«C’est du dégagisme à la vitesse des réseaux sociaux. En moins de vingt-quatre heures, le système politique népalais, miné par la corruption et le népotisme, a été emporté par une lame de fond. Celle-ci a été provoquée par la colère de la jeunesse du petit pays himalayen, coincé entre les géants indien et chinois, d’où le surnom donné à cet événement de « manifestations de la génération Z » (celles et ceux né·es entre la fin des années 1990 et le début des années 2010).

Mardi 9 septembre, au lendemain de la répression sanglante des forces de l’ordre – 24 morts et plus de 400 blessé·es parmi les manifestant·es –, le premier ministre Khadga Prasad Sharma Oli, 73 ans, a présenté sa démission, peu après l’invasion par des centaines de personnes de ses bureaux et de sa résidence. Une vidéo, diffusée par une télévision népalaise, le montre quitter la capitale Katmandou à bord d’un hélicoptère militaire, l’armée semblant vouloir reprendre la situation en main.»
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