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Législatives 2024 : Mediapart passe au crible les programmes de la gauche, du RN et de la majorité | Mediapart

26 juin 2024 à 11:04

En fervent défenseur de la médecine libérale, le RN s’est d’ailleurs opposé à toute régulation de l’installation des médecins dans les zones surdotées. Le parti a voté contre une proposition de loi d’un groupe transpartisan de député·es, de La France insoumise (LFI) aux Républicains (LR), visant à réguler les installations en zone surdotées. Quant à la promesse du RN de « redonner confiance à l’hôpital public », elle manque de corps, faute de moyens dédiés.

Le programme du NFP est à l’exact opposé. Il prévoit de réguler l’installation des médecins libéraux, de contraindre les cliniques privées à participer à la permanence des soins, d’assurer un accès aux services publics à moins de trente minutes, et de revaloriser les salaires des soignant·es.

Le NFP, de son côté, propose d’indexer les salaires sur l’inflation et d’augmenter le Smic à 1 600 euros net. Le programme prévoit également l’organisation d’une grande « conférence sur les salaires, l’emploi et la qualification ». Les prix des produits de première nécessité dans l’alimentation, l’énergie et les carburants seront bloqués. La taxe de 10 % sur les factures d’énergie sera « abolie », ainsi que la hausse du gaz prévue pour le 1er juillet. Enfin, les frais bancaires seront plafonnés. Finalement, le NFP promet une plus grande progressivité de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée (CSG).

En économie, plusieurs visions s’affrontent. Le NFP compte faire fonctionner l’activité à plein régime grâce à la relance par la dépense publique afin de garnir les carnets de commandes des entreprises. Comment ? Avec 150 milliards d’euros injectés d’ici 2027 dans le pouvoir d’achat, la bifurcation écologique et la relance des services publics. Le bloc de gauche compte aussi taxer le capital, avec un impôt sur les grands héritages, la suppression de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, l’application d’un impôt « Zucman » sur les bénéfices des multinationales et le renforcement de la taxe sur les transactions financières.

Enfin, le RN devient de plus en plus pro-business. Il veut développer « l’esprit entrepreneurial » et propose la baisse des impôts de production d’une part, et sur les bénéfices pour les entreprises détenues par les moins de 30 ans d’autre part. Il a aussi renoncé à la nationalisation des autoroutes. Certes, l’extrême droite propose d’imposer les superprofits des énergéticiens et des armateurs, et une réforme baroque de l’impôt sur la fortune immobilière en impôt sur la fortune financière.

Seul le NFP veut mettre en place une nouvelle politique agricole, et ce, dès ses quinze premiers jours au pouvoir, où il ferait, au niveau européen, la proposition d’une nouvelle politique agricole commune. Autre mesure d’urgence, qui inscrit la gauche dans la défense des terres agricoles et d’une agriculture plus écologique : un moratoire sur les mégabassines et les grands projets autoroutiers.

Le NFP est par ailleurs le seul parti à vouloir interdire le glyphosate, rétablir Écophyto – le programme de réduction des pesticides détricoté par la majorité présidentielle – et soutenir la filière bio. Pour multiplier les conversions vers une agriculture sans pesticides, il propose d’effacer la dette des exploitations agricoles qui s’engageraient sur cette voie.


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Georges Képénékian : "On ne peut pas mettre LFI et le RN au même niveau"

21 juin 2024 à 10:46

Georges Képénékian, ancien maire de Lyon, est l'invité ce vendredi de Raphaël Ruffier-Fossoul.

Entièrement d'accord avec ça :

"il n'y a pas 40% de fascistes en herbe en France, c'est beaucoup plus compliqué. Si on ne refait pas société, on va avoir du mal"

Pour mémoire, je copie / colle ça :

"On ne peut pas mettre LFI et le RN au même niveau, estime-t-il. Si le RN vient au pouvoir, il y aura des Jean Moulin, mais aussi des Maurice Papon".
L'ancien édile a décidé de soutenir les députés lyonnais sortants, y compris l'écologiste Marie-Charlotte Garin. Mais attendra le second tour, s'il y en a un, pour se prononcer dans la 2e circonscription du Rhône.

Enfin, Georges Képénékian regrette que la dissolution enterre la révision de la loi PLM, qui aurait apporté plus de débat et de démocratie à Lyon selon lui : "Il faut que l'on réapprenne, y compris au sein des collectivités, un mode de fonctionnement plus démocratique, où les débats pourraient exister".


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