Désinformation sur Telegram: l'EPFL crée un outil de détection innovant - 20 minutes
Pour parvenir à cet outil de détection, l’équipe a analysé 13,7 millions de commentaires issus de treize canaux Telegram orientés politique et actualité. Résultat: 1,8% des messages étaient de la propagande. La majorité avait été diffusée par un réseau pro-russe, qui avait posté jusqu’à 5% de tous les messages sur certains canaux. Un réseau plus petit, pro-ukrainien, a aussi été repéré.
Comment fonctionnent les comptes de propagande
Le mécanisme de détection de l'EPFL repose sur un constat clé: les comptes de propagande ne lancent pas de discussions, mais réagissent aux commentaires contenant certains mots clés — comme Zelensky ou Poutine. «L’une des caractéristiques les plus notables de ces comptes est qu’ils publient des messages avec les mêmes formulations à différents endroits, parfois sur différents canaux», explique Carmela Troncoso, directrice du Laboratoire d’ingénierie de la sécurité et de la protection de la vie privée à l'EPFL. «Alors que les comptes ordinaires publient des messages uniques, les comptes de propagande forment de vastes réseaux qui diffusent les mêmes contenus de manière répétée». C'est cette fonctionnalité qui a été utilisée pour programmer le mécanisme lausannois.
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