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Reçu hier — 11 juillet 2025

Test Segway Navimow X330 : ce robot tondeuse nous a déprimé…

11 juillet 2025 à 16:17
Segway Navimow X330 travaillant sur l'herbe estivale

Vous vous êtes déjà senti profondément inutile ? C’est l’expérience que propose le robot-tondeuse Navimow X330 de Segway. Ce n’est clairement pas grâce à lui que vous allez lutter contre la sédentarité ! On vous explique tout dans ce test…

C’est l’été, ce qui n’empêche pas la pelouse de pousser de façon à la fois continue et irrégulière. Nous on est content, on sort la tondeuse, on prend l’air, on transpire quelques minutes et on va se rafraîchir dans la piscine. Et puis un invité de barbecue a l’audace de nous dire que l’herbe pourrait être mieux entretenue, notamment grâce à un robot-tondeuse dernière génération. « Même pas besoin d’installer des marqueurs physiques pour délimiter sa zone d’action ! » renchérit-il, ce vantard…

Segway Navimow boîte
Non, on ne la reçoit pas en pièces détachées, heureusement !

On teste donc une marque réputée dans le domaine : Segway. Pionnier de la mobilité électrique, elle développe, avec Navimow, une gamme de tondeuses robotisées sans fil périmétrique, guidées par GPS RTK, conçues pour offrir une tonte précise, silencieuse et intelligente. Le modèle X330 est adapté aux grands jardins de 3 000 m2. A-t-on affaire à un appareil fiable, efficace, sécurisé et facile à utiliser ? Ou bien allons-nous devoir faire des pieds et des mains pour la faire fonctionner et obtenir un résultat moyen ? Réponse à suivre ci-dessous…

Caractéristique Techniques
Dimensions698 x 550 x 307 mm
Poids19,8 kg
Surface de tonte recommandée3 000 m2
Hauteur / largeur de coupe2 à 7 cm / 23,7 cm
Capacité de franchissement de pentePerformances optimales : jusqu’à 14°
Performances réduites : jusqu’à 27°
Plateau de coupe6 lames pivotantes
Système de navigationSystème EFLS 3.0 avec GPS RTK, VSLAM et VIO (vision 300°) + puce STMicroelectronic
Batterie8.0 Ah
Temps de charge65 min
Temps de tonte160 min
Niveau Sonore58 dB
Vitesse de tonte max0,8 m/s
Température de fonctionnement0°C – 40°C
Etanchéité du robotIP66
Assistants vocauxGoogle Home et Alexa
Garantie3 ans
Prix conseillé2 999 €.

Le robot Navimow X330 intègre une navigation de pointe combinant GPS RTK et vision à 300°, offrant une tonte ultra-précise sans fil périmétrique. Il impressionne aussi par sa capacité à grimper des pentes jusqu’à 27 ° et son étanchéité IP66, gage de robustesse par tous les temps. On note également une hauteur de coupe limitée à 7 cm, ce qui est plus permissif que beaucoup de modèles (entre 2 et 6 cm ou entre 3 et 7 cm) et une vitesse de tonte élévée, qu’on challengera plus bas. À ce niveau de performances, on touche clairement au haut de gamme, valorisé par ses 3 ans de garantie !

Unboxing Segway Navimow X330 : beaucoup de pièces, mais on s’y retrouve !

Unboxing Segway Navimow X330
  • Support du robot (en deux parties à clipser)
  • Robot-tondeuse
  • Poteau de montage (en 4 parties avec fourche à la base + 1 vis)
  • Station de charge + câble d’alimentation (10 m)
  • 8 vis autoforeuses en plastique noir,
  • Antenne GNSS + câble d’alimentation (6 m)
  • 18 lames et boulons de rechange
  • 20 piquets pour fixer la rallonge d’alimentation
  • Manuel d’utilisation (+ guide de prise en main rapide + version numérisée).

Avec cet équipement, il va s’agir de brancher la station de charge du robot, d’installer l’antenne GNSS et de placer les fils dans une zone où ils ne gêneront personne, y compris le robot qui risquerait de les sectionner.

Design : un joli petit tank couleur pumpkin

D’emblée, on remarque le gabarit imposant du Segway Navimow X330 et ses presque vingt kilos. Heureusement, on peut le déplacer en le faisant simplement rouler sur ses larges roues crantées oranges, lesquelles l’aideront à franchir des pentes inclinées à 27°. Elles sont recouvertes de caoutchouc thermoplastique, assurant une bonne motricité même sur sol humide ou irrégulier. 

Segway Navimow design  sous toutes les coutures
Un design à mi-chemin entre le char d’assaut et la fusée. De quoi flatter notre âme d’enfant !

La coque principale est très probablement conçue en plastique ABS ou polypropylène renforcé, des matériaux robustes et légers, adaptés à une exposition prolongée en extérieur. Les finitions sont soignées, avec un bumper orange et une poignée grise pour mieux le déplacer manuellement. L’ensemble est certifié IP66 : on peut donc compter sur une excellente étanchéité contre la poussière et les projections d’eau.

Sous le capot, le disque de coupe accueille six lames en acier inoxydable, fixées sur un support probablement en aluminium ou plastique technique renforcé. La caméra intégrée à 300° est discrètement protégée dans un dôme transparent, probablement en polycarbonate traité anti-UV.

Segway Navimow vu de dessus et de dessous
Les lames sont toutes petites mais se déploient grâce à la force rotative du disque.

Le X330 dispose d’un écran LCD matriciel directement sur le capot. Lisible même en plein soleil, il permet de consulter l’état du robot, la progression des tâches ou les messages d’erreur sans passer par l’application. L’interface est sobre mais claire, avec des icônes pixélisées pour un effet rétro/tamagotchi assez plaisant !

Quant aux commandes physiques, on retrouve trois boutons principaux : démarrer, arrêter et retour station. Ils serviront également à saisir le code PIN du robot (de près, on distingue des icônes + et – afin de faire défiler les chiffres sur l’écran) pour désactiver la sécurité enfant. Ils sont suffisamment espacés pour éviter les erreurs de manipulation, même avec des gants de jardinage. 

Enfin on remarque ce gros bouton d’arrêt d’urgence rouge placé en évidence sur le dessus du robot. Facilement accessible en cas de problème, il permet d’interrompre immédiatement la tonte ou le déplacement. C’est un élément de sécurité classique mais indispensable.

Installation du robot Navimow X330 : c’était plus rapide que prévu !

On s’attendait à devoir sortir le manuel ou passer un bon quart d’heure sur une vidéo tuto… Mais pas du tout. L’installation du Segway Navimow X330 frôle l’absurde simplicité : on clipse trois éléments pour monter le dock, on branche l’alimentation, on tracte le robot dessus (en veillant à ce que le port de charge du robot soit bien aligné avec l’embout plat de la station) et… c’est tout.

Segway Navimow branché
À gauche : l’alimentation de l’antenne passe par la station, ce qui réduit la quantité de câbles nécessaire. À droite : les traces sur le robot sont dues aux fortes pluies qui ne l’ont pas inquiété le moins du monde : IP66 confirmé !

Les voyants s’allument, l’écran matriciel indique le niveau de la batterie, il n’y a plus qu’à attendre les 100% avant de démarrer. D’ailleurs, si le terrain est un peu sauvage, vous pouvez patienter en préparant la zone avec une tonte à 8 cm maximum. Pas besoin d’investir dans une tondeuse exprès : un petit prêt entre voisins et c’est réglé. Le robot pourra ensuite s’occuper de tout, y compris des réglages fins.

Nota Bene : le robot-tondeuse n’est pas un instrument pour débroussailler les hautes herbes mais pour entretenir régulièrement un gazon d’une hauteur de 80 mm maximum.

L’antenne GPS RTK, pièce maîtresse de la précision Navimow, se fixe elle aussi en un clin d’œil. On apprécie sa fourche de fixation intégrée, bien plus pratique que les sardines classiques. Une fois reliée au dock via un câble unique, le tout est alimenté par une seule prise secteur. Cette configuration en Y est beaucoup plus pratique que d’autres modèles concurrents (comme le Sunseeker X5, qui requiert deux prises distinctes). Pour éviter que les câbles ne se promènent ou ne gênent le robot, il suffit de les clouer au sol avec les petits piquets fournis, à l’écart de la zone de tonte. Et si le sol est dur, libre à vous de les fixer autrement (adhésif, serre-câbles, etc.)… ou pas du tout, tant que personne ne trébuche dessus.

Segway Navimow dans un jardin
Pour une installation prolongée, nous aurions pu clouer le fil sur la bordure côté gazon et puis faire passer le câble derrière le faux jasmin. La prise n’est pas condamnée pour autant, vous pouvez débrancher le robot occasionnellement, en évitant de le faire sur ses horaires de fonctionnement.

Côté connectivité, c’est tout aussi fluide : appairage au smartphone, connexion Wi-Fi, synchronisation Bluetooth… le tout s’effectue sans accroc, avec un signal stable dès le départ. Même pas besoin de jucher l’antenne sur un toit (une autre option classique chez les robots-tondeuses). L’application guide pas à pas la configuration, depuis la création de la carte de tonte jusqu’au premier cycle. Le GPS RTK fixe sa position en quelques minutes, sans décrochage par la suite, ce qui permet de lancer très rapidement la cartographie initiale. On aurait presque dit que le robot s’était installé tout seul.

Connectivité : Wi-Fi ou 4G ?

L’antenne RTK livrée avec le Navimow X330 doit rester connectée à Internet pour garantir une navigation GPS ultra-précise. Dans la majorité des cas, une simple connexion Wi-Fi suffit : c’est le mode que nous avons utilisé pendant notre test, sans frais ni manipulation particulière. Mais si l’antenne est installée loin de la maison — dans un jardin excentré, un terrain boisé ou une zone mal couverte — Segway propose une option 4G intégrée via une eSIM embarquée. Cela permet à l’antenne de rester connectée au cloud via le réseau mobile.

La première année de service 4G est incluse à l’achat. Au-delà, il faut souscrire un abonnement directement dans l’application Navimow, au tarif de 29,99 € pour un an, 59,80 € pour deux ans ou 89,70 € pour trois ans. Le menu « Réglages > Réseau > Carte eSIM » permet de consulter l’état de l’abonnement, le renouveler ou repasser en Wi-Fi à tout moment.

Application Navimow : elle encourage la paresse !

Complète, intuitive, agréable à utiliser : l’application Segway constitue un atout de la gamme Navimow X3. Elle offre tout un arsenal de fonctionnalités et de paramétrages utiles. Les voici récapitulés dans la liste ci-dessous :

  • Cartographie assistée (AI Assist Mapping)
  • Suivi en temps réel sur la carte : progression de la tonte, statut, niveau de batterie, antennes
  • Gestion multi-zones : possibilité de nommer, diviser, fusionner et configurer chaque zone séparément
  • Ajout de passages de liaison entre deux zones de tonte (devant et derrière la maison par exemple)
  • Programmation des cycles (jour, horaire, zone, mode « tonte la nuit » etc.)
  • Réglages personnalisés : hauteur de coupe (20-70 mm), mode de traction (normal ou puissant), mode de service (silencieux, standard ou efficace), VisionFence off
  • Fonction météo adaptative : pause automatique ou reports en cas de forte pluie, gel, vent fort ou chaleur extrême
  • Rapports de tonte (surface, horaire, zone, etc.),
  • Mode « tonte télécommandée
  • Partage de l’appareil : administration via l’app (jusqu’à 5 utilisateurs autorisés)
  • Suivi GPS en app : localisation en cas d’arrêt en dehors de la station (batterie faible ou vol)
  • Fonction « Doodle » : créer des motifs (lettres, nombres, dessins) éphémères
  • Antivol GPS + alerte hors zone (géofence), alarme de soulèvement (lift alert), verrouillage PIN et alarmes enfant (child lock)
  • Alertes intelligentes : notifications pour fin de tonte, erreurs, station déplacée, faible batterie ou conditions météo défavorables
  • Mises à jour en OTA via Bluetooth ou Wi‑Fi (exige que le robot soit sur la station, avec >20 % de batterie)
  • Feed-back vocal (text-to-speech) : le robot énonce son état ou les erreurs dans la langue sélectionnée.

Nota Bene : s’il peut fonctionner sous la pluie, le robot est moins performant sur herbe mouillée, qui aura tendance à se coucher, rendant la coupe moins nette. L’humidité favorise aussi l’encrassement sous le châssis, gênant la rotation des lames. En outre, les capteurs visuels perdent en précision, ce qui ralentit la tonte. Enfin, les roues patinent, laissent des traces ou compactent la terre : pas vraiment idéal pour la santé du gazon. D’où la fonction météo adaptative !

On trouve même des articles tutos et des guides vidéo intégrés : plus de 20 tutos disponibles dans l’app ou en ligne pour l’installation, les réglages, la cartographie, la sécurité, l’entretien, etc. Nous vous conseillons vivement de vous y reporter lorsque vous approcherez la période d’hivernage. La procédure est décrite en détails dans l’onglet « Aide et commentaires » (icône « casque à micro »).

Cartographie : ce moment qui fascine toute la famille

C’est l’étape qui attire les curieux autour du robot : la cartographie initiale, guidée via l’application, est non seulement rapide, mais assez fascinante à regarder. À peine posé sur la pelouse, le Navimow X330 se change en géomètre miniature. On le pilote comme une voiture télécommandée pour lui faire dessiner les contours de la zone à tondre. On va donc dessiner un périmètre, et le robot-tondeuse s’occupera de tondre à l’intérieur de l’aire ainsi obtenue. À l’intérieur de cette aire, vous pouvez dessiner n’importe quel autre périmètre, cette fois pour indiquer les zones interdites.

Segway Navimow X330 application

Nota Bene : avec la fonction multizone, si vous recartographiez par-dessus la carte déjà créée, l’application considère qu’il s’agit d’une zone 2. Supprimez la première map pour n’avoir que celle qui correspond à votre besoin !

Aucun lag ; la commande de l’app est fluide et précise, même en terrain complexe.

Segway Navimow X330 application pour modifier la carte
Notre jardin n’est pas très grand : du gâteau pour le Navimow X330 !

Sur notre test, la cartographie d’une (petite) surface de 160 m² avec zones interdites n’a pris que 16 minutes. Pour des petites surfaces sans contraintes, on descendrait facilement sous les 5 minutes. La création des zones interdites est réalisée directement avec le robot pour une précision optimale. On peut aussi ajouter des passages entre zones (channels), exclure certaines portions, ou même créer des zones sans la détection VisionFence, conçue pour une sécurité maximale (détection de plus de 200 types d’objets et 24 espèces animales !), afin que le robot ne ralentisse pas inutilement à cause d’ombres ou de massifs décoratifs.

Nota Bene : on peut circonscrire des zones où la détection par caméra (VisionFence) se désactive automatiquement. Cette option est utile si l’on s’aperçoit que la caméra détecte mal certaines choses (ex : ombres, objets fixes). Par excès de prudence, le robot freine alors dans des endroits où il pourrait passer sans danger. Dans ce cas, la désactivation VisionFence lui donne plus de liberté sur les zones ciblées !

Quelques précautions à prendre malgré tout : rester à moins de 6 mètres du robot pendant la cartographie (Bluetooth oblige) et ne pas le replacer dans sa station manuellement une fois le tracé terminé, sous peine de devoir tout recommencer. Il suffira simplement de mettre fin à la cartographie lorsque vous aurez rejoint le périmètre de départ.

Navigation et intelligence embarquée : un robot (presque) autonome

La navigation du Segway Navimow repose sur un savant mélange de capteurs embarqués, d’une caméra panoramique à 300°, et d’un GPS RTK ultra précis, le tout orchestré par une puce STMicroelectronics – marque réputée dans le secteur – garantissant une forte puissance de calcul . Quant au système EFLS 3.0™, il combine désormais les technologies RTK, VSLAM (localisation et cartographie visuelles simultanées) et VIO (odométrie inertielle visuelle).

Nota Bene : un odomètre est un capteur ou un système qui mesure la distance parcourue par un véhicule — ici, un robot-tondeuse. L’odomètre visuel combine les images captées par une caméra et les données d’un gyroscope/accéléromètre (centrale inertielle) pour estimer les déplacements en 3D.

Ces améliorations permettent au robot de s’orienter avec une grande précision, même dans des zones complexes, boisées ou partiellement obstruées. Là où d’autres modèles perdraient le signal ou commettraient des erreurs de trajectoire, celui-ci réagit intelligemment à son environnement, évite les obstacles même non signalés dans l’application, et retrouve sa station sans difficulté depuis l’autre bout du jardin, même après s’être légèrement empêtré.

Segway Navimow X330 entre deux plantes de jardin
Il a fallu spécifier les zones interdites pour que le robot gagne en précision et accepte de passer entre ces deux pots, qu’il prenait pour des obstacles après une première cartographie à-la-va-vite.

En cas de blocage temporaire, nous n’avons jamais eu besoin d’intervenir : il se débloque tout seul, et reprend son cycle là où il s’est arrêté. Il émet aussi un petit signal sonore à chaque fois que ses lames redémarrent, histoire d’indiquer qu’il se remet au travail. Et avec un niveau sonore plafonné à 55 dB, il se fait presque oublier — y compris par les animaux.

Côté trajectoires, le comportement est globalement cohérent : il suit des lignes précises, même si ses diagonales peuvent parfois sembler un peu étranges. Rien d’aléatoire pour autant : le robot retient bien son parcours et couvre la surface de façon méthodique. Seule limite constatée : une prudence excessive dans les passages étroits, où il refuse parfois de s’engager alors que le gabarit le permettrait largement.

Segway Navimow X330 dans les endroits étroits
Durant la cartographie, nous l’avons fait passer par des passages exigus (si, si ça passe en manuel !). Il se refuse à s’y aventurer seul. C’est là que le mode VisionSense Off peut vous être utile !

Cycles de tonte et personnalisation

L’application permet de régler le comportement du robot dans les moindres détail. À commencer par l’automatisation de ses cycles via une programmation hebomadaire. La configuration des horaires se fait par tranches de 15 minutes.

Segway Navimow X330 programmation

Deux modes de cycle sont proposés :

  1. Tonte à 100 % : le robot s’arrête dès que toute la zone est couverte une fois.
  2. Cycle infini : il recommence autant de fois que possible jusqu’à la fin de la plage horaire définie.

Nota Bene : si la batterie est en dessous de 95 % au moment de commencer un cycle programmé, le robot reporte la tonte plutôt que de risquer une interruption. Il sera néanmoins possible de lancer un cycle ponctuel manuellement si vous voulez le forcer à travailler. Mais il ne respectera pas la plage horaire initialement prévue dans ce cas.

Une vitesse modérée mais constante

Annoncé à 0,8 mètre par seconde en vitesse maximale, le Navimow X330 ne semble pourtant pas atteindre cette valeur en usage courant. Lors de notre test, il a mis environ 3,5 secondes pour parcourir 1 mètre, ce qui correspond plutôt à 0,29 m/s en vitesse de croisière.

Une allure délibérément lente, sans doute pensée pour préserver la précision de la coupe et la réactivité aux obstacles. Pour atteindre la vitesse maximum, nous recommandons de configurer des zones VisionSense Off et le mettre le robot en mode “efficace”.

Qualité de tonte : régularité, limites et terrain

Dans les conditions idéales d’un terrain plat et bien préparé, le Segway Navimow X330 offre une coupe nette et très régulière, grâce à ses 6 lames en acier inoxydable et son disque anti-encrassement. Le rendu est particulièrement homogène après plusieurs passages, l’intelligence embarquée adaptant progressivement les trajectoires pour éviter les zones oubliées. Autrement dit : n’hésitez pas à le faire travailler le plus possible, surtout si, comme nous, la surface à tondre est bien en deçà de ses capacités !

Segway Navimow X330 et buddha
Lui il trime et nous on est comme cette petite statue de Bouddha.

En revanche, comme évoqué plus haut, quand l’herbe dépasse 8 cm, le robot peine vraiment : la coupe devient imprécise, plusieurs zones restent inachevées. En somme, avant le premier cycle, ne négligez pas la phase de pré-tonte manuelle, car il n’est pas fait pour les terrains laissés en friche !

Nota Bene : il est possible de modifier la hauteur de tonte en plein milieu d’un cycle. Le robot continuera son chemin normalement.

Enfin, il n’a pas fait les bordures de la pelouse. Il est évident qu’il ne peut rien faire près d’un mur ou d’un pot de jardin, puisque sa portée d’action est limitée. Le concours d’un trimmer sera donc nécessaire. Mais pour faire la jonction avec une allée bétonnée (ou autre dalles de piscine situées à sa hauteur), il faut vraiment le faire passer à côté de la pelouse lors de la cartographie.

Segway Navimow X330 sur les bordures télécommandé depuis la piscine
On a eu recours au mode télécommandé pour cette bordure. Et oui, (canicule oblige) on tond depuis la piscine !

D’ailleurs, s’il rencontre un relief trop élevé entre la pelouse et le sol dur (>1cm) le disque à lames peut être gêné dans sa rotation et se désactiver sur cette portion de tonte. Et il faudra de nouveau recourir au trimmer.

Tonte télécommandée : le petit “plus” pratique

Pour effectuer des finitions rapides sans relancer un cycle entier ou tout de suite procéder à une modification de la cartographie, la tonte télécommandée est tout indiquée.

Segway Navimow X330 application pour tondeuse télécommandée
Les lames ne s’activent que lorsque vous maintenez le curseur à gauche vers le haut avec le pouce.

Cette fonctionnalité n’est disponible qu’avec un niveau de batterie supérieur à 20%. Nous avons pu tondre une bordure facile, mais notre champ d’action reste limité. En effet, le robot peut décider que l’herbe est trop haute et désactiver la lame, ou bien s’arrêter net si on le fait percuter un obstacle. Bien sûr, il en fera de même si on essaye de le soulever.

Autonomie, recharge et cycle complet

Le Navimow X330 embarque une batterie de 8 Ah, suffisante pour couvrir de larges zones sans recharge intermédiaire. Toutefois, il fonctionne selon un principe strict : seuls 85 % de la batterie sont réellement utilisés pour la tonte, les 15 % restants étant systématiquement réservés au retour vers la station. Une stratégie sécuritaire qui évite les pannes sèches en plein jardin.

Nota Bene : la station doit être parfaitement stable. Si elle est légèrement bancale ou posée sur un sol irrégulier, le robot peut avoir du mal à aligner correctement son connecteur de charge.

En termes d’autonomie stricte, nous pensons qu’il prend vraiment son temps sur les petites surfaces. On l’a notamment déjà vu avec la vitesse mesurée et les obstacles qu’il a pu rencontrer, tout ça sur terrain encore peu connu. Pour toutes ces raisons, il a dépensé 29% de batterie pour 155 m2. C’est à la fois peu, puisque nous pouvons relancer plusieurs cycles, et beaucoup, car il est censé couvrir 3 000 m2. Cela dit, il peut compter sur sa capacité de charge pour couvrir plus de terrain à l’échelle d’une journée. À cet égard, nous avons observé une logique de charge lente (indiquée via un pop-up sur l’appli) lorsque la température est élevée. Et pourtant, même dans ces conditions, il ne lui a fallu qu’1h37 pour passer de 10 % à 100 % !

En somme, non seulement la gestion thermique semble bien pensée, mais le temps de charge peut facilement descendre au-dessous des 1h30, ce qui nous paraît vraiment très bien ! Et pour couronner le tout, la tenue en veille est excellente, puisque le robot ne perd quasiment pas de batterie s’il reste inutilisé plusieurs jours sur sa base non branchée.

Usage et entretien : même ça, on n’a presque rien à faire !

Bonne nouvelle pour les allergiques au bricolage : entretenir le Navimow X330 ne demande ni outillage spécial, ni manipulations compliquées (un simple tournevis cruciforme suffit !
). Le robot peut être positionné à la verticale sans effort, ce qui facilite grandement l’accès au dessous du châssis, pour un petit nettoyage ou un changement de lames.

Segway Navimow X330 entretien
La marque vous met en garde : éviter le plus possible le contact avec les lames. Travaillez avec des gants de jardin, si vous en avez !

À ce titre, les lames sont faciles à remplacer, même si les vis peuvent nécessiter de forcer un peu. Pour savoir quand les changer, il suffit de suivre les indications de l’application — qui vous prévient quand l’usure devient critique — ou de jeter un œil après quelques semaines (environ 80 heures d’utilisation).

Accessoires officiels Navimow X3

Segway propose une gamme complète d’accessoires certifiés Navimow X3, conçus pour prolonger la durée de vie, ajouter de la fonctionnalité ou protéger votre robot :

  • Blade Assembly / Blade Assembly Plus (24,99€) : packs de remplacement des lames, vendus par multiple de 6 à 12 lames
  • Signal Enhancement Antenna (299,99 €) : antenne GPS RTK renforcée, utile dans les zones avec mauvaises interférences ou surfaces étendues
  • Garage L pour X3 ( 249,99€) : abri de protection pour le robot,
  • Antenna Extension Kit / Cable / Mounting Kit (29,99–59,99€) : rallonges de câble, supports, connecteurs, pour ajuster la position de l’antenne par rapport au robot (pour terrains accidentés ou station éloignée)
  • Trimmer, Replacement Trimmer Head et Trimmer Spool (14,90–24,90-199€) : coupe-bordures motorisé en option compatible avec le port d’extension du X3.
Accessoires Navimow X3

Bien sûr, les accessoires supplémentaires représentent une petite somme, en plus du prix initial du robot. Néanmoins, les consommables restent sur un prix contenu (comptez environ 50 à 60 € par an) !

Quelle position le Navimow X330 occupe-t-il sur le marché des robots-tondeuses ?

Avec le Navimow X330, Segway signe une entrée remarquée dans le segment premium des robots-tondeuses sans fil. Proposé à 2 999 €, ce modèle allie navigation GPS RTK, vision grand-angle 300°, et application mobile ultra complète, ce qui en fait une alternative sérieuse aux poids lourds du secteur comme Husqvarna ou Worx.

Face au Worx Landroid Vision, vendu entre 879 et 2 529 € selon les versions, le X330 prend l’avantage sur la précision de navigation (le Vision se limite à la détection caméra, sensible aux ombres et objets fixes) et sur la richesse des fonctions logicielles (multi-zone, horaires fins, domotique, sécurité, etc.). À l’opposé, il reste plus abordable que le très haut de gamme Husqvarna Automower 550 EPOS, affiché autour de 5 500 à 6 000 €, certes capable de couvrir jusqu’à 5 000 m², mais réservé à des terrains beaucoup plus vastes.

Dans cette fourchette intermédiaire, le X330 excelle : cartographie fluide, app stable, planification précise, tonte silencieuse (≈ 55 dB), compatibilité Alexa et Google Home, et autonomie logicielle poussée. Il surpasse aussi certains nouveaux venus comme Mova ou Sunseeker sur la fiabilité de navigation et l’expérience utilisateur. Enfin, ses limites — zèle de prudence dans les zones étroites, bordures non tondues, difficulté sur herbe haute — rappellent tout de même que le X330 excelle dans un cadre bien préparé. C’est un robot pour utilisateurs exigeants, qui veulent un jardin connecté et très soigné.

Reçu avant avant-hier

Test Aiper Scuba X1 : faut-il faire confiance à ce robot piscine cet été ?

3 juillet 2025 à 16:42
Aiper Scuba X1 vu de dessus en une

L’entretien des piscines, c’est un peu casse-tête, surtout quand la météo vient régulièrement jeter dans votre bassin autant de sable que de végétaux. Rebrancher et programmer le robot à chaque fois peut devenir pénible. Aujourd’hui, nous testons la formule simplicité que propose Aiper à travers son robot-piscine baptisé Scuba X1 !

Dans la famille des robots-piscines sans fil, nous appelons le cousin Scuba X1. Son fabricant, Aiper, l’a conçu comme une solution 3-en-1 (fond, parois et ligne d’eau) avec une filtration extrêmement fine et une autonomie confortable. Aspiration puissante, navigation intelligente et simplicité d’utilisation sont à l’affiche de notre test du jour. 

Boîte Aiper Scuba X1

Nous allons donc le confronter à des conditions particulièrement exigeantes : une piscine qui se salit rapidement et dont la structure est assez retorse (marches, margelles et rambardes absolument partout !). Caractéristiques, ergonomie, autonomie, navigation et performance, enfin comment s’en servir au mieux : tout est dans notre test du Scuba X1 !

Caractéristique Techniques
Dimensions48,7 × 42 × 24,5 cm (L × l × H)
Poids 11 kg à sec
Panier / Filtration5 L / 180 µm + MicroMesh ultra‑fin 3 µm
Puissance / Débit d’aspirationenviron 6600 GPH (≈ 25 200 L/h)
Batterie7800 mAh
Durée d’utilisation180 min max (valeur annoncée) / 171 min (valeur mesurée)
Durée de charge4h (valeur annoncée) / 2h45 (valeur mesurée)
Charge62,5 kWh
NavigationMulti-capteurs
Vitesse de déplacement5m/min (avec filtre principal) / 4m/min (avec filtre MicroMesh)
Température de fonctionnement10°C – 35°C
Etanchéité du robotIPX8
Compatibilité avec traitement de l’eauTout type de traitement (sel, chlore, ozone, etc.)
Garantie2 ans
Prix conseillé1299 €

La fiche produit du Scuba X1 d’Aiper inspire globalement confiance. Avec sa grande capacité de filtration (jusqu’à 3 µm), son autonomie annoncée de 3 heures et sa navigation assistée par de multiples capteurs, il revendique sa place au rang du haut de gamme. On remarquera cependant que sa vitesse de déplacement n’est mentionnée nulle part, et que ses 11 kg à sec risquent de peser un peu lourd à la manipulation, surtout au moment de sortir de l’eau… Nous y reviendrons en temps voulu.

Nota Bene : un débit d’aspiration de 6600 Gallons Per Hour (soit 25 200 Litres/heure) représente plus de 400 litres aspirés par minute, contre 250 à 300 L/min pour la plupart de ses concurrents. Sur le papier, il est donc au moins 30 % à 65% plus puissant que la moyenne située entre 4000 et 5000 GpH.

Unboxing du Scuba X1 d’Aiper

Dès l’ouverture du carton, le message d’Aiper est clair : efficacité doit rimer avec simplicité ! 

  • Robot Aiper Scuba X1
  • Station de charge par induction (charging dock)
  • Câble d’alimentation DC (chargeur) de 2m50
  • Filtre ultra‑fin MicroMesh 3 µm (en supplément)
  • Crochet de récupération
  • Manuel d’utilisation / guide rapide
Unboxing Aiper Scuba X1
La philosophie Plug and Play sous vos yeux littéralement éblouis !

Il n’y aura guère que la station de charge à monter de nos mains afin de bénéficier de la charge par induction. On apprécie l’ajout d’un filtre ultra-fin de rechange – on verra plus tard à quel point cette initiative de la marque est appréciable. 

Design & conception

On l’a déjà un peu évoqué : le Scuba X1 mise davantage sur la robustesse que sur la compacité. Sa coque en plastique ABS renforcé lui assure une excellente résistance face aux produits chimiques et au sel contenu dans l’eau de notre bassin. Deux grandes poignées moulées facilitent sa manipulation, ce qui vaut mieux, vu le poids affiché. Côté style, on retrouve les codes visuels d’Aiper : un gris métallisé automobile rehaussé de discrètes touches bleues et dorées, en plus d’un très léger effet pailleté à la lumière du soleil. On note la présence d’une bande lumineuse qui passera du vert au bleu et du bleu au rouge en fonction de l’état de la batterie. Une petite icône “connexion” vous aidera à vérifier s’il est bien appairé à votre smartphone, en passant du rouge au blanc. 

Aiper Scuba X1 de dessus et de dessous
Un design mi-tank, mi-voiture de course. Voyez comme cette carrosserie est clinquante ! 

Le robot repose sur deux larges chenilles texturées, conçues pour adhérer même sur des parois lisses. En dessous, il embarque des brosses actives et un double système de propulsion par jets, permettant d’aspirer l’eau tout en assurant sa traction sur les parois et la ligne d’eau. Son système de fermeture supérieur donne accès à un panier filtrant XL (5 litres), équipé de deux couches : un filtre standard de 180 μm et un micro-filtre de type « MicroMesh » capable de capturer des impuretés jusqu’à 3 μm. 

Nota Bene : le MicroMesh est installé par défaut sur l’appareil, mais il est conçu pour éclaircir l’eau en capturant les particules les plus fines. Il convient donc de le retirer au début, lorsque l’on remet en état une piscine très sale.

Aiper Scuba X1 de derrière et de côté
La poignée est un peu large, surtout pour le crochet, mais la maniabilité reste correcte.

Côté capteurs, le Scuba X1 fait appel à une technologie maison baptisée OmniSense™, intégrant un ensemble de 14 capteurs répartis tout autour du robot. Ces derniers doivent permettre au robot de s’adapter à la forme du bassin, de détecter les obstacles et de réajuster sa trajectoire en temps réel.

Enfin côté commandes, on trouve un bouton marche/arrêt qui permet également de passer d’un mode de nettoyage à l’autre. Une pression longue : le robot s’arrête. Une pression courte : il passe au mode suivant. 

Application mobile Aiper : sommaire mais efficace

Comme pour un robot-aspirateur, vous téléchargez l’application, disponible sur iOS et sur Android. Vous activez le Bluetooth sur votre téléphone, et vous vous connectez à la Wi-Fi de la maison dont vous allez récupérer les codes. L’application vous guidera pour le reste.

Application Aiper connexion
L’application est relativement sommaire, mais la prise en main en est d’autant plus rapide.

Une fois le Scuba X1 relié à la Wi-Fi, vous pourrez interagir avec lui via l’application dès qu’il est allumé, mais seulement lorsqu’il est en dehors de l’eau. À cet égard, l’application servira à : 

  • lancer/arrêter un cycle
  • choisir le mode (fond, parois, ligne d’eau, bassin entier ou cycle programmé)
  • choisir entre navigation en “S” ou intelligente
  • consulter l’historique des nettoyages (quel cycle, combien de temps, etc.)
  • surveiller à distance l’état de la batterie (uniquement lorsqu’il est en charge sans le Aiper HydroComm Pure)
  • recevoir les notifications d’alerte nécessitant une intervention (panier à déchets non installé par exemple)
  • un rappel au niveau de la ligne d’eau (avec l’HydroComm Pure) ;
  • recevoir les mises à jour OTA (Over-The-Air) pour corriger le firmware via le Wi-Fi et optimiser les algorithmes de navigation

Nota Bene : pour vous configurer un petit écosystème domotique, Aiper propose un dispositif de communication sous-marine (Aiper HydroComm Pure) à 249 €.

Dans l’ensemble, l’application est simple et facile à utiliser, même si certaines fonctionnalités se cachent derrière des manipulations pas très intuitives, comme défilement sur le côté pour les modes de nettoyage.

Application Aiper fonctionnalités diverses
À gauche, swipez pour trouver les autres modes de nettoyage !

Quoi qu’il en soit, il est toujours préférable que l’appareil puisse fonctionner sans l’aide de la connectique. C’est le cas ici, et la gestion manuelle donne accès aux quatre types de cycles non personnalisés.

Performances de nettoyage dans un bassin compliqué

Piscine vue du dessus
Elle a l’air assez inoffensive comme ça…

Pour rappel : notre bassin de test mesure 30 m2 et est doté d’un revêtement en polyester ; une surface particulièrement lisse et glissante. En outre, la forme de la coque comporte trois marches d’escaliers, plusieurs margelles arrondies qui font le tour du bassin et une rambarde de chaque côté. En somme, on n’y trouve aucun angle droit entre le sol et les parois, ce qui a déjà tendance à limiter le champ d’action du robot habituel, un Zodiac Alpha Ra 6500 iQ. 

Géométrie du bassin
… l’enfer subaquatique de tous les robots-piscine !

Enfin, la météo étant assez tumultueuse actuellement en Occitanie, la piscine s’encrasse vite et nécessite un entretien très soutenu pour être vraiment propre. On y trouve régulièrement du sable, des feuilles, parfois un petit morceau de branche, et du dépôt dans des endroits particulièrement difficiles d’accès. Dans ces conditions, nous ne manquerons pas de tempérer notre verdict avec une pointe d’indulgence. 

Un système de navigation qui promet beaucoup…

Normalement, un utilisateur du Scuba X1 doit pouvoir compter sur plusieurs mécaniques de navigation bien rôdés, tels que :

  • le WavePath™ 3.0 : un algorithme de parcours adaptatif conçu pour couvrir efficacement les formes complexes de piscine comme la nôtre
  • le système OmniSense™ (ultrasonique) : 14 capteurs qui détectent les obstacles et préviennent les collisions, ajustent la vitesse etc.
  • WaveLine™ 2.0 : qui permet au robot de stagner au niveau de la ligne d’eau afin de bien frotter les bords de la piscine où, généralement, du dépôt s’accumule

En outre, l’appareil profite d’un ajustement adaptatif qui doit lui permettre de combiner des chemins prédéfinis avec la capacité de modifier sa trajectoire en temps réel selon les conditions rencontrées. Là vous vous dites : outillé comme cela, il n’en fera qu’une bouchée de leur bassin difficile à nettoyer. Ne vendez pas la peau du cachalot trop vite…

Cycle complet : on le garde pour l’entretien de routine

Vous avez un bassin bien sale ? Premier réflexe : vous lancez un cycle complet qui doit faire passer le robot partout. Eh bien avec un Scuba X1, ce n’est pas la meilleure idée. Le bolide doit tenir un maximum de 180 minutes sous l’eau. Mais avec un revêtement vraiment sale, c’est très compliqué d’économiser la batterie. Donc déjà, on se retrouve avec un appareil qui tient entre 156 (2h36) et 171 minutes (2h51) maximum. 

Nota Bene : la première valeur a été mesurée sur un seul cycle et la seconde est la somme de plusieurs cycles interrompus (3) sans phase de charge intermédiaire.

Aiper Scuba X1 vu sous l'eau

A-t-il le temps de passer partout quand même ? Pas vraiment, et ce pour au moins trois raisons :

  • il est lent : environ 5 mètres/minute (4 mètres/minute avec le MicroMesh) selon nos observations et calculs, soit 2 (ou 2,5) fois moins rapide que le Wybot Solar S2 et ses 10 m/minute ;
  • il s’attarde sur les lignes d’eau plusieurs dizaines de secondes (il est programmé pour ça, ce n’est donc pas un défaut en soi) ;
  • sa trajectoire est loin d’être optimale.

Et c’est le dernier point le plus embêtant. En effet, quel que soit le mode de navigation choisi (un petit peu moins en motif de “S”, mais quand même !), on se retrouve avec un robot qui change de direction arbitrairement, qui hésite, se positionne mal devant certaines margelles et se retrouve de biais, ne pouvant, dès lors, plus aspirer grand chose, ou repasse aux mêmes endroits avant d’avoir parcouru tout le bassin. Ce comportement erratique ne l’empêche certes pas de clarifier l’eau grâce à son filtre ultra fin, mais il perd du temps et de l’énergie de façon assez frustrante. 

Gestion du bac Scuba X1
Des feuilles, du sable fin, du dépôt à gogo !

Pourtant, il en attrape des débris ! Preuve d’un potentiel à peut-être mieux diriger… Nous avons donc opté pour un nettoyage plus localisé, afin qu’il se montre un peu moins confus dans ses prises de décision digne d’un trouble de l’attention.

Cycle du fond : pour le gros du nettoyage

Vous voulez optimiser au maximum la puissance du Scuba X1 ? Lancez un nettoyage du fond de la piscine et utilisez une brosse pour déplacer le dépôt des parties inaccessibles (nous, on en a beaucoup, entre les coins à côté des escaliers ou les angles arrondis de l’autre côté de la piscine). 

Quand il n’est pas perdu, le Scuba X1 est tout à fait efficace ! 

Côté navigation, ça va un petit peu mieux, même si nous l’avons vu quelques fois repasser aux mêmes endroits trois fois d’affilée. D’autre part, dès qu’il s’approche de la paroi de biais, sa chenille le soulève et il rate les saletés du bord. La pente progressive des margelles l’a déjà fait se retrouver au milieu d’une paroi alors qu’il est censé nettoyer le fond.

Nota Bene : le mode sélectionné est visible depuis la surface, ce permet de vérifier le cycle actif si l’on n’est pas équipé du dispositif de communication sous-marine Aiper HydroComm Pure.

Lorsqu’il est équipé du filtre MicroMesh ou que le bac est rempli, il arrive au robot de se dresser sur ses roues arrière sans raison apparente. Il n’aspire donc plus le revêtement, même s’ilil continue de filtrer les impuretés de l’eau. Si ce comportement devient trop fréquent, c’est souvent signe qu’il faut vider et rincer le panier !

Endroits difficiles pour le Scuba X1
Il se fait souvent piéger par les angles improbables du bassin…

Quoi qu’il en soit, le robot a fini par tout ramasser, excepté dans les endroits où son gabarit ne lui permet pas d’aller.

Nota Bene : le mode “cycle programmé” n’est pas une personnalisation de nettoyage. Il consiste simplement à nettoyer le fond pendant 50 minutes puis à se mettre en veille pendant 48 heures avant de répéter ce même cycle. Vu l’autonomie observée, cela revient à réaliser 3 cycles et de s’arrêter complètement au bout de 97,6 heures maximum.

Enfin, on notera une petite incompréhension… Nous avons répandu un peu de sable dans le bassin (environ 500 g) et les performances du Scuba X1 ont été assez inégales. Nous l’avons vu, certaines fois, passer sur un petit amas sans en récupérer alors que le bac venait d’être vidé.

Scuba X1 qui ramasse du sable
Alleeez Scuba, alleeez Scuba !

Un peu plus tard, il en a ramassé plusieurs pelletées sans broncher dans des conditions similaires. Si nous nous en référons à la seconde performance, le test est validé.

Scuba X1 plein de sable
Ça y est, il a enfin activé le mode “pelleteuse” !

Quoi qu’il en soit, les frottements de la brosse retirent efficacement les dépôts naturels.

Paroi et ligne d’eau : la spécialité du Scuba X1

Le Scuba X1, sa vocation ratée, c’est clairement Spider-robot. Il adore la paroi, il y passe plus de temps qu’Adam Ondra lorsqu’on le met en mode “nettoyage complet”. Pour le coup, ni les marches, ni les margelles, ni même les rambardes ne l’arrêtent. Au point qu’il finit par nettoyer la ligne d’eau même quand ce n’est pas sa mission principale. Il est capable de rester frotter au même endroit plusieurs dizaines de secondes. 

_Scuba X1 qui grimpe les parois sans problème
Il finira même par s’entraîner à la course de haie par-dessus la rambarde !

Nota Bene : comme tous les robots-piscines du marché, son corps est trop gros pour nettoyer les marches.

En revanche, la navigation est encore erratique. Au début, il fait la moitié de la longueur du bassin en se décalant de 20 cm avant chaque remontée, puis décide arbitrairement de partir sur la largeur, avant de continuer sur un troisième côté sans avoir fini le précédent. Bien sûr, ce comportement l’amène à revenir à des endroits déjà propres et à dépenser la batterie de manière non-optimale. 

Nota Bene : il semblerait que la géométrie de notre bassin lui donne du fil à retordre ; il ne semble pas aussi perdu dans les tests de nos confrères.

_Scuba X1 qui grimpe partout
Rien ne l’arrête à la verticale !

Heureusement, il ne reste jamais coincé dans une boucle infinie, mais il est probable qu’il manque des endroits avant d’arriver au bout de la batterie. Sur une piscine déjà assez propre, cela ne se verra pas. Nous, on aura recours à la brosse ou bien à un cycle ultérieur. 

Autonomie & gestion de la batterie : un bon point

Si l’on passe sa lenteur et ses trajectoires en mode TDA, l’autonomie reste un point de satisfaction pour le Scuba X1. Il tient facilement 150 minutes d’une traite à travailler d’arrache-pied. Nous ignorons comment prolonger son autonomie d’une demi-heure pour atteindre les 180 annoncés, car il n’embarque pas de mode éco. Seule une succession de cycles courts mis bout à bout nous a permis de dépasser les 170 min sans recharge. Certes, il n’est pas impossible que la difficulté rencontrée avec notre bassin lui fasse dépenser davantage d’énergie, entre les margelles, les pentes et les coins arrondis…

Si vous n’êtes pas équipé du Aiper HydroComm Pure, vous pouvez suivre le niveau de batterie via la ligne de leds. Ce n’est pas une jauge à proprement parler, puisqu’elle ne se désemplit pas, mais elle permet de se figurer au premier coup d’œil si le cycle est prêt de se terminer.  En effet, la ligne lumineuse passe de verte à bleue une fois les 50% dépassé, et à rouge quand le niveau est faible. À ce moment-là, il lui reste une petite douzaine de minutes avant de s’immobiliser. 

Aiper communique sur la fonction “stationnement intelligent” du Scuba X1, qui consiste à le positionner au niveau de la ligne d’eau pour que vous puissiez l’attraper sans l’aide d’une perche, mais nous n’avons pas pu en faire la démonstration, car il nous manque le Aiper HydroComm Pure. En conséquence, le robot s’arrête au fond de l’eau en fin de cycle

À cet égard, la marque fournit un crochet bleu pour le récupérer facilement à la perche : nous avons été assez déçus de voir que l’accessoire se désolidarisait très facilement du manche, là où celui du Wybot S2 Solar tenait très bien.

Recharge du Scuba X1 : simple et efficace 

Le robot Scuba X1 profite d’un double système de recharge. Le premier est filaire, mais vous oblige à dévisser/revisser l’embout de protection pour éviter que l’eau s’infiltre le système électrique. Le socle de recharge à induction, à brancher par derrière, permet d’éviter cette manipulation. Il est facile à monter et permet d’y déposer le robot assez facilement, dans le sens de la poignée. 

Aiper vu sous l'eau
Vert clair, bleu foncé, rouge vif : des couleurs faciles à voir à travers l’eau.

Sur le temps de charge, nous avons été très agréablement surpris, car au lieu des 4 heures annoncées, le robot était prêt en 165 minutes (2h45), et ce à plusieurs reprises ! Pour ce genre d’appareil, c’est une donnée qui peut faire la différence, car s’il est possible d’enchaîner trois cycles au lieu de deux seulement dans la même journée, on ne va clairement pas s’en priver (par exemple : 8h-10h30, 13h15-15h45, 18h30-21h).

Entretien & maintenance

Le système de filtration ultra-fin du Scuba X1 fait (très) bien son travail. Au point que sur piscine vraiment sale (avec beaucoup de gros débris), il convient de le vider et le rincer toutes les 20 à 30 minutes. Au début, nous avons commis l’erreur de laisser le filtre MicroMesh dans le robot pour le nettoyage des gros débris. Bien mal nous en a pris : le filtre souple ultra-fin s’en est trouvé tellement encrassé que nous avons eu un peu de mal à le récupérer au jet d’eau haute pression. Faites donc bien attention à ça !

Filtre Scuba X1 complètement démonté
Ne le posez pas sur la pelouse ou vous risquez de l’encrasser encore plus…

Si vous ne commettez pas la même erreur, l’opération devient beaucoup plus simple : vous soulevez le capot, vous videz, puis rincez le filtre rigide et, après deux minutes chrono, l’appareil pourra retourner dans l’eau ou à sa charge.

Nota Bene : pendant l’opération, ne faites pas tomber le filtre MicroMesh dans l’herbe, sous peine que la terre et les feuilles mortes ne s’y cramponnent !

Dernier point à noter : une fois gorgé d’eau, le robot pèse 14,6 kg, ce qui peut surprendre au moment de le sortir du bassin. Heureusement, les poignées sont bien conçues et le mouvement reste faisable sans être haltérophile, à condition d’avoir un peu de poigne.

Accessoires, pièces détachées & SAV

Le Scuba X1 est livré avec l’essentiel pour fonctionner immédiatement : station de charge à induction, câble d’alimentation, filtre de rechange et crochet de récupération. En revanche, du côté des accessoires optionnels ou des pièces détachées, l’offre reste encore limitée. À ce jour, le filtre ultra-fin, le panier ou la station de charge sont disponibles à l’unité sur l’e-boutique Aiper.com. Il existe bien le module de communication sous-marine vendu séparément (l’Aiper HydroComm Pure, à 249 € au lieu de 279 €, en ce moment), mais cela reste un ajout assez spécifique. Il existe également un chariot compatible avec ce modèle, mais il vaut 299 €… C’est vraiment si la piscine est loin du point de recharge !

Accessoires sur le site d'Aiper
Des prix plutôt corrects dans l’ensemble pour prolonger la durée de vie de votre robot.

Côté service après-vente, Aiper dispose d’un support en ligne réactif, avec une section FAQ, un chat et un formulaire de contact. Le SAV est géré depuis la France pour les produits vendus sur le site officiel ou Amazon, ce qui est un vrai bon point. À noter : la garantie est de 2 ans, dans la moyenne du secteur, mais sans extension possible à ce jour.

Comparaison avec la concurrence

Dans sa gamme de prix (environ 1 099 €), le Scuba X1 d’Aiper se positionne en concurrent direct de modèles comme le Wybot S2 Pro, le Dolphin Liberty 200 ou encore certains robots Zodiac d’entrée de gamme sans fil. Il les dépasse largement en capacité de filtration (5 L contre souvent 2 à 3 L), mais reste en retrait sur la vitesse de déplacement.

En revanche, la qualité de finition, l’autonomie réelle et la montée sur parois le placent dans le haut du panier. Là où d’autres robots hésitent à grimper ou redescendent trop vite, le Scuba X1 s’attarde, notamment sur la ligne d’eau, et sait vraiment brosser en profondeur.

Face au Beatbot AquaSense 2, un (ou deux) cran(s) au-dessus en termes d’intelligence embarquée et de rapidité, le Scuba X1 marque des points sur la simplicité d’usage et la fiabilité de son système de recharge à induction. Moins agile, certes, mais plus robuste, et bien plus accessible côté entretien.

Pour qui est fait ce robot ?

Le Scuba X1 s’adresse clairement aux propriétaires de piscines privées qui recherchent un robot fiable, autonome et facile à utiliser, sans devoir passer par des paramétrages complexes ou un câblage encombrant. Il conviendra particulièrement aux bassins de taille moyenne à grande, de forme simple ou légèrement irrégulière, avec des parois franchissables et peu d’obstacles internes.

Son système de filtration très fin et sa capacité de 5 L en font un bon allié pour les piscines exposées aux débris végétaux, au sable ou à une forte fréquentation estivale. En revanche, son gabarit imposant et ses quelques limites en navigation le rendent moins à l’aise dans les piscines très sinueuses avec des recoins étroits.

C’est un robot qui plaira à celles et ceux qui veulent un nettoyage complet du fond, des parois et de la ligne d’eau sans trop se soucier de la technologie embarquée, mais qui accepteront aussi de garder un œil sur lui quand la piscine est vraiment sale.

Test Tineco Floor One S7 Switch : le tout-en-1 pour les maniaques ?

26 juin 2025 à 15:58
Tineco Floor One S7 Switch

Tineco tente un sacré coup de poker en lançant le Tineco Floor One S7 Switch. Deux aspirateurs (dont un laveur), et une seule batterie pour un prix concurrentiel pour du haut-de-gamme.

Les aspirateurs-laveurs ont le vent en poupe. Ces appareils-nettoyeurs se font de plus en plus puissants, de plus en plus compact tout en demeurant abordables. Depuis les tests Bissel Crosswave, Kobold VB100 de Vorwerk et X100 Cordless de Uwant, d’autres marques se sont positionnées sur le marché : il est temps de se mettre à la page ! Quoi de mieux pour cela qu’un nouveau test ? Aujourd’hui, on s’attaque à un modèle hybride, représentant de la marque Tineco : le Floor One S7 Switch

Cet aspirateur-laveur est livré avec un aspi-balai d’appoint, avec lequel il partage sa batterie. Une idée originale pour proposer des fonctionnalités supplémentaires tout en limitant les coûts. Autrement dit, le Tineco Floor One S7 Switch veut qu’on ait le beurre et l’argent du beurre. Argument marketing ou véritable duo de choc ? Nous allons très rapidement le savoir ! Performances, ergonomie, autonomie, fonctionnalités embarquées : notre avis complet vous attend dans les lignes qui suivent ! 

Caractéristique Techniques
Dimensions31 x 32,5 x 112 cm
Poids5,3 kg (6,15 kg avec eau propre) et 3,1 kg (aspi-balai)
Autonomie40 min (nettoyeur), 65 min (balai)
Temps de rechargeEnviron 4,5 heures
Niveau sonore70 dB
Réservoir d’eau propre 850 ml
Réservoir d’eau sale720 ml
FiltrationSystème à 5 niveaux + filtre HEPA 13 et 8 multi-cyclone
ÉcranLED
Nettoyage des bordsdes deux côtés
Fonction aspirateur à mainoui
Puissance du moteur230 W
Puissance d’aspiration230 Air Watts
Indice de réparabilité8,6/10
Garantie2 ans

Unboxing Tineco Floor One Switch 

Tout est soigneusement emballé et séparé. La livraison est absolument sans risque. On retrouve tout de même beaucoup de plastique et d’autocollants pour protéger certains éléments, là où du papier cartonné aurait probablement suffit. Mais passons.

unboxing Tineco Floor S7 Switch
Une solution lavante est fournie avec le produit, oublié pour la photo…

Le contenu de la boîte est très complet en termes d’accessoires. Ainsi, nous voilà équipé de ce qui suit :

  • le corps de l’aspi-laveur avec batterie
  • la station de charge
  • le corps du balai-aspirateur, avec une batterie factice ;
  • un embout 2-en-1 (mini-brosse et suceur plat) pour plinthes et recoins ;
  • un mini-plumeau pour le nettoyage des orifices ;
  • une mini-brosse motorisée pour tapis et tissus d’ameublement ; 
  • un fond en plastique de protection
  • un filtre de rechange ;
  • un rouleau de rechange ; 
  • le manche de l’aspirateur-laveur ; 
  • le tube de d’aspi-balai ; 
  • le manuel d’utilisation ;
  • la brosse de l’aspi-balai ;
  • l’extension de la station de charge ; 
  • la solution lavante fournie (oubliée pour la photo).

Pour nous, il ne manque rien. Seule la présence de la batterie factice nous étonne un petit peu. S’agit-il d’une protection de batterie vide ? On ne peut pas l’ouvrir, donc la réponse est sans doute négative. Est-ce pour protéger les composants électroniques dépassant des appareils lorsque la véritable batterie a été ôtée ? Ou bien est-ce un accessoire purement cosmétique ? Mystère ! Le manuel n’indique rien à ce sujet…

Design : sobriété et praticité en première intention

Esthétiquement, Tineco ne prend pas de risques avec des coloris blancs, gris et noirs. Question robustesse, on observe un taux de plastique acceptable en guise de carrosserie. Tineco ne communique pas sur les matériaux utilisés, mais l’impression qui s’en dégage à la manipulation est que les deux appareils sont solides. 

Côté ergonomie, voici quelques bons points à distribuer avant de nous engager dans la partie critique : 

  • des roues motrices qui rendent l’aspirateur-laveur plus léger pendant le nettoyage ; 
  • un aspi-balai très léger, très agréable à prendre en main, avec une gâchette bloquante ; 
  • un écran LED qui indique l’état de la batterie, le mode de nettoyage enclenché et autres icônes pour vous informer d’éventuelles problématiques (obstruction du rouleau brosse, bouchage du conduit d’aspiration, etc.) ; 
  • un support d’aspi-balai qui se fixe avec la station, mais peut également être placé en autonomie ailleurs (tous les fabricants d’aspis-balais devraient proposer ça en fait, quitte à utiliser du plastique…) ;
  • l’assistant vocal dont on peut modifier la langue et le volume, ou simplement éteindre pour celles et ceux qui trouveraient cela crispant.

À présent, passons aux points d’amélioration ! 

En premier lieu, quelques mots sur la station de charge. D’abord, il faut soulever l’appareil de plus de cinq kilos pour l’y installer.  Nous, on aime bien soulever des poids, mais ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde. À titre d’exemple, le Mova X4 Pro fait mieux à ce sujet… Ensuite, nous avons éprouvé quelques difficultés à y placer le socle de protection en plastique. Il faut vraiment forcer un peu pour le mettre bien en place, et tourner la petite languette à la verticale. Sinon, la tête de l’aspirateur-laveur l’embarque avec elle dès qu’on veut le récupérer, ce qui est fort désagréable.

changer batterie Tineco
La batterie factice fait-elle office de protection ? Difficile à dire…

Concernant la batterie factice, on est rapidement tenté de la remballer dans le carton, car cela rajoute une manipulation à chaque fois que l’on veut déplacer l’alimentation des aspirateurs… Cela occasionne même la frustration de vouloir utiliser un des deux appareils sans qu’il ne réponde. 

commandes aspirateur-laveur Tineco
Des boutons sur chaque face du manche : cela vous oblige à tâtonner un peu

À ce titre, les commandes de l’aspirateur-nettoyeur ne sont pas très claires et nous obligent à tâtonner. Cas typique : on active l’auto-nettoyage alors que l’on voulait changer le mode d’aspiration. À noter que l’appareil s’éteint dès qu’il est en position “parking”. Pour l’allumer, il faut baisser le manche en maintenant la brosse avec le pied. Ce point précis n’est pas un défaut en soi, mais participe de ce que certains utilisateurs s’emmêlent un peu les pinceaux.

Application Tineco : elle est bien, mais…

Sans surprise, l’application (disponible uniquement sur Android) est totalement gadget. L’interface est très bien, la connexion plutôt rapide, mais son utilité est franchement limitée. Bien sûr, on peut modifier des paramètres de la même manière qu’avec les touches manuelles (donc on n’utilise pas le téléphone pour ça), consulter l’historique de nettoyage, et se faire une idée de l’état des composants remplaçables.

Application Tineco Switch S7
L’application est très cool… Dommage qu’elle ne soit pas très utile.

Seul le dernier point peut nous inciter à connecter l’appareil, mais à ce stade, autant vérifier de visu l’usure du rouleau et du filtre, en les comparant avec ceux qui ont été fournis dans la boîte.

Performances : c’est du sérieux

Toute la stratégie de ce produit repose sur le 5-en-1, à savoir : 

  • un aspi-balai ; 
  • une fonction aspi-main ; 
  • le lavage ; 
  • l’auto-nettoyage ; 
  • l’auto-séchage.

Dans l’ensemble, nous avons sincèrement apprécié l’expérience. Voici comment nous avons procédé…

Aspirateur-balai avec aspiration seule : simple et efficace

L’aspi-balai profite du même écran LED intallé sur la batterie et embarque deux niveaux d’aspirations : éco et max. Tineco annonce une puissance d’aspiration de 230 AW (AirWatts) maximum sans marquer de différence entre les deux appareils à ce sujet. Sur le papier, cette valeur approche le Dyson en mode Boost, là où un aspirateur-balai classique embarque un minimum de 100 AW

Nous l’avons donc essayé sur tapis et sur carrelage, en lui donnant à manger 50 g de riz et 50g de grains de café à chaque essai.

Aspirateur-balai sur carrelage
En 15 secondes tout a été englouti !

En deux passages, le tout a été prestement englouti. Passons ensuite aux tapis. Le premier est à poils courts :

Aspirateur-balai sur tapis à poils courts
Les grains de riz sont plus réfractaires, mais en 5 ou 6 passages, on s’en sort avec 100% de réussite.

Cette fois-ci, nous avons eu besoin de 37 secondes pour tout récupérer. Et ci-dessous, le test ultime :

Aspirateur-balai sur tapis à poils longs
Cette fois, il a fallu passer à la puissance d’aspiration maximum !

Au bout d’une minute et d’une bonne douzaine de passages, il restait environ 2 à 3 % des grains, logés en profondeur dans le tapis. En outre, voici quelques points à noter :

  • l’appareil est léger et agréable à manier ; 
  • les petites LEDs blanches à l’avant sont toujours très appréciables ;
  • sur carrelage, il fait un sans faute ;
  • sur tapis, le mode max nous permet de récupérer un peu de poussière incrustée, sans pour autant faire du 100% ; 
  • sa brosse anti-enchevêtrement est au niveau de ce que l’on peut espérer en 2025 ; 
  • la fonction aspi-main avec la mini-brosse motorisée fait le job sur canapé comme sur les banquettes de voiture.

En résumé, vous bénéficiez d’un balai-aspirateur d’appoint de bonne facture qui rivalisera sans souci avec un Xiaomi Vacuum Cleaner G20.

SurfaceTemps (secondes)Nombre de passagesTaux de réussite
Carrelage15 secondes2 passages100 %
Tapis à poils courts37 secondes5 passages100 %
Tapis à poils longsPlus d’une minute (>60s)10 passages98 %
tineco test aspi-main
La pression d’aspiration est notable, on le voit à la traînée bien nette laissée sur le tissu du canapé.

C’est plus que correct, sans faire d’étincelles non plus. 

Aspirateur-laveur : on s’y attache assez vite…

C’est sur cette partie du test que le Tineco Floor S7 Switch doit marquer des points, et il y parvient avec une aisance assez déconcertante. Le réservoir de solution lavante de 850 ml est facile à remplir. Pour éprouver les performances de la fonction serpillère, nous avons procédé à plusieurs tests. 

aspirateur-laveur Tineco Switch S7 sur carrelage énorme tache
Lui aussi il aime bien le café, on dirait…

D’abord nous avons versé sur le carrelage de la cuisine une énorme tache de marc de café des plus visqueux agrémenté de sirop d’érable bien collant. Le Tineco l’a totalement oblitérée sans forcer, en à peine deux passages en mode max. Suite à cet exploit, le carrelage collait à peine, signe d’un faible taux de sucre résiduel.

Nota Bene : le Capteur iLoop™ ajuste le débit d’eau en fonction de la saleté.

Coup de théâtre ! Un colocataire de la rédaction a échappé une bouteille entière de jus de citron. Le Tineco a de nouveau fait le nécessaire, mais cette fois, la quantité élevée de fructose répandu sur le sol a laissé une membrane collante, fort heureusement éradiquée après trois passages. Peut-être qu’une eau chauffée pour le nettoyage en lui-même – et pas seulement pour rincer le rouleau brosse – obtiendrait des résultats encore meilleurs ; 

Nota Bene : le Tineco a l’avantage de très peu baver. Attention cependant à ne pas l’incliner au-delà de 148° pour éviter de trop pencher le bac des eaux usées (on espère que vous avez le compas dans l’œil !)

Pour notre dernier test, nous avons mis le Tineco en situation réelle, la cuisine ayant fait l’objet de travaux. Après avoir carrelé le mur, nous avons passé l’appareil sur de la poussière de céramique bien tassée au sol. Ce nouveau challenge a donné du fil à retordre à l’appareil, lequel n’a pas réussi à laver les taches les plus incrustées. À sa double décharge, il nous a fallu gratter manuellement sur ces zones très précises, et il est clair que le nettoyage nous aurait pris deux fois plus de temps avec une serpillère traditionnelle.

Type de saletéTemps (secondes)Nombre de passagesTaux de réussite
Marc de café + sirop d’érable21 secondes3 passages100 %
Jus de citron (250 ml)35 secondes2 passages98 %
Poussière de chantierPlus d’une minute (>60s)Plus de 5 passages95 %
Aspirateur-laveur sur les bords
On vous a refait un petit test express pour vous montrer les bords…

Nota Bene : le passage au bord des plinthes est parfait grâce au design aplati sur les flancs de la brosse principale. 

Mais qu’en est-il des cheveux ? En fait, cela se fait en deux temps. Comme vous pouvez les voir ci-dessous, les restes de tignasses récupérées sur notre brosse à cheveux se sont fait happer avant même que nous ayons eu le temps d’approcher la tête de l’aspirateur.

Nous avons tout de suite remarqué que le rouleau s’était enroulé dans les cheveux, sans pour autant cesser de fonctionner. Mais nul besoin de le retirer pour le dégager de ce piège capillaire. Cinq minutes en mode auto-nettoyage, et les cheveux se font aspirer dans le réservoir à déchets solides ! Enfin, on soulignera que les sols mettent entre une et deux minutes à sécher, la pellicule d’eau laissée au sol étant relativement mince. On adore !

Autonomie : un compromis qui peut coûter cher…

Tineco annonce 40 minutes maximum avec l’aspirateur-laveur. Après chronométrage, nous avons obtenu une autonomie de 37min 33. Cela s’explique par le fait que le mode auto augmente l’aspiration à la détection d’un sol plus sale, ce qui est arrivé plusieurs fois durant notre passage. Un résultat plutôt conforme à ce qui a été annoncé, en somme.

Nota Bene : toujours charger la batterie au maximum avant la première utilisation !

tineco auto-nettoyage
La batterie se vide assez vite en mode auto-nettoyage…

Néanmoins, une seule batterie pour deux appareils, c’est un excellent compromis en termes de coût d’achat, mais également un pari risqué. Et ce notamment pour les raisons suivantes : 

  • dans un 80 -100 m2, utiliser les deux appareils à la suite vous oblige à rusher votre ménage ;
  • si on oublie la batterie dans l’aspi-balai, elle ne se rechargera pas ;
  • la fonction auto-nettoyante est très énergivore et ne se lancera pas au-dessous des 15% de batterie ;
  • le temps de charge est de plus de 4 heures, là où 2 heures eussent été appréciables.

En somme, c’est à l’utilisateur qu’il revient de prêter une attention particulière à l’autonomie, bien que nous n’ayons clairement pas franchi le seuil de l’inconfort. Un peu dommage quand on sait que le Tineco Floor One S5 présentait déjà la même limite.

Volume sonore : rien à signaler

Avec un volume sonore ne dépassant pas les 68 dB (entre 63 et 65 en mode éco), ni l’aspi-balai, ni l’aspirateur-laveur, ni la station auto-nettoyante n’émettent un bruit assez puissant pour dégrader l’expérience de nettoyage ou déranger la maisonnée plus que de raison. Pour le respect des voisins, on évitera tout de même les séances de ménage nocturnes. 

Nota Bene : l’assistant vocal peut s’avérer crispant à la longue. Heureusement, il est possible de baisser son volume sonore, ou d’éteindre complètement cette option, ce qui aura le mérite d’économiser un tout petit peu de batterie. 

Entretien : vigilance requise

Nous avons mentionné la fonction autonettoyante à plusieurs reprises. Pour s’en servir, on place l’appareil sur sa station, préalablement équipée du support en plastique fourni, et l’on appuie sur le bouton situé en haut du manche, avec une icône en forme de goutte d’eau.

Tineco Switch S7 vu de dessous

Le rouleau serpillère va baigner cinq minutes dans un reste d’eau claire chauffée à 70°C, tout en tournant à grande vitesse et en aspirant un maximum de liquide essoré par la force centrifuge. Ensuite un système de séchage à air chaud (toujours 70°C) permet d’éviter les mauvaises odeurs. 

retirer la brosse
La brosse est facile à retirer pour un entretien manuel.

Toutefois, cet aspect autonome ne nous dispense pas d’effectuer quelques gestes d’entretien, à savoir : 

  • utilisez toujours le produit fourni par Tineco, sans quoi vous ne pourrez pas faire jouer la garantie en cas de besoin ;
  • ne pas l’utiliser en extérieur ou sur de la moquette ;
  • vider le réservoir d’eau sale à chaque utilisation et le rincer abondamment, car il est très vite encrassé et cafi de poils et de cheveux (notamment dans le petit bac de déchets solides) ; 
  • nettoyer manuellement les filtres et rouleaux de temps en temps ;
  • bien consulter le manuel fourni pour prendre connaissance des conditions d’usage (ex : ne pas passer l’aspi-balai sur un dégât des eaux trop important) ;
  • remplacer certains composants après plusieurs mois d’usage.

À cet égard, le Tineco Floor One S7 Switch vous fait partir avec un rouleau et un filtre d’avance. Vous pourrez en commander d’autres directement sur le site de la marque. En revanche, si, au lieu de passer par l’application, nous avions à disposition l’estimation de l’usure des composants directement à travers l’écran LED, notre satisfaction en aurait été nettement augmentée. 

Nota Bene : la technologie 8 multi-cyclones permet de mieux séparer en amont l’air et la poussière et d’encrasser moins rapidement le filtre.

Accessoires supplémentaires et consommables

Contrairement à ce que l’on peut trouver chez Dyson, Tineco ne propose rien pour customiser vos deux appareils. En revanche, sont disponibles sur le site :

  • la solution lavante obligatoire pour l’utilisation de l’aspirateur-laveur ;
  • des filtres HEPA de rechange ;
  • des rouleaux brosse de rechange…

… mais pas de batterie vendue séparément, ce qui aurait pu intéresser certaines personne, quand bien même cela irait un peu à l’encontre du concept initial.

Face à la concurrence

Nous situons sans difficulté le Tineco Floor One S7 Switch dans la tranche haute des aspirateurs-laveurs. Bien sûr, l’idée de proposer un package tout-en-un qui tient la route a le mérite d’être original. Le rapport qualité/prix en est amélioré, mais cela implique une autonomie limitée en contrepartie.

Concernant les performances pures, il ne se laisse distancer par aucun acteur connu à ce jour. Cela étant, il fait face à une concurrence assez relevée, dans laquelle figurent des modèles comme :

  • le Mova X4 et sa projection d’eau chaude à 80°C pour décaper les taches ;
  • le Roborock Dyad Air avec ses deux rouleaux et ses 50 min d’autonomie max ;
  • le Dreame H14 pro avec sa distribution intelligente de détergent et son inclinaison à 180°.

En revanche, il ne pâlira pas devant un solide Bissel Crosswave Pet Pro, puisqu’il offre une efficacité équivalente à 15 dB de moins (3 dB = volume sonore doublé !).

Test Narwal Freo Z10 Ultra : on devient intraitable avec le haut-de-gamme !

25 juin 2025 à 09:57
Test Freo Z10 Narwal 2

Les robots aspirateurs-laveurs se bousculent sur le marché. De nombreux acteurs tels que Dreame, Mova, Eureka, Roborock ou Ecovacs se tirent la bourre et peuvent sortir des modèles à plus de 1 200 euros. Narwal est venu jouer dans la cour du haut-de-gamme avec un prix contenu…

À peine un peu plus de 1 000 € pour un robot 2-en-1 qui embarque une station auto-nettoyante et auto-sèchante, avouez que ça fait envie ! En tout cas, nous on s’est laissé tenter pour essayer le Freo Z10 Ultra et le bousculer un petit peu, histoire de voir ce qu’il a dans le ventre. Aujourd’hui, la séance de test abordera la navigation, la force d’aspiration, la capacité de lavage et les modalités d’entretien de ce joli cylindre nettoyeur. Vous verrez ainsi plus clairement si vous êtes prêt à l’adopter dans votre chaleureux foyer !

Caractéristique Techniques
Dimensions et poids du robot35,5 × 35 × 10,96 cm ; 4,5 kg
Dimensions et poids de la station43,08 × 46,2 × 38,83 cm ; 12,2 kg
BatterieCapacité ≥ 5000 mAh, 14,4 V
Autonomie210  min
Temps de chargeEnviron 5 h maximum
Aspiration18  000 Pa max
Réservoir d’eau propre 4,5 L
Réservoir d’eau sale4,05 L
FiltrationHEPA
Réservoir à poussière du robot300 ml
Sac collecteur de la station2,5 L*
Niveau sonoreentre 44 et 63 dB
Assistance VocaleAmazon Alexa et Google Home
Indice de réparabilité8,4/10
Garantie2 ans

*avec compression intégrée pour 120 jours d’autonomie à raison de deux cycles semaine sur 50 m2.

Unboxing Narwal Freo Z10 Ultra

Unboxing Narwal Freo Z10 Ultra
Quelques accessoires de rechange pour partir avec une longueur d’avance
  • le robot aspirateur-laveur
  • la station de charge auto-nettoyante
  • le câble d’alimentation
  • une petite rampe en plastique transparent
  • un filtre de rechange
  • un bac à poussière filtrant de rechange
  • un sac à poussière de rechange
  • une recharge de détergent (citron-basilic)
  • deux brossettes rotatives
  • le support d’auto-nettoyage
  • le guide d’utilisation

Par rapport à nos tests précédents, on remarque la rampe qui va aider le robot à rentrer plus facilement au bercail, mais également le support (en haut à droite) qui va permettre aux patins de s’ frotter tout en étant rincés à l’eau chaude afin de se débarrasser des saletés.

design de la station Freo Z10 Ultra
À gauche, les bacs d’eau propre et usée, un compartiment avec sac à poussière et celui réservé au bloc de détergent. À droite, le support d’auto-nettoyage à placer au fond de la station.

Un système de double brossette rotative a également été intégré, afin de récupérer un maximum de particules sur les côtés (on espère qu’elles ne seront pas, au contraire, projetées un peu partout, comme cela arrive assez souvent avec les aspirateurs-robots).

Design du Narwal Freo Z10 Ultra : quelle technologie embarquée ?

Design robot Narwal Freo Z10 Ultra
Le capot s’ouvre facilement, ce qui permet de manipuler le bac à poussière amovible

Affordance oblige, le Narwal Freo Z10 Ultra reprend les éléments couramment rencontrés sur les robots aspirateurs-laveur, dont un bac à détritus filtrant, un capot amovible, une commande d’allumage/reset et son dispositif de navigation.

cache du robot Freo Z10 Ultra
N’oubliez pas de retirer le cache ! Nous, on a cru que notre robot était défectueux au début…

À ce titre, le Narwal Freo Z10 Ultra s’équipe de :

  • deux caméras RGB frontales NarMind™ Pro (1 600 × 1 200 px, angle 136 °) associées à deux puces IA qui traitent les images en local ;
  • un capteur LiDAR ;
  • un compas numérique ;
  • un système d’éclairage pour les zones sombres ;
  • un capteur de saleté nommé DirtSense ;
  • les capteurs classiques (infrarouges, anti-chute, anti-collision, accéléromètre, gyroscope, reconnaissance des surfaces, etc.).

Nota Bene : le Freo Z10 standard n’embarque pas de caméras.

Tout cet attirail doit permettre à l’appareil de mapper, reconnaître les objets (il en connaît plus de 200), de planifier des trajectoires, d’adapter sa vitesse en fonction des obstacles, ajuster le nombre de passages et l’intensité de lavage selon le degré de saleté détecté.

robot Narwal Freo Z10 Ultra vu de dessous
Petit interlude récréatif avec un exercice de paréidolie offert par la maison !

Sous le robot, rien de très nouveau : on retrouve les serpillères rotatives, les roues crantées avec suspensions (12 mm de franchissement max), la petite roue folle de devant et une brosse anti-enchevêtrement en fibres de nylon et en caoutchouc.

brosse robot Narwal Freo Z10 Ultra vu de près
La brosse est facile à retirer pour un entretien manuel.

L’ensemble paraît robuste, et les finitions sont nettes. Pour celles et ceux qui ne seraient pas emballés par le gris, il existe une version blanche qui correspondra peut-être mieux à vos standards. 

Installation et connexion via l’application Narwal : RAS

Pour brancher votre station, le câble mesure un peu plus d’1m40, ce qui laisse une petite marge pour les prises un peu cachées. Placez-y le robot et allumez-le. Un assistant vocal vous donne des instruction en anglais dans un premier temps, mais vous pourrez changer la langue en français si besoin, une fois l’appareil connecté. De toute façon, le processus reste très classique avec :

  1. Téléchargement d’application et création de compte client ;
  2. Connexion Wi-Fi (2.4 GHz seulement) grâce à votre smartphone et votre mot de passe ;
  3. Scan d’un QR Code depuis l’application.

En gros, c’est l’affaire d’une ou deux minutes. Ensuite, on passe à la cartographie ! Et c’est là qu’on se rappelle bien de retirer le cache des caméras, sinon le robot se lance dans une partie de colin-maillard solitaire et affiche « données indisponible » après avoir parcouru votre appartement à l’aveuglette…

Application Narwal fonction mapping
À gauche, la cartographie qui a échoué. Au milieu et à droite, ça va déjà mieux.

Une fois le mappage terminé, vous pouvez bien évidemment diviser, fusionner et renommer les pièces. On remarquera les icônes placées spontanément par le robot qui détecte les obstacles, dont les fils, une rareté pour ce type d’appareils ! Il place même quelques meubles comme les canapés, mais il ne reconnaît pas tout le mobilier tout seul. Néanmoins, vous pouvez ajouter manuellement un lit, un bureau, une armoire, une table à manger, etc.. C’est à partir de ce moment que vous allez pouvoir configurer vos premiers cycles de nettoyage.

Nota Bene : le mappage multi-étage vous permet d’éditer jusqu’à 4 cartes pour le même appareil. Une version 3D est également disponible, mais sa plus value reste modeste.

Fonctionnalités du Narwal Freo Z10 Ultra : tout un programme !

Les possibilités se multiplient doucement mais sûrement sur les robots-aspirateur. Le Freo Z10 Ultra en est un exemple flagrant, qui, outre ses quatre modes (aspiration seule, serpillère seule, aspiration puis serpillère ou les deux simultanément) vous donne accès à un paramétrage ultra-détaillé :

  • nettoyage spécifique (zones interdit, aires configurées manuellement)
  • cycle personnalisé (choix du mode de nettoyage pour chaque pièce) ;
  • choix de l’ordre des pièces par lesquelles va passer le robot ;
  • agenda de nettoyage ou de ronde pour surveiller votre domicile grâce aux caméras embarquées ;
  • choix de la puissance d’aspiration, du degré d’humidification et du niveau de précision (intelligent ou fixe) ;
  • limite d’utilisation de la serpillère (1,2, 3 fois ou automatisé) ;
  • l’emploi intensif de détergent (à chaque fois, une fois par semaine ou tous les 14 jours)
  • la fréquence d’auto-nettoyage de la serpillère (tous les 8, 10 ou 12 m2) ;
  • ; activation de l’aspiration intensive automatique pour déchets granulaires.
  • activation du nettoyage des bords.

Et ce n’est pas fini ! En effet, ces paramètres ne concernent que les modalités de nettoyage ! Nous verrons d’autres options dans les parties qui suivent.

Navigation du Freo Z10 Ultra : Narwal mise gros sur l’intelligence

La marque annonce une capacité à reconnaître plus de 200 types d’objets avec une précision de 5 mm–8 mm. Entre les caméras, le système LiDAR et les divers capteurs, c’est plausible. Nous l’avons vu tourner dans l’appartement ; il intègre les modifications à sa cartographie chaque fois qu’il détecte un changement, afin de se souvenir de la position de certains obstacles. Nous avions retiré tous les fauteuils et toutes les chaises pour sa cartographie : il a pu passer autour des pieds sans jamais se coincer. En outre, les petites margelles sont franchies sans aucun problème.

Une seule fois, le robot s’est arrêté en considérant qu’il était coincé, alors qu’il était simplement à cheval entre le tapis et du carrelage.

robot Freo Z10 Ultra qui longe le tapis et s'arrête
Le bouton de démarrage devient rouge quand le Freo Z10 Ultra considère qu’il est bloqué.

Le tapis s’est légèrement soulevé, ce qui a dû titiller la sensibilité de l’un des capteurs. Nous l’avons simplement réactivé sans prendre la peine de le déplacer. Il est reparti comme si de rien n’était.

Quoi qu’il en soit, la navigation peut être modulée via l’application, laquelle comprend, dans l’onglet “Généralités” : 

  • un mode “sans escalier” (le robot ne cherche plus à reconnaître les escalier et franchit donc les margelles plus facilement sans avoir à ralentir) ; 
  • un mode “ne pas déranger” pour éteindre la voix du robot aux horaire choisis ; 
  • un mode “haute altitude”, qui intensifie l’aspiration. Elle est recommandée pour les chalets situés à 2 000 mètres et plus (le gain exact en puissance chiffrée n’est pas documenté) ;
  • un verrouillage enfant pour désactiver provisoirement les boutons de la station et du robot ; 
  • un mode d’extinction automatique, qui met le robot hors tension quand il n’a pas servi depuis longtemps et que la station est débranchée.
Interface navigation vidéo sur application Narwal avec joystick
Un code pin que vous définirez vous-même vous sera demandé pour avoir accès à la caméra à la première personne.

Mais le point le plus savoureux concernant la navigation reste la possibilité de consulter ce que voient les caméras en temps réel, de l’enregistrer et même de prendre le contrôle du robot à la première personne.

Interface navigation vidéo sur application Narwal
La commande semi-manuelle permet d’indiquer au robot l’emplacement exact où vous voulez qu’il se place (mauvais exemple ici car nous avons cliqué sur le canapé !)

Encore plus fort, on peut parler à travers l’aspirateur directement depuis l’application. Si quelqu’un nous entend, il peut répondre quasi normalement, comme avec un haut-parleur téléphonique. En somme, vous pouvez vraiment utiliser le Freo Z10 Ultra pour vadrouiller dans votre logement et surveiller ce qu’il s’y passe.

Nota Bene : l’appareil est sous protection certifiée TÜV. Le traitement des données par intelligence artificielle se fait exclusivement sur l’appareil, sans être transmises à l’extérieur sans consentement.

Nous avons pris le contrôle de l’appareil pour livrer un cookie à notre colocataire. Voici le tout début de son périple…

Le joystick nécessite néanmoins un petit temps de prise en main et la vitesse du robot est très limité, afin que vous ne risquiez pas de l’abîmer à travers une manipulation malencontreuse.

Test d’aspiration : un crack sur sols durs

Comme vu précédemment, le Narwal Freo Z10 Ultra est doté d’une brosse principales et de deux brosses latérales à rotation bidirectionnelle. Pour le mettre à l’épreuve, nous avons répandu un mélange de 50g de riz & 50g de grains de cafés sur carrelage et sur tapis à poils courts.

Narwal Freo Z10 Ultra aspiration sur sols durs
À la campagne, on élève des poules… Nous, on a un Narwal.

On en a profité pour tester le nettoyage de zone. Le robot sait précisément où il doit aspirer, c’est très pratique en cas de petit accident domestique.

Narwal Freo Z10 Ultra aspiration sur sols durs résultats
Quelques grains éjectés par les brossettes latérales.

En 8 minutes, le Freo Z10 Ultra a donc réussi à engloutir 99,9% des grains dispersés sur un peu moins d’un m2, en partant de la station (la zone sélectionnée était plus grand pour être sûr de ne pas en rater). Sur tapis, nous avons utilisé la même quantité de grains. La première tentative a duré 12 minutes et le robot a collecté seulement 75% des particules. Un second passage expéditif de 51 secondes a permis de monter cette valeur à environ 85%. Nous récupérons le reste à la balayette.

Narwal Freo Z10 Ultra aspiration sur tapis
Un résultat tout de suite plus mitigé sur tapis…

Deux passages plus une assistance manuelle rien que sur le tapis à poils courts, c’est plus que suffisant pour savoir que le Narwal Freo Z10 Ultra ne récurera pas vos textiles de sol. Aussi allons-nous lui épargner l’épreuve du tapis à poils longs, sur lequel il ne pourra que faire pire que « guère satisfaisant ».

Narwal Freo Z10 Ultra qui attrape des cheveux
Un phénomène qui ne devrait pas toucher les poils d’animaux, bien plus courts que notre abondante chevelure…

Enfin, concernant les cheveux, la longueur peut poser problème. En effet, si l’appareil ne passe pas directement dessus, ils peuvent allègrement s’enrouler autour des brossettes, comme on peut le voir ci-dessus.

Test de lavage : un ensemble de très bonne tenue

Le Freo Z10 Ultra est muni de pads triangulaires avec serpentins rotatifs à 180 tr/min exerçant une pression de 8 N (soit environ 800 g) vers le bas. C’est la station qui distribue la solution lavante destinée à imbiber les patins. Avec l’option « auto-nettoyage tous les 10 m2 », le robot revient au bercail environ toutes les six minutes pour recharger en détergent. Il ne laisse qu’un mince pellicule d’eau qui sèche en moins de cinq minutes, du moins dans un environnement à plus de 20 C°.

pellicule d'eau laissée par le Narwal
Le test se déroule en Juin.

Nous avons été agréablement surpris de constater son aisance sur des taches incrustées. La pression annoncée est donc suffisante pour un un cycle de ménage qui fait la différence visuellement. Autre point intéressant : les extensions des serpillières triangulaires EdgeReach™ qui déplacent les mops à l’extérieur de l’appareil pour nettoyer les bords et les coins un peu partout.

extension de serpillère sur robot aspirateur-laveur
Non, votre robot aspirateur-laveur ne traîne pas la patte : il nettoie les bords et les coins !

Ensuite, nous sommes passés à la vitesse supérieure : 50 g de marc de café, de sauce aigre-douce et de sucre glace mélangés ont servi de petit déjeuner au Narwal. Un cocktail assez visqueux qui aura demandé au robot pas moins de quatre passages automatiques avant qu’il considère considérer que sa tâche était terminée.

Narwal Freo Z10 Ultra fonction serpillère
C’est le marc de café humide qui a le plus de mal à partir…

On estime à  à 65% son taux de réussite après un seul passage, et à 95% après 28 minutes à lutter contre notre œuvre d’art graphique éphémère.

Nota Bene : ce détergent basilic-citron sent exceptionnellement bon. Il est particulièrement doux, comparé aux relents assez agressifs de certains produits ménagers.

Fin du cycle de nettoyage
En haut, on voit que le marc de café a été râclé contre la plinthe avant que le robot n’atteigne sa station d’auto-nettoyage…

Cela signifie qu’il peut largement s’occuper de taches moyennes, même s’il est plutôt conçu pour un ménage de routine. Qui peut le plus peut le moins, c’est ce dont on peut se convaincre en consultant les images de cette partie du test.

Dernier test pour la route : notre colocataire a fait tomber une bouteille de 50 cl de jus de citron presque pleine. Nous avons passé le robot après avoir ramassé les bouts de verre. Le jus de citron a complètement disparu en moins de dix minutes, soit deux passages, mais la quantité de sucre était si importante que le sol a continué de coller. Il a fallu le relancer pour un troisième passage pour un résultat abouti.

Autonomie : une capacité confortable

Nous avons essayé les deux modes de nettoyage les plus longs : aspiration puis serpillère, et les deux simultanément.

Le premier cycle a duré 2h38 sur une surface totale de 74,6 m2. La batterie restante était de 28 %. La recharge complète a duré 3 heures et 22 minutes.

Le second a duré 1h21, sur une surface totale de 31,5 m2. La batterie restante était de 57%. La recharge complète a duré 2 heures et 10 minutes

Courbe de la recharge de batterie li-ion

Nota Bene : la charge n’est pas linéaire. Elle est plus rapide entre 0 % et 50 %, ralentit un peu jusqu’à 80 % et devient relativement lente après 90 % pour préserver la batterie.

Quel est le niveau sonore du Freo Z10 Ultra ?

Le robot est vraiment silencieux. En mode normal, on l’entend à peine, du haut de ses 44 dB, au point de se demander s’il aspire vraiment (idem en mode éco). Ce n’est qu’en mode boost qu’il dépasse timidement les 60 dB. Au moment où la station récupère la poussière dans son sac, on atteint un pic de 63 dB. Autant dire qu’il ne ferait pas peur à une mouche.

L’entretien : le sens du détail made in Narwal

La station auto-nettoyante est l’un des piliers de la performance du Freo Z10 Ultra. Comme mentionné plus haut, elle distribue la solution lavante, récupère la poussière du collecteur, nettoie les patins à l’eau chaude (entre 45 et 75 °C selon la saleté détectée) et les sèche à l’air chaud (entre 55 et 80°C).

Sur l’application, elle détient son propre lot de paramètres, à savoir : 

  • activer/désactiver l’ajout de détergent ;
  • un mode anti-bactérien automatique voué à sécher le bac à poussières du robot entre deux cycles d’aspiration ;
  • trois niveaux de séchage (silencieux, puissant ou intelligent – qui s’adapte aux horaires du mode “ne pas déranger) ;
  • le mode de nettoyage par défaut lorsque vous activez manuellement le robot via la commande rapide de la station ;
  • activer/désactiver le système de nettoyage intelligent à l’eau chaude qui contrôle la température en fonction de la saleté détectée sur les mops ; 
  • activer/désactiver/choisir la fréquence de dépoussiérage automatique (systématique ou intelligent) ;
  • choisir le mode de dépoussiérage (silencieux ou puissant).

En pratique, le robot a tenu 55 minutes avant sa première phase de dépoussiérage sur sol modérément sale. En cas de problème, il s’arrête, indique à la voix le motif de son interruption et envoie en même temps une notification push sur l’application, au cas où vous seriez trop éloigné pour l’entendre. Par exemple, si son réservoir d’eau propre est vide et qu’il doit passer la serpillère ou terminer un cycle d’auto-nettoyage, vous en serez averti immédiatement.

Nota Bene : l’historique de nettoyage vous indique le nombre de cycles, le temps passé à nettoyer et la surface couverte par le robot. Il vous donne même le cumul par semaine, par mois et par an !

En somme, cette automatisation est parfaitement huilée pour votre ménage de routine. Cependant, même si l’auto-nettoyage des mops est assez impressionnant, il faudra procéder à un entretien manuel approfondi lorsque vous l’envoyez sur une surface hautement maculée. 

Narwal Freo Z10 Ultra entretien du dessous
Les serpillères ont bien résisté à la tache du test, mais le marc s’est incrusté un peu partout à cause de l’humidité.

En effet, entre les cheveux très longs qui peuvent s’enrouler sur les brossettes comme on l’a vu plus haut ou finir en boule derrière la brosse, ou encore le marc de café humide qui peut stagner dans les conduits, voire sur la grille de support de la station, il faudra mettre un peu les mains dans le cambouis si vous constatez que le robot commence à montrer des signes de faiblesse.

Narwal Freo Z10 Ultra état après énorme test
Chéri, c’est à ton tour de changer le petit !

Heureusement, la plupart des composants sont amovibles, ce qui facilite leur manipulation et leur nettoyage

Les accessoires du Freo Z10 Ultra : Narwal anticipe tout

Dans l’onglet marqué par l’icône représentant un dessin de la station, vous avez accès au niveau d’usure estimé des accessoires en fonction des données récoltées par l’appareil. Aussi peut-il vous fournir un compte à rebours avant remplacement du sac à poussière, du bac à insert situé dans le réservoir du robot, des mops et des brosses principale et latérales.

Application Narwal et gestion des accessoires
L’appli propose un suivi ultra complet des composants de l’appareil !

Vous trouverez également un mini-guide d’entretien dédié à chaque autre éléments listé dans l’application (capteur, roulette, filtre éponge, support de la station, etc.), avec une photo pour éviter d’éventuelles confusions. 

Pack d'accessoires Narwal Freo Z10 Ultra (1)
Un pack onéreux mais qui vous enlève un peu de charge mentale.

Lorsque vous allez sur le site de Narwal, une page propose un pack complet d’accessoire à 189,99 €, lequel inclut : 

  • 3 paires de serpillières
  • 2 paires de brossettes latérales ;
  • 1 brosse anti-enchevêtrement
  • 2 filtres HEPA ;
  • 3 sacs à poussière jetable 2,5L ;
  •  3 inserts de bac à poussière de 300 ml ;
  • 2 recharges de détergent 580ml ;

La marque semble proposer une partie de ces accessoires séparément, sans indiquer s’ils sont bel et bien compatibles avec ce modèle en particulier. En conséquence, il nous paraît préférable d’ajouter directement à votre achat un pack complet pour être tranquille un bon moment, ce qui revient à 1248,99 € au total (du moins à l’heure actuelle). 

Nota Bene : en usage normal (3–4 cycles/semaine), la bouteille de détergent fournie tient environ 5 à 6 mois. On peut donc estimer une consommation annuelle de 2 bouteilles, soit un coût d’environ 50 à 60 € par an. Ce chiffre peut varier selon la fréquence de lavage et le degré de saleté.

Que vaut le Freo Z10 Ultra sur le marché des robots aspirateurs-laveurs ?

Le Narwal Freo Z10 Ultra se revendique à juste titre comme un robot aspirateur-laveur premium. Sa station tout-en-un figure parmi les plus complètes du marché : vidange automatique, lavage à eau chaude, séchage à haute température et distribution de détergent. 

Grâce à sa navigation IA NarMind™ Pro (caméras + LiDAR), il évite les obstacles avec une précision impressionnante. Son système de lavage est également remarquable, avec des pads triangulaires rotatifs capables d’atteindre les plinthes grâce à leurs extensions.  Son autonomie fait également partie des meilleures du marché. L’application, bien que dense et pas toujours intuitive, propose un contrôle avancé du nettoyage et une gestion efficace de l’entretien.

Comparatif des robots aspirateurs 2025

On a bien remarqué, cependant, une brosse centrale un peu moins adaptée aux tapis très chargés, malgré une capacité d’aspiration étonnante. Le coût des accessoires (environ 80 €/an) dépasse celui du Roborock S8 MaxV Ultra mais reste inférieur à celui du Dreame X40 Ultra, qu’on estime à plus de 100 €/an.

Test du Mova Z50 Ultra : ça tourne en bizutage d’aspirateur-robot !

18 juin 2025 à 04:05
Test Mova Z50 Ultra

Mova est la nouvelle marque spécialiste de l’électroménager high tech. Nous avons reçu l’un de ses flagships dans nos labos. Voici l’accueil que nous avons réservé au Mova Z50 Ultra annoncé en grande pompe cet avril à Berlin…

Notre invité du jour ne vient pas les mains vides : un design de gala, un système de serpillère innovant, une IA sophistiquée, le tout pour à peine 900 €… Cet élève modèle de la nouvelle génération de robots aspirateurs-laveurs nous a donné envie de jouer les polissons. Comment le Mova Z50 Ultra a-t-il essuyé les épreuves que nous avons mises en place pour le pousser dans ses retranchements ? On vous raconte tout, avec notre verdict détaillé en fin d’article !

Nota Bene : sortie de la cuisse de Dreame, la marque Mova vole désormais de ses propres ailes pour devenir son concurrent direct !

Caractéristique Techniques
Dimensions et poids du robot35 x 35 x 11 cm et 4,3 kg
Dimensions et poids de la base46,3 x 39 x 54,5 cm et 9,5 kg
Système de navigationTélémètre laser LDS + caméra RGB + capteurs ToF (Time of Flight)
Puissance d’aspiration19 000 Pa max
Autonomie140 min (batterie 6 400 mAh) en mode standard
Temps de charge3h30 (selon nos mesures)
Bac à poussières du robot300 mL
Sac à poussière de la station4 L
Réservoir d’eau propre (station)4,5 L
Réservoir d’eau sale (station)4 L
FiltreHEPA lavable
Niveau sonoreentre 52 dB et 73 dB
ConnectivitéWi-Fi 2.4 GHz
Assistant vocalassistant propriétaire Mova, Alexa et Google Home
Indice de réparabilité8,1/10
Garantie3 ans
Prix indicatif1199 €
Date de sortie2024 (2025 en Europe)

Jusqu’ici, rien que d’assez classique pour un appareil haut-de-gamme. En réalité, c’est finalement le prix bien au-dessous des 1 000 € qui nous semble le plus accrocheur, en plus de la capacité d’aspiration et de la garantie de 3 ans

La hauteur du robot est relativement élevée, soit 11 cm à cause de la petite tour laser ; il est donc possible qu’il ne passe pas sous certains meubles. L’autonomie semble aussi plus courte que les modèles concurrents pouvant facilement dépasser les 200 minutes, mais on attend de voir.

Unboxing Mova Z50 Ultra : dans le plus simple appareil

Unboxing Mova Z50 Ultra avec tout le contenu de la boîte
Un minimalisme des accessoires qui se justifie par un prix contenu (donc ça passe).

Pas le temps de niaiser. La pack est archi-simple : 

  • la station de charge ;
  • une brosse d’entretien extensible ;
  • un mini-patin (à fixer sur le côté du robot) ;
  • une bouteille de détergent (530 ml) ;
  • un câble d’alimentation
  • un guide d’utilisation (4 documents séparés) ;
  • le robot Mova Z50 Ultra lui-même.
Station Mova Z50 Ultra ouverte
Trois fois 4 litres dans un format pas si encombrant.

On aurait pas dit non à un sac à poussière supplémentaire, même si celui-ci fait ses 4 L et laisse donc le temps de voir venir. Mais le robot nous fait d’entrée une petite farce : il arrive avec un câble d’alimentation adapté… pour la Suisse ! Bon, ça nous a coûté 5,98 € les deux câbles 230V d’1 m (meilleure offre trouvée sur Amazon), rien de bien méchant. Au moins, si cela vous arrive, vous saurez que vous n’êtes pas bloqués ! 

Design du Z50 Ultra : un robot-aspirateur qui présente bien

Il en faut peut-être peu, mais le Z50 Ultra est le plus bel aspirateur-robot que nous ayons l’occasion de tester jusqu’à ce jour. Il est vêtu d’une coque en plastique ABS noire mat, avec un revêtement à motifs très légers et quelques dorures sur le nom de la marque et les bandes décoratives de la station.

Design robot Mova Z50 Ultra
Il ne lui manque que le nœud de papillon (et en surnom : Alfred !) !

Celle-ci arbore des bacs en polypropylène (ou polyéthylène) presque érigés en maquette de buildings, symbolique de l’ambition de la marque. Au point qu’on la laisserait volontiers dans le salon plutôt que dans un coin reculé de la maison. 

robot Z50 Ultra Mova vu de dessous
Le rouleau serpillère imite le système des aspirateurs-laveurs. Reste à voir son efficacité !

Sous le robot, on trouve les éléments habituels (capteurs, brossette rotative, roues crantées, roues directionnelles, etc.) dont plusieurs composants métalliques, tels que la brosse principale (caoutchouc + poils en nylon) ou encore l’axe du rouleau lavant principal. L’appareil en est légèrement alourdi mais donne, en contrepartie, une impression de robustesse jusqu’ici assez peu vue dans nos labos sur ce type de produit. 

Installation et connexion à l’application : des hauts et des bas

Concernant la connexion au robot (2.4 GHz uniquement) : RAS. Vous téléchargez simplement l’application Mova gratuite sur iOS ou Android et vous vous laissez guider après avoir branché la station. Cette dernière a besoin d’un minimum d’espace autour d’elle (1m devant, 50 cm sur les côtés si possible) pour fonctionner correctement. Branchez-la et placez le robot dedans. Attention car, outre les capteurs de charge, le robot présente une petite ouverture dans laquelle se glisse l’embout de la station servant à recharger l’appareil en eau propre. Au début, nous n’en avons pas tenu compte, et nous avons laissé le Z50 Ultra déconnecté de sa charge sans nous en apercevoir…

Autre friction, un peu plus dérangeante cette fois : le flacon de détergent (livré avec bouchon), à placer derrière le bac à eau propre, n’a pas été reconnu par la station. Nous avons eu beau le replacer X fois, passer un coup de chiffon doux sur le réceptacle, nous référer au manuel d’utilisation, chercher une réponse sur le forum et contacter le SAV via l’application, rien n’y a fait…

Problème de détergent et SAV Mova
On a placé et replacé le flacon, contacté le SAV, consulté des vidéos, sans succès…

À ce titre, Mova met à disposition un chatbot pas encore très dégourdi, lequel pourra laisser le relais à un support humain. Ce dernier ne nous a malheureusement fourni aucune recommandation que nous n’ayons pas déjà testée, en dépit d’une longue liste d’instructions… 

Nota Bene : l’assistant vocal natif fonctionne, à condition de parler distinctement et de respecter les commandes vocales indiquées dans l’application.

Bon, décidément, il est coquin ce Z50 Ultra qui s’amuse à tester le testeur. Mais on verra bien qui de nous deux va tester l’autre… Pour commencer, nous nous armons d’un cure-dent afin de faire couler le détergent en appuyant sur son embout ultra-fin. Nous versons ainsi quelques gouttes dans le bac à eau propre déjà rempli et remuons la solution lavante ainsi obtenue. Nous voilà fin prêts… À notre tour de taquiner le petit nouveau de Mova !

Cartographie et navigation : un début poussif mais il marque des points

robot Z50 Ultra Mova qui passe une margelle de plus d'un centimètre
Une petite partie de cache-cache ? Le robot franchit des margelles de plus d’1 cm sans effort…

Outre tous les capteurs que l’on trouve généralement sur un robot-aspirateur dernière génération (infrarouge anti-chute, détection de tapis, capteurs de proximité, de collision, de saleté, de position des serpillères, etc.), le Z50 s’appuie sur un dispositif de navigation équipé :

– d’un télémètre LDS (Laser Distance Sensor) placé sur une tourelle rotative scannant les pièces à  360° en permanence (il crée ainsi sa carte 2D, se localise et optimise ses trajets) ;

– une caméra RGB (Red Green Blue) associé à un système d’éclairage automatique pour enregistrer des images en couleurs ; 

– des capteurs ToF (Time of Flight) pour voir la profondeur et modéliser en 3D ce qu’il y a devant lui.

Avec tout cet attirail et son IA binoculaire, il est censé repérer des obstacles et reconnaître un certain nombre d’objets, dont les tapis et même les fils, lesquels posent souvent problème…

Le robot évite avec brio le fil que nous avons sournoisement jeté sur son passage.

Si on le déplace manuellement, il doit pouvoir recalculer son chemin facilement. 

Qu’en est-il en pratique ?

Après un premier passage dédié à la cartographie (il aspire quand même), nous avons pu, comme d’habitude, renommer les pièces, fusionner/scinder des zones, en interdire d’autres, placer/enlever des meubles et des tapis, visualiser la carte 3D, etc. Nous avons ensuite lancé un premier cycle complet (aspiration et lavage simultanés) afin d’observer plus attentivement son comportement sur le terrain.

Cartographie Mova Z50 Ultra
L’application est intuitive et agréable à utiliser, on s’égare moins que sur le Freo Z10 Ultra de Narwal, testé quelques jours avant !

Le Z50 se dirige dans notre couloir et nous l’entendons produire un bruit inhabituel… Nous nous levons pour voir ce qu’il fabrique : le voilà qui boude dans un coin, comme s’il était puni. Après trois minutes à bloquer contre un angle de porte à faire rougir ses boutons de commandes, il finit par demander de l’aide (voix + notification). Nous le sortons d’affaires, et le voilà parti pour finalement rendre une clean sheet, avec : 

  • reconnaissance de tapis avec aspiration intensive et serpillère levée ; 
  • un parcours qui traverse sans la moindre difficulté une forêt de pieds de chaises et de fauteuils que nous avions retirés pour la cartographie ; 
  • un évitement à 100% des obstacles, y compris les fils, même celui que nous avons sournoisement jeté sur son parcours pour le faire trébucher…

Deux modes télécommandés pour le dompter : un vrai progrès pour le nettoyage “manuel”

Outre sa navigation autonome, nous pouvons l’utiliser pour surveiller la maison et enregistrer des images grâce à la fonction télécommandée avec caméra embarquée – le nettoyage est exclu. Elle fonctionne à merveille, mais, par défaut, le robot répète à tue-tête “surveillance de la caméra en cours”. Il faudra aller dans les paramètres pour désactiver cette étrange manie… 

Caméra Mova Z50 télécommandé
Il faut configuer un code PIN pour avoir accès à la surveillance caméra.

Pour terminer, un mot sur la fonction télécommandée sans caméra à la première personne : enfin, on sort de la fonctionnalité gadget qui lague ou ne nettoie pas bien. Le mode de nettoyage est celui fixé par défaut sur la page principale de l’application (aspiration seule, serpillère seule, les deux en même temps ou l’un après l’autre), et le robot vous obéit au doigt et à l’œil. Il cesse même d’aspirer dès qu’il redevient immobile, afin d’économiser sa batterie ! 

Tests d’aspiration : que valent véritablement ces fameux 19 000 Pa ?

D’abord, nous avons remarqué que ses premiers passages sur tapis “propre” lui ont permis de récupérer un joli fond de poussière. En outre, il est capable d’allonger sa brossette pour épousseter les coins difficiles à atteindre. Ainsi, pour l’échauffer, sur tapis comme sur sol dur, nous avons alors parsemé quelques touffes de cheveux longs récupérés sur notre brosse : il les a engloutis sans laisser de traces.  

Mova Z50 Ultra qui nettoie la maison
À gauche, la brossette rotative qui s’écarte pour atteindre les coins. À droite, son éclairage puissant !

Nous préparons donc notre muesli “50g de grains de café + 50 g de grains de riz” et nous lançons un premier cycle d’aspiration “Turbo” (inférieur à “Max” mais supérieur aux modes “Silencieux” et “Standard”).

Mova Z50 Ultra qui aspire les grains
On peut resserrer trajectoire en “S” depuis l’application, mais cela augmente le temps de nettoyage.

En 3 minutes et un passage sur 3m2, il obtient un score de 96%. Mais où sont les 4% restants ? : 

  • 1% a été éjecté de la zone configurée par la brossette rotative sur le côté ;
  • 1% s’est logé entre le carrelage et le tapis à côté, ce qui réduit l’efficacité des brosses de robots en général ;
  • 2 % n’ont pas pu rentrer dans le collecteur déjà plein.

Il est vrai que 300 ml, c’est assez peu. Il aurait été intéressant que le robot retourne à la station dès qu’il commence à saturer, mais ça n’a pas été le cas.

Mova Z50 Ultra bac à grains
La bac sature un peu vite pour les grosses particules. 

Nous avons réitéré l’opération sur tapis en mode Max+ (plus fort encore que Max), et le Z50 Ultra, après un passage de 6 minutes sur 5m2, obtient un honorable 76%. Les 24% restants ont été poussés hors du tapis.

Mova Z50 Ultra aspiration sur tapis
Il a fait à peu ou prou le même score que le Freo Z10 Ultra de Narwal, un très bon challenger ! 

Nota Bene : nous avons activé le mode expérimental “reconnaissance des grosses particules”. Cela n’a pas vraiment augmenté son efficacité, mais le robot les affiche provisoirement sur la carte. 

Enfin, poussé par la curiosité, nous avons décidé de le troller un petit peu, en ramenant le tapis à poils longs… Cette fois, nous n’avons vidé que 75 g de grains, et le bilan est sans appel : un maigre 14% de réussite après 3 minutes et un petit mètre carré de passage. Ça, c’était pour le coup du détergent !

Nettoyage à la serpillère : on le pousse à bout !

Nous avons très vite remarqué un bon point pendant le tout premier cycle : la pellicule d’eau (chauffée à 36 °C avant lavage) laissée par le Z50 sèche en 2 minutes chrono, 3 minutes si vraiment vous avez mis le taux d’humidité au max. En effet, vous pouvez faire varier le curseur de 1 à 32.

Mova Z50 Ultra sur parquet
Il passe sans problème entre les obstacles et laisse une pellicule d’eau qui n’abîme pas les parquets !

Vous pouvez également demander au robot de revenir à sa station pour laver la serpillère tous les 10 à 50 m2 nettoyés.

Nota Bene : le robot embarque son propre bac à solution lavante, qu’il retourne remplir toutes les 30 minutes environ (taux d’humidification moyenne). L’opération dure environ 4 minutes.

Nous allons donc procéder à un nettoyage de zone avec un petit cocktail conçu dans notre esprit malveillant : du marc de café bien poudreux avec du sirop aux épices destiné à concocter du vin chaud maison. Le taux de sucre est très élevé et la mixture visqueuse est répandue sur le parquet.

Mova Z50 Ultra énorme tache
Le piège est en place…

Le cycle de nettoyage le plus chaotique qui soit commence alors. Nous lançons un programme “aspiration + nettoyage” avec le mode expérimental “reconnaissance des taches”. Le robot se jette sur la tache et commence à aspirer le marc de café tout en étalant le jus de notre infâme compote derrière lui. La serpillère semble inactive. Nous interrompons le programme, essayons de comprendre ce qu’il se passe. Manifestement, le robot n’a pas jugé bon de laver pendant l’aspiration, et nous devons avouer que n’avons pas très bien compris pourquoi… En revanche, le marc de café a disparu sans laisser la moindre trace au sol.

Mova Z50 Ultra avec serpillère
On l’aura bien fait boire !

Perplexe, nous avons relancé un programme “serpillère seule” en activant l’option “plusieurs cycles” (en x2) et en réglant l’humidité au maximum. En effet, à cause de nos hésitations, la tache a séché à moitié, laissant une belle mare collante sur le carrelage. Un brin excédé, le Z50 Ultra s’est chargé de tout décaper en un temps record. Néanmoins, le niveau le plus élevé d’humidification a commencé à le faire baver. Résultat : un sol blanc tacheté au bout du premier cycle.

Nota Bene : sur un nettoyage complet, le robot a bien activé la serpillère en même temps que l’aspiration, mais uniquement sur les grosses taches. En somme, difficile de prévoir son comportement sur le mode « aspiration + serpillère simultanées »…

Heureusement, le niveau d’humidité est réglable en temps réel. Nous l’avons donc rétabli à un seuil raisonnable, et cette fois, aucune goutte sombre ne s’est échappée de l’appareil. Néanmoins, le robot n’est pas repassé le long du placard où il avait laissé quelques bavures. Bien sûr, comme nous n’avons pas su doser le détergent nous-même, le sol est resté légèrement collant après son dernier passage

Mova Z50 Ultra finition de la serpillère
La mini-mop à gauche est un peu petite… Mais le robot finit par se tirer d’affaire assez brillamment !

En somme, la serpillère, pourvue d’une pression de 18 N, est surpuissante et paramétrable en temps réel. Néanmoins, comme pour beaucoup de robots, un degré de saleté assez élevé peut rapidement révéler quelques limites, comme les bavures, ou le nettoyage des bords que le patin fixé sur le côté ne suffit pas pour les gérer à fond. À ce sujet, rien de tel que les mops rotatives d’un Freo Z10 Ultra, par exemple. 

Niveau sonore : on est dans les clous

Le niveau moyen du bruit émis par le Z50 Ultra est de 65 dB, ce qui est correct. En mode Max, il monte à 68 dB et le dépoussiérage de la station passe à 73 dB pendant quelques secondes à peine. Sans être absolument silencieux, le robot est plus que supportable. 

Nota Bene : application sonomètre placée à 1 m du robot.

Cependant, on notera le bruit métallique un peu entêtant de l’axe du rouleau-serpillère, qui ne dépasse pas les 52 dB, mais qu’on ne peut pas ne pas remarquer. Cela n’empêche pas de travailler ni de dormir avec la porte fermée, mais c’est quand même présent. 

Autonomie : on l’a essoré (mais il récupère vite) !

Nous avons testé son autonomie à fond avec un nettoyage approfondi “aspiration puis serpillère” avec des motifs de passage en “S” très rapprochés, afin de le fatiguer le plus possible. Le premier cycle d’aspiration (mode “turbo”) a duré 63 minutes, a coûté 48% de batterie et a couvert 46 m2. Le cycle dédié à la serpillère s’en est tenu à 30 m2 (normal, avec le tapis), et n’a duré que 56 minutes. Le robot était en fin de réserve après 1h59 de nettoyage et 76 m2 couverts. Ces 119 minutes nous font estimer que cette couverture peut largement augmenter avec des modes de nettoyage plus économiques.

Mova Z50 Ultra historique de nettoyage

Quoi qu’il en soit, la charge complète qui a suivi, de presque 0 à 100 % donc, a duré exactement 3 heures et 24 minutes. Nous avons mesuré la courbe d’accélération de la charge, et il s’avère que : 

  • de 0 à 60 % : la charge dure environ ~114 min → soit une moyenne de 0,53 %/min.
  • de 90 à 100 % : le robot ralentit considérablement la charge dans les derniers pourcents. On passe alors à on passe à ~29 min, soit environ 0,345 %/min.

La charge lente en fin de cycle est une bonne pratique de fabrication pour la durabilité de la batterie. Niveau énergie, la charge se contente d’une moyenne de 0,032 kWh, selon les mesures de notre prise connectée. 

Nota Bene : la station monte à 0,073 kWh puis redescend à une moyenne de 0,60 kWh lorsqu’elle active consécutivement l’auto-nettoyage et le séchage de la serpillère. En partant sur 3 cycles complets par semaine, cela représente 3,60 € / an, là où un Roborock S8 Pro Ultra ou un Dreame L20 Ultra tourne autour de 0,12 à 0,14 kWh par cycle, soit 4 à 6 € / an.

Petit point bonus : les paramètres donnent accès à une fonctionnalité de charge en période creuse. On ne peut configurer qu’une plage de 6 heures minimum durant laquelle le robot pourra remplir sa batterie. Le reste du temps, il interrompra sa charge à 75% si ce mode est activé. 

Entretien du Z50 Ultra : on fait la paix ?

Bon, nous voici avec un robot-aspirateur qui revient du front, avec du marc de café sucré et humide stagnant aussi bien derrière la brosse que dans le fond de la station… 

Brosse avant après
Petite indigestion… mais rien de grave !

Sur la partie automatisée, Mova propose les fonctionnalités attendues pour un entretien au plus près des besoins de votre appareil. Bien sûr, il détecte et avertit en cas de problème et fournit le suivi d’usure des consommables, disponible directement dans l’application. Pour les autres éléments listés, il indique comment les nettoyer sans les abîmer. 

On démonte la station pour la nettoyer
Tous les composants sont faciles d’accès et la plupart ont un suivi d’usure via l’application !

D’autre part, grâce à la fonction d’auto-nettoyage, la serpillère est restée relativement propre, après d’être laissée râcler tout en s’imbibant d’une eau montée à 75 °C. Une fois le lavage terminé, la station active un séchage à air chaud, ce qui évite la prolifération des bactéries et des mauvaises odeurs. 

Nota Bene : les jours de chaleur, vous pouvez réduire le temps de séchage à 3 heures, et l’augmenter jusqu’à 5 heures en hiver par exemple. 

Concernant l’aspect manuel, nous avons particulièrement apprécié la présence de la brosse extensible, laquelle permet de passer aussi bien dans le robot que dans la station, même dans les coins difficilement accessibles. Nous avons également pu frotter les roues crantées, et dégager assez aisément toute matière étrangère au robot. La brosse, le rouleau, le mini patin et le filtre du réservoir sont faciles à retirer et à rincer. La station, quant à elle, se démonte partiellement, plaque par plaque et facilement, afin de ne rien laisser traîner sous le robot (voir ci-dessus). 

Brosse Mova
La brossette est extensible et passe presque partout ! 

En un peu moins de vingt minutes (et 24 heures de séchage à l’air libre des composants mouillés), après l’avoir copieusement chahuté, nous retrouvons le Z50 Ultra presque comme neuf, prêt à faire table rase de nos asticotages. 

Accessoires et pièces détachées

Comme vu précédemment, le Z50 Ultra est livré sans équipement supplémentaire. Certes, dans l’onglet message, vous pouvez recevoir des offres promotionnelles pour obtenir certains avantages sur l’acquisition de consommables, mais il faut être plutôt réactif. 

Pour l’heure, le seul moyen fiable que nous ayons trouvé pour renouveler vos stocks de détergent et de sacs à poussière, de remplacer votre filtre ou vos brosses n’est pas le site du fabricant lui-même, mais des distributeurs tels que phone-life.fr ou aliexpress.com à des tarifs plus ou moins bas. 

Accessoires Mova Z50 Ultra sur AliExpress
On achète tous les jours à ce prix-là, mais la confiance n’est pas vraiment au rendez-vous…

Selon nous, il serait intéressant de proposer des lots plus ou moins complets à des prix corrects directement depuis l’application, puisqu’on s’est déjà fait un compte juste après l’avoir téléchargée… Aussi bien d’un point de vue « expérience utilisateur » que pour s’assurer de ne pas tomber sur de la contrefaçon… À bon entendeur !

Où se situe le Mova Z50 Ultra sur le marché des aspirateurs-robots ?

Le Mova Z50 Ultra se revendique déjà comme un concurrent frontal des géants haut de gamme que sont Dreame, Roborock ou Ecovacs. Il joue la carte de la performance technique (19 000 Pa, navigation laser + caméra + ToF, base tout-en-un, IA embarquée) tout en restant sous la barre psychologique des 1 000 €, ce qui n’est pas anodin dans une gamme où les cadors dépassent souvent les 1 200 €.

Il a les attributs d’un flagship : design léché, entretien soigné, fonctions avancées (serpillères rotatives, mode surveillance, charge éco…), mais il conserve encore quelques maladresses de jeunesse :

  • fiabilité logicielle perfectible (ex. flacon de détergent non reconnu, malentendus sur les modes de lavage),
  • navigation qui hésite dans les coins au début,
  • lavage qui bavote en mode extrême.

Toutefois, après le Mova Z500, plus accessible (moins de 600 €), mais aussi bien plus limité (puissance moindre, base sans séchage ni serpillière rotative), le Z50 Ultra représente un vrai saut générationnel, destiné à ceux qui veulent un robot presque totalement autonome.

Nota Bene : on compte notamment sur les mises à jour régulières du firmware (on en a eu une ou deux en une semaine d’utilisation).

Plus généralement, il surpasse logiquement la plupart des modèles à moins de 800 € (type Roborock Q7 Max ou Dreame L10s Pro), notamment sur la station et l’intelligence embarquée. Il tient tête aux ultra-premiums (Roborock S8 Pro Ultra, Dreame L20 Ultra) sur plusieurs points comme la puissance d’aspiration et le potentiel du dispositif de lavage… et manque peut-être encore de maturité logicielle et du soin de certains détails, où ses aînés plus chers gardent une petite longueur d’avance.

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