Ackify CE est une plateforme open-source (AGPL v3) permettant de générer des preuves de lecture cryptographiquement vérifiables pour des documents internes.
Le problème
Les organisations doivent souvent prouver qu'un collaborateur a lu un document (politique RGPD, charte de sécurité, formation obligatoire). Les solutions existantes sont soit trop lourdes (signature électronique qualifiée comme DocuSign à 10-30€/utilisateur/mois), soit non sécurisées (simple email).
La solution
Ackify génère des preuves de lecture cryptographiques avec :
Signatures Ed25519 (même algo que SSH)
Horodatage immutable (PostgreSQL triggers)
Hash chain blockchain-like
Vérification offline possible
Cas d'usage
Validation de politiques internes (sécurité, RGPD)
Attestations de formation obligatoire
Prise de connaissance de procédures
Accusés de réception contractuels
Différence avec DocuSign
Ackify n'est pas une alternative à DocuSign pour des contrats juridiques. C'est une solution simple pour des besoins internes où la signature qualifiée est overkill.
N'hésitez pas si vous avez des questions techniques !
Benjamin, lecteur de korben.info, m’a envoyé un email pour me parler d’
Ackify
, son nouveau projet open-source. L’idée avec Ackify c’est de pouvoir confirmer qu’un document a bien été lu !
Je parle pas de signature électronique, hein. Pour ça y’a déjà DocuSign, Adobe Sign, HelloSign…etc. Non, je vous parle des cas où vous avez juste besoin de prouver que Thérèse de la compta a bien reçu, ouvert et lu le PDF de la nouvelle procédure RGPD. Et pour ça, les solutions du marché sont soit surdimensionnées, soit inexistantes, du coup, les boîtes bidouillent avec des Google Forms pourris ou des macros Excel qui traînent dans le coin depuis 2003.
Ackify tourne en Docker distroless, s’installe en 5 minutes avec un script, et fonctionne sur PostgreSQL 16. L’authentification se fait via Magic Link sans mot de passe, ou OAuth 2 si vous préférez Google, GitHub ou GitLab. Ensuite, une fois connecté, vous lisez le document, vous cliquez sur “J’ai lu”, et c’est terminé. Une signature cryptographique Ed25519 est générée, le checksum SHA-256 du document est vérifié, et tout part dans un audit trail immuable.
Le principe est donc super solide et chaque utilisateur ne peut signer qu’une seule fois par document. Ensuite, vous en tant qu’admin, vous avez un dashboard pour tracker qui a lu quoi. Il y a également des rappels automatiques par email pour ceux qui traînent et des widgets que vous pouvez intégrer dans votre intranet si ça vous amuse !
Sans oublier que c’est multi-lingue !
Bref, que ce soit pour obtenir des attestations de lecture de politiques de sécurité, des formations internes avec validation, la prise en compte de directive RGPD, des procédures de conformité…etc, Ackify pourra vous aider sans avoir à sortir l’artillerie lourde de la signature électronique traditionnelle.
Voilà, c’est gratuit, open source et vous pouvez avoir tous les détails sur le site officiel du projet :
ackify.eu
.
La Commission européenne a présenté ce mercredi un ensemble de modifications appelé « Omnibus numérique » (Digital Omnibus) visant à alléger la réglementation numérique qui s’applique aux 27 États membres de l’UE, dans un contexte de pression pour améliorer sa compétitivité face aux États-Unis et à la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle.
Ces propositions nécessitent l’approbation des pays de l’Union européenne et du Parlement européen.
Report de l’application des règles sur l’IA à haut risque
Les entreprises utilisant des systèmes d’IA considérés comme « à haut risque » bénéficieraient d’un délai supplémentaire de 16 mois avant l’entrée en vigueur des réglementations strictes. La date d’application serait ainsi repoussée de août 2026 à décembre 2027.
Les systèmes d’IA à haut risque concernent les domaines des forces de l’ordre, de l’éducation, de la justice, de l’asile et de l’immigration, des services publics, de la gestion du personnel, des infrastructures critiques comme l’eau, le gaz ou l’électricité, ainsi que l’utilisation de données biométriques.
Modifications ciblées de la loi sur l’IA
La Commission propose également des amendements spécifiques à la loi sur l’IA qui prévoient :
Simplifications pour les PME : Extension de certaines simplifications accordées aux petites et moyennes entreprises et aux petites entreprises de taille intermédiaire, notamment des exigences de documentation technique simplifiées, permettant d’économiser au moins 225 millions € par an.
Élargissement des mesures de conformité : Davantage d’innovateurs pourront utiliser des « sandboxes » réglementaires (environnements de test contrôlés), y compris une sandbox au niveau de l’UE à partir de 2028, ainsi que davantage de tests en conditions réelles, notamment dans des secteurs clés comme l’automobile.
Renforcement de la supervision : Les pouvoirs de l’Office AI seront renforcés et la surveillance des systèmes d’IA construits sur des modèles d’IA à usage général sera centralisée, réduisant ainsi la fragmentation de la gouvernance.
Facilitation de l’accès aux données personnelles
La proposition vise à clarifier le moment où des données cessent d’être considérées comme « personnelles » au regard de la législation sur la vie privée. Selon le texte, des informations anonymisées ne seraient pas considérées comme des données personnelles si l’entité qui les traite n’a pas les moyens de réidentifier la personne concernée.
Les entreprises seraient autorisées à utiliser de vastes ensembles de données pour l’entraînement de systèmes d’IA, même s’ils contiennent des informations personnelles sensibles comme des données de santé ou biométriques, à condition de faire des efforts raisonnables pour les supprimer.
Amélioration de l’accès aux données pour l’innovation
L’Omnibus numérique vise à améliorer l’accès aux données en tant que moteur clé de l’innovation, en simplifiant les règles relatives aux données :
Consolidation de la législation : Regroupement des règles européennes sur les données via le Data Act, fusionnant quatre textes législatifs en un seul pour une clarté juridique accrue.
Exemptions ciblées : Introduction d’exemptions ciblées à certaines règles du Data Act concernant le changement de fournisseur cloud pour les PME et petites entreprises de taille intermédiaire, générant environ 1,5 milliard d’euros d’économies ponctuelles.
Nouveaux outils de conformité : Fourniture de nouvelles orientations sur la conformité au Data Act via des clauses contractuelles types pour l’accès et l’utilisation des données, ainsi que des clauses contractuelles standard pour les contrats de cloud computing.
Soutien aux entreprises d’IA européennes : Déblocage de l’accès à des ensembles de données de haute qualité et récentes pour l’IA, renforçant le potentiel d’innovation global des entreprises dans toute l’UE.
Réformer le RGPD
Des amendements ciblés au Règlement général sur la protection des données (RGPD) harmoniseront, clarifieront et simplifieront certaines règles pour stimuler l’innovation et soutenir la conformité des organisations, tout en maintenant intact le cœur du RGPD et le plus haut niveau de protection des données personnelles.
Les amendements visent à moderniser les règles relatives aux cookies pour améliorer l’expérience des utilisateurs en ligne. Les bannières de consentement aux cookies apparaîtraient beaucoup moins fréquemment.
Les utilisateurs pourraient définir leurs préférences en matière de cookies une seule fois, soit par un simple clic valable six mois, soit via les paramètres de leur navigateur ou système d’exploitation applicables à tous les sites web. Certaines fonctions basiques des sites, comme le comptage des visiteurs, ne nécessiteraient plus de fenêtres de consentement.
Les sites web devraient toutefois toujours obtenir un consentement explicite avant d’accéder aux données stockées sur les appareils des utilisateurs, comme la localisation ou l’historique de navigation.
Simplification des rapports de cybersécurité
L’ Omnibus numérique introduit un point d’entrée unique où les entreprises peuvent remplir toutes leurs obligations de déclaration d’incidents. Actuellement, les entreprises doivent signaler les incidents de cybersécurité en vertu de plusieurs lois, notamment la directive NIS2, le RGPD et la loi sur la résilience opérationnelle numérique (DORA). L’interface sera développée avec des garanties de sécurité robustes et fera l’objet de tests approfondis pour garantir sa fiabilité et son efficacité.
Allègement des contraintes administratives pour les PME
Les petites et moyennes entreprises développant ou utilisant des systèmes d’IA feraient face à des exigences de documentation considérablement réduites, ce qui pourrait leur faire économiser au moins 225 millions d’euros par an, selon la Commission.
Les petites entreprises seraient également exemptées de certaines règles relatives au changement de fournisseur cloud, leur permettant d’économiser environ 1,5 milliard d’euros en coûts de conformité ponctuels.
Le plan prévoit aussi la création d’un « European Business Wallet », un passeport numérique fonctionnant dans les 27 États membres de l’UE, permettant aux entreprises de signer et d’horodater numériquement des documents et de gérer des dépôts administratifs à travers l’Europe. La Commission estime que cet outil pourrait éliminer jusqu’à 150 milliards € de coûts administratifs annuels une fois largement adopté.
Dans un rapport de 2024 sur la compétitivité européenne, l’ancien Premier ministre italien Mario Draghi avait identifié l’étendue de la réglementation numérique du bloc comme un frein aux performances des entreprises technologiques locales.
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz ont apporté leur soutien à certaines parties de la proposition lors d’un sommet sur la souveraineté numérique à Berlin cette semaine.
Des groupes de la société civile ont toutefois mis en garde contre le fait que ces changements favoriseraient les intérêts des grandes entreprises technologiques et affaibliraient les protections de la vie privée en place depuis deux décennies. Les responsables de la Commission maintiennent que les modifications préserveraient les normes strictes de confidentialité de la région.
Sous la pression des géants américains et face à sa propre stagnation économique, la Commission européenne opère un virage idéologique majeur avec le Digital Omnibus. Ce projet de réforme vise à détricoter certaines protections emblématiques du RGPD et à retarder l’application de règles cruciales sur l’intelligence artificielle, marquant …
Si vous faites partie des millions de personnes qui ont acheté un smartphone Samsung, vous avez peut-être remarqué la présence de l’application AppCloud. Elle est au centre d’une nouvelle polémique, qui accuse Samsung d’avoir installé un spyware israélien impossible à désinstaller.
Alors que le Black Friday approche à grands pas, pCloud débarque avec une promo qui va faire mal au portefeuille des GAFAM mais bien soulager le votre ! En effet, le service de stockage cloud suisse (oui, celui qui respecte vraiment votre vie privée) sort l’artillerie lourde aujourd’hui avec jusqu’à
-60% sur leurs plans à vie, mais surtout avec un pack 3en1 exclusif
qui regroupe tout ce dont vous avez besoin pour sécuriser votre vie numérique.
Et quand je dis “à vie”, c’est pas du marketing. Un seul paiement, et hop, vous êtes tranquille pour les 99 prochaines années alors que les autres vous pompent en moyenne 10 balles par mois… Là, vous réglez le problème une bonne fois pour toutes.
Le pack 3en1 qui change tout
pCloud lance donc pour ce Black Friday un pack exclusif qui envoie du lourd : 5 To de stockage + pCloud Encryption à vie + pCloud Pass à vie, le tout pour 599 € au lieu de 1498 €. Vous économisez donc 899 balles d’un coup, et vous avez la totale en termes de sécurité !
Mais décortiquons un peu ce pack. Avec 5 To d’espace de stockage, vous avez de quoi stocker l’intégralité de vos photos et vidéos depuis la naissance de votre premier enfant jusqu’à ce qu’il parte de chez vous. pCloud Encryption chiffre également vos fichiers sensibles côté client avant même qu’ils ne partent sur les serveurs, ce qui veut dire que personne ne peut y accéder à part vous ! Et pCloud Pass, c’est, vous l’aurez compris, le gestionnaire de mots de passe qui vous évite de recycler ce bon vieux “Azerty1234” sur tous vos comptes.
Les autres offres Black Friday
Maintenant si ce pack 3en1 vous semble un peu trop ambitieux, pCloud vous propose aussi
des plans individuels à vie
avec des réductions intéressantes :
1 To à vie : 199€ au lieu de 435€ (-54%)
2 To à vie : 279€ au lieu de 590€ (-53%)
10 To à vie : 799€ au lieu de 1890€ (-58%)
Pour ceux qui calculent vite, 1 To chez Google Drive c’est environ 100 balles par an. Avec pCloud, vous payez 199 € une fois et c’est réglé. Donc au bout de 2 ans, vous êtes déjà gagnant et sur 10 ans, j’en parle même pas.
pCloud Photos débarque et ça change tout
pCloud vient aussi de sortir **une nouveauté qui va faire grincer **des dents chez Google. Il s’agit d’une fonctionnalité de galerie photo intelligente avec éditeur intégré, incluse dans tous les plans sans supplément.
La galerie organise automatiquement pour vous, toutes vos images par date avec un flux chronologique. Vous pouvez ainsi naviguer par année, exclure certains dossiers pour ne pas mélanger vos screenshots avec vos vraies photos, et retrouver n’importe quel cliché en quelques secondes. Comme ça, c’est fini le bordel où les captures d’écran et les logos d’apps se retrouvent mélangés avec vos souvenirs de vacances.
Et le plus chouette je trouve, c’est l’éditeur intégré. Vous modifiez vos photos directement dans pCloud sans avoir à installer Photoshop ou sortir votre CB pour un abonnement Adobe. Vous avez 8 filtres accessibles en un clic (Retrofilm, Vibrant, Vintage, Duotone, Coolbreeze, Redtint, Warmtone, Coldtone), des ajustements précis pour la luminosité, le contraste, les hautes lumières et les ombres, plus les outils classiques comme le recadrage et la rotation. Et tout ça en temps réel, directement dans votre stockage sécurisé.
pCloud a donc clairement décidé de ne plus se contenter de stocker vos fichiers en transformant votre espace cloud en centre de gestion de photos, et tout ça sans avoir à passer par les serveurs de Google qui scannent vos images pour mieux vous balancer des pubs ciblées.
pCloud Encryption : le coffre-fort
Pour ceux qui manipulent des fichiers sensibles, pCloud Encryption est aussi un game changer. Le chiffrement se fait côté client, sur votre machine, avant même que les fichiers ne partent vers les serveurs. Vos clés de chiffrement restent donc uniquement entre vos mains et pCloud applique une politique de confidentialité stricte à “connaissance nulle” (zero knowledge), ce qui veut dire que même eux ne peuvent pas accéder à vos données chiffrées.
C’est le niveau de protection qu’Edward Snowden recommanderait si on lui demandait son avis !
pCloud Pass : le gestionnaire de mots de passe qui assure
Inclus dans le pack 3en1, pCloud Pass simplifie également votre sécurité en ligne puisqu’il stocke tous vos mots de passe de manière chiffrée, génère automatiquement des mots de passe forts et uniques pour chaque compte, et remplit les formulaires de connexion en un clic.
Compatible avec tous les appareils, navigateurs et systèmes d’exploitation, pCloud Pass synchronise vos mots de passe partout. Vous créez un mot de passe ultra-sécurisé sur votre PC, et il est ainsi immédiatement dispo sur votre smartphone. Comme ça, y’a plus besoin de noter vos bons vieux passwords sur ces petits carnets à mots de passe vendus à la FNAC que vos parents adorent vous offrir à Noël parce que vous êtes “geek”. lol
pCloud Drive et les fonctionnalités qui tuent
pCloud Drive transforme aussi votre espace cloud en disque virtuel accessible comme un SSD local. Compatible Windows, macOS et Linux, il synchronise vos fichiers instantanément sur tous vos appareils. Comme ça, si vous travaillez sur un document sur votre PC, il est immédiatement dispo sur votre smartphone. Et les apps mobiles iOS et Android uploadent automatiquement vos photos et vidéos pour libérer de l’espace sur votre téléphone.
Avec pCloud Backup, vos fichiers importants sont sauvegardés en continu en arrière-plan comme ça, plus de prise de tête avec les sauvegardes manuelles. Vous collaborez facilement avec des liens sécurisés, même avec des gens qui n’ont pas pCloud. Le service compte deux centres de données, l’un aux États-Unis et l’autre au Luxembourg, et vous choisissez où vos fichiers sont stockés.
Alors pourquoi pCloud plutôt que les GAFAM ?
Et bien dans ce monde bizarre où Google, Microsoft et consorts se partagent vos données personnelles comme un gâteau d’anniversaire, pCloud arrive avec une approche très différente puisqu’ils sont basés en Suisse avec des serveurs au Luxembourg, et leur service respecte le RGPD et les lois suisses qui sont parmi les plus strictes au monde en matière de protection des données.
pCloud possède également ses propres datacenters, donc pas de sous-location douteuse chez Amazon Web Services ou Google Cloud. Et ainsi, vos fichiers restent en Europe, soumis aux régulations européennes. Pas de scanning automatique pour cibler vos pubs, pas de vente de metadata à des tiers, mais juste du stockage qui respecte votre vie privée.
Avec plus de 22 millions d’utilisateurs qui leur font confiance, pCloud a prouvé que le modèle “paiement unique + respect de la vie privée” fonctionnait. Et franchement, pouvoir dire “mes données sont au Luxembourg” plutôt que “j’sais pas trop où Google planque mes trucs”, c’est quand même plus classe.
Comment profiter de l’offre Black Friday ?
Hé bien c’est hyper simple ! Vous allez sur la
page Black Friday pCloud
, vous choisissez votre plan (le pack 3en1 si vous voulez la totale, ou un plan individuel si vous avez juste besoin de stockage), vous payez une fois, et c’est réglé comme he vous le disais, pour les 99 prochaines années.
L’offre est valable du 17 au 29 novembre 2025 et si vous hésitez encore, pCloud propose une garantie satisfait ou remboursé.
En tout cas, c’est l’occasion parfaite de reprendre le contrôle de vos données tout en faisant des économies. Et avec les nouvelles fonctionnalités Photos qui viennent de sortir, pCloud devient enfin une alternative crédible à Google Photos sans sacrifier votre vie privée.
L’offre se termine le 29 novembre, alors ne traînez pas trop !
Je facepalm tellement.
Ces entreprises n'ont jamais entendu parler de la loi FISA ???
Comment on peut être "dans la tech" et ne pas connaître cette loi et ses conséquences ? (Permalink)
Dans la réglementation européenne, les « données à caractère personnel » seront peut-être bientôt une notion moins absolue.
L’omnibus numérique, que Bruxelles doit présenter la semaine prochaine, va en tout cas dans ce sens. Tout du moins si on en croit le brouillon qui a filtré.
À l’heure actuelle, le RGPD définit les données personnelles comme toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable.
L’omnibus numérique impose d’apprécier la notion du point de vue de chaque entité : des informations n’ont pas de caractère personnel pour qui ne peut pas identifier la personne concernée à l’aide de moyens raisonnables. De même, elles ne le deviendraient pas du point de vue de cette même entité simplement parce qu’un destinataire ultérieur aurait raisonnablement les moyens de réaliser cette identification.
Traitement de catégories particulières de données : une exception à la faveur des systèmes d’IA
L’omnibus numérique modifierait une autre définition inscrite dans le RGPD : celle des « données concernant la santé ». Il ne s’agirait plus que de celles qui révèlent « directement » des informations sur l’état de santé d’une personne.
La même approche serait adoptée pour amender l’article 9 (traitement de catégories particulières de données personnelles). Ne serait plus interdit que le traitement de données personnelles révélant « directement » l’origine raciale ou ethnique, les opinions politiques, les convictions religieuses ou philosophiques, etc.
En l’état, cette interdiction ne s’applique pas si certaines conditions sont remplies. Par exemple, l’obtention d’un consentement explicite ou une nécessité pour la sauvegarde des intérêts vitaux de la personne concernée.
L’omnibus y ajoute deux possibilités, dont une touchant au développement et à l’exploitation de systèmes d’IA. Ce à condition d’avoir mis en place les mesures techniques et organisationnelles appropriées pour éviter autant que possible la collecte de catégories particulières de données personnelles. Et, le cas échéant, de supprimer ces données ou d’éviter qu’elles alimentent des outputs, soient divulguées ou soient rendues accessibles à des tiers.
Un allégement des exigences d’information des personnes concernées
L’omnibus numérique amenderait aussi l’article 13 (informations à fournir lorsque des données personnelles sont collectées auprès de la personne concernée).
Actuellement, les dispositions ne s’appliquent pas lorsque la personne concernée dispose déjà de ces informations.
À l’avenir, elles ne s’appliqueraient pas dès lors que les collectes seraient effectuées dans le cadre d’une relation « claire et délimitée » par un responsable de traitement exerçant une activité « non intensive en données ». Et qu’il existerait des motifs raisonnables de supposer que la personne connaît déjà les finalités et la base juridique du traitement, ainsi que l’identité et les coordonnées du responsable.
Tout cela ne vaudrait pas si les données étaient transmises à d’autres destinataires ou catégories de destinataires, transférées vers des pays tiers, exploitées pour de la décision automatisée, ou si le traitement pose un risque élevé pour les droits et libertés des personnes concernées.
De « interdit sauf si » à « autorisé sauf si » : une tournure plus favorable aux décisions individuelles automatisées
La décision individuelle automatisée (article 22) évoluerait aussi en conséquence de l’omnibus numérique.
Actuellement, il est établi que la personne concernée a le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé produisant des effets juridiques la concernant ou l’affectant de manière significative de façon similaire. Ce droit ne s’applique pas lorsque la décision est :
Nécessaire à la conclusion ou à l’exécution d’une contrat
Autorisée par le droit de l’UE ou de l’État membre auquel le responsable de traitement est soumis
Fondée sur le consentement explicite de la personne concernée
Le fond ne changerait pas. Mais la forme, si, au profit d’une rédaction de type « traitement automatisé autorisé sauf si… ».
Violations de données personnelles : notifications restreintes et délai allongé
Un autre assouplissement est prévu sur l’article 33.
Celui-ci impose actuellement aux responsables de traitement de notifier les violations de données personnelles à l’autorité de contrôle référente sous 72 heures.
L’omnibus numérique cette obligation aux violations engendrant un risque élevé pour les droits et libertés de personnes physiques. Il porterait par ailleurs le délai à 96 heures.
Les autorités de contrôle n’établiraient plus leur liste d’AIPD
La conception de listes des types d’opérations de traitement exigeant une AIPD (analyse d’impact préalable) est actuellement à la charge des autorités de contrôle, qui les communiquent aux Comité européen de la protection des données.
L’omnibus numérique supprimerait cet échelon : la liste serait directement élaborée par ledit comité, qui la transmettrait à la Commission européenne.
Traitements de données au travail : un cadre précisé pour les données des terminaux
L’article 88, relatif au traitement des données dans le cadre des relations de travail, n’évoluerait pas en lui-même. Mais trois articles 88a, 88b et 88c viendraient le compléter.
L’article 88a encadrerait le traitement de données personnelles stockées sur ou provenant de terminaux. Il l’autoriserait s’il est nécessaire pour :
Acheminer une communication électronique
Fournir un service explicitement demandé par la personne concernée
Agréger des infos sur l’usage d’une service en ligne afin de mesurer son audience
Maintenir ou restaurer la sécurité d’un service demandé par la personne concernée ou du terminal utilisé pour fournir ce service
Pour toutes autres finalités, les traitements auraient à respecter les bases légales énoncées à l’article 6 du RGPD et éventuellement l’article 9 (catégories particulières de données personnelles). Un éventuel consentement devrait pouvoir être manifesté par un clic sur un bouton « ou par des moyens équivalents ». Le responsable de traitement aurait à respecter ce choix pour au moins 6 mois.
Une (énième) perspective d’expression automatisée du consentement
L’article 88b ouvre la voie à une expression du consentement de manière automatisée et lisible par la machine. Une solution que l’UE explore depuis bien longtemps : un amendement de 2009 à la directive ePrivacy avait déjà encouragé un tel mécanisme, notamment par l’intermédiaire des paramètres de navigateur web.
Une fois les normes harmonisées établies, les responsables de traitement auraient 6 mois pour faire en sorte que leurs services gèrent ces signaux. Les médias – tels que définis dans l’European Media Freedom Act de 2024 – n’y seraient pas tenus, « vu l’importance que les revenus publicitaires représentent pour eux ».
En cas d’adoption insuffisante par les fournisseurs de navigateurs web et de systèmes d’exploitation, la Commission européenne aurait le pouvoir de les contraindre par actes délégués.
L’article 88c concernerait les traitements dans le contexte du développement et de l’exploitation de systèmes d’IA. Ils les autoriserait s’ils sont nécessaires au sens de l’article 6(1)(f). C’est-à-dire au nom des intérêts légitimes du responsable de traitement ou d’un tiers, à moins que ne prévalent les intérêts ou les libertés et droits fondamentaux de la personne concernée.
😠
En gros :
- pas besoin pour les boîtes d'IA de répondre des violations de la vie privée.
- les journaux en ligne pourront ignorer les instruction du style "Do not track" (en gros ils pourront se torcher avec votre consentement et collecter et exploiter des données sur vous s'il en ont envie).
Revendication non confirmée d’exfiltration France Travail par credential stuffing. Analyse cyber, contexte Kairos 2025 et 2024, signaux à vérifier, mesures de riposte....
Favorable decision by the Austrian DSB: Microsoft Education 365 may not track school kids and Microsoft is ordered to provide full access to kids' data.
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