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Hier — 3 mai 2024Santé Corps Esprit

Voici ce qui se passe quand vous mangez du brocoli

3 mai 2024 à 09:02

Cher(e) ami(e),

Cet homme a révolutionné l’histoire du brocoli… et certainement, votre santé par la même occasion.

Je vous présente Pr Paul Talalay, surnommé « Broc Doc », ou Dr Brocoli, célèbre pharmacologue à la faculté de médecine de l’Université Johns Hopkins.

Paul Talalay est décédé à 96 ans, en 2019

Cet homme a dédié sa vie à étudier la chimioprotection, c’est-à-dire à savoir quelles substances peuvent protéger contre le cancer, et en particulier les enzymes.

Et c’est à ce titre qu’il a découvert les incroyables bienfaits du brocoli.

(C’est peut-être aussi grâce à lui qu’on en mange beaucoup plus en France depuis les années 90 !)

Mais savez-vous pourquoi ?

Le sulforaphane, le réflexe santé… du brocoli ! (et bientôt le vôtre !)

En 1992, Paul Talalay isole une molécule unique dans le brocoli, le sulforaphane.

Une véritable prouesse, car le plus surprenant, c’est que le brocoli n’en contient pas à l’état naturel.

Non, le brocoli contient bien de la glucoraphanine mais il a besoin d’une enzyme, la myrosinase, pour la transformer en sulforaphane.

Mais la nature est bien faite !

Le brocoli produit du sulforaphane lorsqu’il est soumis à une agression, comme une attaque de parasite ou une bactérie1… ou quand vous le mangez2 !

Étonnamment, cette substance de défense ne vous rend pas malade… bien au contraire puisqu’il constitue un puissant bouclier contre les agressions du quotidien !

Êtes-vous prêt à tester la chimioprévention verte ?

Tous les jours, votre ADN contenu dans vos gènes est malmené : UV, toxiques, pollution, stress, alcool…

Pour faire simple, ces agressions régulières risquent de désactiver certains gènes « onco-protecteurs » au profit de gènes devenus « cancéreux ».

C’est là que le sulforaphane intervient car il est capable de :

  • capturer les toxiques extérieurs et de les évacuer ;
  • stimuler la production d’enzymes de phase 2, de puissants anti-oxydants et de précieux oncoprotecteurs3 ;
  • travailler en synergie avec le glutathion pour réguler les radicaux libres ;
  • pousser certaines cellules au suicide (apoptose) ;
  • s’attaque aux cellules souches cancéreuses4

Une excellente nouvelle car les cellules souches cancéreuses sont LE vrai défi.

Car ce sont elles qui fournissent le carburant de la carcinogenèse (= des métastases), favorisent les récidives mais aussi la résistance aux traitements standards5.

Si son rôle dans l’arsenal préventif contre le cancer est très bien documenté, il ne s’arrête pas là !

Le sulforaphane, la molécule anti-récidive ?

Plusieurs études cliniques investiguent aussi ses bienfaits contre les récidives, notamment en cas de cancer du sein, du côlon, du poumon ou de la prostate :

En France, pendant 6 mois, des médecins ont suivi 78 hommes, déjà traités pour un cancer de la prostate6.

Malgré leur traitement (prostatectomie totale), ils étaient confrontés à une récidive biochimique : leur taux de PSA augmentait.

Dans un groupe, ils ont donné 60 mg de sulforaphane, et dans l’autre, un placebo.

Résultat : ceux sous placebo ont vu leur taux de PSA continuer à augmenter significativement (> 20 %) et plus rapidement que chez ceux sous sulforaphane.

À partir de 3 mois, les effets du sulforaphane étaient encore plus probants, et duraient même après l’arrêt de la prise7.

Cet effet durable s’explique notamment par l’importante biodisponibilité du sulforaphane (qui passe dans le sang et y reste longtemps), contrairement à d’autres molécules comme la curcumine.

Mais comme si ces puissants effets ne suffisaient pas, le sulforaphane pourrait aussi…

Réparer votre cartilage et faire taire votre arthrose

L’étude a eu lieu chez des souris8.

Les chercheurs ont donné du sulforaphane à des souris souffrant d’arthrite.

À leur grande surprise, ils ont découvert que cette molécule était capable d’inhiber les enzymes qui dégradent le cartilage des articulations9.

Ce faisant, le sulforaphane diminuait considérablement les douleurs rhumatismales, et avait une action anti-inflammatoire et antioxydante durable10.

Devant de tels résultats, des chercheurs britanniques ont lancé une étude sur 37 personnes souffrant d’arthrose du genou11 (initialement, l’étude était de plus grande ampleur, mais
réduite à cause du Covid) :

  • les volontaires ont reçu 300 g de soupe à base de brocolis, 1 fois par jour, 4 fois par semaine. Le groupe témoin, une soupe sans ce légume.
  • au bout de 12 semaines, ceux avec la soupe de brocolis, avaient nettement moins de douleurs, et moins de gêne fonctionnelle du genou !

Cela paraît presque trop beau pour être vrai !

Mais cela confirme le fait que manger de la soupe de brocolis régulièrement est une excellente manière de profiter de ses bienfaits (même si ce n’est pas la façon la plus optimale).

Ce serait trop long de vous détailler ici toutes les applications cliniques du sulforaphane…

Car il aurait aussi des bienfaits surprenants contre l’autisme12, l’hypertension13, Helicobacter pylori14, les maladies neurodégénératives15 ou encore la DMLA16 !

Vous auriez donc parfaitement raison de consommer…

Du baby broccoli de temps en temps… santé au tournant !

Mais alors, comment, concrètement, profiter des bienfaits du sulforaphane ?

Là encore, le King of brocoli a percé ce secret bien gardé.

Il est impossible de savoir combien un brocoli contient de sulforaphane, car les taux varient du simple au triple.

Mais la nature a bien fait les choses : les jeunes pousses de brocoli, lorsqu’elles ont 3 jours, ont des taux de sulforaphane 20 à 50 fois plus élevé que le brocoli adulte17 !

En effet, cette germination active cette myrosinase dont je vous parlais, cet enzyme qui transforme la glucoraphanine du végétal en sulforaphane.

Voilà pourquoi vous devriez choisir des graines germées de brocoli, des baby broccoli !

Vous pouvez aussi manger du brocoli cru, plutôt que cuit (ou alors, à basse température).

Évitez les hautes températures et les cuissons longues, et fuyez les brocolis surgelés, dont la glucoraphanine est « cassée ».

Vous pouvez également vous supplémenter en sulforaphane, sous forme libre et bio-activée.

La posologie varie entre 20 et 60 mg par jour, par cure de 2 mois18.

 Aucun effet secondaire n’a été recensé, et sa tolérance est excellente19.

Méfiez-vous toutefois des extraits de brocoli qui contiennent des thiocyanates, qui peuvent interférer avec l’assimilation de l’iode – ce qui est problématique si vous avez des troubles thyroïdiens.

J’espère que cette lettre vous aura au moins donné envie de manger davantage de brocolis, de radis (roses et noir), de navets, roquette et cresson…

Car comme le rappelait Paul Talalay :

« Dois-je dire à tout le monde de manger des pousses de brocoli ? Non, et nous ne pouvons pas dire que le fait de manger des choux de Bruxelles vous garantira que vous n’aurez pas de cancer ou de maladie cardiaque. Mais je crois qu’ils sont protecteurs. »

C’est en tout cas un délicieux risque à prendre…

Bonne santé,

Catherine Lesage

À partir d’avant-hierSanté Corps Esprit

Avez-vous le même problème que Kate ?

5 avril 2024 à 08:22

Cher(e) ami(e),

« Deux éternuements, ça va, au troisième, bonjour les dégâts ! »

Et c’est encore pire si vous attrapez un fou rire ou que vous toussez !

Cette hantise de « se faire dessus », Kate Winslet, célèbre actrice, vit aussi avec à 40 ans.

Et elle l’a même confessé publiquement :

« C’est terrible surtout quand on porte une jupe ! »

Après sa déclaration, beaucoup de femmes l’ont remerciée d’avoir dit tout haut, ce qu’elles endurent en silence.

Souvent dans la solitude et la honte…

dans l’incompréhension…

la peur de se sentir humiliée…

Alors si vous aussi… 

  • vous vous interdisez de faire certaines activités,
  • que vous devez repérer les toilettes les plus proches à chaque déplacement,
  • que vous évitez les longs trajets en train ou en voiture,
  • que vous êtes constamment sur le qui-vive,
  • que cette situation vous mine le moral…

Croyez-moi, vous n’êtes pas seule !

Passé 65 ans, l’incontinence urinaire touche 1 femme sur 2 (et je ne vous parle pas ici des hommes !).

Voilà qui devrait déjà vous rassurer.

Ensuite, avoir des fuites n’est pas une fatalité.

Bien sûr, à la ménopause, les hormones sexuelles s’effondrent.

Comme les oestrogènes servent à garder vos tissus toniques, il est clair que ce changement hormonal peut accentuer les fuites.

Il suffit que vous ayez accouché par voie basse… et hop votre plancher pelvien vous fait défaut !

Mais, que les choses soient claires : NON, ce n’est pas pour autant normal d’avoir des fuites – et encore moins de les laisser vous gâcher la vie ! 

Comme toujours, il y a des choses à faire…

Mais elles sont hélas confidentielles(On préfère vous faire croire qu’il n’y a que la chirurgie !)

Vous auriez en tout cas tout intérêt à essayer ces solutions avant d’en arriver à…

Voulez-vous VRAIMENT des injections de Botox dans votre vessie ?

Issu de la bactérie Clostridium botulinum (qui provoque le botulisme), ce puissant poison est assez spectaculaire.

Injectée dans la vessie, la toxine botulique (Botox) bloque la transmission des signaux nerveux aux muscles.

Comme elle reçoit moins de signaux nerveux, la vessie « se détend ».

Elle va donc se contracter moins souvent et moins fort.

Et l’envie d’uriner va diminuer. 

Ça paraît « simple » dit comme ça.

Sauf que… comme pour les infiltrations de cortisone contre les douleurs, vous êtes bonne pour en faire tous les 6 mois !

Car l’effet s’estompe très rapidement.

En prime, vous risquez de faire des infections urinaires chroniques car il est possible que votre vessie se vide moins bien[1]

Dommage donc que les urologues ne soient généralement pas très « branchés » phytothérapie car :

Le trio chouchou de Maria Treben, redonne un coup de jeune à votre vessie !

L’incontinence, vous l’avez compris, c’est une affaire de tonus.

Bonne nouvelle !

Certaines plantes permettent de tonifier les parois musculaires autour de votre vessie, votre utérus et votre rectum, mais aussi les ligaments qui soutiennent ces organes. 

La célèbre herboriste autrichienne Maria Treben, avait identifié son trio fétiche :

  • l’angélique pour son action tonifiante des muqueuses (les Islandais l’utilisent depuis des décennies[2] contre les troubles urinaires, notamment masculins) ;
  • la bourse à pasteur pour son action astringente (elle resserre les tissus) ;
  • l’achillée millefeuille pour son activité progestative : elle mime l’action de la progestérone.

Pour préparer votre tisane « Plancher tonique », mélangez :

40 g d’angélique (racine)
40 g d’achillée millefeuille (sommités)
40 g de bourse à pasteur (sommités)

Mettez 2 cuillères à soupe de ce mélange dans un demi-litre d’eau froide. Faites une décoction 5 minutes, faites infuser 10 minutes puis filtrez. Buvez ce demi-litre dans la journée.

En 1 mois, vous devriez déjà voir une nette amélioration (surtout si votre incontinence est débutante).

Sinon, soyez patiente… après 3 mois, vous devriez vraiment voir la différence !

Vous pouvez également compléter avec de la marjolaine à coquilles, grande plante de la modération, de la noix de cyprès pour son effet vasoconstricteur ou encore de la prêle des champs, riche en saponines qui favorisent l’élimination.

En parallèle, pensez au sel de SchüsslerCalcium Fluoratum, en dilution 12 : il va aussi renforcer l’élasticité des tissus conjonctifs[3].

Surtout, veillez à vous supplémenter en magnésium et à manger des aliments qui en sont riches, comme les épinards, les bananes, les amandes ou encore les poissons gras. 

Ce minéral joue un rôle notable dans la contraction musculaire et… votre détente nerveuse car :

Vessie hyperactive : relaxez-vous d’urgence ! (Votre protocole aroma)

Votre vessie et votre système nerveux sont étroitement connectés : chaque envie d’uriner est même entièrement commandée par votre cerveau !

Vous l’avez sûrement remarqué : quand vous êtes stressée, vous avez tendance à avoir plus de fuites…

Pour évacuer votre besoin impérieux d’uriner et relâcher la pression, travaillez sur la relaxation de votre bas ventre avec 3 huiles essentielles antispasmodiques calmantes :

5 % d’huile essentielle de khella
5 % d’HE de lavande vraie
10 % d’HE de petit grain bigarade
80 % d’HV de votre choix

Mélangez et massez-vous le bas ventre matin, midi et soir. 

Pensez aussi à l’HE de ciste ladanifère qui est astringente (elle resserre les tissus) et apaisante du système nerveux. Mélangez 3 gouttes avec de l’huile de macadamia, et massez votre bas-ventre.

Des études ont aussi montré que l’huile de nigelle (cumin noir), en massage sur le bas-ventre 2 fois par jour, pourrait également améliorer la fréquence des fuites[4].

Enfin, pour apaiser la sphère psycho-émotionnelle, tournez-vous vers les Fleurs de Bach comme :

  • Impatiens surtout si votre stress accentue votre incontinence : cette fleur aide à temporiser ;
  • Walnut, car c’est la fleur de l’adaptation : si vos fuites se sont déclenchées après des changements de vie intenses…

Mais tout cela ne fonctionnera que si vous renforcez en parallèle votre plancher pelvien :

Pas de stop-pipi, mais du Kegel !

Laissez-moi vous poser une question capitale : à quand remonte votre rééducation périnéale ?

Car non, là encore, ce n’est pas du tout réservé aux femmes qui viennent d’accoucher !

En attendant votre rendez-vous chez un kiné ou une sage-femme, pratiquez tous les jours, les fameux exercices de Kegel :

  • Couchée sur le dos, genoux fléchis, à l’expiration, contractez les muscles du plancher pelvien au maximum comme pour retenir l’urine et les gaz.
  • Tenez la contraction 5 secondes en respirant normalement, puis relâchez avec un repos de 10 secondes entre chaque contraction.
  • Faites 3 séries de 10 contractions maximum en vous accordant un repos entre les séries de 60 secondes. À faire tous les jours (minimum 5 jours).

Au fur et à mesure, passez en position assise avec le dos droit et par la suite, debout.

Augmentez également le temps de contraction jusqu’à 10 secondes avec un repos de 20 secondes.

Attention à ne pas faire de stop-pipi, c’est-à-dire à bloquer la miction quand vous urinez : vous risqueriez de provoquer des cystites, et d’envoyer un mauvais signal à votre vessie !

Pour mettre toutes les chances de votre côté, inscrivez-vous à des cours de yoga ou de Pilates : les résultats sur l’incontinence sont extrêmement prometteurs.

Les chercheurs de l’université de San Francisco ont fait pratiquer du yoga axé sur le plancher pelvien, à des femmes souffrant de fuites. 

Résultat après 6 semaines : l’incontinence des participantes avait baissé de 70 %[5] !

Incroyable, non ?

Et encore, je ne vous ai pas encore parlé :

6 semaines de traitement… et 54 % de fuites en moins !

Là encore, ne comptez pas sur votre urologue pour vous parler d’acupuncture.

Quel tort !

Car plusieurs études ont montré des résultats assez bluffants sur les fuites urinaires.

L’une des plus solides a été menée dans 12 hôpitaux en Chine, pendant 2 ans, sur 504 patientes, de 40 à 75 ans souffrant d’incontinence à l’effort[6].

Les groupes ont été séparés en deux : le premier bénéficiait d’électro-acupuncture sur la région lombo-sacrée, le second, une simulation.

Les 2 principaux points étaient le BL33 (Zhongliao) et le BL35 (Huiyang).

Résultats après 6 semaines : nettement moins de fuites urinaires dans le groupe 1, et un volume d’urine à chaque fuite, nettement réduit.

Surtout, 24 semaines plus tard, les effets étaient encore perceptibles[7] !

Certaines patientes[8], qui avaient tout essayé sans succès, ont même vu leur incontinence urinaire dis-pa-raître en 8 semaines d’acupuncture[9] !

Bien sûr, un cas ne fait pas l’autre, mais je crois fermement que vous auriez grand intérêt à essayer !

Enfin dernier conseil : troquez également votre café par du thé vert, évitez les aliments piquants ou acides, misez sur les fibres (la constipation augmente le risque d’incontinence)…

N’hésitez pas à me dire ce que vous avez essayé et quels résultats vous avez obtenus ! 

Bonne santé,

Catherine Lesage

Oseriez-vous avaler ce colorant contre le cancer ?

22 mars 2024 à 12:59

Cher(e) ami(e),

Vous connaissez certainement le Pr Laurent Schwartz.

C’est l’un des meilleurs spécialistes du cancer en France.

Quand il a lancé cette bouteille à la mer il y a quelque temps, j’ai aussi eu envie de comprendre :

schwartz

Je me suis aussitôt plongée dans mes recherches.

L’un des derniers articles publiés sur le sujet, en septembre 2023, m’a stupéfaite[1] :

« Des composés anticancéreux efficaces, sûrs et peu coûteux continuent d’être largement recherchés et étudiés (…). Le réexamen du potentiel pharmacologique de composés bien connus constitue un axe prometteur de développement de médicaments. Le bleu de méthylène (MB) – chlorure de méthylthioninium – peut être considéré comme l’une de ces substances. »

Oui, vous avez bien lu : le bleu de méthylène serait un excellent candidat anti-cancer !

En réalité, il l’aurait été jusqu’au début du XXe siècle… jusqu’à tomber aux oubliettes.

Est-ce parce qu’il ne coûte trois fois rien qu’il n’intéresse personne ?

Peut-être, mais d’abord, essayons de comprendre le mécanisme complexe de

La thérapie photodynamique anticancer : êtes-vous prêt à « brûler » de l’intérieur ?

Personnellement, j’ai découvert cette thérapie confidentielle.

Pourtant, elle semble utilisée depuis des années pour les cancers de la peau.

Son principe n’est pas évident : une molécule inoffensive, comme le bleu de méthylène, va s’accumuler dans les cellules à traiter.

Elle va ensuite être transformée en une molécule cytotoxique (= qui va tuer les cellules cancéreuses) sous l’effet d’une excitation lumineuse[2].

Plusieurs études solides ont montré que le bleu de méthylène avait cette action photosensibilisante : il serait donc capable de perturber les cellules cancéreuses[3]

Le bleu de méthylène serait capable de produire des espèces réactives à l’oxygène.

Or, on sait que les cellules cancéreuses, dans leur grande majorité, « ne respirent plus »[4].

Dès lors, en réactivant leur « respiration cellulaire », le bleu pourrait induire leur mort cellulaire (apoptose).

Et pour cause, cette thérapie a fait ses preuves sur le mélanome, les carcinomes, ou encore les tumeurs colorectales

… et demain peut-être sur le cancer du sein.

Car, les chercheurs indiquent que le bleu « peut inhiber le développement ducancer du sein. Pendant la thérapie photodynamique avec MB, la croissance tumorale était significativement plus faible que dans les groupes témoins[5]. »

Si vous êtes concerné, parlez-en avec votre médecin avant d’en prendre en automédicamentation. Il existe des contre-indications sérieuses, notamment en cas de prise d’antidépresseurs, type ISRS[6]

(Sachez toutefois que le Pr Schwartz recommande 1 gélule de 75 mg, deux fois par jour.)

Si le cancer semble être un domaine très prometteur pour le bleu de méthylène, c’est loin d’être le seul :

280 mg de bleu de méthylène… pourraient restaurer votre mémoire

Cet exploit est certes surprenant mais pas nouveau :

« La stimulation de la mémoire par de faibles doses de bleu de méthylène a été décrite pour la première fois chez le rat il y a plus de 30 ans[7]. »

En 2016, des chercheurs du Texas ont donc testé cette hypothèse sur 26 volontaires, de 22 à 62 ans.

Par tirage au sort, ils ont distingué ceux qui prendraient 280 mg de bleu de méthylène de ceux qui auraient un placebo.

Tous ont subi des tests d’attention et de mémoire à court terme avant et 1h après.

Résultats : ceux qui ont pris du bleu de méthylène avaient une plus grande activité dans les aires cérébrales dédiées à l’attention.

Surtout, leurs réponses étaient meilleures sur les questions de mémoire (+7 % par rapport au placebo)[8].

Pour les auteurs, il est indispensable d’approfondir ce « traitement prometteur » contre Alzheimer et les autres troubles neurodégénératifs.

Mais comment expliquer qu’un colorant soit un excellent neuroprotecteur, en réactivant des circuits cérébraux ?

La réponse se trouve probablement dans un mécanisme épatant :

Ce bleu protège vos mitochondries (votre bouclier anti-vieillissement intérieur et extérieur)

Quand vos mitochondries (vos usines à énergie) se dégradent, votre organisme vieillit.

Or, on sait que ce dysfonctionnement mitochondrial est présent dans de nombreuses pathologies neurodégénératives.

C’est là que le bleu de méthylène trouve son intérêt car :

  • il augmente la quantité des mitochondries[9],
  • il augmente la fabrication d’ATP, la source d’énergie de vos cellules,
  • il atténue le stress oxydatif qui nuit aux mitochondries.

Pour le dire autrement : vos cellules sont mieux oxygénées[10]… et donc en meilleure forme !

Et cela se voit même sur votre peau !

Jugez par vous-même[11] :

peau méthylène

Cette étude de l’université du Maryland en 2017 a fait l’effet d’une bombe dans la médecine anti-âge car le bleu de méthylène[12] :

  • stimulerait la production de fibroblastes (qui produisent le collagène),
  • retarderait la sénescence cellulaire (les cellules meurent moins vite),
  • éloignerait l’effet du stress oxydatif,
  • modifierait l’expression des gènes du vieillissement (y compris chez les plus de 80 ans),
  • accélérerait la cicatrisation.

Résultat : la peau artificielle, traitée pendant 4 semaines avec du bleu de méthylène, était plus épaisse et mieux hydratée (2 caractéristiques d’une peau jeune).

Le tout, sans avoir la peau bleue – car les dosages étaient très faibles. (Je vous déconseille toutefois d’en mettre dans votre crème de jour !)

Pas étonnant que le bleu de méthylène se retrouve dans nos cosmétiques à l’avenir[13] !

Alors, un médicament essentiel ?

Figurez-vous que ce n’est même pas pour cela que le bleu de méthylène est classé par l’OMS parmi les médicaments essentiels.

En effet, c’est l’antidote de référence des infections graves du sang, les méthémoglobinémies, à l’hôpital et dans les centres anti-poison.

Mais surtout, c’est un antibiotique de la première heure, que l’on redécouvre avec l’augmentation de la résistance de certains antibiotiques.

Si le bleu de méthylène a d’abord servi à repérer les parasites et les levures, sur des prélèvements, des pionniers ont rapidement identifié son potentiel thérapeutique.

Car comme d’autres colorants, le bleu est capable de tuer les microbes pathogènes.

C’est le cas du Plasmodium, le parasite responsable du paludisme (malaria), sur lequel le bleu est foudroyant.

À tel point qu’à la fin du XIXe siècle, les populations des zones infestées sont presque toutes traitées au bleu de méthylène.

Son efficacité est remarquable, de l’ordre de 100 % quand le bleu est administré dans les 7 jours[14].

Son seul reproche ? Une coloration bleu-vert des urines et quelques vomissements (souvent dus à l’amertume). Aucun cas grave d’intoxication n’est enregistré[15].

Avec l’apparition des antipaludiques synthétiques, il est là encore relégué aux oubliettes…

Gageons toutefois qu’avec les limites rencontrées par la médecine chimique, ce remède mis au point en 1876 par le chimiste allemand Caro, retrouve ENFIN ses lettres de noblesse.

L’explosion des recherches est en tout cas de bon augure :

études bleu

Le « boulet magique », tel qu’il était surnommé, n’est pas prêt d’avoir dit son dernier mot !

D’autant plus qu’un laboratoire marseillais[16] a réussi à purifier 50 fois plus le bleu de méthylène.

Ses impuretés pouvaient, par le passé, engendrer des effets secondaires en raison du fait que le bleu ‘’chélate’’ les métaux lourds.

Ce n’est désormais plus le cas, ouvrant de prometteuses perspectives !

Et vous, utilisiez-vous le bleu de méthylène quand vous étiez enfant ? Est-ce toujours le cas aujourd’hui ?

Vos réponses m’intéressent !

Prenez soin de vous,

Catherine Lesage

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