« Terres de Goûts »… terre de résistance agricole !
Isabelle Pique : « Il faut peut-être que le variant 3 (fièvre catarrhale) envoie un mail aux autorités compétentes ? »
Après un début d’année sous le signe d’une révolte du monde agricole, à force d’attendre, une année s’est déclinée sous le signe de la « morosité sur tous les plans, climatique, sanitaire et une conjoncture mondiale au bord de la rupture », explique Isabelle Pique, présidente de l’association « Les Agriculteurs de l’Amandinois ».
Suite au soulèvement du monde agricole, début 2024, avec le slogan « on marche sur la tête », d’où l’initiative des panneaux signalétiques retournés dans les communes, les avancées sont peu nombreuses et surtout le projet de loi relatif à la « souveraineté agricole » a été interrompu avec la dissolution. L’attente de la reprise « en l’état » de ce projet de loi, par le Gouvernement de Michel Barnier, est particulièrement vive dans le monde agricole.
« Un manque d’anticipation pour nous protéger », Isabelle Pique
Parmi les multiples sujets de préoccupations, le volet sanitaire est au centre de la polémique. « Nous avons à coeur le bien être de nos troupeaux. Comprenez notre désarroi face à des animaux qui
souffrent, perdent leur veaux ou la vie surtout dans les moutons. Nous avons observé un manque d’anticipation pour nous protéger. La vaccination sur la base du volontariat conduit à d’énormes trous dans la raquette », fustige Isabelle Pique.
Plus consternant encore, le travail des autorités compétentes est remis en cause… « Dès octobre 2023, le variant 3 était aux Pays-Bas avec le même schéma d’évolution qu’il y a 18 ans. La leçon n’a pas été retenue. A quoi servent les épidémiologistes ? Il faut peut-être que le variant 3 (fièvre catarrhale) envoie un mail aux autorités compétentes avant de frapper nos cheptels ? », ajoute-t-elle.
Un soutien politique groupé
Evidemment, la parole politique était commune pour soutenir les agriculteurs, Guillaume Florquin, député de la 20ème circonscription, Jean-Michel Michalak, conseiller régional, Eric Renaud et Claudine Deroeux, conseillers départementaux, et enfin Alain Bocquet, l’édile hôte, observant que « 70% des volailles consommées dans les cantines scolaires en France sont en provenance d’Amérique du Sud, c’est scandaleux ».
Voilà pour le message, mais l’objectif de cette journée découverte était aussi « de profiter de ce moment tant que l’agriculture y est encore présente », conclut la présidente de l’association.
Daniel Carlier
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