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(Denain) Un budget porté (encore) sur l’investissement, réduction de la dette, et maîtrise de la charge salariale !

11 avril 2025 à 14:41

(Visuel, futur coeur de ville)

Pour présenter le budget 2025 de la majorité municipale, l’édile porte le fer sur « la continuité d’un effort sur l’investissement, 20,1 millions euros en 2024 dont 14,8 millions d’euros exécutés (soit 75%) et 16,3 millions d’euros en 2025, mais cette année sans aucun emprunt. En comparaison aux communes de même strate, nous investissons 716 euros par habitant contre 395 euros par habitant en moyenne nationale. »

La liste des chantiers en cours ou programmés est pléthorique : Transformation du centre-ville, école Condorcet, éclairage led, rénovation thermique des bâtiments publics, vidéo surveillance, logements dans l’îlot Basly…

Evidemment, Anne-Lise Dufour souligne particulièrement la capacité d’autofinancement de 13 432 820 euros, grâce à son épargne brute, une subvention exceptionnelle d’un million d’euros de la CAPH (Booster) et autres subventions d’Etat et des collectivités publiques. De fait, l’absence d’emprunt contracté en 2025 permet de réduire plus encore la dette publique de Denain. « Malgré tous nos investissements et les mesures sociales pour la population, nous passons de 19,3 millions d’euros en 2020, 15,2 en 2025, et 13,3 au 01 janvier 2026, donc 6 millions d’euros de désendettement », précise-t-elle. D’ailleurs, le chiffre baromètre d’une bonne gestion des comptes publics est la capacité de désendettement d’une collectivité locale, 2,2 ans en 2024 et 1,69 ans en 2025. Un chiffre excellent positionnant Denain dans les meilleurs ratios sur les 82 communes du Valenciennois… avec 20 000 habitants environ. 

Travaux rue du Marechal Leclerc

Enfin ultime paramètre de traçabilité sur la gestion appropriée d’une commune, la maîtrise des charges de fonctionnement, et notamment la masse salariale. Concrètement, la commune avait 322 ETP(Equivalent Temps Plein) en 2020. En 2025, compte tenu de la mobilité remarquée après Covid, mais surtout des compétences transférées à la CAPH comme 12 emplois/médiathèques, 5 pour la piscine, 3 pour la Ruche d’entreprises, la ville comprend en 2025 298,4 ETP, soit 52,35% de la section de fonctionnement. Ce dernier paramètre est très raisonnable également.

Un budget primitif local, comme tous les choix politiques, est critiquable et imparfait. Pour autant, la commune de Denain, sur la base objective des chiffres, est tout simplement bien gérée. Certes, les signatures des dispositifs d’Etat, PNRQAD, NPNRU, et autres, abondent massivement dans le paysage budgétaire local, mais encore faut-il un dossier en face pour les obtenir ! La campagne électorale pourra difficilement se porter sur le bilan financier du mandat 2020/2026, tout simplement solide !

« Un écran de fumée », Youssouf Feddal 

Seule membre de l’opposition à s’exprimer, un peu dommage pour le pic de l’année en terme de démocratie participative, est Youssouf Feddal. Clairement, il ne fait pas dans la demi-mesure : « Sur quasi 100 millions d’euros durant ce mandat, vous avez seulement 25% de cette somme distribuée dans les politiques publiques. Mais ou va l’argent, dans les poches des grandes entreprises privées ? Ensuite, vous avez également des projets comme le restaurant de la piscine où 5 exploitants ont essayé de travailler, c’est un flop ! Votre budget est un écran de fumée. »

Le vote du budget est à la majorité avec 2 votes contre et une abstention.

Les subventions aux associations

« Il y a une coupe sombre dans les budgets alloués aux associations », mentionne Youssouf Feddal. A cette affirmation, Akim Dergal répond que ce budget associatif est encore à 440 000 euros. « Je participe à toutes les AG et je ne vous aperçois jamais ! », commente Akim Derghal. « Je n’ai pas besoin d’être présent aux AG pour me rapprocher des associations. J’ai été président d’une association précédemment et je connais bien les réalités associatives. »

Anne-Lise Dufour précise que certaines demandes « sont en lien avec leurs besoins et il existe près de 330 000 euros de fonds d’associations denaisiennes sur des Livrets A. »

 Dispositif interne, violence…

La commune de Denain reconduit son adhésion au dispositif interne de signalement des atteintes à l’intégrité physique, des actes de violence, de harcèlement, de discrimnation, agissements sexistes. C’est l’occasion de souligner que pour la première fois, vous pouvez déduire, sur votre imposition 2024, votre don à une association contre les violences conjugales et intrafamiliales au même titre que les autres structures d’utilité publique.

Box médicale

Le conseil municipal a voté l’installation d’une box médicale devant le Centre Hospitalier de Denain. « L’hôpital public a validé cette implantation, car ils sont débordés », souligne Anne-Lise Dufour. C’est le principe d’une téléconsultation. 

Nouveau Groupe scolaire Place Wilson

Dans les projets futurs, la création d’un nouveau groupe scolaire Place Wilson est à l’étude. Cet établissement public comprendrait 128 élèves en maternelle et 298 en élémentaire. A ce stade, nous sommes dans le lancement d’un concours restreint européen de maîtrise d’oeuvre. A charge pour la nouvelle équipe issue des élections municipales 2026 de mettre en oeuvre ce projet. 

Cet équipement scolaire s’inscrit dans les aménagements publics possibles grâce au NPNRU (Nouveau Programme National de Rénovation Urbaine) pour un coût de 16 383 120 euros, dont part ville 2 897 162 euros. 

Daniel Carlier

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Gnosis (Lesaffre) acte officiellement son implantation à Denain

17 janvier 2025 à 06:14

(Visuel Anne-Lise Dufour, Aymeric Robin et Brice-Audren Riché)

Brice-Audren Riché, DG Lesaffre : « Cette implantation à Denain symbolise l’attachement du Groupe Lesaffre à cette région »

Difficile de ne pas regarder dans le rétroviseur de cette commune de Denain, une des actrices de la reconstruction de la France après guerre, un haut lieu de la production sidérurgique dans les années 50/60 au sein d’une collectivité locale « de 30 000 habitants et 40 000 emplois, car Usinor/Denain agrégeait des salariés de tout le territoire. Après sa fermeture en 1978, la ville s’est effondrée à 18 000 habitants en 3/4 ans », témoigne la maire de Denain, enfant de 8 ans à cette date inoubliable.

Passé ce constat, le choix de transformer un héritage industriel dégradé est assumé, car « Usinor est parti avec juste 5 centimètres de verdure sur 80 hectares et un sous-sol très pollué. Aujourd’hui, la loi interdit ce type de comportement, mais pas à l’époque », ajoute l’édile de la Denain.

Dans le même registre, Aymeric Robin, le Président de la Porte du Hainaut, souligne que « 20 millions d’euros ont été investis, par la CAPH, dans la dépollution de la friche des Pierres Blanches (ex Usinor) sur Denain. Cette initiative s’inscrivait totalement dans la stratégie globale de reconquête des friches sur notre territoire. » Concrètement, 12 millions à la réalisation d’études, aménagement, viabilisation, pour une dépollution totale et 8 millions d’euros pour le désenclavement de cet espace industriel. En effet, une visite inattendue du Ministre Emmanuel Macron, grâce à une vigoureuse invitation de la Première magistrate de Denain, a permis de lancer le sujet du raccordement de cette friche à l’autoroute A21… ; une obligation compte tenu que ce terrain est bord à canal de l’Escaut, bénéficie d’une liaison ferroviaire, mais pas routière tout en voyant les véhicules passés sous son nez, anomalie réparée et fondatrice ! Bien sûr, l’Etat et la Région Hauts de France ont été au rendez-vous du soutien financier pour cette dépollution et/ou avec le raccordement avec l’A21. Aujourd’hui, 95 % de cette zone des Pierres Blanches est occupée par des entreprises.

« Une molécule sur la santé articulaire à une vocation mondiale », Brice-Audren Riché

Comme (trop) souvent, nous parlons d’un dossier sur le temps très long. La première approche a eu lieu en 2015, puis les travaux de dépollution en 2015/2016, et l’annonce officielle d’intérêt à…, en 2018, par un groupe au nom de code « Nature Pharma », avec une clause de confidentialité à la clé signés par les élus en responsabilité. 

Ensuite, le dévoilement de l’entreprise en question, en l’occurrence Gnosis, une filiale du Groupe Lesaffre dans le domaine de la santé alimentaire, a enclenché une deuxième phase administrative et de financement. A ce titre, ce dossier est soutenu par le dispositif « France Relance », un élément déterminant. Peu disert sur le volume d’investissement nécessaire à la construction, ex nihilo, de ces bâtiments, le DG du Groupe Lesaffre souligne quelques paramètres clés à cette décision. 

« Tout d’abord, outre les critères techniques, cette implantation à Denain symbolise l’attachement du Groupe Lesaffre à cette région Hauts de France. Ensuite, l’esprit collaboratif avec les élus et l’Etat, à tous les niveaux, a été total », commente Brice-Audren Riché.

Le Directeur Général du Groupe Lesaffre

Ensuite, le DG a précisé le positionnement de cette molécule innovante. En effet, ce brevet ne s’inscrit pas dans le curatif, mais « dans le complément alimentaire, car notre molécule ne sera pas sur une base animale, mais par un processus naturel de fermentation (base sucre). Nous ne vendrons pas en direct, mais à des fabricants de compléments et suppléments alimentaires l’utiliseront. En premier lieu, ce produit visera le marché français et européen, mais in fine cette molécule sur la santé articulaire à une vocation mondiale. Cette innovation démontre la volonté du Groupe Lesaffre dans le domaine du bien être animal et du développement durable », poursuit le DG de Lesaffre. « Un produit Made in France/Denain, c’est pas mal », conclut Anne-Lise Dufour

En production fin 2026

Cette signature officielle, du 16 janvier 2025, marque le transfert de propriété entre La Porte du Hainaut et l’entreprise mondiale, Lesaffre avec 11 000 collaborateurs, implantés dans 50 pays, et une success story où un pain sur trois dans le monde est fabriqué avec une levure Lesaffre. 

Ensuite, la construction se poursuit sur ce site de 9 hectares des Pierres Blanches. Elle devrait s’achever fin 2026 avec un pic de 250 emplois en phase de construction et 100 emplois directs ou indirects en rythme de croisière. 

Pour conclure, on peut une fois de plus souligner que Le Valenciennois, à travers ses deux EPCI, fait encore la différence. Et ce constat objectif, malgré la concurrence historique de la MEL, la résilience du Dunkerquois, vit avec un bémol de taille pour que le monde de l’entreprise s’attache encore à investir sur le Hainaut. En effet, il faut un budget… national où l’inertie en la matière sera un poison lent pour tous les investissements à venir et le temps perdu ne se rattrape jamais !

Chantier en cours sur le site des Pierres Blanches

Daniel Carlier

  

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