L’essor de l’intelligence artificielle suscite autant d’enthousiasme que d’inquiétudes. Parmi les sujets sensibles, l’impact potentiel de l’IA sur l’emploi revient régulièrement dans les débats. Alors que certains prédisent une vague de suppressions massives de postes, Sundar Pichai, PDG de Google et d’Alphabet, adopte un ton plus mesuré et encourageant. Lors du Bloomberg Tech Summit 2025, il a exposé sa vision d’une IA conçue pour accompagner le travail humain, non pour le remplacer.
Contexte : une controverse autour de l’IA et du travail
Des dirigeants de la tech, notamment Dario Amodei (CEO d’Anthropic), estiment que l’IA pourrait éliminer jusqu’à 50 % des emplois de bureau dans les cinq prochaines années. Ces prédictions s’appuient sur la progression rapide des modèles d’IA générative dans les tâches répétitives, rédactionnelles ou administratives.
Sundar Pichai ne conteste pas cette évolution, mais il invite à la replacer dans un contexte plus large : l’histoire des technologies montre qu’elles ne suppriment pas simplement des emplois, elles en créent aussi de nouveaux.
Analyse critique de la position de Sundar Pichai
Chez Google, l’intelligence artificielle est déjà largement intégrée. Environ 30 % du code est généré par des outils automatisés. Pour autant, ces systèmes ne sont pas autonomes : ils agissent comme des assistants. L’intervention humaine reste indispensable pour contrôler la qualité, prendre des décisions stratégiques et innover.
Pichai insiste également sur le fait que Google continue à recruter. Des projets comme Waymo (voitures autonomes), les développements quantiques, et les nouvelles fonctionnalités IA de Workspace nécessitent plus de talents, pas moins.
Il considère que l’IA permet de redistribuer les efforts humains vers des tâches plus créatives et à plus forte valeur ajoutée.
Enjeux et perspectives
Les propos de Pichai mettent en avant un enjeu crucial : la transformation des compétences. Si l’IA automatise certaines tâches, les organisations doivent accompagner leurs collaborateurs dans la montée en compétences, le repositionnement, ou la spécialisation.
Cela suppose une vision stratégique à long terme, des investissements dans la formation et des garde-fous pour éviter une déshumanisation des processus.
Il alerte également sur les risques éthiques liés à des modèles mal utilisés ou non supervisés, soulignant la responsabilité des entreprises dans le déploiement raisonné de ces technologies.
Mon avis
La posture de Sundar Pichai n’est ni naïve ni alarmiste. Elle repose sur une analyse réaliste des usages actuels de l’IA en entreprise. L’IA n’est pas un substitut magique aux humains : elle en prolonge les capacités.
Cette approche rassurante ne doit toutefois pas faire oublier que les impacts de l’IA seront bien réels dans certains secteurs. L’enjeu n’est pas de s’y opposer, mais de s’y préparer intelligemment.
FAQ (classique)
Quelle est la position de Sundar Pichai sur l’IA et l’emploi ?
Sundar Pichai affirme que l’intelligence artificielle est un levier de productivité, pas une menace pour les emplois. Il voit l’IA comme un assistant qui libère du temps pour les tâches à haute valeur ajoutée.
Google utilise-t-il déjà l’IA dans ses processus internes ?
Oui. Plus de 30 % du code développé chez Google est assisté par des outils d’intelligence artificielle. Toutefois, le travail humain reste central.
Google prévoit-il de supprimer des postes à cause de l’IA ?
Non. Sundar Pichai a indiqué que Google continue de recruter dans des domaines stratégiques comme l’IA, la cybersécurité ou l’informatique quantique.
Cet article original intitulé Sundar Pichai défend une vision optimiste de l’intelligence artificielle et de l’emploi a été publié la première sur SysKB.