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(Denain) Chaque M2 de la rénovation urbaine compte !

11 octobre 2024 à 04:40

(Visuel/Maison des Projets d’un plan à l’ancienne des travaux de la commune sur Denain, ce n’est pas du 3D, mais du concret)

Dans les premières délibérations, il y avait la validation d’une dépense dans le cadre de la création ex nihilo d’une « cour oasis » à l’école La Fontaine. Outre l’objet de ces cours d’écoles visant à proposer un îlot de fraîcheur aux élèves, peut-être une obligation dans 15 ans, elle met en lumière son financement. En effet, 98 159 euros dont 80% du Fonds vert et 20% pour la ville souligne l’usage par de multiples collectivités locales de ce Fonds dédié à tous les travaux reliés au climat. Véritable couteau suisse de la transition écologique, pratique pour les édiles afin de boucler leur projet, ce Fonds vert est menacé dans le prochain budget national 2025 et pour être transparent, Bruno Lemaire voulait aussi tailler dedans. « Cette dotation est validée sur l’enveloppe 2024, nous avons l’assurance d’obtenir ces fonds », rassure Anne-Lise Dufour.

Le diable est dans le détail… foncier

Comme chacun sait, Denain traverse une période de travaux quasi inédite en terme de transformation d’ensemble, supérieure à ceux du tramway en comparaison, avec un centre-ville en mutation prochaine, des quartiers, des espaces publics revisités, etc. Le premier dossier, du premier projet global actuel NPNRU, d’une réflexion globale relative à une rénovation urbaine lourde est intervenu sur l’îlot Basly… en 2006 avec le rachat par l’EPF (Etablissement Public Foncier) de cet espace urbain dégradé. Acquisition amiable à « 90% et 10% d’expropriation », selon une chargée de mission (Maison des Projets), tout semble bordé. Pour autant, plusieurs délibérations absolument indispensables pour poursuivre cette transformation majuscule ont été passées au Conseil municipal. En résumé, l’adjoint Jean-Pierre Crasnault a indiqué « qu’un M2 » avait été mal attribué dans les cessions et par suite que la propriété foncière, entre l’EPF, puis la ville, et enfin le bailleur social, devait régulariser cette erreur administrative. « Toutes ces délibérations pour 1 M2, mais elles permettent de réaliser cette rénovation complète de l’îlot Basly », mentionne la maire. 

Napoléon, l’inventeur du cadastre, ce projet un peu fou de mesurer tout le territoire français, au moins en Métropole au début, ne savait pas que son respect au mètre carré serait un mur administratif si complexe pour les propriétaires et une bénédiction pour les avocats… !

Installation d’un crématorium

Plus d’enterrement, mais une crémation, cette pratique se généralise, voire pourrait être l’usage premier dans peu de temps. La ville de Denain va se doter d’un crématorium sur sa commune. Proche du cimetière actuel, de l’autoroute et du tramway, des espaces fonciers ont été expropriés pour obtenir les terrains suffisants à la construction d’un site dédié.

Dans le cadre d’une DSP, l’entreprise OGF a remporté l’appel d’offres pour la construction et l’installation d’un crématorium. « Elle nous versera pendant 30 ans une soulte et au bout de ses 30 ans, le site appartiendra à la ville », précise Anne-Lise Dufour. Dans 50 ans, les cendres auront sans doute une seconde vie plus en phase avec le réemploi, c’est morbide…, mais certains y pensent !

« Contrats de quartier 2030 »

La délibération relative à l’adoption en Conseil municipal du nouveau « Contrat de quartier 2030 », fixant les nouvelles limites de la géographie prioritaire, les fameux QPV (Quartier Politique de la Ville), rappelle certaines données importantes. Parfois, on compare les dotations publiques du voisin, mais sur 8 700 foyers, soit plus de 21 000 habitants, 14 000 vivent dans un espace de géographie prioritaire sur Denain. 

A ce titre, l’année 2025 sera une année de recensement. Une étape décisive pour les communes, car il détermine le nombre d’habitants et par capillarité les dotations à la clé (DGF/Dotation Générale de Fonctionnement). Et justement, la prise en compte, ou non, d’un futur peuplement nouveau dans un quartier en pleine révolution urbaine constitue un véritable sujet. Il est pris en compte ou pas ? A ce stade, il semblerait que le NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine), oui, mais pas l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin minier), et quid des autres dispositifs de rénovation urbaine…, un enjeu colossal pour les communes concernées.

Sur cette délibération, Youssouf Fedal reproche à la premier magistrate « son manque de vision pour Denain ». Elle répond tout de go que la « présence en commission » aiderait à comprendre le dossier.

Volet éducatif 

Une délibération et une question orale ont mis en lumière des aspects positifs d’une initiative locale et une nationale.

En premier lieu, la commune de Denain récompensait déjà les élèves diplômés d’une mention au BAC, entre autres, à travers une carte cadeaux chez ses partenaires locaux. Cette fois, elle ajoute un dispositif similaire pour les détenteurs d’un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle).

Là encore, nous voyons que tous les chemins nous ramènent au budget national, car l’aide à l’apprentissage, très soutenu pendant dans 7 ans sous forme de prime à l’embauche d’un apprenti, sera réduite assez drastiquement. La Chambre des Métiers et de l’Artisanat va essayer de peser pour limiter la casse… !

Ensuite, une question orale de Michèle Dandois a évoqué le port de l’uniforme compte tenu du 1er mois de l’expérimentation au sein de l’école Michelet. Un peu comme un témoignage national dans une Matinale de grande écoute, l’expérience est instructive. Emmanuel Cherrier, adjoint en charge, a demandé un retour des personnes concernées. Pour la Directrice de l’école : « Très positif, unité, égalité entre les élèves sans distinction de classe sociale, notamment pour des enfants issus de familles aux ressources très modestes » ; pour certains enseignants « pas de difficulté, pas de changement dans l’apprentissage, mais un respect de l’uniforme et une certaine homogénéité », et les élèves « fierté de porter l’uniforme, contents, et notamment la tenue de sport ». Une adjointe/enseignante au sein de cette école témoigne : « Les élèves sont moins distraits par la tenue vestimentaire des autres. Je note qu’ils portent (dorénavant) tous une tenue de sport pour leur cours d’EPS, c’est très bien ! ».

Bien sûr, l’expérimentation « est prévue sur 2 ans, il est bien trop tôt », conclut Anne-Lise Dufour. Toutefois, ll semblerait que l’idée dans la pratique va exploser, façon puzzle, toutes les grandes idées sur les libertés individuelles. On est tellement doué sur le sujet… !

Daniel Carlier

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La Rénovation Urbaine à portée de baffes… financières !

10 octobre 2024 à 07:00

(Visuel d’une déambulation dans le quartier Sabatier à Raismes)

Itinéraire d’une enfant(encore)gâtée…, la rénovation urbaine de proximité !

Prenons la hauteur d’un drone, à la fois assez haut pour comprendre la vue d’ensemble et pas trop pour déceler les retombées locales d’un tel investissement. En effet, si vous prenez en compte le constat simple que près de 70% des investissements publics en France sont portés par les collectivités publiques de proximité, et concomitamment une proposition à ce stade d’un gel de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement) pour ces institutions publiques, d’une réduction drastique du fonds vert, et d’autres velléités du même acabit, vous avez les prémices d’une crise puissance XXL. Mieux vaut 2 euros investis pour en rapporter 5 que 2 euros reportés sine die… !

Quelles sont les garanties pour le « Logement » obtenues par la Ministre de plein exercice, Valérie Létard, pour accepter cette fonction prestigieuse compte tenu que le Front Républicain l’obligeait à respecter certaines aspirations dans la 21ème circonscription ? L’heure de vérité approche à grand pas. Certes, tout acquis, voire nouveau dispositif favorisant des chantiers urbains locaux serait un bon signal aux acteurs concernés, mais si le budget 2025 réduit l’action en matière de construction ou réhabilitation de logements, comme celui du Fonds Vert, véritable outil de bouclage d’un dossier à ce stade, le seul gyrophare passerait pour un calcul politique !

Le RU Tour

En propos liminaire à cette revue urbaine, le Président de La Porte du Hainaut, Aymeric Robin, rappelle l’engagement de l’agglo à hauteur « de 30 millions d’euros sur l’ensemble de ces programmes de Rénovation Urbaine. C’est un travail collectif avec l’ensemble de nos partenaires où nous avons eu une phase projet, puis une période d’études (sans oublier l’incontournable passage d’un financement gravé dans le marbre) et dorénavant nous sommes dans une phase opérationnelle ». On peut se féliciter sur la temporalité où le coup de pioche parti assure une continuité des chantiers. Que se serait-il passé si les conventions diverses et variées devaient se signer… maintenant sur ces mêmes opérations ci-dessous ?

Donc, pour matcher un propos macro à l’effectivité microéconomique, La Porte du Hainaut a organisé un RU Tour sur les communes où des chantiers urbains majuscules sont en cours comme à Raismes, Escaudain, Lourches, La Sentinelle, Denain et Wallers Arenberg. 

(Raismes) Le quartier de Sabatier et son quartier à 2 800 âmes

Sur la commune de Raismes, le quartier Sabatier est quasi une collectivité locale stricto sensu. Avec sa Maison de quartier, son église polonaise, ses 2 800 habitants et à l’horizon d’une décennie 3 800 environ, cet espace urbain né pour accueillir une pollution complètement dédiée au travail dans la mine est classé « Bassin minier- Patrimoine mondial UNESCO » comme celle de Wallers Arenberg. 

La réhabilition lourde des habitats miniers et des espaces publics s’avérait indispensable. Le résultat est impressionnant, rénovation intérieure complète avec un volet efficacité thermique, uniformité des couleurs en extérieur, création d’une place de stationnement privative, et récupération de l’eau de pluie sur l’espace privé réinjecté vers les sanitaires par exemple. Bien sûr, les voiries attenantes sont également refondues, le verdissement une signature, les réseaux refaits même s’ils restent les effacements de ces derniers. « Nous travaillons les espaces verts avec une gestion différenciée. Par exemple, nous gérons les haies entre les maisons des particuliers, ce n’est pas facile pour l’entretien, mais nous devons le mettre en place dans le cadre d’un site UNESCO », précise Jean-Paul Mottier, adjoint en charge des travaux sur Raismes.

Sur le quartier Sabatier, c’est le dispositif ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin minier) initié par Bernard Cazeneuve dont nous voyons l’efficacité. A la clé 193 logements rénovés par le bailleur social SIA, 581 par le bailleur social Maison et Cités, 8 km de voirie, des équipements publics, le réseau d’assainissement par NOREADE dont la première mission, conformément à la loi, a été de diviser le réseau d’assainissement des eaux usées avec les eaux de pluie. En digression, l’historique tuyau unique eau de pluie/eaux usées démontre l’absence totale de réflexion environnementale dans l’urbanisme du XXème siècle ! Aujourd’hui, la pénétration dans le sol là où tombe la goutte de pluie avec des matériaux adaptés est la norme. On parle désormais de la «désimperméabilisation » des sols. 

Le plus emblématique espace au sein du quartier Sabatier est la « Cité-Jardin » du Pinson. D’ailleurs, elle vient d’intégrer l’association dédiée à la protection et promotion des cités-jardins dans le Nord Pas-de-Calais.

Bien sûr, la particularité de ce quartier est sa coexistence avec la forêt, les connexions sont multiples même si le danger des dépôts sauvages de déchets, surtout venus par des extérieurs, est prégnant. « L’ONF est le gestionnaire de la forêt. Grâce à des dispositions prises avec le Parquet de Valenciennes, l’ONF peut aujourd’hui saisir les véhicules, moto, quad, etc. Des caméras vidéo sont aussi installées afin de repérer les plaques d’immatriculations des voitures », ajoute Jean-Paul Mottier.

(Escaudain/Lourches) La cité Schneider partagée entre deux communes

Lorsque vous parlez d’imbrication des quartiers urbains, vous pensez à la cité Schneider sur 3 communes en « Politique de la Ville », Lourches, Escaudain et Rœulx, mais les travaux de rénovation lourde ne concernent que Lourches et Escaudain. 

Cette fois, ce vaste périmètre n’est pas concerné par l’UNESCO et quelques libertés à la clé. La rénovation lourde en intérieure, voire une isolation en extérieure, avec un mariage couleur gris clair/rouge assez réussi (photo d’accueil). De même, les voiries de toutes les rues et la création de nouveaux espaces publics. « Le rôle de ces rénovations s’exprime également dans la création de nouveaux espaces de centralité (visuel). Dans ce cadre, nous créons une place publique avec un aménagement paysager en direction du Terril Schneider », indique une responsable de projet sur Escaudain/lourches. 

« Les deux villes ont collaboré solidairement depuis le début de ce dossier. Nous avons un projet d’ensemble cohérent », souligne Bruno Saligot, le maire d’Escaudain. D’ailleurs, pour Dalila Duwez, la séparation est seulement administrative, car « il n’y a pas de frontières entre ces deux villes pour les habitants ».

Concrètement, en phase une, 187 logements sont rénovés sur les deux communes, mais également 108 démolitions pour lesquelles aucun projet arrêté n’est actif. « Ce sont des friches et nous réfléchissons à un aménagement possible », évoque la maire de Lourches.

(Denain) Le glossaire de la rénovation urbaine

Sur les 82 communes du Valenciennois, le nouveau coup de pinceau urbain sur Denain est gigantesque. Gargantuesque dans la consommation de fonds d’Etat, régionaux, dispositifs multiples, et si vous voulez réviser la rénovation urbaine dans toutes ces phases, de la récupération du foncier amiable ou exproprié, à la construction en passant par l’accompagnement, vous passez 8 jours sur Denain et dialoguez avec les multiples partenaires associés.

En l’espèce, nous parlons à Denain principalement du NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine) initié par Manuel Valls. Le chiffre global est vertigineux avec des opérations chiffrées à hauteur de 95 645 200 euros, 32 millions d’euros de l’ANRU, 14 964 000 pour la CAPH, 5 256 000 euros par la Région Hauts de France et 20 252 000 euros par la commune. 

Centre-ville de Denain, chantier en cours…

Bien sûr, des îlots de logements, le fameux quartier BASLY dont l’EPF (Etablissement Public Foncier) avait déjà fait des acquisitions en… 2006. La Place Gambetta, et d’autres quartiers, sans oublier le centre-ville dégradé où « la particularité de centre-ville de Denain est qu’il y peu de logements sociaux, mais beaucoup de petits propriétaires sans moyens financiers pour rénover leur habitat », explique une cheffe de projet. Au NPNRU sur les quartiers extérieurs vient s’additionner le fonds « Coeur de Ville » pour l’aménagement du centre-ville de Denain. Deux kilomètres de voirie, le long de la rue Villars, traverse ces différentes rénovations urbaines des quartiers de Denain.

La deuxième ville du Valenciennois, comme beaucoup d’autres cités minières, n’avait pas de centre-ville ou si peu. C’est pourquoi, la refonte totale de l’espace public est massive et impressionnante. Cette dernière fait donc partie d’une nouvelle réflexion urbaine au bénéfice du mieux-vivre pour les habitants. 

(La Sentinelle) Une vitrine d’un savoir faire urbain en entrée de la ville-centre

Le cas de la commune de La Sentinelle est particulier, car son maillage avec la ville-centre au sein du quartier de la Chasse Royale est singulier. Eric Blondiaux, le nouvel édile depuis 2020, est conscient de cette collaboration urbaine. « Nos réalisations participent à l’image de notre commune, porte d’entrée de la ville-centre. D’ailleurs, nous travaillons étroitement avec Valenciennes concernant les travaux de l’entrée Nord. Chaque maire voudrait porter un projet comme celui-ci », précise-t-il.

La restauration scolaire sur la gauche et l’école maternelle sur la droite

Logements, mais également la construction d’une nouvelle école maternelle, en ossature bois, et d’une restauration scolaire commune à l’école élémentaire et la nouvelle maternelle. Huit classes, une bibliothèque, deux dortoirs avec une fin des travaux en juin 2025. Autour de cette école, il y aura un nouveau terrain synthétique de football, un club house en habitat/Container par l’entreprise d’insertion Mokha.

(Wallers) Le renouveau du Bassin minier comme symbole

Bruno Salito, Salvatore Castiglione, et Eric Blondiaux

Enfin, la commune de Wallers Arenberg et son riche patrimoine minier souligne l’importance d’une rénovation de l’habitat tout comme d’un esthétisme d’ensemble. « 104 logements ont été identifiés dans le programme ERBM avec au final 90 habitats réhabilités dans les cités du Bosquet, Nouveau monde, et d’Arenberg. Ensuite, nous allons également réalisé la rénovation de la Place Casimir Perrier et des voiries attenantes. Enfin et surtout, les calendriers sont respectés pour l’ensemble de ces chantiers même si d’autres projets sont en réflexion sur l’église ». 

Après la Salle des Fêtes du Prince d’Arenberg, magnifique, le lycée professionnel, juste à côté de la précitée, totalement réhabilité avec un mariage moderne/ancien assez remarquable.L’intégration d’une maison France Services, d’un bureau de La Poste, des services municipaux comme le CCAS, d’une antenne de la région Hauts de France, la PMI, des salles de réunion partagées et d’autres espaces associés, fera date dans le partage des frais de fonctionnement, pas neutre à l’heure de la réduction de la dette publique. 

Pour le référent de la Mission Bassin Minier, « il y aura un avant et un après ERBM dans le cadre de vie, la gestion du patrimoine ». En effet, ce fonds d’Etat est encore vivant durant 3 ans et son remplacement serait opportun, car tout n’est pas fait dans les cités minières du Nord Pas-de-Calais.

Daniel Carlier

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L’aéroport Valenciennes Denain, un outil au service des entreprises

2 septembre 2024 à 16:55

(Visuel des élus du syndicat mixte de l’aéroport Valenciennes-Denain et leurs collaborateurs)

Avec le réchauffement climatique, l’usage de l’avion est devenu une cible de choix pour ses détracteurs, un transport anti-écologique vraiment ? A cette diatribe, l’aéroport de Valenciennes-Denain Charles Nungesser réagit autour d’un projet de modernisation, une volonté de réduire l’usage fossile sur son site comme l’accueil des avions décarbonés sur cet aéroport d’affaires.

Implanté sur des espaces fonciers où les deux communautés d’agglomérations sont concernés, en l’occurrence Valenciennes Métropole et La Porte du Hainaut, l’outil de transport longtemps délaissé, voire ignoré publiquement, revient en force sur le devant de la scène compte tenu de son rôle économique, comme celui du transport fluvial, ferroviaire, et routier sur le Valenciennois. D’ailleurs, aujourd’hui les deux Présidences des EPCI sont en phase sur le développement nécessaire de cet outil de transport spécifique. 

Il ne faut pas remonter au XXème siècle pour constater qu’avant la Covid, cet aéroport accueillait environ un transport professionnel par mois. Pour inverser cette utilisation picrocholine d’un aérodrome (à l’époque), la Sous-Préfecture de Valenciennes a participé à la réinstallation d’un syndicat mixte en sommeil depuis plusieurs années. Ensuite, les agglos à travers l’embauche de Florian Beaufils, nouveau Directeur depuis 4 ans, ont voulu réamorcer la pompe. 

Sous la houlette de Jacques Schneider, maire d’Hergines, mais également Président du syndicat mixte de l’aéroport Valenciennes Denain, les projets ont commencé à réanimer cet outil de transport aérien. En tout premier lieu, il fallait relancer l’activité avec à ce stade un voyage d’affaires affété par semaine depuis l’aéroport Valenciennes Denain. On passe du néant à la normalité compte tenu du potentiel et des moyens humains.

« La rénovation complète, sans extension, de la piste de l’aéroport est prévue pour 2025 », Annie Denis

Parmi les projets, le dossier de l’implantation de panneaux solaires a longuement agité les claviers, la délégation à un acteur privé a été actée par les institutions, mais aussi très critiquée par l’opposition communautaire. Ensuite, la modernisation de la piste est sur la table, comprenant l’éclairage, le revêtement, l’écoulement des eaux, la possibilité d’accueil d’avions alimentés aux biocarburants…, en résumé une mise aux normes plus décarbonée et une réponse aux exigences environnementales françaises et européennes en 2024. « Nous pouvons bénéficier de plusieurs fonds d’Etat dont le Fonds vert », précise Florian Beaufils. Quelle sera l’épaisseur du « Fonds vert » dans le prochain budget 2025, voilà un grand mystère !

Annie Denis, la vice-présidente du syndicat mixte de l’aéroport Valenciennes-Denain, Charles Nungesser, confirme la tenue de travaux lourds sur ce site nécessitant sa fermeture durant 1 mois : « Attention, nous parlons d’une rénovation totale de la piste et pas d’une extension, ni d’un allongement. Ce chantier interviendra en 2025 durant un mois complet (période estivale) ».

Après une remise à niveau de la sécurisation du site, d’un effort d’attractivité des entreprises, une trentaine au total sur le site avec une cinquantaine d’emplois à la clé, sa technicité, l’accueil des vols d’affaires…, le Directeur de l’aéroport résume cette reprise en main par « une nouvelle fluidité dans l’activité de l’aéroport ».

3 jours pour découvrir

Le vendredi 20 septembre, une soirée réservée aux chefs d’entreprise du Grand Hainaut (Valenciennois, Cambrésis, et Sambre-Avesnois) va leur permettre d’écouter l’ancien Ministre des Transports, Patrice Vergriete (démissionnaire à ce stade), mais également l’ébouriffant Nelson Monfort sur son expérience olympique et paralympique. Bien sûr, l’éclairage sur l’outil aéroportuaire sera aussi au cœur de cette soirée !

Ensuite, le samedi 21 et dimanche 22 septembre, ces deux journées sont ouvertes au grand public où des avions d’époque, 1ère guerre et seconde guerre mondiale, mais également des pépites derniers cris de l’aviation d’affaires, seront à découvrir par les curieux.

Enfin, l’association « Les Ailes du Petit Prince » sera présente afin de proposer des baptêmes de l’air gratuit à des enfants handicapés et/ou malades. « Nous oeuvrons depuis 20 ans pour offrir ces baptême de l’air (en avion) à ces enfants en difficultés. Chaque année, nous participons à plusieurs manifestations, comme celle sur le Valenciennois et Avignon en 2024, mais tous les deux ans un « village Petit Prince » est organisé. Nous espérons monter cette opération en 2025 sur l’aéroport de Valenciennes-Denain Charles Nungesser », commente Jean-Philippe Mayol, le Président de l’association.

Si vous souhaitez bénéficier d’un baptême de l’air pour votre enfant en situation de handicap et/ou malade : Contact : 06 37 00 19 40/lesailesdupetitprinceasso@gmail.com

Daniel Carlier

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