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Reçu aujourd’hui — 14 juin 2025

Bientôt un guichet unique pour les victimes de violences intrafamiliales à Valenciennes

14 juin 2025 à 06:00

(Visuel façade du futur DEVA et son entrée principale 2 Avenue Dampierre à Valenciennes)

Christelle Dumont (Procureure) : « Une prise en charge globalisée de la victime »

Malheureusement, la thématique des violences conjugales et intrafamiliales n’est pas nouvelle sur l’arrondissement du Valenciennois. Les chiffres sont têtus, le département du Nord est le 2ème de Métropole en nombre de plaintes sur ce sujet et notre territoire se distingue. « Je vous fait part de mon rapport d’étonnement comme nouveau Sous-Préfet de Valenciennes. C’est le Valenciennois où il y a le plus de faits dans le Nord, en 2024, 1774 victimes, 80% de femmes et 20% d’hommes », commente le Sous-Préfet de Valenciennes, Stéphane Costaglioli. Ces données étaient déjà alarmantes à la fin du XXième siècle au point que Jean-Louis Catez en 2003, l’ancien Procureur de la République de Valenciennes, lance cette initiative du SAVU (Service d’Aide aux Victimes en Urgence) https://www.va-infos.fr/2022/06/06/le-savu-fete-ses-20ans-valenciennois/ ; un service plus qu’indispensable 22 ans après… !

DEVA (Dispositif d’Ecoute des Victimes et d’Accueil), de quoi parlons nous ?

L’idée de base est assez simple, mais il faut une volonté collective très affirmée des institutions publiques pour mener à bien un tel projet. « Je n’ai pas réussi sur mon ancien ressort à concrétiser cet accueil de jour », souligne La Procureure de la République de Valenciennes, Christelle Dumont.

Nous parlons en l’espèce « d’une prise en charge globalisée de la victime, un guichet unique (sur un lieu unique) », précise-t-elle, un accueil de jour où la victime, homme, femme, et ielles*, pourra se réfugier, rencontrer un ou une professionnel(le), bénéficier d’un éclairage sur les dispositifs de soutien comme la loi portée par Valérie Létard sur l’aide universelle, rebondir pour la suite, logement, etc., voire initier toute procédure judiciaire. C’est énorme et pourtant la porte d’entrée minimum pour envisager la vie d’après, son existence autrement ! On comprend de fait la difficulté d’une mise en oeuvre tant sur l’investissement que sur le fonctionnement.

Une communauté urbaine de destin fait (parfois) la différence

Evidemment, pour traduire une idée dans le concret, il faut un local. Le bailleur SIGH bien connu sur le Valenciennois a été sollicité afin de trouver la perle rare, espace imposant, lieu proche des transports en commun, situé dans un secteur fréquenté, très visible et lisible. Bingo, une ancienne agence SIA (bailleur social) retombée dans l’escarcelle de SIGH au 2 Avenue Dampierre à Valenciennes répondait à ces critères « sur laquelle nous avions un projet de logement. Nous avons stoppé ce dernier pour le proposer », précise Marie Cornillon, la directrice chez SIGH. C’est là que le pus dur commence, car il faut financer ce dossier lourd compte tenu d’un état bâtimentaire assez dégradé dans un secteur ABF (Architecte des Bâtiments de France). « Nous avons fait notre part afin d’accompagner cette résilience. Par ailleurs, nous avons également sensibiliser nos 370 collaborateurs sur ce sujet », ajoute la Directrice SIGH.

Salle de réunion

Le résultat sera probant. En effet, vous avez sur 240 m2 de surface utile en R+1, une entrée façade, mais des possibilités latérales également sur l’Avenue de Saint-Amand, voire dans l’Avenue Dampierre, un accueil, une salle polyvalente, un bureau, un local de repos, une cuisine, un WC PMR, une cour avec terrasse, et au 1er étage, 3 bureaux, local de repos, un WC, et un rangement. Enfin, ce site est situé sur la Croix d’Anzin à Valenciennes, un lieu qui parle à tous les Valenciennois.

Sortie latérale

A cette occasion, sur les grands sujets du Valenciennois, les institutions publiques travaillent d’une seule voix. « Nous avons l’habitude de collaborer ensemble avec La Porte du Hainaut sur des sujets communs. Nos équipes travaillent immédiatement ensemble. Pour réussir ce projet, un quarteron d’institutionnels a travaillé ensemble » , commente Laurent Depagne en charge, vice-président de Valenciennes Métropole et édile d’Aulnoy-lez-Valenciennes. Pour sa part, la vice-présidente de La Porte du Hainaut et maire de Lourches, en charge du dossier, Dalila Duwez-Guesmia souligne : « Ce territoire comprend 13,4% de la population de notre département, mais en 2023 représente 16% des plaintes pour violences conjugales et intrafamiliales dans le Nord. Ainsi, ce dispositif va fluidifier le parcours de la victime. »

Véronique Delcourt (CAF) signe cette participation au prochain DEVA

La CAF ne pouvait être absente de cette construction solidaire envers un public très fragile. « Un territoire où ces faits sont encore en hausse, plus 6%, mais cette donnée résulte aussi d’une parole plus libre. Ici, la victime pourra venir gratuitement, sans rendez-vous, et en toute confidentialité », explique Véronique Delcourt, la Présidente de la CAF du Nord.

De son côté, la vice-présidente du Département, Anne-Sophie Boisseaux, rappelle que le Président, Christian Poiret, a initié cette délégation « dès juillet 2021 face à la dégradation très importante des violences intrafamiliales sur le département du Nord. »

Ledit investissement a été bouclé grâce à la participation croisée de l’Etat (250 000 euros), la CAF (30 000 euros), CAVM/CAPH (150 000 euros) et le Département (20 000 euros), plus 244 000 d’emprunts par SIGH et 150 000 euros de fonds propres, soit un total travaux plus honoraires de 844 000 euros. Pas de doute, ce DEVA n’aurait pas vu le jour au 4ème trimestre 2025 sans cette équipe publique à son chevet.

Le fonctionnement au long cours du DEVA

Evidemment, le sujet est tellement complexe que sa vie future impose une structure de gestion à haute performance humaine. Dans ce cadre, un appel à projet où une concurrence féroce s’est positionnée à attribuer la gestion opérationnelle et au quotidien de ce guichet unique à l’association Prim’Toit. En effet, cette structure spécialisée, notamment dans l’hébergement d’urgence, a absorbé l’association AJAR reconnue historiquement sur ce territoire pour son fameux SAVU et plus globalement pour sa collaboration active avec le Parquet de Valenciennes. https://www.va-infos.fr/2022/05/25/la-fusion-primtoit-ajar-validee-a-lunanimite-des-administrateurs/

Accueil du DEVA

Le Directeur Général de Prim’Toit, Christophe Ferraï, ne cachait pas sa satisfaction: « Je remercie Mme la Procureure de Valenciennes pour son choix difficile face à de multiples propositions. Nous ne ferons pas à la place de… *(La Pose, Solia, etc.). Il y a aura 3 personnes à temps plein sur ce site pour assurer l’accompagnement des victimes. Ce lieu est unique sur les 4 arrondissements où nous travaillons (Valenciennois, Cambrésis, Sambre-Avesnois, et Douaisis). »

Bien sûr, cette heureuse ligne d’arrivée est à mettre au crédit du travail inlassable par les différents procureurs précédents, notamment Jean-Philippe Vicentini et François Pérain, et bien sûr grâce à la pugnacité de Christelle Dumont. Pour conclure cette issue positive sur un item qui le mérite tant, le Sous-Préfet de Valenciennes rappelle qu’il y a deux attitudes face à ce fléau : « Dire que c’est la fatalité et ne rien faire ou agir ensemble. C’est la signature du Valenciennois, car nous savons rassembler nos forces dans l’intérêt général. » Ce dernier glisse un mot sur un autre drame, la disparition brutale fin mai du DGA de Prim’Toit, Sylvain jaumont https://www.va-infos.fr/2025/06/03/sylvain-jaumont-fauche-par-la-vie-a-38-ans/

Daniel Carlier

* Personnes en transition, et parfois source de conflit familial, voire de violences

* La Pose, Solia sont des associations sur le Valenciennois très actives sur ce sujet

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Reçu hier — 13 juin 2025

(Saint-Amand) Le Dragon d’Eau vous attend cet été, gonflé à bloc !

13 juin 2025 à 06:39

Inauguré en février 2014, le Centre aquatique de l’Amandinois a fêté ses 10 ans en 2024 même si la coupure Covid (7 à 8 mois) réduit à dix ans d’exploitation pleine en 2025. Cette construction réalisée par la commune de Saint-Amand-les-Eaux a aussi choisi une gouvernance spéciale. En effet, l’Europe face aux appétences des lobbys sur les équipements sportifs à créer une nouvelle entité juridique, la fameuse SPL (Société Publique Locale), société de Droit privée, mais composée de collectivités locales. Cette souplesse est de plus en plus prisée par les communes, voire une intercommunalité née autour d’un équipement sportif ou tout autre comme nous l’avons constaté sur Valenciennes avec une SPL, gestionnaire du stationnement sur la ville centre. Avec 17 membres initiaux en 2014, la SPL est aujourd’hui composée de 19 communes. « Nous avons un public fidèle sur ces 19 collectivités locales (38 800 en 2024 hors scolaire), mais également des extérieurs malgré les nouveaux équipements aquatiques sur Valenciennes, Denain, voire Trith-st-Léger », précise Alexandre Taisne. Bien sûr, la qualité de ces équipements récents est indéniable, et les besoins sur le territoire demeurent immenses, mais les usagers sur l’Amandinois « trouvent peut-être une sécurité et une diversité des activités tout au long de l’année », ajoute le Directeur technique. 

En 2014, ce centre aquatique de l’Amandinois s’est voulu écologique et économe en énergie, ce chemin est plus que jamais d’actualité. Par contre, la pandémie a modifié drastiquement certains comportements d’usagers de cet équipement. « Nous sommes passés totalement à une billetterie digitale, il n’y a quasiment plus d’achat d’un ticket d’entrée sur site même si cela est toujours possible », précise Alexandre Taisne. Ensuite, le pratiquant recherche au sein de tous les équipements aquatiques plus que la simple pratique de la nage. Très répandues, les activités d’aquagym, d’aquabike sont présentes au sein de cet équipement, mais « nous avons développé des nouveautés comme le Work Out, le Power Duo, l’Aqua boxing, le pilate en extérieur, sans oublier l’Aqua douce dans le cadre d’une rééducation, reprise de sport, pour une mobilité tout en douceur », commente Alexandre Taisne. Plus d’infos sur les activités sur https://dragondeau.fr/

« Nageur Citoyen », un enjeu de sécurité et sociétal

Autour de cet équipement, une réflexion sur la pédagogie de la nage à destination des élèves en école élémentaire a été réfléchie en amont. Si le Ministère de l’Education nationale a mis sur la table une politique du « savoir nager » face aux noyades estivales récurrentes. Sur le site du Dragon d’Eau, le choix a été de pousser cette initiation à la nage, mais également aux gestes de premier secours, afin de former non seulement une jeunesse sachant nager et en capacité de sauver des vies. Pour les dix ans de l’équipement, un rendu sur cette initiative originale a été organisé en 2024 https://www.va-infos.fr/2024/03/31/le-savoir-nager-en-toute-securite-une-pedagogie-aussi/ ; « nous sommes en fin de cycle 2024/2025 pour les CM1 et CM2 dans le cadre de ce dispositif Nageur Citoyen. Nous travaillons avec 4 classes en même temps chaque jour de la semaine et je rappelle que l’Education nationale a posé une règle d’or, pas de mélange des publics. C’est pourquoi, il y a des créneaux pour les scolaires, d’autres pour le grand public et les activités », précise-t-il. 

La période estivale 2025

L’été constitue un moment à part pour le Dragon d’Eau, car le mélange des publics est total autour d’animations, de structures gonflables de qualité, d’activités diverses afin d’accueillir un large public. « Nous avons 20 salariés à temps plein durant l’année et nous prenons 4 à 5 saisonniers en plus pour cette période estivale », commente le Directeur Technique, coresponsable du site avec Mme Devaux, la Directrice Administrative et Financière.

Comme un teasing de la saison, le Dragon d’Eau vous propose une répétition générale le samedi 28 juin, le fameux « Summer Games 2025 ». 

Ensuite, la phase classique de l’activité du « Dragon d’Eau » s’achève le vendredi 04 juillet la période estivale début le samedi 05 juillet jusqu’au dimanche 31 août.

 

Daniel Carlier

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Reçu avant avant-hier

(CAVM) Plan de Mobilité, ERBM, Grand Cavin, aide à l’habitat, compte administratif… !

12 juin 2025 à 06:00

(visuel port public de Saint-Saulve à lire dans cet article)

Le PDM (Plan de Mobilité) du SIMOUV

Ce document administratif débattu dans les deux agglos parties prenantes au SIMOUV (Valenciennes Métropole et La Porte du Hainaut), syndicat mixte régissant le transport public du Valenciennois, est d’une importance capitale pour la réduction des gaz à effets de serre, bref pour la qualité de l’air que nous respirons !

Le vice-président en charge du climat, Régis Dufour Lefort, présente ce PDM 2025-2035 dont l’approbation finale au SIMOUV est programmée fin 2025. Comme toujours sur un contrat d’ambition collective, les objectifs constituent l’axe principal des discussions. « Ce PDM (sur 10 ans) veut augmenter la part du vélo de 3% à 8%; les modes doux (pedibus…) de 27 à 30%, le transport partagé (bus, tramway, TER) de 6% à 10%, et diminuer la part voiture de 63% à 51% », commente Régis Dufour Lefort. 

Pour atteindre ces données sur le Valenciennois, le PCAET (Plan Climat) « oeuvre au rééquilibrage entre l’usage de la voiture et des autres modes de transport », ajoute-t-il. Pour cela, des Hub de mobilité sont installés afin de permettre un changement de mode transport hors des centres urbains, la fin du contournement nord et l’A2/A23 « devraient apaiser le trafic routier dans la l’agglomération », ajoute-t-il. Les autres modes de transport sont également essentiels comme pour le dernier KM, la voiture électrique, le vélo cargo pour les livraisons de proximité, et le transport fluvial plus que jamais important pour les marchandises des entreprises locales. « Nous voulons faire vivre ce PDM », conclut Régis Dufour Lefort.

Les réactions

Pour Xavier Jouanin, maire d’Onnaing et inlassable promoteur de la gratuité du transport public, le compte n’y est pas ! « Vous avez seulement 6% des personnes transportées par les bus et tramway même si des efforts sur la pratique du vélo, les piétons, existent. Les agglo, de droite ou de gauche, de Dunkerque, Calais, Lens, Lievin, etc., sont passées à la gratuité. Nous serons bientôt la seule agglo (avec la CAPH) où les transports publics ne seront pas gratuits. » Comme pour conforter une possibilité à terme, il rappelle certains baromètres « avec le tramway le plus beau (à l’époque) et le plus cher d’Europe. Aujourd’hui, nous avons une lourde charge financière (remboursement des emprunts), mais les grands projets industriels à venir (et existants) vont ramener de nouvelles ressources fiscales (la taxe Versement Transport au profit du SIMOUV). Concrètement, cette gratuité est censurée par le seul président du SIMOUV. Je souhaite un débat juste et un vote de principe. » Attention, l’édile précise après les réponses ci-dessous que ces commentaires ne sont pas « un constat sur le mandat du SIMOUV, mais le PDM est autre chose que le vélo et des aires de covoiturage ! ».

De son côté, Quentin Omont, élu d’opposition à la ville de Valenciennes, fustige ce PDM « avec un effet d’invisibilisation des véritables enjeux. L’ancien PDU de 2013 à 2023 est un échec total, il a même réussi à faire baisser de 7% à 6% le taux d’usage des transport publics ! La plupart des élus ne veulent pas que les choses changent. Votre inaction est mortifère. Ce PDM est un rendez-vous raté ! » A ce titre, il souligne la rénovation spectaculaire, voire des nouvelles, voiries comme les boulevards de Valenciennes sans oublier l’entrée nord où des pistes cyclables sont aménagées à chaque fois. « Elles participent à une hausse de 10% du trafic routier », assène-t-il.

Les réponses

Sur la polémique sur l’usage de la voiture, Laurent Degallaix rappelle « une fluidité dans Valenciennes. Vous voulez toujours opposer les vélos aux voitures, les vélos aux piétons, vous êtes toujours dans la contradiction. Alors oui, les usagers préfèrent la bagnole. C’est une nouvelle culture, cela prendra dix ans !» Beaucoup plus agacé, il répond au maire d’Onnaing : « La gratuité n’existe pas. On ne peut pas d’un côté me vider les poches (de l’agglo) et de l’autre demander la gratuité des transports (et de fait la participation des 2 EPCI). Je ne peux pas valider 98 Fonds de Concours (projets locaux financés à 50% par l’agglo), participer au développement économique des zones d’activités, un parvis d’une église et participer à la gratuité du transport public. Nous sommes au rendez-vous sur tout le reste. Oui, cela pourrait être un débat du début de mandat 2026/2032 (ou 2033), mais il faut trouver le bon équilibre. On ne peut pas faire les deux ! »

Pour sa part, Régis Dufour Lefort réplique : « Je ne parle pas du passé, je n’étais pas là. A chaque nouvelle voirie (ou rénovée), nous intégrons des pistes cyclables. Ce n’est pas rien ! Ce PDM est une sacré évolution. Chez nos voisins belges et néerlandais, cette transition a mis 30 à 40 ans. C’est un changement culturel ! Enfin, il faut aussi rappeler l’existence de ce transport décarboné sur le Valenciennois, le tramway innovant à l’époque, car c’est 80 bus de moins sur les routes. Ensuite, les bus sont passés (en partie) au GNV, voire les navettes électriques. Lorsque cette dette (du tramway) sera payée, nous pourrons aller plus vite ! » En filigrane, l’Objectif 1 (fonds européen) décroché par Jean-Louis Borloo a débouché, sous la houlette de Francis Decourrière, sur la construction d’un maillage du tramway sur le Valenciennois, et de la rénovation lourde du centre de Valenciennes, pour un coût abyssal dont la trace financière sur le territoire restera indélébile, voire inexpliquée notamment sur la ligne T2. 

Pompe carburant GNV pour les bus et les particuliers/entreprises

Ali Ben Yahia, maire de Beuvrages et vice-président du SIMOUV, veut mettre en exergue le travail du SIMOUV : « Schéma cyclable, aire de covoiturage, les bus au GNV, le travail avec l’association ADAV. Ce PDM prend en compte des indicateurs réalistes. Je salue le travail du Président du SIMOUV. »

Enfin, Sandrine Gombert, maire de Petite-Forêt et conseillère régionale, indique que « la région va encore réduire son soutien financier au SIMOUV. Il y a un équilibre financier à trouver. Ce PDM aurait au moins pu prendre en compte la gratuité durant les pics de pollution ! Pour ma part, je pratique le vélo quotidiennement depuis une quinzaine d’années et je ne vois pas actuellement de jeunes. Ils ne sont pas là ! »

L’ERBM

Décidément, l’ERBM est un fil politique très prisé du moment. Le 03 juin dernier, le Président de la République est venu réaffirmer l’engagement initial de la rénovation des cités minières, signé en mars 2017 par Bernard Cazeneuve. En effet, l’ANRU était plutôt dédié aux logements collectifs, voire concentration de maisons individuelles. Sauf que le logement plus diffus des cités minières passait à la trappe. « Nous avons fait l’ERBM avant celui-ci », lance Jean-Marcel Grandame, le vice-président en charge du logement. 

Concrètement, les 35 cités minières listées jusqu’en 2027 sont confirmées dans l’ERBM. Bien sûr, outre les logements stricto sensu, les maires ont réussi à intégrer les espaces publics attenants sauf que le financement de ces rénovations/créations a été complexe sur la durée. Sur la CAVM, les 3 cités minières sont confirmées sur Condé-sur-l’Escaut, Vieux-Condé et Fresnes-sur-Escaut. « Nous sommes prêts sur les dossiers ERBM, contrairement à d’autres EPCI moins avancés sur ces sujets », commente le président de la CAVM.

Statuts du syndicat Docks Seine Nord

Comme dans les contrats d’assurance, ce sont (parfois) les délibérations à bas bruit dont la portée est maximale sur l’avenir d’un mode de transport, en l’espèce le fluvial. En effet, les élus communautaires devaient approuver des nouveaux statuts du syndicat Docks Seine Nord, gestionnaire des ports publics sur le Hainaut.

Sur les fonts baptismaux en 2017 avec une représentation équilibrée entre Valenciennes Métropole, La Porte du Hainaut et la CCI Grand Hainaut, ce syndicat change de gouvernance. En effet, les deux EPCI passent donc de 3 à 5 sièges au sein du comité syndical du syndicat mixte tandis que la CCI Grand Hainaut passe de 7 sièges à 1 siège. Evidemment, les contributions respectives seront ajustées avec cette nouvelle répartition. Concrètement, la conduite des ports publics de Saint-Saulve/Bruay et celui de Denain, dans la perspective du futur Canal Seine Nord Europe, passe sous l’égide des élus communautaires et plus consulaires. C’est un énorme changement de gouvernance où la donnée politique sera complètement intégrée aux choix futurs… concernant le transport fluvial partie intégrante du PDM du SIMOUV ! C’est sans doute, la délibération la plus structurante sur le temps long de cette soirée communautaire, car c’est une OPA des agglos sur l’usage et le développement des ports publics du Hainaut.

Le Grand Cavin

C’est le retour du projet sur le site du Grand Cavin. Des pages et des pages ont relaté l’aventure de ce projet sur 90 hectares, décrié par certains, positivé par d’autres, avec une version plus réduite. On passe d’un dossier de 90 hectares à 25 hectares où le logement sera associé à un pôle sportif. Dans ce cadre, nous lançons une étude pour une programmation urbaine avec un premier pré-chiffrage. 

Sur ce dossier, Quentin Omont remarque que la Présidence « est plus raisonnable, mais vous n’avez pas renoncé totalement. Je souhaiterai connaître le montant de toutes les études inhérentes à l’étude du projet précédent sur le Grand Cavin, car c’est un fiasco ! »

Le maire de Marly, très concerné par ce dossier, répond tout de go : « Nous partageons des convictions, mais il n’est pas utile d’être outrancier. Arrêtez d’opposer le développement économique et l’écologie. C’est un site écologique remarquable. J’espère que ce nouveau projet participera, comme le précédent, à la renaturation de cette rivière (Grand Cavin). »

Les aides à l’habitat

L’actualité brûlante de « Ma Prime Rénov » éclaire plus encore cette délibération. En effet, la CAVM veut contrôler plus sévèrement les aides à la pierre en faveur des particuliers. « Nous constatons des audits thermiques de complaisance, des arnaques au devis, des mandataires financiers et administratifs où le particulier est écarté. C’est pourquoi, nous allons durcir l’éligibilité des opérateurs bénéficiaires des aides à la rénovation des façades », explique Jean-Marcel Grandame. 

Le compte administratif 2024

Quelques chiffres sur cette photo comptable 2024 de l’activité de Valenciennes Métropole. La CAVM est revenue une capacité de désendettement de 2,6 années (bon chiffre) « comme en 2022, malgré notre politique massive d’investissement », souligne Laurent Degallaix. Aucun recours à l’emprunt en 2024 d’où une section d’investissement déficitaire et par suite une utilisation plus abondante de l’autofinancement via l’épargne. Bien sûr, le transfert de la compétence déchets au SIAVED a un impact sur le compte administratif. Enfin, la fin des taxes sur la production, dont une part revenait aux EPCI, est compensée par un pourcentage de TVA. « Nous sommes de fait beaucoup plus dépendants de la consommation des ménages », conclut le Président de la CAVM.

Daniel Carlier

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« L’Ecole Vert l’Avenir » où comment nos jeunes imaginent l’écologie de demain

11 juin 2025 à 07:30

(Visuel de la classe de La Groise, prix du public)

Le SIDEC, syndicat mixte de l’énergie du Cambrésis, est une collectivité territoriale regroupant 110 communes où chaque année une grappe d’écoles travaille tout au long du cursus sur un projet écologique. Après une première édition en 2023/2024 de cette manifestation, baptisée « L’Ecole Vert l’Avenir », l’opus 2024/2025 a mobilisé 240 élèves des écoles élémentaires de huit communes (Aubencheul-au-bac, Awoingt, Fontaine-Notre-Dame, La Groise, Maretz, Neuville-Saint-Rémy, Ribécourt-la-Tour, et Villers-Outréaux). Précisons que l’inscription par les enseignants  est volontaire !

Ainsi, durant toute l’année scolaire, ces jeunes apprenants ont réfléchi par classe à une thématique au choix : L’agriculture et la production d’énergies renouvelables, les économies d’énergie (éco-gestes, maîtrise de la dépenses énergétique), les nouveaux modes de mobilité douce, et le tri de valorisation des déchets. « En initiant le challenge Ecole Vert l’Avenir avec GRDF, nous affirmons notre volonté d’associer les jeunes générations à la transition énergétique et écologique », souligne Philipe Loyez, le Président de Territoire d’Energie Cambrésis. Un propos dans la lignée d’Olivier Bertrand, délégué territorial GRDF Cambrésis, où « agir sur le comportement des citoyens est le premier objectif en matière de transition écologique et énergétique. »

Deux votes, le jury et le public

Enfin, à travers une réunion XXL de ces 240 enfants au sein d’un complexe sportif sur la collectivité locale de Villers-Outréaux le vendredi 06 juin dernier, la clôture de cette initiative annuelle a pris fin. En effet, une exposition des projets physiques, voire numériques, était installée dans cette salle polyvalente. Dans l’attente des conclusions d’un jury, ces écoliers ont bénéficié d’une animation théâtrale écologique de qualité par la Cie « Ma Maison, Ma planète ».

Un organisateur de GRDF a rappelé les modalités de ces votes : « Pour le vote du public, nous avons eu 2 400 votes (uniques) pour le choix des meilleurs projets sur https://ecolevertlavenir.fr » Puis, un jury extérieur aux établissements scolaires, composé de l’ensemble des maires des 8 communes, des membres du CORBI, de la région Hauts de France, de l’ADEME, de la Chambre d’Agriculture, etc., a jugé de la pertinence de ces créations. 

Les lauréats…

Prix du Public, classe sur la commune de La Groise

Le prix du public a été attribué à une classe de l’école communale de « La Groise » dont le dossier d’une école éco-responsable sur le temps long a fait la différence. Toutes les thématiques sont abordées de la valorisation des déchets jusqu’à la production d’énergie en passant par le choix des matériaux. « Mes élèves espèrent que ces idées seront reprises par la municipalité dans le cadre ! », mentionne l’enseignante. Bien sûr, si la création ex nihilo d’un groupe scolaire trace sa route sur un mandat plein, il est possible de collaborer par thématiques sur chaque école communale afin de travailler à minima sur un geste éco-citoyen, gâchis alimentaire, déchets, récupération de l’eau de pluie, etc. Pensons très local pour agir très global ! Les lauréats ont bénéficié de matériels, équipements,… pour leur école à utiliser tout au long de l’année.

Prix du Jury, Neuville Saint-Rémy

Ensuite, le prix du jury a récompensé une école communale sur Neuville Saint-Rémy pour son projet en cours sur les éco-jardins. Cette fois, le travail est déjà initié au sein de cette école où les élèves ont travaillé depuis quelques années sur la permaculture, un mariage heureux entre l’agriculture et une horticulture adaptée, mais également une initiative sur la pollinisation et la protection des abeilles in fine. Une sortie sur Arras est prévue pour les gagnants dans le cadre de l’écologie du quotidien.

Bien sûr, toutes les classes ont été récompensées pour leur engagement et leur travail tout au long de l’année, hôtel à insectes, équipements écolo,… !

Cette session 2024/2025 « Ecole Vert l’Avenir » sera sans doute réitérée l’année scolaire prochaine, mais surtout elle est déclinable sur les autres territoires de la région Hauts de France… !

Daniel Carlier

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