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Reçu — 26 novembre 2025

(Marly) Un « Frigo solidaire » au centre social des Floralies ou l’anti-gaspillage responsable !

26 novembre 2025 à 07:29

Clothilde Woutisseth : « Le Frigo solidaire fait partie du projet social de l’ACSRV »

Vous connaissez le principe des « épiceries sociales » où des bénéficiaires sous conditions de ressources peuvent récupérer des produits à bas prix ou gratuits. En France, la loi AGEC (en plusieurs étapes 2021/2022) sur l’interdiction de « benner » les denrées alimentaires, et non alimentaires, pour les hyper-marchés et autres grossistes, a considérablement modifié la (re)distribution pour les plus vulnérables. 

Si avant la COVID, vous deviez espérer la bonne volonté des grands « faiseux » pour récupérer les invendus alimentaires (et autres). Aujourd’hui, une économie circulaire s’est imposée avec les dons aux associations comme La Banque Alimentaire, les Resto du Coeur, le Secours populaire, mais aussi des acteurs sociaux bien connus dans le Valenciennois, comme l’ACSRV, association gestionnaire de 15 centres sociaux dans le Valenciennois.

« Nous récupérons, deux fois par semaine, les invendus du Carrefour Aulnoy-lez-Valenciennes et de la boulangerie La craquan’tine sur Marly. Ces denrées alimentent l’épicerie sociale dans le quartier Les Floralies, mais aussi notre Frigo solidaire. Ce dernier fait partie du projet social de l’ACSRV », explique Clothilde Woutisseth, chef de projet alimentaire durable (réseau des épiceries sociales).

« Frigo solidaire », quesako ?

Il existe déjà une version de ce dispositif au sein du centre social Beaujardin à Valenciennes, et prochainement sur celui du Faubourg de Cambrai. Pour autant, connaissez-vous exactement le principe de cette initiative ? « Sauf intempéries, nous installons ce Frigo solidaire devant le Centre social des Floralies. Il est alimenté par des invendus (vu précédemment), mais également par les habitants voulant partager des produits alimentaires avec les autres. De notre côté, vous veillons scrupuleusement à l’hygiène quotidienne du frigo et à la qualité des aliments proposés (emballés…). Chaque jour, il y a des produits frais à consommer », explique Clothilde Woutisseth.

Plus globalement, sur la démarche, tout est important. « Laisser à l’intérieur dans le hall, hors intempéries, ce frigo solidaire peut gêner des utilisateurs. Là, il est installé à l’extérieur, nous veillons sur celui-ci durant la journée, mais nous ne vérifions pas qui prend quoi ! Il est à disposition depuis un mois et nous n’avons pas observé un problème de comportement », poursuit Mathieu Zimmermann, le Directeur du Centre social Les Floralies à Marly.

Une conscience sociale alimentaire… !

Au bout du bout, il y a une notion de partage solidaire, de ne pas consommer plus que nécessaire en respect des autres. C’est une lutte à la fois contre la précarité alimentaire et la nécessité impérieuse de ne pas gâcher la nourriture. 

A l’heure où notre cerveau collectif vilipende un débordement des normes, des lois, un corsetage en règle de notre liberté d’agir en conscience, il est essentiel de montrer que la loi peut énormément modifier nos comportements et notre santé. En l’espèce, la loi AGEC (loi Garot élargie) a gravé dans le marbre un circuit court alimentaire, et par vase communicant un réseau existant reboosté afin de nourrir les Françaises et les Français dans le besoin. Oui, nourrir le plus sainement possible, comme l’hébergement, fait partie de ces lignes intangibles de l’honneur d’une République. Des grands mots, mais une réalité prenant corps dans le réel au coin de votre rue… dans le Valenciennois comme ailleurs !

Daniel Carlier

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Reçu — 27 octobre 2025

Départ en retraite de Madjid Bounoua, une page se tourne à l’ACSRV après 38 ans, 6 mois et 17 jours !

27 octobre 2025 à 06:03

Madjid Bounoua : « L’action sociale demande de la rigueur et de la vigilance. »

Bien sûr, sa famille nombreuse, ses ami(e)s, ses relations professionnelles en interne comme chez les partenaires, et de nombreux membres du conseil municipal de Saint-Saulve, quelques un(e)s de Valenciennes, ont répondu à cette invitation conviviale. L’édile de la commune, Yves Dusart, a pris la parole en premier, car en 2013 le Centre social de Saint-Saulve naviguait sur un chemin glissant. Comme souvent, le délitement d’une gestion sociale transpire assez rapidement dans le quotidien des habitants à travers « un manque de dynamisme et un centre social en grandes difficultés », mentionne le maire conscient de ce renouveau coconstruit. Ensuite, l’édile souligne la méthode : « Il a imposé sa philosophie, l’a joué collectif et a su fédérer ses équipes ! Je ne l’ai jamais vu s’énerver même dans des situations difficiles. C’était une véritable chance pour notre commune. »

Madjid et Karine

Au pupitre, Madjid Bounoua se souvient de son entretien d’embauche avec Cécile Gallez avec une question centrale par l’ancienne maire emblématique. Celle-ci reposait sur la durée de l’engagement du postulant…, on reconnaît la franchise des questions de l’ancienne édile, peu importe les codes et les usages : « J’ai répondu que je resterai jusqu’à mon départ en retraite. »

« Un binôme méditerranéen », Anita Hang Wong

Certes, le rôle du Directeur est fondamental, mais la présidence de l’antenne sociale est tout aussi essentielle. « Avant l’arrivée de Madjid, ce centre social était sur la mauvaise pente et Zorro est arrivé. Il a du tout reconstruire, notamment le lien avec les salariés et les bénévoles, sans oublier renouveler la confiance des partenaires. Nous étions un binôme méditerranéen qui a très bien travaillé ensemble », explique la Présidente du Centre social jusque début 2025, Anita Hang Wong.

« Une part de l’histoire de l’association », Jean Clavery

Pour sa part, le Président de l’association ACSRV, Jean Clavery met en exergue la capacité de Madjid a créer du lien social : « C’est un animateur-relieur, une façon de créer du vivre-ensemble joyeux pour 600 usagers, 6 jours sur 7. C’est une marche à suivre ! »

« Il y a eu une évolution de l’action sociale au même titre que la société », Madjid Bounoua

Après 38 ans, 6 mois et 17 jours…, Madjid Bounoua quitte ses fonctions au sein de la Direction du centre social de Saint-Saulve avec reconnaissance pour son partenaire du quotidien. « Je suis témoin de chaque euro dépensé pour l’actions sociale, les oeuvres, voire la jeunesse dans cette commune ! Je ne connais pas d’autres villes où l’on dépense autant d’argent pour ses habitants », commente l’intéressé.

Issu d’une famille de 11 enfants et arrivé d’Algérie à l’âge de 9 ans, il a gravi les échelons au sein de cette association ACSRV. De son premier emploi comme animateur au sein du Centre social du Faubourg de Lille dans la ville-centre, puis sur le site de la Chasse Royale à Valenciennes, il a travaillé à la mise en musique d’une partition sociale complexe. « Il faut créer du lien entre les salariés et les bénévoles. Parfois, c’est plus difficile avec les bénévoles ! Nous avons toujours mis en avant les valeurs républicaines comme ici à Saint-Saulve avec l’accueil des Syriens (et des familles ukrainiennes). Notre objectif premier était l’accueil de toutes les personnes poussant notre porte. C’est un travail collaboratif et collectif de cohésion sociale. Plus globalement, l’action sociale demande de la rigueur et de la vigilance », indique-t-il.

Voilà, ces interventions sont un peu un résumé de la politique sociale d’une collectivité locale, car cette dernière imprime et donne les moyens financiers et humains, en direct ou par le biais d’une association, de tisser un lien social dans les quartiers de ses administrés. A ce titre, la présence massive d’une foule bienveillante à ce pot de départ XXL est une preuve que le volet social existe sur Saint-Saulve, incarné par ce jeune retraité, depuis de nombreux mandats locaux.

Daniel Carlier

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