Vue normale

Reçu aujourd’hui — 12 juillet 2025

En un Cliiink, tri et pouvoir d’achat sur Denain

12 juillet 2025 à 05:30

Comme dirait une publicité, « il suffisait d’y penser », mais M.Delannoy de l’entreprise en question souligne tout de même « qu’il y a trois brevets pour l’installation de ce dispositif. » Son premier avantage est qu’il utilise les installations existantes, des containers enterrés très répandus sur l’arrondissement ou des aériens. Donc, il n’est pas utile de construire un nouvel équipement. Ensuite, il s’installe facilement sur ledit container. Puis, vous téléchargez le logiciel « Cliiink », vous présentez votre mobile devant le container, il vous repère. Et enfin, vous déposez votre bouteille afin d’être crédité de 5 centimes sur cette application à dépenser chez les commerçants et artisans de proximité sur Denain. Pour ce dernier point, c’est un choix du SIAVED et de la collectivité locale. Objectivement, il est difficile de faire plus simple à l’usage et cela fera beaucoup dans la réussite de ce dispositif en France. « C’est le premier système de cagnottage d’un emballage trié », précise le responsable de l’entreprise Terradona (https://terradona.com/). 

« Nous testons sur Denain avant de l’étendre », Charles Lemoine

Pour le président du SIAVED, Charles Lemoine, le choix est de moderniser cette collecte du verre, car pour rappel, la matière verre a un cycle parfait, elle est recyclable à 100%. Le seul problème de taille est le mélange des verres dans les containers. « Je remercie les enseignes de la grande distributions pour nos kiosques à verre, mais nous avions trop de réparations, trop de pannes. Il fallait passer à autre chose.Ici, c’est un système test et nous l’expérimentons à Denain. Cela existe déjà sur Lens et dans le Maubeugeois. Sur Denain, il y a dorénavant 15 bornes d’apport volontaires connectées afin d’assurer un bon maillage communal », commente Charles Lemoine.

« C’est aussi un coup de pouce au pouvoir d’achat », Anne Lise Dufour

Pour l’édile de Denain, cette initiative coche de multiples cases. Bien sûr, le geste de tri, car « c’est important de trier. D’ailleurs, un déchet non trié coûte encore plus cher à la collectivité publique (le SIAVED). Ensuite, une bouteille déposée et vous gagnez 5 centimes à dépenser chez les commerçants de Denain. Pour l’instant, ils sont 10 à jouer le jeu, mais nous espérons atteindre les 20 ou 30 professionnels de proximité. C’est un coup de pouce au pouvoir d’achat des Denaisiennes et des Denaisiens », déclare-t-elle. 

Sur Denain, vous avez 15 dispositifs « Cliiink » installés (carte ci-dessous) ouverts à tout le monde même aux extérieurs. De plus, le particulier, comme le professionnel restaurateur ou bar, pourra y déposer ses bouteilles, ses bocaux, tout ce qui est en verre concrètement. 

L’innovation constitue une partie de la réponse pour une meilleure gestion des déchets au sein d’une collectivité territoriale, voilà une source de motivation pour nos chercheurs et entrepreneurs.

Daniel Carlier

Cet article En un Cliiink, tri et pouvoir d’achat sur Denain est apparu en premier sur Va-Infos.fr.

Reçu avant avant-hier

Le SIAVED en quête d’une identité propre !

20 juin 2025 à 04:46

Le compte administratif consolidé 2024

La particularité du budget au sein du SIAVED est qu’il est décomposé entre un Budget principal, paradoxalement assez réduit, et les budgets annexes conséquents (CVE, Tri, Traitement Valorisation, et Collecte). La lecture la plus claire et édifiante repose sur la version consolidée. Cette dernière est la première en plein exercice après une agrégation officielle, le 01 janvier 2024, de 4 nouvelles EPCI aux 3 existantes sur le syndicat mixte du SIAVED. 

Le bond budgétaire est édifiant. On passe de 64 millions de recettes en 2023 à 134 millions d’euros en 2024. Les dépenses réelles de fonctionnement sont de 102 millions d’euros, l’épargne brute à hauteur de 31 millions d’euros, nette de 30 millions d’euros, et de gestion 26 millions d’euros. Bien sûr, la dette cumulée par les investissements des différentes EPCI membres est importante, mais raisonnable : 58,491 millions d’euros. « Nous avons 22 lignes de crédit avec un taux moyen de 1,81%. Ensuite, notre capacité de désendettement demeure excellente, 1,93 années », commente Arnaud Decagny, le vice-président en charge des finances. 

Le réseau de chaleur du Valenciennois

En sus des deux réseaux existants, celui sur le CVE de Douchy-les-Mines desservant des logements et des bâtiments publics sur la commune d’accueil du SIAVED, mais aussi sur la ville de Denain, un réseau de chaleur ambitieux avec récupération de la chaleur fatale tisse sa toile sur le Valenciennois. 

Après une validation stratégique, dans les comités syndicaux du SIAVED précédents, d’un futur réseau de chaleur sur le Valenciennois avec 7 communes (six sur la CAVM et une sur la CAPH) où les fournisseurs principaux seront privés (LME…), la phase d’appel d’offres se profile et l’exercice n’est pas simple. Même si le SIAVED avait validé la participation du CVE de Saint-Saulve afin de sécuriser la fourniture de chaleur fatale, elle n’est pas jugée suffisante. « Il peut y avoir des défaillances d’entreprises compte tenu du contexte économique. C’est pourquoi, nous demandons au comité syndical une hausse de la captation de la chaleur fatale, initialement prévue, sur le CVE de Saint-Saulve. Ainsi, on sécurise financièrement le projet pour les candidats privés », indique Régis Dufour Lefort, représentant Valenciennes Métropole. 

Concrètement, il apparaît essentiel pour tous les candidats, les grands faiseux sur ce marché de niche, de consolider cette alimentation de chaleur fatale. Sans rentrer dans des modalités très techniques, la perte d’électricité (incinération des déchets) à la revente sera compensée par des recettes supérieures à la vente de chaleur fatale (vapeur d’eau) aux entreprises privées. « C’est une opération neutre pour le SIAVED », indique Charles Lemoine. 

Achat d’un nouveau bâtiment logistique

Dans la poursuite d’une réorganisation humaine (recrutement en cours) et bâtimentaire, le SIAVED poursuit son déploiement. Dans cette optique, l’EPCI fait l’acquisition d’un 2ème bâtiment dédié à la logistique (après celui sur Douchy-les-Mines) sur  Saint-Saulve. « Le site est idéalement placé, proche des axes routiers, du CVE de Saint-Saulve et de l’entreprise Nicolin (collecte des déchets CAVM) », souligne Charles Lemoine, le Président du SIAVED. 

Une harmonisation des déchetteries 

Harmoniser les horaires, les pratiques, le nombre des M3 par jour, les usagers autorisés à…, le champ d’investigation dans la mise en oeuvre commune des déchetteries du SIAVED et des agents associés est immense. Au détour d’une question d’un élu communautaire, une réflexion collégiale s’impose sur la réécriture d’un règlement simple et lisible. « Nous devons harmoniser l’usage des déchetteries sur le territoire du SIAVED. Les habitants d’Aubry du Hainaut devraient pouvoir se rendre sur Hérin, ceux de Raismes sur Beuvrages, etc. En fait, tous les résidents des 258 communes devraient pourvoir accéder à la déchetterie la plus proche de leur domicile », explique le Président. Ce chantier sera conséquent « et nos services juridiques vont travailler dessus », conclut-il.

Les inconnues budgétaires pour 2026… !

Comme au National, les questionnements sur le prochain budget 2026 débouchent mécaniquement sur des inconnues à ce stade. « Nous ne connaissons pas la future taxe sur les CVE (taxe carbone), ni le nouveau taux lié à l’incinération des déchets (entre 13 et 16% en 2025), voire celle sur les enfouissements même si le SIAVED tend vers le zéro enfouissement », précise Didier Rychlak, le Directeur général du SIAVED.

Daniel Carlier

Cet article Le SIAVED en quête d’une identité propre ! est apparu en premier sur Va-Infos.fr.

❌