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Roeulx répond à sa demande locale de logements

22 octobre 2024 à 06:34

Charles Lemoine : « Il y a plus de 700 demandes de logements sur mon bureau »

Avec la construction de 100 logements, dont 93 locatifs sociaux, la collectivité locale de Roeulx fait un grand bond sur l’offre de logements sur sa commune. Pour autant, elle permet « juste de respecter notre obligation de 20 % de logement sociaux », souligne Charles Lemoine, le maire.

A la limite entre Mastaing et Roeulx, rue Ghesquière, un foncier libre a permis à l’entreprise «  Les Lotisseurs du Nord » de proposer 53 logements en collectifs, répartis dans deux immeubles, 40 maisons individuelles, et 7 lots libres. Concernant l’habitat social, le bailleur social SIGH sera le propriétaire en charge sur cette commune qu’il connaît bien, car « nous avons déjà 120 logements en location sur Roeulx », précise le Directeur adjoint du bailleur social.

« 500 logements en construction et 1 000 en projets », Alexandre Calligaris

L’opérateur n’est pas encore le plus connu sur l’arrondissement, car cette entreprise est encore jeune. « Avant la Covid, sous une autre enseigne, nous travaillions uniquement le logement individuel en accès libre. Puis, nous avons anticipé une probable baisse de la demande libre, ou plutôt de l’incapacité à acheter (effective aujourd’hui), et j’ai lancé avec mon associé cette nouvelle entreprise Les Lotisseurs du Nord  (4 ans d’existence) afin de proposer à 100 % une offre dans le bloc social », commente Alexandre Calligaris.

Déjà quelques réalisations sur le Hainaut, comme sur Crespin et Noyelles-sur-Selle, et « nous avons actuellement 500 logements en construction et 1 000 en projets dans les Hauts de France, sauf sur la MEL, mais aussi en Bretagne et en Ile de France », poursuit Alexandre Calligaris.

Un dossier traversant les crises multiples

Déjà le temps administratif, plus celui du financement, est déjà copieux, mais si vous y ajoutez la crise de l’énergie avec en corollaire la hausse des matériaux (25%), vous avez une combinaison mortifère. 

Pour autant, ce dossier a résisté aux vents contraires sur une commune dans le besoin en la matière. « Il y a plus de 700 demandes de logements sur mon bureau. D’ailleurs, je parlerai plutôt de logements locatifs, car on s’installe à Roeulx et on ne veut pas en partir. 80% des demandes sont des Roeulxois et les Roeulxoises pour un enfant voulant partir du foyer familial, une personne âgée voulant retrouver un logement plus adapté à sa situation, une recomposition familiale, mais aussi quelques demandes extérieures », commente l’édile. A ce titre, cette offre a été analysée et adaptée par SIGH. De fait, beaucoup de T2,T3, voire des T1 pour les appartements, et des T4 et T5 pour les maisons individuelles, cette ventilation correspond au profilage des demandes locales !

Pour le financement lourd de ce projet immobilier, sur 17 403 993 euros, la collectivité locale de Roeulx réalise un emprunt conséquent de 14 325 414 euros, injecte 2 603 945 euros, et bénéficie de 474 634 euros de subventions via Action logement, l’Etat, la CAPH, et le NPNRU. A travers ces chiffres, est-ce nécessaire de souligner la volonté locale de répondre à la demande logements autochtone ?

Pour la Porte du Hainaut, Pascal Jean, le vice-président en charge de l’habitat, outre la participation financière de l’EPCI, est la garant d’un service ingénierie proposé aux collectivités locales. Ce dernier est aujourd’hui indispensable pour ces dernières. 

… pour le 1er trimestre 2026

A ce stade, la phase terrassement est en cours avec un objectif parfaitement identifié pour l’achèvement en bonne fin de ce chantier lourd. En effet, le premier trimestre 2026 pourrait boucler cette offre de logements importantes. « Comte tenu de la demande, une seule commission d’attribution devrait suffire afin de répartir les 93 logements locatifs sociaux », conclut Charles Lemoine et les 7 lots libres sont quasi déjà réservés… ! Oui, le logement demeure une problématique majeure sur le Hainaut et ses 350 000 âmes.

Daniel Carlier

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Un nouveau réseau de chaleur sur le Valenciennois prend date avec le SIAVED

19 octobre 2024 à 06:48

Régis Dufour Lefort : « La présence du CVE de Saint-Saulve rassure le (futur) concessionnaire, les banques, et les bénéficiaires »

En prélude de ce Comité syndical, le nouveau SIAVED, depuis le 01 janvier 2024, avec 7 EPCI active et la fin annoncée des différents Pôle Métropolitain, du Hainaut-Cambrésis, de l’Artois…, devient l’institution publique la plus importante au sud du département. A cet effet, le quorum a été atteint à la voix près, les effets d’une croissance pouvant ne pas s’arrêter là… ! Ensuite, le décès de Marc Plateau en juillet 2024, le maire de Malincourt, implique la nomination d’une nouvel élue au sein de l’assemblée du SIAVED. Il s’agit de Marie-Josée Déprez, maire de Clary.

Dan son propos liminaire, Charles Lemoine annonce également qu’une convention d’entente est en cours de négociation. L’idée simple, en sus des 7 EPCI adhérentes, est de multiplier les sources d’approvisionnement en déchets à travers un partenariat étendu avec la Communauté de communes du Cambrésis, de la Pévèle/Carembault, du Sud de l’Avesnois, du Coeur de l’Avesnois, du SMAV sur l’Arrageois, et de Valor’Aisne. « Cette approche permet de sécuriser les investissements à Douchy-les-Mines et de rassurer nos partenaires financiers et bancaires », commente Charles Lemoine, le Président du SIAVED. Et qui sait, cette convention d’entente peut aussi se traduire par la suite à travers de nouvelles adhésions d’EPCI au SIAVED. Vous avez suivi dans les épisodes précédents des places de vice-présidents « volontairement » non pourvues à ce stade.

Ensuite, les conditions d’accès des déchetteries sont en phase d’harmonisation, un enjeu crucial pour les usagers, mais d’une grande complexité avec l’intégration de 4 nouvelles EPCI en plus des 3 historiques. Après une JPO réussie  et un séminaire de réflexion tous azimuts en septembre dernier, voilà le temps d’un projet concret sur le temps long de nouveau dans les tuyaux, en l’occurrence un réseau de chaleur sur le Valenciennois

« Le CVE de Saint-Saulve sera un pilier de ce nouveau réseau de chaleur », Charles Lemoine

A ce stade, la compétence réseau de chaleur se décline au SIAVED comme suit : Un réseau de chaleur déployé par Dalkia, dont l’exploitant est propriétaire, avec la récupération de la chaleur fatale sortie du CVE (Centre de Valorisation Énergétique) de Douchy-les-Mines vers ladite commune ; mais également un réseau de chaleur, avec toujours comme fournisseur le CVE de Douchy-les-Mines, vers Denain, mais cette fois le SIAVED est le propriétaire du réseau.

Ici, le vote de la délibération du SIAVED de ce jeudi 17 octobre 2024 lance une nouvelle opération à travers la mise en oeuvre d’un réseau de chaleur sur le Valenciennois. Ce dernier est intéressant à plus d’un titre pour les 7 communes bénéficiaires, Valenciennes, Saint-Saulve, Anzin, Beuvrages, Famars, Aulnoy-lez-Valenciennes sur Valenciennes Métropole et Trith-St-Léger sur La Porte du Hainaut. 

L’objet est de bénéficier d’un ensemble de fournisseurs privés de chaleur fatale (fumée d’usine) sur le Valenciennois, l’entreprise LME, Ascoval, et Magnesita, mais également associé le CVE de Saint-Saulve, un des 3 CVE du SIAVED, dans la boucle. « L’intégration du CVE de Saint-Saulve constitue un élément de stabilité du système. Sa présence rassure le (futur) concessionnaire, les banques, et les bénéficiaires. Plus globalement, ce projet participe à la décarbonation du territoire de Valenciennes Métropole », commente Régis Dufour Lefort, élu du SIAVED et vice-président en charge du climat au sein de la CAVM.

Les bénéficiaires seront des gros consommateurs en énergie comme le Centre Hospitalier de Valenciennes. « D’ailleurs, cette chaleur fournie ne sera qu’une petite partie de leurs besoins, mais cela fait totalement partie d’un choix écologique et d’un affichage sur la décarbonation », poursuit-il. Dans le même registre, l’UPHF sur les différents sites du Valenciennois, l’entreprise Soufflé le long du canal de l’Escaut, sans oublier des logements et des équipements publics. 

Le président du SIAVED salue la collaboration de l’EPCI à la création d’une nouvelle institution à travers l’intégration d’un outil crucial dans ce circuit vertueux : « Le CVE de Saint-Saulve sera un pilier de ce nouveau réseau de chaleur. C’est un projet important pour notre territoire ».

Un calendrier au long cours…

Dans les prochains mois au sein de Valenciennes Métropole, le lancement de l’appel d’offres « avec 3 ou 4 entreprises en capacité de réaliser ce projet », ajoute Régis Dufour Lefort. Puis, le choix du concessionnaire probablement en fin d’année 2025 ; démarrage des travaux en 2027 et un réseau opérationnel en 2030. Bien sûr, cela demeure un calendrier très mobile. 

Daniel Carlier

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