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Outinord, le terrain judiciaire dans l’opacité d’une cession de titres

2 septembre 2025 à 16:00

Avocat Outinord : « Le CSE vient chercher de la transparence au tribunal »

Pas facile de conserver une boussole dans ce magma procédural où l’entreprise Outinord, spécialisée dans la fabrication de coffrages destinés aux chantiers, est au coeur de l’actualité judiciaire. Dans l’épisode précédent, le juge a donné raison au CSE dans sa volonté d’obtenir l’ensemble des documents pour comprendre les tenants et les aboutissants de cette cession de titres. Cette fois, le CSE met en exergue une insuffisance d’informations du CSE concernant cette opération. « Le CSE vient chercher de la transparence au tribunal », déclare l’avocat du CSE.

Le PSE et la cession de titres, destin croisés !

Pour comprendre ce dossier kafkaïen, revenons sur ce calendrier où deux procédures presque concomitantes s’entrecroisent, s’entremêlent ! 

Concrètement, le 15 avril 2025, la Direction de l’entreprise Outinord annonce la suppression de 120 emplois sur 143 existants sur le site. Puis, deux réunions dont celle socle du 30 avril 2025 toujours relative à un futur PSE (Plan de sauvegarde de l’emploi). A compter de cette date, la Direction a trois mois pour faire valider son PSE, donc le 30 juillet 2025 et la DREETS (Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) a 21 jours pour signifier son accord, l’absence de réponse de la DREETS vaut rejet en l’espèce…

Sauf que la réunion du 30 juillet abouti à une situation ubuesque, la réunion Direction/CSE tourne court avec un report le 29 août 2025, donc un « PSE hors délais de trois mois », mentionne l’avocat. A ce stade, le PSE pourrait être en cours de dépôt, mais ce matin 02 septembre 2025 les représentants des salariés n’avait toujours pas reçu celui-ci. 

Et la cession de titres vient s’incruster dans ce calendrier touffu. En effet, le 27 mai 2025, la Direction de l’entreprise vient informer les représentants des salariés qu’une cession de titres est envisagée entre le Groupe SKENA, détenue par une holding de capital-investissement reconnue Equistone Partners, et un fonds d’investissement. En fait, ce dernier a permis l’acquisition d’Outinord Saint-Amand-les-Eaux en 2021. A la surprise des élus du CSE… cette nouvelle composante intervient dans ce logo financier. En effet, le fonds d’investissement LGT Capital Partners (Fonds situé dans la principauté du Liechtenstein) a été l’instrument de ce montage financier visant à prendre le contrôle de l’usine de Poitiers (autre entreprise spécialisée) et de celle sur Saint-Amand-les-Eaux. « Nous avons pris connaissance de cet emprunt de 90 millions d’euros auprès de ce fonds d’investissement LGT/AXA le 27 mai 2025. Aujourd’hui, le Groupe SKENA souhaite un abandon de la dette, arrivée probablement à échéance, et une conversion en capital en faveur du fonds LGT Partners à hauteur de 99,7 millions d’euros. Cette information est un choc total pour les salariés ! », ajoute l’avocat. 

D’autres dates s’entrechoquent dans ce dédale procédural où le CSE estime « ne pas détenir assez d’informations pour donner son avis (obligatoire sous  30 jours à compter du 27 mai 2025) sur cette cession de titres », ajoute l’avocat. C’est le point central  de cette audience de ce mardi 02 septembre 2025.

« La société a été diligente, loyale et a donné toutes les informations », avocate Groupe Skena

Bien sûr, l’avocate du Groupe SKENA dément totalement une carence d’informations, le 27 mai 2025, concernant cette cessions de titres. « Nous constatons que le CSE ne veut pas jouer son rôle, celui de débattre avec la Direction », assène l’avocate.

L’argument induit dans cette cession de titres est également la situation financière d’Outinord. « En 3 ans, Outinord a enregistré 14 millions de pertes. La situation économique est catastrophique. De notre côte, nous avons à prendre des décisions difficiles, mais souhaitons maintenir l’emploi (sur Poitiers) en sous-traitant les commandes dévolues à Saint-Amand-les-Eaux. Cette cession de titres marquerait l’abandon de la dette plus de la trésorerie à hauteur de 11 millions d’euros pour le PSE et l’activité restante », explique l’avocat.

Les interventions des avocats ont été très techniques sur la procédure à respecter, notamment avec un débat très juridique sur le distinguo entre l’information et le document… ! Bref, le jugement est attendu pour le 07 octobre 2025. « Un calendrier intéressant pour le CSE puisque la Direction souhaite boucler cette opération avant le 15 octobre. Un jugement favorable au CSE remettrait donc en cause cette cession de titres », conclut Ludovic Bouvier, responsable régional CGT Métallurgie.

Daniel Carlier

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A Raismes, le quartier Sabatier rénové au rythme de l’ERBM

29 août 2025 à 05:00

Aymeric Robin : « Ce quartier Sabatier est emblématique, c’est un concentré de notre histoire ! »

Rendez-vous était donné aux abords de la Maison de Quartier Sabatier où un cheminement vert a été aménagé vers un ancien site industrieux. Aujourd’hui, une déambulation vous permet d’accéder à la Ferme du Pinson https://www.va-infos.fr/2025/06/29/raismes-la-transition-ecologique-joyeuse/ au coeur d’un quartier dédié aux logements miniers rénovés ou en cours, des voiries transformées complètement sur 6 km, une mobilité douce revisitée sur 12 km, voire des équipements publics nouveaux et le moins visible, mais très couteux, en l’occurrence les réseaux d’eau potable et des eaux usées.

Il ne faut se cacher derrière son petit doigt, les quartiers miniers ont un lourd héritage social. Tous les indicateurs économiques et sociaux convergent vers une paupérisation rampante. Le chômage, une jeunesse majoritairement sans emplois, un manque d’activité chez les femmes, ce quartier minier comme les autres du territoire abrite un public fragile à plus d’un titre. « Ce quartier Sabatier est emblématique, c’est un concentré de notre histoire ! », déclare Aymeric Robin.

« Il était urgent que la République s’en préoccupe », Aymeric Robin

En présence du Préfet de la Région Hauts de France, Bertrand Gaume, de Cathy Apourceau-Poly, présidente de la Mission Bassin Minier, des bailleurs sociaux, du syndicat NOREAD, le Président de La Porte du Hainaut remet en perspective l’enjeu central de cette réhabilitation majuscule. « Un temps délaissé par les bailleurs sociaux plutôt tournés vers le logement neuf (incitation de la loi ELAN 1), des habitats non compris dans le dispositif ANRU, les quartiers miniers étaient oubliés. Il était urgent que la République s’en préoccupe », souligne le maire de Raismes et Président de la CAPH.

Pour autant, la prise de conscience de la problématique était au coeur du sujet. « J’ai proposé à Alain Bocquet de lancer notre ANRU minier à travers ce bloc communal (ville + Agglo). De fait les quartiers miniers de Wallers, Denain, Escaudain, et de Raismes sont passé d’intérêt communautaire dès 2014. Ensuite, le soutien de la Mission Bassin Minier et de son lobbying ont permis de déboucher sur des études concrètes, puis bien au delà, car une loi ERBM initiée par Bernard Cazeneuve (en mars 2017) a été signée entre l’Etat et les collectivités publiques », poursuit Aymeric Robin.

Cette opération urbaine s’élève à 18,5 millions d’euros, 12 millions pour les logements et espaces publics et 6,5 millions pour l’assainissement avec une subvention de l’ERBM (Etat) de 11 millions d’euros et 5,3 millions d’euros de la Porte du Hainaut.

« L’action publique se mesure à l’impact sur le quotidien de la population. C’est pourquoi, l’Etat demeure un levier (puissant) d’égalité. Cette inauguration n’est pas une fin, mais un commencement ! », conclut Aymeric Robin.

D’un bailler social à l’autre…

Bien sûr, les acteurs du logement social, Maison & Cités, mais aussi SIA, étaient présents à cette inauguration particulière. L’ex SOGINORPA est plus que concerné par cette réhabilitation structurante des logements miniers. Avec 596 logements sur le quartier Sabatier, construits en trois phases, notamment pour certains sur le mode cité-jardins (https://www.va-infos.fr/2024/09/30/promenade-associative-dans-les-cites-jardins-pour-les-sauver/) , 1914, 1923, et entre 1947 et 1956, le défi était immense. « Je me souviens de cette 1ère région en septembre 2019, une concertation très animée sur ce projet de rénovation des logements miniers », commente Jean-François Campion, le Président de Maison & Cités.

Pour Pierre Tonneau, aujourd’hui chez SIA et hier SIGH, la mobilisation a été de taille pour les 193 logements gérés par ce bailleur social. « Nous avons investi 20 millions d’euros, soutenu par les institutions publiques, mais aussi adaptés à la législation thermique évolutive. Le classement en catégorie C permet aux habitants une économie de 40% sur leurs factures. » 

Un totem dédié à cette rénovation urbaine

Pierre Tonneau a aussi mis en exergue un échange de patrimoine immobilier entre les bailleurs SIGH et SIA, entités au sein d’un même groupe, sur cet arrondissement : « La SIGH gère 21 000 logements sur les deux agglo CAVM et CAPH et la SIA 4 000. C’est pourquoi, nous allons au 01 janvier 2026 réaliser un échange de logements entre un territoire où nous sommes moins présents et d’autres où nous sommes très investis (comme l’Artois). » De facto, les maires auront un interlocuteur/bailleur social de moins sur le Valenciennois. 

La facture souterraine 

Comme à chaque fois, l’aménagement de l’usine sous-urbaine passe sous les radars sauf que l’addition est toujours copieuse. « Cette rénovation du réseau d’assainissement pour les eaux usées et celle de l’eau potable était un challenge sur le quartier Sabatier. C’est notre plus gros chantier pour NOREAD (ex Siden-Sian) avec un coût de 8,6 millions d’euros, 2,1 millions d’euros pour l’eau potable et 6,5 millions d’euros pour les eaux usées », explique Paul Raoult toujours généreux dans son propos. 

Ce dernier ne manque pas de rappeler que « le Valenciennois demeure déficitaire en eau malgré un taux remplissage des nappes importants cet hiver. En outre, le sujet de la potabilité de l’eau est très important. »

Pour sa part, la représentante de la Région Hauts de France, Elisabeth Gondy, souligne « la prise de conscience de protéger un patrimoine UNESCO. »

« Je ne connais guère de projet sur dix ans », Bertrand Gaume

Avec du recul, le Préfet de région résume bien le sentiment de continuité gouvernent après gouvernement : « Nous étions encore hier à Bercy afin de défendre les fonds de l’ERBM promis jusque 2027. On ne lâche pas l’affaire, longue vie à l’ERBM. En fait, je ne connais guère de projet sur dix ans et le Président de la République est venu confirmer ces financements en juin dernier. » Chaque engagement à un prix et celui-ci est à la mesure du rôle de l’activité minière pour reconstruire la France, notamment après 3 guerres (1870, 1918 et 1945). La France à une dette gravée dans le sol et les âmes de ces mineurs. 

Plaque pour François Tison

Avant les discours, trois totems ont été inaugurés afin de rendre hommage à François Tison, ex entraîneur du club de foot sur Sabatier, un autre pour célébrer le patrimoine UNESCO, et un dernier pour immortaliser ce renouveau du bassin minier.

 

 

Daniel Carlier

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Le Parc de la Scarpe inauguré, dix hectares en plein coeur de Saint-Amand !

28 août 2025 à 05:17

Fabien Roussel : « Nous tenions à garder l’esprit Nature de ce Parc de la Scarpe »

Bien sûr, ce projet structurant pour la commune est intervenu dans l’espace temps Covid, pas simple pour l’initier, mais tout a commencé au mois d’août 2021 par un temps de démocratie participative. « Suite à ces nombreuses idées, nous avons dû rassembler, concentrer ces dernières et surtout nous tenions à garder l’esprit Nature de ce Parc de la Scarpe, sa tranquillité ! », commente Fabien Roussel, maire de la cité thermale depuis janvier 2025.

Suivez le guide…

Le résultat est bluffant par l’espace proposé au public, près de 10 hectares en ville où vous avez des aires de jeux pour les enfants, des équipements sportifs concentrés (zone de CrossFit) ou parsemés dans cet espace vert, deux étangs avec une poursuite libre et gratuite de la pêche (3 pontons), des cheminements pour la promenade, des bancs et autres mobiliers, des espaces gazonnés à perte de vue, et enfin une clôture « afin de sécuriser celui-ci. Ensuite, nous affectons deux agents de la commune pour l’entretien au quotidien du Parc de la Scarpe », poursuit l’édile. Cet espace vert revisité est accessible à travers quatre entrées, rue des Tisseurs, rue des Faïenciers Fauquez (devant la Scarpe), devant le Carrefour de proximité, et rue Barbusse.

Ensuite, l’oeil est surpris d’une esplanade majuscule, très minérale ! Le maire justifie cet espace non aménagé. « Nous voulions un lieu d’accueil pour des grands évènements comme la prochaine Ducasse, voire d’autres grandes manifestations », précise-t-il. « Pourquoi pas des patinoires éphémères en hiver (déjà utilisés ailleurs), des espaces aquatiques provisoires pour l’été. Nous réfléchissons à d’autres événements », explique Patrick Dufour, l’adjoint aux travaux de la commune. Concrètement, l’appropriation par les usagers de ce Parc de la Scarpe fera le reste « avec une évolution naturelle suivant les demandes », déclare Fabien Roussel.

On n’oublie pas le concours hippique, le plus ancien de France dont la 126ème édition s’est tenue récemment. A cet effet, depuis 2024, un concours de sculpture sur bois a été lancé avec les premières réalisations dans ce Parc de la Scarpe et devrait se poursuivre durant les prochaines années.

Et le projet « M » attenant au Parc de la Scarpe

Toujours utile de rappeler que cet espace en pleine ville était une zone industrielle avec de la faïencerie, de la bonneterie, etc., puis un golf dont l’activité (ratée) n’a pas laissé un souvenir impérissable, et enfin le choix d’un poumon vert par la majorité municipale. « Avec un tel espace, beaucoup d’autres maires aurait pu cibler du logement pour faire rentrer des taxes foncières, un peu de vert tout en limitant les frais de fonctionnement, des parkings… Là, le maire fait le choix du bien-être et de la santé des habitants ! », indique Christian Poiret, le Président du Conseil départemental du Nord.

Fabien Roussel

Effectivement, si vous tournez sur vous même à 360°, vous apercevez autour de ce Parc de la Scarpe, l’iconique Tour Abbatiale, des logements des différents quartiers où les habitants vont profiter à 100% d’un espace bord à gazon, de la Scarpe, des places de parkings supplémentaires (voire en création) sans oublier la présence du Commissariat de la Police. On est presque surpris de cette proximité, c’est le splendide Jardin de la Rhônelle de Valenciennes en format XXL.

La Friche Devaux en fond de visuel

Enfin, la Friche Devaux accroche votre regard avec le fameux projet « M », un pôle loisirs impressionnant porté par deux associés : « Nous avons déposé un permis de construire le 31 juillet 2025 pour ce bâtiment de 7 800 M2 avec 10 concepts de loisirs, innovants et créatifs, et 64 créations d’emplois. Nous sommes soutenus par la Région Hauts de France, La Porte du Hainaut et la commune », commente Cécile Masson. Ce projet connaît les aspérités quais inhérente à un dossier sur une friche bâtimentaire sur un ancien site industriel. Certes, le calendrier est décalé par rapport à la présentation en Conseil municipal en novembre 2024, mais sa réalisation espérée sur ce lieu, attenant à ce magnifique Parc de la Scarpe, transformerait drastiquement la perspective globale de cet site vert-urbain. 

Pour l’autre partenaire de choix, le Président de La Porte du Hainaut, Aymeric Robin, souligne que « le Parc de la Scarpe est une partie intégrante de notre Projet de Territoire à travers la création d’un nouveau poumon vert. C’est un nouvel atout pour notre territoire, un enjeu pour le climat et la santé des habitants. »

« C’est votre argent public », Fabien Roussel

Evidemment, un financement conséquent constitue toujours un temps de débat sur l’utilité du projet. Concrètement, la rénovation lourde du Parc de la Scarpe a sollicité un budget de 4,4 millions d’euros, 315 000 euros par le plus grand département de France, le Nord doté de 647 communes pour 2,7 habitants, la CAPH à hauteur d’1,7 millions d’euros « sans les agglo, les projets locaux (structurants) ne seraient pas possibles », indique Christian Poiret, et enfin le reste à charge par la collectivité locale de Saint-Amand-les-Eaux. « C’est votre argent public. Oui, je sais que ce type de montant génère toutes les critiques, mais le résultat est à la hauteur ! Ensuite, nous avons joué régional pour le choix des 17 entreprises intervenantes, 15 sont du Nord et une du Pas-de-Calais (et une dernière en France) », conclut le maire.

Les horaires d’ouverture sont du 16 mars au 31 octobre de 8h à 19h45 et du 01 novembre au 15 mars de 9h à 16h45.

(Diaporama avec aucun visuel retouché par l’IA, des photos avec leurs qualités et leurs défauts)

Daniel Carlier

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(Atelier 23/Raismes) Frédéric et Patricia Lescieux, une page de la pâtisserie se tourne dans le Valenciennois

28 juillet 2025 à 06:07

Frédéric Lescieux : « Un changement de vie ! »

Comme pour souligner l’importance de la filière apprentissage, Frédéric Lescieux tient à mettre en exergue sa période d’apprenti dès l’âge de 15 ans, en 1974, chez la célèbre pâtisserie Yanka rue Nationale à Lille, aujourd’hui encore existante sous le format traiteur uniquement. Même si son père tenait une pâtisserie sur Raismes, il est arrivé sur Valenciennes au sein de la « Pâtisserie Roger », rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes à l’époque où elle était l’axe le plus commerçant de la ville-centre, là où il a rencontré aussi sa future épouse Patricia.

« Je n’en veux à personne, on ne va pas refaire le match », Frédéric Lescieux 

Pendant plus de 20 ans, Frédéric et Patricia Lescieux ont positionné leurs deux Pâtisseries (Valenciennes et Raismes) en haut de l’affiche avec quelques autres enseignes de qualité, notamment depuis la fin de la Pâtisserie Desrameaux, en décembre 2002, sur Valenciennes. https://www.va-infos.fr/2021/02/19/le-commerce-de-proximite-en-or/

Ensuite, l’épisode douloureux du passage du tramway en juin 2006, à la suite de deux ans et demi de travaux, intervient dans la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes. Là, ce transport partagé a mâtiné cette rue très prisée, elle a véritablement changé d’âme et nous en constatons encore les dégâts en 2025. Pour autant, Frédéric Lescieux ne cherche pas la polémique : « Les petits commerçants sont toujours les dommages collatéraux d’une rénovation urbaine. Je n’en veux à personne, on ne va pas refaire le match. Je suis assez fataliste ! » Clap de fin en février 2016, mais le couple a poursuivi sa carrière sur le site familial sur Raismes, après une courte interruption, jusqu’au début de ce mois d’août 2025. 

« Aucun regrets, c’est chez moi », Frédéric Lescieux 

Concernant le site de Raismes, la première volonté était une cession du fonds de commerce, mais « nous avons eu deux pistes intéressantes qui n’ont pas abouti dans le délai que nous souhaitions avec ma femme », commente-t-il. Frédéric, 66 ans, et Patricia 67 ans, ont choisi de fermer la vente au grand public de l’Atelier 23, l’enseigne sur la Grand Place de Raismes, dès ce dimanche 03 août. Toutefois, il n’y a pas d’amertume concernant cette baisse de rideau : « Il n’y a aucun regrets. Ici, c’est chez moi depuis que je suis tout petit. Il n’y a pas un déchirement à rester sur Raismes. »

Atelier 23 sur Raismes

Par contre, la partie laboratoire continue « avec les restaurants, traiteurs, voire associations avec qui nous collaborons déjà. Néanmoins, c’est un changement de vie ! Hors vacances, je n’ai jamais connu un samedi soir sans me lever le dimanche à 3 heures du matin. Je continue l’Atelier 23 pour ces professionnels jusqu’à la fin de l’année 2025. Après, je verrai ! », déclare-t-il.

L’évolution du métier de pâtissier 

Evidement, cette profession vit comme toutes les autres les évolutions chez les collaborateurs, tout comme la hausse de prix tous azimuts. « Avant, nous avions des hausses de certaines matières premières différentes chaque année. Aujourd’hui, tout augmente en même temps et surtout les prix ne baissent jamais après une hausse… même quand la situation va mieux », poursuit-il.

Concernant le recrutement, la féminisation du métier est une tendance forte : « Quand j’ai débuté ma carrière, il y avait maximum 2 à 3% de femmes en laboratoire. Aujourd’hui, c’est du 50/50 ! C’est une bonne évolution, mais la fabrication en pâtisserie est aussi peu compatible avec une vie de famille. Ce n’est plus, pour certains et certaines, la profession de toute une vie ! »

L’engagement associatif

Tout au long de sa carrière, l’engagement associatif pour mettre en lumière cette profession a été une signature. Bien sûr, on n’oublie pas un mandat à la tête de la Confédération nationale des Pâtissiers, mais l’association territoriale « Les Pâtissiers du Hainaut » demeure son engagement de coeur « pour lequel je serai toujours très investi dans le Valenciennois. En 2025, nous avons notamment un salon du chocolat au sein de la Cité des Congrès au mois d’octobre », conclut-il.

Daniel Carlier

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(Mortagne-du-Nord) Michel Quiévy, dernier cri avant la fin de vie… d’un maire en ruralité !

23 juillet 2025 à 04:30

Michel Quiévy ou la chronique de la descente en eaux profondes de la ruralité française !

Ancien « déclarant en douane » dans le secteur privé, Michel Quiévy jette un regard dans ce rétroviseur du XXème siècle où « nous aidions à la déclaration des marchandises des camions, des trains, et des péniches. Mortagne-du-Nord était le 2ème site de batellerie en France avec énormément de transport de céréales », explique le maire. Puis, le 02 janvier 1993, c’est la fin des frontières intérieures dans l’Union européenne avec 5 000 licenciements dans le Nord et 45 000 au niveau européen, un bouleversement majuscule. 

Avant cette date fatidique, Michel Quiévy était devenu en 1983 conseiller municipal, puis au mandat suivant adjoint aux finances, et encore un nouveau mandat aux finances et fêtes et cérémonie. En 2001, pour son 4ème mandat local, il est élu maire en même temps que l’avènement des intercommunalités, La Porte du Hainaut en l’occurence pour Mortagne-du-Nord. Son 1er mandat de maire a été « très sportif avec en 2003 un budget non voté. La Chambre Régionale des Comptes est venue assurer le fonctionnement et un nouveau budget supplémentaire est passé en septembre 2003 », souligne Michel Quiévy. Et a contrario où de nombreux maires sont rattrapés par l’usure du temps (politique), des polémiques, voire des casseroles judiciaires, une seule liste existe depuis 2008 sur ladite commune jusqu’à aujourd’hui avec un « conseil municipal très constructif. »

« Nous sommes complètement abandonnés par l’Etat, c’est honteux  », Michel Quiévy

Malgré la fin d’un mandat extraordinaire avec la Covid, l’impact de la guerre en Ukraine…, Michel Quiévy demeure un écorché vif dès que vous abordez la situation de sa commune de coeur.  « Nous avons été éjectés des QPV (Politique de la Ville) en 2019. Pourtant, nous avons tous les critères pour en bénéficier : 44% de nos administrés en difficultés financières, beaucoup de chômage, taux élevé d’incivilité et d’insécurité, etc. Malheureusement, nous sommes une commune rurale isolée », commente le maire, et une collectivité locale entourée de communes moins pauvres. De plus, dans les nouveaux quartiers prioritaires, version 2030, le système de veille encore valable jusqu’en 2023 a disparu où figurait encore Mortagne-du-Nord, une façon de raccrocher certaines dotations. « Nous sommes complètement abandonnés par l’Etat, c’est honteux », tance Michel Quiévy. Sur la sécurité, il n’est pas plus tendre, malgré « le travail remarquable des gendarmes. Il y a 25 postes, mais ils gèrent à 17,18 ou 19 la sécurité cette zone rurale. Certes, il y a eu l’inauguration de la nouvelle Gendarmerie à Lecelles, mais ils sont en sous-effectif », poursuit-il.

Située juste derrière quelques communes du Denaisis, Mortagne-du-Nord est la 4ème, sur 47 communes, sur l’IDH (Indice de Développement Humain), c’est un chiffre exécrable. En fait, c’est une poche de pauvreté, géographiquement enfoncée dans le territoire belge. Malgré la présence d’un collège de qualité, Fernig, cet établissement ne bénéficie pas non plus d’un classement en REP (avec dédoublement des classes), car les collectivités locales de provenance des collégiens sont moins en difficultés financières que Mortagne-du-Nord, un classique du tableau excel budgétaire. 

Si vous ajoutez la récurrente baisse de la DGF, comme dans bien d’autres communes, où Mortagne-du-Nord a vu fondre en 12 ans sa dotation de 277 000 euros à 124 000 euros. Vous avez le cocktail d’une commune de moins de 2 000 habitants (1590 habitants) en souffrance sociale profonde. Bien sûr, il existe une Dotation de Solidarité Rurale, mais elle est de « 15 euros par habitant ! Par contre, la Dotation de Solidarité Urbaine est beaucoup plus élevée sur certaines collectivités locales du Hainaut », déclare le maire. Avec un sens certain de la formule, le maire n’hésite pas à attaquer l’Etat de proximité : « C’est le ou la Préfet à l’inégalité des chances. »

Enfin, dans le domaine de la loi des séries, l’édile rappelle que sa commune subit… « la récupération des boues à sécher (long reportage ci-joint https://www.va-infos.fr/2019/12/15/le-silence-des-boues-sur-mortagne-du-nord-et-chateau-labbaye/)… ! »

« Gérer l’indispensable, mais il ne faut pas se louper », Michel Quiévy

Pour autant, la majorité municipale a déroulé son programme avec un Point Rencontre Jeunes, des rénovations de voiries, un nouveau bâtiment périscolaire, et surtout une maison médicale dont le succès est remarquable. A l’heure où la désertification médicale constitue un sujet urbain et rural, la mise en oeuvre d’une solution pour y pallier est un devoir. « J’ai anticipé, il faut tirer la charrette avant les autres. Aujourd’hui, j’ai 5 médecins, 1 dentiste, et 20 paramédicaux. On vient du Quesnoy, voire du Pas-de-Calais (et de Belgique), car ils ont environ 8 000 patients à ce stade https://www.va-infos.fr/2021/04/11/la-sante-gravit-la-mortagne-dans-lamandinois/ », souligne le maire. 

Ensuite, l’intercommunalité est devenue la bouée de sauvetage des petites communes face à cette contraction budgétaire significative. « Nous bénéficions du fonds de concours pour soutenir nos projets, mais également d’un fonds spécial à la ruralité sans oublier le dernier dispositif  Booster pour 2025. » Tout au long de ces mandats avec la CAPH à ses côtés, Mortagne-du-Nord a vu la construction d’une halle, la plus grande du territoire de 525 M2, voire de la rénovation de l’église, la touche Alain Bocquet, même « si j’étais défavorable au début. Puis, j’ai opté pour cette rénovation en deux temps », ajoute le maire. 

Plus globalement, le maire insiste sur les budgets locaux où chaque premier magistrat doit « gérer l’indispensable, mais il ne faut pas se louper. Concernant la sécurité, j’ai 24 caméras sur 1KM2, mais ce n’est pas assez. Il y a encore des coins oubliés ! »

« Tout le monde hésite (à se présenter) », Michel Quiévy

Pour conclure cette interview éclairante sur la vie de milliers de collectivités rurales en France métropolitaine et en Outre mer, le maire réitère son souhait de ne pas se (re)présenter en mars 2026 aux élections municipales. « J’ai 75 ans, des enfants dans d’autres régions, je veux privilégier ma vie de famille. Je suis maire, 1er vice-président (non carté) de La Porte du Hainaut en charge de l’emploi, ESS, et l’insertion, mais aussi dans plusieurs commissions (finances, logement, Politique de la Ville, la santé…). En fait, je n’ai pas pris de vacances (en été) depuis 40 ans. »

Face à ce retrait bien légitime, Michel Quiévy constate que compte tenu des contraintes liées à la fonction…  « tout le monde hésite. Actuellement, il n’y a personne pour s’engager à (re)prendre la fonction de maire. J’ai subi un incendie volontaire de ma maison, deux menaces de mort et deux agressions physiques, et j’ai porté plainte à chaque fois ! », dit Michel Quiévy, une phrase résumant toute l’histoire d’une ruralité abandonnée… ! Ni majorité, ni opposition, le sentiment du vide républicain sera le fait politique majeur de cette élection de proximité en France, loin des grandes batailles municipales à Paris, Marseille, et Lyon qui occuperont toute la sphère médiatique pendant que la France des territoires crève en silence… !

Oui, la Grande Démission, c’est en mars 2026. Sur le Valenciennois, vous avez déjà trois annonces officielles, celle de l’édile d’Hérin, d’Artres, et donc de Mortagne-du-Nord, mais la liste va se poursuivre inexorablement, sans oublier une réduction drastique du nombre de candidat(e)s sur la ligne de départ aux municipales 2026.

Résultats du Rassemblement National aux 3 dernières législatives : RN 21,33 % en juin 2017, RN 32,25% en juin 2022, RN 55,61% en juillet 2024…

Daniel Carlier

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2ème contrat de station thermale, une opportunité pour l’arrondissement et au delà

13 juillet 2025 à 07:00

Fabien Roussel : « Cette Grand Place est en travaux depuis un siècle ! »

Un fait tangible et une question viennent à l’esprit lorsque vous évoquez ce 1er contrat de station thermale. Evidemment, ce document a pris de plein fouet la vague Covid, la panne et le ralentissement associé de tous les dossiers administratifs, les projets à venir sans compter une hausse des matériaux importante et par suite du coût global d’un chantier. Ensuite, le questionnement est quel bénéfice réel à générer ce contrat de station thermale en 2018 entre la commune de Saint-Amand-les-Eaux, l’Etat, la région Hauts de France en présence de Xavier Bertrand, La Chaîne thermale du soleil en présence de Michel Guérard, décédé en août 2024, et du Pôle Métropolitain du Hainaut-Cambrésis avec son président Laurent Degallaix, institution supprimée le 01 janvier 2025 qui n’a jamais eu véritablement de budget, ou si peu ?

L’établissement « Jolly »

Pour tordre le coup aux détracteurs de l’utilité de cette démarche, Fabien Roussel avait invité les anciens et nouveaux partenaires (nombreux) à l’Office du Commerce sur la Grand Place. Puis, une déambulation dans le centre-ville où le maire et ses invités sont venus à la rencontre des professionnels de proximité, café bar-restaurant, boucherie, sans oublier l’espace de coworking et petite restauration, avec une terrasse arrière en devenir,  dans l’ancien commissariat de Police, une transformation bluffante « après deux et demi de chantier », souligne l’exploitant de ce établissement joli « Jolly ».

Des nouveaux projets sur la Grand Place

Ensuite, cette bande organisée de partenaires s’est retrouvée au sein de la Tour Abbatiale en passant par la Grande porte en façade, un changement spectaculaire cet accès. A la table, de nouvelle institutions, la CCI Grand Hainaut, l’EPF (Etablissement Public Foncier), la Banque des Territoires (ex Caisse des Dépôts et Consignations), La Porte du Hainaut, et Le département du Nord dont le Président, Christian Poiret, les yeux encore ébahis par le passage du Tour de France dans le Nord, regrette « l’absence du Conseil départemental du Nord en 2018. » Les anciens signataires sont toujours présents, la région Hauts de France représentée, car Xavier Bertrand était évidemment à l’enterrement d’Olivier Marleix, et bien sûr l’Etat avec le Sous-Préfet Stéphane Costaglioli. 

La prise de parole de l’édile s’est attachée à énumérer cette période et ses résultats dont cette Grand Place « rendu aux habitants en 2024. Cette Grand Place est en travaux depuis un siècle ! », Le chantier sur le très long terme de La Tour Abbatiale, son pont récent et le parvis associé, la Grande place proprement dite… Quel chantier au long cours avec le paramètre des fouilles inévitables dès que vous creusez, même avec une petite cuillère, dans le sous-sol de Saint-Amand-les-Eaux. 

Ce deuxième contrat vise « des travaux d’accessibilité dans l’échevinage tout comme dans la Tour abbatiale afin de découvrir son carillon inaccessible aujourd’hui », précise le maire. Ensuite, l’édile souligne le renouveau de ladite place avec l’installation de commerces indépendants, très divers. Le prochain sera au 49 Grand Place, la vente d’un foncier municipal à un particulier avec l’obligation d’installation au rez-de-chaussée, assure une nouvelle offre sur la place. 

Bien sûr, Fabien Roussel énumère toutes les avancées pour la commune, notamment sur le volet « ville santé bien-être », la porte d’entrée pour la présence d’un maillon incontournable, celle de la Chaîne Thermale du Soleil. 

« 10 millions d’euros depuis 2019 », Adeline Guérard

Pour marquer l’importance du moment et de cette signature en bas de la page, Adeline Guérard, la co-Présidente de la Chaîne Thermale du Soleil avec sa soeur Eléonore, était présente. « Nous sommes présents des Vosges au Pays Basque, mais aussi sur la seule cité thermale au Nord de Paris. Elle a un rôle singulier. D’ailleurs, nous avons investi 10 millions d’euros depuis 2019 et 17 millions depuis 2015 », entame Adeline Guérard.

Fabien Roussel et Adeline Guérard

Elle met aussi en exergue cette dynamique collective pas forcément palpable sur tous les territoires. La rénovation de l’enceinte des activités thermales, un bâtiment administratif et son parking, et « nous accueillons depuis peu une antenne de l’Office de Tourisme de La Porte du Hainaut auprès duquel les curistes viennent prendre des informations. Bientôt, un salon de thé/ petite restauration s’installera géré par l’APEI du Valenciennois », poursuit-elle.

Enfin, elle concrétise l’importance de cet ancrage dans le Nord de la France à travers « le choix d’implantation de notre centrale de réservation sur Saint-Amand-les-Eaux. 50 collaborateurs à travers la France travaillent avec celle-ci. » 

Sur les points négatifs, on ne peut oublier l’abandon, à ce stade, du projet « Grand Hôtel » dont les raisons sont autant bâtimentaires que dans le sous-sol et des craintes pour les sources si précieuses. Néanmoins, il faudra un jour prendre une décision radicale traduite par Isabelle Rodriguez, à la tête de cet établissement locale et signataire de ce 2ème contrat de station thermale.

Etat, région, département, Agglo…

Comme tous les Sous-Préfet arrivant sur le Valenciennois, la commune de Saint-Amand-les-Eaux impressionne par son patrimoine existant (comme Condé-sur-l’Escaut) : « Cette commune a de nombreux atouts, elle rayonne avec un patrimoine large, son pôle de centralité économique. C’est pourquoi, ce document cadre soutient les projets de Saint-Amand-les-Eaux. »

Pour ce partenaire de la 1ère heure, le soutien financier est concret. « C’est 5 millions d’euros ! Ensuite, face à la petite musique du moment avec un potentiel déremboursement des cures thermales par la sécurité sociale pour le budget 2026, nous vous soutiendrons », commente Florence Bariseau, vice-présidente régionale. A noter que dans l’article ci-joint de la 1ère signature, Michel Guérard évoque exactement le même sujet en 2018…https://www.va-infos.fr/2018/07/11/thermalisme-sante-et-economie-durable/ ! Le thermalisme est la variable d’ajustement budgétaire au fil des Gouvernements. Peu avant, l’édile avait fait un appel du pied à la représentante du Conseil régional Hauts de France sur le projet d’un futur complexe sportif pour les équipes comme le Handball féminin ou le basket. Le terrain est ciblé, mais dans l’attente d’un financement. 

Pour le Président du Conseil départemental du Nord, cette visite n’est pas que symbolique. Il se souvient que son 1er emploi était sur cette commune singulière entre ville et campagne. « Cet investissement du Département n’est pas par hasard (ni philanthropie), car ce contrat de station thermale fait rayonner le Nord. Nous avons la compétence sport, culture, et tourisme. Maintenant, le Département est là à Saint-Amand-les-Eaux. »

Enfin, l’EPCI présente dans ce 1er opus à travers le Pôle Métropolitain va prendre plus de corps. « La réputation de Saint-Amand-les-Eaux n’est pas usurpée. Elle fait partie pleinement du développement économique et touristique de la Porte du Hainaut. Nous avons listé un ensemble d’actions pour y participer », déclare Aymeric Robin, le Président de la CAPH.

Daniel Carlier

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(Raismes) La transition écologique joyeuse !

29 juin 2025 à 04:23

(Les jardiniers/maraîchers au rendez-vous)

Aymeric Robin : « Nous adoptons une communication décalée »

A cet effet, une déambulation a été organisée avec quelques imprévus sur la route comme la présence de l’ANPU (Association Nationale de Psychiatrie Urbaine) afin d’analyser le « Cas Raismes », Laurent Petit nous a enfin ouvert les yeux sur les origines de Raismes, cartographie à la clé. Vous l’avez compris, l’humour décalé faisait partie intégrante de cette tonalité particulière sur des enjeux très sérieux pour autant. 

Ecole Anne Godeau

Dès 2017, la majorité municipale a validé une communication sur un horizon long, le fameux Raismes 2032 décrié par certain(e)s. Pour autant, plus près de l’échéance, les choses s’articulent au fur et à mesure des chantiers écologiques et une volonté de communication positive prédomine. « Nous voulons montrer ce qui va bien à travers une autre mise en récit. C’est pourquoi, nous adoptons une communication décalée  », commente Aymeric Robin. 

Dans le cadre de cette traçabilité écologique, la visite d’un premier chantier de taille sur l’école primaire Anne Godeau, réalisé en 2023, s’imposait.

« Deux après la fin des travaux, nous avons réduit de 80% notre consommation énergétique », Jean Paul Mottier

La première étape passait donc par l’école primaire Anne Godeau, premier établissement scolaire a adopté une isolation écologique par l’extérieur en France. Contrairement à de nombreux groupes scolaires en cours sur le Hainaut, la commune de Raismes n’avait pas de disponibilité foncière pour construire un nouveau site. « C’est pourquoi, nous avons choisi une isolation par l’extérieur https://www.va-infos.fr/2023/09/05/raismes-lecole-anne-godeau-ou-lenergie-positive-exterieure/ et de plus en site occupé. La cohabitation du chantier et de la communauté éducative a constitué un gros défi », précise le maire. 

Plusieurs opérations avec l’isolation via des matériaux biosourcés comme de la laine de bois, de la fibre de bois, de la ouate de cellulose insufflée, voire « malheureusement de la laine de roche, car nous n’avons pas reçu dans les délais les produits suffisants. Il fallait tenir le planning dans une année scolaire et un chantier prévu de 7 mois », précise Jean Paul Mottier, adjoint en charge de la transition. La donnée la plus importante est la réduction énergétique, car en 2025 cet établissement est à énergie positive. « Deux après la fin des travaux, nous avons réduit de 80% notre consommation énergétique », indique Jean Paul Mottier. L’horizon du 100% est dans la ligne de mire. 

Bien sûr, une isolation ne suffit pas in fine, des brise-soleil, des fenêtres en double-vitrage collés au niveau de l’isolation extérieure et par suite un espace opérationnel au bord de la fenêtre pour ranger, sans oublier un plafond bas très efficace au niveau phonique, car votre voix ne résonne pas d’où un confort pour tous les apprenants et enseignants. Enfin, le système de chauffe via pompe à chaleur s’imposait sans oublier un système de récupération d’eau de pluie « pour l’arrosage extérieur, mais nous travaillons avec l’Académie pour une autorisation concernant les sanitaires », ajoute Jean Paul Mottier. 

Ensuite, la cantine a reçu une ossature bois avec des panneaux photovoltaïques sur son toit, tout comme la toiture du corps principal. « La connexion a été très longue sur le réseau ENEDIS, nous commençons juste à produire de l’électricité que nous utiliserons à 40% pour nous-mêmes et à 60% revendu », poursuit-il. 

Enfin, une refonte quasi totale de la cour d’école sur un mode non genré a été opérée. Fini l’espace foot occupant toute la cour repoussant les jeunes filles sur le côté. De plus, cette cours est enherbée sur une partie significative avec des îlots de fraicheur. Visiblement, les écoliers sont ravis de cet espace pour toutes et tous.

La Ferme du Pinson dans la cité Sabatier

Au abords de la Maison de Quartier Sabatier, vous pouvez prendre un chemin très récent (avril 2025) aux différentes destinations dans ledit quartier comprenant 2 800 habitants (sur 12 500 au total), mais surtout afin de vous rendre dans un lieu de culture maraîchère très particulier. 

La Ferme du Pinson

En effet, la Ferme du Pinson est bâti sur une ancienne école, voire une ancien friche très pierreuse. De fait, on doit parler de cet espace maraîcher dans le cadre de l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier), car les logements miniers et les espaces publics sont concernés. Le quartier Sabatier comprend la cité (minière) Sabatier et par suite cette création maraîchère ex nihilo par des agents, ou prestataires, en insertion.

Aujourd’hui, vous avez 7 particuliers investis dans cette culture maraichère où une liste pléthorique de légumes est récoltée. « Concrètement, c’est nos première récoltes compte tenu que l’année dernière, les sangliers ont ravagé nos plantations. Du coup, la commune a grillagé et tout se passe bien dorénavant », explique Francis Fernandez. Lieu de jardinage, lieu de production alimentaire et lieu de vie tout simplement. Le maraicher explique que « cette culture évoque le retour du goût. Quelle différence entre une tomate ici et dans un hypermarché, mais nous ne vendons rien. Donc, nous avons plaisir à partager avec les personnes venant nous voir. » 

Avec ses collègues, Radij et Mohamed, vous avez donc 3 résidents de très longue date sur le quartier Sabatier. « J’ai connu l’école sur ce site et les logements », souligne la maraîchère de proximité. Les espaces d’élargissement sont possibles pour cette Ferme du Pinson, mais une initiative du même ordre est en cours de réflexion sur un autre quartier minier, celui de Vicoigne. 

Un domaine forestier de 5 000 hectares

La particularité de la collectivité locale est l’omniprésence de la forêt sur 2/3 du foncier communal. « Certes, c’est la forêt de Raismes, Saint-Amand et Wallers, mais notre commune comprend la majeure partie de celle-ci. D’ailleurs, Raismes est la 2ème ville du Département où le domaine forestier est le plus important », déclare Jean Paul Mottier.

Par contre, cette forêt domaniale souffre d’un manque de financement de l’ONF (Office Nationale des Forêts). Certes, l’ONF est un EPIC dont les recettes se concentrent essentiellement sur la coupe et la vente de bois, mais l’Etat diminue drastiquement les effectifs, les moyens humains sont en berne. On se gosse du « Doge » aux Etats-Unis avec une cascade de licenciement dans les parcs naturels américains, mais on ne fait pas mieux pour nos forêts, mais à bas bruit !

Cette forêt se situe en face du Parc de Loisirs et Nature La Porte du Hainaut, ex base de loisirs, dont de nombreux équipements ont connu un coup de fraîcheur, nouveau mini-golf, nouveautés sur les espaces de jeux, pour la famille aussi, voire petite restauration ; cette pépite est à (re)découvrir durant cette période estivale très chaude car le plan d’eau et les jets associés seront très appréciés par les usagers.

Tout au long de cette matinée riche, des chansons ont émaillé cette visite vers une transition écologique réussie. On se souviendra de cette chanson détournée de Gilbert Montagné « On va s’aimer » par « On va semer » avec une plume de haute volée dans les couplets… ! C’était l’occasion de mieux connaître cette commune dans la joie et la bonne humeur. 

Daniel Carlier

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Un conseil municipal agité à Saint-Amand-les-Eaux !

21 juin 2025 à 14:03

(Visuel 49 Grand Place à Saint-Amand-les-Eaux)

Fabien Roussel : « Je ne suis pas là pour faire de l’intérim »

En propos liminaire, outre un rappel d’une situation mondiale chaotique, il souligne le prochain achèvement de la rénovation « verte » du Parc de la Scarpe, la signature du Contrat thermal avec de nombreux partenaires, anciens et nouveaux le 11 juillet ; sans oublier le retour d’intervilles le 17 et 24 juillet prochain. 

Ensuite, il est rare de commenter la forme en premier dans un suivi de conseil municipal, mais cet exercice particulier a révélé une nouveauté dans la perspective de la prochaine campagne municipale. En effet, le temps est fini où le tir de barrage se concentrait sur l’édile, Alain Bocquet hier et Fabien Roussel aujourd’hui. Maintenant, même si le premier magistrat demeure une cible de choix, les deux camps de l’opposition, Eric Renaud et ses collègues élus, puis Eric Castelain accompagné, ou inversement, de Guillaume Florquin et Bérangère Maurisse, vont s’envoyer des missiles. En clair, le maire sortant a une forte probabilité de figurer au second tour. Par capillarité, la présence au second tour exige de mettre à distance son opposant le plus direct sur la cité et logiquement…, il faut impérativement se démarquer le plus possible, se différencier de fait, malin ! 

A tel point qu’à un moment, Fabien Roussel s’est glissé entre les balles… «  je peux aller boire un verre ailleurs si vous le souhaitez. » C’est un changement sur la forme, mais il est le plus révélateur de toute cette soirée très politique… !

Le SDIS, une nouvelle caserne (enfin)

Au moins, la thématique d’une nouvelle caserne des pompiers sur St-Amand-les-Eaux a fait consensus dans cet hémicycle local bouillonnant. Bien sûr, l’édile rend hommage aux deux pompiers décédés sur Laon très récemment : « On pense d’abord à vous et à vos missions dangereuses ! »

Nicolas Lewandowski

Pour cette présentation du futur projet bâtimentaire, Nicolas Lewandowski, chef de projet SDIS 59, était à la manoeuvre. Le site retenu sera aux abords du fameux « Rond point de la Bouteille ». C’est un emplacement stratégique proche des axes routiers, notamment la RD 169. Ensuite, sur 8 000 M2, le projet architectural réalisera une caserne très moderne, le dernier cri en la matière. « Nous déposerons un permis de construire d’ici la fin de l’année 2025. Puis, après un appel d’offres et le choix du projet architectural en 2026, nous aurons une durée entre 14 et 16 mois de travaux. La livraison et la bascule de la caserne vers ce nouveau site est prévue à l’automne 2027. Sur cette caserne, nous avons 8 pompiers permanents le jour et 7 la nuit », commente Nicolas Lewandowski.

Cette caserne disposera de dix chambres pour les pompiers professionnels, une pour les pompiers volontaires, et surtout d’une section dédiée aux pompiers femmes. C’est une revendication de longue date par les pompiers. Tous les espaces nécessaires à l’exercice de cette profession, dangereuse, au service des citoyens seront présents avec toute la modernité requise. « Son coût sera de 5,4 millions d’euros HT pour les travaux, plus les frais de maîtrise d’oeuvre, et un montant total de 8 millions d’euros », conclut-il. 

Sous l’égide du Conseil départemental, le SDIS va de fait faire peu neuve sur l’Amandinois. Le conseiller départemental, Eric Renaud, regrette « le temps perdu pour le choix de ce site, validé dès 2019 par l’ancien président Jean-René Lecerf. Nous avons perdu 3 ans. Ensuite, cela n’est pas au détriment de la caserne des pompiers volontaires de Mortagne-du-Nord pour lesquels le Département a voté tous les matériaux roulants nécessaires. »

Franck de Neve souligne un aboutissement vers « une caserne moderne et évolutive avec l’intégration d’un espace femmes.  Cet emplacement est le meilleur choix possible.»

Fabien Roussel conclut ce moment de consensus sur l’objectif final : « Tout le monde a déployé beaucoup d’énergies pour y arriver. Enfin, c’est là. »

Le Centre aquatique de l’Amandinois

Depuis février 2014, l’apparition d’un nouveau centre aquatique en lieu et place d’une piscine municipale très vieillissante a fait le bonheur des nageurs dans l’Amandinois. Avant d’aborder le rapport d’exploitation du site en question, il faut poser quelques faits tangibles sur ce type d’équipement sportif. Par essence, une piscine est mécaniquement déficitaire d’où une subvention publique indispensable à l’équilibre financier. Certains pourraient se demander pourquoi une dépense publique de plus alors que le privé pourrait gérer seul ce type d’équipement. La réponse se résume en une donnée, le nombre pléthorique de jeunes mort par noyade en mer, dans un lac, un étang, voire une piscine…, année après année. C’est effrayant, car le chiffre ne baisse pas au niveau national. La vie de nos enfants se chiffre-t-elle dans notre comptabilité publique ?

Cette piscine intercommunale, baptisée le Dragon d’eau, a fêté ses dix ans le 14 février 2024 à 14h00. « Cet équipement a connu une hausse globale des activités de fréquentation du grand public de 9%, notamment de 6,2% du public de la SPL (19 communes), sans oublier les 450 000 scolaires chaque année. Cette année a été marquée aussi par la tenue des Championnats de France de natation synchronisée et d’un gala aquatique », explique Sylvie Wiart, l’adjointe aux finances. De plus, son mode de gouvernance sous SPL (Société Publique Locale), avec uniquement des actionnaires au sein d’une société de Droit privé, a été très précieuse durant La Covid. « Grâce à cette entreprise privée (SPL), nous avons pu bénéficier des indemnisations pour le chômage et des autres aides de l’Etat », précise Sylvie Wiart.

Suite à ce rapport, Eric Renaud confirme que la fonction sociale (savoir nager) est « pleinement réussie. Pour autant, il y a un potentiel de développement dans les activités ludiques. Il faudrait travailler sur de nouvelles pratiques. Je dois faire aussi mon méa culpa. Je pensais que l’arrivée de nouveaux équipements aquatiques sur le Valenciennois (Valenciennes, Denain, Trith-st-Léger) pénaliserait plus ce centre aquatique. Il a bien résisté ! »

Pour sa part, Eric Castelain reprend la présentation de l’adjointe aux finances : « On ne peut pas dire que ce centre aquatique est bénéficiaire. Elle équilibre son budget grâce à la subvention municipale. »

Le maire conclut en maintenant le cap suivi par Alain Bocquet : « Nous avons poursuivi nos objectifs sans écouter les oiseaux de mauvais augure, les pronostics très pessimistes. Je constate plus 17 800 usagers en 2024 et un résultat financier à la hausse. Toutefois, le plus important est que nos enfants, en sortie de CM2, sachent nager. » 

La DSP du casinotier « Groupe Partouche »

L’autre DSP majeure pour la cité thermale est l’existence d’un Casino sur ses terres. « Là au moins cela rapporte de l’argent à la commune », clame Eric Castelain. En effet, que l’on soit pour ou contre les jeux d’argent, le casino est un important contribuable au niveau local comme national. A titre d’exemple en 2024, le casino de Saint-Amand-les-Eaux a payé 27 millions d’euros de taxes, 6 277 000 euros à la commune et le reste à l’Etat.. ! Cela mérite un temps de réflexion face aux plus fidèles détracteurs sur ce type d’équipement. « Nous prévoyons une baisse de 10% de notre chiffre d’affaires compte tenu du chantier (énorme) pour la rénovation/extension de notre casino », commente un responsable un Groupe Partouche dont le 1er établissement a été ouvert sur Saint-Amand-les-Eaux en 1973 par Isidore Partouche, décédé cette année. 

Un emprunt très controversé !

Au détour d’une délibération sur le choix de l’organisme bancaire, pour un emprunt de 2,5 millions d’euros acté par la majorité municipale, la polémique enfle. « Cet emprunt va nous servir à réaliser des travaux, notamment des chantiers de voiries très attendus par la population. Ensuite, il y aura bien d’autres travaux d’investissement sur la durée. Je parle d’un prochain mandat, car je ne suis pas là pour faire de l’intérim », répond Fabien Roussel à Eric Renaud et Eric Castelain très remontés contre ce choix financier. 

« C’est pour payer les factures du pont d’opérette sur la Grand Place ! », assène Eric Renaud. « Rien ne justifie ce prêt ! », ajoute Eric Castelain. 

Des chèques « pouvoir d’achat »

Dans le cadre du retrait de provision des 16 millions d’euros de La Porte du Hainaut suite à une décision judiciaire favorable, tout en sachant que d’autres sont en cours initiés par Eric Renaud, l’EPCI a décidé de réinjecter 10 millions d’euros (sur les 16) vers les communes. Le montant alloué à la commune de Saint-Amand-les-Eaux est de 821 252 000 euros dont 635 000 euros sont fléchés vers des chèques KDO  à 5 500 foyers Amandinois. « Je veux rendre du pouvoir d’achat aux Amandinois. »

Eric Renaud

Toutefois, si l’idée est argumentée à plus d’un titre, l’utilisation de cette somme est décriée par Eric Renaud : « Nous devez légalement mettre en provision pour risque cette somme de 821 252 000 euros, car il existe un risque juridique compte tenu des procédures en cours (La TEOM). Ensuite, Le Porte du Hainaut précise bien que ce montant est destiné à la réduction de la dette et au renforcement de l’autofinancement de la commune Par suite, votre délibération est dans l’illégalité la plus totale. D’ailleurs, la maire de Denain a mis cette somme de côté dans l’attente de sa conclusion juridique. »

Techniquement, les 5 500 foyers vont dépenser dans les commerces amandinois les 635 000 euros avant le 31 décembre 2025. Et la surprise  est venue de la réplique habile (et politique) d’Éric Castelain. « On part dans un conflit juridico financier où vous allez mettre en difficultés les commerces de la commune. Comment la commune va payer les commerçants dans l’hypothèse où cette somme serait en provision ? ».

Concrètement, Eric Renaud n’a pas anticipé le coup de massue. « On ne va pas inverser les rôles. La commune est en faute. Elle devra d’un côté provisionné les 821 252 000 euros et de l’autre trouvé les 635 000 euros ailleurs », répond-t-il tout de go. Difficile de comprendre le reproche solide et argumenté sur un prêt de 2,5 million d’euros et de l’autre signifier à la majorité municipale, il suffit de… 

Fabien Roussel répond aux « y a qu’à-faut qu’on. Sylvie Wiart vous a donné une réponse d’une professionnelle de la comptabilité publique ». En effet, en réponse à la diatribe d’Eric Renaud, l’adjointe aux finances insiste sur la légalité du choix municipal : « Je vous invite à lire le guide des collectivités communales. Ce dernier précise que cette provision n’est obligatoire que si cela représente une charge pour la commune. C’est différent de votre procédure sur la TEOM ! »

Le projet « M » retardé

On se souvient de cette présentation magistrale en novembre dernier par les deux protagonistes du projet « M » et votée à l’unanimité. Le calendrier présenté à cette époque avançait la date d’une fin de chantier au 3ème trimestre 2025, mais tout ne se passe pas comme prévu. « Ce projet a besoin de plus de temps pour des études complémentaires. C’est pourquoi, nous prolongeons le délai jusqu’au 31 décembre 2026 », prévient Fabien Roussel.

Eric Castelain, bien informé sur le dossier, s’exclame : « Ce n’est pas les porteurs qui ont besoin d’un délai, mais la commune. Vous n’avez pas fait les études de sol nécessaire. Vous faîtes perdre un an à ce projet. Attention, ce secteur est hyper concurrentiel. C’est une course de vitesse et j’ai peur que les porteurs de ce projet partent ailleurs ! »

Eric Renaud rebondit : « Pourquoi ne sommes nous pas en capacité de boucler ces études au 31 décembre 2025 ? »

Fabien Roussel

Le maire réaffirme que la municipalité fait son maximum « afin de faire avancer ce dossier. J’ai régulièrement Mme Masson. J’ai bien conscience qu’il faut aller vite et nous accompagnons ce projet. Nous avons déjà lancé 9 études, à nos frais, mais il s’avère que la dernière étude de sol implique des études complémentaires compte tenu de la nature de l’exploitation. Ce dossier est un peu plus compliqué que cela ! »

Un nouveau commerce au 49 Grand Place

Parmi les mouvements fonciers en sortie ou en acquisition, la municipalité cède un foncier stratégique sur la Grand Place, le 49 Grand Place quasi à côté de Chez Suzanne. Acquis en 2010 à hauteur de 200 000 euros, il est revendu 115 000 000 euros  en 2025 à un particulier. On pourrait s’étonner de ce faible montant tant le prix du foncier a explosé en 15 ans. « L’intérieur du bâtiment est très dégradé (présence de la Mérule). Nous ne pouvons pas le vendre plus cher. Par contre, il y a une obligation d’installation en rez-de-chaussée d’un commerce. »

A ce titre, Pascale Teite se félicite de l’arrivée d’un nouveau commerçant/artisan sur la commune. «  Je suis ravie de cette vente ! Je précise qu’en 2020, nous avions 191 commerçants et 236 en juin 2025. »

Daniel Carlier

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(Saint-Amand) Le Dragon d’Eau vous attend cet été, gonflé à bloc !

13 juin 2025 à 06:39

Inauguré en février 2014, le Centre aquatique de l’Amandinois a fêté ses 10 ans en 2024 même si la coupure Covid (7 à 8 mois) réduit à dix ans d’exploitation pleine en 2025. Cette construction réalisée par la commune de Saint-Amand-les-Eaux a aussi choisi une gouvernance spéciale. En effet, l’Europe face aux appétences des lobbys sur les équipements sportifs à créer une nouvelle entité juridique, la fameuse SPL (Société Publique Locale), société de Droit privée, mais composée de collectivités locales. Cette souplesse est de plus en plus prisée par les communes, voire une intercommunalité née autour d’un équipement sportif ou tout autre comme nous l’avons constaté sur Valenciennes avec une SPL, gestionnaire du stationnement sur la ville centre. Avec 17 membres initiaux en 2014, la SPL est aujourd’hui composée de 19 communes. « Nous avons un public fidèle sur ces 19 collectivités locales (38 800 en 2024 hors scolaire), mais également des extérieurs malgré les nouveaux équipements aquatiques sur Valenciennes, Denain, voire Trith-st-Léger », précise Alexandre Taisne. Bien sûr, la qualité de ces équipements récents est indéniable, et les besoins sur le territoire demeurent immenses, mais les usagers sur l’Amandinois « trouvent peut-être une sécurité et une diversité des activités tout au long de l’année », ajoute le Directeur technique. 

En 2014, ce centre aquatique de l’Amandinois s’est voulu écologique et économe en énergie, ce chemin est plus que jamais d’actualité. Par contre, la pandémie a modifié drastiquement certains comportements d’usagers de cet équipement. « Nous sommes passés totalement à une billetterie digitale, il n’y a quasiment plus d’achat d’un ticket d’entrée sur site même si cela est toujours possible », précise Alexandre Taisne. Ensuite, le pratiquant recherche au sein de tous les équipements aquatiques plus que la simple pratique de la nage. Très répandues, les activités d’aquagym, d’aquabike sont présentes au sein de cet équipement, mais « nous avons développé des nouveautés comme le Work Out, le Power Duo, l’Aqua boxing, le pilate en extérieur, sans oublier l’Aqua douce dans le cadre d’une rééducation, reprise de sport, pour une mobilité tout en douceur », commente Alexandre Taisne. Plus d’infos sur les activités sur https://dragondeau.fr/

« Nageur Citoyen », un enjeu de sécurité et sociétal

Autour de cet équipement, une réflexion sur la pédagogie de la nage à destination des élèves en école élémentaire a été réfléchie en amont. Si le Ministère de l’Education nationale a mis sur la table une politique du « savoir nager » face aux noyades estivales récurrentes. Sur le site du Dragon d’Eau, le choix a été de pousser cette initiation à la nage, mais également aux gestes de premier secours, afin de former non seulement une jeunesse sachant nager et en capacité de sauver des vies. Pour les dix ans de l’équipement, un rendu sur cette initiative originale a été organisé en 2024 https://www.va-infos.fr/2024/03/31/le-savoir-nager-en-toute-securite-une-pedagogie-aussi/ ; « nous sommes en fin de cycle 2024/2025 pour les CM1 et CM2 dans le cadre de ce dispositif Nageur Citoyen. Nous travaillons avec 4 classes en même temps chaque jour de la semaine et je rappelle que l’Education nationale a posé une règle d’or, pas de mélange des publics. C’est pourquoi, il y a des créneaux pour les scolaires, d’autres pour le grand public et les activités », précise-t-il. 

La période estivale 2025

L’été constitue un moment à part pour le Dragon d’Eau, car le mélange des publics est total autour d’animations, de structures gonflables de qualité, d’activités diverses afin d’accueillir un large public. « Nous avons 20 salariés à temps plein durant l’année et nous prenons 4 à 5 saisonniers en plus pour cette période estivale », commente le Directeur Technique, coresponsable du site avec Mme Devaux, la Directrice Administrative et Financière.

Comme un teasing de la saison, le Dragon d’Eau vous propose une répétition générale le samedi 28 juin, le fameux « Summer Games 2025 ». 

Ensuite, la phase classique de l’activité du « Dragon d’Eau » s’achève le vendredi 04 juillet la période estivale début le samedi 05 juillet jusqu’au dimanche 31 août.

 

Daniel Carlier

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