Vous développez un truc en local et vous avez besoin de le montrer à quelqu'un au travers d'Internet, genre pour tester un webhook, faire une démo rapide, ou juste impressionner votre collègue à distance ? Hé bien au lieu de vous farcir une config nginx + certificats SSL + ouverture de ports sur le routeur (Beurk !), y'a
Tunnl.gg
qui fait tout ça en une SEULE ligne de commande.
Vous tapez une commande SSH, et hop, vous avez une URL publique qui pointe vers votre serveur local. Pas de client à installer, pas de compte à créer, pas de token à configurer, juste SSH, que vous avez forcément déjà sur votre machine.
Donc pour exposer votre app qui tourne sur le port 8080, vous faites :
ssh -t -R 80:localhost:8080 proxy.tunnl.gg
Et c'est parti ! Le service vous file une URL avec un sous-domaine aléatoire, genre abc123.tunnl.gg, et tout ce qui arrive dessus est redirigé vers votre localhost:8080. Et magie magie, HTTPS est automatique, donc pas besoin de vous soucier des certificats.
Du coup, si vous connaissez déjà ce genre d'outils, vous pensez peut-être à
Bore
que j'ai présenté il y a pas longtemps, ou
Portr
qui fait sensiblement la même chose, ou encore
Chisel
pour les amateurs de tunnels TCP/UDP via HTTP. Tous ces outils font du tunneling, mais Tunnl.gg se distingue par son approche "zéro friction" sans binaire à télécharger, et sans compte à vous créer.
Pour le moment, le service est gratuit pour un usage personnel mais les développeurs prévoient des plans payants plus tard avec des features comme les domaines personnalisés, les sous-domaines persistants et des limites de débit plus élevées. On verra bien mais en attendant, pour tester un truc vite fait ou faire une démo, la version gratuite suffira largement.
Bon, y'a quand même quelques trucs à savoir. Primo, ça ne marche qu'avec du trafic HTTP/HTTPS pour l'instant. Deuxio, le TLS est côté serveur, donc techniquement ils peuvent voir votre trafic même s'ils disent ne pas l'inspecter. Donc pour des données vraiment sensibles, gardez ça en tête. Et tertio, comme tout service de ce type, y'a des limites de fair-use pour éviter les abus.
Bref, si vous cherchez un moyen rapide d'exposer un port local sans vous prendre la tête avec la config, Tunnl.gg fera le taf. Au pire vous aurez découvert une alternative de plus à
ngrok
, au mieux ça deviendra votre outil par défaut pour les démos express...
Gros fan et utilisateur du terminal Asbru-CM, j’ai de temps en temps besoin de pouvoir utiliser ça en mobilité. Je m’étais équipé d’une instance de SSHwifty. Cherchant un terminal, gratuit, à héberger et avec plus de fonctionnalités, mon choix s’est arrêté sur Nexterm qui ne manque pas d’options !
CAUTION Nexterm is currently in early development and subject to change. It is not recommended to use it in a production environment.
Identifiants user:pwd ou clés
2FA
Gestion d’utilisateurs
Gestionnaire de sessions et d’identifiants
SSH, sFTP, VNC, RDP, Proxmox (LXC et Qemu)
Gestion de « snippets », raccourcis de commandes à utiliser en terminal
Gestion de scripts avec raccourcis
Possibilité de déployer des Dockers
Intégration de l’IA, par exemple via un compte OpenAI pour avoir de l’aide dans un terminal
Options esthétiques…
Ok, tout n’est pas utile évidemment.
Pour l’installer, il faudra avant générer une clé de chiffrement via openssl rand -hex 32
Aussi disponible via template sous UNRAiD, attention, il manque la variable de clé de chiffrement… Je doute que ça se lance sans d’ailleurs. Il faut ajouter la variable ENCRYPTION_KEY et sa valeur
Une fois un compte créée, on peut paramétrer l’interface
Créer des identités qu’il faudra ensuite lier aux serveurs ajoutés. On peut donc utiliser soit un mot de passe soit une clé SSH.
Comme je l’écrivais, on peut ajouter de l’IA. J’ai testé rapidement, je vous montre ça ensuite.
La partie serveurs, qu’on peut organiser en dossiers, est simple et intuitive.
Choisir ou créer une identité liée
Si on active le monitoring, on l’a sur le panel homonyme avec des infos basiques mais suffisantes. A noter que ça ne me retourne jamais de version de l’OS. Je ne suis pas surpris pour UNRAiD ou Synology mais c’est plus étonnant pour Debian, Garuda (Arch) et Ubuntu. Comme indiqué sur le site, l’outil est encore à un stade de développement peu avancé.
On peut accéder à chaque serveur en même temps, dans un onglet séparé. En revanche attention si un travail est en cours, cliquer sur un autre menu dans le même onglet (du navigateur) ferme toutes les sessions.
Version sFTP, avec téléchargement, création de dossiers, édition/renommage.
On ne peut en revanche pas (encore ?) visualiser de photo ou vidéo. D’un autre côté c’est pas le but d’un FTP…
Après les clés SSH, l’une des options que je cherchais absolument était la possibilité de créer des raccourcis (alias) de commandes, qui soient globaux pour chaque terminal (et non ajouter des alias sur chaque machine). Par exemple taper « upgrade » ou cliquer un bouton (cette option avec Nextrem) qui envoie la commande sudo apt update && sudo apt upgrade -y On peut créer les snippets via le menu et ensuite les utiliser avec l’icône en haut à droite du terminal (qui se voit plus ou moins bien selon le thème…). J’ai pris des exemples basiques pour l’instant, j’ai plus testé qu’utilisé.
Cliquer sur l’icône des snippets et sur celui qu’on souhaite utiliser
Selon les configurations des users et sudoers, il faut évidemment taper le mot de passe
Si l’option d’intégration de l’IA est activée, on y accède depuis un terminal via Ctrl + k. Aucune commande n’est exécutée par l’IA, elles sont juste tapées dans le terminal et l’utilisateur doit l’exécuter.
Je ne suis ni fan ni, du coup, connaisseur, donc j’ai pas testé de demande très compliquée. Même en faisant des fautes dans la demande, elle s’en sort du du basique
Idem pour des installations basiques. Testé sur Arch aussi, c’était bon. Mais je reste sur du très simple.
Semble également fonctionner en français (vu que c’est ChatGPT dans mon test) et l’installation de Docker est correcte. Même si c’est pas optimisé (serveur Apache2n mysql de base etc)
Pour que ce soit « parfait », il faut lui indiquer quels dossiers monter etc. Bref, autant le faire à la main as usual! Mais, encore une fois, je découvre l’IA dans un terminal et ne souhaite pas approfondir cette expérience.
Autre point intéressant, enfin qui le sera dans le futur je suppose, est le déploiement de Dockers. Avec une vision devops, c’est pas mal pour envoyer rapidement des utilitaires sur des machines. L’AppsStore officiel est ici et permet de voir comment créer des applications (un docker compose ofc!). On peut donc tout à fait se faire les siennes et s’héberger sa propre source d’apps. Je ne me vois pas déployer Plex ou Nextcloud comme ça mais pour des utilitaires… Avec un Authelia en sus de tout ça…
Je devrais renommer « Streaming » en « Testing », pauvre machine… Le process est entièrement détaillé en temps réel
On peut visualiser les logs
Et j’y accède bien à la fin. Alors évidemment, aucune auth, aucune sécurité. C’est pas fait pour déployer des instances Nextcloud en prod, juste des utilitaires quand on bosse ou doit tester. Enfin à mon sens c’est le but.
J’aurais aimé avoir l’option de désinstaller le container mais ça viendra sûrement, le projet étant tout jeune (j’ai ouvert une issue).
Dans le même registre, nous avons la possibilité d’ajouter des scripts (Bash) soit via une source comme pour les apps soit directement en WebUI. Ils pourront alors être exécutés sur un serveur.
Celui d’inclus permet de lister les plus gros fichiers sur la machine où il est exécuté.
Pour l’instant on ne peut l’exécuter que sur une machine à la fois.
Pour l’instant je suis fan de l’outil ! Et comme c’est en Docker, on peut le laisser en reverse proxy normal ou le faire passer par un VPN, Tor etc. Très pratique.