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Boombox – Partie 2 : Ajouter boutons, interrupteur et une entrée mini-jack

Par : Alex
13 février 2018 à 02:30

Depuis le dernier article vous avez peut-être commencé à chercher une valise à laquelle donner un nouvel usage. Peut-être même que vous lui avez déjà offert sa propre reconversion en enceinte ou peut-être encore que vous patientez en attendant de voir les parties 2 et 3 de ce projet pour vous faire une meilleure idée du rendu. Quelle chance, on dirait que vous êtes en train de lire le deuxième article de la série :)

Dans l’épisode précédent

Dans le premier volet, on intégrait à notre valise des haut-parleurs, un ampli, et toute la câblerie qui va bien pour alimenter le dispositif en courant. Cela permettait d’avoir une première version de l’enceinte fonctionnelle, que l’on peut relier en bluetooth à un téléphone ou un ordinateur. En termes de mobilité on reste limité par rapport à notre objectif de base : disposer d’une enceinte capable de fonctionner sans fil à la patte. En termes de connectivité, on est également limité au bluetooth.

La mission du jour : ajouter une entrée mini-jack, des boutons pour contrôler le volume, et un interrupteur pour allumer/éteindre l’enceinte.

Si ça n’est pas aujourd’hui que l’on va ajouter la batterie, on va néammoins avancer en termes d’ergonomie d’utilisation en rajoutant plusieurs choses :

  • une entrée mini-jack,
  • des boutons pour monter et baisser le volume,
  • un interrupteur pour allumer et éteindre l’enceinte.

Le résultat à la fin du chantier du jour : quelques boutons et une entrée mini-jack de plus sur notre valise-enceinte !

J’aurais pu ajouter davantage de boutons mais je ne voulais pas complètement dénaturer l’objet et le faire ressembler à une calculatrice :) Si vous pensez que l’esthétique de l’appareil peut supporter quelques boutons supplémentaires, vous pourrez facilement en ajouter pour les fonctions suivantes : play/pause, « chanson précédente » et « chanson suivante » en reprenant la méthode décrite ici. Notez que ces fonctionnalités ne seront utilisables que dans le cadre d’une utilisation en bluetooth. Comme vous l’avez compris, j’ai choisi de mon côté de me limiter aux fonctionnalités qui sont communes quelle que soit l’entrée : bluetooth ou mini-jack.

Choix des pièces détachées

Bon vous allez voir la liste est courte. Pour préserver l’esthétique de cette valise-enceinte, j’ai opté pour des éléments avec le moins de plastique possible sur les parties visibles. L’ensemble est dans mon cas de couleur inox avec quelques touches de noir. Comme ces éléments seront visibles depuis l’extérieur, j’ai choisi des composants prévus pour être montés sur un panneau (expression « panel mount » en anglais). Bon trève de blabla, voici les composants que je me suis procurés.

Les pièces détachées dont on va avoir besoin aujourd’hui. Si vous n’avez pas trouvé une vieille prise jack câblée, vous pouvez acheter une prise mini-jack mâle à souder sur laquelle vous souderez les 3 fils nécessaires.

Matériel et consommables nécessaires

Pour cette étape, on va principalement percer des trous et faire des soudures. ll nous faut donc :

Montage !

Allez, il y a pas mal d’explications mais l’ensemble est très accessible. Prévoyez vous une bonne heure pour faire tout ça.

Perçage

On commence par repérer les trous à percer. Pour être sûr de faire quelque chose d’esthétique, j’ai commencé à tracer au crayon à papier une ligne bien parallèle à la façade de ma valise et j’y ai placé 4 repères espacés de 1,5 cm : ce sera mes points de perçage. Comme mes éléments font à peu près tous le même diamètre, cela permet d’avoir quelque chose de propre et harmonieux.

Ajout de l’entrée jack

C’est peut-être la partie qui demande le plus de réflexion, mais comme d’habitude, je vous ai mâché le travail :) Le truc avant d’installer notre entrée, c’est qu’il va falloir la souder à ma vieille prise mini-jack de récup. Ici on a trois fils à souder (un fil pour le canal gauche, un autre pour le canal droit, et le dernier pour la masse qui est commune aux deux canaux), et il y a cinq broches sur mon connecteur jack femelle, alors comment savoir où souder quoi ? C’est là encore une fois que vous allez pouvoir dégainer votre bon vieux multimètre en mode « testeur de continuité » (mais si tu sais, le mode où ça bipe quand tu fais toucher les deux pointes) et un câble mini-jack mâle vers mini-jack mâle.

La méthode à Papa pour trouver les bonnes broches

Pour démasquer les trois broches intéressantes, vous pouvez procéder comme suit :

  • Branchez le câble mâle-mâle dans le connecteur femelle à souder.
  • Mettez une des pointes du multimètre sur l’un des trois anneaux du connecteur mâle libre de votre câble
  • Avec l’autre pointe, touchez chacune des pattes du connecteur jack femelle jusqu’à ce que ça bipe.
  • Recommencez l’opération jusqu’à avoir déterminé les trois pattes correspondant aux trois anneaux de votre prise jack mâle : ce sont les trois pattes qu’il faudra souder !

Côté prise jack de récup, je dénude mes fils, relie les deux masses (elles sont communes) et je réalise les soudures sur mes trois pattes précédemment repérées, cela donne ça.

Ici le câble dénudé de la prise jack. On y voit 4 « fils » : le canal gauche, le canal droit, et les 2 tresses au milieu sont la masse. Vous pouvez relier ces 2 fils ensemble pour n’en avoir plus que 3.

A ce moment si vous avez bien travaillé, vous pouvez tester votre « rallonge » mini-jack maison en la branchant côté mâle sur votre téléphone, on branche un casque audio sur le côté femelle, et on lance de la musique depuis le téléphone Si vous entendez normalement le son dans votre casque audio, c’est que vous avez bien travaillé, bravo !

Ensuite le montage dans le trou associé est une formalité. Attention si vous avez opté pour les mêmes connecteurs femelles que moi, vous remarquerez assez vite que le pas de vis est hyper court. Il ne faut pas que la coque de votre valise soit trop épaisse pour que ça marche. Sur la mienne en tous cas, ça fonctionne comme sur des roulettes !

La base mini-jack femelle soudée à notre câble mini-jack mâle.

Ajout des boutons « Volume + » et « Volume -« 

Pour ajouter les boutons poussoirs, vous allez avoir besoin d’un peu de fil électrique souple. Le principe de l’opération est simple. Sur notre carte d’amplification, il y a cinq boutons : Play/Pause, Volume +, Volume -, morceau précédent, morceau suivant. Chacun de ces boutons est un mini bouton poussoir : le fait de le presser met en contact les deux broches d’un côté avec les deux broches opposées. On va donc souder des fils en parallèle de ces broches pour qu’une pression sur nos boutons poussoirs en inox fasse le même effet qu’une pression sur les boutons poussoirs présents sur notre carte d’amplification. Commencez par souder des fils sur nos nouveaux boutons poussoir inox.

Nos boutons poussoirs sur lesquels on a soudé des fils isolés via de la gaine thermo-retractable.

Comment trouver les bonnes broches sur lesquelles souder ?

Tu l’as compris, on a seulement deux fils à souder, et quatre broches possibles par bouton. Si on ne relie pas les bonnes, une pression sur nos boutons n’aura aucun effet ! Pour ne pas se tromper, j’ai deux méthodes possibles.

  1. la méthode à Papa : on met le multimètre en mode « testeur de continuité » et on repère les broches qui font biper le multimètre uniquement à la pression sur les boutons,
    la méthode de fainéant  : on soude les fils en diagonale, impossible ainsi de tomber sur deux broches en contact permanent.
  2. Je vous laisse deviner quelle méthode j’ai utilisée :)

Oui, il se pourrait que je sois un peu feignant sur les bords :)

Une fois nos deux boutons poussoirs soudés en paralèlle, il ne reste plus qu’à les positionner sur la valise à l’aide de leurs écrous/rondelles. Si vous souhaitez ajouter davantage de boutons, vous avez compris le principe :)

La boulette qui peut faire peur (testée et approuvée)

Quand j’ai terminé les soudures, mon ampli ne démarrait même plus… « Super, j’ai tout foutu en l’air » me suis-je dit ! En fait, je me suis rendu compte qu’à cause d’un petit excès d’étain sur une de mes soudures, j’avais mis en contact une des broches des boutons poussoirs avec sa carcasse en métal. Cela devait créer une anomalie dans le circuit qui le rendait inutilisable… Une fois le surplus d’étain retiré, tout est rentré dans l’ordre ! Ouf !

Et enfin, on ajoute l’interrupteur

Bon là ce n’est pas le plus difficile, il s’agit d’ajouter un interrupteur sur le fil positif qui relie le connecteur d’alimentation de l’enceinte au circuit d’amplification. Ainsi on va pouvoir couper ou laisser passer le courant. Si l’utilité est limitée sur une enceinte qui est branchée en permanence au secteur, cela évitera de décharger inutilement la batterie quand on l’ajoutera (teasing de malade pour la troisième partie de l’article !).

Schéma de branchement de l’interrupteur. On va modifier le câble réalisé dans la partie 1 pour que l’interrupteur puisse couper le courant.

 

L’interrupteur, câblé, prêt à être intégré sur le câble d’alimentation de l’ampli.

Là encore, on va utiliser du fil électrique et le fer à souder. Comme d’habitude, je vous conseille d’utiliser de la gaine thermo-rétractable pour bien isoler vos soudures. Attention si vous utilisez un interrupteur à trois pattes comme le mien : il faut souder un des deux fils obligatoirement sur la patte du milieu, sinon vos deux fils ne seront jamais en contact quelle que soit la position de l’interrupteur. Une fois les soudures terminées, il suffit là aussi d’installer l’interrupteur sur la coque de la valise à l’aide de la visserie fournie.

Les 4 éléments intégrés dans la valise, vus de dessous.

 

Tous nos éléments sont installés, il n’y a plus qu’à faire joujou.

Après quelques semaines d’utilisation

Ces boutons et cette entrée jack sont très utiles et agréables à utiliser, je ne regrette pas du tout d’avoir passé un peu de temps à l’installation. En termes de facilité d’usage, je regrette d’être parti sur un interrupteur à trois pattes car au lieu d’avoir deux positions (ON et OFF), je me retrouve avec trois positions (ON, OFF, et encore OFF). En écrivant cette phrase, je me rends compte que si je reliais les deux pattes extérieures de l’interrupteur entre elles, j’aurais ON / OFF / ON avec la position centrale pour le OFF, ce serait bien plus user-friendly ! Bon, je sais quoi faire en rentrant de mon weekend :)

Et voici notre valise enceinte avec quelques éléments de contrôle et surtout une entrée mini-jack.

Si c’était à refaire

Je pense que si je devais refaire le chantier, je changerais quelques détails.

  • Comme je l’écrivais juste au-dessus, je prendrais un interrupteur à bascule avec seulement deux positions, quelque chose dans ce genre là.
  • Pour le connecteur jack femelle, je prendrais une version prévue pour ce type de montage, avec un pas de vis plus grand afin de pouvoir l’ajuster plus facilement
  • Pour faciliter l’alignement, le montage, et la rigidité de l’ensemble, j’essayerais  de trouver une plaque métallique pré-percée, comme les Meccano de mon enfance. Cela pourrait servir de gabarit pour le perçage et aiderait à rigidifier l’ensemble, sans ajouter trop d’épaisseur.
  • Je me demande si je ne chercherais pas à ajouter une led sur la valise pour connaître l’état de l’appareil (ON ou OFF), voire déporter celle de l’ampli (qui permet en plus de savoir s’il est alimenté, de voir si l’amplificateur est en mode « disponible pour appairage bluetooth » ou pas). Pourquoi ne pas combiner ça avec un interrupteur à led intégrée ?

Que diriez-vous d’avoir cette enceinte chez-vous ?

Ce n’est pas une blague, je vais vous offrir cette enceinte. Elle n’est sûrement pas parfaite mais c’est un chouette objet. Je me suis dit qu’à l’issue de la troisième et dernière partie, je vous proposerai un petit concours où le plus chanceux d’entre vous pourra repartir avec ! Si vous voulez être sûr de ne pas rater le prochain article qui contiendra la parution du concours, je vous invite à suivre la page Facebook, ou vous inscrire ici pour recevoir les nouveaux articles par mail (promis, pas de spam, jamais !).

En conclusion

Ici s’achève notre deuxième phase de construction, comme d’habitude, l’idée c’est que vous ayez un objet qui reste fonctionnel après chacune de ces avancées. Dans mon métier on appelle ça « travailler en mode agile », ça me fait sourire de me dire que j’applique aussi ça pour des projets qui n’ont rien à voir avec l’informatique. Comme d’habitude, si vous avez des questions, des galères ou des succès, n’hésitez pas partager tout ça dans les commentaires où je constate que vous êtes de plus en plus nombreux à vous répondre les uns les autres, et voir cette entraide ça fait chaud à mon petit cœur :)

BoomBox – Partie 1 : Transformer une valise vintage en enceinte audio moderne

Par : Alex
3 janvier 2018 à 04:00

J’aime fabriquer des objets, pour le plaisir. J’aime qu’ils soient uniques, malins, qu’ils aient une histoire. Il y a longtemps quand j’ai commencé cette activité de maker, je voulais tout faire de A à Z, tout maîtriser. Avec le temps j’ai changé d’orientation et je me suis lancé par mon petit combat personnel : sauver ces objets que plus personne ne veut et leur donner une nouvelle vie, souvent en transformant leur usage. Si vous êtes habitués de ce site vous vous souvenez peut-être de ma radio de 1956 qui s’est mise à lire MP3, podcasts et radio en streaming (partie 1, partie 2). Aujourd’hui on ne touchera pas à la radio de papy, aujourd’hui c’est après sa valise que j’en ai !

Les valises des années 50 et 60 ont un sacré style, est-ce qu’on ne leur donnerait pas une nouvelle vie ?

Et si on transformait cette valise de carton bouilli en enceinte audio ?

On a tous vu dans le placard de mamie ou dans un film ces valises en carton bouilli aux coins métalliques. S’il ne me viendrait pas à l’idée de les utiliser pour voyager, je ne les vois plus de la même manière depuis que je suis tombé sur ce site dont la spécialité est de les convertir en enceinte audio, jugez plutôt.

Quelques modèles de chez « TheBoomCase »

Chaque pièce est évidemment unique et le budget s’en ressent : de $500 à $1500 l’objet, de quoi calmer mes ardeurs d’acheteur… tout en attisant ma réflexion. Au final une enceinte audio c’est un (ou plusieurs) haut parleur(s), un ampli et… c’est tout. Ok, on peut ajouter une batterie, des fonctionnalités plus ou moins high-tech mais rien d’insurmontable.

Ce serait quoi pour toi l’enceinte de tes rêves ?

Bon quitte à construire une enceinte, autant en faire une qui corresponde à nos attentes de 2018 ! Si je devais construire ma liste au père noël, j’en souhaiterais une qui soit suffisamment puissante pour sonoriser une soirée chez moi, que je puisse trimballer sans trop de difficulté chez des potes, voire que je pourrais utiliser en extérieur l’été. J’aimerais qu’elle puisse fonctionner en Bluetooth ou connectée en filaire via un simple câble jack.

Donc, si je résume :

  • Puissante
  • Facile à transporter
  • Utilisable sur une source Bluetooth ou via un câble jack
  • Utilisable sur secteur et batterie

Ah, et bien sûr pas cher et réparable ! Pas question donc de tout souder/coller et que la moindre modification prenne des heures !

De quoi a-t-on besoin pour fabriquer cette enceinte de rêve ?

Déjà, histoire de ne pas partir dans un chantier que je ne finirai jamais, je décide de partir sur une première version de l’enceinte que je vais pouvoir améliorer dans le temps si le concept de base me plaît. L’intérêt c’est que cette première version est plutôt simple et va permettre de profiter déjà de l’enceinte pour voir ce que ça donne en termes de puissance et de son.

Je sais que tu es pressé de voir la liste des pièces, alors la voici brute, et je te parle de chaque élément en détail plus bas pour que tu comprennes les avantages et limites de chacune.

Pièces nécessaires pour cette première version (sans batterie et sans déporter la prise jack) avec les prix que j’ai payés :

L’ensemble des pièces nécessaires pour le projet du jour.

Bon, la base c’est la valise. Plus grande elle est, plus vous pourrez y mettre des haut-parleurs nombreux et imposants… mais plus compliqué sera le transport de la bête… J’ai trouvé la mienne dans la rue, mais vous pouvez vous tourner vers les vides-greniers, brocantes, leboncoin, ebay… ou tout simplement demander à Mamie :) Pour ma part, je souhaitais quelque chose de pas trop encombrant pour pouvoir la déplacer facilement à pied ou à vélo.

Ensuite, pour les haut-parleurs il y a deux écoles : vous pouvez vous tourner vers des haut-parleurs de voiture (c’est ce que j’ai fait), mais une bonne solution également est de partir d’enceintes de salon et de les démonter pour en récupérer les haut-parleurs. Là aussi, vous pouvez demander à votre entourage ou arpenter les marchés de seconde main. Attention de les prendre adaptées à votre valise en termes de taille !

Le reste, il vous faudra très certainement l’acheter car peu évident à trouver en « récup ».

L’amplificateur est la pièce maîtresse de l’ensemble ! J’ai sélectionné celui-ci car il est (un peu trop !) puissant avec ses 2x50W et surtout il intègre une entrée jack, la connectivité Bluetooth et il est basé sur une bonne puce d’amplification avec un rendement intéressant (elle consomme peu, ce qui lui permet de ne pas chauffer et d’avoir une bonne autonomie dans le cas d’un fonctionnement sur batterie). Bon, autant vous le dire tout de suite, avec mes enceintes de 2x35W, j’aurais pu me contenter de quelque chose de moins puissant.

Le transformateur choisi peut être substitué par n’importe quel modèle fournissant au moins 2A avec une tension entre 8 et 25VDC (c’est ce qu’accepte le circuit d’amplification). Là aussi la récup est possible, par exemple la plupart des transformateurs pour PC portable fournissent du 19VDC, ce qui convient bien. Pourquoi avoir choisi un modèle de 16.8VDC ? Tout simplement parce que si je fais évoluer l’enceinte en lui rajoutant une batterie de quatre cellules lithium, c’est la tension dont j’aurais besoin.

Et niveau outils ?

Une fois que vous aurez toutes les pièces en mains, vous aurez besoin d’outils pour mener à bien l’assemblage. Voici ce dont vous aurez besoin.

Réalisation de votre enceinte unique au monde

Vous êtes chauds ? C’est parti !

Etape 1 : Découpe de la valise

Exercice un peu délicat car il ne donne pas (trop) le droit à l’erreur. L’idée c’est d’utiliser le mètre pour déterminer exactement où placer les axes des cercles qui permettront la découpe des emplacements des haut-parleurs. Il ne faut pas les positionner trop au bord si vous voulez conserver une bonne rigidité de l’ensemble.

Pour la découpe à la scie sauteuse, il faut percer un trou à l’intérieur du cercle à évider, suffisamment large pour pouvoir y glisser la lame de la scie sauteuse. Ne stressez pas si le cercle n’est pas parfait, on ne verra rien depuis l’extérieur.

C’est parti pour la découpe. ça fait peur mais notre valise ne va pas rester longtemps comme ça :)

Etape 2 (facultatif) : Création d’une plaque de renfort

Cette étape est facultative mais améliore grandement la stabilité de l’ensemble surtout si comme moi la paroi de votre valise est assez fine. L’idée c’est de découper une planche de bois pas trop épaisse qui viendra épouser le fond de la façade de la valise. Son rôle sera double. Elle rigidifiera l’ensemble d’une part, et de l’autre elle permettra d’y visser les haut-parleurs au travers de la façade.

Là, je n’avais pas grand chose sous la main mais j’ai utilisé une chute de parquet flottant. Au final, c’est parfait pour cet usage car pas trop épais, très rigide et facile à travailler. Qui plus est ça donne une petite ambiance « bois » à l’intérieur de la valise qui me plaît bien. Astuce si vous n’avez pas moyen de récupérer une planche de ce type, vous pouvez aller dans n’importe quel magasin de bricolage qui propose du bois à la découpe. En général il leur reste sur les bras des chutes qui ne sont pas exploitables mais qui vous suffiront largement. S’ils ne les donnent pas, ils les vendent pour 1 à 3€.

En termes de technique pour découper la planche, je vous conseille de commencer par découper le rectangle qui viendra dans la valise, et ensuite de l’insérer dans son futur logement pour y détourer l’emplacement de la découpe au travers de la valise fraîchement découpée.

Une fois que le support est réalisé, il n’y a plus qu’à positionner les haut-parleurs et visser l’ensemble.

Notre planche de renfort découpée et prête à être installée. Les cercles ne sont pas parfaits mais ils ne se verront pas.

Une fois la planche positionnée, on peut visser les haut-parleur dans la valise en se servant de la planche comme support de fixation.

Etape 3 : Préparation du cordon d’alimentation et installation de la prise

Pour préparer le cordon, soit vous avez comme moi la chance d’avoir pu en récupérer un sur un vieux transfo, soit il va falloir visser/souder les 2 fils sur votre prise d’alimentation mâle. Cette partie ira se brancher sur le circuit d’amplification

Le câble récupéré sur mon vieux transfo US. Pas de panique si vous n’avez pas récupéré un transfo de ce genre, vous pouvez partir d’une fiche mâle d’alimentation sur laquelle vous souderez/visserez 2 fils. Note : le pôle positif est au centre de la fiche, le pôle négatif à l’extérieur.

Ici il va falloir percer la valise au diamètre qui va bien pour y passer le connecteur. Ensuite c’est là que vous allez potentiellement avoir besoin de faire un peu de soudure. Note pour les allergiques du fer à souder, je vous donne plus loin quelques astuces pour ne pas avoir besoin de faire de soudure.

Alors si vous ne voulez pas refaire le boulot plusieurs fois, je vous conseille de ne pas faire comme moi et de bien réfléchir à l’ordre dans lequel vous devez positionner les éléments avant de souder ! Dans l’ordre et pour ne rien oublier :

  1. Passer l’écrou sur le câble
  2. Passer le câble dans le trou de la valise
  3. Positionner la gaine thermo sur les fils du cordon
  4. Mettre le caoutchouc de protection sur l’embase jack d’alimentation
  5. Souder les fils sur l’embase
  6. Ajuster la gaine thermo
  7. Visser l’écrou

C’est terminé !

Et voilà le travail. C’est beau, c’est propre, il n’y a plus qu’à refermer. Evidemment la première fois j’ai oublié de mettre l’écrou à l’intérieur ! Ne faites pas la même étourderie.

Etape 4 : Branchement et test de l’ensemble

A ce moment là de l’installation, tout est censé être fonctionnel, c’est donc le moment idéal de tester avant de tout fixer ! Pour cela rien de plus simple, on branche notre câble d’alimentation sur l’ampli, le transformateur sur la prise d’alimentation toute neuve, les enceintes sur le circuit d’alimentation et c’est parti !

Tout est branché, il n’y a plus qu’à tester !

Quelques détails : si vous utilisez le même circuit d’amplification que moi, vous verrez qu’il possède deux petits cavaliers qui permettent d’ajuster la puissance d’amplification générale. Je pensais pouvoir diminuer un peu la puissance de l’ensemble grâce à eux quand je me suis aperçu que les cavaliers étaient positionnés sur le niveau d’amplification maximum (33.6dB)… Sauf que le son est encore plus fort quand je le passe dans les autres positions… Je les ai donc laissés dans leur position par défaut.

En bas à gauche, vous voyez les différentes positions possibles des cavaliers et le niveau d’amplification correspondant… Au moins en théorie :)

Si vous utilisez le module en Bluetooth, le nom du périphérique auquel vous devez vous connecter est « SANWU audio ».

Etape 5 : Fixation du circuit d’amplification

On touche au but ! Si vous avez suivi les étapes précédentes, vos haut-parleurs sont bien en place, votre prise d’alimentation aussi, il ne reste plus que le circuit d’amplification qui se balade dans votre valise. Pour ça j’ai testé deux solutions dont le succès dépendra du revêtement de votre valise !

  • Solution 1 : la colle chaude. On colle les quatre plots en plastique avec un peu de colle chaude, et le tour est joué !
  • Solution 2 : le velcro autocollant. On se débarrasse des plots en plastique et on vient coller le circuit au velcro sur le fond de la valise. (En moins mobile, le ruban adhésif double face fait aussi bien le travail).

Attention, je vous livre ici une de mes boulettes à ne pas reproduire : si vous décidez de fixer votre ampli près d’un bord de la valise, faites attention à laisser suffisamment d’espace pour ne pas gêner le branchement/débranchement des câbles, ça pourrait être handicapant pour la suite !

4 « points » de colle chaude et le tour est joué.

Possible de réaliser tout ça sans soudure ?

Quelques uns de mes proches qui ont suivi toute l’opération pendant ma semaine de vacances m’ont demandé s’il était possible de réaliser cette enceinte sans avoir recours au fer à souder. C’est effectivement possible pour ce premier volet en tous cas ! Si vous souhaitez tenter le coup, je vous conseille de partir sur des haut-parleur de voiture (plutôt que des enceintes « bibliothèque » de récupération) car ceux-ci sont prévus pour être montés à l’aide de cosses, que l’on peut monter sans soudure. Pour le connecteur d’alimentation il existe également des fiches mâles/femelles avec des borniers à vis, ce qui simplifie le travail. Après, si vous voulez mon avis personnel, n’hésitez pas à investir dans un fer à souder simple, il vous en coûtera moins de 20€ et pourra vous dépanner plus souvent que vous ne l’imaginez ! Et pour apprendre à faire de bonnes soudures, ce ne sont pas les démos sous Youtube qui manquent !

Résultat : une enceinte Bluetooth au look unique !

Et voilà, au terme de ce petit guide, je me retrouve avec une enceinte au style unique et qui est bien plus puissante que celles que j’ai pu croiser jusqu’à présent ! Après quelques jours d’utilisation, je suis hyper satisfait de l’esthétique et du rendu sonore. Un bémol qui peut vous aider dans le choix de votre valise : la poignée métallique de la mienne vibre quand il y a beaucoup de basse ce qui produit un son pas très agréable. Pour éviter le phénomène, soit je la suspends par la poignée, soit je cale du tissu sous la poignée (une paire de gants par exemple). Une solution serait de la rendre détachable, il faut que j’y réfléchisse !

Dans les prochains articles, je vous montrerai comment j’ai rajouté quelques boutons de contrôle, une entrée jack, et surtout une batterie au lithium pour la rendre complètement transportable ! Comme d’habitude, vos questions et critiques sont les bienvenues, n’hésitez pas non plus à partager vos réalisations !

Je vous ai également préparé une petite surprise pour la fin de cette série d’articles mais je n’en dis pas plus pour le moment :)

Notre enceinte prête à envoyer du son ! Petite astuce si vous avez quelques rayures comme moi : un petit coup de cirage de la couleur adaptée les camoufleront plutôt bien :)

Domotique : Test d’une boîte à clés connectée, pour une remise de clés sécurisée ?

Par : Alex
11 octobre 2017 à 05:24

Quelles que soient vos raisons, vous pouvez avoir besoin de laisser vos clés à quelqu’un en cas d’absence. Femme de ménage, locataires Airbnb, un ami de passage… Ce ne sont pas les motifs qui manquent ! Quand un de mes amis m’a demandé ce que je pourrais lui conseiller pour cet usage, moi qui suis très tourné vers la « maison intelligente », je lui ai immédiatement répondu « une serrure connectée » ! Sauf que, si sur le papier, la serrure connectée c’est le top, dans la pratique cela ne s’adapte pas à toutes les portes (et certainement pas celle qui nous intéressait), et les tarifs dépassent souvent les 400€. Une belle somme pour un usage qui n’est pas forcément très fréquent…

Et pourquoi pas une boîte  à clés connectée ?

La boîte à clés, c’est la solution de simplicité : pas besoin de changer de serrure ou de clé, cela se matérialise par un boîtier sécurisé de la taille de 2 paquets de cigarettes. Elle se fixe sur un mur et permet d’y stocker des clés. Pour accéder au précieux sésame, c’est généralement via une combinaison chiffrée que l’on déverrouille l’appareil pour y récupérer les clés.

Ce type d’appareil n’est pas nouveau, mais j’ai découvert lors de mes recherches que la société Master Lock en proposait un modèle « connecté » ! Il fallait donc que je teste ça au plus vite :)

La promesse

Avec sa boîte à clés connectée, MasterLock nous promet les choses suivantes :

  • Savoir qui ouvre la boîte et quand
  • La possibilité de générer des codes temporaires, que l’on peut faire expirer à tout moment (pratique pour ne donner accès aux clés que sur une période limitée !)
  • La possibilité de déverrouiller la boîte sans code, uniquement avec son smartphone.

Découverte de l’objet

La boîte à clés connectée de MasterLock n’est visuellement pas très différente des modèles que l’on peut croiser dans la ville où je vis. D’aspect robuste, le poids conséquent de l’appareil rassure (1kg sur la balance !). La communication avec l’extérieur se fait via bluetooth : c’est simple mais cela engendre évidemment quelques limites, j’en reparlerai plus loin. En terme de fixation, il existe 2 versions de la boîte à clés. Une qui visuellement ressemble à un gros cadenas (ce qui permet de la fixer temporairement du moment que vous avez un point d’arrimage solide). L’autre version, celle que je me suis procurée, est à fixer sur un mur via 4 vis de maçonnerie. Ce modèle est évidemment destiné à un usage plus sédentaire.

Plus d’1kg pour cette boîte à clés connectée de chez Master Lock, cela inspire confiance.

Aussitôt déballée, aussitôt testée ! Première limitation de l’appareil : sa contenance. Cette boîte à clés connectée n’existe que dans un seul format, contrairement aux modèles non connectés de la marque. Le volume n’est pas négligeable mais si vous avez un gros trousseau, ou comme moi, une grande clé, cela peut s’avérer limitant (ma clé de 10 cm passe tout juste, et dans une seule position). Par défaut c’est un code bateau qui permet de déverrouiller la boîte, le temps que vous configuriez l’appareil.

Un petit trousseau avec une grande clé ! ça passe mais on est au max niveau dimensions.

Une appli qui n’est pas des plus ergonomiques

Pour configurer ce mini « coffre-fort », il faut passer par une application disponible sur iPhone et Android. Celle-ci n’est pas un monstre d’ergonomie mais elle permet gérer tout un tas de choses :

  • Ouvrir la boîte via la connexion bluetooth
  • Consulter l’historique des ouvertures / fermetures
  • Définir le code principal d’ouverture de la boîte
  • Définir des codes secondaires d’ouverture de la boîte (par exemple pour vos proches)
  • Récupérer un code temporaire qui ne sera valide que quelques heures (par exemple pour la récupération des clés d’un invité)
  • Donner un accès à quelqu’un avec un planning particulier (par exemple pour la femme de ménage, vous pouvez l’autoriser à déverrouiller la boîte uniquement en journée le jeudi)

Historique de la boîte à clés. Ici on peut voir les différentes ouverture(s) ou tentatives d’ouverture(s).

Un mot sur les accès temporaires

L’avantage d’une boîte à clés connectée, pour moi, est de pouvoir donner un accès temporaire à celle-ci. Premier cas de figure auquel je pense : des gens de passage à qui on souhaite donner l’accès uniquement pour X jours (et ainsi être sûr qu’ils ne viennent pas ouvrir la boîte sur une période non autorisée). Autre exemple qui me vient en tête : la femme de ménage à qui on souhaite donner accès un jour particulier uniquement.

Sur cette fonctionnalité, il y a de bonnes idées et d’autres moins bien. Par exemple pour donner un accès limité dans le temps, ou selon un planning particulier, votre « invité » est obligé de créer un compte MasterLock (et le moins que l’on puisse dire c’est que l’inscription est particulièrement fastidieuse), impossible de passer par un simple code ! Je trouve cela très contraignant et pas cohérent avec la cible que pourraient représenter des utilisateurs d’un service comme AirBnB.

Si l’on accepte de s’astreindre à l’utilisation de l’application, on peut configurer un accès à la boîte à clés de manière très fine. Dommage que l’on ne puisse pas associer cet accès à un simple code numérique.

De même, le bluetooth exigeant une certaine proximité avec l’objet, vous pouvez vous demander comment « créer » un code temporaire pour quelqu’un si vous êtes loin de la boîte à clés. Pour cela MasterLock a prévu quelque chose de bien pensé : l’application est capable de vous donner un code valide pour un créneau de 4h dans le futur. Ainsi, si je veux donner accès à la boîte à Tante Yvonne le 1er septembre 2018 entre 10h du matin et 14h, je peux d’ores et déjà lui dire qu’il faudra utiliser le code 09072.

Un exemple pour partager un « code futur » : des codes sont déjà paramétrés dans la boîte en fonction de la date, vous pouvez donc donner accès aux clés sur une fenêtre de temps bien limité, et cela sans avoir à être à proximité de la boîte à clés. L’inconvénient : les créneaux ne sont pas configurables.

Les limites de la communication en bluetooth

Bien que cette boîte à clés connectée soit un produit intéressant, elle souffre pour moi d’une limite de taille : son mode de communication. En effet, le fait qu’elle ne communique que via Bluetooth implique qu’il faille être à proximité de l’appareil pour bénéficier de la plupart des fonctionnalités (historique, changement du code principal et des codes secondaires, ouverture sans code, etc…). Si vous êtes éloigné du produit, vous pourrez seulement utiliser les fonctions qui permettent de créer des « codes temporaires » ou des accès selon des plannings particuliers. Ok, c’est le principal attrait du produit mais mieux vaut avoir en tête ces limites.

Gestion de l’énergie

Je n’ai pas trouvé d’information sur l’autonomie de la pile à l’intérieur. En cas de batterie faible, vous serez notifié par email et par l’application à condition de passer à proximité avec votre téléphone bluetooth. Visuellement, le voyant central s’allume en jaune pour vous alerter également. La pile doit bien durer plus d’un an et reste facile à changer (il s’agit d’une pile CR123A, accessible via 2 petites vis à l’intérieur du boîtier). En cas de panne de batterie, vous ne pourrez plus ouvrir la boîte à clés de manière classique, vous serez obligés de passer par une procédure d’urgence avec une pile 9V. Tout est expliqué ici : https://www.youtube.com/watch?v=geK2frzx4LI

Le dessous de la boîte à clés connectée avec les fameux contacts nécessaires à l’utilisation de la pile 9V.

Si je devais créer le produit parfait

Je n’ai pas trouvé sur le marché d’autres boîtes à clés connectées, il faut donc saluer MasterLock pour son innovation. Si je devais concevoir le produit parfait, je proposerais de remplacer la liaison bluetooth par du wifi ou un réseau de communication longue portée (comme SigFox ou Lora, ou tout simplement un réseau cellulaire classique via une carte SIM) afin de pouvoir bénéficier de l’ensemble des fonctionnalités à distance. De même, je ferais en sorte que l’on puisse systématiquement passer par des codes de déverrouillage (plutôt que l’app) afin de limiter la complexité de l’appareil au propriétaire de l’objet.

En conclusion : un produit plus adapté aux résidences principales que secondaires

Au final, de part sa conception, cette boîte à clés me semble davantage s’adresser à une utilisation en résidence principale où l’on aura un accès régulier afin de communiquer avec le produit. Pour une résidence secondaire dans laquelle on ne mettra les pieds que quelques fois dans l’année, on fera une croix sur les fonctionnalités d’historique et il faudra opter pour une stratégie de remplacement de la pile préventive pour ne pas se retrouver avec une boîte à clés inanimée. A 150€ pour cette boite à clé « Select Access Smart » de chez MasterLock, on est quand même 100€ plus cher que pour une boîte à clés standard, à vous de décider si cela vaut le coup. Pour ma part, bien que perfectible, je garde une impression positive de ce produit. Si vous avez des retours d’expérience sur cet appareil, des idées de produits alternatifs pour cet usage, n’hésitez pas à m’en faire part dans les commentaires.

 

RFID – Le clone parfait

Par : Alex
12 juillet 2017 à 04:00

Quand j’ai écrit, il y a 2 ans, l’article qui expliquait comment dupliquer le contenu d’une puce RFID, je n’imaginais pas qu’il susciterait un tel engouement. Pourtant, encore aujourd’hui c’est un des articles les plus consultés du site et c’est également un de ceux pour lequel je reçois de plus en plus de questions. Aussi, je me suis dit qu’il était temps d’écrire cette seconde partie que tant attendent : comment réaliser un clone parfait et complet d’une puce rfid.

On travaille toujours sur la famille de tag Mifare

Même s’il en existe différentes familles, les puces (ou tags) les plus répandues sont de type « Mifare Classic ». Cela tombe bien, c’est justement le type de tag sur lesquels nous allons travailler aujourd’hui. Personnellement je les ai rencontrés sur tout un tas d’applications différentes : badge de porte d’immeuble, carte d’accès à un parking, carte d’accès à une chambre d’hôtel, porte monnaie électronique pour la machine à café, ou encore carte de consommation de boissons dans certains bars et boîtes de nuit.

Pourquoi écrire un nouvel article sur la copie de tag RFID ?

Si vous êtes familier du 1er article que j’ai écrit sur le sujet, vous pouvez vous demander ce que vous allez apprendre de plus ici, voici les 2 raisons principales qui vous motiveront :

  • Si dans le 1er article on se contentait de copier les données d’un tag RFID à l’autre, aujourd’hui on va voir comment modifier l’identifiant du TAG (le fameux UID ou Unique ID) qui est gravé en usine, non modifiable et inviolable… enfin presque
  • Dans le premier article, il fallait installer linux sur une machine, avant d’installer ensuite les outils de manipulation des tags RFID. Une manoeuvre un peu compliquée pour les plus novices. Aujourd’hui je vous montre comment créer en 3 clics une clé USB sur laquelle vous pourrez démarrer votre ordinateur. Vous arriverez ainsi sur un bureau temporaire contenant tous les outils qui vous seront nécessaires, sans que cela n’altère votre machine.

C’est quoi cette histoire d’UID ?

Les tags RFID sont généralement composés de 2 zones : une zone de stockage de données, généralement ré-inscriptible, et une zone de stockage de l’identifiant du tag. Le fameux UID. L’UID est un identifiant unique au monde (il n’existe donc pas 2 tags avec le même UID). Il est gravé en usine au moment de la fabrication du tag et se trouve sur une partie du tag qui n’est pas ré-inscriptible. On ne peut donc pas le modifier.

A titre d’information, les tags Mifare Classic 1K (les plus répandus) contiennent 64 blocs de données. L’UID est stockée sur le premier bloc (souvent appelé dans la litterature « block 0 ») et les 63 suivants sont dédiés au stockage de données.

Dans ce cas comment dupliquer un UID ?

Si on ne peut pas modifier l’UID stocké sur ce fameux bloc 0, comment avoir 2 cartes avec le même identifiant ? C’est là que nos amis les chinois arrivent à la rescousse :)

Depuis quelques années, on a vu arriver sur le marché des tags mifare avec une petite particularité : légèrement modifiés, ils possèdent un bloc 0 réinscriptible. On peut donc modifier l’UID sur ces tags (et uniquement ceux-là !). La première fois que j’ai réussi à mettre la main sur un tag de ce type, c’était en 2014, et j’estimais avoir fait une bonne affaire en dépensant environ 20 dollars pour ce tag. En 2017, les prix ont été divisés par 10 et mettent donc ce type de tag à la portée de tous les curieux !

Où trouver ces tags chinois avec UID modifiable ?

Évidemment, ces tags sont moins évidents à dénicher mais pas de panique, j’ai tout prévu :) Vous pouvez les commander sur la Boutique de l’Atelier du Geek sous forme de badges, sous forme de cartes, sous forme de bracelets ou encore sous forme de stickers, à chaque fois par lot de 5. Les commandes sont en général dans votre boîte aux lettres en moins de 3 jours !

Un mot sur sur la norme VIGIK

VIGIK : ce nom peut sembler barbare, mais c’est la norme créée par La Poste pour standardiser l’accès aux immeubles. On lit donc très souvent le nom de cette norme sur les interphones. C’est donc VIGIK qui permet à votre facteur, mais aussi aux pompiers, policiers et autres services d’urgence d’ouvrir n’importe quelle porte d’immeuble avec un badge unique. Si je vous en parle aujourd’hui c’est que je reçois beaucoup de questions à ce sujet, car nombreuses sont les personnes qui se rêvent la possession d’un tel badge (et oui, ces badges ne sont ni plus ni moins que des tags RFID Mifare).

Malheureusement, ce n’est pas si simple. S’il est tout à fait possible de dupliquer le badge de votre ami le facteur, la norme est faite de telle sorte que pour que le badge reste valide il faut qu’il soit « rechargé » toutes les 48h. En d’autre terme, si par je ne sais quel hasard, vous arriviez à copier un de ces passes VIGIK, il ne fonctionnerait que pendant quelques heures avant de devenir complètement inutile.

Est-ce que ça veut dire que je ne peux pas dupliquer mon badge d’accès d’immeuble si je lis « VIGIK » sur l’interphone ?

Puisque ça ne fonctionne pas pour le badge du facteur, on pourrait se dire que ça ne fonctionnera pas davantage pour les résidents… Mais en fait si ça fonctionne. Les badges résidents n’ont pas besoin d’être rechargés comme ceux des facteurs, par conséquent si vous en dupliquez un cela fonctionnera et vous donnera les mêmes accès que le badge original.

Motivés à tenter l’expérience ? Il est temps de passer aux choses sérieuses :)

Cloner un tag mifare

Matériel nécessaire

Etape 1 : Création de la clé USB de démarrage

Pour ne pas avoir à installer de Linux sur le disque dur, il faut créer une clé USB de démarrage. Le principe est simple : lors de son lancement, le PC démarrera le système d’exploitation présent sur la clé USB comme s’il s’agissait de son propre disque dur. Cela nous permettra d’obtenir un système linux complet pour notre session de travail sur les tags RFID. A l’extinction de l’ordinateur, il suffira de retirer cette clé USB pour que la machine retrouve son fonctionnement normal.

J’ai choisi de travailler avec la distribution linux « Kali ». Cette distribution, orientée sécurité, contient de nombreux outils dont les fameux « NFC Tools » qui nous seront utiles aujourd’hui. Il faut commencer par télécharger kali (version 64 bits live) ici https://www.kali.org/downloads/. Ce tuto a été réalisé avec la version 2017.1 qui est sortie voilà quelques jours au moment où j’écris ces lignes.

Edit du 29/03/2020 : Ce tuto marche parfaitement jusqu’à la version de Kali 2019.3. Si vous souhaitez utiliser une version plus récente il faudra entrer quelques commandes supplémentaires que je vous ai préparé et surtout bénéficier d’une connexion internet.

Une fois le fichier ISO récupéré, il va falloir le transférer sur la clé. Pour cela j’utilise comme à mon habitude le logiciel RUFUS qui est très simple. Une fois RUFUS téléchargé et installé, il suffit de sélectionner la clé USB sur laquelle installer Kali, et de lui indiquer l’endroit où votre fichier ISO de kali est situé. Chez moi cela donne quelque chose comme ça :

L’écran de RUFUS, prêt à créer la clé USB de démarrage avec Kali.

Cliquez ensuite sur le bouton Démarrer pour lancer l’opération.

Notez que si vous souhaitez gagner du temps, vous pouvez également trouver des clés USB pré-configurées avec Kali sur la Boutique de l’Atelier du Geek.

Etape 2 : Lancement du système et préparation de l’environnement

Une fois votre clé préparée, éteignez l’ordinateur que vous souhaitez utiliser, branchez la clé et démarrez sur la clé USB. Attention pour sélectionner un périphérique de démarrage, sur certains ordinateur il faut appuyer sur une touche particulière. Sur le mien par exemple, il s’agit de la touche Echap, mais j’ai déjà croisé des ordinateurs où il fallait utiliser la touche F2, F8, F10, F11 ou Suppr par exemple…

Après quelques instants nécessaires au chargement du système, vous devriez atterrir sur un bureau vierge. On y est presque.

Le bureau de Kali au démarrage

Par défaut, le clavier est configuré en QWERTY, ce qui n’est pas très pratique si votre ordinateur est équipé comme le mien d’un clavier AZERTY. Pour rétablir cela, il suffit de lancer le terminal via l’icône suivante :

L’icône du terminal se trouve sur la barre de gauche.

Une fenêtre d’invite de commande va s’ouvrir, et il faudra saisir à l’intérieur la commande suivante : setxkbmap fr (ce qui nécessitera sur votre clavier d’appuyer sur les touches setxb,qp fr). Cette fenêtre de terminal va nous servir dans toutes les manipulations suivantes, vous pouvez donc la garder ouverte.

La commande doit être tapée dans le terminal, ce sera la même chose pour toutes les autres commandes de ce tuto.

Si vous utilisez une version récente de Kali Linux

Si  vous souhaitez utiliser une version de Kali 2020 ou supérieure, vous devez vous connecter à internet à ce moment et exécuter quelques commandes supplémentaires. En effet, depuis la version 2020 de kali, vous n’êtes plus identifié comme un super-utilisateur et surtout, les NFC Tools utilisés dans cet article ne sont plus présents par défaut, il va donc falloir les réinstaller ! Pour remédier à tout cela, entrez les commandes suivantes. 

kali@kali:~$ sudo su
root@kali:/home/kali# apt-get update
root@kali:/home/kali# apt-get upgrade -y
root@kali:/home/kali# apt-get install libnfc-bin mfoc -y

Configuration du système

Maintenant que le clavier est en français, il va falloir configurer le système pour que les NFC Tools puissent interagir correctement avec votre lecteur RFID. Pour ce faire, commencez par branchez votre lecteur RFID (si ça n’est pas déjà fait). Kali va alors charger automatiquement en arrière plan des modules qui vont perturber les NFC Tools. Pour décharger ces modules, toujours dans votre fenêtre du terminal, entrez les commandes suivantes.

root@kali:~# modprobe -r pn533_usb
root@kali:~# modprobe -r pn533
On dsactive avec ces 2 commandes les modules standard de linux qui perturberaient les NFC Tools

L’environnement est désormais fin prêt pour notre petite expérience, on va pouvoir entrer dans le vif du sujet.

Etape 3 : Vérifier le bon fonctionnement du lecteur

Pour être sûr que le lecteur fonctionne correctement avec les NFC Tools, il suffit de lancer la commande suivante et de passer un tag RFID devant le lecteur.

root@kali:~# nfc-list

Si tout est bien configuré, le lecteur devrait vous afficher quelques informations sur le tag, dont le fameux UID, comme dans la capture ci-dessous. Ici mon UID, ce fameux numéro unique est le ea b5 8f 4b. Si vous essayez maintenant avec votre puce RFID chinoise, vous devriez obtenir un numéro d’UID différent, ce qui est tout à fait normal.

L’UID est visible avec la commande nfc-list, sur la ligne « UID ». Ici la puce à copier à un UID avec la valeur suivante : eab58f4b.

Si jamais vous obtenez un message d’erreur ou si rien ne s’affiche plusieurs possibilités :
Votre tag n’est pas un tag RFID compatible avec votre lecteur
Il y a eu une erreur lors de l’étape 2, recommencez donc à cette étape en vérifiant méticuleusement vos commandes.

Etape 4 : Extraire les clés de chiffrement de la puce RFID chinoise dans un fichier

Cette étape au nom un peu barbare ne devrait vous prendre que quelques secondes. Son principe ? Pour pouvoir écrire sur une puce RFID, il faut en posséder les clés de chiffrement. Une sorte de mot de passe qui permet d’encoder et de décoder les informations de la puce. Ces clés de chiffrements vont être stockées avec le contenu de la clé, dans un fichier. Ce fichier nous servira lors de l’étape finale pour copier les données de la puce originale sur la puce chinoise.

Pour lancer l’extraction des clés de chiffrement, placez votre puce sur le lecteur et saisissez dans un terminal la commande suivante.

root@kali:~# mfoc -P 500 -O carte-vierge.dmp

Les clés de chiffrement seront stockées dans le fichier « carte-vierge.dmp ».

La commande mfoc permet de copier le contenu d’une puce dans un fichier. Cette commande va notamment se charger de trouver les différentes clés de chiffrement qui empêchent normalement de lire le contenu de la puce RFID.

Etape 5 : Copiez le contenu de la puce RFID d’origine dans un fichier

Maintenant que les clés de chiffrement de la puce chinoise sont extraites, il va falloir faire de même avec la puce originale. Cette opération va copier les clés de chiffrement et le contenu de la puce d’origine dans un fichier. Ce fichier contiendra toutes les données de la puce, ainsi que son UID. C’est en quelques sorte une « sauvegarde » de votre puce RFID. N’hésitez pas à la conserver en lieu sûr, ainsi si vous perdez votre puce RFID vous pourrez en créer de nouvelles à l’identique à partir de ce fichier de sauvegarde.

Pour ce faire, placez la puce originale sur votre lecteur, et entrez la commande suivante :

root@kali:~# mfoc -P 500 -O carte-originale.dmp

Vous l’aurez surement compris, cette commande va créer un fichier « carte-originale.dmp » c’est le fameux fichier de sauvegarde de votre puce originale.

A nouveau on a recourt à la commande mfoc, toujours pour les mêmes raisons que dans l’étape précédente. Avec la puce originale c’est généralement plus long car les clés de chiffrements sont rarement celles d’origine, et la commande mfoc doit donc exploiter une faille des puces mifare pour réussir à obtenir les clés de chiffrement manquantes.

Etape 6 : Ecrire le contenu de la puce originale sur la puce chinoise

On arrive au bout ! Vous n’êtes plus qu’à une dernière commande de la victoire ! Maintenant que l’on possède une copie du contenu de la puce originale, ainsi que les clés de chiffrement de la puce chinoise, nous allons pouvoir transférer le contenu et l’UID de la puce originale sur la puce chinoise.

Pour se faire, et toujours dans le terminal, saisissez la commande suivante.

root@kali:~# nfc-mfclassic W a carte-originale.dmp carte-vierge.dmp
On touche au but avec la dernière commande du tuto. On va ici demander à la commande mfc-classic d’écrire le cntenu de la puce originale sur la puce chinoise vierge, UIS compris.

L’opération devrait prendre 1 grosse seconde avant d’aboutir sur un message de succès. Si vous êtes attentifs, vous remarquerez que la seule différence par rapport au précédent article est le fait que le « W » est écrit en capital. ça n’est pas une erreur, cela demande au lecteur de transférer le contenu de la puce ainsi que le bloc 0 qui contient l’UID. En cas de succès, un message devrait vous confirmer l’écriture de 64 secteurs sur 64 (dans le précédent article, on n’en copiait que 63 car il manquait le fameux bloc 0).

Vous pouvez vérifier le succès de l’opération en répétant l’étape 3 avec votre puce chinoise. Si tout a correctement fonctionné, la commande nfc-list appliquée à votre puce chinoise vous affichera un UID identique à celui de votre puce originale.

Et voilà, vous venez de contourner l’incontournable :)

En conclusion

Avec quelques dizaine d’euros de matériel et une poignée de minutes, vous aurez pu dupliquer à la perfection une puce RFID officielle. Aucun lecteur ne pourra faire la différence entre la copie et l’originale. Vous comprenez désormais que la sécurité des systèmes basés sur ce type de puce est toute relative. Comme d’habitude, vous êtes seuls responsables de l’usage que vous faites de ces connaissances. Si vous avez des questions, ou souhaitez tout simplement partager vos expériences sur le sujet, n’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires ! Enfin, si vous cherchez à vous équiper tout en soutenant le blog, n’hésitez pas à faire un tour dans la boutique de l’Atelier du Geek pour y trouver votre bonheur !

ACR122U – Résoudre l’erreur « Unable to set alternate setting on USB interface »

Par : Alex
30 septembre 2019 à 06:06

(ou comment je vous ai préparé la meilleure clé USB pour travailler sur les puces RFID)

Hello, aujourd’hui je poste un article qui n’intéressera pas tout le monde mais devrait bien aider les concernés. Si vous utilisez un lecteur NFC/RFID modèle ACR122U et que vous essayez de l’utiliser avec la suite LibNFC des NFC Tools, vous avez peut-être rencontré l’erreur suivante : Unable to set alternate setting on USB interface (Connection timed out).

J’ai au début pensé à un problème matériel, mais si vous essayez le lecteur avec d’autres applications, vous remarquerez qu’il fonctionne correctement. Le problème semble donc bien lié à libnfc. En tombant sur cette erreur il y a plusieurs mois, je me suis senti un peu seul et j’ai ouvert un ticket sur le forum de libnfc. Mais Internet étant un endroit rempli de personnes qui vous veulent du bien, voici une synthèse de ce que de brillants esprits ont trouvé, et un petit coup de pouce de ma part pour ceux qui se sentent un peu dépassés par tout ça :)

L’origine du problème

Seuls certains lecteurs RFID ACR122U-A9 semblent provoquer le problème. Cela serait dû à un petit composant électronique qui diffère d’un lot à l’autre. Est-ce que ce sont les plus récents ? Je ne pense pas car j’en ai reçu plusieurs dizaines directement  « sortis de l’usine » de la part du fabricant ACS et aucun n’a le souci. Les unités « à problème » venaient pour ma part d’un revendeur qui ne m’a pas été d’une grande aide quand j’ai été confronté à ce souci. Depuis cette nouvelle collaboration, je n’ai pas eu à déplorer un seul ACR122U affecté par l’erreur « Unable to set alternate setting on USB Interface » et je considérais ce souci comme appartenant au passé. Il y a eu un peu de mouvement sur le sujet ces dernières semaines, alors même si ça ne concerne pas les clients de la Boutique, je me suis dit que ce serait un juste « retour des choses » que d’apporter à mon tour une petite contribution à l’Internet ;)

La version courte

L’erreur Unable to set alternate setting on USB interface (Connection timed out) est provoquée par la librairie libnfc lorsqu’elle essaie d’invoquer une fonctionnalité matérielle du ACR122U qui n’est pas disponible sur toutes les unités. A quoi sert cette fonctionnalité ? Je l’ignore, mais ce que je sais c’est qu’elle n’est pas indispensable pour l’utilisation que j’en ai (l’analyse et la copie de puces RFID et NFC). Un développeur a proposé ces derniers jours une solution qui a l’air de tenir la route. Il est très probable que les responsables de libnfc adoptent ce correctif dans la librairie libnfc à l’avenir. Ce qui signifie qu’à moyen terme, libnfc ne provoquera plus l’erreur Unable to set alternate setting on USB interface (Connection timed out). Donc si tu n’es pas pressé, tu peux juste mettre en pause ton projet NFC/RFID et y revenir dans 6 mois / 1 an pour que cela fonctionne. Si par contre tu n’as pas envie d’attendre, tu devrais continuer la lecture de cet article.

Reconnaître les lecteurs NFC RFID ACR122U « à problème » ?

On commence par la base : tous les lecteurs n’ont pas le problème mais je n’ai pas su trouver de différence ni physique ni logicielle pour les distinguer à part exécuter la commande nfc-list et constater le problème …

En terme de numéro de série, je vois que les lecteurs « sains » sont immatriculés ACR122U-A9 RR171-4* et que ceux à problème sont identifiés ACR122U-A9 RR171-2*. Je ne sais pas si on peut réellement se baser dessus, si vous avez le soucis n’hésitez pas à nous donner vos numéros de série en commentaire !

Si votre lecteur est affecté par la faille que pouvez-vous faire (à part le remplacer évidemment) ? C’est tout le sujet de cet article

Les solutions si votre lecteur ACR122U souffre de l’erreur « Unable to set alternate setting on USB interface ».

Comme je vous le disais un peu plus haut, un développeur a proposé un patch pour le code source de libnfc pour ne plus rencontrer cette erreur. La bonne nouvelle, c’est que la solution est disponible pour tout le monde juste ici. La moins bonne nouvelle, c’est que pour en profiter il faut télécharger ce code source modifié, le recompiler et l’installer sur ton système pour pouvoir l’utiliser.

Alors je sais que ça fait beaucoup de mots clés barbares d’un coup, et que ça peut faire peur, mais vraiment, avec ce tuto et une bonne tasse de café, je suis sûr que tu peux le faire :) Afin de maximiser les chances de réussites de tout le monde, je suis parti d’une version récente de Kali sur laquelle il n’y a eu aucune modification préalable faite : la version 2019.3 “large”. Donc si tu pars de cette version et que tu suis le tuto ci-dessous, tout devrait bien se passer. Si tu ne t’en sors pas où que cela te paraît trop compliqué, j’ai une ultime solution pour toi au bas de l’article 🙂

Compiler libnfc avec le patch qui va bien pour se débarrasser de l’erreur Unable to set alternate setting on USB interface.

On part du principe que vous avez créé votre clé USB Kali comme expliqué dans ce tuto précédent.

Edit du 30/03/2020 : Si vous utilisez Kali dans une version 2020 ou supérieure, vous n’êtes plus identifiés automatiquement en super-utilisateur au démarrage de la clé. Avant de pouvoir suivre ce tutoriel, commencez par entrer la commande suivante

kali@kali:~$ sudo su

Etape 1 : Passer le clavier en français et désactiver les modules parasites

root@kali:~# setxkbmap fr
root@kali:~# nano /etc/modprobe.d/blacklist-libnfc.conf

Coller à l’intérieur les 3 lignes suivantes :

blacklist nfc
blacklist pn533
blacklist pn533_usb

Ctrl+O pour valider l’écriture, ctrl + X

Etape 2 : Se connecter à internet mettre à jour le système et installer les paquets nécessaires à la compilation

root@kali:~# apt-get update
root@kali:~# apt-get install git binutils make csh g++ sed gawk autoconf automake autotools-dev libglib2.0-dev libnfc-dev liblzma-dev libnfc-bin libtool 

Un message de confirmation vous demandera de valider l’installation de ces paquets additionnels. Acceptez en tapant Y puis entrée.

Etape 3 : Télécharger le code source de libnfc modifier et lancer la compilation

root@kali:~# git clone https://github.com/jpwidera/libnfc.git
root@kali:~# cd libnfc/
root@kali:~/libnfc# autoreconf -is
root@kali:~/libnfc# ./configure --prefix=/usr --sysconfdir=/etc
root@kali:~/libnfc# make 

Etape 4 : Installer les nouveaux binaires fraîchement compilés

root@kali:~/libnfc# make install
root@kali:~/libnfc# cd /usr/lib
root@kali:/usr/lib# cp -p libnfc.* x86_64-linux-gnu/ 

Voilà, à partir de ce moment, vous ne devriez plus rencontrer l’erreur Unable to set alternate setting on USB interface (Connection timed out) qui vous a amené ici ! Si vous utilisez une clé USB « Live », vous devrez recommencer la procédure à chaque fois, ce qui est plutôt fastidieux je vous l’accorde. Si par contre vous disposez d’une clé USB « avec persistance » (comme celles disponibles sur la Boutique), vous n’avez à faire cette manipulation qu’une fois en mode persistant et vous retrouverez votre version libnfc modifiée au prochain démarrage en mode persistant (et la version libnfc livrée d’origine avec Kali sera toujours disponible si vous démarrez en mode « Live »).

Je n’arrive pas à compiler libNFC, comment m’en sortir ?

J’aurais aussi pu intituler cette partie “comment avoir la meilleure suite d’outils NFC/RFID compatible avec tous les ACR122U du marché”.

Je te l’avais dis, j’ai une ultime solution pour toi ! J’ai profité du fait que les clés USB de la Boutique aient cette fameuse “persistance” pour les modifier et inclure :

  • une version modifiée de libnfc pour éviter l’erreur Unable to set alternate setting on USB interface (Connection timed out)
  • une version récente des NFC-Tools qui rend l’utilitaire nfc-mfclassic compatible avec les puces de génération 2 (celles habituellement réservées à la manipulation sur smartphone)
  • une version modifiée de mfoc pour inclure le mode “hardnested” pour venir à bout des badges les mieux protégés
  • un dictionnaire des clés les plus communes pour chiffrer les badges d’immeubles et autres badges/cartes communément répandu
  • et d’autres petites attentions :)

J’ai finalisé l’installation d’une petite série de clés USB qui est vente sur la boutique depuis quelques temps.

La clé Kali « custom » de l Atelier du Geek

Pour conclure cet article

Voilà, bien que je ne maîtrise pas encore 100% des détails liés à ce problème, j’espère que ce résumé t’aura éclairé et tiré du pétrin si tu rencontres cette fichue erreur Unable to set alternate setting on USB interface (Connection timed out). Pour ma part cela aura été l’occasion de peaufiner ma suite d’outils en matière de RFID/NFC pour gagner un temps de dingue ! Si j’ai du nouveau, je mettrai à jour cet article ! D’ici là n’hésitez pas à me dire en commentaire si cela a marché pour vous, et je vous dis à bientôt,  probablement pour vous parler d’un nouvel appareil avec lequel je m’amuse bien en ce moment !

Dupliquer son badge d’immeuble avec un smartphone c’est facile

Par : Alex
14 juin 2019 à 01:00

S’il y a quelques années, très peu de personnes avaient entendu parler de technologies comme le NFC et le RFID, il en est désormais tout à fait autrement ! La plupart des nouveaux smartphones milieu et haut de gamme intègrent désormais des puces NFC ce qui rend possible la lecture et l’écriture de badges et cartes sans contact, à commencer par la majorité des badges d’immeuble ! Beaucoup d’entre vous me contactent en me posant la même question : est-il possible de faire soi-même un double de son badge d’immeuble à l’aide d’un simple smartphone ? Et bien la réponse est oui, mais pas n’importe comment !

Edit du 27/03/2020 : je profite du confinement pour mettre à jour cet article. Au menu, quelques infos supplémentaires et un mot sur les systèmes anti-copies qui peuvent vous empêcher de mener à bien cette opération.

Une manipulation réservée à certains smartphones Android

Bien que les nouveaux iPhones aient une puce qui matériellement est capable de lire et écrire sur des badges à 13,56Mhz, je n’ai pas trouvé d’applications permettant de réaliser cette manœuvre. Sous Android par contre il est plus facile de trouver son bonheur : les smartphones équipés d’une puce NFC sont nombreux et il existe plusieurs applications pour cet usage, dont une gratuite assez répandue : Mifare Classic Tool, c’est d’elle que nous parlerons aujourd’hui !

Seuls les badges fonctionnant à 13,56Mhz sont copiables avec un smartphone

En effet, il existe plusieurs types de badges d’ouverture sans contact. L’immense majorité est en 13,56Mhz, mais on trouve aussi quelques badges qui fonctionnent à 125Khz. Les puces équipant les téléphones ne permettant que des échanges sur la bande de fréquence de 13,56Mhz, seuls les badges correspondant pourront être lus… et donc copiés. Si votre portier d’immeuble arbore un petit logo Vigik, il y a de grande chance que votre badge soit à la bonne fréquence !

Pourquoi on ne peut pas utiliser des badges avec UID modifiables « classiques »

Si vous suivez ce blog depuis quelques temps, vous avez peut-être déjà entendu parler de badges RFID qui ont une particularité, celle d’avoir leur identifiant unique (UID) modifiable. Cette particularité est nécessaire pour pouvoir réaliser un « clone parfait » de la puce RFID, en dupliquant son contenu mais aussi son identifiant qui est censé être unique au monde. J’ai utilisé de telles puces pendant des années. Ces puces de première génération fonctionnent à merveille avec un lecteur NFC externe comme le ACR122U, mais on ne peut pas modifier leur identifiant unique depuis un smartphone. En effet, la modification de l’UID nécessite des instructions particulières qui ne sont nativement pas possible sous Android. Je pensais donc que la réalisation d’un « clone parfait » d’un badge d’immeuble n’était possible que via un ordinateur. J’avais tort !

C’était sans compter sur les efforts de sociétés asiatiques qui ont donc créé un nouveau type de badges avec UID modifiables (on parle de badges de deuxième génération). Ces badges ont les mêmes caractéristiques que ceux de première génération, mais permettent également de modifier l’UID via des instructions standards, ce qui les rend pleinement utilisables avec un smartphone Android ! Ces badges sont nettement plus difficiles à trouver, mais sachez que j’en ai quelques uns en stock sur la boutique !

De quoi avez-vous besoin pour dupliquer votre badge d’immeuble ?

C’est pour moi la meilleure partie 🙂 En fait si vous avez déjà un smartphone sous Android compatible NFC, vous n’avez besoin de rien d’autre ! Evidemment il vous faudra des badges vierges adéquats, mais vous pouvez déjà diagnostiquer si votre badge est au bon format sans dépenser le moindre euro !

Donc si on récapitule, pour mener l’opération de bout en bout, il vous faudra :

Comment copier votre badge d’immeuble avec votre smartphone pas à pas

Etape 1 : Créer une sauvegarde (dump) de votre badge d’origine

Le but de cette étape est de transférer le contenu du badge vers un fichier de sauvegarde, un « dump » en anglais. Cela permettra de créer ensuite autant de copies que vous le souhaitez ! Cette étape est cruciale et peut déjà vous permettre de savoir si votre badge est copiable facilement.

Vérifiez que le NFC est activé sur votre appareil (Paramètres > Réseaux > NFC)

Ouvrez l’app Mifare Classic Tool, vous arrivez face à l’écran d’accueil que voici :

L’écran d’accueil de l’application MCT. Ici c’est la partie lecture (Read Tag) qui nous intéresse

Cliquer sur READ TAG, ce qui va vous afficher l’écran de sélection des clés à utiliser :


L’écran de sélection des clés. Le plus sûr est de sélectionner les 2 fichiers de clés.

Cochez les cases extended-std.keys et std.keys

Coller le badge sur l’arrière, un message va apparaître brièvement sur le bas de l’écran avec l’identifiant (UID) du tag détecté

Cliquer sur START MAPPING AND READ TAG. L’application va alors tenter une à une les différentes clés disponibles pour décoder chacun des secteurs qui composent le badge.

Il y a en tout 16 secteurs, sur la majorité des badges d’immeuble (ils renferment des puces de la famille des Mifare Classic 1K la plupart du temps). Il faut compter de quelques secondes à une dizaine de minutes pour que l’application MCT décode tous les secteurs et parvienne à un extraire les données.

Si vous voyez cet écran, c’est bon signe, c’est que l’application MCT a pu décoder le contenu de votre badge ! Félicitations :)

Si tous les secteurs sont lisibles, bravo, vous avez fait le plus dur. Je vous conseille alors d’enregistrer le dump en cliquant sur l’icône en forme de disquette en haut de l’écran, et de choisir un nom parlant. Dans notre exemple, je l’ai appelé badge-original. Ce fichier est la seule chose dont vous aurez besoin pour créer autant de copies de votre badge que nécessaire. Aussi je vous conseille de le stocker en lieu sûr, cela pourra vous être utile en cas de perte de votre badge d’origine par exemple.

En cas d’échec

Si jamais vous avez un écran où plusieurs secteurs sont affichés avec des tirets ou des X rouges, c’est que l’application ne possède pas les clés pour les lire.  Tout n’est pas perdu mais vous ne pourrez probablement pas aller plus loin avec votre smartphone. Il faudra dans ce cas passer par une méthode un peu plus évoluée où vous aurez besoin d’utilitaires comme mfoc ou mfcuk pour trouver les clés manquantes. N’hésitez pas à relire cet article qui vous mettra sur la piste :)

Etape 2 : Transférer le contenu de votre sauvegarde vers un badge vierge

Comme annoncé en introduction, il va vous falloir pour cette étape des badges un peu spéciaux. Il s’agit de badges RFID contenant également 16 secteurs comme notre badge d’origine, mais avec une petite particularité : le secteur 0, habituellement accessible uniquement en lecture, doit également être accessible en écriture à l’aide d’instructions que votre smartphone peut gérer. Je reconnais qu’ils peuvent être un peu compliqués à dénicher, mais vous  trouverez ces badges compatibles smartphone sur la boutique, testés et approuvés !

Toujours depuis l’application MCT, il va falloir se rendre dans la section WRITE TAG disponible sur l’écran d’accueil de l’application Mifare Classic Tool en haut à droite :

L’écran d’accueil de l’application MCT. maintenant c’est la partie écriture (Write Tag) dont on va avoir besoin

Quatre possibilités s’offrent alors à vous, mais c’est la deuxième qui vous intéresse : Write Dump (Clone)

L’écran permettant de transférer le contenu d’un fichier vers un badge vierge

A partir de ce moment, il va falloir scrupuleusement suivre les instructions :

  • Commencer par cocher la case Show Options ce qui va rendre accessible deux nouvelles case à cocher : Use these Access Conditions for all sectors et Advanced: Enable writing to the manufacturer block
  • Cocher également ces deux nouvelles cases. La première case permettra de réécrire sur le badge plus tard (au risque d’avoir quelques différences avec le badge d’origine). La seconde case est capitale : elle va autoriser l’application à écrire le fameux secteur 0 (aussi appelé « Block 0 » ou « Manufacturer Block« ). Notez que si vous souhaitez un badge 100% identique au risque de ne pas pouvoir le réécrire, vous pouvez vous contenter de cocher uniquement la seconde case.
  • Cliquer ensuite sur le bouton SELECT DUMP ce qui va afficher la liste de toutes les sauvegardes de badges disponibles sur votre téléphone.
Liste des dumps disponibles sur le téléphone
  • Sélectionner badge-original si vous l’avez bien nommé comme moi.
  • Un nouvel écran apparaît vous demandant de sélectionner les secteurs que vous voulez écraser en utilisant ceux du dump. Tout est coché par défaut… et c’est bien comme ça.
Ecran de sélection des secteurs à transférer sur le badge vierge
  • Placer à ce moment le badge vierge contre l’arrière de votre smartphone. Un petit message va apparaître en surimpression avec l’UID de votre badge vierge.
  • Cliquer sur OK, ce qui va lancer le processus d’écriture. L’opération ne prend que quelques secondes.

L’application va ensuite revenir à son écran de démarrage. Il m’arrive parfois d’avoir un message d’erreur qui s’affiche, sans que cela ne pose réellement de problème sur les données que contiennent le badge. Si vous rencontrez une erreur, re-faite tout simplement la manipulation, cela suffit la plupart du temps.

Félicitations, à ce moment là vous être normalement en possession d’une copie parfaite de votre badge d’immeuble ! Notez que si vous souhaitez faire d’autres exemplaires du même badge, il suffit de répéter l’étape 2 autant de fois que nécessaire. Vous comprenez donc que conserver le dump de votre badge d’origine est vital pour ne jamais être bloqué à l’avenir :)

Comment vérifier que la copie est parfaite ?

Evidemment vous allez me dire, le plus simple est de l’essayer ! Ce n’est pas faux mais ce n’est pas toujours possible ! Sachez que MCT intègre d’autres outils bien pratiques quand on travaille sur les puces RFID. Par exemple, si vous faites désormais une sauvegarde de votre clone de badge (en déroulant l’étape 1 avec votre clone), vous obtiendrez un nouveau dump (ici je l’ai appelé badge-copie). Et bien dans la section Tools de l’application Mifare Classic Tool, vous pourrez trouver un utilitaire appelé Diff Tool qui vous permettra de comparer les deux sauvegardes/dumps comme vous le voyez ci-dessous. Secteur par secteur, l’application vous montre si la copie et l’original sont identiques.

Voici la liste des outils disponibles dans l’application MCT pour manipuler les dumps. L’outil « Diff Tool » en 4ème position est très utile pour comparer 2 dumps.
Le résultat de la comparaison entre 2 dumps : secteur par secteur, ligne par ligne, l’outil nous indique les correspondances et les différences (s’il y en a). Ici on est bon, tout est identique !

Un mot sur les systèmes « anti-copie »

Parfois, certains d’entre-vous me rapportent que la copie ne fonctionne pas, voire pire, que suite à son utilisation votre badge d’origine a été désactivé. Cela est généralement dû à la présence d’un système anti-copie sur le badge. Je ne connais que 2 marques qui pratiquent cela, mais voici un moyen simple de détecter si vous êtes concernés.

  1. Vous réalisez l’étape 1 de ce tutoriel, en enregistrant la sauvegarde du badge (par exemple en l’appelant « badge-original-1« 
  2. Vous ouvrez votre porte d’immeuble en utilisant le badge
  3. Vous réalisez de nouveau l’étape 1, en enregistrant la sauvegarde du badge avec un nom différent (ex : « badge-original-2« )
  4. Vous comparez avec l’utilitaire « Diff tool » de MCT vos 2 sauvegardes. S’il y a des différences, votre badge est équipé d’un système anti-copie et il n’est probablement pas copiable sans faire appel à votre syndic.

Et si vous avez un doute, n’hésitez pas à me demander, j’essaierai de vous éclairer de mon mieux…. Mais gardez en tête que quoi qu-il arrive, vous êtes responsable de vos actions.

Pour aller plus loin

Avec ce nouvel article, j’espère avoir rendu encore plus accessible ce domaine des badges et puces RFID qui me passionne. Ce ne sera vraisemblablement pas le dernier et l’intérêt que vous manifestez chaque jour via les autres articles sur le sujet et la boutique en dit long sur votre soif de connaissances !

Cet article s’adresse avant tout aux amateurs, mais si vous êtes professionnels et avez besoin de dupliquer et gérer des badges en quantité, sachez qu’il existe des solutions pour vous !

N’hésitez pas à poser vos questions en bas de l’article, et surtout dites moi ce que vous souhaitez que j’aborde comme sujet autour de cette thématique ! Comme toujours j’essaie d’y répondre dès que je peux, et je vous encourage vivement à scanner tout ce qui se trouve autour de vous !

Réparer son électroménager soi-même

Par : Alex
20 mars 2019 à 10:21

Un tiroir cassé, un vidéoprojecteur qui ne s’allume plus, une radio qui ne fait plus de son : j’ai un profond respect pour les objets et les gens qui les ont conçus et j’aime essayer de les arranger. Je trouve dans cette activité quelque chose de noble : souvent d’un intérêt économique limité, la réparation est généralement intéressante si elle est effectuée par le propriétaire de l’objet lui-même. La société de consommation a en effet depuis longtemps rendu le tarif des réparateurs prohibitifs par rapport à la valeur des objets donc pourquoi ne pas tenter de solutionner le problème soi-même avant de s’en débarrasser ?

Le double défi : trouver la panne et la pièce

En fait tout est souvent fait pour que les réparateurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels, n’y arrivent pas. Les constructeurs ne communiquent que très rarement les plans de leurs appareils et j’ai toujours trouvé ça extrêmement compliqué que de mettre la main sur la pièce précise d’un objet.

Il y a quelques années de cela, j’avais démonté une bouilloire malade pour trouver la pièce défectueuse. Le seul vendeur qui pouvait me vendre la pièce, d’une valeur de 25 centimes, était en Chine et ne voulait pas traiter une commande de moins de 100 pièces…

C’était ma première tentative dans le monde du (petit) électroménager et autant vous dire que ça m’avait laissé un goût amer.

On remet le couvert avec le GROS électroménager.

Lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge. Des appareils très encombrants, souvent (très) utiles à notre quotidien. Je n’avais jamais tenté de réparer un de ces appareils, et autant vous dire qu’après mon histoire de bouilloire, je n’étais pas hyper emballé par le sujet : je n’y connais absolument rien dans ce domaine et j’anticipais comme une galère sans nom le fait de trouver la pièce de rechange dont j’allais avoir besoin. Car oui dans 99% des pannes, que ce soit votre voiture, votre grille-pain ou votre lave-linge, c’est bien souvent une UNIQUE pièce qui est responsable de la panne.

Pourtant il y a quelques semaines, on m’a mis au défi de réparer un de ces appareils en m’appuyant sur un site qui allait bien m’aider sur le sujet : SOS-Accessoire. Le nom ne me disait rien, et j’avoue que je ne connaissais pas ce site. Alors pourquoi est-il intéressant ?

La documentation et les pièces au même endroit.

En fait ce qui m’a tout de suite intrigué, c’est la promesse du site : les pièces détachées pour plusieurs milliers de références d’appareils et surtout une sacré collection de guides en tous genres pour que les gens qui n’y connaissent rien puissent trouver la pièce responsable de la panne. Et ça c’est plutôt pas mal, surtout pour moi qui n’avait jamais ouvert une de ces grosses boîtes blanches. Je me suis donc prêté au jeu !

La recherche du patient

Bon, c’est bien mignon de vouloir essayer de réparer un de ces appareils, encore faut-il en avoir un en panne sous la main. Vu que je n’avais pas très envie de saboter mon lave-linge, je me suis mis en quête d’un lave-vaisselle HS. Oui, tant qu’à faire, autant avoir un peu de motivation au succès, et la vaisselle à la main, même si je n’ai rien contre, je m’en passerais bien. Donc là c’est le moment de faire le tour des réseaux de dons : donnons.org, leboncoin et dans mon cas c’est sur l’application GEEV que j’ai trouvé mon bonheur : un lave-vaisselle Ariston-Hotpoint LL420FR. Un modèle de 2011 qui marchait bien mais aujourd’hui ne vidange plus. Ses propriétaires m’ont donc proposé de les en débarrasser. Me voilà avec mon appareil en panne, les choses sérieuses peuvent démarrer.

Trouver la panne.

C’est donc maintenant que le site SOS-Accessoires entre en jeu. Un lave-vaisselle, je vois le principe mais je n’ai aucune idée de comment ça marche, ou même de comment ça se démonte. Je me rends donc sur le site, dans la partie « diagnostics » > « Lave-vaisselle » et je trouve une section qui me parle « mon lave-vaisselle ne vidange plus« . Là, le site me propose cinq origines de pannes possibles et différentes.

  • L’installation de plomberie n’est pas conforme
  • Le filtre de vidange est obstrué
  • La pompe de vidange est bloquée
  • L’électrovanne est abîmée
  • Les fils électriques sont abîmés.

J’élimine rapidement la première possibilité vu que le souci a démarré du jour au lendemain d’après les précédents propriétaires. Le filtre de vidange étant accessible depuis le compartiment à vaisselle de la machine, je le retire en 2 minutes, et il est nickel. Ce n’est donc pas mon problème non plus. Il me reste donc trois possibilités. Toujours d’après les anciens propriétaires, le problème est que l’eau ne sort plus du lave-vaisselle, ce qui semble mettre hors de cause l’électrovanne (d’après SOS-Accessoire, si celle-ci dysfonctionne, elle laisserait rentrer de l’eau en trop dans la machine, mais n’empêcherait pas la vidange). Pour trancher entre les deux dernières hypothèses, il va me falloir démonter la machine.

Démontage en règle

On arrive aux choses intéressantes. Donc toujours d’après mon site/guide, j’apprends qu’un lave- vaisselle, ça s’ouvre par dessous. OK. Donc il faut coucher l’appareil. OK. Mais euh… et l’eau qu’il y a dedans ? Donc là, si comme moi vous vivez en étage, il va falloir prendre quelques précautions pour ne pas inonder les voisins. Déjà, à l’aide d’une grosse éponge, j’enlève le maximum d’eau à l’intérieur de la machine. Ensuite, je déroule par terre une bâche (un sac poubelle de 100 litres que j’ai découpé) pour que l’eau ne coule pas sur le parquet et puisse être facilement récupérée. Armé de ma serpillière je mets l’appareil sur le flanc.

Les entrailles du lave-vaisselle. Il n’y a pas beaucoup d’espace mais peu d’éléments différents. On s’y retrouve assez vite.

Une fois l’eau récupérée, je sors mon plus beau tournevis et je m’y mets. Une, deux, trois, quatre… vingt vis plus tard, j’arrive à enlever le dessous de l’appareil et le panneau latéral. Aucun fil ne semble abîmé, mon suspect principal devient cette fameuse pompe de vidange ! Je regarde la vidéo du site « comment changer la pompe de vidange d’un lave-vaisselle« .

Ok, ça ne semble pas trop compliqué, je me lance. Quatre vis plus tard la pompe est démontée. Celle-ci est sale et encombrée de petits déchets. c’est pas très joli à voir.

Mon principal suspect : la pompe de vidange du lave-vaisselle. Ici démontée et nettoyée.

Je la nettoie, la rince, et toujours en fouillant sur le site, je trouve une section « tester et remplacer la pompe de vidange d’un lave vaisselle« . Je sors mon multimètre et mesure : la valeur obtenue ne semble pas tout à fait dans la plage annoncée sur le site (200 Ohms mesurés, pour une plage qui va généralement de 250 à 350 Ohms). Je trouve l’éventuelle pompe de rechange sur le site, elle coûte moins de 25€. Si cela me permet de redonner une nouvelle-vie à mon lave-vaisselle c’est une aubaine ! Pour être sûr de son non fonctionnement, je me bricole un câble électrique pour la connecter au 230V : et là, surprise, la pompe tourne bien !

Test de la pompe au multimètre, on n’est pas tout à fait aux 250 Ohms annoncés mais pas loin.

Est-ce que les déchets que j’ai enlevés l’empêchait de tourner ? C’est bien possible. En tous cas je décide alors de remonter le tout et de lancer un cycle de test. Pas de fuite, et le lave-vaisselle vidange bien !

Six semaines plus tard

Le lave-vaisselle tourne toujours comme une horloge et moi j’ai arrêté de faire la vaisselle (enfin presque, parce que tout ne va pas dedans). Au final, cette réparation m’aura pris un peu de temps (2-3h réparties en 3 fois) car je n’y connaissais rien, mais j’ai pu sauver ce lave-vaisselle de la casse, pour la modique somme de… 0€. Et même si la pièce avait dû être changée, à côté des 200€ minimum d’un appareil neuf, l’opération aurait été plus que rentable !

Le lave-vaisselle à sa place, revenu de loin :)

Que retenir de tout ça ?

Si vous avez un jeu de tournevis et un multimètre, vous êtes équipé pour pouvoir diagnostiquer 90% des pannes d’électroménager. Même si vous n’y connaissez rien, vous pouvez y arriver en étant patient et en vous documentant sur un site comme SOS-Accessoire. Au final, qu’avez-vous à perdre à essayer ? Un peu de temps, mais quelle satisfaction quand ça marche !

Quelques liens supplémentaires qui peuvent vous être utiles

Ouverture de la Boutique de l’Atelier du Geek

Par : Alex
27 décembre 2018 à 20:32

C’est ouvert !

Voilà des semaines que je prépare ce moment, et je ne suis pas peu fier de vous annoncer le lancement de « la boutique de l’Atelier du Geek« , le site e-commerce où vous pourrez trouver une partie du matériel dont je vous parle dans mes différents tutos. Ici pas de grosse machinerie à la Amazon : c’est moi qui vous fais vos colis avec mes petites mains :) L’idée derrière ce projet est simple : vous fournir un site dans lequel vous pouvez avoir confiance, qui vous permette de trouver les produits les plus durs à dénicher et de recevoir votre marchandise rapidement.

Lever les freins à votre créativité

Derrière chacun des articles que vous trouvez sur le site, il y a en général plusieurs heures de recherche DU produit parfait pour chaque projet. Et même si j’ai toujours mis un point d’honneur à vous fournir les liens du matériel impliqué, il est vrai que vous pouvez vous heurter à plusieurs obstacles :

  • Site e-commerce en anglais
  • Paiement à effectuer dans une devise étrangère (avec des frais bancaires à la clé)
  • Vendeurs Marketplace inconnus
  • Délai de livraison extrêmement long, quasiment un mois pour la plupart des commandes effectuées en Asie

J’ai donc passé ces dernières semaines à réfléchir à comment je pouvais contrer une à une chacune de ces difficultés. Je ne vous détaillerai pas tous les échanges de mails que j’ai pu avoir avec des fournisseurs plus ou moins lointains, mais le résultat est là. J’ai ma liste de fournisseurs triés sur le volet et pour la plupart des produits, j’ai pu constituer un stock localement ce qui me permet de vous livrer en un temps record !

10 ans de maturation

10 ans c’est l’âge de ce blog, et c’est aussi la durée depuis laquelle je travaille dans le domaine du e-commerce, à concevoir (pour d’autres !) le meilleur site e-commerce possible. Je vois donc cette boutique en ligne comme le chaînon manquant entre ces deux « métiers » qui sont aussi deux passions, et j’espère pouvoir ainsi vous aider à réaliser toujours plus de projets DIY ! Et même si ce n’est que le début, j’aspire à vous offrir une excellente expérience d’achat !

On commence par le RFID / NFC

Cette thématique est une des plus consultées sur le blog, ce qui démontre votre intérêt sur la chose :) C’est aussi un des domaines où la procuration du matériel adéquat est compliquée, avec une offre faible en France. C’est donc avec quelques produits de cet univers que j’ai décidé de lancer la boutique. D’autres produits suivront, sur d’autres thématiques, mais puisque c’est aussi votre espace, j’attends de vous que vous me disiez ce que vous aimeriez trouver comme produits/services sur la Boutique de l’Atelier du Geek.

Bonne visite, et n’hésitez pas à me faire vos remarques que ce soit à propos de la boutique en elle-même ou des produits que vous aimeriez y trouver !

Test de la montre de sport de Xiaomi : l’Huami Amazfit Stratos 2

Par : Alex
30 novembre 2018 à 06:53

Hello ! Aujourd’hui on se retrouve pour tester un article qui me faisait de l’œil depuis un moment, une montre de sport qui semble être conçue pour le geek sportif que je suis : l’Huami Amazfit Stratos 2. J’ai pu lire tout et n’importe quoi à son sujet sur Internet, alors ici je prends un peu de temps pour vous donner mon ressenti, et je vous explique pourquoi j’adore cette montre alors que ça n’a rien à voir avec les arguments marketing pour lesquels on la flatte.

Ma problématique de base

J’aime les montres pour plusieurs raisons. J’aime l’objet, et surtout j’aime les services qu’elle me rend dans les différents aspects de ma vie. Avant l’Amazfit Stratos 2 (tu ne m’en veux pas si je l’appelle comme ça plutôt que de répéter Xiaomi Huami Amazfit Stratos 2 à chaque fois hein ?), j’utilisais deux appareils différents à mon poignet suivant le contexte.

Dans mon quotidien, je portais en permanence un bracelet Mi-Band de chez Xiaomi (la version 2 même si la version 3 a l’air encore mieux). J’adorais ce bracelet pour des raisons assez basiques éloignées du discours marketing qui accompagne l’objet ! J’adorais sa fonction « réveil » où le bracelet se met à vibrer à l’heure choisie et me permettait donc un réveil en douceur, sans déranger la personne qui partage éventuellement votre lit (ou vos collocs qui n’en peuvent plus d’entendre au travers des cloisons votre réveil hurler à tue-tête chaque matin). La deuxième chose qui me rendait énormément service dans ma vie de geek, c’est la notification d’appel reçu par mon smartphone. Moi qui ratait systématiquement tous mes appels car mon smartphone est en silencieux, avec le Mi band j’étais sauvé ! Chaque appel sur mon téléphone se traduisait par une vibration à mon poignet et me permettait de réagir à temps !

Mon Mi band 2 de Xiaomi que j’ai utilisé quotidiennement pendant plus d’un an. Entre temps une nouvelle version est sortie.

Dans mon univers sportif, j’avais aussi besoin d’une montre, mais pas avec les mêmes possibilités que ce que m’offrait le Mi-Band. Je fais de la course à pied, sur route mais aussi en montagne, et j’avais besoin d’une montre pour tracker mon état de santé (le nombre de pulsations/minute de mon cœur) et surtout quelques indicateurs clés au sujet de mon parcours, comme la distance parcourue. J’avais depuis quelques années une montre de course pour cet usage, une Suunto Ambit 2 qui, même si elle était super à l’époque, se retrouvait un peu à bout de souffle en 2018. Batterie fatiguée, obligation de passer par un câble et une application Windows pour synchroniser mes exercices, capteur cardiaque obligatoirement sous forme de ceinture sur le torse… Autant de contraintes que j’avais de plus en plus de mal à supporter.

La Suunto Ambit 2 avec laquelle j’ai couru toutes mes courses depuis 2014

La question que je me posais était la suivante : serait-il possible de remplacer ce couple Mi-Band / Suunto Ambit 2R par un seul et unique appareil qui m’accompagnerait tout le temps ? Et c’est dans ce contexte que je me suis intéressé à l’Amazfit Stratos 2 !

La dernière montre de sport de chez Xiaomi qui m’accompagne depuis 2 mois maintenant : l’Huami Amazfit Stratos 2

Présentation de la dernière montre de sport de Xiaomi : l’Huami Amazfit Stratos 2

La tradition voudrait que je commence par une magnifique fiche technique, mais je préfère te dire tout de suite ce qui m’intéressait dans cette montre (et qui ne se voit pas dans une fiche technique):

  • Un écran très lisible, même en plein soleil, avec un affichage permanent (contrairement à certaines montres connectées où l’écran est éteint 99% du temps).
  • Une batterie qui dure quasiment une semaine hors activité sportive.
  • Le côté « connecté » qui permet d’avoir certaines remontées d’informations depuis mon smartphone (comme mes appels par exemple !).
  • Une synchronisation et des réglages qui s’effectuent complètement sans fil, via Bluetooth.
  • Un grand nombre de capteurs embarqués (je vais enfin pouvoir avoir des informations de dénivelés fiables !).
  • Un grand nombre de sports supportés (même si je fais principalement de la course, je fais aussi du vélo, de la randonnée et quelques sports de raquettes que je ne pouvais pas tracker auparavant).

Bon, si tu tiens vraiment à voir les spécifications, les voici :

  • Affichage : 1.34 » / 320×300 px
  • Type d’écran : Ecran LCD translectif « always on »
  • Poids : 70 g
  • Processeur : 1.2 GHz
  • Stockage : 4GB Total
  • Connectivité : Bluetooth 4.0 / BLE + WiFi
  • Autonomie : 5 jours en utilisation connectée / 11 jours en utilisation basique
  • Etanchéité : 50 mètres
  • Capteur de fréquence cardiaque : Oui, optique (PPG)
  • GPS + GLONASS

Le côté montre connectée

Bien que ça ne soit pas la raison pour laquelle j’ai choisi cette montre, j’étais quand même curieux de tester ses fonctions de montre connectée. C’était ma première montre de ce genre et je trouve l’approche de cet appareil intéressante. En fait, l’Huami Amazfit Stratos 2 devient une sorte d’extension de votre téléphone et permet de base de consulter la plupart des notifications de votre smartphone (c’est bien entendu personnalisable si vous ne souhaitez pas en avoir trop).

Ce qui me plaît c’est que je garde les quelques fonctions qui m’intéressaient (comme le fait que la montre vibre lors d’un appel entrant et affiche le correspondant), mais sans sombrer dans le côté gadget du « je fais tout avec ma montre ». Vous ne pourrez donc pas passer d’appel avec l’Amazfit Stratos, ni dicter de SMS, ni poser de questions à Google Assistant ou Siri. Cela reste une montre de sport, avec quelques fonctions « connectées » :

  • Elle vibre lors d’un appel entrant et vous affiche le nom de l’appelant.
  • Sur un appel entrant, elle vous permet de passer le téléphone en silencieux ou de rejeter l’appel.
  • Lors de la réception d’un message SMS/Whatsapp etc… d’une conversation que vous n’avez pas mis en « sourdine », elle vibre et affiche le message.
  • Elle permet de consulter simplement la météo de la ville où vous vous trouvez.
  • Et c’est à peu près tout ! On est donc loin d’une Apple Watch ou d’une montre sous Android Wear.

Quelques tips pour améliorer votre confort avec cette montre connectée au poignet :

Je dors avec l’Amazfit Stratos pour bénéficier du suivi de sommeil et surtout du réveil par vibration. Je trouve ça plus doux qu’un réveil qui hurle sur ma table de nuit et si vous ne dormez pas seul, la personne à vos côtés vous remerciera :) Le truc c’est que recevoir des notifications au poignet ça peut être pratique… Mais pas quand vous êtes dans votre lit en train de dormir !

Donc pour éviter de se faire réveiller par une vibration au poignet car votre meilleur ami souhaite prendre de vos nouvelles en rentrant de soirée à 4h du matin, l’Huami Amazfit Stratos embarque une petite fonctionnalité très pratique : le mode avion automatique. Vous spécifiez les heures pendant lesquelles la montre passera toute seule en mode avion, par exemple de 23h à 7h. Ainsi vous ne serez pas réveillé même si vous laissez votre téléphone allumé.

Autre astuce : par défaut le rétroéclairage de la montre s’allume dès que l’on soulève le poignet, ce qui n’est pas du tout agréable quand cela se déclenche en pleine nuit. Je vous recommande donc de désactiver dans les paramètres de la montre cette fonctionnalité. Le rétroéclairage reste activable sur une pression d’un bouton sur la montre. C’est mieux pour votre sommeil et pour l’autonomie de la batterie.

Le côté montre de sport

Au niveau des sports supportés, la liste est tout simplement impressionnante ! Jugez plutôt :

  • Course à pied sur route
  • Course à pied sur chemin (trail)
  • Tapis de course
  • Marche
  • Randonnée
  • Vélo
  • Vélo en salle
  • Vélo elliptique
  • Natation (en piscine)
  • Natation (en eau libre)
  • Ski
  • Tennis
  • Football
  • Corde à sauter

Bon j’avoue que ce qui m’intéressait le plus, ce sont les différentes déclinaisons de la course à pied, j’ai donc porté une attention toute particulière à cette partie.

En course, c’est très complet vous pouvez tracker les informations suivantes :

  • Durée de l’effort
  • Kilométrage
  • Vitesse
  • Fréquence cardiaque
  • Allure
  • Allure moyenne
  • Cadence de pas
  • Vitesse moyenne
  • Altitude
  • Gain de distance
  • Dénivelé positif
  • Dénivelé négatif
  • Calories dépensées
  • Training Effect
  • Chronomètre
  • Allure du tour
  • Vitesse du tour
  • Cadence du tour
  • Fréquence cardiaque du tour

Plutôt complet n’est ce pas ?

Les limitations connues

Un des bémols c’est que si vous pouvez choisir les métriques que vous souhaitez afficher pendant l’effort, vous ne pouvez pas en choisir l’arrangement exact sur la montre. Vous donnez vos priorités et la montre disposera les infos sur chaque page. Un petit temps d’adaptation peut donc être nécessaire.

Un autre point noir dont j’avais entendu parler  avant d’acheter ma montre et qui ne concernera pas tous les sports est la gestion des « intervalles » si vous souhaitez faire du fractionné. Et bien sachez que ce défaut a été corrigé dans une récente mise à jour et si effectivement il n’était pas possible en dessous de la minute pour chaque intervalle lorsque j’ai déballé ma montre, ça n’est plus le cas et on peut bien programmer des intervalles de quelques secondes. A vous les petites sessions de 30/30 pour cracher vos poumons :)

En course

Cela fait maintenant deux mois que je porte cette montre quotidiennement, je peux donc vous faire un petit feedback de son comportement pendant l’effort et en dehors.

Pendant l’effort

Sur route la montre est plutôt réactive et offre un bon contraste. La possibilité d’afficher 4 ou 6 métriques simultanément permet d’adapter la lisibilité aux souhaits du coureur. Si certains remontent des soucis de précisions quant à l’utilisation du capteur cardiaque ou de l’altimètre, je n’ai de mon côté pas eu de problèmes.

J’ai pu tester pour la première fois en mode trail la montre en Ecosse pour une épreuve du championnat du monde de Skyrunning : la GlenCoe Ring of Steall. Rien à dire sur la précision des données, par contre j’ai remarqué que la montre rafraîchissait de manière moins fréquente les informations sur le cadran et que, si je voulais être sûr de voir les données à jour, il fallait que je « réveille » la montre en pressant un bouton. J’imagine que c’est une stratégie pour économiser la batterie, et là dessus elle est plutôt très bien : il restait encore 74% de batterie après 8h de course.

Au niveau de ce qui est moins bien : j’ai testé le suivi de trace GPX sur la montre et j’ai trouvé ça peu pratique car la flèche est très sensible et les changements de direction difficiles à anticiper. Idem au niveau programmation d’intervalles, je n’ai pas su programmer de séries complexes de type « pyramide ». Au mieux, j’ai pu programmer 3 séries de 10 fois 30s/30s et encore, il a fallu ruser ! Enfin la traduction française, qui a le mérite d’exister, est parfois un peu approximative et surtout les libellés sont un peu longs ce qui ne fait pas toujours très joli sur le cadran. Si vous n’êtes pas allergique à la langue de Shakespeare, je vous recommande donc de rester en anglais.

Après l’effort

Attention les yeux, c’est là pour moi le vrai point fort de cette montre : les rapports d’activités. Déjà, il faut signaler que si vous avez activé la synchronisation automatique et associé votre compte Strava à l’application Amazfit sur votre téléphone, le compte rendu de l’activité est automatiquement publié sur Strava, sans aucune action de votre part, dans les deux minutes qui suivent la fin de votre activité sportive. Si vous avez donc vos petites habitudes sur cette plateforme, vous ne serez donc pas perdu. Mais le meilleur est sur la montre ! L’Amazfit Stratos 2 vous donne accès directement sur le cadran tout un tas de métriques et de graphiques extrêmement lisibles et parlants pour suivre votre performance. Jugez plutôt :

Une petite visualisation sympa de la répartition de l’effort entre montée, descente et plat

Visualisation de la fréquence cardiaque tout au long de l’effort (et oui à la fin j’étais dans le dur !)

Dans la vie de tous les jours

Confort

J’adore porter cette montre au quotidien. Je n’ai pas un gros poignet et j’apprécie le fait qu’elle soit moins volumineuse que la plupart des montres de sport. L’Amazfit Stratos 2 reste donc assez discrète. Le fait de pouvoir changer le style d’affichage de l’heure permet également de l’habiller en fonction des occasions.

Autonomie

Question autonomie, je tiens six jours maximum en faisant 1h « d’activité » ce qui est me parait confortable là où certaines montres concurrentes nécessitent une recharge quotidienne. En pratique, comme je dors avec la montre au poignet, je la recharge donc pendant que je travaille, une ou deux fois dans la semaine pour préserver la batterie.

L’Amazfit Stratos 2 en cours de chargement. Cela prend environ 2 heures pour passer de 0 à 100%

Lisibilité

C’était une question qui m’a souvent été posée avant que je reçoive la montre : est-ce que l’écran est bien lisible ? C’est en effet le plus gros reproche qui était fait au Mi band qui devenait illisible en plein soleil. Et bien la réponse est oui ! L’Huami Amazfit Stratos 2 est équipée d’un écran « translectif » qui a la particularité de profiter de la lumière ambiante : plus il y a de lumière mieux on voit ! En plein soleil la montre est donc au maximum de sa lisibilité ! Et pour les situations de faible luminosité, un rétro éclairage par led est activable d’une simple pression sur un bouton, ou tout bêtement en levant le poignet si vous n’avez pas désactivé cette fonctionnalité.

On y voit bien, même très bien sur la montre ! Ici l’historique des dernières activités.

A qui s’adresse cette montre ?

Contrairement à ce que j’ai pu lire ici et là, non l’Amazfit Statos 2 de Xiaomi n’est pas l’équivalent d’une Garmin 935 ! Certes, elle a probablement un équipement matériel comparable, mais la partie logicielle est loin d’être aussi aboutie que chez Garmin pour la partie sport, en particulier pour la planification d’activités et d’entraînement. Néanmoins, si vous recherchez une montre de sport principalement pour tracker vos activités et pouvoir les disséquer sur votre montre/téléphone/profil Strava, alors la Stratos 2 est idéale ! Elle gère un bon nombre de sports, est extrêmement bien finie et propose un confort d’usage en termes de lisibilité/autonomie/synchronisation qui est inégalé chez la concurrence. Si en plus vous projetez d’utiliser cette montre en dehors de vos activités sportives, alors ne cherchez plus, je ne pense pas que vous trouverez mieux !

En termes de prix ça donne quoi ?

C’est évidemment un des arguments les plus forts de cette montre ! Comme tous les produits Xiaomi, elle bénéficie d’un prix plancher qui pulvérise ceux pratiqués par la concurrence. Difficile à trouver en France (quelques vendeurs tiers en proposent sur Amazon), vous pouvez par contre la commander pour un prix aux alentours des 150€ sur certains sites spécialisés comme GearBest. La livraison est généralement assurée en moins d’une semaine depuis les entrepôts européens, un peu plus si vous la faite venir directement de Chine.

Pour acheter la montre au meilleur prix, rendez-vous chez Gearbest ou Geekbuying (entrepôt Chine ou HK).

Pour acheter la montre avec le délai de livraison le plus rapide possible, regardez du côté de Amazon.

Pour acheter la montre avec le meilleur rapport rapidité de livraison/prix, c’est chez Geekbuying que vous pouvez regarder en sélectionnant un entrepôt européen.

En conclusion

Cela fait maintenant deux mois que j’ai l’Huami Amazfit Stratos 2 de Xiaomi et j’avoue que je ne la quitte plus ! Aussi pratique dans la vie de tous les jours grâce à son autonomie et ses fonctions connectées qu’en mode sport via sa foule de métriques, je suis enchanté par cette montre. Son rapport qualité/prix est incroyable et le niveau de finition excellent. Si elle demeure en retrait des plus grandes marques sur la partie « planification d’entraînement », elle fournit par contre des rapports d’activités extrêmement détaillés dont de nombreux fabricants pourraient s’inspirer. Les mises à jour étant régulières, je pense que cette montre ne fera que se bonifier avec le temps ! Si vous n’avez pas de montre de sport ou un modèle un peu vieillissant, je pense que vous avez là un candidat idéal pour vous équiper à moindre frais.

Boombox – Partie 3 : Construire une batterie lithium-ion pour notre enceinte bluetooth

Par : Alex
26 juillet 2018 à 03:02

Et voici la 3ème et dernière partie de ce projet de création d’enceinte bluetooth portable ! Je sais que vous avez attendu l’article depuis quelques temps déjà, mais je voulais prendre le temps de vous faire quelque chose de suffisament détaillé ! Comme promis, cet article se clôturera également avec un concours qui vous permettra peut-être de remporter cette enceinte bluetooth unique au monde ! Prêt ? C’est parti !

Rappel des épisodes précédents

Il y a eu jusqu’à présent 2 articles dans ce projet de création d’enceinte :

Notre enceinte (pour l’instant) sans batterie

NDLR : Si les batteries sont un monde qui ne vous est pas familier, je vous encourage à aller (re)lire les 2 articles que j’ai écrits précédemment autour de la rénovation d’un ancien vélo électrique : Partie 1 : (Re)Construire la batterie d’un vélo électrique, Partie 2 : Vélo électrique : Préserver votre batterie (et votre confort) avec un BMS

Choix de la batterie à intégrer

Des technologies de batterie ça n’est pas ça qui manque en 2018. Chacune a ses avantages et ses inconvénients mais la plus intéressante reste à ce jour la batterie au lithium pour son rapport poids/quantité d’énergie stockée. Partir sur cette technologie permettra de garder une enceinte légère mais avec un bon niveau d’autonomie.

Une fois que l’on a choisi la technologie, il faut se poser la question de la tension (en Volts « V ») et de la capacité de la batterie (en ampère heure « Ah » ou « mAh »). Pour ce qui est de la tension, dans notre cas, l’ampli choisi accepte entre 9 et 20V en entrée. Sachant qu’une cellule au lithium a une tension nominale de 3,7V, mais que sa tension réelle varie entre 2,5V et 4,2V suivant son état de charge, il nous faut déterminer le nombre de cellules à mettre en série pour obtenir une tension qui ne descende jamais sous 9V et ne dépasse pas 20V en pleine charge.

Un nombre de 4 cellules semble convenir avec une tension nominale de 14,8V (4 cellules x 3,7V). Déchargées à fond, les 4 cellules devraient produire 10V (2,5V x 4 cellules) alors que le même ensemble ne dépassera pas 16,8V en pleine charge (4 cellules x 4.2V), ce qui est pile dans l’intervalle visé.

Pour la capacité de la batterie, le choix est moins complexe. Plus vous prendrez une batterie avec une capacité élevée, plus vous aurez d’autonomie. Sachez qu’il y a peu de cellules qui dépassent les 3000mAh, ce qui est déjà pas mal (avec environ 2500mAh je tiens plus de vingt heures sur batterie). Si vous voulez beaucoup plus, il faudra doubler ou tripler le nombre de cellules, en les mettant en parallèle. Ainsi par exemple, au lieu de plafonner à 3000mAh, vous pouvez passer à 6000mAh avec 4 groupes de 2 cellules en parallèle, 9000mAh avec 4 groupes de 3 cellules en parallèle, etc… En termes de vocabulaire dans le monde des batteries, on utilise la notation suivante : 4S1P où 4 est le nombre de groupes de cellules et 1 le nombre de cellules dans chaque groupe.

Acheter ou construire sa batterie

Si vous avez déjà lu mon article sur la reconstruction d’une batterie de vélo électrique, vous savez peut-être qu’il est possible d’acheter une batterie toute prête avec ce nombre de cellules. Aujourd’hui pourtant, pour l’exercice, le coût, et surtout pour la réparabilité de la batterie, j’ai décidé d’assembler moi-même cette batterie et de partager tout ça avec vous. Pour le choix des cellules, je suis parti sur des cellules 18650 car c’est le format le plus répandu. Afin de pouvoir contrôler et remplacer si besoin les cellules, j’ai choisi d’utiliser un support de cellules, ce qui permet de changer les cellules aussi facilement qu’une pile sur la télécommande de votre TV.

Choix des composants

Voici la liste brute des composants et du matériel utilisé

Composants

Consommables

Matériel

Concernant le choix des cellules, j’étais pressé donc j’ai pris celles que je pouvais obtenir le plus vite (et pas forcément les meilleures) ! Vendues avec une capacité de 3000mAh sur le papier, elles ont une capacité réelle qui est plutôt aux alentours des 2500mAh. Quoi qu’il en soit c’est suffisant pour mon usage, l’enceinte tourne plusieurs heures par jour et je la recharge moins d’une fois par semaine ! Si vous voulez de la qualité, prenez des cellules de chez Panasonic, LG, Samsung ou Sanyo, c’est ce qui se fait de mieux (mais évidemment c’est plus cher !). Si vous n’êtes pas trop pressés, vous pouvez commander des cellules Samsung ici  à bon prix :)

Pour ce qui est du chargeur secteur, si vous avez acheté celui que je mentionne dans le premier article sur la valise-enceinte c’est bon, vous pouvez le réutiliser là :) L’important c’est la tension qui doit être de 16,8V.

Le matériel nécessaire au chantier du jour

Réalisation du pack de batterie

Etape 1 : Mise en série des cellules

Si comme moi, votre support n’est pas pré-câblé pour mettre les cellules en série, il va falloir s’en charger. Pour ce faire, il va falloir déterminer dans quel sens vous allez disposer vos cellules (tête-bêche ? toutes dans le même sens ?). Pour ma part, j’a choisi de respecter les inscriptions « + » et « – » du support, ce qui va m’amener à câbler les cellules comme ceci.

Schéma de connexion des cellules et de la prise d’équilibrage

En matière de réalisation, on n’est pas dans quelque chose de très technique. Il suffit de déposer un peu de soudure sur chaque borne du support, d’étamer nos câbles découpés à la bonne longueur, et ensuite on relie tout ça. Evidemment, je vous conseille de travailler sur le support vide pour éviter tout incident.

Etape 2 : Câblage de la prise d’équilibrage

Notre BMS est livré avec une nappe de fils qu’il va falloir également souder sur notre support de batterie. Cette nappe de fils se termine par une prise blanche appelée « prise d’équilibrage ». C’est via cette nappe de fils que le BMS va pouvoir mesurer la tension aux bornes de chaque cellule pour faire en sorte de charger au même niveau chaque cellule et surtout empêcher qu’elles ne se détériorent en bloquant les charges trop élevées ou décharges trop profondes.

Pour la souder sur le support correctement, il va falloir bien repérer l’ordre des fils sur la prise. Le 1er fil va sur le pôle + de la première cellule, le 2ème fil sur le pôle + de la deuxième cellule, etc etc… Le cinquième et dernier fil va quant à lui sur le pôle – de la quatrième et dernière cellule. Revérifiez bien l’ordre de vos fils.

Support de cellules 18650 câblé avec la nappe du BMS

Etape 3 : Liaison du pôle positif et du négatif de la batterie au BMS

La batterie en elle même est quasi prête, on va maintenant la relier au BMS. Pour ça il faut simplement connecter la borne + de la première cellule à la borne « B+ » du BMS. On connecte ensuite la borne – de la quatrième cellule à la borne B- du BMS. La batterie et son BMS sont désormais prêts à être intégrés dans le reste du circuit de la valise !

Intégration de la batterie et de son BMS dans la valise

Ne reposez pas tout de suite le fer à souder, nous sommes quasiment arrivés au bout du chantier ! Les ultimes étapes vont consister à relier l’arrivée de l’alimentation de la valise au BMS d’un côté, et à notre circuit d’amplification de l’autre. Attention à bien conserver l’usage de l’interrupteur : celui-ci doit bloquer la mise sous tension du circuit d’amplification mais pas le rechargement de la batterie.

Plutôt que de me lancer dans de trop longues explications, voici un schéma de ce que cela donne :

Schéma de câblage du BMS

Là vous devez commencer à gérer les soudures de câbles ! Une fois cette étape réalisée., il va falloir tout installer dans la valise.

Pour fixer le BMS, j’ai procédé à l’aide de ruban adhésif double face (la colle chaude doit aussi bien marcher). Pour le support de batterie, après plusieurs essais infructueux (colle chaude, ruban adhésif double face), j’ai fini par le fixer au fond de la valise en utilisant un serre câble en plastique. C’est dommage car cela se voit un peu de l’extérieur, mais au moins je suis sûr que la batterie ne bougera pas !

Le BMS vu de près ! Il ne reste plus qu’à y relier les bornes de la batterie via une soudure  sur les pastilles B+ et B-

Concours, enfin

Visiblement, c’est la mode pour les blogueurs d’offrir des cadeaux à leurs lecteurs. La plupart font gagner des produits offerts par leurs sponsors, mais j’ai décidé de vous offrir quelque chose d’original : ma valise enceinte dont j’ai partagé la réalisation avec vous ! Ce modèle est unique et c’est un bel objet qui pourra vous accompagner dans quelques soirées cet été !

Pour la gagner, rien de plus simple : j’effectuerai un tirage au sort parmi toutes les personnes qui suivent l’atelier du geek sur les différents canaux que j’utilise :

  • la mailing liste qui permet de recevoir les articles directement dans votre boîte mail
  • la page Facebook où je relais les articles et quelques petites victoires qui ne font pas forcément l’objet d’articles

Chaque personne peut donc avoir 2 chances de gagner l’enceinte !

Le gagnant sera annoncé sur la page Facebook du site. Fin du concours le 15 août 2018 !

Feedback et améliorations possibles

Après quelques mois passés avec l’enceinte, je peux vous dire que je suis plus que content du résultat même si je vois déjà quelques améliorations intéressantes à apporter !
En termes d’autonomie et de style la performance est géniale ! En termes de puissance, cette enceinte est bien supérieure à ce que j’ai l’habitude de voir en matière d’enceinte portable, même probablement un peu trop puissante par rapport à la taille de la valise ce qui engendre des vibrations peu agréables… Si c’était à refaire, je partirais donc sur un ampli un peu plus modeste et probablement des haut-parleurs de taille plus raisonnable. En plus d’avoir quelque chose de plus équilibré, cela permettrait également de gagner certainement en poids et en autonomie ! Idéalement il faudrait effectuer des calculs pour choisir un haut-parleur adapté au volume de la valise, chose pour laquelle je n’ai aucune connaissance théorique mais pour laquelle on trouve une tonne de documentation sur Internet !

Conclusion

Encore un bel objet singulier que j’ai pris énormément de plaisir à réaliser ! Donner une nouvelle vie à de vieux objets en les détourant de leur usage premier me motive terriblement ! Et vous, avez-vous des idées d’objets à détourner ? Je cherche des idées pour occuper mon été :)

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