> Le fascisme commence quand on arrête de penser par soi-même.
Le fascisme pense pour vous.
Don’t Think, Ask Grok.
> L’IA générative n’a été inventée que dans un seul but : s’attaquer aux artistes, aux gens qui pensent, qui créent, qui se lèvent et qui projettent dans leurs écrits, leurs toiles, leurs films, leurs rêves les plus fous, leur colère contre le monde, leurs désespoirs et leurs espoirs. Combien de livres ont façonné des vies, combien de films ont provoqué des vocations, combien de toiles ont choqué, énervé. L’art a de cela qu’il est unique, humain. En lui enlevant cela, on lui enlève ce qui fait son unicité : son âme. En niant son existence, en le réduisant à des prompts, le fascisme mène là une autre bataille, idéologique : l’uniformisation de la culture, de la pensée, et la fin de toute pensée critique.
> En parlant de pensée critique, il suffit de voir le nombre d’émissions ou de journaux de satire politique qu’on a stoppés ces dix dernières années, Siné Mensuel le mois dernier. Pour reprendre les mots du Festival du dessin de presse et de la satire, « La première censure est aujourd’hui une censure économique ». Derrière la censure, il y a un pouvoir. La satire déshabille ce pouvoir, qu’il soit économique, politique ou militaire. Elle le moque, elle le ridiculise. Au siècle dernier, Daumier moquait Louis-Philippe sous forme de Gargantua et écopa de six mois de prison ferme. Les choses ont-elles vraiment changé depuis 1832 ? Les Guignols, « C’est Encore Nous » et « Le Grand Dimanche Soir » n’ont pas disparu par magie. Il y a quelques semaines, un dessinateur de presse postait un dessin sur X et écopait d’un avertissement pour avoir croqué Musk défavorablement. Une dessinatrice de presse du Washington Post démissionnait après un dessin jugé inapproprié par son propriétaire, Bezos. Et absolument tout le monde s’en fout parce que c’est pas son problème, il y a quand même des choses plus importantes.
Oh la vache. Quand le Gorafi est sérieux, ça pique.
via Seb
(
Permalink)