Imaginez un monde où Minecraft est vendu comme un jeu de pêche (bien sûr, une obscure option permet de placer des blocs et construire des trucs). Un monde où Skyrim est un jeu de randonnée (mais il existe un mode RPG planqué dans un menu, pour ceux qui y tiennent). Un monde où GTA est un logiciel pour apprendre à conduire (les armes sont là, mais alors vraiment planquées). Ce monde, c’est celui des développeurs de Space Marine 2.

Sous les projos : Dead Cells. Pas une fin, un sommet. C’est comme ça qu’il faut accueillir l’ultime mise à jour de Dead Cells, sa trente-cinquième. Un patch qui vient couronner sept années de suivi exemplaires par Motion Twin puis Evil Empire. Une fin de développement, oui. Mais surtout un sommet du jeu vidéo.

J’ai beau avoir la réputation d’un colosse insensible au regard de glace, le grand retour des jeux d’infiltration à l’isométrique me fait chaud au cœur. Pour ça, on peut remercier le studio Mimimi et son Desperados 3, qui a ramené à la vie un genre oublié depuis la fin des années 2000.

L'info, tout juste extraite des tripes de la Gamescom, est encore chaude : le studio Okomotive revient. Après les très bons Far : Lone Sails et Far : Changing Tides, il prépare un simulateur de berger en trois dimensions, Herdling, où l'on guidera de majestueux bovidés à travers des montagnes féériques. Ce ne sera donc pas un Far breton.

La soirée d'ouverture de la Gamescom aura au moins rassasié les amateurs de dates sans noyau, puisqu'entre deux sourires carnassiers de Geoff Keighley et au milieu d'un tas de bandes-annonces pour des trucs déjà connus, on a eu de l'info, de la vraie : des dates de sortie. Brisons le suspense, je sais que vous reteniez votre souffle concernant le TPS (atroce) Marvel Rivals : ce sera pour le 6 décembre. Continuons dans le osef avec l'extension de Starfield, qui semble n'avoir rien de plus à montrer qu'un buggy et sera lancée le 30 septembre. Mais soyons sérieux deux minutes : le très d4rk Path of Exile 2 sortira en accès anticipé le 15 novembre, Indiana Jones et le Cercle ancien le 9 décembre, Civilization 7 le 11 février. Et l'extension de Diablo 4 qui apporte les compagnons mercenaires ? Les six joueurs qui l'attendent seront exaucés le 8 octobre. I.

Pendant que mes valeureux collègues étaient dans le train pour Cologne, les yeux brillants en vue du festin de saucisses qui les attendait, j'étais enfermé dans la cave de Canard PC avec l'obligation de regarder les grandes révélations du stream d'ouverture de la Gamescom. Borderlands 4 a été annoncé, sans plus d'infos à part qu'il est prévu pour 2025, même si le seul vrai mystère reste « est-ce qu’il sera aussi pourrave que le film ? ». Un nouveau Mafia aussi était de la partie, Mafia : The Old Country, qui se déroulera en Sicile, sans doute par goût pour la volcanologie. La série des Dying Light aussi a eu droit à sa suite non-numérotée avec Dying Light : The Beast, une campagne coop' dans une pampa embrumée. Enfin, et je les mets sciemment au même niveau, le remaster de Goat Simulator a été annoncé ainsi que le nouveau god game de Peter Molyneux, Masters of Albion. I.

Dans cinquante ans, on commentera les jeux de Tobias Springer comme on disserte aujourd’hui sur l'œuvre des peintres flamands. On l’appellera « le maître du minimalisme » ou « le géomètre d’Aachen ». Au vernissage de la rétrospective Springer au Grand Palais en 2083, vous direz à vos arrière-petits-enfants : « J’y étais, vous savez. Je me souviens quand Shapez 2 est sorti. Je me souviens du test d’Izual. Quel bel homme, ce Izual. »

Je choisis toujours très mal mes jeux de vacances. En 2022, pendant que mes volets bloquaient le soleil de juillet, je suis resté vissé aux steppes grisâtres de Rimworld. En août 2023, tout le monde se baignait dans les eaux bleues de Dave The Diver et je construisais une usine terne dans Gunsmith. Mais cet été, j’ai enfin touché le fond. Loin du soleil, reclus dans mon antre, j’ai codé.

Palimpsest, The Eagle’s Path, Tiptop Detective... Ces célébrations de Pentiment, Assassin’s Creed et Disco Elysium ne sont pas des livres ni des blogs mais des zines, des petits magazines amateurs diffusés sur Internet ou imprimés sur ce matériau d’un autre âge, le papier. Une pratique confidentielle, mais dont on a voulu parler à Canard PC. Entre dinosaures, on se comprend.