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La théorie physique de Philippe Guillemant : un univers au-delà du matérialisme
La physique contemporaine, à travers ses deux piliers que sont la mécanique quantique et la relativité, nous révèle un univers bien plus étrange et moins tangible que ce que notre intuition matérialiste voudrait croire. C’est ce que souligne Sylvain Fève, ingénieur au CNRS, en présentant la théorie de Philippe Guillemant, qui propose une nouvelle lecture de la réalité physique, fondée sur les nombreuses « anomalies » observées expérimentalement et qui défient notre vision classique du monde.
La méthode scientifique et ses limites
La science avance par la méthode scientifique : on élabore une théorie, on en tire des prédictions, on réalise des expériences pour vérifier ces prédictions, puis on ajuste la théorie en fonction des résultats. Mais cette méthode ne garantit jamais une vérité absolue, car il est impossible de tester toutes les expériences possibles avec une précision infinie. Ainsi, la science construit des modèles de plus en plus précis, mais toujours provisoires, susceptibles d’être remplacés par des paradigmes nouveaux quand des anomalies majeures apparaissent.
Les anomalies qui bousculent le paradigme matérialiste
Le paradigme dominant depuis Newton considère l’univers comme un mécanisme déterministe, où la matière évolue dans l’espace et le temps, ces derniers étant des entités absolues et indépendantes. Or, la mécanique quantique et la relativité ont mis en lumière des phénomènes qui remettent en cause cette vision.
Voici une liste des principales anomalies qui suggèrent que l’univers n’est pas purement matérialiste :
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La dualité onde-corpuscule : Les particules élémentaires, comme les photons ou les électrons, se comportent à la fois comme des ondes (qui s’étendent dans l’espace) et comme des corpuscules localisés. Cette dualité est incompatible avec l’idée d’une matière strictement constituée de particules solides et localisées.
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La superposition quantique et le problème de la mesure : Un objet quantique peut exister dans plusieurs états à la fois (superposition), comme le célèbre chat de Schrödinger qui est à la fois vivant et mort tant qu’on ne l’a pas observé. Ce phénomène remet en question le réalisme scientifique, car la réalité semble dépendre de l’acte d’observation.
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La rétrocausalité : Des expériences montrent que le comportement d’une particule peut être influencé par une décision prise après qu’elle ait déjà traversé un dispositif expérimental, suggérant un effet où le futur agit sur le passé, ce qui est incompatible avec le temps linéaire classique.
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L’intrication quantique : Deux particules peuvent rester connectées instantanément, quelle que soit la distance qui les sépare, violant ainsi le principe de localité qui veut que rien ne puisse se transmettre plus vite que la lumière. Cette non-localité suggère une réalité où l’espace et le temps ne sont pas les seuls cadres pertinents.
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La relativité et l’univers bloc : Selon la relativité restreinte et générale, le temps n’est pas absolu. Deux observateurs en mouvement relatif ne vieillissent pas au même rythme (paradoxe des jumeaux) et l’écoulement du temps dépend du champ gravitationnel. L’univers peut être vu comme un « bloc » où passé, présent et futur coexistent, ce qui remet en cause la flèche du temps et l’idée que le temps « s’écoule ».
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La nature dynamique de l’espace-temps : L’espace n’est plus une toile vide mais un objet dynamique qui se courbe et se déforme sous l’effet de la matière et de l’énergie. Cela implique que l’espace-temps lui-même pourrait être constitué de vibrations ou d’entités plus fondamentales, comme dans les théories de la gravité quantique à boucles ou des cordes.
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Le problème de l’énergie du vide et de l’antimatière : L’énergie totale de l’univers et la nature du vide posent des questions non résolues, tout comme l’existence d’une quantité d’antimatière invisible alors qu’elle devrait être aussi abondante que la matière.
Vers une nouvelle vision de l’univers
Ces anomalies ne sont pas des erreurs expérimentales, mais des phénomènes bien établis qui invitent à dépasser le paradigme matérialiste classique. Philippe Guillemant propose une théorie où le temps n’existe pas comme une dimension linéaire, où l’univers est fondamentalement connecté, et où la conscience pourrait jouer un rôle actif dans la réalité. Cette approche rejoint certaines interprétations de la mécanique quantique et ouvre la porte à une physique plus intégrative, où matière, espace, temps et information sont intimement liés.
Ainsi, loin d’être un simple assemblage de particules dans un espace vide, l’univers apparaît comme un réseau dynamique, non local, où passé, présent et futur coexistent, défiant notre compréhension habituelle du temps et de la matière.
Cet aperçu des travaux de Philippe Guillemant, relayés par Sylvain Fève, montre que la physique moderne nous pousse à repenser profondément la nature de la réalité, au-delà du matérialisme, vers une vision où le temps, l’espace et la matière ne sont plus des absolus, mais des aspects d’un tout plus complexe et mystérieux.
lien vers l'article "Les biais cognitifs de la pensée matérialiste" (S. Fève et P. Guillemant)
https://www.doublecause.net/index.php?page=biais/biais_materialistes.htm
https://www.doublecause.net/indexaebf.html?page=biais/biais_materialistes.htm
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