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Cet été, bombardez vos plats d’aromates !

4 août 2025 à 08:12
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Cher(e) ami(e) de la Santé,

Aurions-nous la capacité de « sentir » par notre peau, notre foie ou nos intestins ?

Cette question peut paraître farfelue.

Mais des chercheurs ont fait une découverte étonnante.

Figurez-vous que nous avons des récepteurs olfactifs partout dans notre corps : sur la peau, dans notre foie, notre prostate ou nos intestins[1] !

C’est une nouvelle de taille, car on pensait qu’il n’y en avait que dans notre nez.

Comme leur nom l’indique, les récepteurs olfactifs servent d’abord à nous faire percevoir les odeurs, agréables ou repoussantes.

Mais les récepteurs olfactifs que l’on a trouvés dans le reste de notre corps jouent un rôle totalement différent.

Et vous allez voir, cette découverte ouvre la voie à une méthode révolutionnaire pour soigner… grâce aux odeurs et aux molécules aromatiques !

Constipation, intestin irritable : mangez-vous assez « odoriférant » ?

Commençons par l’intestin, le roi de tous nos organes.

Cela fait à peine 10 ans que l’on sait qu’il contient des récepteurs olfactifs.

Et il se trouve que ces récepteurs modulent la production de sérotonine dans l’intestin[2].

Pourquoi c’est intéressant ?

Parce que de nombreux problèmes de santé sont liés à un problème de sérotonine dans l’intestin : diarrhées, constipation, nausées, intestin irritable… et même diverticules et cancer du côlon !

Peut-être suffirait-il d’activer ces récepteurs olfactifs pour mieux agir sur ces problèmes ?

C’est exactement ce que les chercheurs ont essayé de faire, avec des molécules odorantes de thymol (thym), d’eugénol (clou de girofle) et de bourgeonal (muguet).

Et le résultat a dépassé leur espérance : grâce à ces odeurs, ils ont observé une multiplication par 10 de la production de sérotonine dans l’intestin !

Voilà qui confirme au minimum l’intérêt d’ajouter des épices et aromates à vos repas !

Mais ce qu’on a découvert tout récemment sur la peau est probablement encore plus spectaculaire.

Sauvez votre peau grâce aux odeurs

En 2014, une équipe de chercheurs allemands a cherché à activer les récepteurs olfactifs que nous avons sur la peau – car nous en avons sur la peau aussi[3] !

Pour cela, ils ont utilisé une odeur extraite du bois de santal, un arbre précieux de la médecine ayurvédique.

Eh bien quand les scientifiques ont appliqué leur extrait de santal sur des cellules de la peau, ils ont observé un phénomène remarquable : les forces d’auto-guérison de la peau se sont immédiatement activées !

Ils ont observé une hausse de la prolifération cellulaire de 32 % et une migration plus rapide des cellules de la peau de près de 50 %… deux phénomènes qui accélèrent la guérison des blessures !

Et vous savez à quoi ce petit miracle me fait penser ?

À ce qui est arrivé à René-Maurice Gattefossé, le fondateur de l’aromathérapie française.

L’histoire est célèbre : ce chimiste a été victime en 1910 d’une explosion dans son laboratoire, et s’est retrouvé gravement brûlé.

Atteint de gangrène, il n’a dû sa survie qu’à une idée lumineuse : appliquer de l’huile essentielle de lavande vraie sur ses plaies.

En quelques semaines, ses blessures étaient guéries, sa peau était réparée… et il a consacré la fin de sa vie à vanter la médecine par les huiles essentielles, qu’il a baptisé « aromathérapie » !

Je suis sûr que ce grand visionnaire aurait sauté de joie s’il avait su que, 100 ans plus tard, on découvrirait des récepteurs olfactifs sur la peau et partout dans notre corps.

Mais ce qu’il y a de vraiment révolutionnaire, c’est que ces récepteurs pourraient aussi aider à combattre le cancer !

Des molécules aromatiques contre le cancer ?

Cela fait quelques années que les chercheurs observent l’impact positif des huiles essentielles sur les cellules cancéreuses : dans une éprouvette, elles stoppent leur prolifération.

Mais on ne savait pas pourquoi, ni comment.

Désormais, on sait que ce petit miracle est dû au moins en partie… aux récepteurs olfactifs de nos cellules… et de nos cellules cancéreuses.

Ainsi, en 2015, une équipe menée par le Pr Hanns Hatt a appliqué du « citronellal » sur des cellules cancéreuses du foie[4].

Le citronnellal est une molécule aromatique qui appartient à la famille des « terpènes » et que l’on retrouve massivement dans l’huile essentielle de citron.

Très vite, le citronellal a activé le récepteur olfactif OR1A2, ce qui a conduit les cellules cancéreuses à s’arrêter de proliférer… et même à se « suicider » (on appelle cela l’apoptose) !

Et le même effet a été obtenu, avec le citronnellal, sur les cellules d’un autre cancer : la leucémie myéloïde chronique (LMC)[5].

Pour les chercheurs qui ont mené l’étude, c’est très prometteur : « Ce mécanisme offre de nouvelles options thérapeutiques pour le traitement de la leucémie myéloïde chronique » – un cancer jusqu’à présent incurable !

C’est d’autant plus remarquable que tous les cancers sont potentiellement concernés.

Déjà en 2009, on avait découvert qu’un récepteur olfactif de la prostate était activé par le beta-ionone, un composé chimique de la famille des terpènes, que l’on trouve dans beaucoup d’huiles essentielles, dont celle de la rose de Damas[6].

C’est bien le signe que les huiles essentielles pourraient être une arme très intéressante pour aider à combattre la plupart des cancers.

Mais cela nous rappelle aussi l’intérêt de manger des « molécules odorantes », tous les jours, comme les délicieux aromates de l’été !

Alors n’hésitez pas à abuser, dans vos plats et salades, de thym, ciboulette, basilic, cerfeuil, coriandre, persil, estragon, marjolaine, origan, sarriette, menthe, pour n’en citer que quelques-unes !

Profitez-bien de cette belle saison !

Bonne santé,

Xavier Bazin

Êtes-vous « à fleur de peau » ? Ce questionnaire vous le révèle

28 juillet 2025 à 07:07

Découvrez ma Lettre au format AUDIO 🎧

Nouveau : si vous préférez écouter ma lettre plutôt que de la lire, cliquez ci-dessous :

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Cher(e) ami(e) de la Santé,

La semaine dernière, je vous ai parlé de l’incroyable vie intérieure des personnes hypersensibles.

Elle peut se résumer par cette phrase de Goethe : « les joies infiniment, les souffrances infiniment ».

De fait, les hypersensibles ressentent profondément les joies les plus simples, mais sont aussi plus vulnérables aux coups durs et frustrations de la vie.

Heureusement, cela se « travaille », et avec un peu d’entraînement, l’hypersensible peut mener une vie épanouie, riche en émotions positives.

Pour cela, il faut d’abord que l’entourage sache s’adapter à l’hypersensible.

La clé pour rendre un hypersensible heureux

C’est particulièrement important dans l’enfance : lorsque les hypersensibles ont vécu une enfance difficile, ils risquent de le « payer » cher tout au long de leur vie.

Alors gardez toujours à l’esprit que les hypersensibles ont besoin de compréhension et tolérance :

  • sur leur besoin de solitude: ils sont tellement stimulés par les relations sociales qu’ils ont besoin de s’isoler régulièrement, pour recharger les batteries ;
  • sur leur besoin de temps pour prendre une décision (ou digérer une information) ;
  • et sur leurs émotions fortes : ne jugez pas leur joie ou tristesse apparemment « excessive », vous n’êtes pas dans leur peau !

Ils ont aussi besoin de votre délicatesse si vous avez une critique à leur formuler ! (Cela vaut pour tout le monde, mais particulièrement pour les hypersensibles).

Globalement, l’hypersensible vous sera reconnaissant de comprendre qui il est, et de sentir que vous l’acceptez comme tel !

Après, il est vrai que l’hypersensible a aussi un peu de travail à faire sur lui-même :

D’abord, réaliser et s’assumer !

Si vous êtes hypersensible, la première des priorités est de réaliser que vous l’êtes !

Quantités d’hypersensibles se torturent pendant des années en se disant qu’il y a « quelque chose qui cloche » avec eux-mêmes.

Ils se sentent en décalage, voire « anormaux », ou même « extra-terrestres » !

Pour compenser, ils ont tendance à choisir une de ces deux mauvaises solutions :

  • Tout faire pour paraître « normal », faire des efforts insensés pour se « sur-adapter » et se fondre dans la masse – en ayant une peur permanente d’être « démasqué »…
  • Ou au contraire se retirer du monde, et se priver de mille activités ou projets intéressants, de peur de succomber à des vagues d’émotions.

Ainsi, une hypersensible raconte qu’elle se privait d’inviter des personnes à dîner : elle avait trop peur que ses invités s’éternisent et la plongent dans un état d’épuisement intolérable.

Mais maintenant qu’elle s’assume vis à vis des autres, elle définit avec ses invités, à l’avance, leur heure de départ, et les dîners qu’elle organise se passent à merveille !

Beaucoup d’hypersensibles ressentent un sentiment de délivrance quand ils découvrent que l’hypersensibilité est une catégorie psychologique reconnue, qu’elle est assez répandue (10 à 20 % de la population), et que sa cause est purement génétique !

En fait, ils n’ont rien « d’anormal ». Ils sont « juste » nés avec un système sensoriel plus développé que les autres.

C’est plutôt une sorte de don, pas facile à manier au départ, mais qui peut rendre plus heureux, avec des joies plus intenses que les autres !

Donc si vous vous êtes reconnu hypersensible en lisant tout ceci, ce n’est pas un problème, au contraire !

Notez bien que vous n’avez pas besoin de remplir tous les critères décrits dans ma dernière lettre pour être hypersensible.

J’ai fait exprès de décrire le « pur hypersensible à 100 % », pour que ce soit plus parlant, mais on peut l’être à 70 ou 80 % !

Si vous avez un doute, je vous conseille de remplir ce questionnaire international de référence (en anglais) : https://hsperson.com/test/highly-sensitive-test/

Et si vous ne parlez pas anglais, sachez que Psychologie Magazine a élaboré un test, moins scientifique mais acceptable, à consulter ici.

Une fois que vous savez qui vous êtes, les bons réflexes sont d’une simplicité étonnante.

Vous êtes hypersensible ? Faites ceci !

Car il me faut maintenant vous révéler la meilleure des nouvelles pour les hypersensibles.

Oui, c’est vrai, ils sont plus à risques d’anxiété, stress et dépression.

MAIS ils ont aussi de plus grandes facilités que les autres pour surmonter leurs éventuelles difficultés psychologiques, lorsqu’ils font les bons choix et les bons exercices !

Par exemple, on sait que les psychothérapies (contre l’anxiété ou la dépression) sont plus efficaces avec les hypersensibles qu’avec la moyenne des gens.

Est-ce parce qu’ils sont plus réceptifs à ce qu’on leur dit ? Ou plus perfectionnistes dans la mise en œuvre des conseils qu’on leur donne ? Je ne sais pas, mais le résultat est là.

Contre le stress et la surcharge d’émotions, ils ont donc tout intérêt à faire des activités relaxantes pour le corps et l’esprit comme le yoga, le taï-chi ou la sophrologie.

Une technique appelée EFT (Emotional Freedom Technique) peut faire des miracles en cas d’urgence, comme une attaque de panique ou une angoisse intense.

Même des exercices de respiration très simples (3 grandes respirations fortes) peuvent soulager efficacement les hypersensibles en quelques secondes.

Et puis, il y a une chose fondamentale, sur laquelle tout le monde est d’accord :

Ce qui marche le mieux, pour éviter les inconvénients de l’hypersensibilité, c’est la pleine conscience.

Cette technique est bénéfique à tout le monde… mais les résultats sont particulièrement puissants chez les hypersensibles[1].

C’est très simple, en apparence, mais cela demande un peu de travail.

L’erreur que font la plupart des gens, c’est de chercher à « réprimer » leurs sensations ou émotions.

La clé, c’est au contraire de les accepter, sans jugement.

N’ayez plus jamais honte de votre émotivité : acceptez-la au contraire pleinement, avec bienveillance.

Plutôt que de pester contre une émotion, commencez par la décrire, avec le plus de détails possible. Est-ce de la colère ou du ressentiment ? De l’envie ou de la rancune ?

Puis, pensez de façon plus précise à ce que vous ressentez physiquement. Essayez de voir où vous ressentez votre émotion, exactement, dans votre corps. Est-ce une boule dans l’estomac ? Est-ce un souffle coupé ? Une tension dans un muscle ?

Comprenez bien – c’est capital – que vous n’êtes pas votre émotion. Il y a une grosse différence entre « être en colère » et « se sentir en colère ».

Ne vous identifiez jamais à votre émotion : elle est un simple signal de votre corps, et non une vérité révélée.

Dites-vous plutôt : « je me sens en colère et ce n’est pas un problème. Je vais m’autoriser à accepter le fait que je ressente cette émotion ».

Gardez en tête que les émotions vont et viennent, comme les nuages dans le ciel.

Mais encore une fois n’essayez pas de « supprimer » votre émotion. N’essayez même pas de « reprendre le contrôle ».

Accueillez-la comme quelque chose d’extérieur à vous, sans jugement.

Et vous verrez, les résultats sont extraordinaires.

En Occident, on appelle cela la « méditation en pleine conscience ».

Les bouddhistes, eux, ont une technique similaire, appelée vipassana.

Je le précise, car une hyper-hypersensible m’a dit qu’un stage de vipassana avait « changé sa vie ».

Le principe est exactement le même que la pleine conscience : il s’agit d’accepter l’émotion négative (équanimité), ne pas vouloir qu’elle s’en aille, et se focaliser sur ses répercussions physiques, ce qui permet de prendre du recul.

Cela demande un peu d’entraînement, mais c’est redoutablement efficace. 

Alors n’attendez plus pour essayer… que vous soyez hypersensible… ou non !

Bonne santé,

Xavier Bazin

PS : Certains hypersensibles peuvent aussi avoir d’autres particularités psychologiques qu’il ne faut surtout pas confondre avec l’hypersensibilité !

Par exemple, on dit souvent que les hypersensibles ont une grande « intelligence émotionnelle », qu’ils sont à l’aise dans les relations sociales, et souvent très appréciés par les autres, parce qu’ils sont par nature très attentifs aux émotions et désirs d’autrui.

C’est vrai pour beaucoup d’entre eux, mais c’est totalement faux pour une petite minorité d’hypersensibles qui ont au contraire un mal fou à comprendre comment les autres fonctionnent et à s’adapter en société.

On les appelle parfois « Asperger », et je vous en reparlerai dans une prochaine lettre, car ils ont une personnalité fascinante, eux aussi.

L’incroyable vie intérieure des hypersensibles

21 juillet 2025 à 07:54

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Cher(e) ami(e) de la Santé,

Êtes-vous hypersensible ?

Votre conjoint l’est-il ? Vos enfants ? Petits-enfants ? Un de vos collègues ?

Si vous pensez que oui – ou si vous n’êtes pas sûr – lisez bien cette lettre.

Cela fait 25 ans que les scientifiques travaillent sur les personnalités hypersensibles, et leur conclusion est claire :

Si vous avez quelqu’un d’hypersensible dans votre entourage, il est capital d’en être conscient !

Vous n’imaginez pas comme votre relation avec les autres peut être améliorée simplement parce que vous savez qui est en face de vous !

Et si c’est vous qui êtes « à fleur de peau », vous verrez qu’il existe des techniques simples et efficaces pour mieux dominer vos tsunamis sensoriels.

Mais d’abord, voyons ensemble de quoi il s’agit exactement :

Petit portrait d’une personnalité méconnue : l’hypersensible

Comme son nom l’indique, l’hypersensible ressent les émotions plus fortement que les autres.

Face au même événement plaisant, alors que la plupart des gens vont esquisser un sourire de gaité, les grands hypersensibles sont capables d’exploser de joie.

Après une mauvaise nouvelle, beaucoup de gens vont avoir un « coup de mou » de quelques heures, mais l’hypersensible, lui, risque d’être « déprimé » pendant 2 jours.

Mais ce qu’on ignore souvent, c’est que ce n’est pas seulement une question d’émotions.

L’hypersensible a tendance à ressentir vivement toutes les sensations, comme :

  • La lumière : les lumières vives l’éblouissent plus que la moyenne (et l’hypersensible est très sujet à la dépression saisonnière en hiver, faute de soleil) ;
  • Les odeurs : si votre voisin a abusé de l’eau de Cologne, vous serez peut-être incommodé – mais l’hypersensible, lui, risque de se sentir étranglé par l’odeur !
  • Les sons : peut-être réussissez-vous sans trop de problèmes à vous concentrer dans un endroit bruyant – pour l’hypersensible, c’est un défi presque insurmontable.

Cela peut aller jusqu’à la texture des vêtements : certains hypersensibles ne supportent pas le contact de certaines matières sur leur peau – porter certains vêtements est alors aussi intenable qu’écouter le grincement d’une fourchette contre une assiette !

En fait, les hypersensibles n’ont pas de bouclier naturel qui atténue leurs sensations.

C’est comme s’ils étaient « sans filtre » par rapport au monde extérieur !

Et ils sont « sans filtre » aussi par rapport à ce qui se passe à l’intérieur de leur propre corps.

Je veux parler de leurs émotions, bien sûr, mais aussi de :

  • la sensation de faim : avoir l’estomac vide peut plonger l’hypersensible dans un état d’énervement aigu, que les Anglais appellent « hangry », la contraction de hungry (avoir faim) et angry (être énervé) !
  • l’effet de la caféine : les grands hypersensibles ne peuvent pas boire ne serait-ce qu’une tasse de thé – ils ressentent immédiatement leur cœur battre à toute allure !
  • ou le manque de sommeil : pour l’hypersensible, être privé de sommeil n’est pas un simple inconvénient : c’est une véritable torture.

Sans surprise, les hypersensibles sont aussi plus vulnérables à la douleur.

Mais attention : ne dites pas que ce sont des « chochottes ».

Ils ont réellement plus mal que vous. Ils ressentent plus vivement la douleur.

Ce n’est pas de leur faute : ils sont « fabriqués » ainsi !

Pour les chercheurs, on ne devient pas hypersensible, on « naît » comme cela.

Et cela a des conséquences massives sur les goûts et choix de vie :

De grands émotifs, bien sûr…

En société, les hypersensibles sont sur-affectés par les émotions des autres.

On dit que ce sont des « aspirateurs » ou des « éponges » à émotions.

Il suffit que leur voisin soit de mauvaise humeur ou un peu déprimé pour que leur moral en prenne un coup, immédiatement !

Dans un restaurant, ils se sentiront mal si deux personnes se disputent, à l’autre bout de la salle !

Car il faut préciser que les hypersensibles sont souvent de grands observateurs.

Ils remarquent les petits détails qui échappent aux autres : une petite tache sur votre chemise… la moquette spéciale d’un hôtel…

…mais aussi les subtiles émotions autour d’eux :

  • le ton de votre voix un peu moins assuré que d’habitude,
  • la très légère cerne sous votre œil,
  • ou même l’énergie légèrement électrique d’une salle de réunion.

Tout cela est logique, puisqu’ils ont un radar ultra-sensible à tout ce qui se passe autour d’eux.

Voilà pourquoi la plupart des hypersensibles ont fréquemment besoin de se mettre à l’écart pour recharger les batteries… ou soulager la migraine causée par toutes ces stimulations !

On croit qu’il est timide, introverti – mais ce n’est pas toujours vrai (l’hypersensible est extraverti dans 30 % des cas).

En fait, c’est surtout qu’il est épuisant pour lui de discuter ou débattre… surtout si les échanges sont un peu tendus ou houleux !

Mais attention : ce n’est pas qu’une question d’émotions et de stimulations sensorielles.

… mais aussi de grands cérébraux !

Souvent, les hypersensibles sont aussi dans la rumination et le questionnement permanent !

Mon voisin avait l’air un peu irrité… je me demande pourquoi… et si c’était quelque chose que j’avais fait ? Ou bien pourrais-je peut-être l’aider à aller mieux ?

C’est une sorte d’hyperactivité cérébrale, un « vélo dans la tête », qui peut être trop envahissant.

Le problème, c’est qu’à force de faire attention (malgré eux !) à des myriades de détails sans importance… le monde peut leur paraître un grand « chaos désordonné ».

Du coup, pour éviter de se noyer dans un flot d’informations complexes, certains hypersensibles cherchent à « théoriser » tout ce qu’ils vivent ou observent.

Et en effet, beaucoup d’hypersensibles se posent mille questions sur un peu TOUT :

  • les « grandes questions existentielles » : le sens de la vie, de la mort, etc.,
  • mais aussi, et surtout, ce qui se passe dans la tête des autres !

Comme vous pouvez l’imaginer, tout ceci a des avantages, mais aussi des inconvénients !

Être hypersensible peut être une chance magnifique, mais…

« Les exaltés et la déplorable famille des hypersensibles sont le sel de la terre », disait Marcel Proust… et il parlait en connaissance de cause !

Proust n’aurait pas été l’immense écrivain qu’il est devenu sans son hypersensibilité, sa finesse psychologique et son attention aux détails.

Il faut dire que la plupart des hypersensibles sont facilement transportés par les arts. Certains seront plus sensibles à la musique, d’autres à la littérature, mais il est rare qu’aucune forme artistique ne provoque chez eux des sensations fortes.

Les hypersensibles sont aussi des gens passionnés, consciencieux, voire perfectionnistes.

Les amis des hypersensibles apprécient leur grande capacité d’écoute. Ou leur capacité à éviter les conflits inutiles, qu’ils voient venir bien avant les autres.

La majorité des hypersensibles sont bien incapables de cacher leurs émotions fortes : ce sont souvent des personnes authentiques, « nature », et elles sont appréciées pour cela.

Mais évidemment, il y a aussi un revers de la médaille :

… sans « entraînement », cela peut aussi être une malédiction

Avec les hypersensibles, tout prend de l’ampleur, en bien et en mal.

Pensez à cette belle phrase de Goethe :

« Les dieux donnent tout aux êtres qu’ils privilégient : les joies infiniment, les souffrances infiniment ».

De fait, les hypersensibles ressentent profondément la joie d’un simple verre entre amis.

…mais ils sont aussi beaucoup plus vulnérables aux coups durs de la vie.

Même les petits changements sans gravité leur demandent plus d’efforts d’adaptation que la moyenne : un déménagement, un nouvel emploi.

Du coup, l’enfance est généralement un moment très délicat à passer.

L’hypersensible sent bien qu’il n’est pas comme les autres. Il se sent souvent incompris.

On lui dit de se « durcir un peu », comme si c’était facile !

À l’âge adulte, son principal problème est qu’il a du mal à supporter la critique.

Personne n’aime être atteint dans son ego… mais l’hypersensible, par définition, est très facilement blessé. On dit qu’il a tendance à prendre les choses trop « personnellement ».

Ce qui l’affecte le plus, c’est ce que les autres peuvent penser de lui.

« Quand on critique mon physique, j’ai l’impression que j’ai été scindée en deux par une lame hyper rouillée et que toute la honte du monde est venue s’abattre sur moi »1, raconte une hypersensible sur Internet.

Parce que l’hypersensible a souvent une peur panique d’être rejeté, il va parfois en faire trop pour faire plaisir aux autres et ne pas les décevoir.

Comme il ne supporte pas les conflits, il va parfois préférer se faire marcher sur les pieds plutôt que d’affirmer sereinement ses souhaits légitimes – il a du mal à dire « non ».

Un autre problème est que l’hypersensible est souvent indécis.

Imaginez que vous puissiez ressentir au plus profond de vous-même tout ce qui peut mal se passer, à chaque fois que vous prenez une décision – eh bien vous auriez du mal à vous lancer, vous aussi !

Du coup, toutes les décisions peuvent être difficiles : choisir un plat au restaurant, planifier une activité familiale le week-end ou acheter un appartement !

(Notez toutefois que 20 % des hypersensibles ont paradoxalement un énorme « goût du risque » et se lancent dans des activités à « sensations fortes », comme l’escalade. L’explication est qu’ils ont à la fois une profonde intolérance à l’ennui, et un désir perpétuel de ressentir à nouveau les émotions puissantes dont ils sont capables – un peu comme un cocaïnomane).

Plus ennuyeux : l’hypersensible n’est jamais loin des ruminations. Il va ressasser ce qu’il a « mal fait » ou un mot un peu désagréable d’un de ses proches.

Du coup, l’hypersensible est plus vulnérable à l’anxiété et à la dépression.

À force de se poser mille questions, à force d’imaginer le pire, des pensées négatives peuvent tourner en boucle dans son cerveau et causer angoisse et déprime.

C’est pourquoi l’hypersensible va aussi avoir tendance à chercher du réconfort. Il peut être très attiré par le « sucré » pour se consoler, ou par l’excès de sport, pour calmer son tourbillon intérieur.

Heureusement, tout cela se « travaille », et avec un peu d’entraînement, l’hypersensible peut mener une vie épanouie, riche en émotions positives.

Je vous en reparle la semaine prochaine, restez connecté !


Cette habitude gratuite pourrait prolonger votre vie de 2 ans !

2 juillet 2025 à 08:04

Cher(e) ami(e),

Et si la clé pour vivre plus longtemps tenait dans cette habitude simple, gratuite, et accessible — que vous pouvez commencer dès aujourd’hui ?

C’est la conclusion renversante d’une étude menée par l’Université de Yale[1].

Les chercheurs ont suivi 3 635 seniors pendant 12 ans.

Résultat : ceux qui lisaient tous les jours (au moins 30 minutes)…

👉 gagnaient 23 mois de vie en moyenne

👉 et réduisaient leur risque de mortalité de 20 % !

Bien sûr, d’innombrables autres facteurs que la lecture entrent en ligne de compte, mais…

Lisez pour rallonger votre vie… et vous soigner !

Ce que les médecins commencent à reconnaître, les lecteurs le savent depuis toujours :

la lecture est une thérapie puissante.

Même le pharaon Ramsès II avait inscrit sur le fronton de la bibliothèque de Thèbes « maison de la guérison de l’âme » !

Mais si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’elle est en train de conquérir un statut de thérapie à part entière.

Avec une cascade de bienfaits durables sur la santé…

… et bien moins de médicaments[2] à la clé. 

Plusieurs pays l’ont bien compris et intègrent désormais la bibliothérapie dans leur arsenal de médecine intégrative, comme :

Des livres sur ordonnance : la France a un siècle de retard !

La pratique de la bibliothérapie « prescriptive » n’est pas nouvelle, surtout dans les pays attentifs au « care » (prendre-soin). 

Au Royaume-Uni, depuis 2013, les médecins peuvent prescrire des livres à leurs patients, souvent en lien avec leur pathologie.

Ce qu’on appelle des self-help book (livres d’auto-aide).

Résultat 12 ans après : là-bas, plus de 50 % des médecins prescrivent des livres… tandis que 90 % des patients ont trouvé cet outil utile et pertinent[3] !

Pas étonnant donc, que sur Oxford Street, ait ouvert une « pharmacie poétique » avec de drôles de médicaments :

Tout récemment, le Québec a aussi rejoint le mouvement[4] :

Lancée par le CHU de Québec-Université Laval, cette opération permet également aux médecins de prescrire des « remèdes littéraires », parmi une cinquantaine d’ouvrages[5] :

Si certains livres visent à améliorer les connaissances des patients sur leur maladie (la littératie), d’autres sont plutôt des outils d’aide à la gestion du stress et des émotions. 

Et une façon habile de renforcer au passage le partenariat patient-soignant.

C’est ce qu’avait parfaitement compris la « mère » de la bibliothérapie moderne :

Des livres pour ‘’réparer’’ les gueules cassées de la Grande Guerre

Pendant la 1ère guerre mondiale, 2 millions d’Américains sont mobilisés sur le Vieux Continent[6]

Ceux qui, par chance, rentreront sur le sol américain garderont toutefois des stigmates irréversibles.

Sadie Peterson Delaney en reçoit des centaines au sein du Veterans Administration Hospital de Tuskegee en Alabama, la plupart souffrant de stress post-traumatique.

Sadie Peterson n’est pas médecin… mais bibliothécaire de l’hôpital.

Sur ses chariots donc, pas de médicaments… mais des livres !

Elle expérimente son intuition : les livres sont capables de réduire l’anxiété et de favoriser la résilience émotionnelle[7].

Elle instaure des heures de conte et organise des groupes de discussion…

Et ça marche !

Les patients qui lisaient ou à qui on faisait la lecture, se rétablissaient plus rapidement que les autres.

Son « traitement grâce à des lectures sélectionnées » s’impose comme outil thérapeutique « global ».

Car contrairement à ce qu’on imagine, la bibliothérapie ne se limite pas au seul « bien-être mental », mais le patient dans toutes ses dimensions :

Migraines, insomnies et même addictions : essayez ce remède !

Le docteur Pierre-André Bonnet est l’un des rares médecins français à avoir étudié (et pratiqué) cette thérapie[8].

Pour les troubles anxieux et la dépression, il rappelle que les effets sont « comparables à ceux d’une psychothérapie classique[9] », en donnant notamment le sentiment d’être compris, moins seul, et l’occasion de prendre du recul.

Il suffit même de 6 minutes de lecture pour baisser, même temporairement, son anxiété de 68 %[10] selon une récente étude !

Mais les conclusions de ce médecin montrent combien la bibliothérapie va bien au-delà du bien-être psychologique : 

« La bibliothérapie est efficace notamment dans les troubles anxieux et les troubles de l’humeur, ainsi que dans certains troubles de l’érection, le sevrage alcoolique et les troubles du sommeil. »

Ce que de nombreuses études attestent également, démontrant l’intérêt de la bibliothérapie pour :

  • réduire l’anxiété avant une opération[11], comme en Inde,
  • faire face à un diagnostic de cancer[12],
  • éloigner Alzheimer et la démence de 32 %[13]
  • diminuer la détresse en cas de migraines chroniques[14],
  • réduire les symptômes liés à un côlon irritable[15]
  • améliorer la qualité de votre sommeil et réduire les réveils nocturnes,
  • ou encore cultiver votre empathie en réveillant vos neurones-miroirs !

Je vous mets au défi de trouver une autre thérapie qui fasse aussi bien…

J’ai moi-même expérimenté la puissance extraordinaire de la lecture, notamment quand j’ai traversé des deuils.

Je me souviens encore de cette sensation d’être happée par le vide intérieur et le chagrin…

… mais aussi de cette lumière inespérée et si enveloppante qu’ont pu me procurer 

Mes lectures-refuges : et vous, quelles sont les vôtres ?

Ces livres ont été d’une consolation exceptionnelle :

Ils ont été de merveilleux viatiques sur mon chemin.

Et je leur suis infiniment reconnaissante. 

Savoir qu’en France, la bibliothérapie est encore trop souvent regardée avec mépris me rend à la fois triste et révoltée.

Car je suis convaincue que toute lecture, quelle qu’elle soit, est une expérience de guérison

Souvent bien plus recommandable qu’un traitement chimique !

Et vous, qu’aimez-vous lire ? Dans quelles circonstances ?

Certains livres vous ont-ils « sauvé » ou transformé votre santé ?

Je vous lirai comme toujours avec un immense plaisir !

Prenez soin de vous et de votre bibliothèque intérieure,

Catherine Lesage

PS : Une fois de plus, cette lettre a été écrite avec le cœur… et non avec l’intelligence artificielle !

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