La « coalition Nextcloud » abandonne sa plainte contre Microsoft
La plainte de Nextcloud contre Microsoft n’est plus.
L’entreprise allemande a décidé d’abandonner la démarche. Elle regrette l’absence de « progrès notable » depuis la saisine de la Commission européenne en 2021.
Il était reproché au groupe américain d’utiliser Windows pour favoriser ses propres services, à commencer par OneDrive et Teams. Nextcloud le déplore toujours. Et ajoute désormais, entre autres, la difficulté à utiliser l’OS sans créer de compte Microsoft.
Une trentaine d’organisations avaient apporté un soutien formel à l’initiative. Dont, côté français :
- Abilian
- Aqua Ray
- Arawa
- Cozy Cloud
- Jamespot
- Linagora
- Netframe
- Nexedi
- Rapid.Space
- Talkspirit
- TAS Cloud Services
- Whaller
- Wimi
- XWiki
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Microsoft sous surveillance renforcée en Allemagne
Nextcloud avait déposé plainte en parallèle auprès de l’autorité de la concurrence allemande. Il a eu davantage de succès sur ce front. En septembre 2024, Microsoft a effectivement été placé, pour 5 ans, sous un régime de contrôle spécifique. Motif, dans les grandes lignes : ses produits sont omniprésents dans les entreprises et les foyers et sont devenus indispensables.
Alphabet, Meta, Amazon et Apple ont été placés sous le même régime. Pour les deux derniers, la décision a été confirmée par la justice allemande.
Des enquêtes ont été ouvertes en conséquence. Par exemple, pour Amazon, sur les accords de distribution exclusive avec des marques. Ou pour Meta, sur les croisement des données collectées sur ses différents services.
Pour OVHcloud, l’issue fut plus favorable
En 2021, Bruxelles avait enregistré une autre plainte contre Microsoft, accusé de poser des barrières au fonctionnement de ses logiciels sur des clouds concurrents. Elle émanait d’OVHcloud. L’italien Aruba et le danois Cloud Community étaient également de la partie.
Cette plainte fut officiellement retirée en juillet 2024. Microsoft venait alors de trouver un accord avec une organisation dont OVHcloud est membre : le CISPE (Cloud Infrastructure Services Providers in Europe). Celui-ci avait lui-même attaqué le groupe américain devant la Commission européenne, en novembre 2022.
L’accord en question devait se traduire, entre autres, par le développement d’une édition d’Azure Stack HCI – devenu Azure Local – spécifique aux CSP européens. Cette solution technique n’a finalement pas vu le jour. Un compromis d’ordre contractuel a été trouvé à la place. Il se matérialise notamment par des modèles de licence à l’usage pour Windows Server et SQL Server, avec une tarification « comparable à celle d’Azure ». Le CISPE a aussi obtenu que ses membres puissent déployer Microsoft 365 Local sur leurs infrastructures, en monolocataire. Autre avancée : l’hébergement de workloads Microsoft facturés à l’usage via Azure Arc ne requiert plus de partager des données clients. Et les ESU gratuites sont acquises pour les déploiements Azure Local monolocataires, comme le VDI Windows 10/11 multisession, là aussi en monolocataire.
Illustration principale générée par IA
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