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PiĂšge de Thucydide — WikipĂ©dia

J'apprends qu'il existe un concept en relations internationales nommé "PiÚge de Thucydide", et consistant pour une puissance à mener une guerre plus ou moins préventive voire plus ou moins paranoïaque contre une autre puissance dont elle considÚre qu'elle serait amenée à lui faire de l'ombre :
> Le piÚge de Thucydide est la stratégie, en relations internationales, par laquelle une puissance dominante entre en guerre avec une puissance émergente dont elle craint la montée en puissance.

Et du coup, le truc réjouissant :
> Il [le type qui a formulĂ© cette thĂ©orie] considĂšre que les États-Unis et la Chine, du fait du dĂ©veloppement de cette derniĂšre, sont d'ores et dĂ©jĂ , au dĂ©but du XXIe siĂšcle, engagĂ©s dans une pente presque inĂ©luctable qui les mĂšnera Ă  se mesurer militairement.

C'est pas comme si on en voyait les prémices en live hein...
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PiĂšge de Thucydide — WikipĂ©dia

9 mai 2025 Ă  12:55
J'apprends qu'il existe un concept en relations internationales nommé "PiÚge de Thucydide", et consistant pour une puissance à mener une guerre plus ou moins préventive voire plus ou moins paranoïaque contre une autre puissance dont elle considÚre qu'elle serait amenée à lui faire de l'ombre :
> Le piÚge de Thucydide est la stratégie, en relations internationales, par laquelle une puissance dominante entre en guerre avec une puissance émergente dont elle craint la montée en puissance.

Et du coup, le truc réjouissant :
> Il [le type qui a formulĂ© cette thĂ©orie] considĂšre que les États-Unis et la Chine, du fait du dĂ©veloppement de cette derniĂšre, sont d'ores et dĂ©jĂ , au dĂ©but du XXIe siĂšcle, engagĂ©s dans une pente presque inĂ©luctable qui les mĂšnera Ă  se mesurer militairement.

C'est pas comme si on en voyait les prémices en live hein...
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L'empire des Ă©tagĂšres vides : aprĂšs les tarifs de Trump, les États-Unis pourraient ĂȘtre menacĂ©s de pĂ©nuries | Le Grand Continent

> Au-delĂ  de la seule question Ă©conomique, la guerre commerciale pourrait, en rĂ©duisant l’activitĂ© et le pouvoir d’achat des consommateurs-Ă©lecteurs, avoir des consĂ©quences importantes sur la scĂšne politique intĂ©rieure et rĂ©duire le risque que la tentative techno-cĂ©sariste rĂ©ussisse. Trump, qui a longtemps bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un a priori positif quant Ă  sa capacitĂ© de gĂ©rer l’économie, est aujourd’hui dĂ©savouĂ© par une majoritĂ© d’amĂ©ricains sur ce point.

Au moins une bonne nouvelle.

> L’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a conduit Ă  un quasi-embargo rĂ©ciproque, avec des niveaux de droits de douane — 145 % et 125 % — qui rendent quasi-impossible les Ă©changes bilatĂ©raux. Cette situation devrait radicalement diminuer le volume de fret entre ces deux pays. Plusieurs compagnies maritimes ont dĂ©jĂ  rĂ©duit le nombre de liaisons hebdomadaires transpacifiques et l’activitĂ© sur les ports de la cĂŽte Est devrait assez fortement se contracter au cours des prochaines semaines. Le directeur exĂ©cutif du port de Los Angeles a rĂ©cemment dĂ©voilĂ© que l’activitĂ©, la semaine du 5 mai, devrait ĂȘtre 35 % plus faible qu’à la mĂȘme Ă©poque l’an dernier, cela car « de nombreux distributeurs amĂ©ricains ont totalement arrĂȘtĂ© leurs importations depuis la Chine en raison des droits de douane »

> Dans un rapport largement commentĂ©, l’économiste en chef d’Apollo Global Management estime que ce gel des activitĂ©s portuaires devrait progressivement se transmettre au reste de l’économie amĂ©ricaine. Il prĂ©voit que les volumes de conteneurs devraient baisser significativement d’ici dĂ©but mai. En consĂ©quence, l’activitĂ© de fret routier devrait ĂȘtre affectĂ©e Ă  partir de cette date. En prenant en compte les dĂ©lais de livraison par la route et les stocks, le commerce de dĂ©tail devrait ĂȘtre touchĂ© fin mai ou dĂ©but juin. À cette date, des pĂ©nuries devraient apparaĂźtre, ainsi que d’importantes hausses de prix.

> Tout cela conduirait Ă  une entrĂ©e en rĂ©cession Ă  l’étĂ©.

[...]

> Mais les dommages Ă©conomiques de la politique adoptĂ©e depuis janvier risquent surtout d’ĂȘtre insidieux, progressifs et persistants. Le « Liberation Day » a mis Ă  mal le systĂšme commercial mondial créé par l’AmĂ©rique, et dont elle a fortement profitĂ© pour assurer le dĂ©veloppement de ses multinationales telles que Apple ou Nike, qui contribuent Ă  sa prospĂ©ritĂ© en organisant les chaĂźnes de valeur mondiale de maniĂšre Ă  concentrer les activitĂ©s Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e aux États-Unis. La perte de confiance dans les États-Unis a conduit au boycott de leurs produits au Canada ou au Danemark, l’escalade avec la Chine a provoquĂ© l’annulation de ventes de Boeing, affaiblissant ainsi une des rares industrie trĂšs exportatrice des Etats-Unis et a fait naĂźtre de premiĂšres interrogations sur le statut de monnaie de rĂ©serve internationale du dollar.

[...]

> Toutes ces mesures [la rĂ©duction des financements de la recherche via le DOGE, la suppression de subventions aux universitĂ©s (-2 milliards pour Havard)] , ainsi que les actions du DĂ©partement de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure Ă  l’encontre d’étudiants Ă©trangers, risquent d’affaiblir le cƓur de l’écosystĂšme d’innovation amĂ©ricain, sur lequel repose son leadership technologico-Ă©conomique, Ă  un moment oĂč la Chine mobilise toutes ses ressources pour dominer les technologies du futur.
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L'empire des Ă©tagĂšres vides : aprĂšs les tarifs de Trump, les États-Unis pourraient ĂȘtre menacĂ©s de pĂ©nuries | Le Grand Continent

7 mai 2025 Ă  16:07
> Au-delĂ  de la seule question Ă©conomique, la guerre commerciale pourrait, en rĂ©duisant l’activitĂ© et le pouvoir d’achat des consommateurs-Ă©lecteurs, avoir des consĂ©quences importantes sur la scĂšne politique intĂ©rieure et rĂ©duire le risque que la tentative techno-cĂ©sariste rĂ©ussisse. Trump, qui a longtemps bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un a priori positif quant Ă  sa capacitĂ© de gĂ©rer l’économie, est aujourd’hui dĂ©savouĂ© par une majoritĂ© d’amĂ©ricains sur ce point.

Au moins une bonne nouvelle.

> L’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a conduit Ă  un quasi-embargo rĂ©ciproque, avec des niveaux de droits de douane — 145 % et 125 % — qui rendent quasi-impossible les Ă©changes bilatĂ©raux. Cette situation devrait radicalement diminuer le volume de fret entre ces deux pays. Plusieurs compagnies maritimes ont dĂ©jĂ  rĂ©duit le nombre de liaisons hebdomadaires transpacifiques et l’activitĂ© sur les ports de la cĂŽte Est devrait assez fortement se contracter au cours des prochaines semaines. Le directeur exĂ©cutif du port de Los Angeles a rĂ©cemment dĂ©voilĂ© que l’activitĂ©, la semaine du 5 mai, devrait ĂȘtre 35 % plus faible qu’à la mĂȘme Ă©poque l’an dernier, cela car « de nombreux distributeurs amĂ©ricains ont totalement arrĂȘtĂ© leurs importations depuis la Chine en raison des droits de douane »

> Dans un rapport largement commentĂ©, l’économiste en chef d’Apollo Global Management estime que ce gel des activitĂ©s portuaires devrait progressivement se transmettre au reste de l’économie amĂ©ricaine. Il prĂ©voit que les volumes de conteneurs devraient baisser significativement d’ici dĂ©but mai. En consĂ©quence, l’activitĂ© de fret routier devrait ĂȘtre affectĂ©e Ă  partir de cette date. En prenant en compte les dĂ©lais de livraison par la route et les stocks, le commerce de dĂ©tail devrait ĂȘtre touchĂ© fin mai ou dĂ©but juin. À cette date, des pĂ©nuries devraient apparaĂźtre, ainsi que d’importantes hausses de prix.

> Tout cela conduirait Ă  une entrĂ©e en rĂ©cession Ă  l’étĂ©.

[...]

> Mais les dommages Ă©conomiques de la politique adoptĂ©e depuis janvier risquent surtout d’ĂȘtre insidieux, progressifs et persistants. Le « Liberation Day » a mis Ă  mal le systĂšme commercial mondial créé par l’AmĂ©rique, et dont elle a fortement profitĂ© pour assurer le dĂ©veloppement de ses multinationales telles que Apple ou Nike, qui contribuent Ă  sa prospĂ©ritĂ© en organisant les chaĂźnes de valeur mondiale de maniĂšre Ă  concentrer les activitĂ©s Ă  plus forte valeur ajoutĂ©e aux États-Unis. La perte de confiance dans les États-Unis a conduit au boycott de leurs produits au Canada ou au Danemark, l’escalade avec la Chine a provoquĂ© l’annulation de ventes de Boeing, affaiblissant ainsi une des rares industrie trĂšs exportatrice des Etats-Unis et a fait naĂźtre de premiĂšres interrogations sur le statut de monnaie de rĂ©serve internationale du dollar.

[...]

> Toutes ces mesures [la rĂ©duction des financements de la recherche via le DOGE, la suppression de subventions aux universitĂ©s (-2 milliards pour Havard)] , ainsi que les actions du DĂ©partement de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure Ă  l’encontre d’étudiants Ă©trangers, risquent d’affaiblir le cƓur de l’écosystĂšme d’innovation amĂ©ricain, sur lequel repose son leadership technologico-Ă©conomique, Ă  un moment oĂč la Chine mobilise toutes ses ressources pour dominer les technologies du futur.
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«Je suis allĂ©e acheter un pistolet» : face Ă  l’insĂ©curitĂ© depuis le retour de Trump, les dĂ©mocrates s’arment – LibĂ©ration

Quand les minoritĂ©s dans un premier temps, puis les opposants par la suite, ne se sentent plus en sĂ©curitĂ© dans leur pays, oĂč n'importe quel abruti peut faire n'importe quelle connerie lui passant par la tĂȘte, ça sent la guerre civile.
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«Je suis allĂ©e acheter un pistolet» : face Ă  l’insĂ©curitĂ© depuis le retour de Trump, les dĂ©mocrates s’arment – LibĂ©ration

6 mai 2025 Ă  10:56
Quand les minoritĂ©s dans un premier temps, puis les opposants par la suite, ne se sentent plus en sĂ©curitĂ© dans leur pays, oĂč n'importe quel abruti peut faire n'importe quelle connerie lui passant par la tĂȘte, ça sent la guerre civile.
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Diplomatie amĂ©ricaine : «La prioritĂ© de Trump n’est ni la Russie ni la Chine mais les “wokes”» – LibĂ©ration

30 avril 2025 Ă  10:51
Elle termine tout de mĂȘme par une comparaison avec l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie...

> Selon Maud Quessard, directrice du domaine Euratlantique Ă  l’Institut de recherche stratĂ©gique de l’Ecole militaire (Irsem), cette diplomatie en apparence erratique est pourtant bien construite et mĂ»rement rĂ©flĂ©chie.

> Comment qualifier la politique étrangÚre de ce deuxiÚme mandat Trump ?

> Elle s’inscrit, comme ce qui se fait en politique intĂ©rieure, dans une dĂ©rive autoritaire de l’Etat amĂ©ricain. Et surtout, elle est marquĂ©e par une tendance de fond : c’est une idĂ©ologie nationaliste et ultrareligieuse qui dĂ©termine dĂ©sormais l’agenda de politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine. Ce n’est donc pas l’imprĂ©visibilitĂ© du prĂ©sident Trump mais le projet des personnes qui l’entourent. Et ce ne sont pas Pete Hegseth [secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense, ndlr] ou Marco Rubio [secrĂ©taire d’Etat] qui sont Ă  la manƓuvre, mais davantage l’entourage de J.D. Vance et de l’ensemble des courants nationalistes conservateurs et ultrareligieux.

[...]

> Donald Trump, c’est l’homme de paille de l’agenda politique dĂ©terminĂ© par les nationalistes amĂ©ricains et la droite religieuse, avec J.D. Vance Ă  la jonction de ces courants.

[...]

> Ils n’ont plus de projet, de grande stratĂ©gie Ă  l’international. Ils n’ont comme projet que ce qui sert les intĂ©rĂȘts nationaux et qui nous a d’abord Ă©tonnĂ©s : sĂ©curiser les voies maritimes au Sud comme au Nord, avec le canal de Panama, le Groenland ou l’Arctique. Selon eux, c’est comme ça qu’on reste un pays puissant, en contrĂŽlant des points stratĂ©giques, des routes commerciales. On est de retour Ă  une politique Ă©trangĂšre qui est hĂ©ritĂ©e du XIXe siĂšcle avec des sphĂšres d’influences.

> Ce qui est plus perturbant, c’est qu’on ne comprend pas pourquoi Donald Trump adopte une politique de pression maximale aussi forte en utilisant les instruments commerciaux, ce qui paraĂźt totalement contre-productif. Sur ce sujet, on peut effectivement craindre beaucoup d’amateurisme. Les conseillers Ă©conomiques de Trump sont les plus mauvais, les plus contestĂ©s du paysage des experts de l’économie amĂ©ricaine. Donc tout n’est pas complĂštement cohĂ©rent. Mais le projet idĂ©ologique, il est quand mĂȘme lĂ . Et si vous regardez l’histoire des rĂ©gimes autoritaires, que ce soit l’Italie fasciste ou l’Allemagne nazie, ils n’ont pas commencĂ© avec des prix Nobel, des chercheurs Ă©mĂ©rites, ou des diplomates de carriĂšre. Ils prennent d’abord des hommes de main.
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Diplomatie amĂ©ricaine : «La prioritĂ© de Trump n’est ni la Russie ni la Chine mais les “wokes”» – LibĂ©ration

30 avril 2025 Ă  10:51
Elle termine tout de mĂȘme par une comparaison avec l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie...

> Selon Maud Quessard, directrice du domaine Euratlantique Ă  l’Institut de recherche stratĂ©gique de l’Ecole militaire (Irsem), cette diplomatie en apparence erratique est pourtant bien construite et mĂ»rement rĂ©flĂ©chie.

> Comment qualifier la politique étrangÚre de ce deuxiÚme mandat Trump ?

> Elle s’inscrit, comme ce qui se fait en politique intĂ©rieure, dans une dĂ©rive autoritaire de l’Etat amĂ©ricain. Et surtout, elle est marquĂ©e par une tendance de fond : c’est une idĂ©ologie nationaliste et ultrareligieuse qui dĂ©termine dĂ©sormais l’agenda de politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine. Ce n’est donc pas l’imprĂ©visibilitĂ© du prĂ©sident Trump mais le projet des personnes qui l’entourent. Et ce ne sont pas Pete Hegseth [secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense, ndlr] ou Marco Rubio [secrĂ©taire d’Etat] qui sont Ă  la manƓuvre, mais davantage l’entourage de J.D. Vance et de l’ensemble des courants nationalistes conservateurs et ultrareligieux.

[...]

> Donald Trump, c’est l’homme de paille de l’agenda politique dĂ©terminĂ© par les nationalistes amĂ©ricains et la droite religieuse, avec J.D. Vance Ă  la jonction de ces courants.

[...]

> Ils n’ont plus de projet, de grande stratĂ©gie Ă  l’international. Ils n’ont comme projet que ce qui sert les intĂ©rĂȘts nationaux et qui nous a d’abord Ă©tonnĂ©s : sĂ©curiser les voies maritimes au Sud comme au Nord, avec le canal de Panama, le Groenland ou l’Arctique. Selon eux, c’est comme ça qu’on reste un pays puissant, en contrĂŽlant des points stratĂ©giques, des routes commerciales. On est de retour Ă  une politique Ă©trangĂšre qui est hĂ©ritĂ©e du XIXe siĂšcle avec des sphĂšres d’influences.

> Ce qui est plus perturbant, c’est qu’on ne comprend pas pourquoi Donald Trump adopte une politique de pression maximale aussi forte en utilisant les instruments commerciaux, ce qui paraĂźt totalement contre-productif. Sur ce sujet, on peut effectivement craindre beaucoup d’amateurisme. Les conseillers Ă©conomiques de Trump sont les plus mauvais, les plus contestĂ©s du paysage des experts de l’économie amĂ©ricaine. Donc tout n’est pas complĂštement cohĂ©rent. Mais le projet idĂ©ologique, il est quand mĂȘme lĂ . Et si vous regardez l’histoire des rĂ©gimes autoritaires, que ce soit l’Italie fasciste ou l’Allemagne nazie, ils n’ont pas commencĂ© avec des prix Nobel, des chercheurs Ă©mĂ©rites, ou des diplomates de carriĂšre. Ils prennent d’abord des hommes de main.
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Etats-Unis : Ă  la Maison Blanche, cent jours de vengeance tous azimuts pour Donald Trump – LibĂ©ration

29 avril 2025 Ă  20:04
Dictature en marche, toujours : Trump pratique la vengeance tous azimuts, y compris contre certains anciens alliés coupables de l'avoir contredit. Une seule opinion qui vaille : la sienne, et tant pis s'il en change tous les jours.

Et bien sĂ»r, il multiplie les sanctions et les poursuites contre ceux qui ont osĂ© enquĂȘter sur sa tentative de coup d’État de 2021.

Au final, cela participe Ă©galement d'une vaste entreprise d’intimidation :
> Ainsi les reprĂ©sailles trumpiennes servent-elles aussi un objectif de dissuasion : faire savoir Ă  toute voix critique qu’elle subira les foudres prĂ©sidentielles si elle ose s’exprimer.

[...]

> Une tactique qui semble fonctionner jusque dans les rangs du Parti rĂ©publicain, Ă  en croire la sĂ©natrice de l’Alaska Lisa Murkowski, l’une des rares figures du «Grand Old Party» Ă  tenir tĂȘte au chef de l’Etat. «Nous avons tous peur, confiait-elle le 17 avril, Ă  l’occasion d’un Ă©vĂ©nement Ă  Anchorage, la plus grande ville de l’Alaska. Je suis moi-mĂȘme souvent trĂšs anxieuse Ă  l’idĂ©e de dire ce que je pense, car les reprĂ©sailles sont rĂ©elles. Et ce n’est pas normal.»
(Permalink)

Bernard Harcourt, professeur Ă  Columbia : «Donald Trump mĂšne une contre-rĂ©volution sans rĂ©volution» – LibĂ©ration

29 avril 2025 Ă  20:01
> Ce Ă  quoi nous assistons dĂ©passe la personne de Donald Trump. Certains de ses dĂ©tracteurs le qualifient de fasciste, d’autres estiment qu’il suit un manuel «illibĂ©ral» Ă  la Viktor OrbĂĄn. D’autres encore, qu’il cherche Ă  s’enrichir personnellement et Ă  promouvoir sa propre marque «Trump», ou bien qu’il est l’outil kleptocratique de milliardaires de la Tech comme Elon Musk. Mais aucune de ces descriptions ne rend justice Ă  l’ampleur et Ă  la cohĂ©rence de la situation. Se concentrer uniquement sur ses frasques fait perdre de vue la trajectoire historique, pourtant essentielle pour envisager une quelconque rĂ©ponse. Les actions du prĂ©sident Trump s’inscrivent dans l’histoire d’une contre-rĂ©volution moderne beaucoup plus vaste.

> La contre-rĂ©volution moderne consiste Ă  dĂ©molir les grandes institutions, captĂ©es par les «bureaucrates de gauche», pour y dĂ©loger l’idĂ©ologie libĂ©rale - au sens politique du terme - et rendre sa souverainetĂ© Ă  une soi-disant majoritĂ© silencieuse. Pour reprendre les mots du commandant français et thĂ©oricien de la contre-insurrection David Galula : «Cela consiste Ă  s’appuyer sur la minoritĂ© favorable pour rallier la majoritĂ© neutre et neutraliser la minoritĂ© hostile.» La contre-rĂ©volution s’appuie sur la doctrine de la guerre contre-insurrectionnelle qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par des commandants français pendant les guerres en Indochine et en AlgĂ©rie. Les Etats-Unis l’appliquent en Irak et en Afghanistan puis sur leur propre territoire sous la prĂ©sidence de George W. Bush, avec la torture et la dĂ©tention illimitĂ©e Ă  GuantĂĄnamo, et celle de Barack Obama, qui a poursuivi les assassinats par drones et l’exĂ©cution de citoyens amĂ©ricains Ă  l’étranger.

[...]

> Trump rĂ©alise «un coup d’Etat en miniature chaque jour», comme Karl Marx l’écrivait Ă  propos de NapolĂ©on III dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte : il «jette toute l’économie bourgeoise dans la confusion, viole tout ce qui semblait inviolable pour la RĂ©volution». Son administration dĂ©fend vigoureusement la lĂ©galitĂ© de ses actions devant les tribunaux, allant jusqu’à renvoyer les procureurs qu’il juge engagĂ©s contre la dĂ©fense de ses intĂ©rĂȘts. Et, Ă  une ou deux exceptions prĂšs, il s’est conformĂ© aux ordonnances des tribunaux. Nous n’en sommes donc pas encore au stade d’un coup d’Etat. Toujours est-il que Louis-NapolĂ©on, Ă©lu prĂ©sident de la IIe RĂ©publique en 1848, n’a organisĂ© son coup d’Etat qu’à la fin de son mandat. Il est indĂ©niable que Trump a un penchant pour le pouvoir impĂ©rial, comme en tĂ©moigne la dĂ©coration de son palais de Mar-a-Lago avec tous les attributs du symbolisme romain et napolĂ©onien.

> Qu’en est-il de la responsabilitĂ© des dĂ©mocrates ?

> Des recherches Ă©conomiques comme celles du Pew Research Center ont montrĂ© que l’écart de richesse entre les familles les plus riches et les plus pauvres des Etats-Unis a plus que doublĂ© ces trente derniĂšres annĂ©es. Les AmĂ©ricains de la classe moyenne sont dans une situation plus difficile qu’avant la crise de 2008, et ce sont uniquement les tranches les plus riches qui ont vu leur niveau de vie s’amĂ©liorer. Il est important de rappeler que sur les seize derniĂšres annĂ©es, douze se sont dĂ©roulĂ©es sous des administrations dĂ©mocrates : huit sous Obama et quatre sous Biden. Ce phĂ©nomĂšne Ă©conomique a Ă©rodĂ© le systĂšme bipartite. Il y avait autrefois un va-et-vient entre les dĂ©mocrates et les rĂ©publicains, une forme de cohabitation pacifique, qui profitait aux anciennes Ă©lites amĂ©ricaines. Trump veut y mettre fin.

> Les démocrates américains sont pour le moment aux abonnés absents.

> Au-delĂ  du Parti dĂ©mocrate, les forces dĂ©mocrates, ses Ă©lecteurs, les citoyens, vont devoir imaginer de nouvelles alliances pour surmonter cette offensive. Et ce n’est pas gagnĂ©. Les cibles actuelles de Trump ne sont pas des alliĂ©s naturels : les avocats bien payĂ©s de l’élite libĂ©rale ne sont pas nĂ©cessairement enclins Ă  voir les fonctionnaires fĂ©dĂ©raux ou les militants de la cause climatique, antiraciste ou anticapitaliste comme des semblables, certains Ă©tant davantage investis dans le statu quo, d’autres dans un changement radical par rapport au nĂ©olibĂ©ralisme. Pourtant, il ne va pas y avoir d’alternative Ă  cette mobilisation populaire qu’on commence Ă  ressentir aux manifestations qui se tiennent chaque samedi.
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Etats-Unis : Ă  la Maison Blanche, cent jours de vengeance tous azimuts pour Donald Trump – LibĂ©ration

29 avril 2025 Ă  20:04
Dictature en marche, toujours : Trump pratique la vengeance tous azimuts, y compris contre certains anciens alliés coupables de l'avoir contredit. Une seule opinion qui vaille : la sienne, et tant pis s'il en change tous les jours.

Et bien sĂ»r, il multiplie les sanctions et les poursuites contre ceux qui ont osĂ© enquĂȘter sur sa tentative de coup d’État de 2021.

Au final, cela participe Ă©galement d'une vaste entreprise d’intimidation :
> Ainsi les reprĂ©sailles trumpiennes servent-elles aussi un objectif de dissuasion : faire savoir Ă  toute voix critique qu’elle subira les foudres prĂ©sidentielles si elle ose s’exprimer.

[...]

> Une tactique qui semble fonctionner jusque dans les rangs du Parti rĂ©publicain, Ă  en croire la sĂ©natrice de l’Alaska Lisa Murkowski, l’une des rares figures du «Grand Old Party» Ă  tenir tĂȘte au chef de l’Etat. «Nous avons tous peur, confiait-elle le 17 avril, Ă  l’occasion d’un Ă©vĂ©nement Ă  Anchorage, la plus grande ville de l’Alaska. Je suis moi-mĂȘme souvent trĂšs anxieuse Ă  l’idĂ©e de dire ce que je pense, car les reprĂ©sailles sont rĂ©elles. Et ce n’est pas normal.»
(Permalink)

Bernard Harcourt, professeur Ă  Columbia : «Donald Trump mĂšne une contre-rĂ©volution sans rĂ©volution» – LibĂ©ration

29 avril 2025 Ă  20:01
> Ce Ă  quoi nous assistons dĂ©passe la personne de Donald Trump. Certains de ses dĂ©tracteurs le qualifient de fasciste, d’autres estiment qu’il suit un manuel «illibĂ©ral» Ă  la Viktor OrbĂĄn. D’autres encore, qu’il cherche Ă  s’enrichir personnellement et Ă  promouvoir sa propre marque «Trump», ou bien qu’il est l’outil kleptocratique de milliardaires de la Tech comme Elon Musk. Mais aucune de ces descriptions ne rend justice Ă  l’ampleur et Ă  la cohĂ©rence de la situation. Se concentrer uniquement sur ses frasques fait perdre de vue la trajectoire historique, pourtant essentielle pour envisager une quelconque rĂ©ponse. Les actions du prĂ©sident Trump s’inscrivent dans l’histoire d’une contre-rĂ©volution moderne beaucoup plus vaste.

> La contre-rĂ©volution moderne consiste Ă  dĂ©molir les grandes institutions, captĂ©es par les «bureaucrates de gauche», pour y dĂ©loger l’idĂ©ologie libĂ©rale - au sens politique du terme - et rendre sa souverainetĂ© Ă  une soi-disant majoritĂ© silencieuse. Pour reprendre les mots du commandant français et thĂ©oricien de la contre-insurrection David Galula : «Cela consiste Ă  s’appuyer sur la minoritĂ© favorable pour rallier la majoritĂ© neutre et neutraliser la minoritĂ© hostile.» La contre-rĂ©volution s’appuie sur la doctrine de la guerre contre-insurrectionnelle qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par des commandants français pendant les guerres en Indochine et en AlgĂ©rie. Les Etats-Unis l’appliquent en Irak et en Afghanistan puis sur leur propre territoire sous la prĂ©sidence de George W. Bush, avec la torture et la dĂ©tention illimitĂ©e Ă  GuantĂĄnamo, et celle de Barack Obama, qui a poursuivi les assassinats par drones et l’exĂ©cution de citoyens amĂ©ricains Ă  l’étranger.

[...]

> Trump rĂ©alise «un coup d’Etat en miniature chaque jour», comme Karl Marx l’écrivait Ă  propos de NapolĂ©on III dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte : il «jette toute l’économie bourgeoise dans la confusion, viole tout ce qui semblait inviolable pour la RĂ©volution». Son administration dĂ©fend vigoureusement la lĂ©galitĂ© de ses actions devant les tribunaux, allant jusqu’à renvoyer les procureurs qu’il juge engagĂ©s contre la dĂ©fense de ses intĂ©rĂȘts. Et, Ă  une ou deux exceptions prĂšs, il s’est conformĂ© aux ordonnances des tribunaux. Nous n’en sommes donc pas encore au stade d’un coup d’Etat. Toujours est-il que Louis-NapolĂ©on, Ă©lu prĂ©sident de la IIe RĂ©publique en 1848, n’a organisĂ© son coup d’Etat qu’à la fin de son mandat. Il est indĂ©niable que Trump a un penchant pour le pouvoir impĂ©rial, comme en tĂ©moigne la dĂ©coration de son palais de Mar-a-Lago avec tous les attributs du symbolisme romain et napolĂ©onien.

> Qu’en est-il de la responsabilitĂ© des dĂ©mocrates ?

> Des recherches Ă©conomiques comme celles du Pew Research Center ont montrĂ© que l’écart de richesse entre les familles les plus riches et les plus pauvres des Etats-Unis a plus que doublĂ© ces trente derniĂšres annĂ©es. Les AmĂ©ricains de la classe moyenne sont dans une situation plus difficile qu’avant la crise de 2008, et ce sont uniquement les tranches les plus riches qui ont vu leur niveau de vie s’amĂ©liorer. Il est important de rappeler que sur les seize derniĂšres annĂ©es, douze se sont dĂ©roulĂ©es sous des administrations dĂ©mocrates : huit sous Obama et quatre sous Biden. Ce phĂ©nomĂšne Ă©conomique a Ă©rodĂ© le systĂšme bipartite. Il y avait autrefois un va-et-vient entre les dĂ©mocrates et les rĂ©publicains, une forme de cohabitation pacifique, qui profitait aux anciennes Ă©lites amĂ©ricaines. Trump veut y mettre fin.

> Les démocrates américains sont pour le moment aux abonnés absents.

> Au-delĂ  du Parti dĂ©mocrate, les forces dĂ©mocrates, ses Ă©lecteurs, les citoyens, vont devoir imaginer de nouvelles alliances pour surmonter cette offensive. Et ce n’est pas gagnĂ©. Les cibles actuelles de Trump ne sont pas des alliĂ©s naturels : les avocats bien payĂ©s de l’élite libĂ©rale ne sont pas nĂ©cessairement enclins Ă  voir les fonctionnaires fĂ©dĂ©raux ou les militants de la cause climatique, antiraciste ou anticapitaliste comme des semblables, certains Ă©tant davantage investis dans le statu quo, d’autres dans un changement radical par rapport au nĂ©olibĂ©ralisme. Pourtant, il ne va pas y avoir d’alternative Ă  cette mobilisation populaire qu’on commence Ă  ressentir aux manifestations qui se tiennent chaque samedi.
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Etats-Unis : prĂšs de six AmĂ©ricains sur dix ont honte de Trump et un quart de ses Ă©lecteurs regrette son vote – LibĂ©ration

29 avril 2025 Ă  13:32
> Mais cent jours aprĂšs son investiture, on dĂ©couvre que cette gestion erratique des affaires des Etats-Unis et du monde provoque des aigreurs jusque dans les rangs des rĂ©publicains en gĂ©nĂ©ral et mĂȘme parmi ceux qui ont votĂ© pour Donald Trump en novembre dernier.

> Selon un sondage Ifop rĂ©alisĂ© pour le site d’informations touristiques NYC.eu dont LibĂ©ration a eu la primeur ce mardi 29 avril, prĂšs d’un quart des sympathisants rĂ©publicains (23 %) dit avoir honte de leur prĂ©sident.

> Quand on Ă©largit la focale Ă  tous les AmĂ©ricains, les statistiques sont encore plus spectaculaires : trois mois aprĂšs sa rĂ©installation Ă  la tĂȘte du pays, prĂšs de six AmĂ©ricains sur dix (56 %) disent ressentir de la honte Ă  l’égard de Donald Trump. Ce sentiment pas ordinaire Ă  l’égard d’un chef d’Etat dĂ©mocratiquement Ă©lu est encore plus prĂ©gnant chez les plus jeunes (60 % des moins de 25 ans l’éprouvent), les plus favorisĂ©s (60 % parmi les CSP +), et les personnes noires (69 %).

> Cette honte fait tache d’huile, passant du PrĂ©sident au pays : 38 % des sondĂ©s dĂ©clarent avoir honte d’ĂȘtre amĂ©ricains aujourd’hui, en raison des dĂ©cisions prises par l’administration Trump. Ce «sentiment d’humiliation nationale», comme l’écrit l’Ifop, frappe plus massivement les plus jeunes (51 %) et les plus diplĂŽmĂ©s (42 %) mais il «affecte aussi des citoyens gĂ©nĂ©ralement plus marquĂ©s Ă  droite comme ceux se disant trĂšs patriotes (34 %)».
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Etats-Unis : prĂšs de six AmĂ©ricains sur dix ont honte de Trump et un quart de ses Ă©lecteurs regrette son vote – LibĂ©ration

29 avril 2025 Ă  13:32
> Mais cent jours aprĂšs son investiture, on dĂ©couvre que cette gestion erratique des affaires des Etats-Unis et du monde provoque des aigreurs jusque dans les rangs des rĂ©publicains en gĂ©nĂ©ral et mĂȘme parmi ceux qui ont votĂ© pour Donald Trump en novembre dernier.

> Selon un sondage Ifop rĂ©alisĂ© pour le site d’informations touristiques NYC.eu dont LibĂ©ration a eu la primeur ce mardi 29 avril, prĂšs d’un quart des sympathisants rĂ©publicains (23 %) dit avoir honte de leur prĂ©sident.

> Quand on Ă©largit la focale Ă  tous les AmĂ©ricains, les statistiques sont encore plus spectaculaires : trois mois aprĂšs sa rĂ©installation Ă  la tĂȘte du pays, prĂšs de six AmĂ©ricains sur dix (56 %) disent ressentir de la honte Ă  l’égard de Donald Trump. Ce sentiment pas ordinaire Ă  l’égard d’un chef d’Etat dĂ©mocratiquement Ă©lu est encore plus prĂ©gnant chez les plus jeunes (60 % des moins de 25 ans l’éprouvent), les plus favorisĂ©s (60 % parmi les CSP +), et les personnes noires (69 %).

> Cette honte fait tache d’huile, passant du PrĂ©sident au pays : 38 % des sondĂ©s dĂ©clarent avoir honte d’ĂȘtre amĂ©ricains aujourd’hui, en raison des dĂ©cisions prises par l’administration Trump. Ce «sentiment d’humiliation nationale», comme l’écrit l’Ifop, frappe plus massivement les plus jeunes (51 %) et les plus diplĂŽmĂ©s (42 %) mais il «affecte aussi des citoyens gĂ©nĂ©ralement plus marquĂ©s Ă  droite comme ceux se disant trĂšs patriotes (34 %)».
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Trump lance une enquĂȘte fĂ©dĂ©rale sur actblue, la plateforme clĂ© des dĂ©mocrates

26 avril 2025 Ă  20:27

L’administration Trump a officiellement lancĂ© une offensive contre l’infrastructure financiĂšre du Parti dĂ©mocrate en ciblant ActBlue, son principal outil de collecte de fonds en ligne. Par le biais d’un dĂ©cret prĂ©sidentiel publiĂ© jeudi, le prĂ©sident a chargĂ© la procureure gĂ©nĂ©rale Pam Bondi et le secrĂ©taire au TrĂ©sor Scott Bessent d’enquĂȘter sur cette plateforme et d’autres ... Lire plus

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Entre Donald Trump et la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale, l’inĂ©vitable collision | Mediapart

25 avril 2025 Ă  13:07
Pour faire court : Trump multiplie les reculades sous la pression des marchés.

Bouffon.

Mais il n'en demeure pas moins dangereux :
> « Le marchĂ© Ă©tats-unien commence plus Ă  ressembler Ă  un marchĂ© d’un pays Ă©mergent qu’à celui d’un pays dĂ©veloppĂ© », relevait, dĂ©but avril, StĂ©phane Boujnah, patron d’Euronext. D’une certaine façon, il n’a pas tort. La politique suivie par Donald Trump semble s’inspirer de celle suivie par le prĂ©sident turc Erdoğan. Comme lui, il considĂšre que la politique monĂ©taire est de son seul ressort ; comme lui, il veut virer le prĂ©sident de la banque centrale ; comme lui, il considĂšre que l’inflation n’est pas un problĂšme ; comme lui, il veut des taux bas ; comme lui, il veut servir ses amis.

> En Turquie, cette ligne se traduit par un effondrement sans prĂ©cĂ©dent de la monnaie. Un risque semblable menacerait le dollar. Mais les consĂ©quences seraient alors autrement lourdes : tout le systĂšme financier mondial serait touchĂ©. Jerome Powell en est si conscient qu’il sait qu’à un moment ou Ă  un autre la lutte face Ă  la Maison-Blanche ne pourra que devenir frontale.
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