La meilleure façon de me proposer de jouer à un autobattler est que ce ne soit qu’un mot écrit en gros sur une fiche de vente, qui cache en réalité plutôt autre chose.

En voyant la couverture de ce ce jeu – et pour peu que, si on vous tordait le nez, il n’en sortirait pas du lait –, vous avez lancé un « Oh, oui, on en avait une boîte dans la cave/la caravane/chez mémé (rayez la mention inutile) quand j’étais gosse ! ». Je lis en vous comme dans un livre ouvert. Et vous adoriez quand ce jeu sortait sur la table familiale, sans trop vous rappeler exactement pourquoi.

J’ai un avis sur les joueurs qui sont des compteurs de cartes à mes tables : je leur pisse à la raie. Ils ralentissent les parties et me font me sentir encore plus bête que d’habitude (Si. C’est possible). Je vais devoir faire du yoga pour travailler ma souplesse désormais, car Chu Han m’oblige à le faire et c’est trop bien.

Alors que je viens de fouler le tarmac d’Oslo, mes semelles se désagrègent (authentique). Je finis en guenilles, par moins trois degrés, les pieds dans la neige, devant un magasin de chaussures. Ils ne m’ont pas menti chez Funcom, en me promettant une « expérience immersive » dans le monde désertique et la chaleur de Dune.

« Rétro » ? Alors que la seconde édition de 2011, est disponible dans les bonnes crèmeries ? Écoutez, la première édition a bien 20 ans, j’estime que c’est assez, et c’est ma meilleure excuse pour vous parler de ce monstre, avec amour et haine.

« Perco, j’ai de jeunes enfants, et envie d’être un bon parent. Je leur ai fait essayer un Stéphane Feld, mais ça n’a pas pris et le plus petit s’est mis à saigner des oreilles. Que faire ? »

Arte Interactive, Pierre Corbinais et le studio français The Pixel Hunt (allez tout de suite jouer à The Wreck) veulent remettre un peu de soleil dans nos cœurs. L’actu est déprimante (pas toujours), on veut jouer pour se détendre et rigoler un bon coup que diable ! Wednesdays, leur prochain jeu narratif, à venir ce trimestre, sera donc « tout sauf glauque ou déprimant » et même « un lumineux message d’espoir à destination de tous ». Une démo est déjà disponible sur itch.io, pour se faire une idée. Timothée y redécouvre Orco Park, un jeu vidéo de sa jeunesse qui, vingt ans plus tard, fait revenir son passé en mémoire. Oh oui, un jeu nostalgique wholesome, c’est ça qu’il me fallait ! Il se souvient de quoi ? Des pins, des pogs, des Maîtres de l’univers ? Non ? De… l’inceste et des abus intrafamiliaux sur mineurs « sans tabou, mais non sans justesse ». J’aurais dû le savoir, on ne réunit pas la talentueuse Dream Team « dépression » pour rien. P.

Les Japonais de Grasshopper Manufacture (No More Heroes, Killer7), le studio de Suda51, regrettent le confinement. « De nombreux fans se sont présentés au studio à l’improviste, ça commence à poser problème, ha ha ha… sérieusement, arrêtez », annoncent-ils. Les studios Vanillaware et FromSoftware rencontreraient le même problème. P.

J’ai envie de retrouver les sensations de ma jeunesse, et 2025 a clairement décidé de m’y aider. Ah, revivre les samedis des années 1990, où tous les enfants restaient outrageusement tard en pyjama, buvaient un chocolat chaud et s’installaient sur un pouf pour faire une activité saine : buter tout le monde avec un ninja sautillant partout. Pas comme les gosses d’aujourd’hui, qui glandent pas habillés jusqu’à midi, et regardent Naruto ! Bonne nouvelle, cette année, deux jeux vont nous faire ressortir les shurikens en side-scrolling 2D, à l’ancienne. Le Ninja Gaiden : Ragebound de The Game Kitchen (Blasphemous), édité par Dotemu, vise l'été, sans date précise, mais Sega vient de lâcher celle de Shinobi : Art of Vengeance, par Lizardcube (Streets of Rage 4). Le retour de Joe Musashi est prévu pour le 29 août. Ouf, ils ont failli rater les grandes vacances ! P.

On n’y tenait pas trop, mais Bobby Kotick est de retour. Durant deux heures, au micro du Grit Podcast (pour la société de capital-risque Kleiner Perkins, qui emploie – je dis ça en passant – Bing Gordon, ancien… d’Electronic Arts), Bobby étrille John Riccitiello, explique que la vente d’Activision Blizzard s’est faite suite à sa propre tentative d’acheter TikTok, se gargarise d’embaucher les vétérans qui ont servi leur patrie, etc. Et puis, quand on est en confiance, entre gens de droi... entre entrepreneurs, au chaud, avec Trump comme président, on se détend. Les accusations de Boy’s Club et les poursuites pour harcèlement au travail chez EA ? Pour Bobby une fake news ! Une fausse pétition fabriquée par un syndicat en perte d’adhérents, avec le soutien de deux agences gouvernementales pour créer de fausses poursuites contre EA et Riot. La preuve, ils ont retiré les plaintes [NDPerco : contre 73 millions de dollars !] ! À deux doigts de hurler « les wokes ! », « DEI ! », le Bobby. P.

Moteur… coupez ! Unity, qui a décidé de continuer à faire n’importe quoi, vire encore des employés. Son PDG, Matthew Bromberg, a fait ça avec respect, en ne tenant pas compte des différents fuseaux horaires des équipes. Un e-mail de licenciement à 5 heures du matin, ça lance bien une journée ! P.

L’an dernier, Rod Fergusson – qui chapeaute les Diablo depuis 2020 – avait proposé de normaliser le terme « Diablo-like », pour cesser d’utiliser le terme ARPG qui, il est vrai, ne veut pas dire grand-chose. Personnellement, je pense qu’il commence à avoir très peur que nous commencions à les appeler des Path of Exile-like, mais passons. Toujours est-il que David Brevik, l’un des papas de Diablo et Diablo 2, s’inquiète surtout de l’évolution de ces hack & slash (ah tiens ? Il y a un terme sans référence à vos marques, c’est vrai), et ne s’y retrouve pas. De son temps, on faisait de la bonne bouffe et pas du fast-food, explique-t-il au site VideoGamer. En gros, aujourd’hui, on dégomme tout sur l’écran, on coupe des têtes, on loote, mais sans la finesse et la tactique des temps anciens où l’on dégommait tout sur l’écran, on coupait des… têtes, on… lootait ? Oui, je vois ce qui vous trouble. Disons qu’on le faisait plus lentement, sans être récompensé toutes les deux secondes, car l’important « ce n’est pas d’arriver à la fin, c’est le voyage ». Sa fé réfléchir. P.

C’est moche ce que vous faites Galaxy Grove, c’est très moche. Exploiter comme cela mon amour des gros voxels, c’est petit et vil. J’avais résisté aux trains tout mignons de leur Station to Station, refroidi par Izual qui ne voyait rien d’autre dans sa démo qu’un joli puzzle game pour enfants, sans profondeur aucune. Izual n’est plus là, je suis seul face à la tentation désormais, et je suis faible. Annoncer Town to City, qui a l’air d’être exactement la même chose, mais sous la forme d’un city-builder alors que je suis vulnérable, c’est presque déloyal. Et sans grille, pour fabriquer une cité du XIXe toute en courbes et en suavité ? Quelle indignité. Pas de date annoncée, ce qui me laisse un peu de temps pour travailler ma résistance mentale. P.

Ivan Le Fou vient officiellement de déclarer 2025 « année de merde pour le jeu vidéo ». C’est un peu tôt, alors que le printemps n’a pas encore déposé sa tiédeur sur nos corps et ses allergènes dans nos nez, mais pas pour lui. Le jour même où il pouvait enfin jouer à sa première sucrerie annuelle (Civilization VII), Sports Interactive et Sega ont décidé de lui gâcher son plaisir en annulant purement et simplement la seconde : Football Manager 2025. Depuis, il tente de se consoler en hurlant dans la rédaction : « ackboo, remonte remonte ! Reste pas planté », « Bouge Perco, je te paye pas un million (NDPerco : de roubles) pour glandouiller » ou encore « Ellen, 4-4-2 j’ai dit ! Le brassard de capitaine il faut le mériter ». Nous jouons le jeu, mais voyons bien dans son regard que ce n’est pas pareil. Courage patron. P.

« Qu’est-ce qu’une civilisation ? Une somme de strates, de cultures qui ont occupé la même terre au fil des siècles. » Voilà sans doute le jeu qui incarne le mieux ce pitch. Par contre, c’était celui de Humankind. Oups.

Cinq ans d’attente pour voir arriver Régicide dans les boutiques de France. Moi, ça me choque. Historiquement, nous sommes quand même les spécialistes mondiaux de la discipline.

Mandela Fernandez-Grandon et Fabio Lopiano n’ont pas eu peur d’aller dans la violence la plus pure, la brutalité à la limite du supportable, et même, quelque part, une certaine forme de cruauté. De la sueur, du sang, des larmes et – j’irai jusqu’à dire – l’angoisse de l’humiliation. J’adore ça.

Un jour, j’ai monté une étagère. J’avais tous les outils nécessaires, de la place pour travailler et du temps. Bilan : trois morts, six blessés, dont un grave.

Ce n’est pas le meilleur lundi qu’ait connu Jan Dolski. En cherchant du Rapidium, le vaisseau automatique de son employeur s’est écrasé. Endormi durant le voyage, il se réveille dans une capsule de sauvetage sur une planète grise et vide comme un dimanche à Saint-Étienne.

Electronic Arts est en péril. Enfin, le péril des riches, celui où l’on annonce gagner de l’argent, mais moins que prévu. Ne rigolez pas, pour eux c’est l’équivalent d’un déclassement social, de la honte, du mépris des autres dans les garden-parties. Mais la théorie du ruissellement inversé marche ! Alors ils font ruisseler les emmerdes sur Bioware. Après le départ mi-janvier, après 18 ans de boîte, de la directrice de Dragon Age : The Veilguard (1,5 million de ventes sur les trois millions espérés, ce qui est bien, mais pas ouf), c’est tout le studio qui est licenci… ah pardon « réinventé », pour être « plus agile, plus focus » (sic). Les employés sont éparpillés façon puzzle sur d’autres projets d’EA et seule une toute petite poignée reste pour s’occuper du prochain Mass Effect. Aucun licenciement ? C’est marrant ça, car des salariés historiques de Bioware cherchent du travail et annoncent avoir été virés. Des gens pas agiles, sans doute. P.