Vue normale

Reçu avant avant-hier

Vers la fin de la fête

9 août 2025 à 15:45
« Cela fait si longtemps »… Les souvenirs du vieil homme sont égrenés à voix basse, avec pudeur. L'ancien jardinier de cette grande villa de bord de mer s'est toujours intéressé aux autres, « bien que je ne sois pas bachelier », tient-il à préciser. Il hésite, estime ne pas savoir bien expliquer, « (...) / , , , - 2025/08

Divergences des espoirs

8 août 2025 à 17:43
Brigitte Reimann fut une étoile filante de la littérature est-allemande. Disparue à 39 ans, en 1973, elle laisse une œuvre quasi inconnue en France. Pourtant son premier roman, Une fratrie, qui suscita polémiques et enthousiasme dans les deux Allemagnes dès sa publication en 1963, est devenu un (...) / , , - 2025/08

Pourquoi ce signe de ponctuation est-il en train de tomber dans l’oubli ?

Une étude récente révèle un déclin spectaculaire du point-virgule dans la littérature anglaise, avec une diminution de près de 50 % en deux décennies. Ce signe de ponctuation, autrefois chéri par de grands écrivains comme Virginia Woolf, semble tomber en désuétude auprès des nouvelles...

Italie, géographies humaines

Racalmuto : ce village de Sicile situé dans les collines non loin d'Agrigente est l'épicentre de l'œuvre de Leonardo Sciascia (1921-1989), qui y est né. Dans ses romans et nouvelles, à la façon d'un détective ironique, il convoque les paysans, les ouvriers des soufrières, les prêtres et les notables, (...) / , - 2025/08

Qui déteste Jane Austen ?

3 août 2025 à 13:08
Les histoires qu'elle conte parlent d'argent, de déclassement, de malentendus amoureux et d'obsession du statut social. Elle a l'ironie mouchetée mais ravageuse, un vif sens de la satire élégante, le goût des désordres réprimés. Longtemps « élitaire », elle est depuis quelque temps merveilleusement (...) / , - 2025/08

Manuscrit trouvé à Saragosse - Chez Sammy

18 juillet 2025 à 07:04
Ainsi que [je l'indiquais hier][1], je commence une série estivale causée par la conjonction du manque du temps et d'inspiration, en profitant pour repêcher du réseau social d'entreprise où je les avais postés quelques articles dont je suis raisonnablement satisfait. Et puis y'a pas de raisons de laisser perdre.

Un article tous les vendredi jusqu'au 15 août (on verra si j'en mets d'autres en ligne d'ici ce week-end, ou si je compte avoir plus de temps à la rentrée). Vous êtes gâtés.

Aujourd'hui, un de mes livres fétiches dont j'ai du parler une demi-douzaine de fois entre ce Shaarli et Mastodon : le **Manuscrit trouvé à Saragosse**, de Jean Potocki.


[1]: https://www.sammyfisherjr.net/blog/spip.php?article608
(Permalink)

Manuscrit trouvé à Saragosse - Chez Sammy

18 juillet 2025 à 07:04
Ainsi que [je l'indiquais hier][1], je commence une série estivale causée par la conjonction du manque du temps et d'inspiration, en profitant pour repêcher du réseau social d'entreprise où je les avais postés quelques articles dont je suis raisonnablement satisfait. Et puis y'a pas de raisons de laisser perdre.

Un article tous les vendredi jusqu'au 15 août (on verra si j'en mets d'autres en ligne d'ici ce week-end, ou si je compte avoir plus de temps à la rentrée). Vous êtes gâtés.

Aujourd'hui, un de mes livres fétiches dont j'ai du parler une demi-douzaine de fois entre ce Shaarli et Mastodon : le **Manuscrit trouvé à Saragosse**, de Jean Potocki.


[1]: https://www.sammyfisherjr.net/blog/spip.php?article608
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"Cavalier des touches": Le pire écrivain français du 20e siècle - par Martin Winckler

9 juillet 2025 à 10:04
Vous savez que j'ai mes petites marottes, notamment professer une profonde admiration pour Martin Winckler et une profonde détestation du docteur Destouches, aka Céline.

Cet article du premier vient renforcer et mon admiration à son égard, et ma détestation à l'encontre du second :
> Au sein du "panthéon littéraire français", il est une figure qui m'a, personnellement, toujours profondément scandalisé, c'est celle de Louis-Ferdinand Destouches, dit LF Céline.

[...]

> De plus, je n'ai jamais voulu débattre du "style" de Céline. Le "style" de Céline n'est pas mon souci. (Ni, Dieu merci, mon modèle). D'un point de vue général, le "style" d'un auteur me semble secondaire à ce qu'il raconte. C'est le contenu qui véhicule des valeurs. Quel que soit le "style" qui l'enveloppe.

> Et, précisément, si la légende célinienne m'insupporte considérablement, c'est parce qu'il résume à lui seul le trait le plus caractéristique du "goût" à la française : la qualité d'un·e auteur·e se mesure à son "style". Le problème, c'est que, comme la maîtrise de l'orthographe, l'appréciation du style est un critère de classe.

[...]

> Mais ce n'est pas la vie de ce sale type qui me met le plus en colère. Il est mort, il ne peut (en principe) plus nuire.

> Ce qui me révolte, c'est l'idolâtrie béate et obstinée ("C'est tout de même un grand écrivain") dont il fait l'objet, soixante-cinq ans plus tard, et qui me semble bien caractéristique d'une certaine mentalité élitiste à la française. Le même élitisme hautain qui permet de publier des écrivains pédophiles ou islamophobes, de primer des réalisateurs violeurs et de laisser en liberté des "rockstars" responsables de féminicides.
(Permalink)

"Cavalier des touches": Le pire écrivain français du 20e siècle - par Martin Winckler

9 juillet 2025 à 10:04
Vous savez que j'ai mes petites marottes, notamment professer une profonde admiration pour Martin Winckler et une profonde détestation du docteur Destouches, aka Céline.

Cet article du premier vient renforcer et mon admiration à son égard, et ma détestation à l'encontre du second :
> Au sein du "panthéon littéraire français", il est une figure qui m'a, personnellement, toujours profondément scandalisé, c'est celle de Louis-Ferdinand Destouches, dit LF Céline.

[...]

> De plus, je n'ai jamais voulu débattre du "style" de Céline. Le "style" de Céline n'est pas mon souci. (Ni, Dieu merci, mon modèle). D'un point de vue général, le "style" d'un auteur me semble secondaire à ce qu'il raconte. C'est le contenu qui véhicule des valeurs. Quel que soit le "style" qui l'enveloppe.

> Et, précisément, si la légende célinienne m'insupporte considérablement, c'est parce qu'il résume à lui seul le trait le plus caractéristique du "goût" à la française : la qualité d'un·e auteur·e se mesure à son "style". Le problème, c'est que, comme la maîtrise de l'orthographe, l'appréciation du style est un critère de classe.

[...]

> Mais ce n'est pas la vie de ce sale type qui me met le plus en colère. Il est mort, il ne peut (en principe) plus nuire.

> Ce qui me révolte, c'est l'idolâtrie béate et obstinée ("C'est tout de même un grand écrivain") dont il fait l'objet, soixante-cinq ans plus tard, et qui me semble bien caractéristique d'une certaine mentalité élitiste à la française. Le même élitisme hautain qui permet de publier des écrivains pédophiles ou islamophobes, de primer des réalisateurs violeurs et de laisser en liberté des "rockstars" responsables de féminicides.
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Aimez-vous les uns les autres

4 juillet 2025 à 15:07
Elle était le personnage-titre de Lagos Lady, le premier roman de l'auteur (Métailié, 2016). On la retrouvait dans Feu pour feu (Métailié, 2020), prise en tenaille entre deux candidats au poste de gouverneur de la province de Lagos. La revoici, dans Tout va bien se passer (on préfère le titre (...) / , , - 2025/07

Après la grande défaite

4 juillet 2025 à 14:20
Mars 1984, Angleterre. La National Union of Mineworkers (syndicat national des mineurs) lance une grève massive contre la fermeture des mines de charbon du pays. Située dans le Nord, entre Sheffield et Leeds, Barnsley est particulièrement touchée. La grève dure un an. À la tête du gouvernement (de (...) / , , - 2025/07

Cent ans de solitude : Alex García López et Laura Mora à la réalisation - Choses vues, sur le web et ailleurs

2 juillet 2025 à 07:23
Je me reshaare : j'avais évoqué il y a presque 2 ans la préparation d'une série à partir du livre Cent ans de solitude ; je vois ces jours ci que la série est désormais disponible sur Netflix ([depuis le 11 décembre][1] : je suis à la ramasse).

Est-ce que quelqu'un l'a vu ? Le souvenir du livre est encore assez frais dans mon esprit pour que je puisse avoir envie de me laisser tenter.

[1]: https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/4128390-20241211-vaut-serie-cent-ans-solitude-roman-inadaptable-gabriel-garcia-marquez-netflix
(Permalink)

Cent ans de solitude : Alex García López et Laura Mora à la réalisation - Choses vues, sur le web et ailleurs

2 juillet 2025 à 07:23
Je me reshaare : j'avais évoqué il y a presque 2 ans la préparation d'une série à partir du livre Cent ans de solitude ; je vois ces jours ci que la série est désormais disponible sur Netflix ([depuis le 11 décembre][1] : je suis à la ramasse).

Est-ce que quelqu'un l'a vu ? Le souvenir du livre est encore assez frais dans mon esprit pour que je puisse avoir envie de me laisser tenter.

[1]: https://www.20minutes.fr/arts-stars/serie/4128390-20241211-vaut-serie-cent-ans-solitude-roman-inadaptable-gabriel-garcia-marquez-netflix
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Agents secrets et actionnaires discrets

28 juin 2025 à 14:28
On peut ne pas avoir de penchant pour la littérature d'espionnage. Elle est souvent non seulement réactionnaire mais manichéenne, tire péniblement à la ligne, et ses héros… bon, on n'est pas obligé d'absolument généraliser le point de vue de John le Carré — « James Bond est une pute, et OSS un abruti » (...) / , , - 2025/07

Dans les sens interdits

26 juin 2025 à 14:22
Un texte qui est mis aux arrêts par les censeurs peut-il exister ? Est-il déjà condamné à disparaître ? C'est le thème de ce roman, dont la dense brièveté, calculée au trébuchet, décuple l'effet coup de poing. Une succession d'épisodes le compose, où se répondent, comme dans une chambre d'échos, les divers (...) / , , , , , , - 2022/12

Entendre la poussière

26 juin 2025 à 13:25
Avant de devenir, dans sa traduction française, Le Fleuve des souvenirs, le titre du roman de l'Espagnol José Maria Merino, paru en 2012, était El río del Edén. Ce choix renvoie certes à la construction du récit, qui s'échafaude et se reconstitue à partir de la mémoire de ses principaux personnages, (...) / , - 2022/12

Un si vieux déchirement

Avec son second roman, le premier à être traduit en français, l'universitaire tunisienne Amira Ghenim, lauréate du prix de la littérature arabe 2024, signe une fresque virtuose, campant avec précision les contradictions de la Tunisie coloniale et postcoloniale. Elle entrelace l'intime et le politique (...) / , , - 2025/06

Passages en secret

16 juin 2025 à 13:51
Tandis qu'approche son anniversaire, un écrivain argentin, double fictif de Sergio Chejfec, se retrouve dans une ville du sud du Brésil pour un salon du livre. Il s'en échappe et entreprend une promenade dans les rues adjacentes, en quête d'un parc repéré sur une carte — un exercice propice à une (...) / , - 2025/06
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