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Reçu aujourd’hui — 28 mars 2025Martouf

Corvophraseur

28 mars 2025 Ă  09:40

Voici une nouvelle version du corvophraseur.... pour les nostalgiques de la version de 1998 sur mac.

Voici la capilectomie dimensionnel dont il est temps d'aéro-recréer le filtre gildoique sans oublier de bouffoner le goniotron oblatif.

Voici la non-énergie encrypté dont il est temps de spiro-surcharger le réplicateur compressé sans oublier d'encoder l'ana-survolteur alternatif.

Alerte ! le fragmenticule résonnant semble aéro-accéder dangereusement ! Il faut multi-diminuer la vibration à grand rayon d'action d'urgence !!!

Pas de panique ! spiro-induire le goniotron ionisĂ© ne nous empĂȘche pas de zombifier la vague atomique ni mĂȘme de crypto-dĂ©coder l'inducteur trigloidal.

Voici la radiation à grand rayon d'action dont il est temps de neutraliser la bulbo-glomérule ballistique sans oublier de diminuer la réplication linéaire.

Damned, le rayon ossiphazolĂ© ne peut pas nuclĂ©o-encoder le rĂ©sonnateur parallele ! Nous allons ĂȘtre obligĂ© de sur-ioniser le rĂ©seau directionnel...

Pas de panique ! amplifier le convertisseur carpien ne nous empĂȘche pas de calcifier la singularitĂ© molĂ©culaire ni mĂȘme d'encoder le signal calorifique.

Il est possible que la matrice trigloidal puisse servo-détecter la non-entité gravitationnel, mais seulement si nous pouvons diminuer la réplication ionisé et accélérer le flot interstellaire !

Et voici la version personnalisable pour ton propre jargon:
https://martouf.ch/outils/corvophraseur/corvo-perso.html


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Calcite microcrystals in the pineal gland of the human brain: first physical and chemical studies - PubMed

28 mars 2025 Ă  07:36

Une nouvelle forme de biominéralisation a été étudiée dans la glande pinéale du cerveau humain. Il s'agit de petits cristaux d'une longueur inférieure à 20 micromÚtres, complÚtement différents des concrétions d'hydroxyapatite de type mûre souvent observées.

Une procĂ©dure spĂ©ciale a Ă©tĂ© mise au point pour isoler les cristaux de la matiĂšre organique de la glande pinĂ©ale. Des morphologies cubiques, hexagonales et cylindriques ont Ă©tĂ© identifiĂ©es Ă  l'aide de la microscopie Ă©lectronique Ă  balayage. Les arĂȘtes des cristaux Ă©taient vives tandis que leurs surfaces Ă©taient trĂšs rugueuses.

La spectroscopie à dispersion d'énergie a montré que les cristaux ne contenaient que les éléments calcium, carbone et oxygÚne. La diffraction électronique sur zone sélectionnée et la spectroscopie Raman dans le proche infrarouge ont permis d'établir que les cristaux étaient de la calcite.

À l'exception de la structure otoconia de l'oreille interne, il s'agit de la seule occurrence non pathologique connue de calcite dans le corps humain.

Les microcristaux de calcite sont probablement responsables de la génération de seconde harmonique observée précédemment dans les sections de tissu pinéal. La structure complexe des microcristaux peut entraßner une rupture de la symétrie cristallographique et une éventuelle piézoélectricité, comme c'est le cas avec les otoconies.

On pense que la présence de deux composés cristallins différents dans la glande pinéale est biologiquement significative, suggérant deux mécanismes de formation et fonctions biologiques entiÚrement différents. Des études visant à élucider la formation et les fonctions, ainsi que l'éventuelle interaction non thermique avec les champs électromagnétiques externes, sont actuellement en cours.


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Reçu hier — 27 mars 2025Martouf
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Discovery of a big void in Khufu’s Pyramid by observation of cosmic-ray muons | Nature

26 mars 2025 Ă  20:52

La Grande Pyramide, ou Pyramide de KhĂ©ops, a Ă©tĂ© construite sur le plateau de Gizeh, en Égypte, au cours de la quatriĂšme dynastie, par le pharaon KhĂ©ops1, qui a rĂ©gnĂ© de 2509 Ă  2483 avant JĂ©sus-Christ. Bien qu'il s'agisse de l'un des monuments les plus anciens et les plus grands de la planĂšte, il n'existe pas de consensus sur la maniĂšre dont il a Ă©tĂ© construit2,3. Pour mieux comprendre sa structure interne, nous avons imagĂ© la pyramide Ă  l'aide de muons, des sous-produits des rayons cosmiques qui ne sont que partiellement absorbĂ©s par la pierre4,5,6.

La radiographie par muons cosmiques qui en résulte nous permet de visualiser les vides connus et inconnus de la pyramide de maniÚre non invasive. Nous rapportons ici la découverte d'un grand vide (avec une section transversale similaire à celle de la Grande Galerie et une longueur minimale de 30 mÚtres) situé au-dessus de la Grande Galerie. Il s'agit de la premiÚre structure intérieure majeure découverte dans la Grande Pyramide depuis le XIXe siÚcle1.

Le vide, baptisĂ© ScanPyramids' Big Void, a d'abord Ă©tĂ© observĂ© avec des films Ă  Ă©mulsion nuclĂ©aire7,8,9 installĂ©s dans la chambre de la Reine, puis confirmĂ© avec des hodoscopes Ă  scintillateur10,11 installĂ©s dans la mĂȘme chambre et enfin re-confirmĂ© avec des dĂ©tecteurs de gaz12 Ă  l'extĂ©rieur de la pyramide. Ce grand vide a donc Ă©tĂ© dĂ©tectĂ© avec une grande confiance par trois technologies diffĂ©rentes de dĂ©tection des muons et trois analyses indĂ©pendantes. Ces rĂ©sultats constituent une avancĂ©e pour la comprĂ©hension de la structure interne de la pyramide de KhĂ©ops. Bien qu'il n'y ait actuellement aucune information sur la fonction de ce vide, ces rĂ©sultats montrent comment la physique des particules moderne peut apporter un nouvel Ă©clairage sur le patrimoine archĂ©ologique mondial.


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Surveillance des tĂ©lĂ©communications et entreprises obligĂ©es de collaborer : ouverture d’une consultation

25 mars 2025 Ă  08:43

Surveillance des tĂ©lĂ©communications et entreprises obligĂ©es de collaborer : ouverture d’une consultation

Berne, 29.01.2025 - Le 29 janvier 2025, le Conseil fĂ©dĂ©ral a ouvert une consultation sur une rĂ©vision partielle de deux ordonnances d’exĂ©cution de la surveillance de la correspondance par poste et tĂ©lĂ©communication (OSCPT et OME-SCPT). L’ordonnance sur la surveillance de la correspondance par poste et tĂ©lĂ©communication (OSCPT) inclut dĂ©sormais des dĂ©finitions claires des diffĂ©rentes catĂ©gories de personnes obligĂ©es de collaborer. Des prĂ©cisions sont aussi apportĂ©es concernant la suppression des chiffrements, Ă©tant entendu qu’il ne s’agit explicitement pas des chiffrements de bout en bout tels que ceux qui sont opĂ©rĂ©s, par exemple, par les services de messagerie.

La surveillance des télécommunications ne peut fonctionner sans la collaboration des entreprises de la branche. La loi sur la surveillance de la correspondance par poste et télécommunication (LSCPT) prévoit différentes obligations selon le type de services que les entreprises proposent et elle classe les personnes obligées de collaborer dans différentes catégories. La compétence d'imposer des obligations supplémentaires ou d'accorder des dispenses pour certaines d'entre elles revient au Conseil fédéral, qui fixe les critÚres à ces fins.

L'ordonnance sur la surveillance de la correspondance par poste et tĂ©lĂ©communication (OSCPT) classe les fournisseurs de services de tĂ©lĂ©communication (FST) dans deux sous-catĂ©gories : les FST ayant des obligations complĂštes et les FST ayant des obligations restreintes. Les fournisseurs de services de communication dĂ©rivĂ©s (FSCD), quant Ă  eux, sont dĂ©sormais rangĂ©s dans trois sous-catĂ©gories, selon le niveau de leurs obligations, qui peuvent ĂȘtre minimales, restreintes ou complĂštes. Ces distinctions doivent permettre une gradation plus Ă©quilibrĂ©e des obligations et un rapprochement entre les FST et les FSCD de taille et d'importance Ă©conomique comparables. Un FSCD ayant des obligations complĂštes doit rĂ©aliser au moins cent millions de francs de chiffre d'affaires et/ou avoir plus d'un million d'utilisateurs.
Nouveaux types de renseignements - suppression des chiffrements

Trois types de renseignements et deux types de surveillance sont par ailleurs créés à la faveur de cette révision. L'objectif est d'une part de standardiser certains renseignements et surveillances rétroactives servant à l'identification d'utilisateurs et qui étaient jusqu'ici traités comme des cas spéciaux et, d'autre part, de créer la possibilité de ne surveiller qu'une partie des données de contenus lors de surveillances en temps réel.

Un nouveau type de renseignements permet la constitution d'intersections des résultats de l'identification des utilisateurs de deux connexions internet ou davantage. Les autres concernent la livraison d'indications sur le dernier accÚs à un service de courrier électronique ou à un autre service de télécommunication ou service de communication dérivé.

Un nouveau type de surveillance a pour objet la surveillance en temps réel de données secondaires et du contenu tronqué de services d'accÚs au réseau, tandis qu'un autre est prévu pour la surveillance rétroactive aux fins de l'identification des utilisateurs de connexions à l'internet.

L'OSCPT précise par ailleurs l'obligation légale pour les fournisseurs de supprimer les chiffrements qu'ils ont opérés. Cette obligation concerne tous les fournisseurs (FST et FSCD) ayant des obligations restreintes ou complÚtes. Les chiffrements de bout en bout - par exemple dans les services de messagerie - ne sont explicitement pas concernés.

Certaines dispositions de l'ordonnance du DFJP sur la mise en Ɠuvre de la surveillance de la correspondance par poste et tĂ©lĂ©communication (OME-SCPT) doivent Ă©galement ĂȘtre modifiĂ©es. Les dĂ©lais de traitement doivent ainsi ĂȘtre adaptĂ©s pour prendre en compte les nouveaux types de renseignements dans l'OSCPT. Pour le reste, les modifications sont d'ordre rĂ©dactionnel.

La consultation dure jusqu'au 6 mai 2025.

Adresse pour l'envoi de questions

Jean-Louis Biberstein (responsable suppléant Service SCPT, responsable Droit et contrÎle de gestion)
Service Surveillance de la correspondance par poste et télécommunication
T +41 58 462 26 27
jean-louis.biberstein@isc-ejpd.admin.ch

https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/91536.pdf
https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/91537.pdf
https://www.newsd.admin.ch/newsd/message/attachments/91539.pdf


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La Chancellerie fédérale dépose une troisiÚme plainte pour falsification de signatures - rts.ch - Suisse

25 mars 2025 Ă  08:18

La Chancellerie fédérale dépose une troisiÚme plainte pénale pour falsification de signatures, concernant environ 21'000 paraphes suspects sur cinq initiatives populaires.
Ce nouveau rebondissement s'inscrit dans un scandale plus large de pratiques abusives dans la récolte de signatures, révélé à l'automne dernier.
Les contrÎles lors du dépouillement des signatures ont été renforcés et un systÚme de surveillance approfondi a été mis en place avec les cantons et communes.
Le Conseil fĂ©dĂ©ral et le Conseil des États envisagent des tests pour permettre une rĂ©colte numĂ©rique des signatures, comme alternative Ă  l'interdiction de la collecte rĂ©munĂ©rĂ©e.


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[2007.05326] Monitoring of Critical Infrastructures by Micro-Motion Estimation: the Mosul Dam Destabilization

24 mars 2025 Ă  22:24

Dans cet article, les auteurs proposent une nouvelle procédure pour fournir un outil de surveillance des infrastructures critiques.

En particulier, grùce à l'analyse des données satellitaires COSMO-SkyMed, une étude détaillée et actualisée est fournie pour surveiller l'accélération du processus de déstabilisation du barrage de Mossoul, qui représente la plus grande installation hydraulique d'Irak et qui est situé sur le fleuve Tigre.

Le potentiel destructeur de la vague qui serait générée en cas de destruction du barrage pourrait avoir de graves conséquences. Si le souci des vies humaines passe avant tout, celui de la protection du patrimoine culturel n'est pas négligeable, puisque plusieurs sites archéologiques sont situés autour du barrage de Mossoul.

La procédure proposée est une évaluation modale approfondie basée sur l'estimation des micro-mouvements, par le biais d'un suivi des sous-aptitudes Doppler et d'une analyse multi-chromatique (MCA).

La méthode est basée initialement sur l'interférométrie à diffuseurs persistants (PSI), qui est également discutée à des fins d'exhaustivité et de validation. L'analyse modale a détecté la présence de plusieurs zones de résonance qui pourraient signifier la présence de fissures, et les résultats ont montré que le barrage est encore fortement déstabilisé.

De plus, le barrage semble ĂȘtre divisĂ© en deux parties : la partie nord accĂ©lĂšre rapidement tandis que la partie sud dĂ©cĂ©lĂšre et une fissure principale a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans cette jonction nord-sud. Les vitesses estimĂ©es par la technique PS-InSAR sont en bon accord avec les mesures GNSS in-situ, ce qui se traduit par un coefficient de corrĂ©lation trĂšs Ă©levĂ© et montre l'efficacitĂ© de la procĂ©dure proposĂ©e.

https://arxiv.org/pdf/2007.05326


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Gains d’efficacitĂ©: un moyen d’augmenter les salaires et le temps libre – La Vie Ă©conomique

22 mars 2025 Ă  23:54

La croissance de la productivitĂ© de ces derniĂšres dĂ©cennies a permis une augmentation des salaires et une rĂ©duction du temps de travail de la population active. En parallĂšle, le temps passĂ© Ă  la retraite s’est considĂ©rablement allongĂ©.

Depuis 1950, la productivitĂ© de l’économie suisse a progressĂ© d’environ 1,9% par an. Une plus grande efficacitĂ© dans la production des biens et des services a permis de gĂ©nĂ©rer davantage de richesse et d’avoir ainsi «un plus gros gĂąteau Ă  partager». Dans le cadre d’un modĂšle Ă©conomique durable, qui repose sur une certaine Ă©quitĂ© sociale, la population active devrait aussi profiter, Ă  terme, de ces gains de prospĂ©ritĂ©. Dans les faits, c’est gĂ©nĂ©ralement une augmentation du salaire qui le lui permet, mais il existe une autre possibilitĂ©, bien qu’elle soit souvent ignorĂ©e: la rĂ©duction du temps de travail.

Quelle a Ă©tĂ© l’évolution Ă  long terme du travail, du temps libre et de la productivitĂ© en Suisse? Dans quelle mesure les gains de prospĂ©ritĂ© se traduisent-ils aussi par une diminution du temps de travail, et comment celle-ci est-elle mise Ă  profit par les mĂ©nages qui en bĂ©nĂ©ficient? Dans le cadre de son programme de recherche sectorielle 2023/2024, le SecrĂ©tariat d’État Ă  l’économie (Seco) a chargĂ© la sociĂ©tĂ© de conseil bĂąloise BSS d’étudier ces questions, en collaboration avec le Centre de recherches conjoncturelles de l’EPF Zurich (KOF) et l’UniversitĂ© de Saint-Gall (voir encadrĂ©).[1]

Une productivité multipliée par quatre depuis 1950

Entre 1950 et 2022, la productivitĂ© du travail – soit le produit intĂ©rieur brut rĂ©el par heure travaillĂ©e – a augmentĂ© d’environ 300% en Suisse (voir illustration 1), selon les donnĂ©es de l’Office fĂ©dĂ©ral de la statistique (OFS) et celles d’un projet de recherche menĂ© par Michael Siegenthaler soutenu par le Fonds national[2]. ConcrĂštement, ce gain de productivitĂ© signifie qu’à durĂ©e de travail Ă©gale, on peut aujourd’hui gĂ©nĂ©rer un PIB quatre fois plus Ă©levĂ© qu’en 1950, ce qui se reflĂšte aussi dans la paie des employĂ©s: les analyses rĂ©alisĂ©es montrent que leur salaire, calculĂ© sur la base de leur rĂ©munĂ©ration horaire rĂ©elle[3], a mĂȘme augmentĂ© de 400% au cours de la pĂ©riode concernĂ©e, leur part dans le PIB («part des salaires») Ă©tant passĂ©e de 45% Ă  56% entre 1950 et 2022.

Durant cette mĂȘme pĂ©riode, le temps de travail annuel par actif occupĂ© a diminuĂ© de 37%. Au fil des ans, la croissance de la productivitĂ© a donc entraĂźnĂ© Ă  la fois une augmentation des salaires et une rĂ©duction de la durĂ©e du travail. MĂȘme si la progression des salaires a Ă©tĂ© nettement plus marquĂ©e, le gain de temps libre rĂ©sultant de la diminution du temps de travail n’en reste pas moins significatif.


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Les émissions dues aux formes. Entretien avec Jacques Ravatin - 3e millénaire - Spiritualité - Connaissance de soi - Non-dualité - Méditation

22 mars 2025 Ă  23:39

Jacques Ravatin nous a quittĂ© en Mars 2011. C’est par cet entretien de 1978 – ci-dessous – que nous l’avons dĂ©couvert. Il Ă©tait la continuation et la synthĂšse d’une longue lignĂ©e de chercheurs et de scientifiques d’avant-garde qui, Ă  la fois, pratiquement et thĂ©oriquement Ă©tudiaient les liens du visible et de l’invisible, de leurs implications et de la possibilitĂ© de changer de conscience. Son Ɠuvre reste relativement mĂ©connu et il est dommage que plusieurs farfelus s’en inspirent. Ravatin continua ses travaux avec sa fondation Ark’all et publia de nombreuses Ă©tudes, parfois sous le pseudonyme de Vladimir Rosgnilk. Ses thĂšses restent Ă  ĂȘtre vĂ©rifier par une communautĂ© plus large de chercheurs


(Revue Psi International. No 7. Octobre-Novembre-DĂ©cembre 1978)

Une nouvelle approche de l’Univers
 Un reportage de JoĂ«l AndrĂ©

Si les mathĂ©matiques, l’architecture et l’esthĂ©tique apportent d’innombrables donnĂ©es descriptives et analytiques concernant les Formes, aucune science actuelle ne semble pourtant poser le problĂšme fondamental : « Que sont les Formes ? ». Et surtout : « Que font les Formes ? ».

DĂšs 1930, AndrĂ© de BĂ©lizal et les ingĂ©nieurs Chaumery et Morel abordaient nĂ©anmoins la question et aboutissaient, dans une sorte de tentative de conciliation entre la radiesthĂ©sie et l’électromagnĂ©tisme, Ă  la notion d’Ondes de Forme.

Une seconde gĂ©nĂ©ration de chercheurs, entre autres l’archĂ©ologue Enel, puis Jean de la Foye et Roger de Lafforest, reprenaient les rĂ©sultats des pionniers et accumulaient les vĂ©rifications expĂ©rimentales. On ignorait toujours la nature exacte de ces « Ondes de Forme », mais l’influence de ces mystĂ©rieuses Ă©manations sur le vĂ©gĂ©tal et le vivant pouvait ĂȘtre reproduite Ă  partir d’émetteurs artificiels, dĂ©celĂ©e par des dĂ©tecteurs et utilisĂ©e Ă  des fins prĂ©cises.

L’entretien qui va suivre Ă©voque, bien entendu, ces Ă©tapes prĂ©liminaires sans lesquelles les recherches actuelles resteraient incomprĂ©hensibles. Sans s’y attarder, toutefois, et ceci pour deux raisons.

Il n’est pas souhaitable de donner trop de prĂ©cisions pratiques sur les dispositifs expĂ©rimentaux utilisĂ©s dans ce domaine. Leur simplicitĂ© apparente dissimule des potentialitĂ©s redoutables que le dĂ©butant enthousiaste (comme parfois le chercheur confirmĂ©) risque de dĂ©couvrir Ă  ses dĂ©pens et
 Ă  ceux des autres !

Mais surtout, les travaux menĂ©s actuellement par le Groupe ARK’ALL constituent une sorte de rĂ©volution par rapport au passĂ©. On ne parle plus d’Ondes de Forme mais d’Émissions dues aux Formes. Pourquoi ? Parce que l’on n’a pas Ă  faire Ă  des ondes, ni celles du spectre Ă©lectromagnĂ©tique, ni celles de tout autre systĂšme vibratoire connu. En bref : les Émissions dues aux Formes n’appartiennent pas Ă  notre Univers physique


On trouvera bien d’autres propos « insoutenables » tout au long de cet entretien avec Jacques Ravatin. Les InitiĂ©s de l’AntiquitĂ© conversaient-ils avec les Dieux ? L’alphabet hĂ©breu recĂšle-t-il l’état latent de toute rĂ©alitĂ© ? Les Pyramides, les statues de l’üle de PĂąques et les CathĂ©drales sont-elles autant de gigantesques Émetteurs ? Et par-lĂ  mĂȘme des vĂ©hicules vers ce que le diagramme relativiste du Temps dĂ©signe comme « Ailleurs » ? Encore s’agirait-il d’un Ailleurs
 autre que celui des physiciens. Notre univers physique ne serait qu’une restriction de l’univers rĂ©el, du Global.

On ne saurait rester insensible aux propos de Jacques Ravatin en tant qu’ils concernent les aspects les plus fondamentaux de. la connaissance. Et des questions plus immĂ©diates telles que l’habitat, l’environnement, la mĂ©decine et la technologie du Futur. MĂȘme sur ces thĂšmes de civilisation, on verra que les formulations dĂ©fient toutes nos habitudes de pensĂ©e.

Mais alors, fallait-il publier ces propos, ou encore n’était-il pas trop tĂŽt pour le faire ?

De deux choses l’une : ou bien les affirmations de Jacques Ravatin sont exactes et les recherches de son groupe sont en passe de rĂ©volutionner la science actuelle. Il serait alors impardonnable de faire obstacle Ă  leur diffusion et Ă  leur libre apprĂ©ciation par tous. Ou bien elles relĂšvent d’un enthousiasme exagĂ©rĂ© et d’un manque total de prudence scientifique, auquel cas, selon la formule consacrĂ©e, elles n’engagent que leur auteur, sa bonne foi et ses compĂ©tences universitaires.

Dans un cas comme dans l’autre, Jacques Ravatin nous a paru capable de prendre ses responsabilitĂ©s. Sa carriĂšre universitaire (aprĂšs un doctorat en physique mathĂ©matique, il enseigne aujourd’hui cette discipline Ă  l’UniversitĂ© d’Amiens) ne le laisse pas sans rĂ©pondant sur le plan polĂ©mique. Sa pratique expĂ©rimentale (il fut Ă©galement ingĂ©nieur-chimiste au C.N.R.S.) laisse espĂ©rer qu’il a su garder les yeux ouverts lors de ses investigations. L’assurance avec laquelle il se propose d’opĂ©rer les principales transformations physico-chimiques connues par des voies entiĂšrement ignorĂ©es de nos laboratoires serait insensĂ©e si elle ne reposait sur un acquis vĂ©rifiable. Les thĂšses et brevets se multiplient d’ailleurs autour des travaux du Groupe Ark’All et l’industrie privĂ©e leur accorde dĂ©jĂ  un soutien non nĂ©gligeable.

Mais supposons que les propos qui vont suivre ne relĂšvent que d’extrapolations sans fondement ou encore d’observations rĂ©elles mais hĂątivement gĂ©nĂ©ralisĂ©es, bref d’un abus d’interprĂ©tation. Il n’en serait pas moins nĂ©cessaire de les lire et de les relire. Einstein ne disait-il pas avoir recueilli certaines idĂ©es majeures de ses thĂ©ories Ă  la lecture
 d’ouvrages de science-fiction !


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Below The Giza Pyramid Plateau—New Radar Discoveries Will Shock The World. – @ReadMultiplex

22 mars 2025 Ă  19:59

En mars 2025, aprĂšs un traitement intensif des donnĂ©es Ă  l'aide de mĂ©thodes traditionnelles et d'une IA avancĂ©e, l'Ă©quipe avait dressĂ© ce qu'elle affirme ĂȘtre une carte dĂ©taillĂ©e d'un vaste complexe souterrain s'Ă©tendant sur le plateau de Gizeh. En rĂ©sumĂ©, une combinaison avancĂ©e d'interfĂ©romĂ©trie radar, d'analyse des vibrations Doppler et de tomographie sismique a permis Ă  Malanga, Biondi et Ă  leurs collĂšgues d'accomplir ce qui Ă©tait auparavant considĂ©rĂ© comme impossible, Ă  savoir l'imagerie d'un vaste rĂ©seau de structures situĂ©es Ă  prĂšs d'un demi-mille sous un site archĂ©ologique, le tout Ă  partir d'observations par satellite.

Vidéo conférence de presse:
https://x.com/BrianRoemmele/status/1903469276050469093?t=NBf4cp-U0DB7G-zBBii2aQ

Le 16 mars 2025, une Ă©quipe interdisciplinaire de chercheurs a annoncĂ© une dĂ©couverte rĂ©volutionnaire sous le plateau Ă©gyptien de Gizeh : un vaste complexe de chambres et de puits souterrains s'Ă©tendant sur prĂšs de deux kilomĂštres sous les cĂ©lĂšbres pyramides. L'Ă©quipe, composĂ©e du professeur Corrado Malanga, du docteur Filippo Biondi et du docteur Armando Mei, a utilisĂ© une technologie avancĂ©e d'imagerie radar pour "voir" prĂšs de 3 km sous terre sans excavation. Dans le communiquĂ© de presse, Malanga, Biondi et Mei dĂ©voilent des scans radar 3D Ă  haute rĂ©solution qui montreraient plusieurs niveaux de structures inconnues cachĂ©es dans les profondeurs des grandes pyramides. Ces dĂ©couvertes pourraient rĂ©volutionner notre comprĂ©hension de l'ingĂ©nierie de l'Égypte ancienne et donner du crĂ©dit aux vieilles lĂ©gendes de chambres cachĂ©es Ă  Gizeh.


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Plan de relance pour l’Europe - Commission europĂ©enne

21 mars 2025 Ă  18:08

NextGenerationEU: bien plus qu’un plan de relance. Il s’agit d’une occasion unique de sortir plus forts de la pandĂ©mie, de transformer nos Ă©conomies et de crĂ©er des possibilitĂ©s et des emplois pour l’Europe dans laquelle nous voulons vivre. Nous avons tout ce qui est nĂ©cessaire pour y parvenir.

Nous avons la vision, nous avons le plan et nous avons convenu d’investir 806,9 milliards d’euros ensemble*.

Il est temps Ă  prĂ©sent de se mettre au travail pour rendre l’Europe plus verte, plus numĂ©rique et plus rĂ©siliente.

*Ce chiffre est en prix courants. Il s’élĂšve Ă  750 milliards d’euros aux prix de 2018.


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Origines du Covid : pourquoi l’OMS n’exclut plus l’hypothĂšse d’une fuite de laboratoire ? | France Culture

21 mars 2025 Ă  08:04

Beaucoup d’interrogations demeurent sur les origines du SARS-CoV-2, deux ans et demi aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie. Les experts de l'OMS viennent de remettre un nouveau rapport : ils estiment que toutes les hypothĂšses doivent ĂȘtre Ă©tudiĂ©es, y compris celle d'une fuite d'un laboratoire.

Avec Étienne Decroly, virologue spĂ©cialiste du VIH. Directeur de recherche au CNRS dans le laboratoire Architecture et Fonction des MacromolĂ©cules Biologiques (AFMB) de l’UniversitĂ© d’Aix-Marseille

L’origine du SARS-CoV-2 reste une Ă©nigme. Deux ans et demi aprĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie, l’OMS a rendu il y a quelques jours un nouveau rapport, dans lequel l'hypothĂšse d'un accident de laboratoire n’est plus exclue. Selon les experts, cette piste nĂ©cessite "des investigations supplĂ©mentaires". Dans le mĂȘme temps, l’influent Ă©conomiste amĂ©ricain Jeffrey Sachs a demandĂ© une enquĂȘte approfondie sur l’origine du virus, aux Etats-Unis et non en Chine. Pourquoi ? En un mot, toutes les hypothĂšses doivent encore ĂȘtre mises sur la table.

Guillaume Erner reçoit Etienne Decroly, virologue, directeur de recherche au CNRS dans le laboratoire Architecture et Fonction des MacromolĂ©cules Biologiques (AFMB) de l’UniversitĂ© d’Aix-Marseille.

Vous pouvez écouter l'interview en intégralité en cliquant sur le player en haut à gauche de cette page.
Le parent du virus, encore introuvable aujourd’hui

Etienne Decroly explique que ce dont on est certain aujourd'hui sur l'origine du Sars cov 2, c'est que : "il y a des virus cousins éloignés qui circulent dans les populations de chauves souris, en particulier en Chine, dans les provinces au Sud de la ville Wuhan. Par contre, ces virus sont génétiquement assez éloignés du SarsCov2 et ne sont pas les parents directs". Le réservoir, la famille de virus, est clairement identifié, par contre "ce qui nous manque, ce sont les éléments qui sous-tendent la transmission et l'évolution de ces virus du réservoir jusque dans les populations humaines".

Le parent du virus existe mais oĂč existe-t-il et quelles sont les chaĂźnes de transmission ? Etienne Decroly rappelle qu’il n’a toujours pas Ă©tĂ© trouvĂ©. “La question c’est de savoir oĂč il existe et quelles sont les chaĂźnes de transmission qui ont conduit le parent Ă  se retrouver dans une population humaine. L'hypothĂšse prĂ©liminaire Ă©tait que c'Ă©tait une zoonose (on sait que les franchissements de barriĂšre d'espĂšces se font par des hĂŽtes intermĂ©diaires en gĂ©nĂ©ral) et que le virus, de proche en proche s'adapte pour devenir infectieux dans une nouvelle espĂšce. Donc ce qu'on s'attend Ă  retrouver dans un virus d'origine naturelle c'est, quelque part, dans un hĂŽte intermĂ©diaire, un virus qui est le virus qui a gĂ©nĂ©rĂ© l'Ă©pidĂ©mie."

Or plus de deux ans aprÚs, malgré un échantillonnage trÚs important, ce virus (parent) n'a pas été trouvé à ce jour. Etienne Decroly revient sur l'hypothÚse un temps avancée du pangolin : "Le pangolin a été exclu il y a plus d'un an et demi mais c'est un hÎte du type pangolin qu'on cherche pour trouver ce virus parent, dans un animal, par exemple, vendu sur le marché de Wuhan... on cherche un virus génétiquement trÚs proche du Sars cov 2 et malheureusement, il y a eu plus de 120 000 échantillons prélevés pour essayer de trouver ce progéniteur, ce parent de l'épidémie et aujourd'hui, ces échantillonnages n'ont pas abouti à trouver le virus à l'origine de l'épidémie."
La possibilitĂ© d’un accident de laboratoire ne peut ĂȘtre totalement exclue

Dans son nouveau rapport, l'OMS explique qu'il faut aussi Ă©tudier cette hypothĂšse - au mĂȘme titre que les autres. Pourquoi ?

Etienne Decroly indique que les laboratoires de la ville de Wuhan travaillent sur les coronavirus afin de comprendre les mĂ©canismes de franchissement de la barriĂšre des espĂšces. “Leur travail consistait Ă  collecter dans la nature des virus naturels de maniĂšre Ă  les sĂ©quencer, parfois d’arriver Ă  les cultiver et Ă©ventuellement les Ă©tudier dans des systĂšmes cellulaires ou dans des animaux modĂšles. Ceci est fait pour comprendre comment ces virus sont capables de franchir la barriĂšre d’espĂšces et donc capables de devenir infectieux dans une autre espĂšce, comme l'espĂšce humaine."

Selon Etienne Decroly, l'hypothĂšse de l'origine du virus provenant d'un laboratoire suppose un possible accident lors d'une de ces expĂ©riences. "Un expĂ©rimentateur aurait pu ĂȘtre infectĂ© ou des effluents du laboratoires auraient pu ĂȘtre contaminĂ©s par ce virus, avec un retour accidentel dans les populations humaines Ă  partir du laboratoire."

"Des accidents de laboratoires existent, ils sont rares, mais se sont déjà produits et des accidents ont déjà été répertoriés", rappelle Etienne Decroly.
L’hypothĂšse de l’économiste Jeffrey Sachs

Etienne Decroly revient sur l'hypothĂšse avancĂ©e par Jeffrey Sachs. L'Ă©conomiste amĂ©ricain a rappelĂ© ceci, comme le raconte Etienne Decroly : "Une association caritative appelĂ©e EcoHealth Alliance financĂ©e en grande partie par le gouvernement amĂ©ricain, avait pour objectif de mener des expĂ©riences de collectes de virus et des expĂ©riences pour comprendre le franchissement de la barriĂšre d'espĂšces. Cette association a Ă©tĂ© financĂ©e par l'Etat amĂ©ricain pour rĂ©aliser des expĂ©riences en partie aux Etats-Unis et en partie dans diffĂ©rents laboratoires du monde, dont celui de Wuhan. L’hypothĂšse est que certains des travaux financĂ©s par cette association auraient pu Ă©ventuellement conduire Ă  la collecte d’échantillons en Chine. Ce qui aurait pu conduire par exemple Ă  l’émergence du SARS-CoV-2 ou Ă  des expĂ©riences sur ces virus qui ont Ă©tĂ© faites, peut-ĂȘtre certaines aux Etats-Unis, mais principalement en Chine. Ces expĂ©riences auraient pu conduire Ă  l’obtention dans un laboratoire du virus parent de l’épidĂ©mie.”


— Permalien

Le business trĂšs lucratif de Conspiracy Watch - Rechecking Media

20 mars 2025 Ă  14:45

Le mĂ©dia fondĂ© par Rudy Reichstadt s’attache depuis une dizaine d’annĂ©es Ă  Ă©pingler les « conspirationnistes » sur son site internet. Mais que cache cette ambition de vouloir ficher toutes sortes de personnalitĂ©s au motif d’une expertise pseudo-scientifique autoproclamĂ©e ? Entre subventions publiques injustifiĂ©es et propagande macroniste, Rechecking a menĂ© l’enquĂȘte.
Par Amélie Ismaïli

Nos amis de Tocsin ont Ă©tĂ© contactĂ©s par Conspiracy Watch pour leur poser des questions sur leur financement et leur ligne Ă©ditoriale prĂ©tendument « d’extrĂȘme-droite ». C’est un vrai progrĂšs de la part de nos complotologues qui jusqu’ici, ne faisaient jamais l’effort d’aller chercher le contradictoire pour composer leurs articles incendiaires. InformĂ©e par ClĂ©mence Houdiakova (rĂ©dactrice en chef de Tocsin) de cette Ă©tonnante prĂ©caution, nous en avons profitĂ© pour envoyer nous-mĂȘme une sĂ©rie de questions en espĂ©rant qu’elles puissent nous aider Ă  comprendre leurs mĂ©thodes Ă©ditoriales et leurs moyens de financement. HĂ©las, le journaliste Victor Mottin, contributeur du mĂ©dia anti-complotiste, n’a pas souhaitĂ© faire preuve de rĂ©ciprocitĂ©. Si nos questions resteront donc sans rĂ©ponse, notre enquĂȘte dĂ©montre que Conspiracy Watch prend souvent quelques arrangements avec la vĂ©ritĂ©.

  1. Une influence disproportionnĂ©e au prĂ©texte d’une « expertise » pseudo-scientifique

À lire nos mĂ©dias de grands chemins oĂč il intervient souvent, « l’expertise » de Rudy Reichstadt pour lutter contre le « flĂ©au » du « complotisme » ne ferait aucun doute. Lui-mĂȘme s’est fĂ©licitĂ© devant le SĂ©nat que son association bĂ©nĂ©ficie d’une lĂ©gitimitĂ© « unanimement reconnue pour le sĂ©rieux de son action et la soliditĂ© de son travail ». Rudy Reichstadt n’a pourtant aucune qualification pour prĂ©tendre Ă  cette autoritĂ©. Son expĂ©rience se limite Ă  un diplĂŽme de l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, ainsi qu’une modeste carriĂšre Ă  la Mairie de Paris. D’autant que le thĂšme dont il se dit « expert » n’existe pas en tant que discipline acadĂ©mique et suscite plutĂŽt des rĂ©serves parmi les chercheurs. Le politologue Julien Giry, spĂ©cialiste des phĂ©nomĂšnes de fausses rumeurs en ligne et maĂźtre de confĂ©rences Ă  l’UniversitĂ© de Tours, estime que les « complotologues » mĂ©diatiques comme Rudy Reichstadt ont « confisquĂ© l’expertise avec un discours de catastrophisation fondĂ© sur du prĂȘt-Ă -penser, sans aucune base empirique, alors que leurs positions sont marginales dans le champ universitaire » (Marianne, 2021). Les chercheurs Coralie Le Caroff et Mathieu Foulot soulignent que « la littĂ©rature scientifique concernant le complotisme est assez limitĂ©e et ne permet pas d’accĂ©der aux modalitĂ©s concrĂštes de production et de rĂ©ception des discours conspirationnistes », se rĂ©vĂ©lant « rapidement (
) une catĂ©gorie fourre-tout » (1). MĂȘme du cĂŽtĂ© des scientifiques partisans de la lutte contre le « complotisme », Ă  l’instar de SĂ©bastien Dieguez et Sylvain DelouvĂ©e, on admet qu’on « ne sait pas exactement en quoi il consiste, ce que peut bien ĂȘtre sa “structure monologique” (
). Il n’existe pas Ă  ce jour de “thĂ©orie” psychologique dĂ©finitive et consensuelle du complotiste » (2).

Autrement dit, « l’expertise » dont se rĂ©clame Rudy Reichstadt a tous les aspects d’une pseudo-science, c’est-Ă -dire une doctrine utilisĂ©e comme argument d’autoritĂ© sans reposer sur aucun critĂšre de scientificitĂ©. Chose assez ironique pour quelqu’un qui se dit ĂȘtre un disciple de Karl Popper. D’ailleurs, lorsque Conspiracy Watch s’est exercĂ© Ă  produire un sondage pour la Fondation Jean-JaurĂšs, sondage qui affirmait que « huit Français sur dix [seraient] complotistes », mĂȘme la presse n’a pas pu ignorer les Ă©normes biais mĂ©thodologiques ayant permis d’arriver Ă  ce rĂ©sultat dĂ©lirant. Et pour cause : beaucoup de sondĂ©s ne connaissaient mĂȘme pas la « thĂ©orie » sur laquelle on leur a demandĂ© de se prononcer !

Conférence de Rudy Reichstadft au Conservatoire des Arts et Métiers (CNAM), Paris, 29 octobre 2019.

Mais l’avantage de s’autoproclamer « expert » d’une discipline qu’on invente, c’est de s’offrir les garanties d’en avoir le monopole. Un monopole qui a permis Ă  Rudy Reichstadt d’ĂȘtre trĂšs souvent sollicitĂ© au sommet de l’Etat. Comme l’a rapportĂ© le journaliste Laurent DaurĂ© pour Blast, Rudy Reichstadt apparait comme « conseiller » dans pas moins d’une dizaine d’institutions publiques (Service d’information du gouvernement (SIG), le ministĂšre de l’Éducation nationale, le ministĂšre de l’IntĂ©rieur, Conseil national du numĂ©rique, la Miviludes, la Dilcrah, le Cnam
). Outre sa participation au rapport de la Commission Bronner sur les « LumiĂšres Ă  l’ùre numĂ©rique » rĂ©digĂ© Ă  la demande du PrĂ©sident Macron, il prodigue Ă©galement depuis 2020 des formations auprĂšs des agents de l’UnitĂ© de contre-discours rĂ©publicain (UCDR) intĂ©grĂ©e au SG-CIPDR (ComitĂ© interministĂ©riel de prĂ©vention de la dĂ©linquance et de la radicalisation, Ă  l’origine de l’appel Ă  projet « Fonds Marianne ») et fait partie des membres de l’Observatoire de la haine en ligne de l’ARCOM. On sait aussi que Conspiracy Watch intervient dans les politiques de rĂ©gulation directement auprĂšs des plateformes des rĂ©seaux sociaux. En 2019, la directrice des affaires publiques de Twitter France (avant le rachat d’Elon Musk) tĂ©moignait devant une commission d’enquĂȘte Ă  l’AssemblĂ©e Nationale que ses Ă©quipes travaillaient « avec des associations comme celle de Rudy Reichstadt », leur faisant bĂ©nĂ©ficier en Ă©change de « publicitĂ© Ă  titre gracieux ». MĂȘme tĂ©moignage de la part du Directeur de Tik Tok France, qui reconnait lors d’une rĂ©union de dĂ©bat public que Conspiracy Watch les aide Ă  « dĂ©busquer les conspirations et supprimer les contenus affĂ©rents ». Au vue de la maniĂšre trĂšs subjective qu’ont nos complotologues pour dĂ©signer un « discours conspirationniste », marquĂ©e d’un biais politique manifeste (nous le verrons plus loin), on ne peut Ă©carter qu’une telle influence ait pu conduire Ă  la censure d’opinions diffusĂ©es en ligne qui n’avaient strictement rien d’illĂ©gales.

  1. Une perfusion d’argent public pour des motifs parfois inexistant

Mais cette influence, au-delĂ  d’ĂȘtre problĂ©matique, semble aussi ĂȘtre un formidable moyen de profiter des largesses de l’État et de ses deniers publics. D’aprĂšs les donnĂ©es disponibles jusqu’en 2022 sur le site budget.gouv.fr (3), l’Observatoire du conspirationnisme perçoit une diversitĂ© de subventions annuelles pour des motifs qui suscitent l’interrogation. 30 000 euros leur sont versĂ©s chaque annĂ©e depuis 2017 par la DĂ©lĂ©gation interministĂ©rielle Ă  la lutte contre le racisme, l’antisĂ©mitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) pour la production de leur Ă©mission sur YouTube « Les DĂ©conspirateurs », dont l’audience dĂ©passe rarement quelques milliers de vues. Le SG-CIPDR participe aussi au financement de Conspiracy Watch Ă  hauteur de 30 000 euros en moyenne dĂšs 2019, subvention qui sera doublĂ©e Ă  l’occasion du Fonds Marianne pour s’élever Ă  plus de 60 000 euros versĂ©s tous les ans depuis 2021. L’association a Ă©galement reçu Ă  au moins deux reprises (2019 et 2021) une subvention de 20 000 euros au titre des « politiques d’EAC » (Éducation artistique et culturelle) pilotĂ©es par le ministĂšre de la Culture.

Plus Ă©trange encore, Conspiracy Watch a bĂ©nĂ©ficiĂ© de subventions de 15 000 € en 2020, de 30 000 € en 2021 et en 2022 (soit un total de 75 000 €), toutes versĂ©es au seul motif d’« accompagner l’organisation d’un concours international de dessin de presse contre le conspirationnisme et le nĂ©gationnisme ». ProblĂšme : si un tel concours semble avoir Ă©tĂ© organisĂ© en 2020, on n’en retrouve pas la moindre trace les deux annĂ©es suivantes, alors que la dotation versĂ©e ces annĂ©es-lĂ  a Ă©tĂ© le double du montant initial. D’autant plus que les laurĂ©ats de cet unique concours en 2020 ont reçu des prix pour un montant total de 7 000 €, remis discrĂštement lors d’un Ă©vĂ©nement Ă  huis clos dans le contexte des restrictions sanitaires.

A ces subventions rĂ©guliĂšres s’ajoutent une panoplie de « prestations » facturĂ©es par l’association et d’autres « soutiens » Ă  des projets sur lesquels nous n’aurons aucun dĂ©tail, pour des montants qui varient entre 400 et 4700 euros. Au total, si on s’appuie sur les derniĂšres donnĂ©es disponibles pour l’annĂ©e 2022, l’association de Rudy Reichstadt bĂ©nĂ©ficie d’au moins 130 000 euros chaque annĂ©e de financement public, dans la plus totale opacitĂ©. Une somme lĂ©gĂšrement supĂ©rieure Ă  ce que Rudy Reichstadt dĂ©clarait lors de la commission d’enquĂȘte du SĂ©nat sur le Fonds Marianne : devant les rapporteurs, il assurait ainsi que la part de financement public se limitait Ă  50% du budget gĂ©nĂ©ral de l’association, budget qu’il Ă©value Ă  « 230 000 euros environ ». Or 130 000 sur 230 000, c’est un peu plus que la moitiĂ©. À moins que le budget gĂ©nĂ©ral de Conspiracy Watch soit plus important que l’estimation donnĂ©e
 Il faut dire que ce ne serait pas la premiĂšre fois que Rudy Reichstadt mente sur les financements qu’il reçoit du contribuable. En 2019, dans une intervention sur Europe 1, un prĂ©sentateur radio lui demandait sur un ton d’humour s’il « n’était pas payĂ© par le gouvernement pour affirmer que les français adhĂšrent de plus en plus aux thĂ©ories complotistes » ; rĂ©ponse de l’intĂ©ressĂ© : « il est pas sĂ»r que ce soit dans l’intĂ©rĂȘt du gouvernement d’abord
 et ensuite c’est pas le cas ». On imagine pourtant trĂšs bien l’intĂ©rĂȘt qu’aurait le gouvernement Ă  financer un mĂ©dia qui discrĂ©dite ses opposants politiques (comme Jean-Luc MĂ©lenchon ou Marine Le Pen) en prenant la dĂ©fense du PrĂ©sident.

Mais surtout, jusqu’en 2022, la page « Soutenez-nous » de Conspiracy Watch prĂ©sentait faussement ne bĂ©nĂ©ficier « d’aucune subvention de l’Etat ». Un mensonge grossier dĂ©montrĂ© par notre confrĂšre Greg Tabibian, qui a contraint la rĂ©daction Ă  modifier cette page pour intĂ©grer un paragraphe qui fait la part belle aux circonvolutions : « si l’association Ă©ditrice de Conspiracy Watch bĂ©nĂ©ficie de co-financements publics sur certaines actions revĂȘtant une dimension d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral [
] elle ne bĂ©nĂ©ficie pas de co-financement concernant l’essentiel de son fonctionnement courant ou son activitĂ© de service de presse en ligne [
]. Ces aides financiĂšres ne sont en outre sollicitĂ©es qu’au cas par cas et sans garantie de rĂ©gularitĂ© dans le temps ». On serait bien curieux de connaĂźtre quelles sont prĂ©cisĂ©ment ces « actions » pour lesquelles Conspiracy Watch bĂ©nĂ©ficie de ces aides financiĂšres qui sont pour l’essentiel renouvelĂ©es chaque annĂ©e.

Archive de la page de « Soutien » de Conspiracy Watch avant modification.

  1. Une impunité surprenante dans le scandale du « Fonds Marianne ».

Le plus Ă©tonnant reste qu’en dĂ©pit de toutes ces subventions injustifiĂ©es au prĂ©texte d’une « expertise » plus que contestable, Conspiracy Watch semble ĂȘtre totalement Ă©pargnĂ© d’une quelconque remise en cause par les autoritĂ©s. Le scandale du Fonds Marianne en est probablement l’exemple le plus criant. En effet, ni la presse, ni les rapports menĂ©s par la Commission d’enquĂȘte du SĂ©nat et l’Inspection gĂ©nĂ©rale de l’administration n’ont Ă©mis de charges explicites contre l’association de Rudy Reichstadt. Ce que ce dernier rĂ©pĂšte allĂšgrement dĂšs qu’il s’agit de questionner son rĂŽle dans cette affaire. Pourtant, ce blanc-seing mĂ©riterait de soulever quelques doutes. En effet, comme nous l’avions montrĂ© dans notre prĂ©cĂ©dente enquĂȘte, les principaux contributeurs de Conspiracy Watch (Rudy Reichstadt, Tristan MendĂšs France et ValĂ©rie Igounet) interviennent dans les contenus produits par au moins trois autres bĂ©nĂ©ficiaires du Fonds Marianne : la LICRA (95 000 € du Fonds Marianne), 2P2L (20 000 €) et SPICEE (70 000 €). En supposant que ces prestations aient Ă©tĂ© payĂ©es avec l’argent perçu par chacune de ces autres associations laurĂ©ates, la part du budget issu du Fonds Marianne dont a bĂ©nĂ©ficiĂ© Rudy Reichstadt et ses associĂ©s serait donc bien supĂ©rieure aux 60 000 € annoncĂ©s pour Conspiracy Watch. De plus, d’autres bĂ©nĂ©ficiaires ont Ă©galement fait la promotion du mĂ©dia dans leurs propres contenus, Ă  l’instar de FraternitĂ© GĂ©nĂ©rale, GĂ©nĂ©ration NumĂ©rique et BibliothĂšques Sans FrontiĂšres. Enfin, l’Institute for Strategic Dialogue (80 000€ du Fonds Marianne) figurait comme co-financeur du projet « Ripost », portĂ© par Rudy Reichstadt et Tristan MendĂšs France, un an avant d’avoir Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© dans l’appel Ă  projets du Fonds Marianne. Un partenariat tellement solide que Sacha MoriniĂšre, analyste pour ce think tank qui s’avĂšre ĂȘtre un Ă©niĂšme reprĂ©sentant du soft power amĂ©ricain, est devenue rĂ©dactrice permanente pour la version anglophone de Conspiracy Watch. Ainsi, si l’on additionne les subventions versĂ©es Ă  des organismes collaborant de maniĂšre avĂ©rĂ©e avec Rudy Reichstadt, on arrive Ă  un total de 325 000 € de projets financĂ©s par le Fonds Marianne. Et ce, alors mĂȘme que Conspiracy Watch n’a publiĂ© aucun contenu original qui traite du thĂšme du radicalisme islamique Ă  l’origine de l’assassinat barbare de Samuel Paty.

Page de prĂ©sentation du projet « SAPIO » portĂ© par la LICRA, financĂ© par le Fonds Marianne pour 95000€.

Et ce n’est pas tout. Il est trĂšs surprenant que Conspiracy Watch n’ait nullement Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ© par les accusations entourant le Fonds Marianne sur le financement de contenu politique qui critique des opposants Ă  Emmanuel Macron en pĂ©riode Ă©lectorale, accusation portĂ©e spĂ©cifiquement par Mediapart contre l’association Reconstruire le commun.

Or pour ce qui concerne Reconstruire le commun, cette accusation se rĂ©vĂšlera pour partie mensongĂšre : aucun contenu critiquant des personnalitĂ©s politiques n’a Ă©tĂ© publiĂ© par cette association pendant la pĂ©riode des Ă©lections prĂ©sidentielles, contrairement aux allĂ©gations de Mediapart. AllĂ©gations d’autant plus fallacieuses que l’administration du CIPDR lui avait reprochĂ©, non pas d’avoir publiĂ© des « contenus Ă  l’encontre d’opposants d’Emmanuel Macron », mais au contraire d’avoir diffusĂ© des critiques particuliĂšrement acerbes envers des membres du Gouvernement (qualifiĂ© « d’autoritaire », de « parti unique » ou « d’extrĂȘme-centre ») notamment une vidĂ©o qui fustige la politique sanitaire d’Emmanuel Macron, ou encore une tirade humoristique dans laquelle Olivier VĂ©ran est comparĂ© Ă  « la poupĂ©e de Jeff Panacloc [qui n’a pas] de volontĂ© propre ni l’initiative de ses paroles ». Le journal de Edwy Plenel a donc ouvertement menti en prĂ©tendant que ces contenus ont « Ă©gratignĂ© Ă  peine le chef de l’Etat ».

Mais a contrario, cette accusation aurait Ă©tĂ© parfaitement justifiĂ©e dans le cas de Conspiracy Watch. Le mĂ©dia « anti-complotiste » a publiĂ© de nombreux contenus critiquant des adversaires d’Emmanuel Macron tout en prenant la dĂ©fense du PrĂ©sident pendant la pĂ©riode Ă©lĂ©ctorale, prĂ©sidentielle et lĂ©gislative. Dans une vidĂ©o des DĂ©conspirateurs datant du 27 mars 2022 (deux semaines avant le scrutin prĂ©sidentielle), le complotologue s’insurgeait d’un soi-disant « procĂšs en illĂ©gitimitĂ© » fait Ă  Emmanuel Macron par plusieurs candidats, phĂ©nomĂšne qu’il qualifie « d’inquiĂ©tant » car le prĂ©sident serait selon lui « le mieux Ă©lu de toute la cinquiĂšme rĂ©publique ». Le mĂȘme jour, un sondage de Conspiracy Watch prĂ©sentait que les « complotistes » seraient « surreprĂ©sentĂ©s chez les sympathisants de Marine Le Pen et de Jean-Luc MĂ©lenchon ». Le 3 avril (soit une semaine avant le premier tour des prĂ©sidentielles), une Ă©dition de Conspiracy News prĂ©sente l’affaire McKinsey comme une « fausse » affaire instrumentalisĂ©e par des « complotistes » car le cabinet serait, selon eux, le « coupable idĂ©al [
] des ennemis de la dĂ©mocratie occidentale ». Le 5 avril 2022 encore, Ă  cinq jours du scrutin, Conspiracy Watch publie un article affirmant que les « amis russes » de Jean-Luc MĂ©lenchon se seraient « compromis, Ă  des degrĂ©s divers, avec la rhĂ©torique nationaliste et complotiste du Kremlin », faisant soupçonner le candidat de la France Insoumise d’ĂȘtre un sympathisant du rĂ©gime de Vladimir Poutine. Enfin le 14 juin 2022, entre les deux tours des Ă©lections lĂ©gislatives, Conspiracy Watch publie un long article qui associe plusieurs dĂ©putĂ©s du RN et de la NUPES, dont certains sont encore dans la course Ă©lectorale, Ă  des figures complotistes, antisĂ©mites, voire nĂ©gationnistes. Sous le titre « LĂ©gislatives 2022 : ces dĂ©putĂ©s auxquels vous avez Ă©chappé  et les autres ! », ce pamphlet est une vĂ©ritable croisade contre les principaux partis de l’opposition au parti prĂ©sidentiel, sans Ă©mettre la moindre critique envers un candidat LREM.

Ces contenus contrastent pourtant fortement avec ceux publiĂ©s par Reconstruire le commun Ă  la mĂȘme pĂ©riode, qui leur a valu d’ĂȘtre la cible de la presse et de l’enquĂȘte de la Commission sĂ©natoriale. Le mensonge du journal d’investigation est d’autant moins pardonnable qu’à l’époque de la campagne prĂ©sidentielle de 2017, Conspiracy Watch avait lancĂ© une lourde charge contre Mediapart pour avoir produit une vidĂ©o « aux relents complotistes » qui « entonnait les sirĂšnes de la dĂ©magogie populiste la plus crasse » en critiquant Emmanuel Macron !

Si commme les journalistes l’affirmaient , « utiliser des moyens publics pour influencer le rĂ©sultat d’un scrutin est, en thĂ©orie, rigoureusement interdit »comment expliquer qu’ils aient pu ignorer les contenus davantage problĂ©matiques d’une autre association qui les avait rudement attaquĂ©s, en ayant eu accĂšs Ă  la liste de l’ensemble des laurĂ©ats du Fonds Marianne ? Pourquoi calomnier Reconstruire le commun quand il n’était pas nĂ©cessaire de mentir dans le cas de Conspiracy Watch ? Se pourrait-il qu’il y ait eu une « consigne » pour n’enquĂȘter que sur deux bĂ©nĂ©ficiaires, protĂ©geant Monsieur Reichstadt de toute polĂ©mique en lien avec ses services rendus au sommet de l’État ? On se doute qu’une telle question sera aussitĂŽt qualifiĂ©e de « complotiste » Ă  dĂ©faut d’en obtenir une rĂ©ponse.

  1. Une mission de propagande politique au service d’Emmanuel Macron.

Ces exemples de contenus produits par Conspiracy Watch pendant la campagne Ă©lectorale sont cependant loin d’ĂȘtre les seuls Ă  reflĂ©ter un biais partisan manifeste envers Emmanuel Macron. Rudy Reichstadt d’ailleurs, ne s’en cache pas vraiment : il a votĂ© pour lui aux deux derniĂšres prĂ©sidentielles. Au point qu’on en vient Ă  se demander si la dĂ©nonciation de « complotisme » n’aurait pas d’abord pour but de dĂ©nigrer les opinions qui s’opposent Ă  la politique du gouvernement. C’est manifestement le seul trait commun aux personnalitĂ©s dĂ©noncĂ©es sur son blog. En dehors des partis du centre Macron-compatible, tout le spectre politique y passe : de Jean-Luc MĂ©lenchon aux leaders du Rassemblement National, des Gilets Jaunes aux souverainistes (Florian Philippot, François Asselineau, ou encore Georges Kuzmanovic), de Usul Ă  Fdesouche en passant par Aude Lancelin
 Il n’est pas bien difficile d’en conclure que le « complotisme » rĂ©side avant-tout dans la contestation du pouvoir en place.

Ainsi, les personnes qui soupçonnent la corruption au sein de l’exĂ©cutif se retrouvent disqualifiĂ©es au mĂȘme titre que les antisĂ©mites. Rudy Reichstadt l’assume : il considĂšre qu’il n’y a pas de « bon complotisme » car « les thĂ©ories du complot qui mettent en accusation les puissants, les multinationales, les services secrets, ect » relĂšveraient du mĂȘme « glissement » que les croyances « platistes », « racistes ou antisĂ©mites » (ConfĂ©rence au CNAM). Pourtant, le complotologue se rĂ©vĂšle pour le moins indulgent lorsqu’une thĂ©orie du complot Ă©mana directement du chef de l’État : dans l’affaire Benalla, Emmanuel Macron avait en effet accusĂ© ses opposants d’avoir organisĂ© un « coup montĂ© » contre lui sans la moindre preuve, ce que Rudy Reichstadt estima ĂȘtre une « hypothĂšse moins absurde que d’autres ». Une indulgence qu’il ne rĂ©serve curieusement pas Ă  ses opposants, comme lorsque Jean-Luc MĂ©lenchon qualifiait « d’opĂ©ration de police politique » la perquisition de son domicile en 2018 ; lĂ , Conspiracy Watch n’hĂ©sitait pas Ă  parler d’ « accusations aventureuses nimbĂ©es de complotisme ». Je m’étonne aussi personnellement que l’utilisation de la formule « Etat profond » dans certains de mes tweets passĂ©s ait pu faire de moi une « figure montante de la complosphĂšre » selon le blog de Rudy Reichstadt, quand la mĂȘme formule prononcĂ©e par le chef de l’Etat ne fasse l’objet d’aucune mention sur Conspiracy Watch


Ce parti-pris manifeste n’est toutefois pas sans risque. Le fait que le MinistĂšre de l’intĂ©rieur se mette Ă  recruter des « responsables complotisme » tĂ©moigne de l’influence grandissante de Rudy Reichstadt sur les politiques publiques. De quoi inquiĂ©ter que ce qu’il dĂ©signe comme une « menace » ne finisse par convaincre de prendre des mesures contre des opinions qui ont pourtant pleinement leur place dans un dĂ©bat dĂ©mocratique.

  1. Mensonges, contradictions et victimisation

Tous ces Ă©lĂ©ments sont de nature Ă  contredire la promesse de Conspiracy Watch de travailler dans un « esprit de totale indĂ©pendance » qui ferait toujours preuve de « rigueur, dĂ©licatesse et sens de la nuance ». Pour la « rigueur » scientifique, on repassera, tant Rudy Reichstadt peine Ă  dĂ©finir le « conspirationnisme » sans se noyer dans ses propres contradictions. Lorsque, dans un sĂ©minaire de la RĂšgle du Jeu en 2012, on lui demande ce qui distingue un discours « conspirationniste » d’une saine « vigilance citoyenne », le complotologue rĂ©pondait que c’est une « question de mĂ©thode » qui consiste Ă  « toujours se poser la question de la vraisemblance de ce qu’on nous propose ». Or quelques annĂ©es plus tard sur France Inter, il dit tout l’inverse : « il n’y a pas de lien entre la vĂ©ritĂ© et le fait qu’une information soit convaincante » expliquait-il pour interprĂ©ter le « succĂšs » du « complotisme » .

Le principe de vĂ©ritĂ© ne semble toutefois pas davantage guider la ligne Ă©ditoriale de Conspiracy Watch. En mars 2020, le mĂ©dia avait fait grand bruit en publiant un autre de leur sondage qui allĂ©guait qu’un quart des Français « pensent (Ă  tort) que le Covid-19 est provoquĂ© par un virus fabriquĂ© en laboratoire, soit intentionnellement, soit accidentellement », les deux thĂšses (intentionnelle ou accidentelle) Ă©tant alors indiffĂ©remment qualifiĂ©es sur le site de « thĂ©orie du complot » infondĂ©e. Tous les fact-checkers, notamment Julien Pain, avaient relayĂ© cette statistique sur ce qui Ă©tait alors prĂ©sentĂ© comme une « fausse information ». Evidemment, il Ă©tait aussi question de montrer que ce sont les partisans des « extrĂȘmes » (RN et LFI) qui seraient les plus sensibles Ă  cette thĂšse – ou plutĂŽt « cette croyance complotiste » comme le prĂ©tendait Conspiracy Watch. Mais voilĂ  qu’au bout d’un certains temps, cette hypothĂšse est finalement prise au sĂ©rieux par la communautĂ© scientifique, y compris l’OMS. Loin de s’excuser d’avoir jetĂ© le discrĂ©dit sur une opinion tout Ă  fait recevable, Rudy Reichstadt plonge de nouveau dans le mensonge avec une bonne dose de mauvaise foi : « l’idĂ©e que le Covid-19 aurait Ă©tĂ© le fruit d’expĂ©riences de gains de fonction menĂ©es en laboratoire sur un coronavirus naturel et s’en serait Ă©chappĂ© accidentellement ne me paraĂźt ni complotiste ni absurde » dĂ©clara-t-il en 2021, en contradiction complĂšte avec le sondage auquel il avait participĂ© 1 an plus tĂŽt.

Reste qu’en disant tout et son contraire sur ce qui conviendrait de ranger derriĂšre le mot « complotisme », Rudy Reichstadt Ă©choue Ă  dĂ©montrer une quelconque « autoritĂ© » qui justifierait son influence au sein de l’État, pas plus que n’est justifiĂ© tous ces financements publics en pleine crise budgĂ©taire. Contre ceux qui s’indignent de son entreprise de fichage politique fondĂ©e sur un parti-pris Ă©vident et une scientificitĂ© absente, le fondateur de Conspiracy Watch ne semble avoir d’autre rĂ©ponse qu’un discours de victimisation. Il en d’ailleurs consacrĂ© un livre (4) et se plaint du « harcĂšlement » qu’il dit subir Ă  chaque fois qu’il lui en est donnĂ© l’occasion de parler dans les mĂ©dias, c’est Ă  dire trĂšs souvent. La moindre critique fondĂ©e sur des faits lui provoque une rĂ©action outrĂ©e comme si elle participait d’une menace de mort. Il reprocha mĂȘme Ă  Check-news d’avoir osĂ© respecter la Charte de Munich (chose assez rare pour ĂȘtre soulignĂ©e) en corroborant certains Ă©lĂ©ments qui suscitent l’interrogation sur son rĂŽle dans l’affaire du Fonds Marianne. En s’abstenant de rĂ©pondre Ă  la question de savoir s’il en aurait « indument bĂ©nĂ©ficiĂ© », les fact-checkers de LibĂ©ration se voient reprocher d’avoir donnĂ© raison Ă  « des gens qui rĂȘvent littĂ©ralement de danser sur [sa] tombe », rien de moins.

Finalement, on serait tentĂ© de croire que le statut de victime « d’un lynchage ignoble » figure un joker bien pratique quand on prĂ©fĂšre Ă©viter de rĂ©pondre aux questions qui dĂ©rangent.


(1) C. Le Caroff, M. Foulot, « L’adhĂ©sion au « complotisme » saisie Ă  partir du commentaire sur Facebook », Question de communication, 35, 2019. -> https://doi.org/10.4000/questionsdecommunication.19405

(2) Sébastien Dieguez, Sylvain Delouvée, Le complotisme. Cognition, culture société, Bruxelles, Mardaga, 2021, pages 184 et 244.

(3) Les donnĂ©es sont issues des dossiers « Jaunes BudgĂ©taire » / « Effort financier de l’Etat en faveur des associations » (exercice 2020, 2021, 2022 et 2023)

(4) Rudy Reichstadt, Au coeur du complot, Grasset, 2023.

*Mise Ă  jour au 13.03.2025 : modification du texte de la 3Ăšme section (contenus de Reconstruire le commun / contenus de Conspiracy Watch), modifications de la mise en page, ajout de caractĂšres gras, ajouts et modifications d’image (+lĂ©gende), correction stylistique.


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