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(Atelier 23/Raismes) Frédéric et Patricia Lescieux, une page de la pâtisserie se tourne dans le Valenciennois

28 juillet 2025 à 06:07

Frédéric Lescieux : « Un changement de vie ! »

Comme pour souligner l’importance de la filière apprentissage, Frédéric Lescieux tient à mettre en exergue sa période d’apprenti dès l’âge de 15 ans, en 1974, chez la célèbre pâtisserie Yanka rue Nationale à Lille, aujourd’hui encore existante sous le format traiteur uniquement. Même si son père tenait une pâtisserie sur Raismes, il est arrivé sur Valenciennes au sein de la « Pâtisserie Roger », rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes à l’époque où elle était l’axe le plus commerçant de la ville-centre, là où il a rencontré aussi sa future épouse Patricia.

« Je n’en veux à personne, on ne va pas refaire le match », Frédéric Lescieux 

Pendant plus de 20 ans, Frédéric et Patricia Lescieux ont positionné leurs deux Pâtisseries (Valenciennes et Raismes) en haut de l’affiche avec quelques autres enseignes de qualité, notamment depuis la fin de la Pâtisserie Desrameaux, en décembre 2002, sur Valenciennes. https://www.va-infos.fr/2021/02/19/le-commerce-de-proximite-en-or/

Ensuite, l’épisode douloureux du passage du tramway en juin 2006, à la suite de deux ans et demi de travaux, intervient dans la rue Vieille Poissonnerie à Valenciennes. Là, ce transport partagé a mâtiné cette rue très prisée, elle a véritablement changé d’âme et nous en constatons encore les dégâts en 2025. Pour autant, Frédéric Lescieux ne cherche pas la polémique : « Les petits commerçants sont toujours les dommages collatéraux d’une rénovation urbaine. Je n’en veux à personne, on ne va pas refaire le match. Je suis assez fataliste ! » Clap de fin en février 2016, mais le couple a poursuivi sa carrière sur le site familial sur Raismes, après une courte interruption, jusqu’au début de ce mois d’août 2025. 

« Aucun regrets, c’est chez moi », Frédéric Lescieux 

Concernant le site de Raismes, la première volonté était une cession du fonds de commerce, mais « nous avons eu deux pistes intéressantes qui n’ont pas abouti dans le délai que nous souhaitions avec ma femme », commente-t-il. Frédéric, 66 ans, et Patricia 67 ans, ont choisi de fermer la vente au grand public de l’Atelier 23, l’enseigne sur la Grand Place de Raismes, dès ce dimanche 03 août. Toutefois, il n’y a pas d’amertume concernant cette baisse de rideau : « Il n’y a aucun regrets. Ici, c’est chez moi depuis que je suis tout petit. Il n’y a pas un déchirement à rester sur Raismes. »

Atelier 23 sur Raismes

Par contre, la partie laboratoire continue « avec les restaurants, traiteurs, voire associations avec qui nous collaborons déjà. Néanmoins, c’est un changement de vie ! Hors vacances, je n’ai jamais connu un samedi soir sans me lever le dimanche à 3 heures du matin. Je continue l’Atelier 23 pour ces professionnels jusqu’à la fin de l’année 2025. Après, je verrai ! », déclare-t-il.

L’évolution du métier de pâtissier 

Evidement, cette profession vit comme toutes les autres les évolutions chez les collaborateurs, tout comme la hausse de prix tous azimuts. « Avant, nous avions des hausses de certaines matières premières différentes chaque année. Aujourd’hui, tout augmente en même temps et surtout les prix ne baissent jamais après une hausse… même quand la situation va mieux », poursuit-il.

Concernant le recrutement, la féminisation du métier est une tendance forte : « Quand j’ai débuté ma carrière, il y avait maximum 2 à 3% de femmes en laboratoire. Aujourd’hui, c’est du 50/50 ! C’est une bonne évolution, mais la fabrication en pâtisserie est aussi peu compatible avec une vie de famille. Ce n’est plus, pour certains et certaines, la profession de toute une vie ! »

L’engagement associatif

Tout au long de sa carrière, l’engagement associatif pour mettre en lumière cette profession a été une signature. Bien sûr, on n’oublie pas un mandat à la tête de la Confédération nationale des Pâtissiers, mais l’association territoriale « Les Pâtissiers du Hainaut » demeure son engagement de coeur « pour lequel je serai toujours très investi dans le Valenciennois. En 2025, nous avons notamment un salon du chocolat au sein de la Cité des Congrès au mois d’octobre », conclut-il.

Daniel Carlier

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(Raismes) La transition écologique joyeuse !

29 juin 2025 à 04:23

(Les jardiniers/maraîchers au rendez-vous)

Aymeric Robin : « Nous adoptons une communication décalée »

A cet effet, une déambulation a été organisée avec quelques imprévus sur la route comme la présence de l’ANPU (Association Nationale de Psychiatrie Urbaine) afin d’analyser le « Cas Raismes », Laurent Petit nous a enfin ouvert les yeux sur les origines de Raismes, cartographie à la clé. Vous l’avez compris, l’humour décalé faisait partie intégrante de cette tonalité particulière sur des enjeux très sérieux pour autant. 

Ecole Anne Godeau

Dès 2017, la majorité municipale a validé une communication sur un horizon long, le fameux Raismes 2032 décrié par certain(e)s. Pour autant, plus près de l’échéance, les choses s’articulent au fur et à mesure des chantiers écologiques et une volonté de communication positive prédomine. « Nous voulons montrer ce qui va bien à travers une autre mise en récit. C’est pourquoi, nous adoptons une communication décalée  », commente Aymeric Robin. 

Dans le cadre de cette traçabilité écologique, la visite d’un premier chantier de taille sur l’école primaire Anne Godeau, réalisé en 2023, s’imposait.

« Deux après la fin des travaux, nous avons réduit de 80% notre consommation énergétique », Jean Paul Mottier

La première étape passait donc par l’école primaire Anne Godeau, premier établissement scolaire a adopté une isolation écologique par l’extérieur en France. Contrairement à de nombreux groupes scolaires en cours sur le Hainaut, la commune de Raismes n’avait pas de disponibilité foncière pour construire un nouveau site. « C’est pourquoi, nous avons choisi une isolation par l’extérieur https://www.va-infos.fr/2023/09/05/raismes-lecole-anne-godeau-ou-lenergie-positive-exterieure/ et de plus en site occupé. La cohabitation du chantier et de la communauté éducative a constitué un gros défi », précise le maire. 

Plusieurs opérations avec l’isolation via des matériaux biosourcés comme de la laine de bois, de la fibre de bois, de la ouate de cellulose insufflée, voire « malheureusement de la laine de roche, car nous n’avons pas reçu dans les délais les produits suffisants. Il fallait tenir le planning dans une année scolaire et un chantier prévu de 7 mois », précise Jean Paul Mottier, adjoint en charge de la transition. La donnée la plus importante est la réduction énergétique, car en 2025 cet établissement est à énergie positive. « Deux après la fin des travaux, nous avons réduit de 80% notre consommation énergétique », indique Jean Paul Mottier. L’horizon du 100% est dans la ligne de mire. 

Bien sûr, une isolation ne suffit pas in fine, des brise-soleil, des fenêtres en double-vitrage collés au niveau de l’isolation extérieure et par suite un espace opérationnel au bord de la fenêtre pour ranger, sans oublier un plafond bas très efficace au niveau phonique, car votre voix ne résonne pas d’où un confort pour tous les apprenants et enseignants. Enfin, le système de chauffe via pompe à chaleur s’imposait sans oublier un système de récupération d’eau de pluie « pour l’arrosage extérieur, mais nous travaillons avec l’Académie pour une autorisation concernant les sanitaires », ajoute Jean Paul Mottier. 

Ensuite, la cantine a reçu une ossature bois avec des panneaux photovoltaïques sur son toit, tout comme la toiture du corps principal. « La connexion a été très longue sur le réseau ENEDIS, nous commençons juste à produire de l’électricité que nous utiliserons à 40% pour nous-mêmes et à 60% revendu », poursuit-il. 

Enfin, une refonte quasi totale de la cour d’école sur un mode non genré a été opérée. Fini l’espace foot occupant toute la cour repoussant les jeunes filles sur le côté. De plus, cette cours est enherbée sur une partie significative avec des îlots de fraicheur. Visiblement, les écoliers sont ravis de cet espace pour toutes et tous.

La Ferme du Pinson dans la cité Sabatier

Au abords de la Maison de Quartier Sabatier, vous pouvez prendre un chemin très récent (avril 2025) aux différentes destinations dans ledit quartier comprenant 2 800 habitants (sur 12 500 au total), mais surtout afin de vous rendre dans un lieu de culture maraîchère très particulier. 

La Ferme du Pinson

En effet, la Ferme du Pinson est bâti sur une ancienne école, voire une ancien friche très pierreuse. De fait, on doit parler de cet espace maraîcher dans le cadre de l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin Minier), car les logements miniers et les espaces publics sont concernés. Le quartier Sabatier comprend la cité (minière) Sabatier et par suite cette création maraîchère ex nihilo par des agents, ou prestataires, en insertion.

Aujourd’hui, vous avez 7 particuliers investis dans cette culture maraichère où une liste pléthorique de légumes est récoltée. « Concrètement, c’est nos première récoltes compte tenu que l’année dernière, les sangliers ont ravagé nos plantations. Du coup, la commune a grillagé et tout se passe bien dorénavant », explique Francis Fernandez. Lieu de jardinage, lieu de production alimentaire et lieu de vie tout simplement. Le maraicher explique que « cette culture évoque le retour du goût. Quelle différence entre une tomate ici et dans un hypermarché, mais nous ne vendons rien. Donc, nous avons plaisir à partager avec les personnes venant nous voir. » 

Avec ses collègues, Radij et Mohamed, vous avez donc 3 résidents de très longue date sur le quartier Sabatier. « J’ai connu l’école sur ce site et les logements », souligne la maraîchère de proximité. Les espaces d’élargissement sont possibles pour cette Ferme du Pinson, mais une initiative du même ordre est en cours de réflexion sur un autre quartier minier, celui de Vicoigne. 

Un domaine forestier de 5 000 hectares

La particularité de la collectivité locale est l’omniprésence de la forêt sur 2/3 du foncier communal. « Certes, c’est la forêt de Raismes, Saint-Amand et Wallers, mais notre commune comprend la majeure partie de celle-ci. D’ailleurs, Raismes est la 2ème ville du Département où le domaine forestier est le plus important », déclare Jean Paul Mottier.

Par contre, cette forêt domaniale souffre d’un manque de financement de l’ONF (Office Nationale des Forêts). Certes, l’ONF est un EPIC dont les recettes se concentrent essentiellement sur la coupe et la vente de bois, mais l’Etat diminue drastiquement les effectifs, les moyens humains sont en berne. On se gosse du « Doge » aux Etats-Unis avec une cascade de licenciement dans les parcs naturels américains, mais on ne fait pas mieux pour nos forêts, mais à bas bruit !

Cette forêt se situe en face du Parc de Loisirs et Nature La Porte du Hainaut, ex base de loisirs, dont de nombreux équipements ont connu un coup de fraîcheur, nouveau mini-golf, nouveautés sur les espaces de jeux, pour la famille aussi, voire petite restauration ; cette pépite est à (re)découvrir durant cette période estivale très chaude car le plan d’eau et les jets associés seront très appréciés par les usagers.

Tout au long de cette matinée riche, des chansons ont émaillé cette visite vers une transition écologique réussie. On se souviendra de cette chanson détournée de Gilbert Montagné « On va s’aimer » par « On va semer » avec une plume de haute volée dans les couplets… ! C’était l’occasion de mieux connaître cette commune dans la joie et la bonne humeur. 

Daniel Carlier

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