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D’un chantier à l’autre à Denain

16 décembre 2024 à 07:11

(Centre aqualudique de Denain)

Natureo, un centre aqualudique performant et plus rentable… !

A plusieurs reprises dans ce Conseil municipal, le nouveau centre aqualudique était au coeur du débat. En effet, le rapport 2023 de Natureo, exploitant de la DSP sur la première année pleine (ouverture février 2022) d’exercice, met en lumière 134 204 entrées, contre 1226 268 en 2022. Evidemment, l’ancienne piscine Gustave Ansart, dans son jus, était loin de ce résultat. Concrètement, il se traduit en chiffre d’affaires, 840 000 € pour l’année 2023 contre 145 000 € en 2019, la dernier année de pleine exercice de l’ancienne piscine G. Ansart. 

Pour autant, la structure est encore en déficit. « Cela n’inquiète pas outre mesure l’exploitant où elle peut faite des économies sur la gestion de l’eau. Bien sûr, le choc des énergies (durant l’hiver 2022/2023) a impacté cette gestion (et un reflux des prix énergétiques pour 2023/2024) », précise Manuel Schabaillie, le DGS de Denain.

Ensuite, le sujet du tarif d’entrée a été très discuté par l’opposition municipale. Evidemment, le prix actuel de 3,20€ est supérieur à celui de l’ancienne structure et en hausse en 2025 de 16%, mais la maire de Denain « égrène le comparatif avec les piscines des communes voisines où notre tarif d’entrée demeure moins important au final ». Pour Youssouf Fedal : « Comparaison n’est pas raison. On ne peut pas comparer Denain, Valenciennes, et Saint-Amand-les-Eaux en terme de pouvoir d’achat. »

Eternel débat sur la commune de  Denain où d’un côté, la majorité municipale utilise le statut peu envié de ville la plus pauvre de France pour capter le maximum de subventions dans tous les domaines, et c’est de la bonne gestion, et en même temps cesser de lui parler de cette étiquette collante pour la vie au quotidien de la commune. 

Anne-Lise Dufour rappelle aussi qu’il y a une « possibilité de se restaurer sur site », car à ce stade les professionnels se succèdent à la tête de ce restaurant et n’arrivent pas à le développer. 

L’ERBM pour les espaces publics

Autre délibération importante à travers la convention financière pour la requalification des espaces publics permise par l’ERBM. En effet, la différence entre l’ANRU et l’ERBM (Engagement pour le Renouvellement Urbain) réside dans la participation du dispositif ERBM dans la réhabilitation des espaces publics, dans son volet 2 et 3, mais pas l’historique ANRU de Jean-Louis. Borloo. Par contre, la première magistrate souligne aussi que l’ANRU, comme le NPNRU, fixe un moment de subventions acquise définitivement tandis que l’ERBM repose sur des crédits annuels à renouveler chaque année. « C’est pourquoi, la proposition de la Ministre du logement (démissionnaire), Valérie Létard, de sanctuariser ces crédits de l’ERBM jusqu’à 2027 (fin du dispositif 2027) est une bonne idée », déclare Anne-Lise Dufour.

Les quartiers concernés par ce projet de renouvellement urbain sont la Cité Turent, la Cité Chabaud Latour et Cité Bellevue, mais un autre site est également à l’étude, la Fosse Mathilde. De plus, cette dernière n’est pas incluse dans le dispositif de l’ERBM.

Le cas spécifique de la Fosse Mathilde

En effet, cet ancien puits a laissé un patrimoine bâti très précieux et listé dans les éléments reconnus par l’UNESCO pour le bassin minier.  Un projet assez ambitieux était à l’étude sur ce patrimoine remarquable. A ce titre, l’EPF (L’établissement Public Foncier) est propriétaire du site et doit assurer les travaux du clos et couvert prochainement. « Par contre, nous connaissons un problème de fuite de gaz (de mine), par intermittence, et l’EPF doit aussi sécuriser ce puits », commente la maire.

Néanmoins, ce danger permanent, même sécurisé, conduit à réduire drastiquement les ambitions sur ce site. « Nous avons suggéré à l’Etat l’implantation d’une Maison Frances Services. Cette proposition a été validée par les services de l’Etat. Bien sûr, l’emprise occupée sera bien inférieure (au précédent projet à l’étude) », ajoute-t-elle.

La franchise « La Goudale » à Denain

Dans cette construction d’un centre-ville, inexistant de fait, sur la commune de Denain, un forum est en chantier en lieu et place de l’ancienne salle Aragon. Sur ce dossier, un espace de restauration, voulu de qualité, est souhaité par la majorité municipale. A ce titre, une délibération a validé la signature d’un « Crédit bail » à un futur exploitant. 

Pas évoqué dans cette délibération, le nom de l’exploitant est en phase de négociation. Par contre, le franchiseur a été révélé par La Voix du Nord, en l’occurrence « La Goudale ». C’est incontestablement une belle signature-brasserie à la française dans l’assiette ! « Nous sommes en négociation avec le futur Franchisé sur la durée du Crédit bail, le coût de location/vente, etc. L’idée est de ne pas asphyxier financièrement le professionnel dès son démarrage. Cette ouverture va dynamiser la place. Aujourd’hui, nous votons la déclaration de principe d’un Crédit-Bail », commente Anne-Lise Dufour. En résumé, c’est l’heure de la Négo… !

Sur ce point, Joshua Hochart, élu de l’opposition, s’inquiète de la vente « d’un morceau de la ville de Denain sur une durée de 15/20/30 ans ». Certes, le choix de l’exploitant est déterminant et qui plus est en plein coeur de ville. Néanmoins, nous ne sommes pas dans une économie administrée et on ne peut pas bénéficier d’une vente sonnante et trébuchante, avec un retour en moins de 5 ans, et d’une exploitation 100% privée et pérenne. Sinon, il faut s’adresser à LVMH… !

« Denain respecte la loi Besson », Anne-Lise Dufour

Comme quasi à chaque conseil municipal, le sujet sensible des « gens du voyage » est abordée avec crispation. A ce stade, notre « aire d’accueil est mal gérée. Les occupants s’installent avec leur caravane définitivement et il n’y a donc plus de rotation. Par contre, Denain respecte la loi Besson, mais La Porte du Hainaut n’est pas en règle », précise la maire. Le Sous-Préfet de Valenciennes devrait présenter une solution au niveau de l’arrondissement… en 2025 !

Daniel Carlier

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(Denain) Chaque M2 de la rénovation urbaine compte !

11 octobre 2024 à 04:40

(Visuel/Maison des Projets d’un plan à l’ancienne des travaux de la commune sur Denain, ce n’est pas du 3D, mais du concret)

Dans les premières délibérations, il y avait la validation d’une dépense dans le cadre de la création ex nihilo d’une « cour oasis » à l’école La Fontaine. Outre l’objet de ces cours d’écoles visant à proposer un îlot de fraîcheur aux élèves, peut-être une obligation dans 15 ans, elle met en lumière son financement. En effet, 98 159 euros dont 80% du Fonds vert et 20% pour la ville souligne l’usage par de multiples collectivités locales de ce Fonds dédié à tous les travaux reliés au climat. Véritable couteau suisse de la transition écologique, pratique pour les édiles afin de boucler leur projet, ce Fonds vert est menacé dans le prochain budget national 2025 et pour être transparent, Bruno Lemaire voulait aussi tailler dedans. « Cette dotation est validée sur l’enveloppe 2024, nous avons l’assurance d’obtenir ces fonds », rassure Anne-Lise Dufour.

Le diable est dans le détail… foncier

Comme chacun sait, Denain traverse une période de travaux quasi inédite en terme de transformation d’ensemble, supérieure à ceux du tramway en comparaison, avec un centre-ville en mutation prochaine, des quartiers, des espaces publics revisités, etc. Le premier dossier, du premier projet global actuel NPNRU, d’une réflexion globale relative à une rénovation urbaine lourde est intervenu sur l’îlot Basly… en 2006 avec le rachat par l’EPF (Etablissement Public Foncier) de cet espace urbain dégradé. Acquisition amiable à « 90% et 10% d’expropriation », selon une chargée de mission (Maison des Projets), tout semble bordé. Pour autant, plusieurs délibérations absolument indispensables pour poursuivre cette transformation majuscule ont été passées au Conseil municipal. En résumé, l’adjoint Jean-Pierre Crasnault a indiqué « qu’un M2 » avait été mal attribué dans les cessions et par suite que la propriété foncière, entre l’EPF, puis la ville, et enfin le bailleur social, devait régulariser cette erreur administrative. « Toutes ces délibérations pour 1 M2, mais elles permettent de réaliser cette rénovation complète de l’îlot Basly », mentionne la maire. 

Napoléon, l’inventeur du cadastre, ce projet un peu fou de mesurer tout le territoire français, au moins en Métropole au début, ne savait pas que son respect au mètre carré serait un mur administratif si complexe pour les propriétaires et une bénédiction pour les avocats… !

Installation d’un crématorium

Plus d’enterrement, mais une crémation, cette pratique se généralise, voire pourrait être l’usage premier dans peu de temps. La ville de Denain va se doter d’un crématorium sur sa commune. Proche du cimetière actuel, de l’autoroute et du tramway, des espaces fonciers ont été expropriés pour obtenir les terrains suffisants à la construction d’un site dédié.

Dans le cadre d’une DSP, l’entreprise OGF a remporté l’appel d’offres pour la construction et l’installation d’un crématorium. « Elle nous versera pendant 30 ans une soulte et au bout de ses 30 ans, le site appartiendra à la ville », précise Anne-Lise Dufour. Dans 50 ans, les cendres auront sans doute une seconde vie plus en phase avec le réemploi, c’est morbide…, mais certains y pensent !

« Contrats de quartier 2030 »

La délibération relative à l’adoption en Conseil municipal du nouveau « Contrat de quartier 2030 », fixant les nouvelles limites de la géographie prioritaire, les fameux QPV (Quartier Politique de la Ville), rappelle certaines données importantes. Parfois, on compare les dotations publiques du voisin, mais sur 8 700 foyers, soit plus de 21 000 habitants, 14 000 vivent dans un espace de géographie prioritaire sur Denain. 

A ce titre, l’année 2025 sera une année de recensement. Une étape décisive pour les communes, car il détermine le nombre d’habitants et par capillarité les dotations à la clé (DGF/Dotation Générale de Fonctionnement). Et justement, la prise en compte, ou non, d’un futur peuplement nouveau dans un quartier en pleine révolution urbaine constitue un véritable sujet. Il est pris en compte ou pas ? A ce stade, il semblerait que le NPNRU (Nouveau Plan National de la Rénovation Urbaine), oui, mais pas l’ERBM (Engagement pour le Renouveau du Bassin minier), et quid des autres dispositifs de rénovation urbaine…, un enjeu colossal pour les communes concernées.

Sur cette délibération, Youssouf Fedal reproche à la premier magistrate « son manque de vision pour Denain ». Elle répond tout de go que la « présence en commission » aiderait à comprendre le dossier.

Volet éducatif 

Une délibération et une question orale ont mis en lumière des aspects positifs d’une initiative locale et une nationale.

En premier lieu, la commune de Denain récompensait déjà les élèves diplômés d’une mention au BAC, entre autres, à travers une carte cadeaux chez ses partenaires locaux. Cette fois, elle ajoute un dispositif similaire pour les détenteurs d’un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnelle).

Là encore, nous voyons que tous les chemins nous ramènent au budget national, car l’aide à l’apprentissage, très soutenu pendant dans 7 ans sous forme de prime à l’embauche d’un apprenti, sera réduite assez drastiquement. La Chambre des Métiers et de l’Artisanat va essayer de peser pour limiter la casse… !

Ensuite, une question orale de Michèle Dandois a évoqué le port de l’uniforme compte tenu du 1er mois de l’expérimentation au sein de l’école Michelet. Un peu comme un témoignage national dans une Matinale de grande écoute, l’expérience est instructive. Emmanuel Cherrier, adjoint en charge, a demandé un retour des personnes concernées. Pour la Directrice de l’école : « Très positif, unité, égalité entre les élèves sans distinction de classe sociale, notamment pour des enfants issus de familles aux ressources très modestes » ; pour certains enseignants « pas de difficulté, pas de changement dans l’apprentissage, mais un respect de l’uniforme et une certaine homogénéité », et les élèves « fierté de porter l’uniforme, contents, et notamment la tenue de sport ». Une adjointe/enseignante au sein de cette école témoigne : « Les élèves sont moins distraits par la tenue vestimentaire des autres. Je note qu’ils portent (dorénavant) tous une tenue de sport pour leur cours d’EPS, c’est très bien ! ».

Bien sûr, l’expérimentation « est prévue sur 2 ans, il est bien trop tôt », conclut Anne-Lise Dufour. Toutefois, ll semblerait que l’idée dans la pratique va exploser, façon puzzle, toutes les grandes idées sur les libertés individuelles. On est tellement doué sur le sujet… !

Daniel Carlier

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