursuivre une aventure municipale auprès d’une nouvelle équipe « élue le dimanche soir et confinée le mardi midi. Une crise énergétique, etc., ce mandat a été horrible pour un nouveau conseiller municipal ! Cette majorité a été véritablement handicapée, c’est un mandat très particulier. »

Aulnoy-lez-Valenciennes, le bon élève de la dette publique… !

Si vous considérez à juste titre que la dette publique globale du pays est un tout, un seul tuyau où l’argent public est à utiliser avec parcimonie, la commune d’Aulnoy-lez-Valenciennes n’est pas son pire débiteur. En effet, cette dernière détient le meilleur ratio des villes (à vérifier sur les villages) du Valenciennois, celui clef de la capacité de désendettement par an, moins d’une année… ! Ça fait presque rêver ! Bien sûr, comme toute une génération de maires, la maîtrise des charges de fonctionnement est concomitante à une capacité d’investissement. « Il n’y a pas de miracle. J’ai engagé ce choix de réduction de la dette publique dès 2006 », souligne-t-il. Arrivé aux manettes en 2005 après le décès de Jules Chevalier, figure locale du PCF, « un grand homme, mais c’était une autre époque. Durant les années 80 et 90, la commune était plutôt un guichet social, les fonds publics abondait après la loi de décentralisation en 1982 », ajoute-t-il. Ces références de « l’ancien monde, Jean-Louis Borloo, Jules Chevalier, Patrick Roy qui m’a beaucoup appris et aussi Luc Copin », car aujourd’hui il est le plus ancien maire des villes de plus de 5 000 habitants sur Valenciennes Métropole. 

« L’agglo pour une ville, c’est comme l’Europe pour un pays », Laurent Depagne

L’envie d’avoir envie est revenue. Epanoui dans son mandat de maire, mais également de vice-président en charge de la cohésion sociale à la CAVM, il tacle (un peu) les détracteurs de l’EPCI : « L’agglo pour une ville, c’est comme l’Europe pour un pays. Les maires râlent, mais sont bien contents de son soutien financier. »

Un choix politique… aussi !

Outre la poursuite d’un mandat local avec du sens, voire la formation sur ce nouveau mandat d’une équipe municipale aguerrie, la dimension politique fait partie intégrante de cette équation personnelle. A l’heure où nombre de candidates et candidats vont se réfugier derrière un sans étiquette jugé protecteur, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes tamponne son caractère politique. « Certes, je ne suis plus carté au P.S depuis janvier 2017, mais je suis toujours un social démocrate. J’irai au bout de mon mandat (si élu), sauf pour raison médicale », déclare-t-il.

Son aversion publique pour le parti d’extrême droite, le FN hier et le Rassemblement National aujourd’hui, pèse aussi dans cet engagement local. Chacun sait que cette élection municipale 2026 sera une révision grandeur nature de la Présidentielle 2027, les formations politiques vont affuter leur alliance, ou leur discorde, durant une campagne où la prise de température sur le terrain pourrait modifier les choix nationaux des grandes formations politiques. En clair, pas question que le RN rafle la commune d’Aulnoy-lez-Valenciennes, son ennemi personnel, Sébastien Chenu, est prévenu ! « C’est une candidature locale et politique, j’assume complètement », conclut-il.

Daniel Carlier

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(VA) L’AVAD entre tension sociale et espoir d’une poursuite de l’activité

6 mai 2025 à 04:55

Depuis la loi Borloo en 2004, l’ouverture au privé de l’activité du service à la personne à structurer différemment le marché. Ainsi, son volet économique, donc sa rentabilité, devient la clé de voûte de l’existence des entreprises privées comme des associations en charge. A ce titre, on peut noter que l’arrêt, comme la ville de Valenciennes en 2022, d’un service municipal d’aide à domicile, (repas, ménage, etc.) pour des personnes âgées avec des revenus très faibles creuse le fossé entre les gens qui ont les moyens de payer ce service (avec 50% de déduction plafonnée) et ceux qui ne le peuvent pas. C’est un drame social à bas bruit que certains élu(e)s, visiblement, ignorent ostensiblement !

Un accord social en 2014… toujours source d’une discorde syndicale !

Composée de 283 fiches de paie, l’AVAD traverse de fait une période délicate de Redressement Judiciaire « à notre initiative, car nous voulions stopper la dette sociale (essentiellement URSSAF) », explique le Président de l’AVAD. Dans le même temps, les procédures prud’hommales suivent leurs chemins. D’ailleurs, une procédure aux prud’hommes initiée par Laetitia Marquegnies, afin de contester cette « annualisation des heures », a condamné en avril 2025, comme en 1ère instance en 2023, l’association en question. Cette dernière s’est pourvue en cassation, car « nous maintenons que cet accord validé par tout le CSE était profitable aux salariés en 2014 », précise Jean-Marie Copin. Nous avions longuement développé l’année dernière l’absence de validation de cet accord par l’autorité de tutelle https://www.va-infos.fr/2024/05/13/valenciennes-lavad-des-salaries-en-greve-contre-un-accord-social-non-agree-10-ans-plus-tot/ et par suite le jugement évoqué ci-dessus conduit l’avocat des salariés de l’AVAD a déposé entre 18 et 20 requêtes au Tribunal des Prud’hommes, en avril 2025, sur le même registre.  Les points de discorde sont très techniques, pris en charge du trajet domicile/travail, planning, paiement des heures supplémentaires, conditions de travail en général…

Les coups sont partis comme l’indique, Yasmina Boulahfa, déléguée syndical CGT, qui souligne également un passage de l’inspection du travail en avril 2025 où « le procès verbal indique des manquements, notamment sur le temps de travail. Il y a des dépressions, des burn out au sein des salariés de l’AVAD dont beaucoup sont des mamans solos. D’ailleurs, elles ne peuvent pas se permettre de manquer une seule journée de travail et donc de faire grève. » Sur ce point, Jean-Marie Copin reconnaît ces commentaires de l’inspection du travail, mais met en exergue « un simple avertissement. Nous devons assurer le service aux usagers avec 23% d’arrêt maladie. Néanmoins, depuis ces remarques de l’inspection du travail, il n’y a plus de débordements sur les plannings. » Ensuite, il souligne l’arrivée d’une nouvelle directrice Valérie Gonzalez : «  C’est une personne très expérimentée sur le terrain, elle est en phase de réécriture de cet accord d’annualisation en 2014. Elle remet tout à plat.» Le Président convient d’une modernisation nécessaire ou du caractère obsolète de cet « accord d’annualisation », tout est dans la sémantique. 

« Nous espérons un déficit entre 100 000 et 200 000 euros en 2024 et poursuivre l’activité suite à l’audience du 25 juin au Tribunal de Commerce », Jean-Marie Copin.

Sur l’autre volet de l’actualité sociale de l’AVAD, la phase de Redressent Judiciaire https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/valenciennes/il-n-y-a-pas-de-baguette-magique-une-association-d-aide-a-domicile-placee-en-redressement-judiciaire-a-valenciennes-3094366.html a une vertu majeure, celle de stopper toutes les mesures de recouvrement d’une dette de toute nature. Assortie de la poursuite d’activité, ce qui est très très loin d’être automatique par les magistrats consulaires, l’AVAD a obtenu un sursis qu’elle compte mettre à profit. 

« Nous sommes impatients de connaître le résultat de notre bilan 2024, il y a encore des lignes budgétaires techniques avec le Département, l’ARS…, mais j’espère comme évoqué au Tribunal de Commerce réduire notre déficit. Je rappelle que, si nous y arrivons, nous revenons de loin, 1,2 millions de déficit, puis 618 000 euros avec une subvention exceptionnelle de 500 000 euros du Conseil département grâce au fonds de secours d’Elisabeth Borne, et aujourd’hui nous espérons un déficit entre 100 000 et 200 000 euros en 2024 et poursuivre l’activité suite à l’audience du 25 juin au Tribunal de Commerce. Je suis optimiste, car nous avons le soutien du Département et de l’ARS », commente Jean-Marie Copin. Ensuite, l’essentiel afin de convaincre les magistrats consulaires en juin prochain, l’apurement de la dette. « Nous espérons présenter un plan de règlement, entre 7 et 10 ans, pour apurer la dette. Notre PGE (Plan Garanti par l’Etat), compte tenu du RJ, est passée d’une créance à une dette sociale, elle fait partie d’une enveloppe globale essentiellement basée sur un retard URSSAF. Ensuite, je précise que malgré notre situation en Redressement Judiciaire, nous assurons les salaires sans aucun retard. »

Remonter face à l’action syndicale, il dénonce « une minorité activiste militante qui déclenche des grèves à répétition. Le management est constamment remis en cause. » A ce titre, une salariée était convoquée hier (lundi 05 mai) par l’administration de l’AVAD « pour avoir dénoncé au téléphone des problèmes liés au management », souligne Yasmina Boulahfa.

Et les usagers dans tout cela ?

Pour remettre le doigt sur l’essentiel, René, un bénéficiaire résident sur Valenciennes de l’AVAD en situation de handicap, est venu apporter son soutien au personnel : « Je suis très satisfait du service de l’AVAD et je suis solidaire avec elles. » 

Cette présence rappelle un point évoqué plus haut dans l’article, les choix municipaux et la précarité, car ce service aux personnes âgées au plus large public possible est fondamental pour le Valenciennois. Que les élus s’en lavent les mains est un fait (politique), mais que toutes les parties prenantes à ce conflit convergent vers un objectif commun pourrait être utile. Clairement, la disparition de l’AVAD pure et simple permettrait aux entreprises privées, voire autres associations, de récupérer une partie de la clientèle, mais pas l’intégralité ; celle qui a les moyens de… ! Pour les autres, cette tranche de population restera sur le bord du chemin, car le coût de la prestation n’est pas assez élevé pour être rentable. En clair, ce rendez-vous du 25 juin 2025 est un moment social important pour des dizaines, voire centaines, de bénéficiaires sur Valenciennes et au delà. 

Daniel Carlier

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Un 1er mai 2025 au parfum d’Outinord et d’ArcelorMittal

1 mai 2025 à 10:08

David Liégeois/porte parole d’Outinord/CSE: « Outinord est sacrifié sur l’autel de la finance. »

Environ 230 personnes étaient présentes à cette manifestation emblématique du 1er mai, le rendez-vous sous les fenêtres de l’hôtel de ville de Valenciennes, une place centrale parcheminée des totems du prochain passage du Tour de France, il y avait comme un moment décalé… ! 

Evidemment, chaque territoire vit ses luttes au coin de sa rue. A ce titre, le combat en cours des 120 salariés d’Outinord face « à une entreprise qui, dans ses bureaux parisiens, a organisé l’assèchement du site de Saint-Amand-les-Eaux. Outinord est sacrifié sur l’autel de la finance. Pourtant, la marque Outinord est connue dans le monde entier », explique David Liégeois, le porte parole du CSE.

Fabien Roussel

Présent à cet événement social, le maire de Saint-Amand-les-Eaux, Fabien Roussel, souligne qu’il « était important pour moi d’être avec les Outinord. Ce 1er mai est un jour particulier dans la région Hauts de France, car nous sommes solidaires avec les salariés d’ArcellorMettal et plus proche de nous ceux d’Outinord. Nous allons nous battre pour maintenir l’activité sur Saint-Amand-les-Eaux. On annonce une commande d’un million de banches à fabriquer en Inde…, c’est un scandale. »

Ludovic Bouvier, représentant régional de la métallurgie, tance le patronat : « C’est un classique, on rachète une entreprise pour acquérir ses parts de marché et on délocalise la production ! »

D’autres prises de parole sont intervenues dans ce cadre avec la même force, pour ne pas dire dégoût… !

Une gauche unie et dispersée… en même temps !

Impossible d’écarter ce mouvement social de la politique nationale, car la gauche s’est déployée en ordre dispersée, Jean-Luc Mélenchon à Paris, Marine Tondelier, Olivier Faure, François Ruffin, Aurélie Trouvé, et Lucie Castets sur Dunkerque pour manifester contre les intentions d’ArcelorMittal, et Fabien Roussel à Valenciennes. C’est le parfum d’une primaire à gauche pour le prochain leadership d’une Présidentielle en 2027 ou avant. En plus, si vous positionnez cette date symbole pour les travailleurs avec un contexte international dont on ne sait plus quelle pourrait être la voie de sortie tant économique que militaire, vous obtenez une immense angoisse sociale !

Daniel Carlier

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La Semaine des Arts au lycée Watteau : Un écrin pour la création des élèves

27 avril 2025 à 04:28

C’est la professeure d’arts plastiques, Mme Legrand, qui est à l’initiative de cet événement avec déjà 10 ans au compteur. Ainsi, « La semaine des arts » permet de mettre en valeur la spécificité de ce lycée, seul à proposer l’enseignement de toutes les spécialités artistiques au baccalauréat : musique, arts plastiques et théâtre et ce dans un esprit de partage, festif et collectif.

Le projet débute par une résidence avec un artiste, cette année, Victoire Sarpaux, ancienne élève et spécialisée dans le travail du papier. Tous les groupes entrent dans une thématique et sont confrontés à une démarche à la fois théorique et plastique et le lien se fait avec le programme du bac. Les professeures de musique, Virginie Belin arrivée il y deux ans, et de théâtre, Aurélie Boulanger et Anaïs Monnier se sont intégrées à l’événement et les effectifs, 60 élèves en musique et 80 en théâtre apportent une dimension collective à ce projet où se répondent les différentes formes d’art.

« Ces enseignements sont le fruit d’une collaboration avec des artistes locaux qui nous accompagnent depuis de nombreuses années ( la Cie Lolium de Valenciennes ou la Cie 2L du Quesnoy ). Cette collaboration est aujourd’hui menacée par les différentes restrictions budgétaires et le gel du Pass culture », souligne Mme Troadec, enseignante de français et également intervenante en théâtre, en congé formation cette année. Cette dernière a donc pu porter un regard extérieur et se rendre plus encore compte de la portée de cet événement qui mériterait d’être imité : « Je crois que mes collègues apprécieraient beaucoup que le nom de Watteau soit associé à quelque chose de positif car les épreuves récentes ont laissé des traces. La fermeture du collège a quelque peu traumatisé la communauté éducative. »

Quand on voit l’émulation qui règne lors de ce vernissage, on comprend l’importance pour des élèves de présenter leur travail, d’être confronté au regard du spectateur. Zoé, élève de terminale, m’a présenté son projet qu’elle allait défendre pour l’oral du bac. Une véritable démarche mûrie au fil de l’année. Cette inauguration lui a permis de penser la scénographie, de faire écho, dans sa présentation, à d’autres démarches, à réfléchir à l’espace d’exposition avec ses camarades. Un exercice nécessaire pour des élèves qui vont poursuivre des études artistiques. Savoir expliquer sa démarche et se confronter aux questionnement est un atout dans la vie de ces élèves. Que ce soit en théâtre, en musique, ou en arts plastiques, ces initiatives sont un plus pour le parcours professionnel de l’élève. « Il y a des débouchés dans la filière artistique, et pas seulement celle d’intermittent ! Dans cette ambiance festive, cependant, émerge une petite angoisse, celle de l’avenir de certaines troupes. 1 intermittent sur 4 pense à une reconversion. Il est en effet compliqué pour ces artistes, d’être dans l’incertitude, après des années à s’être renouvelés, reconverti, adaptés au milieu scolaire », poursuit Luce Troadec.

Même si une forme de lassitude pourrait se faire sentir dans l’équipe pédagogique, par ces mêmes incertitudes quant à la suite des financements, les projets sont encore vibrants, les idées continuent à émerger. Blandine Legrand cherche d’ailleurs son artiste pour l’année prochaine et aimerait « partager » sa semaine des arts avec d’autres établissements. Elle a en tête un lieu qui pourrait être dédié à l’exposition et la mise en valeur de tout les projets des élèves artistes de Valenciennes. Une idée qui pourrait plaire aux professeurs des différents établissements de Valenciennes.

« Ces sujets méritent d’être abordés et la richesse de l’enseignement artistique qui est une grande source d’épanouissement pour les élèves mérite d’être mise en lumière et défendue ainsi que le travail des artistes locaux », conclut Mme Troadec.

Jane Huvelle

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Le VC Valenciennes termine victorieusement sa saison à domicile

20 avril 2025 à 06:52

(Le VCV tente de surprendre le contre harnésien)

UNE SECONDE PHASE DIFFICILE MALGRE UNE BONNE OPPOSITION

Après avoir terminé premier de sa poule B avec 46 points pour seize victoires et seulement deux petites défaites, le Volley Club de Valenciennes s’est donné le droit de participer aux play-offs d’accession avec Evreux et Sens. Cela face à St Dié des Vosges, Pays Viennois et Harnes le trio  de la poule A. Sachant que les rencontres entre les équipes de la première phase comptent pour le classement général final. Une seconde phase difficile pour les protégées du président Arnaud Legrand qui accusent à ce jour trois défaites. Deux face au Pays Viennois (deux fois 3-1) et une contre St Dié des Vosges (3-0). Par contre les Valenciennoises sont allées s’imposer à Harnes sur le score sans appel de 0-3 (15-25, 19-25, 23-25). Et voilà que pour la cinquième journée de cette compétition l’équipe du Pas de Calais rend va visite, salle du Hainaut, au VCV certainement avec un esprit revanchard avec l’ambition de rétablir l’équilibre dans ce derby des Hauts de France. Seulement leurs hôtes du soir n’ont pas l’intension de se faire marcher sur les baskets.

LE CLASSEMENT APRES QUATRE JOURNEES

1 Saint Dié des Vosges 23 pts ; 2 Evreux 15 pts ; 3 Sens 10 pts ; 4 VC Valenciennes 9 pts ; 5 Pays Viennois 9 pts ; 6 Harnes 6 pts.

LE VC VALENCIENNES A DU CRAVACHER POUR S’IMPOSER

Laurent au service

Le début de match était serré avec  quelques égalisations (7-7, 10-10) mais au fil des minutes les filles de Gaëtan Cyrulik prenaient la mesure de leurs hôtes du soir pour s’évader (20-17) et empocher le premier set : 25-20. Le second fut tout aussi équilibré, les Harnésiennes ne lâchant pas grand-chose (15-13, 20-19), pire elles se montraient plus entreprenantes et après quelques smashs et services gagnants elles égalisaient à un partout (23-25). Après quelques minutes d’interruption pour une petite mi-temps, les équipières de Labikova revenaient avec plus de combativité pour dominer de nouveau leur adversaire (14-4, 20-10). Ce dernier s’accrochait : 22-19 mais rendait finalement les armes : 2-1 (25-20). Il était dit que la soirée allait être longue pour une dernière car Harnes ne s’avouait pas vaincu et faisait toute la course en tête du quatrième set : 2-2 (23-25). Cela malgré les encouragements des Youngs Devils, supporters du VAFC, qui n’ont pas arrêté une seconde. A Valenciennes, VCV veut également dire : Volonté-Courage et Victoire comme l’indique le tifo placé dans une des tribunes et dans le tie break cela s’est confirmé. Couteaux entre les dents les Valenciennoises après une dernière égalisation (7-7) passaient la vitesse supérieure pour s’imposer : 15-10 après s’être offertes quatre balles de match. Score final : 3-2 . Oufffff !

Les réactions :

Emilie Hipp (coach de Harnes) : << On prend un point ici ce que l’on ne s’attendait pas à engranger. L’équipe s’est bien battue pour essayer de faire de son mieux et a été récompensée par ce petit gain. >>

Marie Nevot (joueuse du VCV) : << Un match de fin de saison. Nous avons fait le travail pour empocher la victoire, même si cela a été long. En face les filles se sont bien battues et ce fut plus difficile qu’au match aller. Une bonne saison avec l’objectif d’être en play-off qui a été atteint, c’est bien pour le club. >>

Gaëtan Cyrulik (coach de Valenciennes) : << Les filles ont déjà décroché un petit peu dans la tête, avec un match qui ne les intéressait pas beaucoup. C’est néanmoins une victoire à domicile, c’est positif. Il reste un match à l’extérieur chez le champion qui même si nous l’emportons, il sera plus heureux que nous. >>

VC VALENCIENNES  – HARNES : 3-2 (25-20, 23-25, 25-20, 23-25, 15-10)

Les Valenciennoises attendent la MVP désignée par le coach adverse.

Olivia Place

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L’IA, l’arme inhumaine au plus que parfait !

6 avril 2025 à 15:40

L’IA, la fatale attractivité ?

Certes, les esprits chagrins vous diront que ce n’est qu’une immense base de données et qu’elle n’existe qu’à travers la transmission de ces dernières par l’homme. D’ailleurs, à une question posée à trois outils virtuels différents, vous pouvez obtenir trois réponses aussi éloignées que la demande recherchée. 

Pour autant, ces détracteurs ne comprennent pas que l’agrégation de ces millions de données est incommensurablement plus rapide, plus efficiente, et plus performante que celui du plus brillant des cerveaux humains ayant foulé la planète bleue. Alors, que faire pour vivre à côté de ce progrès inexorable dans lequel une génération va grandir, ne plus voir un quelconque intérêt à l’écriture, ni à la réflexion et encore moins dans la confrontation des idées.

Voilà le problème posé tel un premier chapitre de l’encyclopédie Diderot ; on ne sait pas comment poursuivre le propos, car tout n’est plus qu’un enchaînement de mots moins bon qu’une IA en petite forme… !

L’homme imparfait, mais utile !

Alors, en attendant la fureur d’une puce implantée dans le cortex dès votre naissance, voire un travail sur les gènes comme dans le film « Bienvenue à Gattaca » où ce sera toujours vous, mais le meilleur de vous, quelle sera la différence avec le vous d’hier ?

L’imperfection sera sans doute le seul marqueur qu’une Intelligence Artificielle ne sera ni dupliquée, ni optimisée, car non générée pour ne pas améliorer dans un temps record l’existant. Rassurons-nous, nous avons quelques spécimens de qualité sous nos yeux pour défendre l’homme moins que parfait. Remplacez Donald Trump par la version la plus lamentable de l’IA et vous obtiendrez une réflexion plus élaborée que le modèle de référence. 

Si vous poussez le raisonnement plus loin, vous pouvez régresser à l’infini, mais tout cela ne s’inscrit pas dans une démarche de progrès dans de multiples domaines, car ne nous trompons pas, l’Intelligence Artificielle apportera des évolutions quasi impensables à l’aube de ce 21ème siècle. Les perspectives sont presque sans limites, voire même dans la direction des choses de la cité puisque l’homme nous montre chaque jour son intérêt personnel à la conquête du pouvoir, alors qu’une décision virtuelle ne connaîtrait pas d’autres notions que l’intérêt général des citoyens. Les sachants les plus caustiques vous diront que pour transmettre l’intérêt général par l’homme à la machine, il se pourrait que l’exercice devienne difficile compte tenu que les algorithmes vont chercher en vain une trace d’intérêt général sur la planète… !

De l’autre, les défauts de cette inclination seraient d’aseptiser la parole politique, l’agueusie de la Covid appliquée à la collectivité humaine. Une telle perspective fait presque aussi peur que la version IA de l’action politique. Il faut donc une autre solution entre deux mondes, l’un artificiel et l’autre où l’humain possède encore un Droit à la décision ! Clairement, durant cette décennie, les choix et les progrès sur cette thématique seront déterminants pour les générations futures, pour le pire comme pour le meilleur !

Daniel Carlier

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Depuis le 31 mars, c’est la « LAPI Hour » à Valenciennes

1 avril 2025 à 04:45

Depuis ce lundi 31 mars, les automobilistes en stationnement sur la ville centre vont bénéficier d’une heure de gratuité sur les emplacements en surface. Cette mesure rejoint celle d’une même gratuité en ouvrage d’art, depuis un an, afin de booster la fréquentation des parkings comme celui de l’Arsenal toujours en souffrance absolue. Certes, l’arrivée d’un cinéma de centre-ville pourrait changer la donne pour ce dernier. Toutefois, il est difficile de déconnecter cette mesure avec une prochaine période électorale agitée au sein des communes françaises.

Alors, pour cette journée du poisson d’avril, compte tenu d’une politique de matraquage à l’endroit des automobilistes stationnés sur la collectivité locale de Valenciennes, cette disposition plus douce sera-t-elle liquidée si le maire sortant est réélu en mars 2026 ? 

Toutefois, pour prendre du recul et réfléchir à une perspective d’ensemble, cet acte politique peut également se lire également sous un autre angle. En effet, chacun sait aujourd’hui que le bilan d’un(e) édile sortant(e) ne sera pas la colonne vertébrale du vote en mars 2026, contrairement à toutes les élections de proximité précédentes, mais une recomposition du paysage politique national, à la sauce locale. Bien sûr, les valeurs humaines du premier magistrat seront également un critère important sachant que le rapport à autrui, bienveillant et accessible, à l’égard duquel aucun ressenti autocratique des administrés n’est reproché au moment même où le président de la 1ère puissance mondiale envoie un ultimatum aux entreprises françaises…, vous pensez comme moi sinon ! C’est dire si l’individu sera d’abord « Le Programme » de toute candidature, homme ou femme, pour cette prochaine municipale 2026.

Enfin, dans la suite logique de la condamnation de Marine Le Pen et son inéligibilité avec exécution immédiate pour 5 ans, présumée innocente dès qu’elle va interjeter en appel, il devient essentiel pour les maires de France, en cours d’une procédure à leur endroit, qu’ils connaissent la fin de leur histoire judiciaire. En effet, que la justice se prononce avant la fin de l’année 2025, afin que chaque électrice et chaque électeur s’exprime au regard des candidats putatifs dans les 35 000 collectivités locales, permettrait un éclaircissement démocratique. En effet, personne n’est au dessus des lois françaises même un personnage politique favori à la prochaine élection présidentielle, c’est le message envoyé par les magistrats aux Françaises et aux Français et de par le monde.

Daniel Carlier

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Conférence à Valenciennes sur la « Laïcité et Mixité » par Cécile Révauger

31 mars 2025 à 05:06

Dire que la laïcité est à la fois un pilier de notre constitution, âprement défendu par l’Etat, mais aussi une pensée républicaine attaquée, vilipendée, parfois incomprise hors de nos frontières, constitue un mince aperçu de cette lutte incessante. Devons-nous appliquer sans faillir toute la laïcité, rien que la laïcité ou une version plus douce, édulcorée ?

Le sujet est ardu, mais pour réfléchir à demain, Cécile Révauger va d’abord retracer l’histoire d’une certaine idée de notre bien vivre ensemble. En effet, dans une société mondialisée, des cultures interconnectées, le choix de respecter la diversité de religion, ou aucune, le genre, et l’égalité homme/femme dans sa constitution est une singularité française. Certes, la Turquie imprime dans sa loi la laïcité, mais nous connaissons aujourd’hui les entorses du pouvoir en place à cet égard. 

Bien sûr, cette liberté est écartelée à travers notre quotidien et la politique associée. Le port du voile est un sujet au coeur de notre conception d’un universalisme. Pour sa part, Cécile Révauger explique son point de vue, car là également le sujet tiraille la classe politique française : « Je condamne le port du voile dans les espaces d’autorités publiques. Concrètement, au sein des écoles, mais je comprends le débat spécifique sur la sortie scolaire et l’accompagnement des parents. C’est un sujet sensible ! Toutefois, je suis pour la liberté du port du voile dans l’espace public, comme privé (hors espaces d’autorités publiques). » Bien sûr, d’autres sujets se greffent comme le port du voile dans les compétitions sportives, autre thématique tendue d’actualité. 

Ensuite, la mixité s’impose de fait dans ce dessin d’une société égalitaire entre tous, hommes et femmes. Néanmoins, elle n’avait pas véritablement traversé l’esprit du législateur de la loi en 1905. Au fil des années et des combats que nous connaissons toutes et tous, l’égalité homme-femme est devenue le fil conducteur de notre vision républicaine. La mixité s’impose de facto comme l’autre pilier de notre liberté de conscience.

Le sentiment d’injustice fragilise-t-il la laïcité ?

Totalement corréler avec cette application de la loi de 1905, la perception pleine et entière de cette dernière est sujet à un questionnement selon votre ressenti. « Le sentiment d’injustice, notamment sociale, attaque la citoyenneté. Par ailleurs, aucune loi est immuable, mais surtout est-ce l’esprit de la loi de 1905 ? », commente Cécile Révauger.

Ensuite, la dérive potentielle comme le wokisme, où d’une idéologie assez vertueuse à la base se construit un système d’exclusion pose d’autres questions. Oui, le respect de la laïcité ne peut s’exonérer de l’évolution des moeurs sans pour autant céder sur ses principes fondamentaux. Voilà le sel de cette conférence proposée, un moment de réflexion rare, ce samedi 12 avril 2025 à l’auditorium Saint-Nicolas à Valenciennes (entrée gratuite).

Daniel Carlier

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(Volley-Ball) Battu par St Dié des Vosges, le VC Valenciennes n’a pas démérité

30 mars 2025 à 06:00

(Les Valenciennoises attentives au filet)

LE VC VALENCIENNES A TERMINE EN TÊTE LA PREMIERE PHASE

Avec 46 pts pour seize victoires et deux défaites, le Volley Club de Valenciennes a terminé en tête de sa poule B du championnat Elite en devançant Evreux (2e, 44 pts) et Sens (3e, 44 pts). Des succès acquis avec 9 fois 3-0, 3 fois 3-1, 4 fois 3-2 et deux revers  2-3. Cela en engrangeant cinquante deux sets gagnants pour dix sept contre. Une belle prestation des protégées du président Arnaud Legrand qui leur permet de participer aux play-offs d’accession en Ligue A.

UN DEBUT DE PLAY – OFF ASSEZ CORRECT

le contre valenciennois troué par l’efficacité de Tauraa

Pour l’ouverture de cette seconde phase les Valenciennoises sont hélas tombées, salle du Hainaut, face au Pays Viennois. Une défaite 1-3 (18-25, 26-24, 19-25, 18-25), malgré une bonne résistance. Pour leur premier déplacement elles se sont refaites la cerise en allant dominer Harnes sur son parquet sur un score sans appel : 0-3 (15-25, 19-25, 23-25). Secondes après deux rencontres, voilà que le leader St Dié se trouvait sur son passage ce samedi. Des Vosgiennes qui ont dominé leur poule A en envoyant au tapis tous leur adversaires (18 victoires en autant de matchs) ne laissant que des miettes à Harnes (2e, 15V, 3D) et au Pays Viennois (3e, 12V, 6D). La mission du VCV ne s’annonçait pas de tout repos face à une formation, logique prétendante à la montée, qui n’a concédé que six petits sets contre cinquante quatre gagnants

Classement actuel des play-offs  (les rencontres de la 1ère phase entre adversaires directs comptant) : 1 St dié 17 pts ; 2 VC Valenciennes 9 pts ; 3 Evreux 9 pts ; 4 Sens 7 pts ; 5 Pays Viennois 6 pts ; 6 Harnes 6 pts.

LE VC VALENCIENNES NE DOIT PAS EN ROUGIR

Dans une salle du Hainaut bien remplie, dans laquelle les encouragements n’ont pas manqué, notamment de la tribune Toyota d’une part, et de l’autre par de nombreux spectateurs dans le sillage des jeunes supporters du VAFC et des jeunes de l’école Jean Mineur, les Valenciennoises ne débutaient pas le match par le bon bout. Vite menées 1-7, elles se sont accrochées mais n’ont jamais réussi à revenir sur le porte-bagages adverse à cause de la force de frappe du trio Tauraa-Labaset et Piccolo: 19-25. 

Adriana Darthuy au service

Dans le second set, elles ont fait longtemps jeu égal avec St Dié : 5-5, 13-13 mais au fil des joutes les Vosgiennes démontraient de nouveau leurs forces : 18-25. Le troisième set fut celui le plus équilibré. Malgré leur retard les équipières de Zuzana Labikova jouaient crânement leur chance et tour à tour Karolina Golita, Adriana Darthuy et Aurore Mobisa fleurissaient le tableau d’affichage : 6-4, 13-9, 19-14. C’est là que St Dié trouvait que la rigolade avait assez duré et passait un 0-6 meurtrier pour reprendre les commandes : 19-20. Sans s’affoler les Valenciennoises restaient dans le match : 25-25. Elles sauvaient alors trois balles de match mais hélas pas la quatrième : 25-27.

LES REACTIONS :

Emmanuel Dumortier (coach de St Dié) : << Un succès très important 0-3 ici où personne ne l’avait fait. Un bon match de mon équipe avec quelques moments de relâchement, mais nous avons su resserrer dans les périodes chaudes. Une victoire logique, car nous avons fait un bon match face à Valenciennes qui fait une saison exceptionnelle. >>

Adriana Darthuy (joueuse du VCV) : << Un match compliqué dans le sens que St Dié est une très bonne équipe qui nous a fait déjouer. Cela fait plaisir de disputer une rencontre avec autant d’intensité. Malheureusement, nous avons mal débuté ce qui nous a couté le premier set, mais je suis fière de mon équipe car on s’est battues jusqu’au bout. Nous rejouons  face à cette formation la semaine prochaine en coupe de France en espérant prendre notre revanche. >>

Gaëtan Cyrulik (coach du VCV) : << Nous n’avons pas su saisir notre chance avec cette mauvaise entame de match, nous étions trop stressés. Dans le troisième set, nous n’avons rien à regretter même si nous avons lâché quelques points un peu bête. Ce soir elles étaient plus fortes que nous. >>

VC VALENCIENNES  – ST DIE : 0-3 (19-25, 18-25, 25-27)

Olivia et Robert Place

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Nora Taalba (Label Vie) : « Il faut sacraliser l’humain dans l’aide à domicile »

27 mars 2025 à 07:00

Comment vieillir demain en France ? 

La thématique de la prise en charge des personnes vulnérables, et notamment les personnes âgées, a connu plusieurs vies en France. En effet, face à ce besoin, les collectivités locales françaises ont choisi de créer des structures dédiées sous conditions de ressources, ou pas, et cahin-caha a traversé le siècle. Le bras armé de cette politique est le fameux CCAS mise sur les fonts baptismaux en 1986, mais il n’est que le reflet d’une humanité envers les plus démunis née sous la Révolution française, l’historique bureau de bienfaisance instauré en 1796. 

Puis, avec ses travers dans la gestion au quotidien, le Ministre bouillonnant Jean-Louis Borloo a choisi de renverser la table. En effet, il lance le « Plan Borloo » en 2004 où il fait entrer le service à la personne dans le secteur marchand. C’est la 2ème révolution du métier. 

L’impact du Plan Borloo

Clairement, un cahier des charges relatif à la qualité de la prestation de service a accompagné ce transfert détonnant. D’un coté, des entreprises ont émergé comme Label Vie https://www.labelvieservices.fr/, avec un service de repas à domicile, ménage et toilettes des personnes fragiles, située Bd Watteau à Valenciennes, et de l’autre les associations subventionnées, voire des services communaux en régie, ont essayé de s’adapter à ce nouveau paysage professionnel.

« Le Plan Borloo a permis une montée en gamme de la qualité du service à la personne, mais également de décloisonner l’aide à domicile », commente Nora Taalba. Dans cette optique, les deux véhicules de ce service de maintien à domicile ont poursuivi leur vie avec une problématique de taille, le coût unitaire de la prestation à domicile et son modèle économique indispensable. Il serait injuste de dire que le Plan Borloo a exonéré la puissance publique de toute responsabilité en la matière, c’est le sujet de l’entreprise privée et vogue le navire. Non, l’arrivée en force du privée en coexistence des structures publiques, associatives ou pas, a tiré vers le haut les métiers où vous devez être diplômé pour réaliser la toilette, mais surtout travailler (dans l’idéal) avec une réelle appétence pour le métier. « Si vous n’avez pas d’empathie pour les personnes… Là, nous connaissons un problème sur la durabilité, la pénibilité, et la compétence des candidates, car il faudrait aussi masculiniser la profession. Certes, la digitalisation facilite la gestion du quotidien pour les intervenants, tout le volet administratif est plus facile, mais  il faut sacraliser l’humain dans l’aide aux personnes fragiles. Le numérique ne fera pas la toilette, IA comprise, à  la place d’une intervenante à domicile ! », commente Nora Taalba.

Des « Assisses de l’aide à domicile « 

Concrètement, Said Benoussad présente l’équation sur la table : « Les structures associatives appliquent encore un coût établi 25 ans plus tôt. Il n’y a plus aucune rentabilité, d’où des conflits sociaux nombreux (comme sur des structures sur la ville de Valenciennes). En face, quels sont les moyens alloués par la puissance publique pour prendre en charge les personnes vulnérables ? » Certes, ils sont existants à travers le Conseil départemental et l’allocation APA (allocation personnalisée d’autonomie), mais le soutien financier vers le bénéficiaire ou les acteurs du marché est insuffisant face à la recrudescence de personnes âgées à prendre en charge. 

En résumé, un nouveau plan est attendu par l’ensemble de la profession avec gourmandise et fébrilité. « Nous avons écrit un manifeste pour que tous les acteurs se mettent autour de la table. C’est pourquoi, nous souhaitons rapidement des Assisses de l’aide à domicile », ajoute Nora Taalba. 

Le Big Bang Post Covid

Ensuite, une 3ème révolution est arrivée comme un ouragan dans le monde de la prise en charge des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, elle a pris la forme d’une pandémie mondiale, la COVID. 

Suite à cette période improbable, le focus sur les EPHAD s’est fait jour avec un courageux et célèbre livre « Les Fossoyeurs » dont le résultat a été une série de contrôles dans les 7 500 EPHAD françaises. Les résultats ont été révélé ce mardi 25 mars, 55 établissements ont écopé de »sanctions graves  » et une kyrielle de recommandations, voire d’injonctions, à progresser dans ladite activité. 

A coté de cette activité en établissement, l’aide à domicile a pris la vague avec une problématique de recrutement très très sérieuse. « Il y a de moins en moins de personnes avec la vocation, ils sont plutôt là pour la rémunération, mais il faut avoir envie de pratiquer ce métier », explique Manon, une collaboratrice dédiée au recrutement au sein de l’entreprise Label Vie. « Aujourd’hui, nous avons 3 salariés en charge du recrutement. Au début des années 2000, nous recevions des CV à profusion avec des compétences. Aujourd’hui, il y a un véritable problème de capacité à…, d’empathie envers les personnes âgées ou en situation de handicap. Enfin, compte tenu que les salaires (revalorisés post COVID) sont faibles, vous avez des salariés en précarité au contact de personnes en situation de précarité. Néanmoins, chez Label Vie, nous préservons absolument la qualité de service et les valeurs humaines. C’est la base de notre recrutement », explique Nora Taalba.

Nous sommes dans le champ des « métiers de l’humain. Aujourd’hui, vous avez une génération qui revendique, ni politiquement, ni syndicalement, une meilleure prise en compte de la pénibilité du travail », conclut Said Benoussad. Dans ce cadre, il faut des réponses urgentes face à l’ampleur de la mission et d’une hausse exponentielle des bénéficiaires , car ce sujet est une bombe sociétale à retardement.

Avec 120 salariés (85 ETP), l’entreprise « Label Vie » évolue sur le Valenciennois, le Cambrésis, et le Douaisis, et pour son 20ème anniversaire, elle va aller au contact de ses partenaires, certains bénéficiaires, pour une restitution finale en juin 2025. Enfin, elle compte bien participer à toute avancée sur cette thématique, car il n’est plus urgent d’attendre, mais il est essentiel d’agir vite !

Daniel Carlier

 

 

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L’échec n’est pas un virus, mais le rebond professionnel son vaccin !

11 mars 2025 à 05:58

Attention, nous ne parlons pas des grands capitaines d’industrie où le Conseil d’administration remercie son dirigeant avec un parachute dorée. Non, en l’espèce, le chef d’entreprise à l’occasion d’une liquidation judiciaire, contrairement à ses salariés entourés par un dispositif social bien rodé, n’a que les yeux pour pleurer. Ce dernier peut éventuellement donner « une livre de chair » comme dans le Marchand de Venise de William Shakespeare, mais pour le reste, il n’a rien pour lui. « On a tué personne. Parfois, on a l’impression d’être contagieux », lance une personne accompagnée.

Effectivement, la notion très ancrée dans notre corpus sociétal du sans droit à l’échec est quasi culturel en France contrairement au tempérament anglo-saxon où l’absence totale d’échec professionnel est presque suspect. Savoir tomber pour se relever est pour eux une qualité, et nous voyons sous nos yeux l’exemple le plus frappant dans la conquête spatiale. D’un côté, Space X où perdre une fusée fait partie de l’apprentissage nécessaire et indispensable afin de progresser et les lanceurs européens où l’échec est interdit. Tout est dit, homme ou femme d’entreprise ne peuvent pas se permettre de chuter en France, car vous êtes marqués au fer rouge de l’infamie financière. Les organismes de financement vous servent le fameux- qui vole un oeuf, vole un boeuf- revisité en- qui échoue une fois, le fera une autre fois- du pur génie économique à n’en point douter ! Dans un pays de transmission économique, faire le lien avec une richesse d’héritier plutôt que fabriquer ex nihilo n’est pas incongrue, mais on s’écarte du sujet du jour. En effet, l’aide à un retour à meilleure fortune pour des centaines d’hommes et de femmes abattus, à l’issue d’une procédure de liquidation judiciaire, constitue un véritable défi, mais également un vecteur vers l’emploi, salarié ou entrepreneurial, comme un retour à la vie !

60 000 rebonds, décryptage !

La fin de vie d’une entreprise est souvent un long fleuve mouvementé, presque du soin palliatif où des associations peuvent intervenir comme APESA ou Second Souffle avant la liquidation judiciaire. « Par contre, 60 000 rebonds intervient dès la notification de la liquidation judiciaire par le Tribunal du Commerce », explique Yohan Marlière, le coordinateur de l’association sur le Valenciennois. En résumé, cette action solidaire post liquidation met en relation des bénévoles engagés au service d’anciens chef d’entreprises afin de penser le plus vite possible au coup d’après. 

A chaque réunion, coachs, parrains, personnes accompagnées, et invités présentent ce sujet sensible de l’accompagnement d’une femme ou d’un homme suite à la perte de son entreprise, et le naufrage, plus ou moins violent, consécutif à ce dépôt de bilan. Ce lundi 10 octobre, Astrid de Valenciennes Métropole pour une présence institutionnelle remarquée, en poste depuis 4 mois et ancienne du réseau bancaire, explique sa venue. « Je travaille dans le service innovation à la CAVM, et notamment sur les deux parcs innovants, Rives Créatives (sur Anzin) et Transallley (sur Famars). Ma mission est de créer des synergies et parmi les bénéficiaires des services de 60 000 rebonds, il y a peut-être… » Pour sa part Jean-Luc, ancien cadre industriel et jeune retraité se met au service de cette association : « J’ai dû rebondir également dans ma carrière. » Enfin, un dernier invité, Pascal, lui a repris depuis un an une entreprise dans les services à la personne (Place du Hainaut à Valenciennes) : « L’important est de ne pas s’isoler. Il faut rester connectés, vous pouvez passer au sein de mon entreprise pour échanger. Je veux être utile ! ».

Ensuite, 3 missions bien distinctes se dégagent chez 60 000 rebonds, le coaching, le parrainage ou marrainage, et l’expertise. « Bien sûr, nous ne faisons pas le boulot d’un expert comptable, ni d’un conseil professionnel. D’ailleurs, ce sont des réunions sans crayons (ou écrans). Nous sommes là pour écouter, comprendre, et créer du lien pour rebondir », commente un parrain présent à cette réunion.

En effet, 60 000 rebonds peut proposer un coaching, un accompagnent pour 6 mois afin de travailler un projet personnel, nouvelle entreprise ou vers le salariat. L’angle est plutôt la main tendue vers le coup d’après, la prochaine étape pour rebondir, et bien évidemment cette phase lourde administrative de la liquidation judiciaire. C’est une action pragmatique et éclairée. A côté du coach, vous avez un parrain ou une marraine pour deux ans dont la mission s’oriente plus vers le retour de la confiance en soi, l’écoute, l’oreille attentive, et l’échange sur un temps plus long. Clairement, le regard de la société sur l’échec dévalue votre identité, un sentiment durable si votre entourage ou un réseau comme 60 000 rebonds ne vous tend pas la main. « On a rien fait de mal. On a juste essayé », lance Richard Claeyman, un bénéficiaire en voie de reprise d’une nouvelle entreprise dans le paramédical, mais « avec des besoins pour celle-ci de commandes privées (EPHAD, réseau pharmacie, vente directe). » Voilà un exemple typique d’un besoin de liens professionnels, car « lorsque vous êtes dans cette situation, vous perdez 2/3 de votre réseau. »

Enfin, chez 60 000 rebonds, vous avez la 3ème lame bienveillante, un collège d’experts où ces deniers vont analyser votre projet, si besoin. Là également, il y a une limite : « Nous ne faisons pas une expertise en lieu et place des professionnels où un ancien chef d’entreprise viendrait chercher une prestation à bon marché. » 

Deux autres bénéficiaires de l’association ont expliqué leur vécu. Jérome Courapied, a relancé une structure « Bizbang Stratégie ». « Mon activité est de booster une entreprise sur les réseaux sociaux, votre lisibilité sur le web, augmenter votre audience », déclare-t-il. Effectivement, la visibilité digitale est devenue aussi importante que sa traduction physique sur le terrain. Enfin, l’ancienne cuisinière talentueuse du restaurant Mankufu (spécialités chinoises, avenue Clemenceau à Valenciennes) est venue présenter ses besoins et son rebond. « Le restaurant n’existe plus, mais Line est toujours là. Je donne des cours de cuisine, mais je peux également venir chez vous pour préparer des plats chinois. »

Besoin de partenaires

Bien sûr, le réseau de 60 000 rebonds tient à étendre son tissu solidaire, car « nous manquons surtout de parrains et de marraines en ce moment. Nous avons également besoin de plus d’entreprises au sein de notre Club pour créer du réseau. Parfois, cela permet de trouver un job alimentaire pour l’ex chef d’entreprise dans l’attente de rebondir autrement. Il faut qu’il sorte de chez lui », conclut un parrain de l’association.

Pour une information sur l’association 60 000 rebonds, vous pouvez contacter Yohan Marlière au : 06 12 79 70 11 ou sur https://60000rebonds.com

Daniel Carlier

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La Gauche manifeste contre Jordan Bardella à Valenciennes

8 mars 2025 à 16:00

Pierrick Colpin : « Le RN se moque de ses électrices et de ses électeurs »

Concrètement, la séance de dédicace a rassemblé des fans du Valenciennois, et au delà, du Président du Rassemblement National, la large file d’attente débutait devant le Grand Hôtel, se poursuivait rue des Monnayeurs, tournait devant le lycée Wallon pour s’arrêter devant la CAF. En face, une manifestation autorisée et organisée par les syndicats, Nous Toutes Valenciennes, et les forces politiques, comme Pierrick Colpin, beaucoup plus modeste. Cette dernière était contenue, sur la Place de la Gare SNCF, par une présence de la Police Nationale impressionnante, comme du service de sécurité interne du Rassemblement National. 

Cet événement sur le Hainaut intervient à un moment singulier, pour ne pas dire charnière, dans la vie du mouvement d’extrême droite. En effet, Le RN connaît un momentum politique difficile, poutinophile de longue date, emprunt bancaire à la clé, adorateur de Donal Trump d’un autre côté, et une large majorité de Français inquiète au plus haut point sur la situation internationale. Alors, constater avec dépit que ce parti, dit patriote, choisit l’agresseur russe, voire l’ouragan Trump, plutôt que la carte française, quelle que soit son obédience politique, trouble l’électorat profond. 

Pour contrer cette image, Marine Le Pen se raccroche à la dissuasion nucléaire, qui restera française, seul le périmètre vital changerai, et Jordan Bardella se concentre sur la relation avec l’Algérie sans pour autant tuer dans l’oeuf la popularité montante de Bruno Retailleau. En résumé, première victime en France de la guerre en Ukraine, le Rassemblement National boit la tasse politique et essaye de s’évader de cette spirale négative avec un Tour de France de Jordan Bardella pour des dédicaces de son livre, voire de belles images sur TikTok. On en est là, ça va mal… au RN ! 

Enfin, on n’oublie pas cette échéance du 31 mars 2025 relative au jugement à l’endroit de Marine Le Pen, présumée innocente, concernant les emplois présumés fictifs au Parlement européen. Comme disait l’autre, les « emmerdes, ça volent toujours en escadrille »… comme les missiles en Ukraine sur les civils chaque jour ! Pour la carte locale, on peut toujours compter sur le « Grand Diseux… » du cru, Sébastien Chenu, toujours la diatribe à la ceinture prête à dégainer, mais il serait plus utile pour les Françaises et les Français que le député de la 19ème trouve une SEULE idée constructive face à cette situation internationale, jamais connue depuis 1945… ! En terme de personnalité politique locale, on note la présence au sein du Grand Hôtel de Laurent Lasselin, il venait sans doute prendre un café par le plus grand des hasards. 

« Jordan Bardella vote le contraire de ce qu’il dit », Pierrick Colpin

Pour le jeune candidat du Nouveau Front Populaire en juin 2024, Pierrick Colpin, cette manifestation « pacifique vient combattre les idées, Le RN se moque de ses électrices et de ses électeurs. Jordan Bardella vote le contraire au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale de ce qu’il dit, contre les hausses de salaire, contre les Droits des travailleurs. Enfin, à chaque fois qu’il doit choisir, il soutient E.Macron », tance Pierrick Colpin.

Aucun doute que le drapeau de l’extrême droite est planté pour les prochaines élections municipales dans le Hainaut, les forces politiques de l’arc républicain sont averties.

Daniel Carlier

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Les Droits des Femmes dans le Valenciennois… toute l’année !

7 mars 2025 à 18:45

Fabienne Lambert/Adjointe aux associations : « Il faut faire avancer la cause des femmes »

Au sein de la Maison des Associations de Valenciennes, « la structure la plus importante dédiée aux associations au nord de Paris avec 3 000 M2 », précise Fabienne Lambert, l’adjointe aux associations ; la ville centre organise des expositions, des conférences, notamment Daniel Cappelle sur les « Femmes remarquables » à Valenciennes ou l’UFAL sur les « Femmes héroïnes », des sensibilisations sur les violences intrafamiliales si prégnantes sur le Valenciennois, mais aussi des activités sportives, culturelles, voire gourmandes.

Lydie Zenasni, responsable de la MDA

« L’objectif est de soutenir, car il faut faire avancer la cause des femmes », souligne Fabienne Lambert. Au débotté, l’adjointe a invité le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes. Ce dernier a honoré incognito, ou presque, cette sollicitation. Dans son discours, il souligne son attention « pour le monde associatif. Il faut passer de l’action théorique à la pratique. C’est un engagement au bénéfice de la société. Toutefois, il reste tant de choses à faire. Par exemple, il n’y a jamais eu de Sous-Préfète à Valenciennes, alors que nous sommes à un taux de féminisation dans le corps préfectoral de 40% », conclut Stéphane Costaglioli.

Retrouvez le programme à la MDA de Valenciennes (programme-mda-fete-les-femmes-2025).

Daniel Carlier

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Stéphane Costaglioli en « facilitateur raisonnable »

5 mars 2025 à 18:20

Originaire de ce beau département des Pyrénées-Orientales, 50 ans, le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes arrive dans sa fonction territoriale après un passage éclair au Ministère de l’Intérieur, le temps du Gouvernent Barnier… trois mois ! Comme haut fonctionnaire de l’Etat, les nominations s’articulent entre des fonctions « nationales », en clair dans les Ministères, ou dans la « territoriale », en résumé sur le terrain. « Depuis mes premières prises de fonctions, j’ai fait 1/3 de Nationale et 2/3 de Territoriale. Je préfère le terrain, car il faut aimer les gens. Il y a plus de contacts humains. Pour autant, comprendre les arcanes dans la construction d’une loi, et parfois du temps associé, est utile pour l’expliquer. » Pour ce premier poste dans la région des Hauts de France et donc le Département du Nord, le nouveau Sous-Préfet est conscient de la particularité de ce territoire à la fois dynamique sur le volet économique, avec de grandes signatures et une histoire industrielle, mais également avec un niveau de paupérisation très palpable d’où cette réputation de laboratoire sociale vivant du Valenciennois. 

Autre singularité de ce territoire, le tissu urbain est particulièrement dense. « C’est ma première fonction où la zone police est plus importante que la zone gendarmerie ! », mentionne Stéphane Costaglioli. Pour ces premières rencontres sur le terrain, il subodore que les élus, malgré leur divergence politique, se rassemblent sur les grands sujets. « Les élus du Valenciennois jouent en pack », suggère-t-il en prenant une image rugbystique, sport roi dans le Sud-Ouest.

« Une stabilité des aides de l’Etat vers les territoires », Stéphane Costaglioli 

Cette nomination d’un nouveau Sous-Préfet intervient dans un contexte quasiment unique sous la 5ème République. En effet, la dissolution et ses effets dévastateurs sur la confiance des élus de proximité vers les hautes sphères, puis un temps d’incertitude sur la stabilité institutionnelle, et enfin un budget de l’Etat voté au forceps en février 2025, ont abimé ce lien entre le citoyen et la politique, l’Etat régalien. Toutefois, la dette publique longtemps balayée du revers de la main par l’ensemble de la classe politique, ou presque, devient le coeur du moteur décisionnel. Alors, comment s’inscrit l’action d’un Sous-Préfet sur un territoire, voire d’un Préfet, en terme de collaboration avec les élus sur le terrain ?

A ce titre, tous les édiles ont scruté les lignes budgétaires relatives aux fonds destinés aux collectivités locales, le fameux DETR (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux) et l’autre aide très prisée, le Fonds Vert. Pour ces deux dispositifs, Stéphane Costaglioli veut être rassurant : « Nous n’avons pas encore les données exactes par région et encore moins par territoire. Toutefois, nous avons les chiffres globaux et j’observe une stabilité des aides de l’Etat vers les territoires, soit 2 milliards d’euros pour le DTER (au national) et 1,15 milliards d’euros pour le Fonds Vert (au national), vous avez même une progression (légère) de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement) de 150 millions d’euros (au national). »

Autre dispositif plébiscité sur le bassin minier, l’ANRU 1 de Jean-Louis Borloo et sa déclinaison par Manuel Valls, le NPNRU où « la signature de l’Etat sera respectée », précise le Sous-Prefet de Valenciennes. De même, le très prisé ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier) devrait poursuivre son chemin. D’ailleurs, sur le Valenciennois « 125 millions d’euros investis sur 10 ans au lieu de 10 millions programmés, cela prouve la dynamique de ce territoire. » Effectivement, dans la lignée du baby boom, vous avez une génération entière de logements vétuste, voire en grande souffrance sur ce territoire ; la réhabilitation de ces quartiers miniers, voire industrieux, est sans doute la problématique numéro un du territoire. Certes, moins spectaculaire que la sécurité, que l’accès à l’emploi pour tous, voire la main tendue sociale, mais le déclencheur de tout. 

« Très attaché à la libre administration des communes », Stéphane Costaglioli

Bien sûr, un arrondissement pauvre se traduit par une activation de la DSU (Dotation de la Solidarité Urbaine) ou DSR (Dotation de Solidarité Rurale) dans de nombreuses communes du Valenciennois. Là également, les enveloppes demeurent stables.

Pour autant, la Sous-Préfecture doit accompagner les dossiers de terrain dans la limite de ses prérogatives. Un point structurant pour le dialogue entre l’Etat de proximité et les communes, Stéphane Costaglioli tient à préciser qu’il est « très attaché à la libre administration des communes et à son pouvoir de Police. » Ce discours n’a pas été, depuis le début du 21ème siècle, le propos commun à tous les Sous-Préfets passés par le Valenciennois, loin s’en faut, et il a l’immense mérite de laisser les maires libres et responsables.

Pour autant, son CV dans l’administration centrale des finances pousse ce serviteur de l’Etat à analyser chaque dossier sous le prisme budgétaire. « C’est un peu ma déformation professionnelle », souligne-t-il. C’est pourquoi, le Sous-Préfet étudiera chaque projet sur 3 angles : « La pertinence du projet, sa cohérence sur sa commune et dans son environnement proche, et les moyens financiers associés. Je peux suggérer de nouvelles pistes de financement, un étalement dans le temps, analyser un dossier à 180° et être un facilitateur responsable. »

Bien sûr, l’Etat est également là pour tirer la sonnette d’alarme. Techniquement, une mise sous tutelle à l’ancienne n’existe plus, mais une saisine préfectorale est possible afin de signaler à la Chambre Régionale des Comptes un souci local. Tout cela en dehors des contrôles récurrents de la CRC au sein des communes avec parfois des rapports très rudes pour une collectivité locale, nous l’avons vu sur le Valenciennois avec des conséquences sur les élections municipales. 

« La sécurité, pas seulement une histoire de statistiques », Stéphane Costaglioli

La sécurité des concitoyens est le contrat de base entre l’Etat et sa population, inutile de dire que cette pensée est très difficile à traduire sur le terrain : « La sécurité, ce n’est pas seulement une historie de statistiques, car le traumatisme d’un cambriolage, d’une agression, etc., demeure. C’est d’abord notre première liberté. C’est pourquoi, nous allons nous attacher à surveiller les lieux de vie au titre de la prévention, voire de la répression. »

Néanmoins, l’Etat ne peut pas tout et la collaboration avec les collectivités locales est indispensable. « Nous avons besoin de partenaires, la Police Municipale assure un continuum de protection avec la Police Nationale, et les caméras de vidéo-protection. De la même manière, nous avons besoin de la participation des citoyens, notamment en terme de prudence », déclare Stéphane Costaglioli.

Fort de cette ligne de conduite, Stéphane Costaglioli va parcourir le territoire pour comprendre les besoins des grandes collectivités comme des plus modestes. A quelques encablures des municipales, les demandes risquent de ne pas manquer… !

Daniel Carlier

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(VA) Fin de convention du « Passage Jehanne de Flandre » et beaucoup de questions ?

5 mars 2025 à 06:00

Il faut revenir sur le déroulé précédent https://www.va-infos.fr/2025/02/28/va-la-majorite-municipale-veut-fermer-definitivement-le-passage-jehanne-de-flandre-sur-la-place-darmes/, car l’article n’est pas assez précis sur certains points essentiels. 

En effet, la réunion du collectif des commerçants, le 28 janvier 2025, avec deux fonctionnaires de la ville de Valenciennes, a permis dans un premier exposé d’écouter la volonté de la collectivité locale « de pérenniser cette fermeture du passage Jehanne de Flandre ». De l’autre, les participants à cette réunion ont indiqué qu’un prochain Conseil syndical se tiendrait le 07 février 2025 et que ledit vote serait à prendre en compte (9 voix pour la réouverture et 2 voix contre). De plus, et ce n’est pas un détail, le Conseil syndical a choisi de faire appel à un architecte pour un projet conciliant.

« Nous voulions trouver un compromis entre la fermeture définitive et la réouverture 24h/24. A cet effet, l’architecte est sollicité sur un projet de grille fermée la nuit et ouvert le jour afin de satisfaire une partie des commerçants concernés sur la Place d’Armes et la rue Vieille Poissonnerie », explique Pascal Zago. Chose votée le 07 février dernier par le Conseil syndical de la copropriété « Jehanne de Flandre », autre fait tangible. 

Ensuite, pourquoi ladite convention est dénoncée par la mairie de Valenciennes ? Une raison technique et juridique est-elle la source de cette délibération impromptue ? « La convention court jusque 2030. Pourquoi le maire n’attend pas la prochaine Assemblée générale en décembre prochain ou déclencher une AGE afin d’obtenir un vote clair sur une des trois solutions, fermeture, réouverture ou solution mixte ? », poursuit Pascal Zago. De même, pourquoi ladite délibération ne se contente pas de supprimer cette convention sans autre commentaire, alors que le texte proposé contient une prise de position sécuritaire claire. A la lecture de cette délibération, comment un copropriétaire pourrait voter, à la prochaine Assemblée générale, pour la réouverture du « Passage Jehanne de Flandre » sans penser que sa responsabilité serait potentiellement engagée en cas d’atteinte à un individu ? 

Pour Romain Avot, il ne comprend pas et surtout regrette le manque de co-construction avec la municipalité : « Avec cette fermeture, nous avons perdu en visibilité sur la Place d’Armes. » De l’autre, vu la montée en flèche des cellules vacantes dans la rue Vieille Poissonnerie, la municipalité pensait peut-être de bonne foi relancer l’ancienne grande rue du commerce avant le passage du tramway ? Force est de constater que le succès n’est pas total, ni partiel, car nombre de commerces constatent une baisse significative de leur chiffre d’affaire. 

Enfin, il existe de fait une insécurité dans le centre-ville de Valenciennes, mais « ce n’est pas cette fermeture qui va la réduire. Certes, il faudra gérer différemment celle-ci entre la réouverture totale et la fermeture complète », ajoute Pascal Zago.

Voilà les contours d’un prochain vote d’une délibération peu compréhensible, mais pour laquelle il est évident que la mairie va sortir une argumentation solide, tout au moins à l’affichage, pour justifier l’existence même de cette dernière. Trois choix vont donc s’ouvrir à l’issue de ce vote marquant le retour à un passage privé dont les deux issues sont dans le domaine public. 

  • Le premier est la réouverture totale avec le soin laissé à la copropriété du nettoyage, voire d’un aménagement plus sécuritaire…, en fait le retour dans le giron privé comme depuis la reconstruction du centre-ville de Valenciennes après guerre et de fait pas une incroyable nouveauté ! 
  • Le deuxième est la fermeture pérenne de ce « Passage Jehanne de Flandre », suite à un arrêté prolongeant celle-ci dans l’attente du vote en Assemblée générale de la Copropriété « Jehanne de Flandre », favorable ou non.
  • La troisième, l’attente d’un compromis proposé par le Conseil syndical à travers un projet de fermeture la nuit et une réouverture durant la journée.

Daniel Carlier

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(VA) La majorité municipale veut fermer définitivement le « Passage Jehanne de Flandre » sur la Place d’Armes

28 février 2025 à 05:25

(Visuel fermeture côté Place d’Armes)

Histoire d’un passage pas comme les autres « Place d’Armes-Rue Vieille Poissonnerie »

Pour bien comprendre le sujet de cette servitude sous la résidence Jehanne de Flandre, il faut remonter l’horloge et les aiguille du temps. En effet, la reconstruction de la ville de Valenciennes suite à la seconde guerre mondiale, mais surtout la réparation d’un incendie ravageur dans le centre-ville en 1940 a généré de nombreux plans de reconstruction. En 1943, le Marechal Pétain valide le projet d’Albert Laprade, architecte parisien bâtisseur du Palais de la Porte Dorée à Paris, afin de reconstruire le centre de Valenciennes. Ainsi de 1943 à 1959, le plan de reconstruction de la ville centre se déploie avec ses îlots et une signature si particulière, des passages sous habitation dans quasi chaque îlot urbain. Le plus célèbre est celui sous l’immeuble Jeanne de Flandre reliant l’ancienne rue Vieille Poissonnerie et la Place d’Armes, un lien urbain charismatique du centre-ville. Baptisé « Passage de la Paix » pendant des décennies, mais aujourd’hui passage « Jehanne de Flandre », cette artère simple n’est pas seulement un passage, c’est un pan de l’histoire urbaine locale et son utilité au bénéfice du commerce de proximité n’était pas à prouver. C’était réfléchi, bien pensé et faisait face à cette façade de l’Hôtel de Ville, aujourd’hui sublimée, dont le parrain est le Général de Gaulle en 1959.

Chemin faisant, les fameux « Grands travaux » de la ville de Valenciennes, entre 2003 et 2006, tramway traversant la commune et 80% des voiries, en surface et en sous-sol, rénovées ont donné une nouvelle fonction à ce passage emblématique. En effet, les constructeurs de la Galerie « Centre Place d’Armes » ont parfaitement mentionné l’existence de cette ouverture entre la Place d’Armes et la rue Vieille Poissonnerie comme un vecteur d’affluence supplémentaire pour leur installation. Bien sûr, l’arrivée spectaculaire en juin 2006 de la ligne de tramway « Transvilles » et son arrêt « Hôtel de Ville » avait mis à l’époque tout le monde d’accord. C’est pourquoi, la ville de Valenciennes a rapidement encadré l’usage de cette servitude à travers une convention (04 mai 2006) de mise à disposition de ce passage dans le cadre de ce flux d’usagers du tramway vers la Place d’Armes…. En clair, il fallait surtout se mettre à l’abri d’une décision de la copropriété contraire à l’existence de cette servitude et sa fonction nouvelle. Preuve faite de son utilité… il y a presque 20 ans. 

Ensuite, la crise des commerçants de proximité entre 2015 et 2017 avec un nombre de cellules abyssal sur la ville-centre a plongé la rue Vieille Poissonnerie dans une insécurité grandissante. A tel point que l’arrêt « Hôtel de Ville » a été zappé temporairement en 2017 https://www.va-infos.fr/2017/06/01/tramway-ne-sarrete-plus-provisoirement-a-station-hotel-de-ville-a-valenciennes-video/

Puis, la mise en oeuvre du CRAC à destination d’une reprise en main du commerce de proximité, par la CCI Grand Hainaut et la ville de Valenciennes au sein d’une foncière commune, a permis une remontée spectaculaire à Valenciennes, sauf que l’après Covid a remodifié la donne dans le mauvais sens. A ce stade, le nombre de cellules vacantes sur une Place centrale d’une ville de 43 000 habitants frise l’indécence là où une liste d’attente d’investisseurs devrait quasiment être sur les écrans de chaque agent immobilier… de Valenciennes. 

Visuel fermeture côté rue Vieille Poissonnerie

Le fil de la polémique…

Pour couronner le tout, les polémiques se succèdent, la voiture LAPI pour la verbalisation, le stationnement, la fameuse pietonnisation de la Place d’Armes avec ses fervents partisans et ses chauds détracteurs, et pour achever la bête commerçante, cette condamnation du passage « Jehanne de Flandre » envisagée par le maire de Valenciennes et sa majorité. 

Chronologiquement, au printemps 2024, la copropriété « Jehanne de Flandre » décide de réaliser des travaux et ferme provisoirement ledit passage. De fait, sur cet axe urbain, la nuit est peu sécuritaire, voire zone de deal pour la drogue et de squat. Que fait la municipalité pour traiter cette insécurité, la police municipale, les caméras de vidéo surveillance, servent-ils à ce besoin de sécurisation d’un passage, jugé essentiel pour certains, d’une rue commerçante à une place centrale ? 

A la fin des travaux en novembre 2024, la mairie lance un arrêté le 02 décembre 2024 pour maintenir la fermeture de cette servitude. L’argument avancé par la municipalité -c’est une volonté des copropriétaires, sauf qu’un document CR CS 07.02.2025 Point Bardage.pdf prouve le contraire. En effet, un vote du conseil syndical de la résidence « Jehanne de Flandre » du 07 février 2025 entérine le souhait d’une réouverture du passage en question. 

Point important, un vote intervenant après une rencontre avec des techniciens de la ville de Valenciennes le 28 janvier 2025 sans aucun élus comme si ces derniers n’assumaient pas leur décision politique… dans la ville. Autre argumentation avancée par la mairie, cette fermeture est souhaitée par les commerçants des rues concernées..sauf que « c’est encore faux, comme pour les copropriétaires, un collectif de 11 commerçants/artisans de la Place d’Armes et de la rue Vieille Poissonnerie ne veut pas de cette fermeture. D’ailleurs, d’autres professionnels s’ajoutent à ce collectif comme la Friterie Meunier, la Micaline, la nouvelle salle de sport dans l’ex cinéma, potentiellement Foot Looker, etc., pour éviter cette fermeture. M. Beaudoin, le patron du Boston, Place d’Armes, avec son fils a une expérience de plus de 30 ans, sur Valenciennes, Lille, et d’autres communes. Il est catégoriquement contre cette fermeture », explique Romain Avot, le patron de la brasserie Le Président sur la place centrale de Valenciennes.

Tout aussi remonté contre cette volonté municipale, Pascal Zago, le propriétaire de l’enseigne Waffle sur la Place d’Armes, s’exprime, car « la baisse de chiffre d’affaire est avérée chez les commerçants de la Place d’Armes et de la rue Vieille Poissonnerie. On parle de moins 10 à moins 20%, voire plus chez les commerçants de bouche. C’est logique, les chalands choisissent le chemin le plus court, il zappe la Place d’Armes et ne vont pas plus consommer dans la rue Vieille Poissonnerie. C’est pourquoi, nous avons décidé d’engager une procédure amiable en premier lieu », déclare Pascal Zago. Selon ce collectif voire d’autres professionnels agrégés à cette cause, personne ne gagne in fine, ni le commerce de proximité, ni la tranquillité publique devant être assurée par les forces de l’ordre municipale et nationale, et ces fameuses caméras en centre-ville. 

En conséquence, ce collectif a déposé un recours gracieux le 31 janvier 2025, enregistré par la ville (Recours Gracieux contre Mairie Vals 20250131.pdf). La ville avait donc deux mois pour répondre, mais elle a choisi une voie plus brutale, via un vote au sein du Conseil municipal, pour une fermeture définitive par ricochet. En effet, cette délibération dans l’hémicycle municipal pose plusieurs arguments pour étayer sa proposition ou plutôt sa bulle papale à la copropriété « Jehanne de Flandre » et ses copropriétaires quasi jugés d’irresponsables en cas de vote pour une réouverture. (Extrait de la délibération suite à la fin de la convention entre la ville et la copropriété): « Pendant cette période (de fermeture), il a pu être constaté une baisse des situations de tension… Elle ne nuit pas à la facilité de circulation… et ne déplace pas les phénomènes d’insécurité en d’autres points de la rue Vieille Poissonnerie… et au regard des risques d’atteinte à la sécurité publique induits par l’ouverture au public de ce passage, etc. » 

« C’est très bien vendu, mais depuis quand une palissade stoppe la délinquance ! », Romain Avot

Concrètement, la lecture stricto sensu de cette délibération laisserait presque entendre que l’insécurité était légère après cette fermeture, alors que la ville de Valenciennes figure dans un cercle très restreint des communes, de même strate, les plus déficientes en terme d’atteinte aux biens et aux personnes, passage ou pas. « C’est très bien vendu, mais depuis quand une palissade stoppe la délinquance ! Que fait la Police Municipale ou la vidéo surveillance pour réduire l’insécurité à Valenciennes ? Autant fermer toute la Place d’Armes et tuer économiquement les commerces et là, il y aura d’autres problèmes. Les copropriétaires témoignent également, il n’y a pas moins de squat, mais des conditions d’hygiène désastreuses, présence d’excrément, un urinoir sur la palissade. Cette décision va donc encore aggraver la situation du commerce dans le centre de Valenciennes », ajoute Romain Avot. 

En prenant un peu de hauteur, ce nouveau dossier n’est pas le pire, ni le plus impactant, ni le plus essentiel pour l’activité économique à Valenciennes, mais il a le profil type de la tension de trop comme si on poussait le commerçant/artisan, jonglant avec les crises, dans le précipice. Vous pouvez analyser toutes les crises locales et nationales, il y a toujours un élément déclencheur ; il pourrait que cette délibération de ce 05 mars 2025 sanctuarise une crise bien plus profonde à Valenciennes. Certains diront que la situation est revenue avant 1989 et l’arrivée salvatrice de Jean-Louis Borloo, car des boulevards rénovés et de nouveaux équipements ne font pas tout. C’est comme le sentiment d’insécurité bien plus fort que l’insécurité elle-même, et en l’espèce le sentiment d’abandon du commerce de proximité est incommensurable à Valenciennes. Cela fait peur aux investisseurs, aux commerçants/artisans de proximité, et même au réseau bancaire, car à part la Caisse d’Epargne Grand Hainaut, les banques traditionnelles ne veulent même plus prêter pour un emplacement dans le centre de Valenciennes… sauf fonds propres illimités !

Dans cette optique, une réunion des commerçants de la rue Vieille Poissonnerie et de la Place d’Armes est prévue ce mardi 04 mars 2025 pour échanger sur cette initiative de la mairie de Valenciennes.

Daniel Carlier

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1ère sortie officielle de Stéphane Costaglioli, le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes et malaise du député de la 21ème

24 février 2025 à 14:51

Après un passage éclair, mais réussi, de Guillaume Quenet à la Sous-Préfecture de Valenciennes entre janvier 2023 et janvier 2025, l’arrivée d’un nouvel fort de l’Etat de proximité était très attendue dans le Valenciennois. Comme de coutume, le dépôt de gerbes par le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes, en l’occurrence Stéphane Costaglioli, au monument aux Morts dans la ville centre marque la prise de fonction officielle du représentant de l’Etat sur le vaste arrondissement de Valenciennes. 

Monument aux morts Avenue Carpeaux à Valenciennes, voilà le lieu symbolique du rendez-vous des premiers pas du Sous-Préfet de Valenciennes où les élus du territoire sont conviés. A cet effet, ce lundi 24 février 2025, Salvatore Castiglione, le député de la 21ème avant son malaise (photo ci-dessus), Joshua Hochart, sénateur du nord, Laurent Degallaix et Aymeric Robin, les deux présidents des communautés d’agglomérations, Bruno Fontaine, le Président de la CCI Grand Hainaut, Christelle Dumont, la procureure de la République, des conseillers régionaux, mais également de nombreux maires du territoire ont marqué par leur présence cette cérémonie officielle. De la même manière, ce temps est également une occasion de prise de contact par les édiles avec le nouvel homme fort de l’Etat sur le Valenciennois, jamais inutile dans le traitement d’un dossier ultérieur. 

Pour sa part, Stéphane Costaglioli part du Cabinet du Ministère de l’intérieur, Bruno Retailleau, où il est arrivé à la mise en place du Gouvernement de Michel Barnier. Son CV démontre sa capacité à enfiler l’uniforme de la fonction, tant Sous-Préfet de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées) de 2013 à 2015, comme Sous-Préfet organisateur de la préparation du G7 sur Biarritz, voire une sous-direction de l’administration territoriale (SDAT) à la direction de la modernisation et de l’administration territoriale (DMAT) au sein du Ministère de l’Intérieur d’où une certaine logique dans sa dernière fonction. Enfin, il n’est jamais inutile de rappeler que ladite représentation de l’Etat de Valenciennes figure parmi les 3 ou 4 plus imposantes Sous-Préfecture sur les territoires, elle est par suite synonyme d’une promotion d’un haut fonctionnaire, en l’occurence Stéphane Costaglioli.

Daniel Carlier

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(HANDIBASKET N3) Battue par Lille, l’ASHH Valenciennes perd son invincibilité

23 février 2025 à 07:08

(12 pts pour Laurent Galan)

L’ASHH VALENCIENNES A UN BON COUP A JOUER

C’est un derby  nordiste que proposait la treizième journée de Nationale 3 entre l’Association Sportive des Handicapés du Hainaut Valenciennes (ASHHV) et le LUC Lille Basket Fauteuil. Une rencontre qui promettait d’être disputée. Avant celui-ci  les Lillois occupaient la première place du classement avec 22 pts, pour 10 victoires et 2 défaites. Quant à l’ASHH Valenciennes elle pointait à la troisième place avec 20 pts tout en étant invaincue à ce jour (10 victoires en autant de rencontres). La cause ? Tout simplement parce que les équipiers de Thibault Fromont ont deux matchs de retard  sur leur hôte du jour. Deux rencontres qu’ils disputeront le 1er mars en déplacement à Cap Sport Art Aventure Amitié (CAPSAAA Paris) et recevront Cergy Pontoise le 22 mars.

VALENCIENNES S’EST IMPOSEE A L’ALLER

A Lille, l’ASHHV s’était imposée 38-56. Un succès qui aurait pu être plus ample : << Avec plus  de réussite aux tirs et moins de balles perdues par manque de concentration >>, analysait Jean-Michel Pittavino au soir du succès de ses ouailles dans la métropole lilloise.

L’ASHHV A RESISTE UNE MI-TEMPS

Amar Hamdat l’un des plus anciens licenciés de l’ASHHV

Ce sont les Lillois qui  prenaient un meilleur départ par Boulet et Gouzaut  surprenant régulièrement la défense valenciennoise : 4-8 (4e), 8-12 (6e). C’est là que les équipiers de Thibault Fromont allaient se reprendre par Marcant, Sarrazin et Galan pour égaliser : 14-14 (10e). Lille en remettait une couche : 18-24 (16e), mais une nouvelle fois l’ASHHV revenait par Fromont auteur de sept points de suite. Résultats des courses elle passait devant au repos dans une rencontre très physique : 29-26.

Le bras de fer se poursuivait encore quelques minutes : 33-32 (23e), mais Lille terminait le 3e quart temps par un 2-18 meurtrier. Les Valenciennois manquaient de carburant, roulaient  même sur la réserve et pas de pompe à l’horizon pour se ravitailler 39-58 (34e). L’ensemble avait bien quelques soubresauts mais sans plus. Panne sèche sur le parquet de la salle Jean Mineur. Score final : 45-68.

Les réactions :

Philippe Durand (coach de Lille) : << Un match très serré, équilibré en première mi-temps après nous avons mis une presse qui leur a fait travailler davantage, je pense qu’ils ont fatigué et nous avons pu agir défensivement. Cela avec plus de présence, de physique et d’adresse surtout en seconde mi-temps. Bravo à la très belle équipe de Valenciennes et si elle termine première, elle le mérite. >>

Jean-Michel Pittavino (coach de Valenciennes) : << Nous avons joué à notre niveau, mais en face c’était une équipe bien plus forte qu’à l’aller avec des renforts d’au dessus. Nous n’avons pas su jouer sur leur presse, sans oublier les nombreux ballons perdus bêtement. Nous savions que la défaite arriverait un jour, il vaut mieux contre une telle formation qu’une de bas de classement. >>

Alvyn Marcant (joueur de l’ASHHV) : << Un match assez difficile, physique, surtout quand l’adversaire pressait. Je trouve que l’on s’est quand même bien battu. Lille a été plus fort il faut le reconnaître, nous essayerons de faire mieux la prochaine fois. >>

ASHH VALENCIENNES  – LUC LILLE : 45-68 (14-14, 15-12, 6-24, 10-18)

ASHHV : Sarrazin 4, Marcant 18, Fromont 11, Galan 12.

LUC Lille : Chririnos 16, Boulet 22, Beaumont 10, Gouzaut 20.

Derniers conseils de Jean-Michel Pittavino avant le début du match.

Olivia et Robert Place

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Le Café de Paris à Valenciennes baisse le rideau… !

21 février 2025 à 10:34

Evidemment, vous avez la sélection naturelle du commerce de proximité, les changements de destination d’une rue comme celle de la rue Vieille Poissonnerie qui a payé le prix fort le passage du tramway en 2006, la vente ou la transmission d’un fonds de commerce de plus en plus difficile face à la réticence du réseau bancaire, mais certaines enseignes, comme la FNAC dans la Galerie Centre Place d’Armes, donne le « la » d’un commerce de proximité dans une collectivité locale.

Dans la capitale du Valenciennois, le « Café de Paris » sur la Place d’Armes demeurait le totem du commerce de proximité dans le centre-ville. Certes, d’autres enseignes du même acabit comme le « Français » sur ladite place ont disparu aussi, mais un ratio phénoménal de Valenciennois sont venus prendre un verre au XXème siècle dans ce lieu de convivialité, souvent à l’étage, comme un passage naturel d’une adolescence. Bien sûr, cette enseigne a connu plusieurs changements de main à travers des professionnels reconnus. 

Concrètement, le choix de l’exploitant de partir de cet emplacement « prémium » n’est pas un drame, il a conduit naturellement à la recherche de nouveaux professionnels de proximité, mais le plus inquiétant est qu’aucun dossier n’a abouti in fine. Un projet de malbouffe a effleuré le sujet, mais finalement positionné ailleurs, puis un autre repreneur aurait fait machine arrière à la toute dernière minute au deuxième semestre 2024. Ces petits cailloux additionnés amènent donc cette fermeture spectaculaire, le baissé de rideau d’une enseigne aussi forte pour le privé que l’hôtel de ville en face pour le public. 

Force est de constater qu’un site commercial aussi puissant, dans des dizaines d’autres villes de province, ne serait pas resté une journée sans une autre enseigne, même avec un changement radical, car le lieu respecte les trois lois d’une entreprise de proximité réussie, l’emplacement, l’emplacement, et l’emplacement. 

Bien sûr, on peut gloser sur les tenants et aboutissants de cette claque publique sur la ville-centre, mais il démontre que le commerce de proximité dans les rues de Famars, de Lille, sans parler de la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes ne sont plus les seuls en délicatesse. Avant la Vieille rue du Quesnoy détenait ce fardeau d’aspirateur à l’échec commercial. Aujourd’hui, peu à peu, toutes les rues sont entrainées dans la spirale négative malgré tous les efforts très louables du dispositif « Attractive », ville de Valenciennes + CCI Grand Hainaut, reprenant des cellules vides avec une prise en charge des travaux et un retour à la vie grâce à un loyer très accessible. 

Presque comme une sonnette d’alarme, les investisseurs ne se précipitent plus pour capter un emplacement, présumé fantastique, sur la Place d’Armes à Valenciennes. Les élus de tout le Conseil municipal peuvent s’interroger sur cette fermeture, espérons temporaire, mais le déménagement de tout le mobilier intérieur et extérieur en début de semaine et la pose de cette pancarte est traumatisante. La parfumerie Posak le 31 décembre 2024 Avenue D’Amsterdam, le coiffeur Depret en janvier dans la même Avenue, et aujourd’hui l’historique « Café de Paris » Place d’Armes à Valenciennes… La crainte du Président du Tribunal de Commerce de Valenciennes, pour cette année 2025, à l’occasion de la cérémonie solennelle en début d’année s’avère de plus en plus prégnante.

Daniel Carlier

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(Volley-ball) Grandiose, Valenciennes dompte Evreux leader invaincu

16 février 2025 à 07:28

(Aurore Mobisa surprend la défense normande)

VOLLEY BALL  ELITE FEMININE POULE B: LES FORCES EN PRESENCE

Après être monté tous les deux ans, le Volley Club de Valenciennes, que préside Arnaud Legrand depuis neuf ans, dispute sa seconde saison en Elite féminine et s’y comporte très bien. Dans la poule B l’équipe fanion occupe la seconde place de son championnat avec 39 pts pour 13 victoires et deux revers. Des succès qui se composent comme suit : 8 fois 3-0, 3 fois 3-1, 2 fois 3-2 alors que ses défaites se sont soldées par 2 fois 2-3. Le tout pour 43 sets pour et 13 sets contre. Et voilà que ce samedi soir C’est Evreux qui était sur son chemin à la salle du Hainaut. Une équipe normande invaincue cette saison : 15 victoires en autant de matchs.  A l’aller les Valenciennoises s’étaient inclinées : 3-2.

MONTEE MODE D’EMPLOI

Les Young Devil du VAFC ont donné de la voix tout la rencontre.

A la fin de la saison régulière, les trois premiers des poules A et B seront qualifiés pour les play-offs. Pour le VC Valenciennes, il affrontera les trois premiers de la poule A en match aller et retour (les points acquis dans la première phase entre adversaires directs resteront acquis). Au terme de cette compétition seul le premier des play-offs rejoindra la division supérieure : << Si au dessus, il y a des clubs en difficultés financières, il y aura peut être une ou deux montées supplémentaires >>, explique le président Arnaud Legrand.

COMPOSITION DE L’EQUIPE DU VCV 

Lorrenn Gomel (libéro), Marie Centelles, Manon Pomes, Ariana Miller, Zana Zdovc Sporer, 

Adriana Darthuy, Aurore Mobisa, Zuzana Labikova (capitaine), Karolina Goliat, Céline Legrand (libéroà, Sarah Laurent. Coach : Gaétan Cyrulik, coach adjoint : Milos Labik, directeur sportif : Gauthier Deranville.

LE COMITE DU VCV : Président : Arnaud Legrand ; Vice-président : Jean-Raymond Legrand. Trésorière : Séverine Legrand. Organisatrice événementiel : Thérèse Lebrun. Travel manager : Pascal Lebrun. Secrétaire : Dorothée Lecigne.

LE VCV N’A RIEN LACHE

Zuzana Labikova au service

Le début de match était marqué par de nombreuses égalités : 6-6, 11-11, 18-18. Là, les équipières de Zuzana Labikova  montraient un peu plus de présence au filet et s’offraient la bagatelle de quatre balles de set (24-20). La troisième fut la bonne : 25-22. 

La réaction normande ne tardait pas à venir. Le second épisode débutait par des fautes de service de part et d’autre : 4-4 avant qu’Evreux accélérait: 12-15. A cause de fautes de réception et d’attaques, les Valenciennoises n’allaient plus revoir son porte-bagages : 15-25.

Comment allaient t’elles revenir après dix minutes de pause, abattues ou remontées comme une horloge suisse ? C’est la seconde solution qui allait prévaloir. Elles s’accrochaient alors que l’incertitude régnait : 18-18, prenaient un petit éclat : 18-21 avant de s’offrir une balle de set : 25-24, mais les Ebroïciennes en décidaient autrement : 1-2 (27-29).

Sous les encouragements de leurs supporters et notamment des Young Devil du VAFC, elles allaient de nouveau se surpasser : 18-18, 22-22, pour pousser la formation de l’Eure à un set décisif : 25-23. Dans celui-ci le VCV était rapidement mal embarqué : 6-9, mais l’abnégation refaisait surface : 10-10, pour terminer par un 5-2 salvateur : 15-12 et une victoire : 3-2.

Les réactions :

Arnaud Legrand (président du VCV) : << Je suis un président heureux. Heureux du club, des joueuses, des supporters. La salle était quasiment pleine, merci à tous d’être venus. Deux très bonnes équipes et je pense que cela s’est joué au mental. Bravo le VCV. >>

Gaëtan Cyrulik (coach du VCV) : << Félicitations aux filles qui ont fait un véritable combat. Des deux côtés cela a très bien joué, mais nous avons mérité cette victoire. Après la perte du second set, les filles n’ont rien lâché avec des choses très intéressantes. Je les avais préparées aux longs échanges aux rallyes. Maintenant si nous pouvons faire tomber le leader, nous sommes capables de beaucoup de choses. >>

Céline Legrand (libéro du VCV) : << Nous avons fait un très beau match avec une grande combativité. Nous y avons cru jusqu’au bout, même si Fabre nous a fait mal dans le second set et ça a marché. >>

VC VALENCIENNES  – EVREUX : 3-2 (25-22, 15-25, 27-29, 25-23, 15-12)

Les conseils du coach Gaëtan Cyrulik lors d’un temps mort

Olivia et Robert Place

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