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Les agriculteurs de la FDSEA interpellent le député Guillaume Florquin (RN)

8 décembre 2024 à 17:09

Dans la foulée de cette censure du gouvernement Michel Barnier, les représentants de la FDSEA du Nord ont choisi d’interpeller Guillaume Florquin, nouveau député de la 20ème circonscription depuis les dernières législatives en juin 2024, et votant avec le Groupe Rassemblement National la censure ce mercredi 04 décembre 2024. Le député est donc venu à la rencontre de ces derniers ce samedi 07 décembre.

Evidemment, deux mondes, deux ambiances, les dorures de la République et le quotidien du monde agricole ; néanmoins, les deux parties ont dialogué et échangé avec leurs convictions respectives. En sus de cette rupture de confiance, la signature brutale du Mercosur par l’UE a jeté encore plus de confusion. Attention, ce dossier n’est absolument pas finalisé, car les pays contestataires, dont la France, peuvent encore stopper ce processus sur le temps très long. Néanmoins, en toute légalité, la commissaire de l’Union européenne a signé le volet commercial du Mercosur. Les esprits chagrins noteront que Ursula Van Der Leyen est d’origine allemande, dont la gouvernance est en grande difficultés comme en France, et de manière concomitante l’arrivée de Donal Trump le 20 janvier prochain à la tête des U.S.A entamera un tir de barrage contre les voitures allemandes que le prochain Président outre-atlantique déteste autant que les produits chinois. L’histoire dans l’histoire écrit depuis des siècles notre quotidien… !

« Quasiment aucune avancée », Isabelle Pique

Sur l’état des lieux du monde agricole en France, il est très grave à plus d’un titre. Concernant les avancées depuis les manifestations en début d’année 2024, quelques concrétisations avec le remboursement du gazole non routier (part de l’agriculteur), l’accélération du versement (interminable) de la PAC, et autres mesures d’urgence. Toutefois, le contenu global du projet de loi « d’orientation sur la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations » a été interrompu le 09 juin dernier à travers cette dissolution incomprise ;  Isabelle Pique commente de manière factuelle la situation à ce stade : « Nous n’avons quasiment aucune avancée depuis le début de l’année. » 

Comme évoqué dans l’introduction, la reprise des négocations avec les syndicats agricoles, sur la base du 09 juin (une bonne chose) et les nouvelles avancées obtenues auprès du Gouvernement Barnier attendaient une mise en oeuvre indispensable et urgente. Bien sûr, le député défend la position de son groupe parlementaire sur la censure, mais un agriculteur présent lui répond : « Vous avez eu tort. Vous le paierez dans les urnes. »

Un autre résume la pensée des interlocuteurs présents : « Nous sommes très inquiets de cette situation. De notre côté, nous ne nous occupons pas de politique. » Sur le plan local, la liste de courses pour survivre est limpide : « Il faut soutenir la filière laitière et plus globalement le rôle de l’élevage avec d’autres mesures, notamment pour la lutte contre la fièvre catarrhale. Aujourd’hui, il n’y a pas de prévention concernant la prochaine épidémie. A ce stade, seules les bêtes de plus d’un an étaient concernées par l’indemnisation, alors que de très nombreux veaux sont morts. Ensuite, une simplification administrative est indispensable. En effet, beaucoup de professionnels n’essayent même pas de se faire rembourser tellement les formalités sont compliquées. Puis, ils nous faudrait un fonds de roulement (format à discuter) afin de pouvoir reconstituer notre cheptel. Enfin, la Ferme France doit grossir mécaniquement, mais il y a de moins en moins de monde pour venir travailler dans la ferme. »

A ce titre, Isabelle Pique donne un exemple parlant : « Aujourd’hui, un couple ne peut pas vivre avec 60 bêtes dans la filière laitière…en travaillant 80 heures par semaine. »

Et demain… !

A ce stade, le député promet de poursuivre son travail sur les sujets très locaux : « J’ai la main pour avancer sur un dossier local. Par contre, sur des sujets plus généraux, je suis obligé de passer par le Groupe parlementaire. » Ensuite, il énumère ses initiatives en la matière et déclare aux interlocuteurs dubitatifs : « Si de nouvelles avancées (par rapport au budget Barnier) sont incluses dans le prochain budget 2025, compte tenu que ce dossier fait consensus à l’Assemblée nationale, vous allez peut-être nous remercier de cette censure. » 

Pour autant, l’urgence, c’est demain et mars paraît tellement éloigné, car avec 70 jours d’examen d’un budget de l’Etat et de la Sécurité sociale prévus par la Constitution, le bicamérisme est une réalité parlementaire, la situation dans les fermes de France sera pire encore. Dans le Nord, contrairement à d’autre régions, le dialogue est encore possible, mais pour combien de temps ?

Daniel Carlier

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« Terres de Goûts »… terre de résistance agricole !

15 octobre 2024 à 04:34

Isabelle Pique : « Il faut peut-être que le variant 3 (fièvre catarrhale) envoie un mail aux autorités compétentes ? »

Après un début d’année sous le signe d’une révolte du monde agricole, à force d’attendre, une année s’est déclinée sous le signe de la « morosité sur tous les plans, climatique, sanitaire et une conjoncture mondiale au bord de la rupture », explique Isabelle Pique, présidente de l’association « Les Agriculteurs de l’Amandinois ».

Suite au soulèvement du monde agricole, début 2024, avec le slogan « on marche sur la tête », d’où l’initiative des panneaux signalétiques retournés dans les communes, les avancées sont peu nombreuses et surtout le projet de loi relatif à la « souveraineté agricole » a été interrompu avec la dissolution. L’attente de la reprise « en l’état » de ce projet de loi, par le Gouvernement de Michel Barnier, est particulièrement vive dans le monde agricole. 

« Un manque d’anticipation pour nous protéger », Isabelle Pique

Parmi les multiples sujets de préoccupations, le volet sanitaire est au centre de la polémique. « Nous avons à coeur le bien être de nos troupeaux. Comprenez notre désarroi face à des animaux qui

Isabelle Pique

souffrent, perdent leur veaux ou la vie surtout dans les moutons. Nous avons observé un manque d’anticipation pour nous protéger. La vaccination sur la base du volontariat conduit à d’énormes trous dans la raquette », fustige Isabelle Pique.

Plus consternant encore, le travail des autorités compétentes est remis en cause… « Dès octobre 2023, le variant 3 était aux Pays-Bas avec le même schéma d’évolution qu’il y a 18 ans. La leçon n’a pas été retenue. A quoi servent les épidémiologistes ?  Il faut peut-être que le variant 3 (fièvre catarrhale) envoie un mail aux autorités compétentes avant de frapper nos cheptels ? », ajoute-t-elle.

Un soutien politique groupé

Evidemment, la parole politique était commune pour soutenir les agriculteurs, Guillaume Florquin, député de la 20ème circonscription, Jean-Michel Michalak, conseiller régional, Eric Renaud et Claudine Deroeux, conseillers départementaux, et enfin Alain Bocquet, l’édile hôte, observant que « 70% des volailles consommées dans les cantines scolaires en France sont en provenance d’Amérique du Sud, c’est scandaleux ».

Voilà pour le message, mais l’objectif de cette journée découverte était aussi «  de profiter de ce moment tant que l’agriculture y est encore présente », conclut la présidente de l’association.

Daniel Carlier

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(Terres de Goûts) Pour le meilleur du goût les 12 et 13 octobre à Saint-Amand-les-Eaux

9 octobre 2024 à 04:38

Isabelle Pique : « Une bonne alimentation prévient des maladies »

Initié en 2017 afin de modifier l’image d’une agriculture industrieuse et peu soucieuse du produit consommé, l’association « les Agriculteurs de l’Amandinois » organise cette manifestation aussi « pour apporter un message sur le territoire d’une agriculture saine et respectueuse des produits et des animaux. Nous sommes fiers de ce que nous faisons au quotidien », commente Isabelle Pique, la Présidente de l’association. 

Effectivement, le message annuel et national du « Salon International de l’Agriculture » à Paris ne suffit pas tout au long de l’année. Sur la cité thermale, le vendredi 11 octobre, 350 à 400 scolaires de l’Amandinois vont découvrir à travers des ateliers la fabrication du beurre, du pain, mais aussi les animaux. Ensuite, le samedi 12 octobre en soirée au sein de la Salle Jean Ferrat, un repas gastronomique avec un rapport qualité/prix défiant toute concurrence est proposé aux convives. Les bénéfices de cette initiative seront reversés à la « Fondation du CHU de Lille » et son engagement pour la lutte contre le cancer du sein. Le circuit est simple à comprendre… ! « Une bonne alimentation prévient des maladies », commente La Présidente de l’association. Enfin, le dimanche 13 octobre dans les « Jardins de la Tour Abbatiale », le très attendu marché « avec une trentaine de producteurs », précise-t-elle. 

« Il faut une vaccination préventive et obligatoire en amont », Isabelle Pique

Bien sûr, ce 6ème opus intervient durant un moment politique singulier, celui d’un nouveau Gouvernement devant reprendre les travaux sur une loi relative à la Souveraineté alimentaire. « Reprendre là où la discussion en était constitue le minimum. On laisse partir nos savoir faire. Par exemple, il n’existe quasiment plus de production de crème Chantilly en France, les Pays-Bas et la Belgique ont le marché », assène Isabelle Pique

Ensuite, la crise de la fièvre catarrhale ovine est loin d’être réglée avec la gratuité des vaccins. « Certes, c’est bien, mais il faut être plus réactif en amont à travers une vaccination préventive et obligatoire en amont », poursuit-elle.

Une réussite collective

L’inégalable Pépée le Mat, Isabelle Pique, et Fabien Roussel

Comme souvent, l’association d’agriculteurs peut s’appuyer sur des soutiens locaux et territoriaux indéfectibles, la ville de Saint-Amand-les-Eaux, La Porte du Hainaut, le Conseil départemental du Nord, mais également des entreprises privées locales comme Leclerc (St-Amand) et le Pasino, sans oublier les disciples d’Escoffier et les chefs en Nord.

« En 2017, nous avions accueilli environ 1000 curieux. En 2023, nous avons comptabilisé près de 5 000 visiteurs », conclut Isabelle Pique. Vous l’avez compris, le sujet est la fabrication des produits de la terre et la découverte des métiers de l’agriculture autour de l’élevage français. Tout cela, qu’on se le dise, cela se passe le week-end prochain à Saint-Amand-les-Eaux.

Daniel Carlier

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