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Cité des Congrès ???, budget 2025, et nouvel appel d’offres pour l’assainissement !!!

14 décembre 2024 à 06:00

(Les Pâtissiers du Hainaut sont venus présenter leur bûche de Noël, création originale baptisée « Ecrin des neiges »)

Laurent Degallaix : « Nous faisons le choix raisonnable de recommencer toute la procédure d’appel d’offres »

Un peu perdu dans la masse des délibérations à caractère budgétaire, mais cela ne masque pas le camouflet administratif le plus important de ce mandat 2020/2026 « pour un marché de plus de 100 millions d’euros », souligne Joël Soigneux, s’exprimant en lieu et place de Véronique Dupire, vice-présidente en charge du cycle de l’eau absente. En effet, le Tribunal administratif de Lille a annulé le choix de la CAVM dans l’attribution du marché des eaux usées https://www.va-infos.fr/2024/07/23/valenciennes-metropole-doit-revoir-sa-copie-sur-le-marche-public-de-leau/ , un cinglant revers pour la communauté d’agglomération. Cette dernière avait donc plusieurs choix sur la table : Poursuivre l’appel d’offres a un certain degré de négocations déjà entamées ou recommencer toute la procédure. « Nous faisons le choix raisonnable de recommencer toute la procédure d’appel d’offres. D’ailleurs, nous prenons également une nouvelle AMO, indépendante (et différente de la précédente). Ce nouvel d’appel d’offres sera relancé dès le début de l’année 2025 avec peut-être d’autres candidats », commente Laurent Degallaix, Président de Valenciennes Métropole. 

Evidemment, le prolongement des services en cours des eaux usées, dans les diverses structures, a été validé pour toute l’année 2025. Ce fait administratif et technique, scruté par la Presse nationale économique compte tenu du renom des candidats putatifs, n’est pas de l’épaisseur d’un trait ! D’ailleurs, le silence assourdissant le 26 juin dernier sur le résultat du Tribunal administratif de Lille, du 19 juin précédent, a été habilement entretenu en pleine campagne législatives, un autre fait politique !

La CCI Grand Hainaut, nouvel exploitant de la Cité des Congrès ?

Certes, les CCI françaises sont déjà en charge de port public, d’aéroport, et d’autres structures à caractère lucratif sur le sol français, mais la surprise de la candidature de la CCI Grand Hainaut a fait son effet lorsque l’AMO a exposé, très précisément, les critères de choix entre « GL events » et la CCI Grand Hainaut pour l’exploitation de la « Cité des Congrès » dès le 05 janvier 2025.

Moins de charges, plus de recettes, une maîtrise des charges de personnel, en résumé une meilleure performance financière de la CCI Grand Hainaut, l’AMO a livré le nom du lauréat à travers un verdict sans ambiguïtés, malgré deux candidatures de haut niveau. Et le gagnant est…la CCI Grand Hainaut. Tout bien pensé, il n’est pas étonnant que les CCI françaises, ponctionnées sur leurs fonds propres par l’Etat depuis des années, cherchent des ressources extérieures à leur champ de compétences habituelles sauf que… !

Certes, il n’y a aucun commentaires à faire sur la capacité de la CCI Grand Hainaut à performer dans le cadre de cette exploitation d’un équipement de premier plan pour Valenciennes Métropole. Toutefois, les liens reconnus entre la CCI Grand Hainaut et le Président de Valenciennes Métropole, également maire de Valenciennes, comme au sein d’une structure type « Foncière » sur la ville-centre, et d’autres interactions ville de Valenciennes/CCI Grand Hainaut, posent des questions légitimes. On note aussi que le Président de Valenciennes Métropole a fait voter en personne cette délibération où l’hémicycle a validé à l’unanimité ce choix historique. Comparaison n’est pas raison, mais on demande (en Droit) à une élue ou un élu de ne pas participer, voire de sortir de la pièce, pour le vote d’une subvention à une association, même de 100 euros, dont il est un simple membre. Le commun des mortels peut se poser une question face au déroulement de ce vote ouvert au public.

Sommes-nous devant un conflit d’intérêts, la fameuse « prise illégale d’intérêts » en Droit, parfois injuste, dans la mise en cause des élus décisionnaires. C’est un mystère ? Ensuite, à la CAVM ou à la CAPH et les autres EPCI, l’annonce d’un changement d’exploitant dans une DSP intervient dans l’immense majorité des cas, pas d’exemples contraires sur le Valenciennois, quelques mois avant la date de passation d’activité. En l’espèce, ce Conseil communautaire de Valenciennes Métropole réalise un vote décisif, le 11 décembre 2024, pour un passage de témoin le 05 janvier 2025…, c’est un calendrier étonnant à plus d’un titre ! Un colloque à Valenciennes (en 2017) (https://www.va-infos.fr/2022/12/06/linformation-penale-elue-exemplaire/) en présence de l’ancien Procureur de la République, François Perain, sur ce sujet (deux derniers paragraphe par le Procureur et Maître De Abreu ) est édifiant sur cette responsabilité pénale de la « Prise illégale d’intérêts ».

Justement, un cabinet compétent d’avocats, versé en la matière, a-t-il été consulté à cet effet afin de lever tous les doutes sur un éventuel conflit d’intérêts ? Peut-être, mais le Président de Valenciennes Métropole n’a pas cru utile de le mentionner, avant le vote, aux élus communautaires en plénière, car il ne sont pas toutes et tous spécialistes des canons juridiques à respecter si abscons parfois. Par suite, leurs votes engageraient-ils (ou pas) une responsabilité collective d’un choix potentiellement contesté devant les tribunaux ?

Le budget 2025

Dans la lignée du ROB https://www.va-infos.fr/2024/11/26/cavm-rob-prudentiel-climat-egalite-hommes-femmes-et-au-dela/, le Président de Valenciennes Métropole promeut un budget dynamique et prudentiel, malgré un contexte politique d’incertitude lunaire « qui plane et qui perdure » : « Nous votons dès aujourd’hui le budget afin de financer les coups partis (chantiers en cours). Plus globalement, sur 10 ans, nous avons investi environ 1 millard d’euros et nous avons encore 32 millions d’euros d’épargne brute. Ensuite, nous maintenons les taux fiscaux pour notre partie, mais cela n’obère pas une hausse de l’assiette fiscale nationale. La CAVM joue pleinement son rôle d’accompagnement des communes (sur l’investissement) ». Enfin Laurent Degallaix précise qu’en Bureau communautaire « nous avons validé une prime à l’installation des jeunes agriculteurs de 7 000 € + 3 000 euros sous certaines conditions. » Effectivement, 50% des agriculteurs français en activité partiront en retraite d’ici 5 ans, c’est un peu le même tsunami que pour la médecine libérale… !

Les réactions politiques :

Laurent Depagne/Aulnoy-lez-Valenciennes : Tout d’abord, le maire d’Aulnoy-lez-Valenciennes a remis en mémoire des interventions, sous le Gouvernement Michel Barnier, voire les précédents, sur une responsabilité des collectivités publiques dans la dette de l’Etat. « Les élus locaux ont mal vécu ces propos. Ce n’est pas de notre faute, car nous votons nos budgets à l’équilibre », tance Laurent Depagne. « Ce budget 2025 est prudemment ambitieux, malgré le contexte national. Ce budget défend le patrimoine culturel, le Théâtre d’Anzin, le Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, et prochainement le Boulon, le renouvellement urbain, et sans oublier le patrimoine scolaire. Sans l’intervention de Valenciennes Métropole, nous ne pouvons pas réaliser la construction d’un nouveau Groupe scolaire. » Ce dernier évoque également le fonds « ENR » en faveur des « énergies renouvelables », une initiative intéressante sur le volet environnemental sans aucun doute.

Xavier Sudzinski/Condé-sur-l’Escaut : Evidemment comme élu du Pays de Condé, il met en avant l’enclavement géographique du secteur : « Sur le volet transport, qui est de la compétence du SIMOUV, des choses sont à améliorer afin de désenclaver des quartiers de villes et villages de notre territoire et il faut améliorer l’offre afin de rendre attractif les transports en commun. » Ensuite, il met en relief le bon équilibre budgétaire global, sans oublier une pique nationale : « Il est anormal que les collectivités locales soient la variable d’ajustement de nos dirigeants, sachant que ces mêmes collectivités se doivent de présenter des budgets a l’équilibre ce qui n’est pas le cas de l’état. C’est ainsi, une fois de plus, que le Rapport d’Orientation Budgétaire adopté par notre assemblée en vue de la discussion budgétaire se doit de coller au plus prés de la réalité. Le budget de ce jour fait apparaître un équilibre presque parfait entre la section fonctionnement et la section investissement. »

Quentin Omont/Valenciennes : 

Pour sa part, l’élu de l’opposition à Valenciennes reconnaît une prudence budgétaire de bon aloi face à une dette publique abyssale « dont votre ami politique Edouard Philippe est en partie responsable ». Toutefois, il s’étonne du manque de transparence sur « la ligne budgétaire du Grand Cavin avec l’éviction de la Briqueterie Chimot (avec indemnité). Ensuite, je ne vois pas d’engagement sur un territoire en transition face à notre crédit climatique. Je note un million d’euros isolé pour des acquisitions foncières stratégiques. »

Daniel Carlier

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(CAVM) ROB prudentiel, climat, égalité Hommes/Femmes et au delà… !

26 novembre 2024 à 07:39

Un PPI de 637 millions (2025-2028) d’euros malgré tout… !

A l’instant où l’article est diffusé (mardi 26 novembre 2024), on ne connaît pas si l’Etat français sera doté d’un budget 2025 où à défaut la reconduction du budget 2024. Ce moment est historique et potentiellement jamais vu depuis la mise en ouvre de la constitution de 1958. « C’est pourquoi, nous sommes dans l’élaboration d’un budget prudentiel. Au niveau des recettes, on reprend les rentrées de l’année 2024 », commente le Président de Valenciennes Métropole. Parfois, le bon sens constitue le meilleur chemin d’une gestion au fil de l’eau.

Evidemment, la mouture du budget national 2025 sur la table secoue toutes les collectivités locales et territoriales. Le gel de la DGF (Dotation Général de Fonctionnement), la baisse du taux la FCTVA (fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée) « et de l’assiette de celle-ci. En clair, les voiries sortent de cette FCTVA, elles ne sont plus éligibles », précise Laurent Degallaix. Juste un aménagement concédé par Michel Barnier durant le « Congrès des Maires 2024 » avec une non rétroactivité de cette baisse de la FCTVA… encore heureux !!!!

Concernant les dépenses, la prudence est de mise avec une priorisation « du taux de réalisation ». Evidemment, les projets en cours, les fameux coups partis, sont bien mieux lotis que les projets en phase administrative de financement… ! Sur ce point, le président de l’EPCI tient à saluer une « agglo de projets. Je salue la ligne de l’investissement choisie dans les mandats précédents, car celles dont le choix s’est porté sur le fonctionnement souffre plus encore. Néanmoins, nous maintenons un PPI de 637 millions d’euros 2025-2028 comprenant le (très couteux) cycle de l’eau, le renouvellement urbain pour 20%, mais également des travaux culturels lourds, Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, du Boulon, et du théâtre d’Anzin, le climat, voire l’entretien du volet sport », conclut Laurent Degallaix.

L’action climat concrète 

Au détour d’une délibération de renouvellement d’un appel à projets locaux, un fonds dédié aux projets énergétiques d’une somme de 25 000 euros, la CAVM compense d’une certaine manière un potentiel rabot massif du « Fonds vert » de l’Etat.

Ensuite, la présentation du Rapport Développement Durable 2024/2025 donne l’occasion à Régis Dufour Lefort, vice-président en charge du climat, d’énumérer les actions en cours ou à venir. En premier lieu, la vague de réhabilitation des bâtiments publics afin de transformer ces passoires énergétiques en sites économes de l’argent public et respectueux de la planète.

Ensuite, un réseau de chaleur très très ambitieux dont le sujet reviendra en 2025 au sein de la plénière de la CAVM ; des terrains identifiés pour l’installation de panneaux photovoltaïques sur Valenciennes, Odomez, et Vieux-Condé ; une poursuite d’un plan vélo comme sur l’Avenue de Liège à Valenciennes et l’Avenue Barbusse sur Marly ; la flotte de bus bio-gaz de 20% à 50% chez Transvilles, voire les navettes électriques ; un cadre de la ZFE (zone à faibles émissions) sans savoir le devenir de cette disposition au niveau national… ; la plantation d’1,5 km de haies avec la collaboration d’agriculteurs, la renaturation de deux friches industrielles… ! 

A cette liste d’actions, Quentin Omont répond « qu’une évaluation est nécessaire avec des points de comparaison. Je n’insiste pas sur les points faibles, les transports, l’alimentaire », tout en préférant réserver son commentaire au vote du budget le 11 décembre prochain. Une fois n’est pas coutume, le Président de Valenciennes Métropole conforte le propos de son plus fidèle contradicteur : « Vous avez raison, pour être efficaces, les politiques publiques doivent être évaluées. C’est pourquoi, l’année 2025 sera celle de l’évaluation afin de faire un point d’étape très précis sur notre action climat ». Ne boudons pas ce moment de consensus… !

En bureau communautaire, la CAVM a reconduit son aide financière à l’acquisition d’un vélo, d’un vélo à assistance électrique, mais également des vélos cargos, pour les salariés et pour la 1ère fois ce dispositif ouvert aux professions libérales. 

Rapport égalité Hommes/Femmes

Isabelle Choain, vice-présidente en charge de l’égalité Hommes/Femmes ou inversement, confirme un fonds dédié (25 000 euros) aux projets sur cette thématique. « Nous avons privilégié 5 projets innovants. Ensuite, en 2023, 61 femmes ont bénéficié de la clause d’insertion contre 19 en 2021 sans oublier le passage à des horaires normaux pour les femmes en charge de l’entretien des bâtiments de la CAVM », explique la vice-présidente et maire de Prouvy. On note que cet aménagement des horaires a été évoqué, pour la 1ère fois publiquement, sous la législature 2017/2022 par François Ruffin en ciblant les personnes en charge du nettoyage de l’Assemblée nationale. 

Et au delà de cette obligation d’un rapport sur l’égalité Hommes/Femmes, la signature de la charte européenne sur cette thématique est au coeur de cette présentation. A ce stade, 10 communes de la CAVM ont signé cette dernière et Isabelle Choain fait tout pour rallier d’autres collectivités locales. «  Nous avons un plan d’actions très précis même si ce n’est pas une compétence de Valenciennes Métropole. Enfin, je félicite l’organisation la semaine dernière du Congrès national de la Réussite Educative avec la présence de notre Ministre du Logement (Valérie Létard) », souligne-t-elle. Sur ce sujet fondamental, le Président de l’EPCI met en exergue que « cette thématique est portée par toi. Tu l’as fait vivre comme Armand Audegond (en charge des Ressources Humaines) ». 

Pour conclure su cet item, tout comme l’égalité Hommes/Femmes dans les candidatures électorales a été imposée par la loi, mettant fin à un atermoiement sur les compétences et ne rien faire in fine, pourquoi pas l’obligation d’une adhésion à ladite charte et son plan d’actions. Aujourd’hui, il n’y a plus de places, dans l’opinion publique, pour une frilosité sur ce sujet… !

Daniel Carlier

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(CAVM) Des réponses sur « Chimot » et « H2V » et des questions sur les choix financiers contraints

16 octobre 2024 à 17:27

(Siège de la CAVM avec son parc de voitures électriques et une dynamique dans le déploiement des bornes de recharges électriques)

Laurent Degallaix : « Moins 3 millions pour la CAVM et moins 1,5 à 2 millions pour Valenciennes »

Après un florilège de délibérations de routine, voire de fonctionnement, institutionnelle, un vote sur la promotion du mécénat dans le développement économique plante un débat de fond dans l’approche d’un financement public/privé. 

En effet, l’élu de l’opposition Quentin Omont critique cette position de l’EPCI, car « le mécénat est pernicieux et dangereux. C’est une marchandisation petit à petit, l’intrusion du privé dans les affaires publiques ». Le président de la CAVM avait souligné peu avant l’intérêt du mécénat, d’un soutien sans contreparties d’entreprises sur un projet, d’une certaine libéralité face à une politique publique. 

En prenant un minimum de hauteur sur un sujet qui le mérite, deux lignes de pensée s’affrontent sans pouvoir pointer du doigt la bonne ou la mauvaise attitude. On peut illustrer cette réflexion en plénière à travers un exemple bien connu. Bill Gates, fortune mondiale sur le podium de la richesse depuis quelques temps…, avec Microsoft, est également le philanthrope le plus généreux de la planète dans tous les domaines, là où le public pourrait agir et là où il ne peut pas intervenir. Est-ce une intrusion dans le privé positive ou non ? 

La vertu des finances publiques

Bien sûr, le prochain budget de l’EPCI se profile et l’annonce à ce stade du budget 2025 impose des baisses de recettes fiscales « avec moins 3 millions pour la CAVM et moins 1,5 à 2 millions pour Valenciennes. Cela impacte également nos partenaires comme la région Hauts de France avec une économie annoncée d’1,2 millions sur le transport scolaire compensé par la CAPH (600 000 euros) et la CAVM (600 000 euros) », explique le Président de Valenciennes Métropole.

Le chef de file de l’intercommunalité se veut rassurant « pour les coups partis, tous les projets iront à leur terme. Par contre, nous regarderons les futurs projets, voire réviser nos politiques. Comme d’habitude, les élèves vertueux payent toujours ». 

Un pôle sportif sur le site de l’ancienne briqueterie « Chimot »

A travers une question orale, Quentin Omont rappelle la dernière manifestation afin de sauver le four Hoffmann de l’ancienne Briqueterie Chimot https://www.va-infos.fr/2024/10/13/le-four-hoffmann-une-marque-de-fa-briques-du-valenciennois/. « Vous avez décidé unilatéralement de cette démolition (coût 340 000 euros), et surtout quel projet voulez-vous lancer sur le site du Grand Cavin ? ».

Le Président de l’agglo répond tout de go que « nous avons laissé le temps à la DRAC de classer ce site et elle ne l’a pas fait. Nous voyons ce qu’il se passe comme sur la rue de l’intendance à Valenciennes (plus de dix ans d’attente avec une porté classée) ». Il rappelle que le projet Grand Cavin ne s’est pas éteint avec l’arrivée du Centre pénitentiaire sur Saint-Saulve. « Il reste 80 hectares sur les 120 du projet initial. Nous envisageons un pôle sportif avec du tennis, du rugby et le golf (reprise du projet in fine). Nous allons relancer une phase d’étude », annonce-t-il

« Je rappelle que le Préfet du Nord a même trouvé que ce bâtiment était dangereux », sauf que le Ministère de la Culture a répondu, ce lundi 14 octobre, Courrier Ministère de la Culture. Enfin, il conclut par un commentaire sur le Comité de sauvegarde du Patrimoine Valenciennois « dont nous prenons en compte les avis comme pour le site de la porcelainerie (proche CAVM), mais que ce comité ne dictait pas la politique publique de Valenciennes Métropole ».

Techniquement, le Président de la CAVM a raison sur le temps écoulé, beaucoup trop long pour une réponse de la DRAC arrivant six semaines trop tard. Demande de démolition le 16 mai 2024, validation le 03 juin 2024 par la mairie de Marly et un courrier de la DRAC Hauts de France pour un accord d’instruction depuis le 15 février 2024, daté du 21 juin 2024…  Bref, la réduction des agents publics des services de l’Etat profite en l’espèce ! 

En réfléchissant, c’est un peu comme le Stade du Hainaut sur la forme, 60% du site était construit avant que le Tribunal administratif ne casse le permis de construire initial sur le fond en le réduisant uniquement à l’exploitation d’événements sportifs, signé Francis Decourrière et Valérie Létard, notre Ministre du logement au sein d’un gouvernement si attaché à la réduction de la dette publique (voté 40 630 000 millions, addition finale 94 626 585 euros) (Rapport-de-la-Chambre-régionale-des-Comptes-sur-la-CAVM). Et que pèse un Four Hoffmann face à la puissance publique au regard de cet historique passé sous les radars des médias nationaux… !

H2V l’inversion du souffle de l’hydrogène

Une autre question orale de Quentin Omont revient sur l’abandon du projet H2V devant s’implanter sur l’ancienne friche Vallourec : « A quoi servent les élus communautaires ? Ensuite, un désaccord est intervenu entre le maire de Mary et vous même sur ce dossier ! ».

Quasi grande cause nationale, le soutien inconditionnel de l’ancien ministre de l’économie, Bruno Le maire, avait soufflé positivement sur tous les porteurs d’un dossier « hydrogène ». C’était le cas du dossier H2V dont l’arrivée sur Saint-Saulve s’est réalisée avec une communication très impressionnante, un lobbying de compétition pour les initiés.

A la sortie, « la mariée était moins belle, 280 emplois annoncés et 70 emplois au final. De plus, la production, avec un investissement demandé à hauteur de 80 millions pour l’agglo, devait alimenter à 95% la Belgique. En responsabilité, nous avons choisi de ne pas donner suite à ce projet », commente Laurent Degallaix. 

Enfin, le maire de Marly répond sur H2V afin de « ne pas présenter les choses de façon manichéenne systématiquement. Il faut descendre dans les niveaux de gris, il y a une vie avant le vote » et sur le four Hoffmann en confirmant « une nouvelle attractivité sportive pour Marly (à travers ce projet) ».

Daniel Carlier

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Le four Hoffmann, une marque de fa- Briques du Valenciennois !

13 octobre 2024 à 14:43

Jean-Jacques Fleury : « Ce n’est pas un tas de briques sans intérêts »

La Voix du Nord et l’Observateur du Valenciennois ont longuement relaté cette histoire industrieuse locale d’une famille où l’entreprise s’est transmise de génération en génération avec un fil matriarcal assez savoureux, même en 2024. Née en 1904 pour alimenter la construction de l’église Saint-Michel à Valenciennes, cette briqueterie avait un savoir faire reconnu. La présence à cette manifestation de Pierre-Marie Miroux, un petit cousin germain de la famille Chimot, ajoutait au moment une touche d’émotion, un peu comme le dernier mineur à la fermeture d’un puits. 

Pierre-Marie Miroux

L’histoire aurait pu être belle, une fin d’exploitation naturelle de la dernière Briqueterie (sur 17) du Valenciennois, puis un choix collectif de préserver, voire de rénover cette empreinte industrielle locale, car « c’est notre patrimoine industriel. Ce n’est pas un tas de briques sans intérêts », déclare au micro Jean-Jacques Fleury, secrétaire adjoint de l’association du Comité de Sauvegarde du Patrimoine du Valenciennois, peu avant la manifestation rassemblant d’une cinquantaine de personnes .

C’est là où se situe le curseur d’une polémique, car comme le souligne Alain Cybertowicz, le président de l’association, cette démarche ne s’inscrit pas « dans un parti d’opposition. Nous ne sommes pas contre les projets, mais nous sommes des lanceurs d’alerte afin de sauver un site qui le mérite. En l’occurence, nous pensons que le Four Hoffmann fait partie de notre patrimoine industriel local. D’ailleurs, ce sauvetage peut se marier avec un autre sur ce même site », et visiblement la DRAC Hauts de France aussi avec la lecture des échanges de mails ci-dessous entre le Président de l’association et Véronique STIEVENART, l’Architecte des Bâtiments de France reconnue et très redoutée dans le Hainaut. L’histoire récente de l’association permet de souligner qu’ils ont rarement tort comme pour les bastions de la citadelle, le sauvetage de l’auberge du Bon fermier, de l’Auberge espagnole, les gisants dans la cave du Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, voire une Maison des Tisserands… !

Echanges de mails le 19 juillet 2024 entre Alain Cybertowicz, Président du Comité de Sauvegarde du Patrimoine et Véronique STIEVENART, Architecte des Bâtiments de France.

  1. Bonjour monsieur,

Une demande de protection MH a été transmise à la DRAC qui a étudié la possibilité de cette protection. Mais elle n’a pas eu l’accord du propriétaire, qui est la CAVM, pour présenter le dossier en CRPA. La briqueterie n’est donc pas protégée MH.

J’ajoute que nous n’avons d’espace protégés dans ce secteur donc l’ABF n’est pas consulté dans le cadre des autorisations d’urbanisme. 

Cordialement 

Véronique STIEVENART

Architecte des Bâtiments de France

  2. Bonjour Madame, 

Je vous remercie de votre réponse

Mais vous comprendrez que nous sommes très déçus de cette situation !

Cette briqueterie qui est un symbole pour l’architecture de Valenciennes risque donc de disparaître du jour au lendemain…

Cordialement 

Alain Cybertowicz, Président du Comité de Sauvegarde du Patrimoine Valenciennois

  3. Re,

J’en suis bien consciente et bien désolée mais ce sont les acteurs du valenciennois qui ont « la main » et non l’état ! Donc, il faut vous adresser au propriétaire du terrain qui a refusé.

Cordialement 

Véronique STIEVENART, Architecte des Bâtiments de France

Pour essayer de décoder ce choix étape par étape

Pour maîtriser les tenants et les aboutissants de cet échange de mails ci-dessus, revenons sur la chronologie des événements.

Au moment de la mise en vente du terrain sur lequel la Briqueterie était toujours active, Valenciennes Métropole a fait jouer son Droit de préemption (24 février 2022 à hauteur de la somme de 297 135 euros ). A cette étape de la préemption, il suffit à une institution de brosser un projet d’intérêt général afin de maîtriser le foncier et le tour est joué. C’est classique et d’une grande banalité en l’espèce, voire de bon aloi compte tenu de l’emplacement de la Briqueterie sur Marly. 

Ensuite, le propriétaire pouvait attendre la fin naturelle de l’exploitation de cette Briqueterie « Chimot ». En effet, la liste d’une fin de vie programmée n’était pas incohérente même si l’entreprise en difficultés était encore rentable ; des conditions de travail d’une grande pénibilité, mais également le produit, certes de qualité, pour autant désuet à la vue de l’évolution des matériaux, sa consommation anachronique de charbon, son alimentation par transport de matières premières, une série de paramètres débouchant vers une remise en cause de ce type d’exploitation inéluctable sauf que…

…Valenciennes Métropole a décidé d’accélérer le processus avec la mise en oeuvre d’une fin de bail au 16 février 2024 pour la Briqueterie « Chimot » gérée par Pierre Goethals. A la clé, de l’argent public consommé pour une indemnité d’éviction légale (montant confidentiel) et la demande de vider totalement le site d’exploitation d’ici la date de fin de bail. Nous connaissons l’histoire, les dernières briques sont sorties en décembre 2023, la fin d’une histoire locale. Toutefois, ce choix stratégique, à minima passé en Bureau communautaire, repose et doit s’argumenter sur un projet d’intérêt général pour cet espace foncier, à court, moyen ou long terme. De fait, la délibération publique doit mentionner un projet public ou privé avec un intérêt général à la clé pour le développement économique ou autre. Pour autant, aucune communication de la CAVM ou de la commune de Marly n’a été enregistrée à ce stade.

Bien sûr, cette annonce durant l’été 2023 a fait grand bruit et les passionnés du patrimoine industriel ont lancé une mobilisation. « Dès la connaissance de ce choix de Valenciennes Métropole, j’étais tellement révolté. Le four Hoffmann est un élément patrimonial. C’est pourquoi, j’ai demandé un classement de ce site à la DRAC Hauts de France dès le 31 octobre 2023 », commente Jean-Jacques Fleury. La réponse le 21 juin 2024 fut lente, trop tardive, avec la validation pour une instruction du dossier (Avis favorable 15 02 2024). Par ailleurs, la rédactrice du courrier, Christine Bongart, indique sur le site  https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/IA59005677 que ledit projet visé serait « Immobilier ».

Les habitats attenants à l’ancienne Briqueterie Chimot

Dans la foulée de la fin du bail, Valenciennes Métropole demande un permis de démolir le 16 mai 2024 (faisant tomber de facto le courrier du 21 juin ci-dessus), ce qui sans projet pourrait paraître lunaire et démontre qu’il existe des éléments sur la table. Là également, il est inconcevable que l’édile de Marly ne soit pas au courant du projet en question, sauf à dire que le devenir d’un emplacement foncier stratégique ne l’intéresse pas. En mode express, la validation de ladite demande de démolition a été entérinée par la commune de Marly le 03 juin 2024. « Nous n’avions pas de justificatif légal pour le refuser », souligne le maire.

Dans le même temps, la mobilisation a pris corps avec une pétition rassemblant déjà 15 000 signatures, un projet de reconversion du site à l’étude par les apprenants de l’école d’architecture de Lille, et une référence au niveau national. « En effet, la Fondation patrimoine, avec Stéphane Bern, va injecter près de 600 000 euros dans la rénovation lourde d’un four Hoffmann très dégradé dans la Marne. Ici sur Marly, il demeure encore en bon état », ajoute Jean-Jacques Fleury.

Demande de recours gracieux, refus de la commune ( retour marly), demande d’annulation du permis de démolition par la Préfecture du Nord… refusé, et l’appel d’offres pour le choix du démolisseur entériné le 12 septembre dernier. En clair, le coup de pioche est imminent dans le plus profond silence de la puissance publique, assez incompréhensible, voire insupportable.

« Pourquoi un tel acharnement », Jean-Jacques Fleury

Ce qui choque le plus dans ce circuit d’une politique publique, sous embargo, est la précipitation. « Si Valenciennes Métropole n’a aucun projet, puisqu’elle refuse, comme la mairie, de communiquer ; pourquoi un tel acharnement à démolir ce Four Hoffmann si rapidement ? », ajoute-t-il.

En 1989, la fosse Arenberg s’arrêtait. Trois ans plus tard, la destruction du complexe minier de Wallers Arenberg était dans les tuyaux sauf que Claude Berri est passé par là, son film « Germinal » a sauvé ce site emblématique d’une histoire minière. Certes, nous ne parlons pas du même site industrieux, mais la préservation d’un Four Hoffmann, et la restauration de ses attenants, fait tout autant partie du patrimoine local et territorial sur le Valenciennois, ni plus, ni moins. Le curseur est à ce niveau et une destruction en catimini avec un permis de démolir, déposé par la CAVM, et validé manu militari par la commune de Marly, fait peu de cas de l’histoire locale.

Bizarrement, et en d’autres circonstances bien plus clivantes, les parties en question n’ont pas hésité à communiquer pour défendre leurs projets. Ici, rien de tout cela, cela ne fleure pas bon du tout sauf à penser qu’un projet, victime d’un trou d’air, serait de nouveau sur la table…, mais une proposition structurante est peut-être dans les tuyaux, alors pourquoi tant de mystères !

Daniel Carlier

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Google est un monopole qui cherche à le rester estime un juge américain | Mediapart

5 août 2024 à 20:37

Le géant américain du numérique a été reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles concernant son moteur de recherche, notamment via des contrats l’imposant comme logiciel par défaut sur des appareils, selon une décision rendue lundi par un juge de Washington.
Selon les documents que l’AFP a pu consulter, le juge a estimé que, « après avoir étudié attentivement les témoignages et les preuves, la cour est arrivée à cette conclusion: Google est un monopole et il a agi de manière à maintenir ce monopole ».

Et

Selon le site Statcounter, le moteur de recherche de Google représente début juillet plus de 90% du marché mondial, et même plus de 95% des recherches réalisées sur smartphone.


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