« La stratégie patronale a toujours été de nier les souffrances au travail » - Basta!
18 mars 2025 à 09:54
> Aujourd’hui encore, les femmes restent les premières exposées à ces risques psychosociaux. Les moins qualifiées sont les plus exposées, mais à poste équivalent, les femmes en général sont aussi plus concernées. C’est le cas chez les cadres par exemple.
> Les femmes sont souvent moins bien payées que les hommes, elles sont moins reconnues dans leur travail, elles ont moins d’autonomie ou encore de perspectives d’évolution. Toutes ces conditions sont des facteurs de risques psychosociaux. C’est donc un enjeu féministe de s’emparer de ces questions-là pour les syndicats.
[...]
> Malgré toutes ces connaissances, le lien entre le travail et les souffrances est encore remis en cause par les directions d’entreprises. C’est intéressant parce qu’alors que dans d’autres domaines on arrive à cumuler les savoirs sans les remettre en cause, dans celui du travail, c’est comme s’il fallait sans cesse réprouver ce que l’on sait déjà. C’est le cas pour les souffrances au travail, mais aussi pour les cancers professionnels par exemple.
> En matière de santé au travail, la stratégie patronale a toujours été de nier les souffrances, de les individualiser, de les ramener aux problématiques personnelles des salariés. C’est une manière de cacher la responsabilité de l’organisation du travail dans les souffrances. En plus de cette négation, les entreprises produisent de la controverse scientifique, alimentent et financent des recherches qui contredisent celles des militants et militantes.
[...]
> **Les promoteurs de la « gestion du stress » et du coaching en entreprise contribuent à dépolitiser les questions de souffrance au travail. Ils et elles défendent une approche centrée sur les individus**, à travers des séances de formation, de relaxation, de sieste ou de méditation...
C'est marrant (non), c'est **exactement comme ce que j'écrivais [vendredi dernier][1] sur l'écologie : là aussi, on fait peser la responsabilité et l'effort sur les individus, alors qu'il s'agit d'une responsabilité systémique.
[1]: https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?03U74g
(Permalink)
> Les femmes sont souvent moins bien payées que les hommes, elles sont moins reconnues dans leur travail, elles ont moins d’autonomie ou encore de perspectives d’évolution. Toutes ces conditions sont des facteurs de risques psychosociaux. C’est donc un enjeu féministe de s’emparer de ces questions-là pour les syndicats.
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> Malgré toutes ces connaissances, le lien entre le travail et les souffrances est encore remis en cause par les directions d’entreprises. C’est intéressant parce qu’alors que dans d’autres domaines on arrive à cumuler les savoirs sans les remettre en cause, dans celui du travail, c’est comme s’il fallait sans cesse réprouver ce que l’on sait déjà. C’est le cas pour les souffrances au travail, mais aussi pour les cancers professionnels par exemple.
> En matière de santé au travail, la stratégie patronale a toujours été de nier les souffrances, de les individualiser, de les ramener aux problématiques personnelles des salariés. C’est une manière de cacher la responsabilité de l’organisation du travail dans les souffrances. En plus de cette négation, les entreprises produisent de la controverse scientifique, alimentent et financent des recherches qui contredisent celles des militants et militantes.
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> **Les promoteurs de la « gestion du stress » et du coaching en entreprise contribuent à dépolitiser les questions de souffrance au travail. Ils et elles défendent une approche centrée sur les individus**, à travers des séances de formation, de relaxation, de sieste ou de méditation...
C'est marrant (non), c'est **exactement comme ce que j'écrivais [vendredi dernier][1] sur l'écologie : là aussi, on fait peser la responsabilité et l'effort sur les individus, alors qu'il s'agit d'une responsabilité systémique.
[1]: https://sammyfisherjr.net/Shaarli/?03U74g
(Permalink)