Mon compagnon et moi, on est ce couple avec qui tu hésites à partir en week-end. Ils sont drôles, pas radins, il fait super bien les pancakes mais… tu sais qu’à un moment de la soirée va venir une proposition que tu n’es pas sûr(e) de vouloir entendre, alors que, se regardant en coin d’un air gourmand, ils vont venir se placer autour de toi et ton +1 et souffler : « Au fait, vous jouez à la coinche ? » Oui, j’aime les jeux de plis, mais il en faut beaucoup pour me convaincre de ne pas juste ressortir un 32 cartes et faire une belote contrée.

J’adore attendre des jeux, ce moment où l’on savoure encore les promesses, où l’imagination a droit de cité. La plupart du temps, c’est le calme avant la tempête de merde. Une sortie, c’est vulgaire, c’est une réalité qui fracasse un espoir. Alors je savoure ce temps pour ces titres de 2025 que j’escompte – pour de bonnes ou mauvaises raisons –, et dont la moitié me décevra. Ah, et l’optimisme aussi, j’adore l’optimisme.

Hier, lors de mon intronisation officielle à l’ordre des rédacteurs permanents de Canard PC, j’ai subi le bizutage rituel. Sept heures sur Rambo : The Videogame, un « petit » tour de vélo de 75 km avec Denis, un grand oral avec Sébum sur le thème « Le tentacule comme métaphore de la pensée d’Hannah Arendt », puis une heure en tête à tête avec ackboo (l’épreuve la plus éprouvante). Épuisé, hagard, j’ai à peine eu la force d’entendre Ellen Replay tenter de me requinquer en parlant des jeux à venir en 2025.

Au printemps 2020, il avait défrayé la chronique parce qu'il venait d'être révélé par Epic Games au moyen d'une démo technique ultra impressionnante, censée montrer de quoi serait faite une next-gen qui ne verrait le jour que quelques mois plus tard. Aujourd'hui, l'Unreal Engine 5 est une réalité non seulement pour les développeurs, mais aussi pour les joueurs : à la fin 2024, plus de 120 jeux développés sous UE5 sont disponibles commercialement. Alors, qu'est-ce que ça a donné ?