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On aime, ou on n'aime pas.
Il n'est sans doute pas tout blanc. Il a sans doute fait pas mal de conneries lui aussi dans sa vie (et il ne s'en cache pas vraiment). Il romance sans doute aussi certains histoires vécues.
Il a des idées parfois bien arrêtées et/ou discutables.
Mais je trouve que c'est avant tout quelqu'un "d'humain".
Prenez le temps d'écouter cette interview.
Il parle de tout. Showbiz, cérémonie des JO, politique(s), élections, peuple français, drogue, excès, etc …
Quelques morceaux "choisis" (parfois sortis du contexte ... d'où l'importance d'aller écouter ce qu'il a à raconter ...)
=============================================================
6:55 : je suis d'une France Gauloise, mais c'est suspect ça aujourd'hui
7:39 :
à propos de l'intégration : "moi je suis pour l'intégration de toutes les différences, mais à condition qu'on foute pas la mienne aux égouts"
9:28 :
à propos du "wokisme" et de tous les noms en -iste/-isme :
"c'est à dire que dès que tu es différent, au nom de la liberté d'être ce qu'on veut, ces gens là n'acceptent pas que tu ne sois pas comme eux"
16:40 la coke, moi j'ai jamais touché à ça, j'ai des copains qui y sont restés.
Je suis allé faire des émissions d'Ardisson où je disais "je prends pas de came" et où je me faisais huer, on se foutait de ma gueule.
J'me suis fait siffler parce que je disais que j'aimais pas ça.
J'ai été accro à l'alcool, j'ai arrêté y'a très très longtemps, mais la came j'ai jamais voulu mettre le nez dedans.
28:29 : on a une spécialité en France, on élit un président, et 15 jours après on veut qu'il se barre
29:40 moi j'men fou, mon chemin il est fait, ma vie peut s'arrêter demain ou après demain. Mais je pense à mes mômes : on peut pas leur laisser ça, c'est pas possible.
29:59 on sait plus, entre les religions, les intégrismes, entre la violence, entre la came, le manque d'autorité, il faut avoir des mesures.
Comme la majorité des gens, je me dis qu'il faudrait qu'on soit beaucoup plus sévère avec les racailles, avec les mecs des quartiers, et en même temps, j'ai tjs en tête la chanson de Goldman "né en 17 à Leidenstadt".
Si j'étais né dans ces quartiers là, si j'avais cette éducation, si j'avais subi le racisme, le dénuement, est-ce que je serais meilleur ou pire que ces gens là, je pense pas, si ça se trouve je serai dealer de drogue.
Le problème c'est pas de trouver des solutions "après", c'est de trouver des solutions "avant" pour que ça devienne pas ça.
C'est pas des excuses, mais c'est des explications.
32:14 tu enlèves "l'anonymat" sur les réseaux sociaux, tu enlèves 50% de la saloperie. Mais t'enlèves 50% des recettes. Et encore une fois c'est le pognon qui fait la loi.
40:51 ce qui est triste, c'est qu'aujourd'hui même les légendes ont une date de péremption. Il est mort, on a parlé de lui pendant 3 jours. Et puis on est passé à autre chose.
41:25 avec des copains on s'est dit "tu te rends compte, y'a 10 ans, on avait encore Aznavour, Johnny, Delon et Belmondo. C'est quand même des phares de notre culture et de notre mémoire."
Faut faire avec, c'est comme ça, mais pour notre génération, c'est des pans de mémoire qui s'effondrent.
Je sais pas si quelqu'un pourra faire des carrières comme eux de 50-60 ans, vu que ça va trop vite aujourd'hui.
C'est comme ça, c'est le monde actuel, et je fais avec.
(Permalink)
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Téléchargement illégal : Un lycéen se confie sans filtre dans une interview exclusive
Dans un contexte où l’accès à la culture devient de plus en plus onéreux, une partie de la jeunesse française se tourne vers des alternatives en ligne pour satisfaire sa soif de divertissement. Le téléchargement illégal, bien que risqué, reste une pratique répandue chez de nombreux jeunes confrontés à des contraintes financières. Aujourd’hui, SysKB.com vous propose une plongée inédite dans cette réalité souvent méconnue. Ozanne Cadet a ainsi interviewé un jeune adepte du téléchargement illégal qui a accepté de partager ouvertement ses motivations et ses méthodes. Cette conversation, franche et sans détour, offre un éclairage authentique sur les raisons qui poussent toute une génération à contourner les voies légales pour accéder à la culture.
Préparez-vous à une interview sans langue de bois, qui met en lumière une pratique courante chez les jeunes d’aujourd’hui. Entre difficultés financières et aisance technologique, découvrez le quotidien d’une jeunesse qui jongle entre son désir d’accès à la culture et ses moyens limités.
Cette discussion ouverte nous invite à réfléchir sur les enjeux de l’accessibilité culturelle à l’ère du numérique.
Ozanne Cadet : Bonjour et merci d’avoir accepté cette interview pour SysKB.com. Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Noé* : Bonjour. Je m’appelle Noé, j’ai 17 ans et je suis en terminale au lycée.
Ozanne Cadet : Merci Noé. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous téléchargez du contenu illégalement sur Internet ?
Noé : En fait, c’est principalement une question de moyens. Les abonnements aux services de streaming et les sorties au cinéma sont vraiment trop coûteux pour moi. En tant qu’étudiant, je n’ai pas vraiment de revenus.
Ozanne Cadet : Je comprends. Et qu’en est-il des livres ? N’avez-vous pas accès à des bibliothèques ?
Noé : Si, bien sûr. Je vais parfois à la bibliothèque municipale. Mais en vrai, le choix est souvent limité, surtout pour les nouveautés. Les livres populaires sont rarement disponibles. Et acheter des livres régulièrement, c’est juste au-dessus de mes moyens actuels.
Ozanne Cadet : Je vois. Qu’est-ce qui vous motive principalement à télécharger illégalement ?
Noé : En réalité, c’est le désir d’accéder à la culture comme tout le monde. Les films, les séries, les livres… Je pense que ce n’est pas juste parce qu’on a des moyens limités qu’on devrait être exclu de tout ça.
Ozanne Cadet : Effectivement. Pouvez-vous nous expliquer comment vous procédez concrètement pour télécharger ce contenu ?
Noé : Bien sûr. J’utilise principalement les torrents. Mais je prends des précautions pour rester discret.
Ozanne Cadet : Pouvez-vous nous en dire plus sur votre méthode ?
Noé : En gros, j’active d’abord un VPN et je me connecte sur un serveur étranger, genre en Belgique ou en Espagne. Ça me permet déjà d’accéder à certains sites qui sont bloqués en France. Ensuite, je vais sur un site de torrents, je cherche ce que je veux, et je télécharge avec QBittorrent, un client gratuit. Bien sûr, je garde toujours le VPN activé pendant tout le téléchargement.
A lire : Comment télécharger un film en Torrent avec un VPN
Ozanne Cadet : Vous semblez bien maîtriser le processus. N’avez-vous pas peur des conséquences légales ?
Noé : Avec le VPN, je me sens relativement en sécurité puisque l’activité de téléchargement est invisible. Mais en vrai, je pense que si les offres étaient plus abordables, beaucoup de gens comme moi ne se tourneraient moins vers le téléchargement illégal. C’est un peu un cercle vicieux. Un VPN coûte vraiment pas cher, dans les 2 ou 3€ , alors que pour avoir Netflix et Spotify , si je devais juste me limiter à ça, c’est plus de 20€ par mois ! Ajoute à ça un forfait Internet et il me reste plus rien. Je n’ai même pas de Box, j’utilise uniquement l’abonnement 4G de mon smartphone et je partage la connexion avec mon PC pour télécharger. Heureusement qu’on a des forfait Smartphone pas cher avec 100 Go de Data aujourd’hui. En France je crois qu’on a de la chance par rapport à d’autres pays de ce côté.
Ozanne Cadet : Que faites-vous de tout le contenu que vous téléchargez ? Le conservez-vous ou le supprimez-vous après consommation ?
Noé : Ça dépend du type de contenu. Pour les films et les séries, je les regarde généralement une fois puis je les supprime pour économiser de l’espace sur mon disque dur. Par contre, je garde les livres et les mangas. Ils prennent moins de place en format numérique.
Ozanne Cadet : Je comprends. Et comment consommez-vous ce contenu, notamment les livres que vous téléchargez ?
Noé : J’utilise une liseuse électronique. C’est vraiment pratique, je peux avoir tous mes livres avec moi tout le temps.
Ozanne Cadet : D’accord pour les livres classiques, mais qu’en est-il des BD ou des mangas ? La liseuse n’est pas forcément pratique pour ce type de contenu, non ?
Noé : En fait, j’ai une liseuse grand format que j’ai reçue en cadeau il y a quelque temps. Elle est parfaite pour les mangas et les BD. L’écran est suffisamment grand pour bien voir les détails, et la qualité d’affichage est vraiment bonne. C’est presque comme lire un vrai tome papier.
Ozanne Cadet : Quelle liseuse utilisez-vous pour donner des idées à nos lecteurs ?
Noé : J’ai une PocketBook InkPad 3 mais la InkPad 4 est sortie depuis je crois. Vous pouvez acheter soit la PocketBook InkPad 4, soit la Vivlio InkPad 4, c’est exactement la même liseuse, la Vivlio étant la version française pré packagée en Français.
A lire : Découvrez la Vivlio InkPad 4 : La nouvelle référence des liseuses grand format
Ozanne Cadet : Je vois que vous avez vraiment pensé à tout. Avez-vous déjà envisagé des alternatives légales pour accéder à ce contenu ?
Noé : Honnêtement, si je pouvais me le permettre, je préférerais accéder à tout ça légalement. Mais comme je l’ai dit, c’est vraiment une question de budget. Le jour où il y aura des offres vraiment abordables pour les jeunes comme moi, je serai le premier à sauter le pas. En attendant, je fais avec les moyens du bord.
Ozanne Cadet : Je comprends. Merci encore pour votre franchise durant cette interview.
Noé : Je vous en prie. J’espère que cette discussion permettra de mieux comprendre pourquoi certains jeunes comme moi en viennent à ces pratiques.
*Le prénom a été changé pour préserver l’anonymat de l’interviewé.
Conclusion : Un appel à la réflexion sur l’accessibilité de la culture
L’entretien avec Noé met en lumière un problème sociétal profond : l’accès inégal à la culture dans notre ère numérique. Bien que le téléchargement illégal soit répréhensible d’un point de vue légal, il soulève des questions importantes sur l’accessibilité financière de la culture pour les jeunes et les étudiants.
Noé, comme beaucoup d’autres dans sa situation, se trouve face à un dilemme moral. D’un côté, il y a le désir légitime de participer pleinement à la vie culturelle, de s’instruire et de se divertir. De l’autre, les contraintes financières qui rendent cet accès difficile, voire impossible, par des voies légales.
Cette situation pousse de nombreux jeunes à recourir à des méthodes illégales, non par volonté de nuire, mais par nécessité. C’est un véritable problème de société qui mérite notre attention. Il soulève plusieurs questions cruciales :
- Comment pouvons-nous rendre la culture plus accessible financièrement, en particulier pour les jeunes et les étudiants ?
- Quel rôle les institutions publiques, comme les bibliothèques, peuvent-elles jouer pour combler ce fossé ?
- Les industries culturelles peuvent-elles envisager des modèles économiques plus inclusifs sans compromettre leur viabilité ?
L’histoire de Noé n’est pas un cas isolé. Elle représente un défi auquel notre société doit faire face : concilier la protection des droits d’auteur avec le droit fondamental d’accès à la culture pour tous.
Il est crucial d’ouvrir un dialogue constructif entre les créateurs, les industries culturelles, les institutions publiques et les consommateurs pour trouver des solutions durables. L’objectif devrait être de créer un écosystème culturel où chacun, indépendamment de ses moyens financiers, puisse avoir accès à une diversité de contenus de manière légale et éthique.
En fin de compte, l’entretien avec Noé nous rappelle que derrière les statistiques du téléchargement illégal se cachent des individus, souvent jeunes, qui cherchent simplement à participer pleinement à notre monde culturel riche et diversifié. C’est à nous tous, en tant que société, de réfléchir à des moyens de rendre cela possible, dans le respect du droit et de la création.
Cet article original intitulé Téléchargement illégal : Un lycéen se confie sans filtre dans une interview exclusive a été publié la première sur SysKB.
- Le Gorafi.fr Gorafi News Network
- Une tondeuse à barbe prend sa retraite et se consacre aux poils pubiens
Une tondeuse à barbe prend sa retraite et se consacre aux poils pubiens
Le Gorafi : Quel souvenir gardez-vous de ces années de travail au service de la barbe et de l’esthétique ?
Babyliss 5400 : C’était un travail physique et assez éprouvant. Il fallait être performant, précis, endurant. Mon propriétaire, Benoît, a toujours adopté le look « barbe de trois jours » ce qui fait que je devais travailler très régulièrement pour égaliser, couper, embellir, son visage bouffi de conseiller en assurance chez la Matmut. Maintenant je peux vous le dire, ce n’était pas toujours facile.
Le Gorafi : Pour quelles raisons avez-vous pris votre retraite ?
Babyliss 5400 : En réalité, j’ai été poussé à la porte, par l’arrivée d’une tondeuse plus jeune. Je commençais à montrer des signes de fatigue au niveau de ma batterie, et Benoît a profité d’une promo sur une tondeuse toute neuve. Quand il l’a reçue, j’ai bien compris que je devais partir… Alors je me consacre aujourd’hui à quelque chose de plus simple : le pubis.
Le Gorafi : Pouvez-vous nous en dire plus ?
Babyliss 5400 : Oui, je travaille exclusivement quand mon propriétaire pense pouvoir « conclure ». Ce qui n’arrive que quelques fois dans l’année, avant les séminaires d’entreprise par exemple… et bien souvent je me rends compte que j’ai travaillé pour rien. Mais c’est bien plus reposant qu’avant, et je profite en quelque sorte d’une retraite bien méritée.
Le Gorafi : Merci pour cet entretien Babyliss 5400.
L’article Une tondeuse à barbe prend sa retraite et se consacre aux poils pubiens est apparu en premier sur Le Gorafi.fr Gorafi News Network.
UX : Des interviews exploratoires dès les premières minutes du projet
Quelques conseils pour mener des interviews exploratoires avec des utilisateurs cibles en tout début de projet.
— Permalien
Entrevue avec Christophe Grenier, développeur de testdisk et photorec
testdisk et photorec sont deux outils libres (GPLv2+) formidables… que l’on souhaite pourtant ne jamais avoir à utiliser ! En effet, les deux sont dédiés à la récupération de données après une panne matérielle, ou une bévue.
Le premier est axé supports de stockage et leurs partitions, le second orienté récupérations de fichiers (mais il est loin de se limiter aux images).
Cocorico : le développeur de ces outils est français, et il a bien voulu répondre à notre sollicitation d’entrevue :).
Bonjour Christophe ! Pouvez-vous présenter votre parcours ?
Quand j’ai commencé à développer testdisk, mon premier outil de récupération de données, j’étais encore étudiant en école d’ingénieur.
Maintenant, cela fait plus de 20 ans que je suis diplômé de l’ESIEA, j’interviens d’ailleurs dans son Mastère Spécialisé Sécurité et Information des systèmes depuis 2004.
Après avoir travaillé dans la sécurité informatique, j’ai travaillé autours des systèmes Linux, du réseau et de la sécurité.
Depuis un peu plus de 10 ans, je suis directeur d’exploitation pour un hébergeur parisien.
Dans le cadre de mon auto-entreprise, je fais de la récupération de données.
Comment avez-vous démarré ce projet ?
Un ami développeur professionnel sous Windows venait d’acheter un nouveau disque dur et pour éviter d’avoir trop de lettres de lecteurs (C:, D:, E:, …) avait décidé de réduire le nombre de partitions de son disque de données ; ce disque contenait 3 partitions.
Il a sauvegardé les données, supprimé les 3 partitions, en a créé 2 et — au moment de restaurer les données — il s’est rendu compte qu’il avait été trop vite et qu’il lui manquait la sauvegarde d’une des partitions.
Sachant que j’avais des connaissances sur le partitionnement des PC (je m’étais intéressé au fonctionnement des virus de boot qui se logeaient dans le premier secteur des disques durs), il m’a contacté.
Armé d’un éditeur hexadécimal, il nous avait fallu la journée pour reconstruire manuellement la table des partitions et récupérer ces données. Un peu plus tard ayant appris les rudiments de la programmation en C, je me suis dit qu’il devait être possible d’automatiser la récupération des partitions et c’est ainsi qu’est né testdisk
en 1998.
Pour photorec
, il a fallu attendre mon premier appareil photo numérique en 2002. Ayant peur de perdre des photos (effacement par mégarde de photos non sauvegardées, reformatage de la mauvaise carte mémoire…), avant même de partir en voyage, j’ai bricolé un programme en C sous Linux capable de récupérer les photos et vidéos prises par mon appareil photo. C’est ainsi que photorec
est né pour récupérer des photos. Il a gardé son nom même s’il récupère des centaines de formats de fichier différents.
Quels sont les points marquants qui ont, selon vous, marqué l’évolution de ces logiciels ?
Les points principaux ayant permis le succès de ces logiciels sont :
- de rendre ces logiciels multiplateformes pour PC : MS-Dos et Linux, puis Windows. La prise en charge de macOS est venu bien plus tard et a eu peu d’impact.
- de distribuer ces logiciels gratuitement. L’utilisation d’une licence opensource (GPL v2+) m’a aussi permis d’avoir quelques contributions.
- d’être plutôt à l’écoute des utilisateurs et d’enrichir les formats de fichiers gérés par
photorec
. Certains sont vraiment exotiques. - de la documentation en plusieurs langues à une époque où les traductions automatiques étaient quasi-inexploitables. Mais aujourd’hui, la documentation principale de plus de 60 pages est en anglais.
Un point marquant a été la reconnaissance officielle de l’utilisation de ces logiciels par des organismes étatiques.
testdisk
a été conçu pour un public technique, j’ai eu des retours de différents sociétés de récupération de données de part le monde l’utilisant mais en général, elles ne souhaitent pas communiquer sur leur utilisation de logiciels (libres ou du commerce).
Un tournant a eu lieu en 2014 quand le NIST, dans le cadre du Computer Forensics Tool Testing Program (CFTT), a testé et publié ses résultats sur les capacités de photorec
. En comparant les résultats de chaque outil, on découvre que photorec
a les meilleurs résultats (1ère place ex aequo).
Ainsi, photorec
figure dans le catalogue de logiciels que les agences d’États américains peuvent utiliser.
photorec
apparaît dans les diapositives de la formation SecNum Academie de l’ANSSI.
Pourquoi un seul paquet pour deux logiciels, ou pourquoi pas un seul logiciel ?
Quand on parle de testdisk
et photorec
, il y a aussi fidentify
, un outil en ligne de commande qui permet de tester rapidement l’identification de fichiers en utilisant les mêmes parsers que photorec
, sans oublier qphotorec
, une version graphique de photorec
.
Selon les distributions, vous pouvez avoir un package testdisk
comprenant testdisk
, photorec
et fidentify
et un package qphotorec
pour qphotorec
.
testdisk
utilise un accès en écriture au disque, photorec
n’utilise qu’un accès en lecture. photorec
est plus facile d’utilisation que testdisk
, c’est presque du next/next/next, il ne fait que du « file carving » (récupération de fichiers par identification des entêtes).
Quelles sont les fonctionnalités les plus attendues que vous pensez implémenter ?
La vérification formelle du code des parsers de photorec
est ce qui m’a le plus occupé ces dernières années, je continue de travailler dessus.
Je n’ai pas prévu d’implémenter de nouvelles fonctionnalités dans l’immédiat.
Avez-vous des retours d’utilisateurs, des remerciements de personnes qui ont pu grâce à ces outils retrouver une partie de leur vie numérique, ou de grincheux ?
Perdre une partie de sa vie numérique est très stressant.
De fait, j’ai été confronté à des grincheux très agressifs dont un cas extrême de menaces répétées de mort de la part d’un individu qui n’avait pas pu récupérer ses données. Les hébergeurs de ses messageries successives ont agi rapidement lorsque j’ai signalé ses messages, mais je me suis posé la question à ce moment-là si cela valait bien la peine de m’investir autant pour risquer cette violence numérique.
Les retours positifs des utilisateurs et leurs remerciements sont ce qui a permis de me motiver à continuer de développer sur toutes ces années ce projet.
À une époque, je recevais quotidiennement des mails de remerciements et/ou des donations. C’est moins fréquent désormais, mais c’est peut-être parce que les sauvegardes vers le cloud sont beaucoup plus courantes et qu’ainsi les gens ont moins recours à la récupération de données.
Effectivement, perdre une partie de sa vie numérique est très stressant, avez-vous des conseils à donner sur la sauvegarde ?
Ce sont des conseils très généraux :
- que cela soit au niveau personnel ou au niveau professionnel, il est important de vérifier le périmètre de la sauvegarde. Si vous n’aviez plus que votre dernière sauvegarde, que vous manquerait-il ?
- testez une restauration de données
- si possible, multipliez les sauvegardes (sauvegarde avec historique ou versionning, pas une simple synchronisation)
- dans l’idéal, plusieurs lieux de sauvegarde.
Sur ces projets, y a-t-il d’autres contributeurs ?
testdisk
et photorec
reçoivent principalement des contributions ponctuelles. J’en profite pour remercier toutes les personnes qui m’ont aidé pour les traductions, pour avoir partagé des fichiers dans des formats exotiques, ou pour avoir contribué au code.
Merci aussi aux personnes ayant participé à la modération du forum et au modérateur actuel !
Y a-t-il des fonctionnalités importantes qui ne seront pas développées, et pourquoi ?
À moins de recevoir des contributions, je ne pense pas pousser davantage le support mac.
Le chiffrement des disques sous Windows va devenir la norme, comme c’est le cas sous macOS. Je pense que cela va freiner le développement de testdisk
et photorec
. La récupération va devenir bien plus complexe en exigeant un déchiffrement préalable.
Des souvenirs marquants de cette expérience ?
Je crois que l’une des anecdotes qui m’a le plus amusé est celle que j’ai reçue en janvier 2007 : dans un premier mail, l’utilisateur explique qu’un appareil photo a été volé dans sa voiture, mais qu’une semaine plus tard, la police a trouvé le coupable et a pu restituer l’appareil photo. Le contenu avait été effacé, mais grâce à photorec
, l’utilisateur avait récupéré plus de 300 photos.
Currently I am recovering over 300 photos using PhotoRec that my sister in law took over the holidays. Our car was broken into and the camera was stolen. A week later the police found the guy! They found the camera, but it had been wiped.
I had read about recovering photo's from flash cards via a story on slashdot, and now here I am.
Quelques heures plus tard, j’ai reçu la suite de l’histoire :
I have recovered some pictures that look to be taken by the thief […]
I am submitting a CD of the data I have recovered to the Detective involved in the case. My little camera was involved in a much larger theft, so hopefully the pictures they took will help nail them all!
Le voleur avait utilisé l’appareil photo, photorec
a permis de récupérer des photos ayant beaucoup intéressé le détective en charge du dossier : celui-ci espère découvrir les autres personnes impliquées dans un vol de plus grande envergure.
Avez-vous eu des échanges avec des éditeurs de logiciels similaires (opensource ou propriétaires) ?
photorec
a été victime de plusieurs contrefaçons.
Dans un cas, un fabricant de carte mémoire a distribué un logiciel de récupération de données, ce fabricant avait sous-traité le développement qui avait « optimisé » son temps de développement en récupérant le code source de photorec
, remplaçant tous les entêtes de copyright et ajoutant une interface graphique.
Après avoir contacté le fabricant, celui-ci a fait rétablir les copyrights manquants et le code a été distribué en GPLv3.
Dans d’autres cas, des développeurs ont volontairement publié des contrefaçons qu’ils revendaient. Après avoir fait fermer leur hébergement plusieurs fois, ils ont fini par trouver un hébergeur bullet-proof, un hébergeur qui ne répondait plus aux plaintes…
Concernant le forum, avez-vous déjà rencontré des difficultés avec le respect du code de conduite ?
La modération sur le forum est obligatoire, les spammeurs sont très nombreux et inventifs en réutilisant par exemple du contenu d’autres sujets. Aucun code de conduite n’a été formalisé.
Le forum ne tient plus que grâce à la présence d’un modérateur, je ne sais pas si cette partie du projet va perdurer.
Quel est votre modèle économique ?
Le projet est né comme un projet personnel et reste géré comme tel.
Je travaille chez Global Service Provider, une société de services et hébergement informatique, qui me permet de disposer gracieusement (Merci à eux) de machines virtuelles (VM), sauvegarde, monitoring pour le projet.
Diverses donations ponctuelles couvrent les frais des différents noms de domaine, mon équipement informatique personnel…
Au niveau personnel, quels logiciels libres utilisez-vous, sur quel système d’exploitation ?
À l’exception des raspberry pi sous Raspbian, les différents ordinateurs de la maison sont sous Fedora Linux.
J’utilise gnome comme environnement graphique, alpine et roundcube pour la messagerie, vim comme éditeur de texte, du docker avec moby, gcc, python…
Et au niveau professionnel ?
Mon ordi portable est aussi Fedora Linux.
Les serveurs Linux que mon équipe et moi gérons sont principalement sous AlmaLinux et Debian.
J’utilise tous les jours ansible (automatisation des configurations), git (versionning), netbox (gestion de datacenters), oxidized (sauvegarde réseau), mediawiki (documentation)…
Merci pour votre disponibilité, et pour ces merveilleux outils !
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- de Riduidel
- ''L'industrie américaine manque profondément de diversité en BD'' : rencontre avec Stjepan Sejic [Paris Fan Festival 2024] | COMICSBLOG.fr
''L'industrie américaine manque profondément de diversité en BD'' : rencontre avec Stjepan Sejic [Paris Fan Festival 2024] | COMICSBLOG.fr
Une très bonne interview de l'auteur de l'excellent SunStone (qui ne parle pas du tout que de la diversité dans le monde de la BD US)
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Interview de Cli345, créateur de filtres pour G’MIC
En novembre 2023, cli345 nous gratifiait d’une excellente dépêche-tutoriel sur le filtre Comicbook de G’MIC. Un filtre qu’il a développé parce qu’il voulait transformer des photos en BD. Pour reprendre le commentaire de David Ttschumperlé, responsable de l’équipe Image du GREYC (Laboratoire de recherche en sciences du numérique) qui développe G’MIC : « Le code de ce filtre est arrivé de manière tout à fait inattendue, et ça a été une sacrée bonne surprise pour nous. Ce n’est pas souvent qu’on reçoit des contributions sympas comme ça, qui ont l’air de tomber du ciel :) »
Et ce n’est pas sa seule contribution, mais on vous laisse le plaisir de la découverte.
- lien nᵒ 1 : Transformer une photo en BD avec le filtre Comicbook de G'MIC
- lien nᵒ 2 : Les contenus étiquettés G’MIC sur LinuxFr
- lien nᵒ 3 : L’équipe Image du GREYC
Parcours
Quelle formation (ou pas) as-tu reçu ? Quel est ton parcours ?
J’ai une formation en mathématiques et en informatique mais pas spécialement en modélisation des données ni en graphisme. Ma découverte de l’informatique commence avec des algorithmes sur papier. À ce moment-là, tout était séquentiel, pas question de concurrence ni de parallélisme. Dans notre apprentissage, la seule façon d’interagir avec l’utilisateur était une instruction qui permettait d’attendre que l’utilisateur écrive quelque chose à la console. Plus tard, j’ai appris la programmation événementielle, de nouveau, sans allusion à la concurrence ni au parallélisme.
Du côté graphisme, j’ai appris à faire des filtres GIMP grâce aux nombreux tutoriels disponibles sur internet et grâce à la console « Python-Fu ». Plus tard, j’ai connu G'MIC grâce au site. C’est aussi grâce aux tutoriels que j’ai pu écrire des filtres pour G'MIC. Pour GEGL, c’est un peu la même chose, j’ai beaucoup tâtonné et je ne connais que les bases.
Est-ce que ton investissement dans G’MIC te motive pour participer à d’autres logiciels libres ? Lesquels ?
Quelques projets passés :
- SugarCubesPython qui est juste une ré-implémentation en Python de SugarCubes,
- filtres GIMP (« Comic Book », « Neon text », « Metal Box »),
- modification de gimpfu.py pour inclure un “preview”,
- tutoriel pour transformer une photo en BD manuellement qui explique les principes du filtre “Comicbook”.
Quelques projets en vue :
- programme pour transformer un schéma Dia convenable en graphe GEGL,
- greffon “ColoringBook” pour Inkscape,
- tutoriel sur la vision des couleurs.
Projet en cours :
- filtre G'MIC -> Rendering -> Color Wheels,
- le langage de programmation FuncSug. Son but est de faciliter la programmation événementielle. Pour cela, FuncSug supprime le recours aux fonctions de rappel (callback) et ajoute des structures de contrôle pour exprimer le parallélisme logique. Il peut être bien utile pour développer des petits jeux (cf G'MIC Memory) et je pense qu’il permettra de donner plus de liberté de développements dans des jeux de vie ou des histoires interactives.
Où trouves-tu le temps d’avoir toutes ces activités en parallèle, et comment gères-tu ton temps pour chaque projet ?
Je n’essaie pas d’avoir un résultat parfait. Par exemple, le filtre « tangential circle » est plutôt lent, mais je l’ai quand même proposé. De même, je n’avais pas testé le filtre « Frame [Relief] » partout. De fait, il y avait un gros bug qui m’a été signalé et que j’ai pu corriger.
Implication dans G’MIC
Qu’est-ce qui t’as amené à t’investir dans le projet ?
Je voulais transformer des photos en BD et je ne trouvais pas ce que je souhaitais dans ce qui existait déjà. J’ai donc commencé à expérimenter. Par exemple, pour l’aplatissement des couleurs, j’ai essayé le flou gaussien sélectif, la segmentation, le filtre bilatéral ; pour les traits, j’ai essayé Laplace, la norme du gradient, la différence erode-dilate
, la différence gaussienne ; ces essais se faisaient tantôt sur l’image tantôt sur des décompositions TSL, LAB, LCH.
J’ai donc beaucoup expérimenté avec GIMP et G'MIC. Ensuite, j’ai fait un filtre dans GIMP pour automatiser tout cela. J’ai voulu en faire profiter les autres. J’en ai donc parlé sur gimpchat.com. Comme ce filtre faisait appel à de nombreuses fonctions G'MIC, je l’ai ensuite traduit en G'MIC pour lui donner une plus grande disponibilité.
Qu’est-ce qui t’as poussé à développer des filtres particuliers ?
Le Comicbook est venu d’un désir personnel. Deux autres sont tirés de discussions sur les forums (Lineart, Tangential Circles).
Peux-tu nous donner une idée du temps que cela t’a pris ?
Je n’en ai aucune idée.
As-tu eu des retours d’utilisation de tes filtres ?
Oui. En fait, je les présente sur le site gimpchat.com. Les utilisateurs m’y indiquent les bugs qu’ils rencontrent et si ça leur plaît.
Qu’est ce qui s’est avéré le plus satisfaisant dans le fait d’avoir contribué à G'MIC ?
Que plein de monde puisse profiter de mes filtres.
Merci beaucoup.
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