Vue normale

Reçu aujourd’hui — 30 octobre 2025

Zuck admet que les investissements en IA de Meta pourraient ne pas entraîner de nouvelles innovations rapidement

30 octobre 2025 à 18:48

Meta, l’entreprise précédemment connue sous le nom de Facebook, a une mission qui attire l’attention : un incroyable montant de 72 milliards de dollars est prévu pour l’infrastructure IA d’ici 2025. Cependant, dans un contexte de recul préoccupant de 8 % de la valeur boursière, les investisseurs sont compréhensiblement anxieux. Le PDG Mark Zuckerberg a […]

Le post Zuck admet que les investissements en IA de Meta pourraient ne pas entraîner de nouvelles innovations rapidement est apparu en premier sur Moyens I/O.

Reçu avant avant-hier

Vaccin COVID - Une turbo bonne nouvelle pour le traitement du cancer

Par :Korben
24 octobre 2025 à 08:04

Vous vous souvenez des débats enflammés sur les vaccins COVID et de ces théories complotistes de “turbo cancer” qui circulaient partout sur les réseaux sociaux ? Bon c’est un peu has been maintenant mais c’était cette fausse idée que les vaccins mRNA provoqueraient des cancers fulgurants…

Et bien accrochez-vous, parce que des chercheurs très sérieux viennent de découvrir EXACTEMENT l’inverse. Vous allez voir, c’est drôle !

Des oncologues de l’Université du Texas et de l’Université de Floride ont analysé les dossiers de plus de 1000 patients atteints de cancers du poumon ou de mélanomes avancés et ils ont remarqué un truc bizarre : les patients qui avaient reçu un vaccin mRNA contre la COVID dans les 100 jours suivant le début de leur immunothérapie vivaient beaucoup plus longtemps que les autres. Genre, 2 fois plus longtemps.

Concrètement, la survie médiane passe de 20 mois sans vaccin à 37 mois avec vaccin et au bout de 3 ans, 56% des patients vaccinés sont toujours en vie, contre seulement 31% chez les non-vaccinés.

Bon alors, comment c’est possible ? Hé bien pour comprendre, faut faire un détour rapide par l’immunothérapie. En effet, depuis une dizaine d’années, on traite certains cancers avec des médicaments qui ne ciblent pas la tumeur directement mais débloquent en réalité le système immunitaire.

Le truc, c’est que les cellules cancéreuses sont malignes (sans mauvais jeu de mots..) puisqu’elles utilisent une protéine appelée PD-L1 pour littéralement désactiver les lymphocytes T, les fameux soldats de notre système immunitaire. Les inhibiteurs de checkpoint comme le pembrolizumab ou le nivolumab empêchent alors cette désactivation et le système immunitaire peut enfin faire son boulot et attaquer la tumeur.

Sauf que ça ne marche pas sur tous les cancers. Il y a ce qu’on appelle les tumeurs “chaudes” et les tumeurs “froides”. Les chaudes ont été repérées par le système immunitaire et ont été infiltrées par des cellules immunitaires. Les froides, par contre, sont invisibles. Aucune cellule immunitaire autour, aucune réaction. Et pour ces tumeurs froides, l’immunothérapie classique ne sert à rien et c’est un cauchemar à combattre.

De leur côté, les vaccins mRNA COVID agissent comme une alarme incendie pour le système immunitaire. Quand vous recevez votre dose de Pfizer ou Moderna, votre corps produit un tsunami d’interféron de type I. C’est une molécule de signal qui met tout le système immunitaire en alerte rouge : Les cellules présentatrices d’antigènes se réveillent, les lymphocytes T se multiplient, et tout le monde passe en mode combat !

Et cette activation généralisée, elle ne se limite pas au virus COVID puisque le système immunitaire en profite pour scanner TOUT ce qui traîne, y compris les cellules cancéreuses qui jusque-là passaient inaperçues. Les tumeurs froides deviennent alors chaudes et se mettent à exprimer du PD-L1 pour tenter de se protéger. Et c’est justement à ce moment-là que les inhibiteurs de checkpoint entrent en jeu et bloquent cette défense.

Les chercheurs ont donc testé ça sur des modèles animaux pour comprendre le mécanisme exact et ont confirmé que le vaccin seul ne suffit pas. Il faut la combinaison vaccin mRNA + immunothérapie pour obtenir l’effet maximal. L’un réveille le système immunitaire, l’autre maintient l’attaque active contre la tumeur.

Le plus fou dans cette histoire, c’est que personne ne cherchait cet effet. Élias Sayour, l’un des chercheurs principaux à l’origine de cette découverte, bossait déjà sur des vaccins mRNA anti-cancer personnalisés depuis 2016 et avait remarqué que les molécules d’ARN messager pouvaient entraîner le système immunitaire même sans cibler des antigènes tumoraux spécifiques. Mais de là à imaginer que les vaccins COVID développés en urgence pour une pandémie auraient ce pouvoir contre le cancer, personne ne l’avait anticipé.

D’ailleurs, il y a eu quelques cas rapportés dans la littérature médicale de patients dont les tumeurs ont spontanément régressé après une vaccination COVID et à l’époque, tout le monde trouvait ça anecdotique… peut-être des coïncidences. Mais avec cette étude portant sur plus de 1000 patients et contrôlant 39 variables différentes (stade du cancer, traitements antérieurs, comorbidités, etc.), c’est difficile de parler de hasard.

Cinq fois plus de chances d’être en vie trois ans après le diagnostic, juste en ajoutant un vaccin qu’on a déjà sous la main et qui a été administré à des milliards de personnes, c’est pas rien.

Maintenant, avant de crier au miracle, quelques précisions importantes quand même. Cette étude est observationnelle, et ce n’est pas un essai clinique randomisé. Ça veut dire que les chercheurs ont analysé des données existantes, et n’ont pas assigné aléatoirement les patients à un groupe ou l’autre. Il pourrait donc y avoir des biais cachés. Par exemple, les patients qui ont choisi de se faire vacciner pendant leur traitement cancer sont peut-être aussi ceux qui suivent mieux leurs protocoles de soin en général ?

Mais les chercheurs ont anticipé cette critique et ont utilisé des techniques statistiques avancées pour éliminer un maximum de facteurs confondants et même avec ça, le signal reste fort. Assez fort en tout cas pour justifier de passer à l’étape d’un vrai essai clinique prospectif.

L’équipe lance donc un essai à grande échelle sur des patients atteints de cancer du poumon, avec 2 groupes : un qui reçoit l’immunothérapie standard, l’autre qui reçoit immunothérapie + vaccin mRNA COVID. Si les résultats confirment ce qu’ils ont observé, on pourrait alors voir les protocoles de traitement évoluer très rapidement.

Et contrairement aux vaccins anti-cancer personnalisés qui nécessitent d’analyser la tumeur de chaque patient pour créer un vaccin sur mesure (c’est cher et complexe…), les vaccins COVID eux sont déjà produits en masse, approuvés, dispo partout, et relativement peu chers.

On savait que non seulement ces vaccins COVID ne causaient pas de cancer mais découvrir qu’en plus ils pourraient bien devenir un outil standard pour TRAITER le cancer, c’est turbo-marrant je trouve… La science nous réserve toujours des surprises, et c’est pour ça qu’elle me passionne !

Si ça vous dit, l’étude a été publiée dans Nature, et vous pouvez la lire en intégralité ici si vous voulez rentrer dans les détails statistiques et biologiques.

Quantum Echoes - Fini le bullshit, l'informatique quantique devient enfin vérifiable !

Par :Korben
23 octobre 2025 à 09:48

Pendant 30 ans, les experts en informatique quantique vous demandaient de les croire sur parole du genre “Mon ordi quantique est 13 000 fois plus rapides que ton PC Windows XP…”. Mais bon, ils sont rigolo car c’était impossible à vérifier ce genre de conneries… M’enfin ça c’était jusqu’à présent car Google vient d’annoncer Quantum Echoes , et on va enfin savoir grâce à ce truc, ce que l’informatique quantique a vraiment dans le ventre.

Depuis 2019 et la fameuse “suprématie quantique” de Google , on était en fait coincé dans un paradoxe de confiance assez drôle. Google nous disait “regardez, on a résolu un problème qui prendrait 10 milliards de milliards d’années à un supercalculateur”. Bon ok, j’veux bien les croire mais comment on vérifie ? Bah justement, on pouvait pas ! C’est un peu comme les promesses des gouvernements, ça n’engage que les gros teubés qui y croient ^^.

Heureusement grâce à Quantum Echoes, c’est la fin de cette ère du “Faites-nous confiance” car pour la première fois dans l’histoire de l’informatique quantique, un algorithme peut être vérifié de manière reproductible . Vous lancez le calcul sur la puce Willow de Google, vous obtenez un résultat. Vous relancez, vous obtenez le même. Votre pote avec un ordi quantique similaire lance le même truc, et il obtient le même résultat. Ça semble basique, mais pour le quantique, c’est incroyable !!

Willow, la puce quantique de Google

L’algorithme en question s’appelle OTOC (Out-Of-Time-Order Correlator), et il fonctionne comme un écho ultra-sophistiqué. Vous envoyez un signal dans le système quantique, vous perturbez un qubit, puis vous inversez précisément l’évolution du signal pour écouter l’écho qui revient. Cet écho quantique se fait également amplifier par interférence constructive, un phénomène où les ondes quantiques s’additionnent et deviennent plus fortes. Du coup, ça permet d’obtenir une mesure d’une précision hallucinante.

En partenariat avec l’Université de Californie à Berkeley, Google a testé ça sur deux molécules, une de 15 atomes et une autre de 28 atomes et les résultats obtenus sur leur ordinateur quantique correspondaient exactement à ceux de la RMN (Résonance Magnétique Nucléaire) traditionnelle. Sauf que Quantum Echoes va 13 000 fois plus vite qu’un supercalculateur classique pour ce type de calcul.

En gros, ce qui aurait pris 3 ans sur une machine classique prend 2 heures sur un Willow.

Cette vitesse, c’est impressionnant mais ce qui change la donne dans cette annonce, c’est cette notion de vérifiabilité ! Bref, c’est fini le bullshit, maintenant la structure de systèmes quantiques (des molécules aux aimants en passant par les trous noirs) sera vérifiable et comparable.

Et les applications concrètes sont déjà plutôt bien identifiées : Découverte de médicaments, pour comprendre comment les molécules se lient à leurs cibles, la science des matériaux, pour caractériser la structure moléculaire de nouveaux polymères ou les composants de batteries, la fusion nucléaire…etc tout ce qui nécessite de modéliser des phénomènes quantiques avec une précision extrême !

Google compare ça à un “quantum-scope”, capable de mesurer des phénomènes naturels auparavant inobservables un peu comme l’ont été le télescope et le microscope qui nous ont donné accès à de nouveaux mondes invisibles. Le Quantum Echoes nous donne un accès ce monde quantique sauf que cette fois, on pourra vérifier que la réalité est identique à celle annoncée par les scientifiques.

Source

Ce tissu intelligent transforme votre pull en assistant vocal

Par :Korben
15 octobre 2025 à 08:56

Ce petit choc désagréable quand on touche une poignée de porte en hiver, ce crépitement énervant quand on enlève un pull, ou encore ce moment où nos cheveux se dressent tout seuls comme si on venait de toucher une bobine Tesla… Vous l’aurez compris, je déteste l’électricité statique !

Et pourtant, des chercheurs de l’université de Suzhou en Chine viennent de transformer ce phénomène naturel relou en un truc plutôt cool ! En effet, ils ont eu l’idée contre-intuitive de l’amplifier et de l’utiliser.

Et le résultat de leurs recherches, c’est la mise au point d’un tissu intelligent baptisé A-Textile qui transforme votre voix en commandes pour l’IA. Pas de microphone, pas de batterie mais juste du tissu et de l’électricité statique !

En effet, quand vous parlez, l’air vibre et ces vibrations font bouger légèrement les fibres du tissu. Et quand des fibres se frottent les unes aux autres, elles génèrent de minuscules charges électrostatiques. C’est ce qu’on appelle l’effet triboélectrique , c’est à dire le même phénomène qui vous mets une châtaigne en hiver quand vous ouvrez votre voiture.

Sauf qu’ici, au lieu de vous électrocuter bêtement, ces charges sont captées, amplifiées et transformées en signal électrique exploitable. Et ce signal, une IA le lit et le comprend avec une précision de 97,5% d’après l’équipe de Suzhou , et cela peu importe si l’environnement est bruyant ou pas.

Dans le futur, on pourra donc peut-être chuchoter un truc à son pull pour que la clim ou la lumière s’allume. Nos vêtements vont devenir une IHM de plus (Interface Homme Machine) et pour que ça marche, les scientifiques ont conçu une structure multicouche assez élégante. La surface du tissu est recouverte d’un composite fait de nanofleurs de sulfure d’étain en 3D (SnS2, pour les intimes) intégrées dans du caoutchouc de silicone. En dessous, il y a une couche de textile carbonisé à base de graphite qui accumule les charges.

Cette combinaison permet ainsi d’atteindre une tension de sortie de 21 volts et une sensibilité de 1,2 volt par pascal. Pour vous donner une idée, c’est plus puissant que le coup de jus que vous prenez en touchant une poignée de porte. Mais cette fois, c’est utile car le tissu est alors capable de capter les fréquences entre 80 et 900 Hz, ce qui couvre largement la voix humaine. Même un chuchotement ça passe et comme c’est flexible, lavable et qu’on peut le coudre dans une chemise, une veste ou un uniforme de travail, ça devient portable au quotidien.

Les chercheurs ont donc testé le truc dans des scénarios concrets. Ils ont connecté A-Textile à ChatGPT et posé des questions complexes genre “Quelle est la météo aujourd’hui ?” ou “C’est quoi le metaverse ?”. Ils ont même contrôlé des appareils domotiques (allumer/éteindre une lampe, un climatiseur) juste avec la voix et ont demandé à Google Maps de calculer un itinéraire. Ils ont même réussi à générer des recettes de cocktails.

Et tout ça sans toucher un smartphone ni porter d’écouteurs. Juste en parlant normalement à leurs fringues, un peu comme quand vous discutiez avec une chaussette enfilée sur votre main quand vous étiez petit.

Après en bon rabats joie, vous allez me dire : “Ouais mais on a déjà des assistants vocaux partout”. C’est vrai, sauf que là, c’est pas un objet de plus à acheter, à recharger, à synchroniser avec vos autres gadgets. C’est intégré dans ce que vous portez déjà, comme ça au lieu d’ajouter des couches de technologie, on en retire, on simplifie. L’interface disparaît et il ne reste plus que vous et vos vêtements qui comprennent ce que vous dites.

Je me demande si ça va fonctionner pour les gens qui passent leur journée en slip comme certains d’entre vous, mais en tout cas, ça ouvre des perspectives énormes notamment pour les personnes handicapées qui galèrent avec les interfaces tactiles ou vocales classiques. Ou encore pour les gens qui bossent dans des environnements dangereux où sortir un téléphone peut être risqué.

Puis pour ceux qui veulent juste arrêter de jongler entre quinze appareils différents pour faire un truc aussi simple que régler le chauffage ou allumer la TV c’est chouette non ?

Voilà, donc la prochaine fois que vous prendrez un coup de jus en enlevant votre pull, dites vous que bientôt ça vous permettra de commander un Uber Eats ou de lancer Netflix ^^

Source

À cause de l'IA, vous ne pourrez bientôt plus vous fier à vos souvenirs

Par :Korben
14 octobre 2025 à 13:10

Cette année, avec Nano Banana, ChatGPT, Sora, Seedream et j’en passe, on est quand même passé de “Je cherche une image sur le net” à “Tiens, et si je demandais à Google (ou un autre) de créer l’image que je cherche…”. Comme ça, on ne perd plus de temps à en regarder plein pour trouver la meilleure, et surtout on ne se pose plus la question de est-ce que c’est une image sous copyright ? Ou une image mise en ligne sur un site Creative Commons dont la licence libre sera retirée dans quelques années par un cabinet d’avocat véreux spécialisé dans le copyright trolling… et qui viendra ensuite vous réclamer du pognon .

Et tout ce délire de génération d’images ne risque pas de s’arranger, notamment avec Nano Banana (c’est le petit nom de Gemini 2.5 Flash Image, le modèle de génération d’images de Google) que Google vient d’intégrer dans certains de ses services. En effet, très bientôt vous allez pouvoir modifier, remixer, transformer des images directement depuis la recherche Google (AI Mode), Lens, ou directement vos photos !

Vous prenez une photo avec Lens, ensuite, hop, vous ajoutez un petit prompt texte, et l’IA transformera l’image selon vos désirs. Vous pouvez aussi chercher un truc dans Google Search, puis modifier visuellement le résultat à la volée si ça vous amuse.

Vous allez par exemple chercher un canapé bleu marine sur Google Images, tomber sur la photo de vos rêves sauf que le canapé est rouge brique et hop, l’application le passera en bleu marine directement dans les résultats de recherche. Vous pouvez même mixer deux images pour créer quelque chose de nouveau…

C’est chouette techniquement mais philosophiquement, c’est un délire car la frontière entre le réel et le généré va devenir encore plus floue. On va très vite perdre la notion de ce qui existe vraiment car chaque image pourra être un remix à la demande et au final personne ne saura plus ce qui vient d’un vrai appareil photo ou d’un algo.

C’est une nouvelle réalité qui arrive, où le faux et le vrai se mélangent, faisant disparaitre nos repères.

Au niveau de Google Photos, c’est encore plus inquiétant car on va pouvoir fusionner des images perso, créer des collages, ajouter des éléments de certaines photos dans d’autres photos…etc. On va donc pouvoir se créer des souvenirs qui n’ont jamais existé. Votre gamin n’était pas là pour la photo de famille ? Hop, on le rajoute. Un coucher de soleil moyen-bof sur une photo de vacances ? Hop, on le rend épique.

Nos enfants vont donc grandir avec des albums photo mi-réels mi-générés par IA et au bout de quelques années, plus personne ne se souviendra de si c’était vrai ou pas.

Bref, comme je le disais, technologiquement, c’est impressionnant mais on se demande quand même où se trouve la limite entre retouche créative et falsification de notre mémoire ?

J’en sais quelque chose, la mémoire humaine est déjà très fragile. Elle se réécrit à chaque souvenir et même à chaque évocation d’un souvenir…. Alors si en plus on lui file des photos modifiées pour coller à une réalité qu’on fantasme, j’imagine qu’on va tous finir par croire à des événements qui n’ont jamais eu lieu, surtout si ce sont des modifications subtiles, crédibles.

Bref, ces nouveautés liées à Nano Banana sont déployées uniquement aux États-Unis et en Inde pour le moment, ce qui vous laisse un peu de temps pour réfléchir à tout ça et vous préparer à sauter ou pas dans ce délire de réécriture de vos propres souvenirs.

A vous de voir !

Source

Quand avoir mal est une question de priorité...

Par :Korben
13 octobre 2025 à 09:21

Est-ce que vous êtes déjà demandé pourquoi les soldats blessés au combat ne réalisent pas immédiatement qu’ils pissent le sang ? Ou pourquoi votre mal de dos disparaît mystérieusement quand vous êtes en retard pour un truc important ?

Hé bien des chercheurs de l’ Université de Pennsylvanie viennent de trouver l’interrupteur neuronal responsable et c’est assez dingue comme découverte, vous allez voir !

L’équipe de J. Nicholas Betley a identifié un groupe de neurones dans le tronc cérébral qui agissent comme un bouton “Ne pas déranger” pour la douleur chronique. Ces neurones, qu’on appelle Y1R, se trouvent dans une zone appelée le noyau parabrachial latéral . Un nom compliqué pour un truc très basic… en gros, votre cerveau a un système de priorisation brutal : La survie d’abord, le confort après !

Quand vous avez faim, soif ou peur, votre cerveau libère un neuropeptide appelé NPY. Ce neuropeptide vient se fixer sur les récepteurs Y1 de ces neurones du tronc cérébral, et quand ça arrive, les signaux de douleur chronique sont réduits. Pas coupés complètement, mais clairement atténués.

Votre cerveau vous dit en gros : “Écoute bonhomme, je sais que tu as mal au dos, mais là on a un problème plus urgent à gérer”.

L’équipe a utilisé pour cela l’imagerie calcique pour observer l’activité neuronale en temps réel chez des souris. Et ils ont constaté que les neurones Y1R ne réagissaient pas aux douleurs courtes et aiguës. Par contre, ils restaient actifs en continu pendant les douleurs prolongées. C’est ce qu’on appelle une activité tonique, et quand les chercheurs ont bloqué artificiellement l’activité de ces neurones, les souris ont vu leur douleur chronique diminuer.

Mais elles réagissaient toujours normalement aux dangers immédiats comme toucher une surface chaude par exemple. Le système de douleur aiguë fonctionnait toujours, mais la douleur persistante était très réduite.

Ça pourrait expliquer par exemple pourquoi vous oubliez votre migraine quand vous êtes concentré sur un truc urgent. Ou pourquoi l’adrénaline d’une situation stressante peut vous faire oublier une blessure. C’est votre cerveau qui active ce circuit sans vous demander votre avis.

Il priorise selon ses propres critères et ses critères datent de l’époque où on chassait le mammouth ^^.

Betley dit que cette découverte ouvre une nouvelle voie de traitement, car si on arrive à mesurer l’activité de ces neurones Y1R, on pourrait avoir un biomarqueur fiable de la douleur chronique. C’est un truc qui manque cruellement aux médecins et aux labos pharma car aujourd’hui, la douleur chronique se mesure surtout par ce que vous racontez. C’est subjectif, c’est très difficile à quantifier et donc très difficile à traiter.

Là, ceux qui en font des caisses en hurlant à la mort alors qu’ils n’ont presque rien devraient vite se faire repérer (coucou les footballeurs)… alors que ceux qui douillent vraiment, mais qui serrent les dents seront peut-être mieux pris en charge.

Avec ce biomarqueur neuronal, on pourrait donc objectiver la chose et développer des médicaments qui ciblent spécifiquement ces neurones, ou même explorer des thérapies comportementales qui activent naturellement ce circuit.

Par exemple, l’idée que la faim pourrait techniquement réduire la douleur chronique est plutôt drôle… J’image déjà sur Doctissimo les articles à la con : “Jeûnez pour ne plus avoir mal au dos !” alors qu’évidemment ce n’est pas si simple. Mais bon, ça montre à quel point notre cerveau fonctionne selon des priorités qu’on ne contrôle pas consciemment.

Betley et son équipe continuent évidemment leurs recherches, car ils veulent comprendre plus précisément comment ces neurones interagissent avec les autres circuits cérébraux afin de pouvoir à terme les activer de façon ciblée sans passer par la case “avoir faim, soif ou flipper sa race”.

Y’a aussi la question des traitements médicamenteux, car comme le neuropeptide Y existe déjà, on pourrait théoriquement développer des agonistes du récepteur Y1 qui imitent son action. Les premiers tests cliniques explorent des voies intranasal et intrathecal où des molécules viendraient se fixer sur ces récepteurs pour réduire la douleur chronique sans toucher à la douleur aiguë.

Ça va nous changer du doliprane ^^ !

Bref, les prochaines étapes vont être intéressantes notamment, le passage de la souris à l’humain, qui est toujours un défi.

Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, l’article complet est disponible sur Nature .

Source

Des scientifiques ont réussi à INVERSER le vieillissement

Par :Korben
3 octobre 2025 à 13:50

Je pense qu’on est tous d’accord… vieillir c’est inévitable.

Hé bien visiblement, l’Académie Chinoise des Sciences n’était pas d’accord et ils viennent de le prouver avec des singes. Oui, de vrais singes, et pas des modèles informatiques ou des cultures de cellules dans des boîtes de Petri. Leurs macaques crabiers ont rajeuni pour de vrai !

Pour parvenir à ce résultat, ils ont bidouillé des cellules souches humaines afin de les rendre résistantes à la sénescence. La sénescence, c’est quand vos cellules arrêtent de se diviser et se mettent en mode zombie. Elles ne sont pas mortes, mais elles foutent le bordel en balançant des molécules inflammatoires partout. En gros, elles font vieillir tout le reste.

Les chercheurs ont donc pris le gène FoxO3 , un des rares gènes associés à la longévité qui marche vraiment chez tous les organismes tels que les vers, les mouches, les souris et les humains. Et si vous avez la bonne version de ce gène, vous avez 1,9 fois plus de chances de vivre au-delà de 95 ans. Du coup, ils ont introduit deux petites mutations dans ce gène, et hop, nous voilà avec des cellules souches qui résistent au vieillissement.

Ils ont donc testé ça sur des macaques crabiers âgés de 19 à 23 ans. À l’échelle humaine, c’est comme des gens de 60 à 70 ans. Ainsi, durant 44 semaines, soit environ 3 ans en équivalent humain, ils ont injecté ces cellules toutes les deux semaines et le résultat est assez dingue.

Les singes traités ont retrouvé la mémoire, leur cerveau a arrêté de rétrécir, et leurs os se sont reminéralisés. Toutes analyses ont ainsi montré que plus de 50% des 61 types de tissus analysés ont rajeuni. Le système reproductif, la peau, les poumons, les muscles, l’hippocampe. Tout a pris un coup de jeune !!

Le plus impressionnant, c’est que les horloges épigénétiques, ces outils de machine learning qui analysent l’ADN pour déterminer votre âge biologique, ont estimé que les neurones immatures avaient rajeuni de 6 à 7 ans. Et les ovocytes de 5 ans. Pas mal pour 44 semaines de traitement.

Pour bien capter comment ça fonctionne, il faut comprendre que FoxO3, c’est un peu le chef d’orchestre de la résistance au stress cellulaire. Il active des gènes qui protègent vos télomères, ces petits capuchons au bout de vos chromosomes qui raccourcissent à chaque division cellulaire et il booste aussi la télomérase, l’enzyme qui rallonge les télomères. Chez les porteurs de la variante longévité de FoxO3 , on voit donc émerger une protection contre le raccourcissement des télomères et des niveaux plus élevés de télomérase.

En plus, FoxO3 gère le stress oxydatif. Vous ne le savez peut-être pas, mais vos cellules produisent des radicaux libres quand elles respirent, et ces trucs endommagent tout ! FoxO3 active donc des antioxydants pour faire le ménage. Il joue aussi un rôle dans l’autophagie, ce processus où vos cellules recyclent leurs composants défectueux. Bref, c’est un gène qui fait plein de trucs utiles pour pas vieillir trop vite.

Cette année, d’autres équipes ont aussi trouvé des cocktails chimiques qui inversent l’âge des cellules en moins d’une semaine, sans toucher à l’ADN. Et une autre étude a utilisé le microARN miR-302b pour réactiver des cellules sénescentes et leur faire retrouver leur fonction . Chez les souris, ça a augmenté la durée de vie médiane de 892 à 1029 jours.

38% de réduction du risque de mort, c’est pas rien.

Bon, évidemment, tout ça c’est en labo mais les chercheurs chinois rapportent qu’il n’y a eu aucun effet secondaire grave chez les singes, et les cellules modifiées semblent même avoir des propriétés suppressives de tumeurs. Mais bon, concernant les effets à long terme, on ne les connaît pas encore. Et passer des singes aux humains, c’est jamais aussi simple qu’on voudrait…

À noter que ce type de recherche ouvre aussi des perspectives pour traiter les maladies neurodégénératives. Bah oui, si vous pouvez rajeunir les neurones de 6 ans, vous pouvez peut-être ralentir Alzheimer ou Parkinson. Même chose pour l’ostéoporose, les maladies cardiovasculaires, toutes ces saloperies qui viennent avec l’âge.

En attendant, les sénolytiques, ces médicaments qui éliminent les cellules sénescentes, sont déjà en essais cliniques pour des maladies comme la fibrose pulmonaire et l’arthrose. Les inhibiteurs de SASP , qui ciblent les signaux inflammatoires des cellules zombies, sont aussi en court de test pour Alzheimer et le cancer. Bref, on commence à avoir plusieurs approches qui marchent.

Voilà, donc si vous vous demandiez si on pouvait vraiment inverser le vieillissement, bah la réponse est oui, apparemment on peut. Maintenant reste à voir si ça marche aussi bien chez les humains et surtout combien ça va coûter. Parce que bon, se faire injecter des cellules souches génétiquement modifiées toutes les deux semaines pendant des années, ça risque de ne pas être donné…

Source et image

Des neurones artificiels fabriqués avec des bactéries qui parlent enfin le langage de nos cellules

Par :Korben
2 octobre 2025 à 05:13

Sam Altman, Elon Musk et leurs copains courent après l’IA qui “pense” comme nous grâce notamment à des machines qui calculent plus vite que nos cerveaux, mais on n’a jamais vraiment réussi à créer des circuits électroniques qui parlent VRAIMENT à nos cellules. Enfin, jusqu’à maintenant.

Des chercheurs de l’Université du Massachusetts viennent de publier une étude dans Nature Communications qui explique un truc assez dingue. Ils ont fabriqué des neurones artificiels qui fonctionnent exactement comme les vrais. Ce qui est fou, c’est pas qu’ils imitent le cerveau, c’est qu’ils utilisent le même langage que nos cellules.

Leur super astuce ? Des nanofils protéiques extraits d’une bactérie qui s’appelle Geobacter sulfurreducens. C’est une bactérie qui vit dans les sédiments et les sols anaérobies (là où y’a pas d’oxygène) et elle a un super-pouvoir qui est de produire de l’électricité. Les chercheurs Shuai Fu et Jun Yao ont donc eu l’idée de prendre ces nanofils protéiques pour construire des “memristors” (une sorte de résistance à mémoire) qui fonctionnent pile-poil aux mêmes voltages que nos neurones biologiques.

Avant, les neurones artificiels fonctionnaient donc à 0,5 volt minimum alors que les vrais neurones dans notre corps tournaient entre 70 et 130 millivolts (soit environ 0,1 volt). C’était donc comme essayer de parler anglais avec quelqu’un qui parle français en gueulant plus fort… ça marchait pas terrible.

Du coup, grâce à cette découverte, Jun Yao et son équipe ont réussi à créer le premier composant électronique qui parle exactement la même langue électrique que nos cellules. Et pour le prouver, ils ont fait un truc de malade. Ils ont branché ces neurones artificiels sur de vraies cellules cardiaques humaines (des cardiomyocytes)… et ça a marché ! Les neurones artificiels ont détecté en temps réel les changements d’activité des cellules quand elles étaient exposées à de la noradrénaline.

Ça ouvre ainsi la voie par exemple à des capteurs corporels qui comprennent vraiment ce que disent nos cellules, à des prothèses intelligentes qui réagissent naturellement, à des interfaces cerveau-machine qui ne forcent plus la communication…etc. Le neuromorphic computing devient enfin biocompatible.

Bon, évidemment je vous vois venir avec vos questions sur les implants cérébraux et tout le tralala futuriste à la Elon Musk mais calmos. On en est pas encore là. Mais on vient peut-être de franchir une frontière un peu bizarre qui est celle où nos machines arrêtent d’imiter le vivant pour commencer à vraiment dialoguer avec lui.

Et tout ça grâce à une bactérie qui bouffe du métal dans la boue sans oxygène…

C’est beau la science, non ?

Source

Bonne nouvelle ! 6% de français utilisent Linux

Par :Korben
24 septembre 2025 à 10:16

C’est fou car pendant que vous êtes encore en train de vous galérer avec votre bon vieux Windows, sachez que 6% de vos voisins sont en train d’utiliser Linux en totale détente. C’est en tout cas ce que remonte cette étude du CNLL et d’Abilian qui explique qu’on est maintenant 2,2 millions d’utilisateurs Linux en France.

D’après les données de Cloudflare Radar analysées par Abilian , l’usage personnel de Linux (4,3%) est deux fois plus élevé que l’usage professionnel (2,15%) ce qui montre bien que les gens font du Linux à la maison par choix, et non pas par obligation. D’ailleurs cette tendance s’accentue encore plus le weekend où l’usage des ordinateurs se fait essentiellement à titre personnel.

Comme le dit Stefane Fermigier, co-président du CNLL, dans son communiqué, “Ces chiffres sont une claque aux préjugés !”. Et il a raison même si on est encore en dessous de la moyenne Européenne. Celle-ci est de 3,7% de part de marché Linux alors que la France est à 3,1%. Les champions c’est la Finlande avec 7,1%, suivie de l’Irlande (5,3%) et de l’Allemagne (5,2%), donc on a encore une petite marge de progression.

Mais rassurez-vous, ce n’est pas qu’une question de compétence technique. C’est culturel car là-bas, utiliser Linux c’est normal, alors qu’ici c’est encore un peu un truc de geekos rebelles. Mais c’est en train de changer vite, et vous savez grâce à quoi ? Les jeux vidéo, pardi !! Avec Proton et Steam qui permettent de faire tourner les jeux Windows sur Linux, plein de gamers ont sauté le pas. C’est un des facteurs majeurs de la croissance mondiale de Linux qui atteint maintenant 4,55%.

Le gaming sous Linux c’est le cheval de Troie parfait car les mecs installent Ubuntu pour jouer et découvrent qu’il peuvent aussi bosser dessus, faire de la création, gérer leur vie numérique sans passer par Microsoft…. C’est une vraie prise de conscience.

Aux États-Unis, par exemple, Linux vient de passer la barre des 5% de parts de marché desktop. C’est une progression de 2 points en 2 ans, ce qui est énorme ! En plus avec la fin annoncée de Windows 10 qui force les gens à jeter à la poubelle leur ordinateur qui fonctionne s’ils veulent passer sous Windows 11, ça va encore augmenter je pense… Car Linux (ou ce logiciel magique ) est une solution anti-obsolescence incroyable !

Du coup, la CNLL milite pour qu’en France, on ait une vraie politique “Open Source & Sovereignty First” dans les marchés publics ce qui n’est pas gagné car l’Etat est gangréné par Microsoft… La CNLL veut notamment qu’on applique enfin l’article 16 de la loi République Numérique qui favorise le logiciel libre. Une pétition européenne propose même de créer un “EU-Linux” pour les administrations publiques. Imaginez toutes les mairies et préfectures sous Linux ! Ce serait cool !

Voilà, avoir Linux sur sa machine perso à la maison, c’est comme avoir un potager bio ou manger moins de viande… on le fait pour soi, par conviction, sans forcément militer. Et que Linux devienne mainstream c’est vraiment mon rêve car on n’en peut plus des zélites à barbes qui se définissent humainement de part leur OS, en regardant de haut les “autres”, les noobs, sans jamais leur tendre la main. Le jour où Monique de la Mairie ou Francis de la médiathèque sauront se démerder seuls sous Linux, je pense que leur égo en prendra un coup. Ils passeront alors sous BSD ou un truc encore plus techy parce que ça c’est un VRAI OS DE BONHOMME… ahahahah.

Puis en vrai, y’a encore plein de machines sous Linux que l’étude n’a probablement pas comptabilisées… On a tous chez nous des Raspberry Pi dans des tiroirs, des vieux PC reconverties en NAS, des petits serveurs perso…etc. Donc le vrai chiffre est sûrement bien plus élevé.

Alors oui, c’est vrai, on est encore loin des 72,5% de Windows, mais la tendance est claire. Linux grandit, doucement mais sûrement. Et surtout, c’est un mouvement très doux, très organique, qui n’est pas poussé par une méga-corpo, mais juste par des gens qui veulent reprendre le contrôle de leur ordinateur (et qui en ont marre de payer pour rien aussi, je pense…)

Voilà, donc la prochaine fois que vous croiserez quelqu’un dans une soirée, demandez-vous s’il fait partie des 6% de Français sous Linux ? Vous vous ferez plein de nouveaux amis ;-)

Source CNLL | Source Abilian

L'Australie veut créer une mer artificielle en plein milieu du continent ?

Par :Korben
19 septembre 2025 à 11:13

Vous savez ce qui manque à l’Australie ?

Non, c’est pas de la sauce au poivre pour manger avec leurs steaks de kangourou… Non, ce qui leur manque vraiment c’est plus d’eau !

Hé oui, sur ce continent-île de 25 millions d’habitants, cerné par trois océans, les habitants trouvent qu’il n’a pas assez d’eau, ce qui est vrai surtout au centre du pays. Du coup, depuis plus d’un siècle, certains rêvent d’un projet complètement dingue : créer une mer artificielle en plein milieu du désert. Un fantasme qui resurgit régulièrement, même si aucun projet concret n’existe aujourd’hui.

Car il y a 110 à 140 millions d’années, l’outback australien était recouvert par la mer Eromanga, une mer intérieure bien tranquille qui s’étendait sur un tiers du continent. Puis la nature a fait son truc, la mer s’est barrée, et hop, désert aride à perte de vue. Sauf que certains visionnaires ont remarqué un détail intéressant… Lake Eyre, au centre du pays, est situé 13 mètres plus bas que le niveau de la mer. En gros, c’est comme une baignoire géante qui n’attend qu’à être remplie.

Aperçu de la taille de la mer Eromanga

Les Hollandais depuis des siècles, volent de la terre à la mer avec leurs polders, vivant courageusement sous le niveau de l’eau et certains Australiens, eux, rêvent de faire exactement l’inverse : voler de la mer à la terre. C’est le polder inversé, version XXL avec supplément koala.

Depuis 1883, diverses propositions ont émergé. La plus ancienne ? Creuser un canal de 320 à 400 kilomètres depuis Spencer Gulf jusqu’à Lake Eyre. Coût estimé par une étude de 2011 : environ 50 milliards de dollars américains. Plus récemment, des variantes modernes ont été imaginées avec des pipelines et de l’énergie solaire - certains parlent même de 200 milliards de dollars pour les versions les plus ambitieuses, mais ces chiffres restent purement théoriques.

Le hic c’est qu’après l’introduction de l’eau de mer, les terres seraient complètement salinisées. Adieu l’agriculture, bonjour un écosystème marin en plein désert. C’est donc mort pour y faire pousser des tomates, mais certains y voient une opportunité pour l’aquaculture ou le tourisme.

Ce délire n’est pas nouveau. Dans les années 1930-1940, un ingénieur du nom de John Bradfield (celui qui a conçu le Sydney Harbour Bridge) avait proposé le Bradfield Scheme, un projet pour détourner les rivières du nord Queensland vers l’intérieur. Le projet n’a jamais vu le jour, et les études récentes du CSIRO (2020-2021) montrent que même si c’était techniquement faisable, économiquement c’était du suicide. Les revenus agricoles ne couvriraient jamais les coûts d’infrastructure.

Mais avec le changement climatique qui transforme l’outback en four géant, l’idée refait surface périodiquement dans les médias et sur les réseaux sociaux. Car les températures grimpent très fort, la survie devient de plus en plus difficile, et soudain, l’idée de créer une mer artificielle séduit certains rêveurs. Enfin, c’est toujours complètement fou, mais c’est le genre de folie qui fait débat sur Facebook quand votre pays brûle six mois par an.

Un tel projet serait un genre de Tamagotchi géologique : créer un écosystème artificiel qu’il faudrait nourrir en permanence avec de l’eau de mer pompée à des centaines de kilomètres. Car avec l’évaporation intense du désert australien (10 fois supérieure aux précipitations), c’est une mer entière qui risquerait de s’évaporer si on arrêtait de la nourrir. On se retrouverait avec une nouvelle mer morte…

Contrairement à ce que certains articles sensationnalistes laissent entendre, il n’y a pas de projet officiel en cours. Quelques politiciens marginaux comme Bob Katter continuent de promouvoir l’idée, et des groupes Facebook en discutent régulièrement, mais aucun gouvernement australien n’envisage sérieusement de dépenser des dizaines (voire centaines) de milliards de dollarydoos pour un projet qui pourrait transformer leur désert en marais salé géant.

Après, si vous aviez vraiment des milliards à claquer, les experts suggèrent plutôt de commencer par quelque chose de plus simple et efficace, genre des usines de dessalement (comme celle en cours de développement dans le Spencer Gulf pour les mines de cuivre). Mais bon, c’est sûr, ça fait moins rêver qu’une mer artificielle avec des crocodiles marins en plein désert, on est d’accord.


Note : Cet article compile diverses propositions théoriques et historiques. Aucun projet de mer intérieure artificielle n’est actuellement en développement en Australie, malgré ce que certaines sources peuvent suggérer.

❌