Vue normale

À partir d’avant-hierFlux principal

Le Fil d'Actu Editions – Le Fil d'Actu Editions

6 décembre 2024 à 09:07

Il est venu le temps des producteurs.

La base d'un système économique, c'est la production. "Tout tourne autour de la production comme la Terre tourne autour du Soleil".

https://www.youtube.com/watch?v=nXY0iaNV_5s

Révélation.... avant "LE" PIB on mesurait la santé de l'économie avec "LA" PIB: la Production Intérieure Brute.

Le changement d'indicateur dans les années 1970 à fait passer (la France) d'un pays producteur à un pays focalisé sur le secteur tertiaire.

"La production intérieure brute est un concept utilisé dans plusieurs anciens systèmes de comptabilité nationale, correspondant approximativement au produit intérieur brut restreint à la valeur ajoutée des entreprises et excluant les services produits par les administrations publiques et privées et les services domestiques rendus aux ménages. "

"Avant l’adoption du Système de comptabilité nationale des Nations unies (SCN) ou de variantes de celui-ci, plusieurs pays utilisaient des systèmes de comptabilité nationale dans lesquels la production des entreprises était fortement distinguée de celle des administrations. On considérait soit que les administrations n’étaient pas productives, soit qu’elles consommaient leur propre « production », qui n’entrait pas dans le circuit économique national.

C’était, entre autres, le cas de l’« ancien système français de comptabilité nationale » et du « système Courcier », version simplifiée du précédent, utilisé dans la plupart des pays d’Afrique francophone jusqu’à son remplacement par la version du SCN de 1968.

À cette époque, les économistes et comptables nationaux distinguaient « le PIB » (le produit intérieur brut) et « la PIB » (la production intérieure brute)".

"Les systèmes de comptabilité nationale « anglo-saxons », puis le SCN, s'appuient sur les conceptions keynésiennes : toute production (au sens de valeur ajoutée) est source de revenu ; tout revenu provient d’une production ou d’un transfert. L’agrégat fondamental du système de comptabilité nationale est ainsi le produit intérieur brut, le plus large"

" Dans le système de « comptabilité du produit matériel » (C.P.M.) utilisé par les pays de l'Est du Conseil d'assistance économique mutuelle (C.A.E.M. ou Comecon), la production était définie dans une optique marxiste, se limitant aux « produits matériels » (objets, mais aussi énergie) et aux « services matériels » nécessaires à leur circulation (transport, commerce ... ) ; les autres services étaient exclus du champ de la production.

En France, la PIB excluait non seulement les activités non marchandes (principalement celles des administrations), mais aussi les activités marchandes des institutions de crédit, des entreprises d’assurances et des administrations"


Permalien

Modèle standard des particules : interaction électrofaible

20 novembre 2024 à 15:12

Les scientifiques espèrent toujours trouver la théorie de grande unification qui désigne la théorie physique susceptible de décrire de manière cohérente de l'ensemble des trois interactions fondamentales (nucléaire forte, nucléaire faible et électromagnétique).

Toutefois, en 1967, Sheldon Lee Glashow, Mohammad Abdus Salam et Steven Weinberg (prix Nobel 1979), ont décrit l'interaction électrofaible qui unifiait :

  • l'interaction électromagnétique,
    -l'interaction nucléaire faible.

Sheldon Lee Glashow, Mohammad Abdus Salam et Steven Weinberg
(lors de la remise du Nobel de physique en 1979 )

Vue d'ensemble de l'interaction électrofaible

Lorsque l'univers était plus chaud et plus dense (énergie > 100 GeV, pendant l'ère électrofaible), l'interaction électromagnétique et l'interaction nucléaire faible auraient été les deux facettes d'une même interaction appelée " électrofaible ".

Pourtant, ces deux forces paraissent inconciliables bien qu'elles dépendent de l'énergie à laquelle on les considère.

  1. La force électromagnétique :
  • est de portée infinie (observable macroscopiquement),
  • croît lentement avec l'énergie,
  • est médiée par le photon, particule sans masse.
  1. La force de l'interaction faible :
  • est concevable uniquement à l'échelle atomique,
  • croît très rapidement avec l'énergie des particules en présence,
  • est médiée par les bosons W± et Z0, particules massives (100 fois la masse du proton).

Séparation des quatre forces fondamentales

Par contre, vers une centaine de GeV, ces deux forces possèdent le même ordre de grandeur.

  • Dans le modèle standard à haute température, les symétries ne sont pas brisées et les particules sont sans masse.
  • La force gravitationnelle est encore plus faible mais elle croît encore plus vite avec l'énergie que l'interaction faible, ce qui laisse ouverte la possibilité d'une unification de toutes les interactions élémentaires.

Permalien

« Le régime ultra-libéral subvertit l’État-providence » - Caëla Gillespie - Élucid

18 août 2024 à 07:55

Article on ne peut plus fondamentale pour comprendre notre société moderne. A lire.

Il s’agit aujourd’hui de retourner la liberté de l’individu contre l’État-providence et contre l’État de droit.

.

« Le régime ultra-libéral investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale. »

.

le fait que le régime ultra-libéral se prétende post-politique ne signifie pas qu’il détruit l’État, seulement qu’il détourne l’État de sa fin politique. Il investit et subvertit l’État ; il utilise sa puissance législatrice au service de la déréglementation et de la dérégulation générale.

.

« La société civile au pouvoir », c’est le refus d’un État politiquement actif, qui légifère pour prélever et redistribuer les richesses, ou pour corriger les inégalités, mais ce n’est pas le refus de l’État tout court. L’ultra-libéralisme n’est pas incompatible avec un État fort, voire répressif, parce que l’État fort peut être un outil extrêmement puissant pour imposer la dérégulation

.

Dans la doxa ultra-libérale, ce qui doit être renvoyé au passé, c’est la figure du citoyen, qui est une part du corps politique. L’individu, qui est à lui-même une totalité, un « self made man », doit lui succéder.
Le « nouvel homme » est alors décrit comme un être essentiellement jeune, qui se définit par son inappartenance radicale : il n’est pas du vieux monde ; il n’est d’aucun corps politique, d’aucun parti ou syndicat. Il ne s’inscrit pas dans le monde du travail, mais dans le monde de l’entreprise.

.

« L’ultra-libéralisme fait flamber la guerre des générations pour mieux détourner nos regards du véritable enjeu, qui est la production d’une impuissance collective par le délaissement du politique. »

.

Nous n’avons pas affaire à une dépolitisation qui serait le fruit d’un simple désintérêt subjectif ou qui viendrait du désinvestissement d’une génération. Nous vivons depuis cinquante ans un processus historique de manufacture de l’homme apolitique, dont l’homme contemporain est le produit fini. Cet homme, qui jouit d’une chimérique liberté post-politique, est nécessaire au développement de l’ultra-libéralisme.

.

Aujourd’hui, la question n’est pas d’opposer les intérêts d’une génération à une autre – les luttes sociales aux luttes écologiques par exemple – mais de savoir comment on peut passer de l’atome à la structure, et de l’individu à la conscience collective, pour se remettre à agir.

Livre : Caëla Gillespie (philosophe), Manufacture de l’homme apolitique, éditions du Bord de l’eau


Permalien
❌
❌