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La Programmation pluriannuelle de l’énergie face aux incertitudes

24 mars 2025 à 05:00
Jusqu’au 5 avril, les Français sont invités à donner leur avis sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Les choix d'investissements proposés jusqu’en 2035 font face à des incertitudes croissantes sur l’environnement énergétique, les soubresauts géopolitiques, les progrès techniques et la volonté politique.

Fonte des glaces : l’IA, l’alliée que personne n’attendait ?

20 mars 2025 à 10:36

Des chercheurs de l'Université de Standford ont publié une étude mettant en avant, grâce à un modèle d'intelligence artificielle, des propriétés physiques fondamentales de la glace en Antarctique. Cette étude permet d'anticiper la fonte de la calotte glaciaire, nécessaire en ces temps de changement climatique.

Le spatial débarque dans le jeu Fortnite

Le Cnes investit Fortnite ! L'agence spatiale française a développé une « map » dans ce jeu vidéo, l'un des plus connus au monde, avec plus de 500 millions de joueurs. Le but est de démontrer comment les infrastructures spatiales peuvent être utilisées pour sauver la forêt amazonienne.Le...

Plan d’adaptation climatique : ambition française ou coup d'épée dans l'eau ?

18 mars 2025 à 07:00
Le changement climatique, c’est maintenant. Les impacts de la hausse de la température mondiale sont déjà visibles. Dans les décennies qui viennent, ils seront encore plus sévères. Le plan d’adaptation (PNACC) qui vient d’être publié veut anticiper les catastrophes à venir. Insuffisant, estime le haut conseil pour le climat.

Tout va bien : une autoroute coupe en deux l’Amazonie pour accueillir la COP30 !

Imaginez la forêt amazonienne, luxuriante, remplie de vie, littéralement coupée en deux par une autoroute à quatre voies. Cela paraît invraisemblable, et pourtant, c’est exactement ce qui est en train de se produire au Brésil, dans une zone où la forêt souffre déjà de la déforestation et de la...

Comment les écogestes entretiennent la catastrophe

> En 2004, alors que la question climatique progresse dans la sphère politique et que le viseur se rapproche dangereusement des producteurs d’énergies fossiles, la British Petroleum missionne en effet l’entreprise de relations publiques Ogilvy & Mather pour améliorer son image. Ensemble, ils choisissent de tout miser sur la notion d’empreinte carbone individuelle, afin de faire porter la focale (et la responsabilité) sur les individus consommateurs (vive les « consommac’teurs ») et invisibiliser subséquemment la question brûlante du partage de l’effort climatique – entre les entreprises et les individus, entre les riches et les pauvres. Ainsi la compagnie pétrolière propose-t-elle au public de calculer son empreinte carbone pour tenter de l’améliorer. Comme l’écrira un chroniqueur du New York Times quinze ans plus tard : « S’inquiéter de votre empreinte carbone est exactement ce que les grandes sociétés pétrolières veulent que vous fassiez. »

Je ne vais pas tout recopier, mais vous voyez l'idée : c'est celle que je rabâche depuis des années. Pendant qu'on (le gouvernement, mais aussi les grandes entreprises, à l'origine de l'idée apparemment) vous répète de faire pipi sous la douche et de vider votre boîte mail (sous-entendant que vous êtes une ordure si vous ne le faites pas)

> Comme le montre Jean-Baptiste Malet dans son enquête publiée par le Monde diplomatique sur le « système Pierre Rabhi », ce positionnement individualiste, typique de l’écologie bourgeoise, s’avère parfaitement soluble dans le régime d’intérêts de la classe dominante.

Non seulement, comme l'article l'explique, les "écogestes" c'est une "écologie du luxe" (quand t'as du mal à joindre les deux bouts, t'as autre à penser en général), mais en plus, ils ne servent à rien (ou alors à pas grand chose) quand ils n'aggravent pas le problème ; pour plusieurs raisons :
- les gens (bon, allez, on va le dire : les bobos) qui arrivent "à vivre volontairement dans une forme de neutralité carbone et de vertu environnementale pure et parfaite" entretiennent l'image d'une écologie difficile, sacrificielle... ce qui vient nourrir le discours sur l'écologie punitive
- la façon dont notre cerveau fonctionne : "lorsque l’on s’engage sur le terrain environnemental par le prisme des petits gestes, on finit tôt ou tard par reléguer l’approche systémique hors de nos préoccupations. Pour le dire autrement : la charge mentale associée aux écogestes finit par envahir complètement la représentation du problème et les conduites associées, les menant inexorablement vers la dépolitisation. Un résultat qui constitue de fait une réfutation totale de la position gradualiste, qui vend les écogestes comme un premier pas vers l’engagement politique."
- Pour le dire vite : si tu fais des écogestes, tu vas pas remettre en cause le système : parce que tu croiras bien faire, et parce que tu auras suffisamment bonne conscience : "l’action individuelle, de portée immédiate, permet de réduire l’incertitude et donc d’emporter l’adhésion, même si elle demeure sans adéquation réelle avec la nature du problème : on a l’impression rassurante d’être plus efficaces en baissant le chauffage qu’en épousant les formats, plus indirects, de l’action politique."
- in fine, et ainsi la boucle est bouclée, "l’écologie des écogestes ne fait que renforcer la conquête des présupposés néolibéraux sur la société" : l'individualisme néolibéral, encore et toujours.
Autrement appelé diviser pour régner.
(Permalink)

Comment les écogestes entretiennent la catastrophe

14 mars 2025 à 14:38
> En 2004, alors que la question climatique progresse dans la sphère politique et que le viseur se rapproche dangereusement des producteurs d’énergies fossiles, la British Petroleum missionne en effet l’entreprise de relations publiques Ogilvy & Mather pour améliorer son image. Ensemble, ils choisissent de tout miser sur la notion d’empreinte carbone individuelle, afin de faire porter la focale (et la responsabilité) sur les individus consommateurs (vive les « consommac’teurs ») et invisibiliser subséquemment la question brûlante du partage de l’effort climatique – entre les entreprises et les individus, entre les riches et les pauvres. Ainsi la compagnie pétrolière propose-t-elle au public de calculer son empreinte carbone pour tenter de l’améliorer. Comme l’écrira un chroniqueur du New York Times quinze ans plus tard : « S’inquiéter de votre empreinte carbone est exactement ce que les grandes sociétés pétrolières veulent que vous fassiez. »

Je ne vais pas tout recopier, mais vous voyez l'idée : c'est celle que je rabâche depuis des années. Pendant qu'on (le gouvernement, mais aussi les grandes entreprises, à l'origine de l'idée apparemment) vous répète de faire pipi sous la douche et de vider votre boîte mail (sous-entendant que vous êtes une ordure si vous ne le faites pas)

> Comme le montre Jean-Baptiste Malet dans son enquête publiée par le Monde diplomatique sur le « système Pierre Rabhi », ce positionnement individualiste, typique de l’écologie bourgeoise, s’avère parfaitement soluble dans le régime d’intérêts de la classe dominante.

Non seulement, comme l'article l'explique, les "écogestes" c'est une "écologie du luxe" (quand t'as du mal à joindre les deux bouts, t'as autre à penser en général), mais en plus, ils ne servent à rien (ou alors à pas grand chose) quand ils n'aggravent pas le problème ; pour plusieurs raisons :
- les gens (bon, allez, on va le dire : les bobos) qui arrivent "à vivre volontairement dans une forme de neutralité carbone et de vertu environnementale pure et parfaite" entretiennent l'image d'une écologie difficile, sacrificielle... ce qui vient nourrir le discours sur l'écologie punitive
- la façon dont notre cerveau fonctionne : "lorsque l’on s’engage sur le terrain environnemental par le prisme des petits gestes, on finit tôt ou tard par reléguer l’approche systémique hors de nos préoccupations. Pour le dire autrement : la charge mentale associée aux écogestes finit par envahir complètement la représentation du problème et les conduites associées, les menant inexorablement vers la dépolitisation. Un résultat qui constitue de fait une réfutation totale de la position gradualiste, qui vend les écogestes comme un premier pas vers l’engagement politique."
- Pour le dire vite : si tu fais des écogestes, tu vas pas remettre en cause le système : parce que tu croiras bien faire, et parce que tu auras suffisamment bonne conscience : "l’action individuelle, de portée immédiate, permet de réduire l’incertitude et donc d’emporter l’adhésion, même si elle demeure sans adéquation réelle avec la nature du problème : on a l’impression rassurante d’être plus efficaces en baissant le chauffage qu’en épousant les formats, plus indirects, de l’action politique."
- in fine, et ainsi la boucle est bouclée, "l’écologie des écogestes ne fait que renforcer la conquête des présupposés néolibéraux sur la société" : l'individualisme néolibéral, encore et toujours.
Autrement appelé diviser pour régner.
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Long‐Term Temperature Impacts of the Hunga Volcanic Eruption in the Stratosphere and Above - Randel - 2024 - Geophysical Research Letters - Wiley Online Library

3 mars 2025 à 09:46

Les changements de la température moyenne globale de la haute atmosphère liés à l'éruption volcanique Hunga (janvier 2022) sont analysés sur la base de mesures satellitaires et comparés à des simulations de modèles chimie-climat.

Les résultats montrent un refroidissement stratosphérique de -0,5 à -1,0 K dans la moyenne et la haute stratosphère entre 2022 et le milieu de 2023, suivi d'un refroidissement plus important (-1,0 à -2,0 K) dans la mésosphère après le milieu de 2023.

Les schémas de refroidissement suivent les anomalies de vapeur d'eau (H2O) se propageant vers le haut à partir de Hunga, et un comportement similaire est constaté entre les observations et les simulations de modèles.

Alors que le refroidissement stratosphérique est principalement dû au refroidissement radiatif dû à l'augmentation de H2O, les changements de température mésosphérique résultent des pertes d'ozone dans la mésosphère, qui sont à leur tour entraînées par les radicaux HOx provenant de l'H2O de Hunga. Les comparaisons avec les données climatiques pluridécennales montrent que les effets du Hunga sur les températures stratosphériques sont d'une ampleur similaire, mais de signe opposé, aux effets sur les températures des grandes éruptions volcaniques El Chichón (1982) et Pinatubo (1991).


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Tricher pour le pétrole

20 janvier 2025 à 18:29
Le père d'Ida Tarbell fut ruiné par John D. Rockefeller comme des milliers d'autres petits producteurs pétroliers. Le fondateur du « premier et plus grand trust de l'histoire des États-Unis », la Standard Oil, celui qui « encouragea tous les autres », paré des attributs de la légalité. Pour dénoncer (...) / , , , , , , , , - 2023/04

Uncovering true significant trends in global greening - ScienceDirect

5 janvier 2025 à 13:46

Points forts

  • Nous présentons True Significant Trends (TST), un flux de travail intégré pour la détection des tendances.
  • Le flux de travail TST traite les corrélations temporelles et spatiales et gère les tests multiples dans les données maillées.
  • En utilisant TST, nous avons analysé 42 années de données AVHRR NDVI, révélant des tendances spatio-temporelles raffinées.
  • TST a identifié des tendances dans 38,16% de nos données, réduisant les faux positifs de 50,96% avec les méthodes conventionnelles.
  • La TST a montré que 76,07 % des zones présentaient un verdissement significatif et que 85,43 % des régions avaient un NDVI >0,15.

Résumé

La tendance mondiale au verdissement, marquée par des augmentations significatives de la couverture végétale dans les écorégions, a attiré l'attention du plus grand nombre.

Cependant, même les méthodes traditionnelles robustes, comme le test non paramétrique de Mann-Kendall, négligent souvent des facteurs cruciaux tels que la corrélation sérielle, l'autocorrélation spatiale et les tests multiples, en particulier dans le cas de données spatialement maillées. Cette négligence peut conduire à une exagération de l'importance des tendances spatio-temporelles détectées. Pour remédier à ces limitations, cette recherche introduit le flux de travail True Significant Trends (TST), qui améliore l'approche conventionnelle en incorporant un pré-blanchiment pour contrôler la corrélation sérielle, la pente de Theil-Sen (TS) pour une estimation robuste des tendances, le test Contextual Mann-Kendall (CMK) pour tenir compte de la corrélation spatiale et croisée, et la correction adaptative du taux de fausse découverte (FDR).

En utilisant les données AVHRR NDVI sur 42 ans (1982-2023), nous avons constaté que le flux de travail conventionnel identifiait jusqu'à 50,96 % de la surface terrestre de la Terre comme connaissant des tendances de végétation statistiquement significatives.

En revanche, le flux de travail TST a réduit ce chiffre à 38,16 %, en filtrant efficacement les tendances parasites et en fournissant une évaluation plus précise. Parmi les tendances significatives identifiées à l'aide du flux de travail TST, 76,07 % indiquaient un verdissement, tandis que 23,93 % indiquaient un brunissement. En particulier, si l'on considère les zones (pixels) dont les valeurs NDVI sont supérieures à 0,15, le verdissement représente 85,43 % des tendances significatives, le brunissement constituant les 14,57 % restants.

Ces résultats valident fortement le verdissement en cours de la végétation à l'échelle mondiale. Ils suggèrent également que l'incorporation de méthodes analytiques plus robustes, telles que l'approche True Significant Trends (TST), pourrait améliorer de manière significative la précision et la fiabilité des analyses des tendances spatio-temporelles.


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