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La 500ème adhérente sur Saint-Amand-les-Eaux à la Mutuelle communale

25 mai 2025 à 05:30

Andrée Arnaut : « J’économise 20 euros par mois avec de meilleures garanties »

Initiée par l’ancien édile, Alain Bocquet, une convention entre la Mutuelle Just et la commune de Saint-Amand-les-Eaux a été signée fin 2023. Un peu plus d’un an plus tard, le 01 avril 2025, Mme Arnaut devenait la 500ème adhérente de cette Mutuelle communale. « Sur une ville de 17 000 habitants, cette 500ème adhésion signifie qu’il y a réellement un besoin sur la commune », commente Philippe Mixe. A cet effet, le Président de cette Mutuelle tient expressément à cette précision vocable, car « ce n’est pas une assurance. Nous n’avons pas d’actionnaires, ni de dividendes à distribuer ! », poursuit-il.

Concernant cette signature, Mme Arnaut, 87 ans, a attendu un moment avant de changer sa couverture santé : « J’ai entendu parler par des amies de ce contrat, son coût et ses garanties. Puis, à un moment donné, j’ai franchis le pas. Concrètement, j’économise 20 euros par mois avec de meilleures garanties. » Le bouche à oreille, malgré les réseaux sociaux, demeure un relais d’informations de confiance de premier choix… !

« L’âge moyen de nos adhérents est de 62 ans », Philippe Mixe

En présence de Fabien Roussel, le maire de la commune, Philippe Mixe rappelle que cette Mutuelle est devenue « La » spécialiste de la Mutuelle communale en France : « Nous sommes à 1100 conventions (dont 450-500 dans la région Hauts de France).  L’âge moyen de nos adhérents est de 62 ans, car les personnes âgées à la retraite subissent la double peine, la baisse de revenus et la hausse du coût de leur couverture santé. » En effet, pour les ex salariés du privé, ils ne sont plus couverts par le contrat « collectif » de l’entreprise (obligatoire) et à cet instant précis, les cotisations s’envolent… ! La conséquence tangible, outre le numéraire, est une réduction réelle des consultations d’un médecin, d’un spécialiste, etc. 

« Dans le Valenciennois comme dans la Sambre, nous subissons une surmortalité consécutive à la paupérisation de la population, il y a des carences dans la prévention et même les dépistages des cancers gratuits, comme celui du sein et de la prostate, sont moins fréquents qu’ailleurs. Les gens se soignent moins tout simplement. Je souhaite que la Sécurité Sociale rembourse mieux les Françaises et les Français », commente Fabien Roussel.

Le Gouvernement fait les poches des « Mutuelles »

En marge de cette cérémonie festive, le Président de la Mutuelle Just s’insurge sur la méthode, car « Le Gouvernement continue de nous taxer toujours plus. Historiquement à zéro, la fiscalité est passée à 15% et aujourd’hui à 17%. En plus, nous sommes assujettis à l’impôt sur les sociétés et nous ne récupérons pas la TVA… » Pas de doute, les Mutuelles françaises, précisons dans le champ de l’ESS (Economie Sociale et Solidaire), ont une bonne tête de premier de la classe dont l’exécutif peut faire les poches comme aux différents organismes consulaires (Chambre de Commerce, Chambre des Métiers…).

Aux quatre coins de France, ces conventions santé se multiplient avec Mutuelle Just ou d’autres concurrents, car le marché est devenu féroce (Assurance, Courtage…) « Nous avons lancé un appel d’offres que la Mutuelle Just a remporté face à 4 autres candidats », précise Fabien Roussel.

Daniel Carlier

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Outinord, une lutte à rebondissements et sans doute pas le dernier !

13 mai 2025 à 11:25

Ludovic Bouvier : « Un plan de… est toujours un licenciement massif même sous le nom de PSE ! »

L’actualité de ce fleuron de l’industrie dans la construction bâtimentaire est omniprésente. En effet, les salariés d’Outinord passent par toutes les émotions, car depuis l’annonce d’un PSE la 20 avril dernier, les rencontres s’enchaînent ! Jetons un petit regard dans le rétroviseur. 

Dès 2021, le Groupe SKENA rachète l’entreprise Outinord, experte reconnue dans la fabrication de banches de coffrage (coffrets métalliques) pour la construction. En l’espèce, nous sommes dans un marché industriel de niches où vous avez seulement 3 acteurs robustes. Ensuite, l’étape suivante après le rachat s’apparente à une logique de rentabilité sur un seul site de production, en l’occurrence dans la périphérie de Poitiers. 

Premier doute sur l’envie de pérenniser le site sur la cité thermale, une aide publique a été validée à hauteur d’un million d’euros en avril 2022, mais jamais réclamée par le Groupe SKENA. Donc, deux hypothèses ou vous avez après la Covid un Groupe Industriel dans une santé financière au delà de toute main tendue de l’Etat ou l’intention de vider le site du Nord de sa substance flottait déjà dans l’air… !

« La Direction reste inflexible, le PSE se poursuit, malgré ces 3 commandes », David Lienard

Suite à cette annonce d’un PSE dont l’issue est programmée la 2ème quinzaine de juillet, une réunion en Sous-Préfecture de Valenciennes a dévoilé les intentions réelles de la Direction. « En public, la Direction a déclaré ouvertement qu’une commande d’un million d’euros était destinée à la fabrication en Inde », assène Ludovic Bouvier, Secrétaire général de la CGT Métallurgie.

Oui, la réalité est que le Groupe Skema joue deux tableaux, l’unité de fabrication de production des banches sur Poitiers et sur un nouveau site monté en urgence en Inde. « Clairement, le Groupe SKENA est venue racheter le nom d’Outinord, très connue dans cette filière, et les brevets associés », souligne Patrick Dufour, adjoint à la ville de Saint-Amand-les-Eaux, et salarié retraité d’Outinord.

Sans doute après un coup de pression d’en haut, la Direction a décidé de valider la fabrication de ces banches, pour un million d’euros, sur le site de Saint-Amand-les-Eaux. « C’est un volte face par rapport au propos du Directeur huit jours plus tôt. Ensuite, nous avons reçu deux autres commandes, une pour une filiale de Vinci (450 000 euros) et une autre pour un montant de 500 000 euros », précise David Liénard. Cela représente environ un mois de charge de travail. 

Néanmoins, le cadrage exposé ne bouge pas d’un cil ! « La Direction reste inflexible, le PSE se poursuit, malgré ces 3 commandes. La fin d’Outilnord reste prévue pour fin juillet ! », ajoute Ludovic Bouvier. 

Une nouvelle expertise

Les dégâts pour les droits de travailleurs dans le cadre de la loi El Khomri (2016), confortée par le Président Emmanuel Macron, sont tangibles durant cette période où l’industrie française est en souffrance. En effet, la durée d’un PSE a été réduite à trois mois. Ensuite, même si une étude a été demandée légalement à l’U.C.S (UNITE DE CONTROLE SOCIAL), elle ne peut être opposable à la Direction. Le Conseil d’Etat valide cette pratique. 

Toutefois, le syndicat a trouvé une parade à ce défaut de documents présentés par le Groupe SKENA. « Nous demandons une nouvelle étude (très technique) et cette fois, elle obligera cette entreprise à fournir les tenants et les aboutissants de ces choix », ajoute Ludovic Bouvier.

A ce titre, Isabelle Bosman, l’experte de l’U.C.S, indique clairement ses demandes : « Nous voulons les détails depuis 2021 concernant les 3 choix sur la table, fermeture complète, partielle sur le site de Poitiers et Saint-Amand-les-Eaux, et la solution retenue de 120 licenciements (sur 126 postes) dans le Nord. »

Une manoeuvre échappant à la loi Florange… !

Confirmant une préparation de longue date de ce dépeçage en règle de l’usine de Saint-Amand-les-Eaux, le secrétaire général régional de la CGT/Métallurgie rappelle un fait tangible : « Cette proposition échappe à la loi Florange, car il y a un maintien de 20 emplois (effectifs) sur le site. Ce sont des fonctions supports, des commerciaux et la DRH. Toutefois, un plan de… est toujours un licenciement massif même sous le nom de PSE !»

L’objectif in fine est une invalidation du PSE, mais la marge est faible. Pour autant, la mobilisation reste totale, car il ne faut rien lâcher face à cette déshumanisation industrielle flagrante. 

La Porte du Hainaut vote une motion ce lundi 12 mai 2025

Bien sûr, cette situation industrielle inquiète tous les élus de proximité. A cet effet, La Porte du Hainaut à voté à l’unanimité une motion de soutien face au combat des salariés d’Outinord contre la direction.

Dans cette optique, le responsable du PSE, David Liénard était également à la rencontre des conseillers communautaires. Ce dernier rappelle le déroulé de cette démarche du Groupe SKENA. A ce titre, il interpelle le conseiller régional Jean-Michel Michalak. Ce dernier répond en soulignant que la région avait octroyé une aide publique, mais « la Direction n’a pas donné suite. Je veux souligner aussi la dignité des salariés d’Outilnord, notamment en reprenant le travail afin de réaliser la commande ». Ce mardi 13 mai, David Liénard indique qu’Aymeric Robin, président de la CAPH, et Jean-Michel Michalak, conseiller régional, ont obtenu un rendez-vous avec la Direction du Groupe SKENA. 

« Je suis fièr de votre combat. Cette usine ne peut pas s’arrêter là. Il faut passer cette période difficile », commente Patrick Dufour. 

Effectivement, l’activité est un peu atone compte tenu d’un ralentissement manifeste du marché de l’immobilier sauf que… : « La Direction ment, Outinord ne travaille pas uniquement pour le logement et pas seulement en France. Cette entreprise travaille à l’international et dans de multiples domaines, centrale nucléaire, centre pénitentiaire, Arche de la Défense à Paris et en ce moment sur le port d’attache des sous-marins nucléaire sur Toulon, voire sur le centre CEA de Cadarache, le plus grand centre de recherche et développement en Europe sur l’énergie nucléaire », tance Ludovic Bouvier.

La solution d’une nationalisation temporaire ne semblerait pas retenue par l’Etat, le dossier est à suivre et surtout ne rien lâcher ! Tout est encore possible même si la logique d’un actionnariat tourné vers une meilleure rentabilité tient la corde. 

Daniel Carlier

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La Cour des Comptes «  à la tronçonneuse » veut supprimer le remboursement des cures thermales

2 mai 2025 à 06:00

Dans son rapport, la Cour des Comptes vise une source d’économie du côté des cures thermales : « Dans le contexte actuel des finances sociales, il serait nécessaire de remettre en cause cette prise en charge »… sans « service médical démontré

Bien sûr, l’émoi est à son comble compte tenu que cette activité est massivement concentrée en Occitanie et en Nouvel-Aquitaine, mais aussi sur le seul site thermal dans la région des Hauts de France, celle historique de Saint-Amand-les-Eaux. 88 collectivités seraient concernées en France autour de 100 établissements thermaux, 7000 emplois directs et 100 000 emplois indirects. 

Un mauvais calcul sanitaire

Certes, il n’y aucune preuve étudiée d’une guérison suite à une cure thermale stricto sensu, mais des études de suivi sur des curistes réguliers démontrent concrètement que les curistes consomment moins de médicaments, anti-inflammatoires… Dans le pays, quasi le plus gros consommateur du monde en la matière, le paramètre serait à prendre en compte. Plus que la dépense pure et dure, le moins coûtant mérite un regard éclairé sur les bienfaits d’une cure thermale.

Sur le site de Saint-Amand-les-Eaux, cette suppression dès le budget 2026 serait une exécution sur la « Place de Grève ». En effet, compte tenu du potentiel fiscal régional, l’immense majorité des clients bénéficie d’un remboursement des soins. Attention, pour les séjours avec des nuitées et de la restauration, cette dépense demeure à la charge du bénéficiaire, d’où le cataclysme dans des régions plus touristiques comme le Sud-Ouest. Cette décision serait très injuste pour les économies des territoires concernées, pour le bénéfice de santé bien-être des usagers, sans parler d’une consommation potentielle à la hausse des consultations des médecins libéraux et des médicaments… remboursés par la Sécurité sociale !

Un problème de plus

Fabien Roussel, le nouveau maire de Saint-Amand-les-Eaux, va probablement s’emparer du sujet comme son prédécesseur, Alain Bocquet, avait combattu avec succès à travers la constitution d’une digue parlementaire transpartisane. Là, on parle de l’économie locale et l’obédience politique s’envole, tous les maires concernés seront très hostiles pour cette économie pesant in fine 0,15% du budget de la Sécurité Sociale. Et à ce stade, on a dépassé clairement le niveau du ballon d’essai, car le manque de remous courant avril dès que cette idée a été reprise par le Gouvernement, suite au rapport de la Cour des Comptes, a donné du corps à cette piste d’économie. L’heure est grave pour la filière thermale française, car pour l’instant les politiques/défenseurs sont inaudibles sur le sujet !

En pleine crise avec Outinord sur sa cité, sans parler d’un 1er mai qui fera date où l’agression de certains militants du P.S va débarquer inévitablement mardi prochain à l’Assemblée nationale à l’occasion des QAG (Questions au Gouvernement) où l’attitude du PCF sera scrutée et analysée ; les ennuis continuent pour le premier magistrat de la cité thermale… comme dirait le pape de la citation politique, Jacques Chirac : « les emmerdes, ça vole en escadrille. »

Daniel Carlier

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La Maison Pollet à Saint-Amand-les-Eaux, certifiée Artisan en Or !

24 avril 2025 à 04:46

L’histoire est belle, car la Boucherie-Charcuterie Pollet située sur la Grand Place de Saint-Amand-les-Eaux, avec son magasin d’angle, est un fleuron du commerce local. D’abord les parents depuis 1983 des récipiendaires du jour, puis après son cycle de formation (CAP,BP) sur Raismes et Douai où Jean-Paul a rencontré sa partenaire de travail et de vie, Lydie, pour glisser vers une collaboration depuis 2001 dans l’affaire familiale et une transmission en 2018. 

Bien sûr, la commune est le premier interlocuteur de son tissu commerçant/artisan et doit veiller aux meilleures conditions possibles de travail. Dans ce cadre, Pascale Teite élue communale, souligne qu’un office (public) du commerce s’est installé sur la Grand Place où la proximité avec les professionnels est son fil conducteur ; communication, information, promotion, voire événementiel puisqu’une Union du Commerce est (enfin) né sur cette commune. 

« Artisan en Or n’est pas un label », Claudia Labrèche

Et de trois, Saint-Amand-les-Eaux montre les muscles avec sa 3ème certification « Artisan en Or », car l’affaire n’est pas simple. Il existe un cahier des charges avec des paramètres stricts : Fait maison à 80 % minimum, respect de la chaîne du froid, analyse micro biologique, accueil et accessibilité client de qualité, provenance des produits… « Cette certification peut être remise en cause chaque année, car ces critères sont contrôlés par un audit indépendant. Artisan en Or n’est pas un label ! », précise Claudia Labrèche, la responsable en charge de ce dispositif au sein de la Chambre des Métiers de l’Artisanat Hauts de France. 

Né en 2009, cette certification concerne les artisans alimentaires dans le Nord Pas de Calais où 7 métiers (boucher, charcutier, boulanger, pâtissier, restaurateur, chocolatier, biscuiter) étaient mis à l’honneur. Chemin faisant, 3 nouvelles professions complètent cette gamme des professionnels de proximité, poissonnier, fromager, et microbrasseur. Aujourd’hui, l’extension des régions en 2015 a élargi le périmètre avec trois nouveaux départements. Ainsi, cette certification a enregistré près de 300 Artisan en Or depuis 2009 sur les 5 départements, mais l’idée n’est pas d’atteindre un chiffre hymalayesque. « Nous nous adaptons à l’évolution des critères, d’ailleurs pour certains nous avions même anticipé les demandes obligatoires des services de l’Etat, mais nous restons sur les Artisans (PME/TPE) », ajoute Claudia Labrèche.

Pour le président de la CMA du Nord, Philippe Guilbert, la promotion d’un Artisan de qualité constitue toujours un moment important : « C’est un professionnel mis à l’honneur. Il défend les valeurs de l’Artisanat dans sa commune. Je remercie le soutien financier de la région depuis l’origine de ce dispositif. »

« La région est au quotidien près de vous (les artisans) », Jean-Michel Michalak

Pour représenter Xavier Bertrand, le Président de la région Hauts de France, Jean-Michel Michalak était présent à la fois comme conseiller régional, maire de Sars-et-Rozières, mais aussi ancien élu de la cité thermale. Ce dernier rappelle, à juste titre, que l’institution régionale détient « la compétence développement économique, et notamment sur le commerce, à travers des dispositifs méconnus. En fait, la région est au quotidien près de vous (les artisans). »

Concrètement, la région Hauts de France finance directement, mais également avec des fonds de l’Europe (FSE-Fonds Social Européen), 50% du dispositif « Artisan en Or ». Pour le reste à charge, le « Président de la CMA Hauts de France, Laurent Rigaud, maintient son soutien financier à cette promotion des Artisans malgré toutes les contraintes budgétaires », commente Philippe Guilbert.

On n’oublie pas le partenariat de la Banque Populaire sur ce dispositif, depuis son origine, dans un souci de promotion« de l’excellence», précise son représentant.

« La CMA, la commune, et la région à côté de nous ! », Jean-Paul Pollet

Enfin, le couple récipiendaire, Jean-Paul et Lydie Pollet, est ravi de cette distinction. « Je remercie la CMA de mettre en valeur les Artisans à travers ces dispositifs, mais également le soutien de la mairie. Enfin, il est vrai que la région est aussi à côté de nous. » 

Ensuite, Jean-Paul Pollet souligne également le rôle de La Porte du Hainaut où « nous avons obtenu des fonds pour du matériel professionnel. »

Plus loin que cette mise en avant de l’Artisanat, il est essentiel de comprendre qu’une cité sans commerces et artisans, au coin de la rue, conduit au déclin de cette collectivité locale. C’est même un ticket gagnant et irrémissible vers la désertification généralisée… !

Daniel Carlier

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(Saint-Amand) Fabien Roussel à l’épreuve de son 1er débat budgétaire

22 mars 2025 à 06:15

On peut noter un fait politique dès le démarrage de ce Conseil municipal au sein de la cité thermale. En effet, l’ancien maire avait annoncé sa présence, comme simple conseiller, aux prochains conseils municipaux. A ce titre, on se demandait comment pouvait se passer cet exercice avec un nouveau maire, une figure politique nationale, et son prédécesseur charismatique dans le même hémicycle. Alain Bocquet a tranché le sujet en ne venant pas à cet exercice budgétaire, c’est une sage décision !

Fabien Roussel : « Nous avons voulu tenir compte de ce qui a été dit, réclamé, proposé par la population. »

Dan son allocution liminaire, le maire rappelle un contexte international guerrier dont l’impact est évident sur les budgets des nations… quoi qu’il en coûte aux certitudes politiques, et un effet direct sur les communes, « car notre ville ne vit évidemment en vase clos. »

Bien sûr, Fabien Roussel regrette la ligne politique choisie par le Gouvernement de François Bayrou et son attaque en règle sur les budgets des collectivités territoriales. « Il est toujours important de le rappeler, les collectivités (publiques) ne représentent que 8% de la dette publique. »

12 millions d’euros d’investissement

Concernant les marges de manoeuvre de la collectivité locale, elle subit comme les autres une baisse des dotations de l’Etat, recettes fiscales, subventions et par suite doit s’adapter. 

Malgré cette contrainte budgétaire pour les collectivités locales, par ailleurs de plus en plus sous perfusion étatique, le maire annonce qu’il ne ralentira pas l’investissement en 2025, soit 12 millions d’euros d’investissement. Une donnée brute âprement débattue dans l’hémicycle. Ce chiffre englobe les dépenses d’équipements et le remboursement en capital des emprunts pour 2,76 millions d’euros. Toutefois, l’adjointe aux finances précise : « Certes, nous faisons un emprunt de 2,5 millions d’euros, mais nous remboursons 2,5 millions d’euros (intérêts + capital) », précise Sylvie Wiart, l’adjointe aux finances afin de répondre à Eric Renaud jugeant «  en trompe l’oeil » ce montant de 12 millions d’euros.

Bien sûr, le pourquoi faire demeure l’essentiel pour les Amandinois ! C’est pourquoi, l’adjointe aux finances a décliné les projets. Bien sûr, l’achèvement prochain du Parc de la Scarpe, un véritable poumon pour le cadre de vie en centre-ville, la réalisation en 2025 de trois cours de Padel « financés à 60% par l’ANS », précise Cécile Grasso. Cette pratique sportive connaît un développement exponentielle en France, un peu au détriment du tennis, mais il faut répondre à l’attente des futurs pratiquants. Ensuite, le passage en LED d’une partie de l’éclairage public, le vivre ensemble à travers la culture, le sport, et l’entretien des établissements scolaires. 

Dans son propos introductif, le maire a souligné que les réunions de quartier sur le budget 2025 ont conduit à amodier le budget initial. « Nous avons voulu tenir compte de ce qui a été dit, réclamé, proposé par la population », poursuit le maire. Dans la suite logique commune à toutes les collectivités locales de France, la demande populaire veut des voiries et des trottoirs de qualité : « C’est pourquoi, nous allons investir en 2025 dans les voiries, les trottoirs, et les parkings la somme de 2,4 millions d’euros. » Le sujet du parking, nous y reviendrons, car un projet est source de frictions (Projet M-La Filature) !

Pour l’opposition, Eric Renaud soutient que 12 millions d’euros d’investissement affichés est « une farce ! Nous continuons à vivre une situation financière dégradée. Bien sûr, il y a des explications exogènes, mais j’ai demandé un audit en novembre 2024 à la Chambre régionale des Comptes. D’ailleurs, comme l’année dernière, vous devez réaliser un emprunt de 2,5 millions d’euros pour équilibrer le budget municipal. Enfin, je maintiens que le coût du pont (devant la Tour abbatiale) laisse un déficit de près de 2 millions d’euros pour la commune.» Pour Eric Castelain, plus ciselé, le commentaire n’est pas moins tendre : « Après 4,8 millions d’euros de dépenses d’équipement en 2024, le chiffre de 7,9 millions d’euros en 2025 de dépenses d’équipement avancé, je n’y crois pas beaucoup ! Et comme d’habitude, l’Etat est l’unique responsable de tous nos malheurs. »

Un parking de 200 places en question que « n’M » pas tout le monde

Face au questionnement d’Eric Renaud, Patrick Dufour a décliné une liste à la Prévert où des poches de stationnement seront améliorées, voire réalisées ex nihilo. Jusque là, tout le monde applaudit… quand Eric Renaud s’interroge tout haut : « Rassurez-moi, vous parlez bien de stationnement, de places de stationnement publics ici et là dans la ville, mais pas d’un parking de 200 places pour le Projet « M ». Certes, nous pourrions vendre une parcelle de terrain pour que les investisseurs réalise leur parking pour la clientèle, mais pas… ! » Patrick Dufour, visiblement avait oublié (volontairement ou pas) ce dernier dans les investissements, dits parkings, prévus en 2025 : « Oui, en 2025, le projet M va réaliser son parking pour ses 60 salariés, mais nous réalisons un parking public (donc pour tous les usagers) de 200 places aux abords du projet M. » 

Pour remettre l’église Saint-Martin au milieu du village, une ancienne friche depuis des décennies voit un projet privé XXL, ludique et unique sur le Valenciennois, voire au delà, se projeter sur la cité thermale. Si le seul coup de pouce de la municipalité est de réaliser un parking de 200 places, c’est peanuts ! A un moment donné, alors que l’ensemble des élus de l’hémicycle a encensé ce dossier à sa présentation, le sujet est venu sur la table sans hypocrisie avec clairement un essai à transformer par la mairie. En clair, ceux qui sont contre cette installation lève le doigt, point barre ! https://www.va-infos.fr/2024/11/29/saint-amand-m-beaucoup-son-futur-pole-de-loisirs-multi-activites/

La TEOM 2021, toujours d’actualité

Le fameux remboursement de la TEOM 2021 aux contribuables de La Porte du Hainaut, suite à une décision du Tribunal administratif de Lille, pour défaut d’informations des élus communautaires, mais pas sur l’existence de la TEOM, est au coeur de Conseil municipal. Fabien Roussel regrette que « malgré une taxe de 2,4 millions d’euros payée en 2021 par les Amandinois, la Porte du Hainaut nous rembourse de 821 000 euros sous la forme d’une subvention dite Booster de 10 millions d’euros pour l’ensemble des communes. » Cette somme provient d’une reprise de fonds publics, mis en provision compte tenu d’un contentieux existant sur la TEOM 2021, de 16 millions d’euros.

Le sujet pour la commune est le moyen légal de rembourser les Amandinois ? Eric Renaud propose une ristourne sur la Taxe Foncière 2025. Eric Castelain trouve étrange « cette proposition de baisse de la Taxe Foncière pouvant bénéficier à des grosses entreprises non contributrices à la TEOM* ». A cet effet, l’édile a demandé aux services de la Sous-Préfecture la possibilité de rembourser sur la feuille d’impôt présentée.. « Notre délibération ne passerait pas le contrôle de la légalité, elle serait entachée d’illégalité. » Eric Renaud répond tout de go : « La Préfecture m’a indiqué la même chose pour mon action contre la TEOM 2021 et j’ai gagné ! »

En conclusion, le maire veut une opération blanche pour la ville et de fait de réinvestir dans l’économie locale cette somme de 821 000 euros, par exemple via un chèque à dépenser chez les commerçants locaux. « La commission aux finances doit nous présenter une solution pour le vote du budget (10 avril) », conclut-il.

Les caméras de surveillance en question

Autre point très débattu, l’installation de caméras de vidéo surveillance pour 600 000 euros fait partie de cette réponse locale. A cet effet, Patrick Dufour explique cet investissement, mais admet que les caméras de vidéo-surveillance ne seront pas supervisées par un ou des agents assermentés : « Nous sommes en discussion avec le Commissariat de Police afin que les forces de l’ordre puissent se connecter aux caméras. Bien sûr, sur réquisition, les images seront fournies pour permettre l’élucidation d’un délit. »

Evidemment, l’opposition, Eric Renaud, Eric Castelain comme G.Florquin sont favorables à cette installation de caméras de vidéos surveillance, mais « seule la flagrance est importante, sinon vous investissez 600 000 euros pour rien », tance Eric Renaud. Fabien Roussel répond que « la mobilisation d’une équipe pour superviser un Centre de Surveillance coûte un bras. » 

Après cette bataille de chiffres, Fabien Roussel prend un malin plaisir à souligner son entrevue du jour avec le nouveau Sous-Préfet de Valenciennes, dont le CV aux finances publiques est assez conséquent, lui indiquant « les bons ratios de la ville, sains et équilibrés. Il ne voit aucun problème avec les finances de la ville. » https://www.va-infos.fr/2025/03/05/stephane-costaglioli-en-facilitateur-raisonnable/. C’est irréfutable et de la même manière, une ville comme Aulnoy-lez-Valenciennes dont Patrick Dufour a visité le « CSU », avec 7 000 habitants, a les moyens de se payer une Police Municipale et un CSU avec les moyens humains pour sa politique de tranquillité publique. On peut aussi citer Marly, malgré un rapport de la CRC cataclysmique en novembre 2019, et aujourd’hui en préparation pour lancer son CSU avec les équipes associées. En résumé, comment est-il possible qu’une commune comme Saint-Amand-les-Eaux, avec 17 000 habitants, dotée d’un droit au litre embouteillé plus un droit de jeton, n’a pas les moyens de s’équiper en moyens humains derrière les caméras ? C’est en fait la seule question, elle ne concerne pas les ratios qui ne sont pas en chiffres inquiétants, mais un questionnement sur les choix politiques sur le temps long. Et en 2025, vous avez une recrudescence de cambriolage et d’atteinte aux personnes sur le Valenciennois, notamment sur la cité thermale, cherchez l’erreur de gestion et la place dans les choix politiques accordés à la tranquillité publique. C’est là que vous avez l’explication de la victoire de G.Florquin sur Fabien Roussel en juin 2024… même sur Saint-Amand-les-Eaux !

Comme la célèbre phrase de Friedrich Engels, souvent reprise par l’ancien maire,…« la preuve du pudding est qu’il se mange » s’applique totalement en l’espèce. 

Daniel Carlier

* Et par suite, un remboursement d’une TEOM que les entreprises n’auraient pas payé au préalable. En effet, ces dernières payent un prestataire privé pour effectuer la collecte de leurs déchets. Cette remarque ne concerne pas les commerçants-artisans qui, pour leur part, payent la TEOM.

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