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Elle garde son tapis de yoga de 2015 en pensant encore qu’elle va s’y mettre

« J’avais une amie complètement fan de yoga, et je me suis dit que j’allais faire comme elle, elle avait l’air épanouie… alors que c’était pas la chips la plus craquante du paquet » raconte Inès. « Donc j’ai acheté un legging de sport, une brique de yoga, un CD de musiques de méditation, mais il me manquait un équipement primordial : le tapis de yoga. C’était l’accessoire indispensable, ma vie était vide sans ce tapis de yoga, je ne me sentais pas comme une juriste totalement épanouie, il me manquait un objet pour parvenir à ce nouveau stade d’apaisement intérieur globalisé cumulatif”.

En effet, Inès se définit comme une femme d’action, qui n’a pas peur d’aller au bout de ses idées. Après 25 minutes d’intenses rêverie à s’imaginer bientôt aussi apaisée qu’un petit coquelicot sur la pente d’une colline du Larzac, elle avait acheté ce superbe tapis sur un site de vente en ligne « Alors c’est vrai, j’ai mis 2 heures pour trouver le bon, j’ai lu 4500 commentaires et des dizaines de comparatifs mais j’ai fini par mettre la main dessus. Et je l’ai acheté au prix fort : 29,99 euros. Quand je l’ai reçu j’étais une nouvelle personne.” Après quelques utilisations (3 selon nos sources), Inès a rangé le tapis sous son lit, d’où il attend avec impatience le moment où il reviendra à la lumière.

Inès est loin d’être la seule dans cette situation. Son collègue Antoine, du département commercial, a lui aussi acheté une superbe raquette de tennis qui sert depuis à caler un meuble : « Quand je l’ai achetée, je me suis dit que j’allais pouvoir devenir aussi sportif que Rafael Nadal, c’est mon idole depuis que j’ai 7 ans ! Mais au bout d’à peine un set, je me suis rendu compte que faire du sport, bah, on transpire, il faut courir partout, et en plus ça prend du temps, et surtout, surtout c’est fatigant. Et ça, personne n’en parle ! Comme par hasard ! »

Selon plusieurs études relayées par la plateforme Culture Green créée par Veolia, Inès et Antoine font donc partie de ces nombreux Français qui ont chez eux des accessoires de sport inutilisés depuis des années. Ballons de foot dégonflés, vieux gants de boxe, haltères poussiéreuses, raquette de tennis trouée… Ces accessoires, abandonnés dans un placard, un débarras ou au-dessus d’une armoire, prennent la poussière, et observent leurs propriétaires végéter devant la télévision. Ces accessoires les jugent et ils ont parfaitement raison.

Interrogé à son tour, le tapis de yoga d’Inès déclare : « J’ai honte… Elle n’a même pas essayé plus de deux jours. Elle a juste fait une galipette ridicule, et quatre misérables étirements. Dire qu’elle aurait pu me revendre sur une plateforme dédiée, me donner une seconde vie et enfin être utile et donner un sens à ma vie de tapis de yoga… Honnêtement, je pense qu’au prochain déménagement, elle me jettera comme un vulgaire détritus, sans regret. »

Espérons que Inès et Antoine prennent conscience qu’ils ne seront jamais de grands sportifs. Et qu’ils pensent un peu plus à l’environnement la prochaine fois, en se rendant par exemple sur la plateforme Culture Green pour se former à la transformation écologique en répondant à des quizs ludiques et pédagogiques sur l’écologie. Ils dormiront moins bêtes. 

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