TikTok s’apprête à tourner une page décisive de son histoire américaine. La plateforme a en effet conclu un accord pour céder ses activités aux États-Unis à un consortium d’investisseurs mené par Oracle aux côtés de Silver Lake et du groupe émirati MGX. Cette opération doit entrer en vigueur fin …
Après des années de complications juridiques en tout genre, TikTok va enfin se plier aux lois étasuniennes et céder une partie de ses actifs à une entreprise locale qui s’occupera de sécuriser les données des citoyens du pays.
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Derrière la surenchère autour de Warner Bros, un homme attire toutes les attentions : David Ellison, fils du cofondateur et PDG d’Oracle. À 42 ans, il cherche à mettre la main sur un vaste empire afin de remodeler Hollywood.
Ne dites plus Autonomous Data Warehouse, mais Autonomous AI Lakehouse.
Oracle opère ce changement de marque à l’aune de plusieurs évolutions fonctionnelles. Parmi elles, la gestion native du format Iceberg, d’où la notion de lakehouse. L’ajout d’un framework agentique justifie quant à lui l’aspect IA.
L’intégration Iceberg est initialement certifiée pour AWS Glue, Snowflake Polaris, Databricks Unity et Apache Gravitino. La syntaxe SQL d’Autonomous AI Database évolue en parallèle, pour permettre des requêtes de type select * from owner.table@catalog.
Après Select AI RAG, Select AI Agent
La partie agentique est nommée Select AI Agent. Elle s’inscrit dans la continuité de Select AI, lancé fin 2023 sous la bannière du text-to-SQL.
Depuis lors, Select AI a été doté, entre autres, d’une brique de RAG destinée notamment à enrichir les requêtes en langage naturel. Plus récemment, Oracle a mis à disposition un portage pour Python.
Le voilà donc qui s’ouvre à l’IA agentique, à l’appui d’un framework ReAct*. Il reprend la composante RAG, assortie d’une compatibilité MCP et de la capacité à exploiter des outils externes via REST (recherche web avec l’API OpenAI, en particulier). Quelque garde-fous sont mis en place, dont du LLM-as-a-judge pour évaluer les outputs et la possibilité de définir des « profils SQL » associés à des règles définies par l’utilisateur.
Table Hyperlink, nouveau nom des URL préauthentifiées
Le rebranding d’Autonomous Data Warehouse en Autonomous AI Lakehouse en appelle un autre : la fonctionnalité jusque-là appelée PAR URLs (Pre-Authenticated Request URLs) devient Table Hyperlink.
Le système des URL préauthentifiées permet de donner un accès temporaire, par client REST, à des tables ou à des vues dans Autonomous Database. Ces URL, générées par exécution de code PLSQL, peuvent avoir une date d’expiration et/ou un nombre maximal d’utilisations. On peut aussi les invalider manuellement. Depuis leur lancement début 2024, elles ont été enrichies sur plusieurs points. Dont, pour les producteurs de données, la possibilité d’étendre le délai de validité des URL en quelques appels API ; et un système de « partage sélectif » permettant de donner accès à des sous-ensembles de datasets sur le réseau Internet tout en conservant le reste dans un VCN (réseau virtuel privé). Pour les consommateurs de données, l’UI web s’est améliorée, avec par exemple un code couleur pour identifier tendances et anomalies.
La marque Table Hyperlink est censée mieux refléter l’objectif de cette fonctionnalité (connecter des tables à des workflows). Oracle promet d’y intégrer, à l’avenir, des variables d’association par défaut, d’assurer la cohérence pour les URL paginées… et surtout de permettre la gestion de plusieurs tables avec un même lien.
Dans le cadre des traitements de données externes, Oracle a intégré à sa base de données un système de cache sur mémoire flash (dans Exadata). Supportant les fichiers Parquet, ORC, AvRO et les tables Iceberg, il est pour l’instant manuel (c’est à l’utilisateur de définir les tables ou parties de tables à mettre en cache). Il est question d’automatiser le processus à partir de l’analyse des usages.
AI Data Platform, dans la lignée de MySQL HeatWave Lakehouse
On ne perçoit pas la dimension lakehouse dans le branding d’AI Data Platform, mais elle en est bien le fondement. L’offre, qui vient de passer en disponbilité générale, constitue une évolution d’un produit existant. En l’occurrence, MySQL HeatWave Lakehouse. Elle s’appuie sur Autonomous AI Database, Oracle Analytics Cloud (connexion possible avec des outils BI tiers), ainsi que le stockage objet et les services d’IA générative d’OCI (accès à des modèles de Meta, de Cohere, de xAI, etc.). La couche compute repose sur Apache Spark, assorti à du GPU NVIDIA. En ce sens, l’ensemble se distingue d’Autonomous AI Lakehouse, davantage orienté vers l’analytics.
Autonomous Data Warehouse et AI Data Platform sont à la base d’une autre offre, pas tout à fait nouvelle mais qui résulte aussi d’un changement de marque. Il s’agit de Fusion Data Intelligence, ex-Fusion Analytics Warehouse. Elle permet d’exploiter les outils d’analytics d’Oracle en lien avec les applications Fusion Cloud, en fournissant un pipeline, un entrepôt, un modèle sémantique et des contenus (métriques, workbooks, visualisations) prêts à l’emploi.
* Dans les grandes lignes, l’approche ReAct entrelace la génération des chaînes de pensée et la planification des actions en sollicitant du feedback humain si nécessaire.