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Reçu hier — 2 juillet 2025OpenNews

« Ce que les entreprises font des aides publiques, on ne sait pas » : plongée dans six mois d’auditions de la commission d’enquête

2 juillet 2025 à 10:26

L’utilisation des aides publiques et leur conditionnement, leur rôle pour orienter la stratégie des entreprises… Autant d’enjeux qui ont animé les débats de la commission sénatoriale qui a vu défiler devant elle aussi bien des grands patrons du CAC 40 que le ministre de l’économie, des fonctionnaires de Bercy ou des chercheurs.

Les quelque 70 auditions étalées sur six mois de la commission d’enquête sénatoriale sur l’utilité des aides publiques aux grandes entreprises ont mis au jour un certain nombre de débats récurrents et d’enjeux-clés. Florilège des débats menés par les sénateurs Olivier Rietmann (Les Républicains, Haute-Saône), en tant que président, et Fabien Gay (Parti communiste, Seine-Saint-Denis), comme rapporteur.
« Du crédit d’impôt recherche, les entreprises peuvent faire ce qu’elles veulent »

« Un rôle absolument majeur », pour le PDG de Thales. Une aide « déterminante », pour le directeur général d’Air liquide. Un « dispositif essentiel » pour le président d’ArcelorMittal. Les grands patrons, premiers défenseurs du crédit d’impôt recherche (CIR). Cette dépense annuelle de 8 milliards d’euros pour l’Etat vise à « soutenir l’effort en recherche et développement [R&D] des entreprises, en leur permettant de déduire de leurs impôts une partie de leurs dépenses en la matière [jusqu’à 30 millions d’euros pour 100 millions d’euros de dépenses] », explique Carole Maudet, sous-directrice de la direction générale des finances publiques, auditionnée début mars.

Cela a représenté 171 millions d’euros en 2023 pour Thales, 98 millions pour Airbus, 36,4 millions pour Air liquide, 20 millions pour Vinci… Mais qui contrôle l’utilité de cette dépense budgétaire ? « L’administration fiscale doit s’assurer que les projets déclarés par les entreprises relèvent bien de la R&D, et que les dépenses présentées sont conformes aux règles d’éligibilité », développe Mme Maudet, qui constate que « l’exercice du contrôle devient de plus en plus compliqué », ses services devant faire appel à « une expertise extérieure » aux « connaissances scientifiques ou techniques approfondies ».

Quant à « ce que les entreprises en font, on ne sait pas. Enfin, elles peuvent en faire ce qu’elles veulent », résume Evens Salies, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, qui plaide comme d’autres pour « des évaluations ». Car « le coût de ce crédit d’impôt a été multiplié par 16 [depuis 2008] sans constat de saut en matière de R&D ».

Peu connu pour sa R&D, Accor a tout de même reçu 1,6 million d’euros de CIR en 2023. Grâce à lui, explique son PDG, Sébastien Bazin, le groupe hôtelier améliore ses systèmes informatiques et sa plateforme de réservations pour les chambres de ses hôtels du monde entier.

Les sénateurs découvrent d’ailleurs, médusés, que le CIR peut financer des sous-traitants hors de l’Hexagone. Chez Air liquide, par exemple, 3 % des dépenses éligibles se situent dans « l’espace économique européen, notamment [son] centre de R&D à Francfort [Allemagne] », explique son directeur général, François Jackow.

Avant 2022, TotalEnergies pouvait recevoir de 70 à 80 millions d’euros par an, rappelle ainsi son PDG, Patrick Pouyanné. En regroupant désormais « tous les ingénieurs de TotalEnergies dans une même entité juridique », le groupe a renoncé à « 15 à 20 millions d’euros de CIR », estime-t-il, souriant de cette démonstration « d’anti-optimisation fiscale ».

Les grands patrons finissent par simplifier les enjeux : en l’absence du CIR, ils localiseraient tout simplement leur recherche ailleurs qu’en France. « Le CIR est un outil d’attractivité et de compétitivité : quand nous avons à choisir la localisation d’un équipement, d’un projet, cet avantage fiscal est l’un des critères qui entrent en ligne de compte », fait ainsi valoir Jacques Volckmann, vice-président R&D France de Sanofi. Ce crédit d’impôt fait que nous sommes dans la moyenne européenne pour le coût du chercheur. Sans lui, on serait au niveau des Etats-Unis. »

Le PDG, Patrice Caine, tient à mettre en regard les 171 millions d’euros reçus avec l’ensemble de la R&D de Thales dans le monde : 4,2 milliards d’euros par an, avec 33 000 chercheurs, dont 60 % en France. C’est l’équivalent du budget du Centre national de la recherche scientifique. Tout plafonnement du CIR « enverrait finalement le message qu’il est plus attractif d’aller ailleurs », prévient Olivier Andriès, directeur général du groupe Safran.
« A partir d’un certain niveau, les aides publiques ne peuvent-elles pas servir à verser des dividendes ? »

« Si une entreprise a besoin d’être aidée, c’est qu’elle éprouve des difficultés. Or, aux yeux de l’opinion publique, il peut paraître choquant que cette même entreprise distribue des dividendes à ses actionnaires à partir des profits réalisés, ce qui suggérerait qu’elle n’avait pas besoin des aides reçues. » C’est là, résumée par Jordan Melmies, économiste au Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), une question au cœur de la commission d’enquête.

Olivier Rietmann interroge Sanofi : « Je suis libéral, je sais la place des dividendes, mais ne pensez-vous pas que, à partir d’un certain niveau, les aides publiques peuvent servir à verser des dividendes ? » Son collègue Fabien Gay soumet ainsi au PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, un tableau qu’il a lui-même bricolé à partir de données diffusées aux actionnaires ou dans la presse, pour rapporter les aides touchées aux dividendes versés : « En six ans, les exonérations, additionnées au CICE [crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, supprimé en 2019] s’élèvent à 2,3 milliards d’euros. Or, sur cette même période, le résultat net atteint 3,6 milliards d’euros, et les dividendes versés 2,8 milliards d’euros. »

Alexandre Bompard défend, lui, que 50 % des aides sont « affectées au champ du recrutement et de la formation » et 35 % « vers les gains de pouvoir d’achat en faveur de [ses] collaborateurs et de [ses] clients ». Ainsi se félicite-t-il des « négociations sur les salaires », en s’appuyant sur un chiffre étonnant : « Entre 2021 et 2024, le salaire de base d’un hôte ou d’une hôtesse de caisse a ainsi progressé de 15,9 %. » Oubliant de dire que c’est exactement l’augmentation automatique du smic sur la période.

« L’argent public a clairement servi à rémunérer les actionnaires », conclut le sénateur communiste qui, plus tard, met ce même tableau sous les yeux du ministre de l’économie et des finances. « La similitude des montants peut certes interroger, réagit Eric Lombard. La vraie question est : fallait-il que ce dispositif bénéficie à une entreprise déjà rentable ? »

Même le patron de TotalEnergies a abondé, rappelant qu’il n’était pas allé chercher les aides lors de la pandémie de Covid-19. « Je crois au capitalisme, à son éthique, il faut être cohérent : je ne peux pas percevoir de l’argent public que je redistribue en dividendes », argumente-t-il, évoquant lui-même l’idée d’une « aide remboursable ». « Il me paraît normal que, en cas de retour à bonne fortune, la question se pose d’une forme de remboursement, car l’argent de l’Etat, c’est l’argent des Français. »
« Avec ces entreprises qui ne renoncent à aucune aide, ni à aucune suppression d’emploi, c’est fromage, dessert et digestif »

« Un milliard d’euros de CIR en dix ans, mais 3 500 suppressions de postes dans la recherche et développement. (…) Comment expliquez-vous que vous soyez l’un des champions du crédit d’impôt recherche tout en faisant fondre vos effectifs en R&D ? » Commencée sur cette question du rapporteur Fabien Gay, l’audition des dirigeants du groupe pharmaceutique Sanofi vire à la bataille de chiffres. « Nous contestons le chiffre de 3 500 suppressions d’emplois. (…) Nous avons diminué nos effectifs d’environ un millier de personnes », rétorque Jacques Volckmann, évoquant plutôt des « départs volontaires ». « Les départs volontaires, ça n’existe pas. (…) Je ne connais personne qui se soit levé le matin en se disant qu’il serait volontaire pour perdre son emploi », s’agace le rapporteur.

Sanofi est un symbole, et les sénateurs n’ont pas l’intention de ménager ses représentants. « On a le sentiment qu’avec ces entreprises, qui ne renoncent à aucune aide, ni à aucune suppression d’emploi, c’est fromage, dessert et digestif – toujours, et que les salariés sont, eux aussi, toujours la variable d’ajustement », déplore M. Gay.

Arguant de la nécessité de « se transformer » pour assurer son avenir, Sanofi souligne que les aides publiques ont « un rôle pivot » pour développer et maintenir l’activité de l’entreprise dans l’Hexagone. « C’est grâce à elles que Sanofi peut effectuer 30 % de sa recherche et développement en France, alors que notre pays ne représente que 3 % de notre chiffre d’affaires », plaide Charles Wolf, son directeur France, citant l’installation d’une plateforme à ARN messager à Marcy-l’Etoile (Rhône) et d’une usine de vaccins et de biomédicaments à Neuville-sur-Saône (Rhône). « Ce que nous faisons, c’est que nous rapatrions du profit en France, en y localisant des centres de recherche et des usines, développe Agnès Perré, directrice financière France, alors que le groupe réalise 50 % de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis. C’est une sorte de boucle vertueuse, qui apporte de la valeur sur le territoire français. »

Le lendemain de cette audition houleuse, les sénateurs reçoivent la direction générale des entreprises (DGE). « Pour le plan France 2030, vérifiez-vous si les entreprises qui touchent une aide publique licencient ? Est-ce un critère qui conditionne le versement de l’aide ? », interroge Fabien Gay. « En général, il n’y a pas de critère spécifique excluant une entreprise de l’éligibilité si elle est en train de procéder à des licenciements », répond le directeur de la DGE.

Du côté des syndicats, comme Luc Mathieu, secrétaire national de la CFDT, on prône la conditionnalité des aides, et notamment leur « remboursement si l’entreprise en restructuration réalise des bénéfices ». « Nous comprenons [ce] raisonnement, a plaidé Guillaume Darrasse, directeur général d’Auchan (2 389 licenciements annoncés en 2024). Mais, dans le cas d’Auchan, ces aides ont permis de différer un certain nombre de décisions difficiles et de préserver au maximum l’emploi. »

Eric Lombard tranche le débat : « Poser des conditionnalités sur le maintien de l’emploi risque de dissuader les entreprises de créer des usines en France. Une entreprise peut décider de réduire les effectifs, c’est la liberté d’entreprendre. »
« L’aide publique est un investissement de la société au service de la décarbonation »

« Ce maquis des aides publiques est aussi un magot, un extraordinaire levier pour accompagner la transformation de l’économie française » : le 10 février, l’économiste Maxime Combes éclaire le sujet sous un jour différent. « La politique des aides d’Etat vise à contribuer à l’atteinte des finalités que l’Union européenne s’est fixées, continue plus tard Olivier Guersent, directeur général de la concurrence à la Commission européenne. Par exemple, elle soutient la décarbonation ; elle permet le développement d’une politique d’innovation et de recherche capable de faire émerger des innovations de rupture. » L’aide publique ? « Un investissement de la société au service de la décarbonation des entreprises, souvent non rentable à court terme, mais essentielle pour la planète et la société », renchérit Eric Lombard.

Cette position fait rapidement consensus : les aides publiques sont l’un des rares instruments de l’Etat pour orienter la stratégie des entreprises. Mal connues, celles liées à l’innovation (plan France 2030) ou à la transition énergétique sont colossales. Les 850 millions d’euros proposés à ArcelorMittal pour décarboner son site de Dunkerque (Nord) ont été sous le feu des projecteurs lorsque le sidérurgiste a annoncé 600 suppressions de postes en avril. Mais qui savait qu’Air liquide a perçu 47,5 millions d’aides à la décarbonation pour la seule année 2024, et plusieurs dizaines de millions d’euros pour divers projets de captage de CO2 et de stations d’hydrogène ?

« Lorsqu’une entreprise se fait aider, par exemple dans un processus de décarbonation, et qu’elle s’arrête au milieu du gué, que peut faire l’Etat ? », interroge, lors d’une audition, la sénatrice Anne-Sophie Romagny (Marne, Union centriste). « Il serait intéressant de disposer de statistiques sur le taux de récupération des aides indues », suggère la professeure Anémone Cartier-Bresson, spécialiste en droit public des affaires. Charles Amyot, PDG d’ExxonMobil France, plaide le droit à l’échec : « Il faut expliquer à nos concitoyens que cela fait partie du processus. Dans l’industrie, il arrive que nous investissions dans une technologie ou un marché qui ne se concrétise pas. »

En 2017, Michelin avait indiqué que les 4,3 millions d’euros perçus au titre du CICE serviraient à l’achat de huit machines pour son site de La Roche-sur-Yon. Avant d’annoncer sa fermeture en 2019. « Deux de ces machines ont été montées, puis démontées ; six autres sont restées dans les cartons et sont parties dans des usines en Espagne, en Roumanie et ailleurs… », s’indigne Fabien Gay. « Les fermetures de sites ne sont pas décidées longtemps à l’avance », argumente le PDG de Michelin, Florent Menegaux. Qui finit par lâcher : « Si le CICE n’a pas servi pour les machines restées en France, ce ne serait pas anormal qu’on les rembourse. » C’était déjà la promesse qu’avait faite son prédécesseur devant « le tollé » suscité à l’époque, lui rappelle le sénateur Thierry Cozic (Sarthe, Parti socialiste), et « il s’était finalement rétracté ».
« On ne peut pas parler d’aides si on ne parle pas de compétitivité »

Le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi portait-il mal son nom ? Devant son concepteur, l’ancien haut fonctionnaire Louis Gallois, Fabien Gay rappelle « l’engagement formulé par [le président du Medef] Pierre Gattaz de créer 1 million d’emplois » lors de sa création, en 2013. Or, selon France Stratégie, son effet total « reste estimé à 100 000 emplois environ, ce qui est faible, rapporté à son coût – de l’ordre de 18 milliards d’euros en 2016 ». M. Gallois le corrige : « France Stratégie a examiné les résultats du CICE sous le seul angle de l’emploi. Or, j’ai proposé ce dispositif sous le seul angle de la compétitivité ! »

Patrice Caine, de Thales, résume le sentiment dominant chez les PDG : « On ne peut pas parler d’aides si on ne parle pas de compétitivité. » Une notion qui rime pour eux avec baisse du « coût » du travail en France. Cela vaut pour les chercheurs, avec le CIR. Cela vaut pour les emplois peu qualifiés, grâce au CICE (devenu un allègement de cotisations en 2019), venu compléter les exonérations de cotisations sur les bas salaires en place depuis les années 1990. Un coût de 75 milliards d’euros pour l’Etat en 2023.

Pour les entrepreneurs qui jugent trop lourd le poids des prélèvements obligatoires en France, les aides publiques participent ainsi au rééquilibrage de la balance. « LVMH est peut-être le groupe le plus patriote du CAC40 », s’est vanté son PDG, Bernard Arnaud. Le groupe a perçu 275 millions d’euros d’aides publiques en 2023, montant que, d’après sa directrice des finances, Cécile Cabanis, il « convient de rapporter à une contribution fiscale de 3,8 milliards d’euros et un montant d’investissement en France de 3,9 milliards ».

Le patron de Vinci, Xavier Huillard, est, lui, venu avec sa batterie de chiffres pour montrer que les aides publiques sont « loin de compenser les écarts de charges sociales employeur avec les pays voisins ». Il affirme avoir payé 2,2 milliards d’euros d’impôts en France en 2023 (impôts sur les bénéfices, impôts de production et taxes diverses) pour un bénéfice net du groupe dans l’Hexagone de 2,5 milliards d’euros cette année-là. Pour 2025, le montant des impôts acquittés par Vinci en France devrait approcher les 3 milliards d’euros : « Cette année, donc, nos impôts vont probablement dépasser notre résultat net ; je le dis sans esprit de polémique, mais c’est une situation unique par rapport à l’ensemble des grands pays où nous sommes présents : c’est un fait. »

Chercheur au Clersé, Laurent Cordonnier relativise : « En matière de coût salarial moyen par unité de produit, si l’on retient une période allant de 1996 à aujourd’hui, nous sommes à peu près au même niveau que l’Allemagne en début et en fin de période. » Selon lui, « l’écart des coûts salariaux ne peut donc pas expliquer l’évolution du commerce extérieur de la France (…) passé d’excédentaire à nettement déficitaire. Si les aides n’ont pas permis de rétablir la compétitivité de l’économie française et de réindustrialiser sensiblement notre pays, à quoi ont-elles servi ? »
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01 62 30 24 49 | KAV EL INTERNATIONAL - KAVEL INTERNATIONAL | 1 signalement | 2 commentaires

30 juin 2025 à 10:00

Kav El International (immatriculé au registre du commerce et des sociétés d’Israël sous le numéro 514 777 218)
https://www.arcep.fr/uploads/tx_gsavis/21-0944.pdf
01 89 47
02 58 48
03 79 58
04 49 31
05 25 36
01 02 50
01 62 30
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European Citizens' Initiative

27 juin 2025 à 13:19

Lorsque vous achetez un jeu vidéo, cela signifie que l’exemplaire que vous possédez, comme tout bien, vous appartient. Pourtant, l’éditeur du jeu peut vous fermer l’accès à son contenu, s’il décide d’en arrêter l’activité. Le mouvement « Stop Killing Games », souhaite agir contre cette pratique.

Pour être étudiée par le Parlement Européen, une initiative a besoin d’être lancée par un comité de sept citoyens, issus de sept pays différents de l’Union Européenne (UE). Ensuite, une pétition en ligne est mise en place et doit récolter un million de signatures, provenant également de sept pays différents de l’UE. Ce n’est qu’une fois ces critères remplis, que les membres du comité, peuvent la présenter à la Commission, lors d’une audition publique, au Parlement européen.

500 000 signatures manquantes

Mais cette initiative n’a pas rencontré le succès escompté. Alors qu’elle prend fin le 31 juillet 2025, la pétition « Stop Killing Games » n’a récolté que la moitié des signatures requises pour être présentée à la Commission européenne. Ainsi, il reste un mois à cette pétition pour réunir environ 500 000 signatures. Si vous souhaitez la signer, il vous suffit de cliquer sur ce lien et de remplir les coordonnées demandées selon votre pays d’origine.

A faire tourner dans vos réseaux.
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RE: Apptainer - Liens en vrac de sebsauvage

26 juin 2025 à 15:48

RE: Apptainer - Portable, Reproducible Containers - Liens en vrac de sebsauvage

Je l'ai utilisé en recherche (anciennement ça s'appelait singularity et je l'ai utilisé avant et après rebranding).
Impossible de reutiliser des configs docker car ils ont leur propre syntaxe (.def file).
Le home utilisateur est monté automatiquement dans le conteneur donc ses configs s'appliquent donc pas reproductible.
Impossible de build une image sans etre root donc galère à utiliser sur cluster (doit passer par faire des build dans qemu).
Bien en dessous d'un podman pour l'interop avec OCI et le rootless.
Le seul truc qu'il a pour lui: expose automatoquement le gpu dans l'image donc pas de probleme de docker+cuda et relativement rootless: pas de cgroups qui peuvent etre impossibles sur clusters.
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Attaque contre l’Iran : la position paradoxale des Européens en soutien d’Israël

15 juin 2025 à 21:56

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont soutenu, vendredi, le « droit » de l’Etat hébreu « à se défendre » face à la menace nucléaire de la République islamique, en dépit de la dégradation de leurs relations avec Benyamin Nétanyahou au fil de la guerre à Gaza et de leur volonté de privilégier l’option diplomatique.

Appeler à la retenue et à la diplomatie, sans condamner Israël ni désavouer ses frappes : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont réagi, vendredi 13 juin, de manière quelque peu inattendue, voire acrobatique, à la vaste offensive lancée par l’Etat hébreu contre l’Iran.

Tour à tour, les trois Etats européens – signataires, en 2015, avec l’Iran, l’Union européenne, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, de l’accord destiné à limiter l’expansion du programme nucléaire iranien, dénoncé par Donald Trump trois ans plus tard – ont soutenu le « droit à se défendre » d’Israël face à la menace existentielle que constitue, selon eux, la détention par le régime islamique de Téhéran de l’arme nucléaire. Jusqu’ici, Paris, Londres et Berlin avaient plutôt tenté, en vain, de dissuader Benyamin Nétanyahou de mettre ses menaces à exécution, afin de privilégier l’option diplomatique.

Sans rancune, vendredi, les dirigeants français, britannique et allemand ont chacun appelé le premier ministre israélien pour lui manifester leur solidarité, en dépit de la très nette dégradation, au moins pour les deux premiers, de leurs relations avec M. Nétanyahou au fil de la guerre dans la bande de Gaza. « Israël a le droit de se défendre et l’Iran ne devrait pas développer d’armes nucléaires », a estimé, très vite, le chancelier allemand, Friedrich Merz. Le Britannique Keir Starmer a mis en avant, dans l’après-midi, le « droit d’Israël à l’autodéfense » et les « inquiétudes de longue date » de son pays à l’égard du programme nucléaire iranien.

En début de soirée, Emmanuel Macron a même assuré que la France était à nouveau prête, comme après les précédentes ripostes iraniennes, à se joindre aux « opérations de protection et de défense » de l’Etat hébreu en cas de représailles – sans que l’on sache si Paris a joint les actes à la parole quand l’Iran, dans la soirée puis dans la nuit, a lancé plusieurs salves de missiles sur Israël. « A l’inverse, je n’envisage aucunement de participer à quelque opération offensive que ce soit. Ce n’est pas notre rôle », a ajouté le chef de l’Etat. « Le soutien n’est pas un soutien inconditionnel et sans limite », a-t-il fait valoir.
« Des effets qui vont dans le sens recherché »

Il n’empêche, le président français a semblé, tout en s’en démarquant, donner une sorte de blanc-seing aux autorités israéliennes. « Quand je regarde les résultats de ces frappes, elles ont permis de réduire des capacités d’enrichissement. Elles ont permis de réduire des capacités balistiques », a observé Emmanuel Macron. La France n’a « pas participé » à l’offensive et ne « partage pas cette approche et la nécessité d’une opération militaire », a-t-il rappelé, pour constater cependant que ses frappes avaient eu « des effets qui vont dans le sens recherché » afin d’empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire ou, du moins, entraver ces efforts en ce sens. « Nous ne pouvons pas vivre dans un monde où l’Iran possède l’arme nucléaire », a-t-il martelé, en mentionnant, notamment, le soutien de Téhéran à Moscou dans la guerre en Ukraine.

La position des capitales européennes, Paris en tête, est paradoxale, dans la mesure où elles sont les premières à avoir cherché à relancer les négociations avec Téhéran. En particulier dans le contexte de la réélection de Donald Trump, car elles voulaient éviter qu’Israël ne passe à l’offensive contre le programme nucléaire iranien, avec le soutien ou pas des Etats-Unis. Mais, écartés des négociations entre Washington et Téhéran, les officiels européens se méfiaient, ces derniers jours, d’un accord précipité et de façade, négocié à la va-vite et dans leur dos par l’envoyé spécial de la Maison Blanche, Steve Witkoff. Pour eux, l’ancien agent immobilier, proche du président américain, ne fait pas le poids face aux négociateurs iraniens, plongés dans le dossier depuis des années.

Au contraire, les officiels européens ont continué à se concerter étroitement avec les autorités israéliennes, ces dernières semaines, au sujet de l’Iran. Ils reconnaissent, en privé, que la convergence est forte avec l’Etat hébreu pour juger que le programme nucléaire iranien est très avancé et qu’il est grand temps de stopper ces progrès. Au-delà des mises en garde de rigueur contre une intervention militaire israélienne, certaines voix ne cachaient plus, notamment à Paris, que les frappes pourraient être envisageables si Israël apportait la preuve de leur efficacité pour résoudre la question du nucléaire iranien pour dix ans ou davantage, sans susciter une nouvelle conflagration régionale.
Inattendu ralliement

Un positionnement qui tranche avec la prudence avec laquelle les diplomates européens, en particulier français, portaient le dossier iranien ces derniers mois. « La position française est pour le moins questionnable, car l’opération israélienne a notamment consisté en une frappe sur une installation nucléaire d’un Etat souverain. Les risques ne sont pas nuls », estime Héloïse Fayet, spécialiste des questions de dissuasion, chercheuse à l’Institut français des relations internationales.

L’une des explications à cet inattendu ralliement à l’opération israélienne « Rising Lion » est, de surcroît, liée aux limites de la partition diplomatique que Paris essayait de mener sur le dossier iranien, en lien avec l’Allemagne et le Royaume-Uni. En octobre doit intervenir l’expiration définitive de l’accord de Vienne, signé en 2015. Or celui-ci prévoit, en théorie, un retour des sanctions contre l’Iran, si aucun progrès de la part de Téhéran n’est constaté, par le biais du Conseil de sécurité des Nations unies, que les diplomates européens envisagent d’activer d’ici à la fin août.

« Mais les Iraniens n’ont jamais vraiment eu peur de ce “snapback”, le nom donné à ce retour possible des sanctions. Ce n’était pas une bonne solution », considère Mme Fayet. « Il est très probable que Téhéran mette à exécution sa menace de se retirer du TNP [traité de non-prolifération] en réponse », analysait, en mars, Kelsey Davenport, directrice de la politique de non-prolifération pour le compte de l’Arms Control Association, un think tank américain influent sur ces questions.

De l’avis de nombreux experts, les négociations esquissées par Paris, Londres et Berlin – sans Washington, qui s’est retiré de l’accord en 2018 – n’auraient pas été en mesure d’obtenir un démantèlement du programme iranien. Elles auraient, au mieux, avec le retour d’inspections régulières sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique, permis de donner quelques mois aux Occidentaux pour intervenir en cas de franchissement des seuils d’enrichissement par Téhéran.
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Arrêté du 5 juin 2025 constatant une exclusion de droit de l'ordre national du Mérite

15 juin 2025 à 15:12
Par arrêté du grand chancelier de la Légion d’honneur en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet
au 17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national de la Légion d’honneur de M. Nicolas SARKÖZY de
NAGY BOCSA, né le 28 janvier 1955 à Paris. Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des
droits et prérogatives attachés à la qualité de membre de la Légion d’honneur ainsi que l’interdiction de porter les
insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur.

Par arrêté du grand chancelier de la Légion d’honneur en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet
au 17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national de la Légion d’honneur de M. Gilbert AZIBERT, né
le 2 février 1947 à Marseille (Bouches-du-Rhône). Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des
droits et prérogatives attachés à la qualité de membre de la Légion d’honneur ainsi que l’interdiction de porter les
insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur.

Par arrêté du grand chancelier de la Légion d’honneur en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet au
17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national de la Légion d’honneur de M. Thierry HERZOG, né le
9 octobre 1955 à Paris. Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des droits et prérogatives
attachés à la qualité de membre de la Légion d’honneur ainsi que l’interdiction de porter les insignes de toute
décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur.

Par arrêté du grand chancelier de la Légion d’honneur en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet
au 24 octobre 2024, l’exclusion de droit de l’ordre national de la Légion d’honneur de M. Alain GARDÈRE, né
le 28 septembre 1956 à Souk Ahras (Algérie). Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des
droits et prérogatives attachés à la qualité de membre de la Légion d’honneur ainsi que l’interdiction de porter les
insignes de toute décoration française ou étrangère ressortissant à la grande chancellerie de la Légion d’honneur.

Par arrêté du chancelier de l’ordre national du Mérite en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet au
17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national du Mérite de M. Nicolas SARKÖZY de NAGY BOCSA, né le
28 janvier 1955 à Paris. Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des droits et prérogatives
attachés à la qualité de membre de l’ordre national du Mérite.

Par arrêté du chancelier de l’ordre national du Mérite en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet au
17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national du Mérite de M. Gilbert AZIBERT, né le 2 février 1947 à
Marseille (Bouches-du-Rhône). Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des droits et
prérogatives attachés à la qualité de membre de l’ordre national du Mérite.

Par arrêté du chancelier de l’ordre national du Mérite en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet
au 17 mai 2023, l’exclusion de droit de l’ordre national du Mérite de M. Thierry HERZOG, né le 9 octobre 1955 à
Paris. Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des droits et prérogatives attachés à la qualité de
membre de l’ordre national du Mérite.

Par arrêté du chancelier de l’ordre national du Mérite en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet
au 24 octobre 2024, l’exclusion de droit de l’ordre national du Mérite de M. Alain GARDÈRE, né
le 28 septembre 1956 à Souk Ahras (Algérie). Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des
droits et prérogatives attachés à la qualité de membre de l’ordre national du Mérite.

Par arrêté du chancelier de l’ordre national du Mérite en date du 5 juin 2025 est constatée, avec effet au
2 juillet 2024, l’exclusion de droit de l’ordre national du Mérite de M. Franck JULIEN, né le 30 décembre 1966 à
Genève (Suisse). Cette exclusion entraîne la privation définitive de l’exercice des droits et prérogatives attachés à
la qualité de membre de l’ordre national du Mérite.

via https://www.mediapart.fr/journal/france/150625/sarkozy-perd-sa-legion-d-honneur-effroi-chez-les-republicains
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